DICTIONNAIRE
des TERMES BOUDDHIQUES
français, japonais, chinois, sanscrit, pali M |
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ma voir démon machishu, machishû, chôshû.Pendant la période Muromachi (1336 - 1573) et Momoyama (1576 -1600) le terme désigne les citadins, principalement à Kyoto et autres grandes villes, ayant formé des associations d'auto-défense et d'auto-administration. En savoir plus Madhava, Mādhava, Mato. Érudit de l'école Sankhya, l'une des six écoles philosophiques de l'Inde ancienne. On dit qu'il fut réfuté par Tokue, un des dix grands érudits de l'école Vijnaptimatrata, et vomit du sang jusqu'à en mourir. Madhurasvara, Madhurasvarā, Mion, 美音, Meiyin,
Beautiful centaur king, Gandharva King Of Beauty. Un des quatre rois
gandharvas présents à la Grande assemblée sur le Pic
du Vautour, décrite dans le chapitre
I du Sutra du Lotus. Madhyamaka, Mādhyamaka, [école] Chugan-ha, 中観派. Ecole mahayana de la Voie du milieu basée
principalement sur le Chu Ron*. Ce fut l'une des deux principales
écoles mahayana en Inde, avec l'école
Vijnanavada (Rien-que-conscience), aussi appelée
école Yogacara. Nagarjuna en est considéré comme le fondateur et ses enseignements
furent développés par Aryadeva,
Rahulabhadra et Pingala.
Au début du VIe siècle, deux lettrés, Buddhapalita et Bhavaviveka, écrivirent différents commentaires sur le Chu Ron*.
Comme résultat, l'école Madhyamaka se scinda en deux : l'école Prasangika dirigée par Buddhapalita et l'école
Svatantrika dirigée par Bhavaviveka.
Plus tard, l'école Madhyamaka-yogacara naquit des liens étroits entre les écoles Madhyamaka et Vijnanavada. L'école Sanlun,
en Chine et Sanron au Japon, hérita
de la philosophie de l'école Madhyamaka.
Celle-ci énonce le principe de la non-substantialité (ku) et enseigne qu'en reconnaissant l'interdépendance de tous les phénomènes, on peut se libérer des
illusions et percevoir l'enseignement ultime du Bouddha, la Voie
du milieu, qui échappe au dilemme de l'existence et de la
non-existence. Madhyamaka-karika ou Madhyamika-karika ou Mula-ma-dhyamaka-karika voir Chu Ron. Madhyamika. Adepte de l'école Madhyamaka Madhyantika, Madendai, Madenji,
末田提, 末田地, 命偈. Disciple d'Ananda
et, selon certains, troisième des vingt-quatre successeurs de Shakyamuni. Il reçut les enseignements d'Ananda au même moment que Shanavasa. Après
la mort de son maître, il se rendit au Cachemire pour y propager
le bouddhisme. Ce qu'en dit Nichiren. Magadha, Magadhā, Makada-koku, 摩掲陀国. Important
royaume de l'Inde antique et centre
de l'empire des Maurya, puis de celui des Gupta. On y trouve Rajagriha,
le Pic du Vautour et le monastère
du Bois des Bambous. Ce royaume fut, du vivant
de Shakyamuni, gouverné par Bimbisara,
puis par son fils Ajatashatru. Au IIIe siècle
de notre ère le roi Ashoka, de la dynastie
Maurya, régna aussi sur cette région. Mahabharatha,
Mahābhārata.L'une
des grandes épopées indiennes classiques, avec le Ramayana.
Le Mahabharata relate la lutte des cinq
frères Pandava contre leurs méchants
cousins, les Kaurava. Cette oeuvre collective,
de 200 000 vers sur 18 livres, prit peu à peu forme, de l'ère
védique jusqu'au VIe siècle de notre ère. Le VIe
livre, qui constitue la Bhagavat Gita,
le "Chant du Seigneur", est l'un des livres saints du brahmanisme.
Mahabhijnajnanabhibhu voir Daitsu Mahabrahma, Mahābrahmā. I. Nom sanskrit de Bonten 梵天 ou Daibonten,
大梵天, qui, avec Taishaku, est l'une des
deux principales divinités tutélaires du bouddhisme japonais.
Il vivrait dans le premier Ciel de méditation du monde
de la forme. Mahadeva, Mahādeva I.
littéralement "le grand dieu", autre appellation
du dieu Shiva. Mahadharma,
Mahādharma, Grand-Dharma,
Daiho, Dafa,
Great Dharma chimera king. Un des quatre
rois kimnaras (緊那羅) qui apparaît au chapitre
I du Sutra du Lotus. Mahaishvara voir Ishvara Maha-Jyotisprabha voir Djyotichprabha Mahakala, voir Daikoku Mahakashyapa, Mahākāśyapa,
Kashyapa, Kaçyiapa,
Kassapa, Mohejiaуe, Kasho, 迦葉波,
Makakasho, 摩訶迦葉.
Le nom de famille Kashyapa étant
fort répandu, on ajoute Maha (grand)
à l'un des dix grands disciples
de Shakyamuni. Son prénom était Pippala
(pippal ou figuier sacré). Il naquit dans
une famille de brahmanes, rencontra Shakyamuni au Magadha et devint son disciple (agra-shravaka).
Après la mort du Bouddha, il présida, en tant que dirigeant
du Sangha (arya sthavira),
le premier concile bouddhique pour compiler
les enseignements de Shakyamuni. Il propagea ensuite les enseignements
theravada
pendant deux décennies en étant le premier des vingt-quatre
successeurs de Shakyamuni. Il mourut au Mont Kaku,
au Magadha, après avoir transmis
les enseignements à Ananda. Kashyapa, maîtrisant
les dhutas (élimination des désirs
et des émotions afin de fortifier les capacités spirituelles),
était "le
premier pour la pratique des austérités". Ayant
compris la véritable intention du Bouddha à travers la
parabole des Trois Chariots et de la maison en flammes relatée
dans le chapitre Hiyu* (III)
du Sutra du Lotus, il appartient au second des trois groupes
des auditeurs-shravakas. Le chapitre
Juki prédit qu'il deviendra à l'avenir le bouddha
Komyo (Lumière étincelante,
Rashmiprabhasa).
Mahakaya, Grand-Corps,
Daishin, Dashen,
Great Body. Roi garuda
présent à la Grande Assemblé du chapitre
I du Sutra du Lotus. Il représente la vacuité. Mahakatyayana voir Katyayana Mahamaudgalyayana voir Maudgalyayana Mahanama, Mahānāma, Makanan, 摩訶男. I.
D'après la tradition
un des cousins de Shakyamuni et frère aîné d'Anuruddha.
Il était le fils de Sukkodana, un
de quatre oncles paternels du Bouddha.
II. Un des
cinq bhiksus, ou moines ascètes. Lorsque
Shakyamuni abandonna le monde séculier pour entrer dans la vie
religieuse, son père, le roi, ordonna à cinq hommes de
l'accompagner. Ils suivirent Shakyamuni et pratiquèrent l'ascèse
avec lui, mais le quittèrent lorsqu'il renonça aux pratiques
ascétiques. Cependant, peu après que Shakyamuni avait atteint
l'Éveil, c'est à eux qu'il adressa son premier sermon au Parc
des Cerfs à Sarnath, et ils
devinrent ses premiers disciples. On ignore l'identité exacte
de ces cinq ascètes. Cependant, d'après le Sutra Zoichi
Agon, Mahanama est censé détenir
des pouvoirs occultes. L'histoire du "sable qui se change en or
dans sa main" apparaît dans la note ajoutée par Cungi
aux trois oeuvres majeures de Zhiyi sur le
Sutra du Lotus. Ce qu'en dit Nichiren. Mahapanthaka voir Handoku Mahaprajnaparamitasastra voir Daichido ron Mahaprajapati, Mahāprajāpatī, Mahapajapati, Mahaprajapati-Gautami,
Gotami, Kyodonmi,
Makahajahadai, 摩訶波闍波提, Mohebosheboti.
Tante maternelle de Shakyamuni qui l'a élevé après
la mort de la reine Maya, la mère
du Bouddha. Selon la coutume indienne, elle épousa le roi Shuddhodana, veuf de sa grande sœur. Après la mort du roi, elle
a demandé au Bouddha de devenir religieuse. Lorsqu'elle eut affirmé
cette volonté trois fois Shakyamuni consentit à en faire
la première nonne bouddhiste et de fonder ainsi la communauté
des religieuses, bhiksuni Sangha. Le
chapitre XIII
du Sutra du Lotus prédit qu'elle atteindra la bouddhéité et portera le nom de "Bouddha-dont-la-Vue Emplit de Joie tous les
êtres vivants" (Issai Shujo Kiken). Ce qu'en dit Nichiren. Mahapratibhana, Mahāpratibhāna, Maha-Pratibhana, Bodhisattva Grande-Éloquence, Grande-Joie-à-Enseigne, Grand-Prêche-en-Joie, Grande-sagacité, Daigyosetsu, Daleshuo. Bodhisattva qui pose des questions à Shakyamuni dans le chapitre XI du Sutra du Lotus. Mahaprajnaparamita sastra. Commentaire du Mahaprajnaparamita sutra traditionnellement attribué à Nagarjuna. Mahaparinirvana sutra voir Sutra du grand nirvana Mahasanghika[école],
Mahāsāṃghika, Mahāsanghika, Ceux-de-la-Grande-Communauté, Daishu-bu,
大衆部. L'une des deux écoles theravada formées par le schisme qui survint dans la communauté
bouddhique environ un siècle après la mort de Shakyamuni,
l'autre étant l'école Theravada.
Le Daibibasha Ron* attribue la
cause de ce schisme à une controverse sur les "cinq
nouvelles opinions", énoncées par Mahadeva,
introduisant une modification dans la doctrine. Selon une autre source,
le schisme serait né d'une controverse suscitée par une
nouvelle interprétation des règles monastiques, connue
sous le nom de "dix préceptes",
énoncée par les moines de la tribu Vriji à Vaishali. L'école Mahasanghika
accepta les points de vue de Mahadeva et
la nouvelle interprétation des dix préceptes tandis que
l'école Theravada les rejeta. Le
Mahasanghika fut ainsi appelé parce
qu'il revendiquait le plus grand nombre de moines. Des deux écoles,
c'était la plus progressiste, en faveur d'une interprétation
plus souple de la doctrine. Certains voient en elle les prémisses
du mouvement mahayana. Elle se divisa à
nouveau plus tard et forma finalement huit écoles supplémentaires. Mahasattva [prince], Mahāsattva. Héros du Jataka Renoncement au corps pour nourrir les tigres. Le prince Mahasattva rencontre une tigresse affamée, trop faible pour nourrir ses petits. Par compassion il choisit de sacrifier sa vie pour sauver celle des félins. mahasattva voir bodhisattva-mahasattva Maha-Shikhin voir Shikin Mahasthamaprapta voir bodhisattva Seishi Mahavairochana voir Vairocana Mahavastu, Mahāvastu, Daiji, 大事, Grand Événement. Texte sanskrit décrivant la vie de Shakyamuni. Bien que classé comme faisant partie du vinaya de l'école Mahasanghika, il s'agit en réalité d'une biographie du Bouddha. Le titre fait référence à la venue de celui-ci. Cet ouvrage comprend trois parties. La première décrit la vie antérieure du Bouddha en tant que bodhisattva à l'époque du bouddha Dipamkara (Nento). La deuxième relate comment le Bouddha entra dans la matrice de Maya, sortit de son corps, renonça à la vie séculière, vainquit les démons et atteignit l'Éveil. La troisième décrit comment il fit tourner la Roue du Dharma et fonda le Sangha. Mahavikramin , Mahāvikrimin, Grand-Courage, Dairiki, Dali, Great Power bodhisattva, Greatness of Courage). Bodhisattva qui est présent à la Grande assemblée du chapitre I du Sutra du Lotus. Il représente la perfection de l'endurance (ksanti paramita). Mahayana, Mahāyāna,
Grand Véhicule, daijo,
大乘,
dasheng. Nom
que se donnent les écoles bouddhiques réformistes recherchant
le salut par des méthodes plus universellement applicables que
celles des écoles bouddhiques anciennes. Ces
écoles conçoivent les pratiques de bodhisattva comme des moyens d'atteindre l'Éveil à la fois pour soi-même
et pour les autres, par opposition au bouddhisme theravada.
Après la mort de Shakyamuni, le Sangha
subit plusieurs schismes, et, finalement, dix-huit
ou vingt écoles se formèrent, chacune développant
sa propre interprétation doctrinale des sutras. Le temps passant,
les moines de ces écoles eurent tendance à s'isoler de
plus en plus de la communauté laïque et à s'enfermer
dans leurs monastères, pour se consacrer à la pratique
des préceptes monastiques et à
l'écriture d'exégèses doctrinales. Ils perdirent
peu à peu de vue le but premier du bouddhisme, qui était
de permettre à tous de parvenir à l'Éveil. Cette tendance est spécialement marquée dans l'école
Theravada et ses branches. Vers la fin
du Ier siècle avant notre ère et au début du Ier siècle
se forma un nouveau groupe de croyants bouddhistes, qui exprima son
désaccord avec ce qu'ils considéraient comme l'autosatisfaction
et l'élitisme monastique des écoles traditionnelles. Il
se donna pour but de sauver tous les êtres et intitula son bouddhisme
Mahayana (Grand Véhicule), c'est-à-dire
un enseignement assez vaste pour conduire tout le monde à l'Éveil.
Et il reprocha aux premières écoles de ne rechercher que
leur propre Éveil, utilisant pour désigner leur pratique le terme
péjoratif de Hinayana
(Petit Véhicule). Loin
d'être un courant unique, c'est une multitude d'écoles
dont les limites et les définitions sont parfois très
floues. D'une façon générale, et forcément réductrice,
le Mahayana substitue à l'idéal
monastique de l'arhat celui du bodhisattva que sa compassion porte à rechercher le salut des autres autant
que le sien propre. L'école Tendai,
héritière de l'école Tiantai en Chine distingue, en outre, le Mahayana
provisoire et le Mahayana définitif,
celui du Sutra du Lotus qui élargit
encore plus le nombre de personnes qui peuvent emprunter ce "Véhicule"
pour parvenir à la bouddhéité. Les écoles mahayana se sont implantées en Chine,
en Corée, au Japon, au Tibet, au Vietnam et en Mongolie. Pour
l'évolution historique, voir conciles. Mahayana définitif. Voir enseignements du Mahayana définitif. Mahayana de la non-dualité. Expression de l'école Shingon pour
désigner l'enseignement du principe de l'unité essentielle
du Monde du Diamant et du Monde de la Matrice*. Le bouddha Vairocana
est ainsi appelé "Bouddha du Mahayana de la non-dualité". Mahayana provisoire voir enseignements du Mahayana provisoire. Mahayanasamgraha, Mahāyānasaṃgraha. La Somme du Grand Véhicule, texte fondateur des Yogacara. Mahendra,
Mahinda, Mahinda,
摩陀. Fils du roi Ashoka,
qui introduisit le bouddhisme à Ceylan (actuellement Sri Lanka).
A l'âge de vingt ans, il devint moine sous la direction de Moggaliputta.
Il se rendit au Ceylan pour obéir aux vœux
de son père. Là, sous la protection du roi Tissa (Devanampiyatissa),
il construisit un grand monastère à Mihintale, à
une quinzaine de km. de la capitale Anuradhapura.
On dit qu'il y planta un rejet de l'arbre bodhi
qui, à son tour, servit plus tard pour la réimplantation
à Bodhgaya. Maheshvara, Māheśvara, Grand Seigneur, Seigneur-Souverain, Seigneur Suprême, Makeishura-ten, 摩醯首羅天, Daijizaiten, 大自在天) I. Nom donné à Shiva divinité de l’hindouisme, populaire et redouté car porteur de vie et de mort. II. Divinité qui est au sommet du monde de la forme, dieu suprême du monde matériel. III. Dans le bouddhisme, celui qui permet la véritable délivrance, bouddha de la transcendance. Ce qu'en dit Nichiren. Mahishasaka [école], Mahīśāsaka, Mahimsāsaka, Keji-bu, Mishasoku-bu, 化地部, 弥沙塞部. Branche de l'école Sarvastivada et l'une des vingt écoles du Theravada. L'école reconnaît la réalité du présent mais non celle du passé ni du futur, à la différence de Sarvastivada qui reconnaît la réalité des trois. L'école Dharmaguptaka serait issue de Mahishasaka. mahoraga, magoraga, 摩睺羅伽, 摩j羅伽. I. Déités apparentées aux
serpents monstrueux et qui sont "humains mais non humains".
C'est la partie reptilienne de la psyché. Les
mahoraga font partie des huit
groupes d'êtres qui ont promis de protéger le Dharma bouddhique. II. Un de 12 généraux de Yaksha
III. Divinité au service de Yakuo*. Ce qu'en dit Nichiren. Maints-Trésors voir Taho maison
en flammes,kataku,
火宅. Métaphore pour le monde des trois plans où les êtres sont soumis
au cycle sans fin des souffrances. L'image provient de la parabole du chapitre
III du Sutra du Lotus. Ce qu'en dit Nichiren. Maitrayani, Mitrani, Miduoluoni. Mère de Purna. maître
I. Selon la définition de Nichiren, celui qui enseigne une chose que
le disciple ignore. Maître de l'enfer (Enma) voir Yama maître de maison voir griha-pati Maître
du Dharma [chapitre],
Hosshi
bon, 法師品, Fashi
pin. Xe
chapitre du Sutra du Lotus. Shakyamuni s'adresse,
à travers le bodhisattva Yakuo*, aux
80000 bodhisattvas-mahasattvas
qui se sont rassemblés, venus de tous les points de l'univers,
pour l'entendre prêcher. A la différence des chapitres
précédents qui révèlent que les auditeurs-shravakas
atteindront immanquablement l'état de bouddha dans le futur,
le chapitre Hosshi et ceux de l'enseignement
théorique traitent de la pratique et de la propagation du
Sutra après la mort du Bouddha. Shakyamuni adresse donc ces chapitres
non à ses disciples shravakas, mais
aux bodhisattvas-mahasattvas qui, en tant
qu'émissaires du Bouddha, oeuvrent à sauver les êtres,
en vantant le grand bienfait de pratiquer et d'enseigner le Sutra
du Lotus. Celui qui en entend, ne serait-ce qu'un seul vers ou
une phrase, et en tire, ne serait-ce qu'un instant de joie, déclare
le Bouddha, atteindra de façon certaine l'Éveil
suprême. De plus, celui qui enseigne à une autre personne,
ne serait-ce qu'une phrase du Sutra, sera considéré comme
un messager du Bouddha, envoyé pour réaliser son œuvre.
Ce chapitre énonce ce que l'on appelle les trois règles
de prédication (sanki) du Sutra
du Lotus : entrer dans la demeure de l'Ainsi-Venu,
revêtir la robe de l'Ainsi-Venu et s'asseoir sur le trône
de l'Ainsi-Venu. La demeure de l'Ainsi-Venu symbolise une profonde compassion ; sa robe, un cœur doux et indulgent, et son trône, la perception
de la non-substantialité (ku) de
tous les phénomènes. Ce chapitre mentionne également
les cinq pratiques du Sutra : le croire, le lire, le réciter,
l'enseigner et le transcrire. Lire
le chapitre ; Ce qu'en dit Nichiren ; Citations dans les goshos. Maître du Dharma, Maître de la Loi, hosshi, 法師, dharma bhanaka. A l'origine, moine connaisseur de la doctrine, capable de l'enseigner et se livrant à une pratique exemplaire. Le chapitre X du Sutra du Lotus le définit comme celui qui observe les cinq pratiques (recevoir, lire, réciter, enseigner, copier le Sutra du Lotus). Par la suite le terme a désigné un rang élevé de la hiérarchie des moines, voire un simple titre honorifique. Ce qu'en dit Nichiren Maîtres du Dharma voir cinq sortes de Maîtres du Dharma Maître
de méditation, Maître du Zen, zenji, 禅師. Religieux qui a atteint un
niveau de méditation et de concentration permettant d'éradiquer les
illusions et contempler la réalité des phénomènes. En Chine et au Japon,
c'était un titre honorifique attribué par la cour aux prêtres éminents
du Chan et du Zen. Ce qu'en dit Nichiren. Maître de la nation, kokushi, 国師. Titre conféré par le chef d'une nation à des moines considérés comme des modèles de vertu. Ainsi Kumarayana, le père de Kumarajiva a reçu ce titre du roi de Kucha, et au Japon c'est le prêtre Zen, Enni (Shoichi) qui reçut le titre après sa mort en 1280. Maître
de la doctrine, ronji,
論師. Egalement traduit par "maître des
traités". I. Érudit qui maîtrise la troisième "corbeille"
(pitaka du canon
bouddhique, celle des traités qui classifient et développent
les notions philosophiques et scolastiques contenues dans les sutras.
maître des hommes, ninshi, 人師. Maître apte à guider les hommes. Généralement ce terme ne désigne pas le Bouddha lui-même mais plutôt des maîtres de discipline. Pour le Bouddha on emploie le terme "Grand-maître et guide" (daidoshi). Cf. maître des doctrines, acarya. Maître des remèdes voir Roi des Remèdes maître des traités voir maitre de doctrines (ronji) Maître du tripitaka, sanzo,
三蔵. Titre honorifique donné à ceux qui connaissent bien
les trois parties du canon bouddhique, le
tripitaka. Ce titre fut souvent donné
aux moines, venus d'Inde et d'Asie Centrale en Chine, qui traduisaient
les écrits bouddhiques en chinois. Ce
qu'en dit Nichiren. Maître en discipline (risshi) voir la hiérarchie des moines maître et disciple. Tant en Inde qu'au Japon, la transmission de maître à disciple revêt une signification
particulière qui dépasse la simple transmission d'un savoir. Le maître
doit inspirer par sa vie (par ce qu'il est) une confiance totale à
son disciple. Le disciple, en retour, se garde de toute interprétation
adaptée à son propre ego. Le lien de confiance mutuelle se crée par
le partage d'une même pratique. Contrairement à ce qui se passe en
Occident, où ceux qui ont une certaine connaissance cherchent à créer
leur propre école, le maître doit avoir été lui-même disciple et avoir
reçu l'intégralité de l'enseignement du maître. On retrouve cette notion
dans les sutras, et principalement dans le Sutra du Lotus, où shakya affirme avoir été disciple du bouddha Dipamkara qui lui conféra son futur nom et lui annonça la bouddhéité. Il est toutefois important de noter que les transmissions du Sutra du Lotus et les octrois de prédictions se passent dans le monde de la spiritualité
où la temporalité n'existe pas et où maître et disciple coexistent
sans aucune notion d'antériorité. Actuellement, la relation traditionnelle entre maître et disciple est maintenue dans les arts martiaux (principalement l'aïkido) ainsi que dans certaines écoles bouddhistes, notamment le Zen et le mouvement laïc Soka Gakkai. En savoir plus. Ce
qu'en dit Nichiren. maître et guide (daidoshii) voir grand maitre et guide maître originel,honshi. Titre honorifique japonais qui s'applique soit à Shakyamuni soit au fondateur d'une lignée bouddhiste. Maitreya."Celui qui
aime",
Miroku, 彌勒菩薩, Mile. Bodhisattva de la bonté (maitri,
metta) et de la compassion. Son origine
remonte au dieu védique Mitra qui
est, avec Varuna, le seigneur des principes
majeurs de l'univers. Le premier veillait au respect du contrat sacré
passé avec les hommes alors que le second répondait de
l'ordre cosmique. Maitreya a hérité
de la bienveillance de Mitra et de son
souci de rendre heureux
tous
les hommes. Le rôle de Maitreya est
particulièrement important dans le Mahayana.
Ses questions insistantes poussent Shakyamuni à exposer le chapitre
Durée de la vie.
Maitreya reçoit la prédiction
qu'il apparaîtrait en ce monde 5670 millions d'années après
la mort de Shakyamuni en tant que nouveau bouddha. En attendant que
l'enseignement de Shakyamuni ait disparu, il réside dans le Ciel Tushita prêchant le Dharma à
des êtres célestes. Il
est représenté coiffé d'une couronne, debout ou
assis, les jambes pendantes, pour montrer qu'il s'apprête à
venir parmi les hommes. Le chapitre I
du Sutra du Lotus, raconte
sa vie antérieure comme celle du bodhisattva
Yashaskama (Cherche-Gloire), disciple
de Varaprabha (Lumière-Sublime), le futur Manjushri. Ce qu'en dit Nichiren. Maitreya-natha.. Fondateur de l'école Rien-que-conscience, qui aurait été, pense-t-on, le maître d'Asanga et aurait vécu vers 270-350. Divers ouvrages anciens de l'Inde, de la Chine et du Tibet mentionnent qu'Asanga monta au Ciel Tushita où le bodhisattva Maitreya lui enseigna la doctrine Mahayana de la non-substantialité (ku), et qu'il atteignit ainsi l'Éveil. Cependant, certains historiens pensent que le maître d'Asanga était un savant bouddhiste indien du IIIe ou IVe siècle, auteur du Yugashiji Ron (Yogacarabhumi-sastra), Chuben Fumbetsu Ron (Discernement entre le Milieu et la Fin) et Daijo Shogonkyo Ron. Ce qu'en dit Nichiren. µ maitri, metta, amour-empathie, amour-bonté, amour bienveillant. Première des quatre vertus infinies du Bouddha. Traduit souvent à tort par compassion qui est karuna, la conséquence de maitri. Le sens premier étant amitié, fraternité. Il s'agit d'un amour inconditionnel et sans attachement. Voir jihi. En savoir plus (Metta Sutta). Voir également Metta bhavana makara,makatsu, 摩竭. Énorme poisson-amphibie mythique,
monture de la Déesse Ganga. Maka Shikan, 摩訶止觀, Grand arrêt et Examen (introspection),Grande concentration et intuition, Mohe zhiguan. L'une des trois oeuvres maîtresses de Zhiyi (515-597), compilées par son disciple Guanding (561-632). Texte relevant du courant Tiantai. Lire la traduction du texte (version courte). En savoir plus. Ce qu'en dit Nichiren. maka-shikan voir arrêt et exemen Maka Shikan Bugyoden Guketsu voir Guketsu Maka Sogi Ritsu, 摩訶僧律, Grand Canon des règles monastiques. Ouvrage de vinayas, ou règles de discipline de l'école Mahasanghika, traduit en chinois par Buddhabhadra et Faxian en 416. Il divise ces règles en deux grandes catégories : les préceptes pour les moines et ceux pour les nonnes. Ce qu'en dit Nichiren. Makeishura,
摩醯首羅天, Grand Dieu omnipotent, Daijizaiten,
Dieu de grande liberté. Divinité inspirée de
Maheshvara (Shiva,
le créateur/destructeur du cosmos) et de Daikokuten.
Il réside au-dessus du monde de la forme
et règne sur un système de mondes
majeur. On dit qu'il jouit librement de ce que les autres obtiennent par la prière.
Il est généralement représenté avec
trois yeux, huit bras et monté sur un bœuf blanc. Ce
qu'en dit Nichiren. maladie.
Il est dit dans le huitième volume du
Maka shikan que l'Ainsi-Venu se servit de sa mort comme d'un moyen pour enseigner l'éternité
de la vie, et de la maladie, pour illustrer le pouvoir du bouddhisme.
Il y est dit également qu'il y a six causes de maladie : 1) Le
déséquilibre des quatre éléments 2) La consommation
immodérée de nourriture et de boisson. 3) Une mauvaise
posture corporelle. 4) L'attaque d'esprits maléfiques de l'extérieur
5) L'action de démons intérieurs 6. Les effets du karma. Malava. Royaume de l'ancienne Inde centrale et occidentale. Malla, Matsura, 末羅. Un des seize royaumes ou républiques oligarchiques de l’Inde (mahajanapadas) à l’époque de Shakyamuni, nommé ainsi d'après le clan au pouvoir. Il aurait été soumis au Kosala,
l'un des seize autres États principaux. C'était un petit État divisé en deux parties principales par la rivière Kakuttha, avec pour capitales Kushinara et Pava, Ces deux lieux sont très importants dans l'histoire du bouddhisme puisque le Bouddha a pris son dernier repas et a été malade à Pava et est allé à son parinirvana à Kushinara. Après la mort de Shakyamuni,
les habitants du Malla reçurent
son corps et le brûlèrent. Les cendres furent divisées
en huit parties et distribuées aux habitants de cet Etat et à
d'autres tribus et individus. mana voir arrogance manas, mano-vijnana, mana, 末那. Septième des neuf consciences. Le mot sanskrit manas duquel provient mano qui signifie réfléchir. Cette conscience est celle qui engendre la pensée abstraite et discerne le monde intérieur. La conscience du "soi" aurait son origine à ce niveau. On considère également l'attachement irrépressible à l'ego qui crée un mauvais karma comme l'œuvre de la septième conscience, influencée par la huitième conscience ou conscience-alaya. Manava, Manavaka, Māṇavaka, MāṇavaJudo,
儒童. Un des noms de Shakyamuni dans une vie antérieure, alors qu'il
n'était que bodhisattva. Manava ou manavaka
signifie jeune homme, adolescent étudiant, élève. L'histoire
de Manavaka apparaît dans le Sutra Zuio Hongi,
le Sutra Rokudo Ju et
dans divers autres ouvrages, mais elle diffère légèrement
d'une source à l'autre. Selon le Sutra Zuio Hongi, l'ascète Judo (Sumedha selon d'autres sources) pratiquait des austérités lorsqu'il apprit que le bouddha Dipamkara (Nendo) était dans le monde. S'en réjouissant grandement il partit à sa recherche.
Au bout d'un long périple il parvint à un village où il rencontra cinq
cents religieux auxquels il a exposé son enseignement. Ils en ont été
si contents que lorsqu'il partit du village ils lui donnèrent chacun
une pièce en argent. Manavaka arriva enfin
dans une ville parée pour une grande fête car on y attendait le bouddha
Dipamkara. Dans la rue, il vit une femme
appelée Gopi (Kui) tenant sept fleurs de lotus.
Manavaka désirait si fort faire une offrande
au bouddha qu'il lui donna ses cinq cents pièces en argent en échange
de juste cinq fleurs. Apprenant que c'était pour une offrande au bouddha,
Gopi fut fortement émue. Elle lui demanda
d'être son épouse dans leur prochaine existence et lui fit don des deux
fleurs de lotus restantes. Lorsque le bouddha Dipamkara
arriva en ville, le roi et ses ministres jetèrent des fleurs sur son
passage. Toutes tombèrent par terre mais les cinq lotus de Manavaka
restèrent à flotter dans l'air et les deux derniers lotus vinrent se
poser sur les épaules du bouddha. Celui-ci perçut alors la foi sincère
de Manavaka et Gopi
et prédit au jeune homme qu'il atteindrait l'Éveil sous le nom de Shakyamuni. mandala, maṇḍala, mandara, 曼荼羅."Cercle"
en sanskrit, représentation symbolique de l'Univers. Les mandalas
les plus connus appartiennent au tantrisme.
Ce sont généralement des carrés avec quatre entrées
et entourés d'enceintes circulaires. Ce
diagramme est destiné à permettre à son auteur
ou à ceux qui le regardent, avec concentration, de réintégrer
leur nature propre au sein du l'Univers. Pour le mandala de Nichiren voir Gohonzon. En
savoir plus. mandala du Monde du diamant, Kongokai
mandara, 金剛界曼荼, Vajradhatu mandala.
Mandala décrit dans le Sutra Kongocho* 金剛頂経.
Il fut introduit au Japon par Kukai et devint
l'un des deux mandalas de base du Shingon. mandala du Monde de la Matrice, Taizokai mandara, 胎蔵界曼荼羅, Daihitaizosho
mandara, 大悲胎蔵生曼荼羅. Mandala Shingon
introduit en Chine par Subhakarasimha. mandalins [rois]. Souverains d'un royaume ordinaire (mandala). Souvent cités avec les balachakravartin qui sont les souverains de plusieurs royaumes et dont la puissance est soutenue par une armée ou une force (bala) qui leur assure la victoire. Au dessus il y a les chaturvipa chakravartin qui règnent sur les fabuleux quatre continents. mandara, mandarva [fleur
de], mandara, 曼陀羅華. Fleur qui s'épanouirait
dans le paradis d'Indra, selon la tradition
indienne. Elle répand un parfum délicieux et enchante
ceux qui la voient. Dans la littérature bouddhique elle correspond généralement au lotus blanc. Voir quatre sortes de fleurs. Ce qu'en dit Nichiren. mani voir perle mani manjushaka
[fleur de], manjusha-ge,
曼殊沙華. Douce fleur blanche qui fleurit dans le Ciel, selon une ancienne
croyance indienne. Elle aurait le pouvoir d'effacer le mauvais
karma de ceux qui la voient. Elle est distincte de fleur mandara qui désigne le lotus blanc. Manjushri, Mañjuśri, Manjuçri, Monjushiri
bosatsu, 文殊師利菩薩,
Monju bosatsu, 文殊菩薩,
Wenshushili pusa. Son nom pourrait être traduit par "Vertu
Merveilleuse" (Manju = merveilleux, Sri = vertu). Bodhisattva qui apparaît dans les sutras, considéré
comme le symbole de la perfection de la sagesse. Il est révéré
comme le guide des bodhisattvas. Il est décrit, avec Fugen
(Samantabhadra),
comme l'un des deux bodhisattvas qui assistent Shakyamuni. Selon le Sutra Monjushiri Hatsunehan (Sutra du Nirvana de Manjushri),
il naquit dans une famille brahmane à
Shravasti et entra dans l'Ordre
bouddhique, en convertissant un grand nombre de personnes. Dans
le chapitre I du Sutra du Lotus,
il raconte son existence en tant que Varaprabha* (Myoko).
Il y est décrit comme celui qui comprend les présages,
annonçant que le Bouddha va prêcher le sutra Myoho-renge-kyo,
et dans le chapitre Devadatta, comme la personne
qui convertit la fille
du Roi-Dragon. Il a
également un rôle prépondérant quant à
la sauvegarde de la doctrine durant les cinq cents
années suivantes. Selon le Sutra Kegon*, Manjushri vit sur le Mont Shoryo (Clair et frais) situé à
l'est, qui en vint plus tard à être assimilé au
Mont Wutai en Chine. Son culte s’est
développé en Chine dès le IVe siècle et
au Japon quelques trois cents ans plus tard. Dans l'enseignement ésotérique,
il est placé dans la cour centrale du mandala du Monde de la Matrice*, et des prières rituelles lui sont adressées
pour assurer la sécurité. Il est souvent représenté avec l'épée qui coupe l'ignorance ou tenant le Paramita Prajnaparamita-Hridaya Sutra. Ce qu'en dit Nichiren. mano voir manas Manoratha, Manurata, Nyoi, 摩e羅他・如意. Lettré indien, peut-être le maître de Vasubandhu. Le Daito Saiiki Ki raconte que le roi Vikramaditya, de Shravasti, qui avait une inimitié particulière à l'encontre de Manoratha, intrigua pour l'humilier, et réunit une centaine d'érudits d'autres écoles pour débattre avec lui. Quatre-vingt-dix neuf d'entre eux se rangèrent à ses arguments, mais le dernier, soutenu par le roi, refusa d'écouter la réfutation de Manoratha. Par conséquent, on dit que Manoratha se trancha lui-même la langue avec les dents et en mourut. Ce qu'en dit Nichiren. Manorhita, Madhura, Manura,
摩奴羅. Vingt-deuxième des vingt-quatre
successeurs de Shakyamuni. Selon le Fuhozo Innen Den, bien
qu'il soit né prince de Nadai (sanskrit
inconnu) en Inde, il renonça à la vie séculière
et étudia le bouddhisme avec pour maître Vasubandhu,
le 21e successeur. Il pratiqua principalement en Inde du Sud où
il réfuta les doctrines de plusieurs écoles theravada
et propagea le bouddhisme mahayana. Ce qu'en dit Nichiren. mantra, shingon, 真言. Le mot sanskrit
mantra signifie en premier lieu "délibération, avis, conseil,
plan". On donne aussi comme équivalent "instrument
de pensée". Dans un certain sens tout mot est un mantra.
Dans la vie quotidienne nous nous servons de mots pour faire agir quelqu’un
ou obtenir ce dont nous avons besoin. Tout mot est un modèle
(pattern) sonore qui évoque dans l’esprit une signification
donnée. Le mantra est également
un pattern qui porte sa propre signification. L’élément
important est sa répétition dans un certain rythme. La
mélodie, l’intonation, la prononciation à haute
voix ou en silence tout cela compte dans la récitation des mantras.
Le rythme dans lequel est exécuté le mantra est également
très important, cependant il change en fonction du degré
de conscience du méditant. L’accélération
de la récitation provoque une accélération des
fonctions cérébrales, des battements du cœur et de
la respiration qui affectent les émotions. mappo voir Derniers jours du Dharma Mappo Tomyo Ki, 末法燈明記, Traité sur la Lampe pour les Derniers jours du Dharma). Ouvrage traditionnellement attribué à Saicho, sans preuves certaines, et datant de 801. Il clarifie les trois périodes du Premier Jour (Dharma correct), des Jours intermédiaires (Dharma formel) et des Derniers jours du Dharma en s'appuyant sur les sutras Kengo, du Nirvana et Daishutsu. Il affirme que, à l'époque où il fut rédigé, les Jours du Dharma formel étaient presque terminés et que, à l'époque des Derniers Jours, les enseignements de Shakyamuni subsisteraient, mais que son bouddhisme ne serait plus pratiqué et qu'il ne donnerait plus aucune preuve (Éveil). De plus, il n'existerait plus de préceptes et, par conséquent, tout moine serait révéré comme un maître, même sans observer les préceptes. Cet écrit exerça une grande influence sur les maîtres religieux de la période Kamakura (1185-1333). mara, ma, 魔, démon-mara,
le mal. Dans la mythologie indienne,
démons qui règnent sur le sixième ciel, le monde
des désirs. Le Sutra du Lotus affirme que tout être, si
mauvais qu'il soit, possède la nature de bouddha et que les maras deviendront
un jour des protecteurs du Dharma. Mara,Mararaja, Roi-démon du 6ème Ciel,
Dai Rokuten no Mao, Mowang. Personnification d'une
force maléfique. En Inde il représente la mort, l'obstacle,
en Chine Mara est traduit par "voleur
de la vie". Mara et ses innombrables
serviteurs sont les ennemis du Bouddha. On raconte de multiples façons
les tentations de Shakyamuni sous l'arbre bodhi
où il combat Mara avant de parvenir
à l'Éveil. Au Japon, Mara est identifié
au Roi-Démon du Sixième Ciel,
le plus élevé dans le monde des
désirs. Le Roi-démon prend plaisir à manipuler
les autres. Il est considéré comme le symbole de l'appétit
de pouvoir. marga, mārga, magga, do, dô, 道, dao, chemin, Voie. Travail spirituel sur soi afin de parvenir à l'Éveil, réaliser l'état de bouddha inhérent à tous les êtres vivants. Voir l'Octuple noble chemin. mariage : Ce qu'en dit Nichiren. Marisan, Marisen, Mareisen, Marayasen, 摩黎山, 摩羅耶山, Malaya.
Montagne mythique dans le sud de l’Inde couverte d’arbres
de santal. On considérait que le santal avait une valeur médicinale
et il était utilisé comme remède contre la fièvre.
On croyait aussi que le parfum doux de cet arbre était si puissant
qu’une simple feuille pouvait supprimer toutes les mauvaises odeurs
à plusieurs dizaines de kilomètres à la ronde.
Nichiren compare la montagne Marisan au Mont Hiei à l’époque de Saicho et de son premier disciple Gishin,
et le pouvoir curatif et odoriférant de l’arbre de santal
à la pure doctrine de l’institution tendai,
anéantie par l’introduction des doctrines Shingon. Ce qu'en dit Nichiren. Marishi-ten,
摩利支天, Marishiten-nyo, Marichi. Dieu céleste dont on
pense qu'il était à l'origine une personnification des
rayons du soleil. Il apparaît aussi comme une divinité
du vent dans la mythologie indienne. Il était considéré
comme un enfant de Bonten et fut l'objet
d'une grande vénération populaire en Inde. Le Sutra
Marishiten décrit ce dieu sous des traits féminins.
Le bouddhisme le représente le plus souvent devant le dieu
du Soleil, en tant que vassal. Il posséderait également
des pouvoirs occultes qui lui permettraient de se rendre invisible et
de vaincre un ennemi sans être capturé. Pour cette raison,
il bénéficiait d'une dévotion toute particulière
des samouraïs japonais. Certaines statues de Marishiten
sont féminines ; d'autres le représentent avec trois visages
et six ou huit bras, et monté sur un sanglier. Masakado : voir Taira no Masakado Masako voir Hojo Masako Masaya Akatsu, Véritable-Conquérant. Divinité shinto que l'on disait née du souffle de Susanoo, après que le dieu des tempêtes avait avalé le collier que lui avait offert la déesse du Soleil. Ce qu'en dit Nichiren. masse voir ère finale Matanga voir Kashyapa Matanga Mathura, Matora-koku, 摩突羅国.
(act. Uttar Pradesh). Ancien royaume de
l'Inde centrale. Shakyamuni s'y rendit trois fois pour prêcher.
Après son extinction, Upagupta,
le cinquième successeur du Bouddha, contribua
grandement au développement du bouddhisme dans cette région.
Selon le Daito Saiiki Ki, vers le
VIIe siècle, il y eut dans le Mathura de
nombreux monastères et temples où les enseignements theravada
et mahayana furent étudiés.
Beaucoup de reliques bouddhistes y ont récemment été
découvertes. Mati,Muni-d'Intention, Ui, Youi, Having Intention prince. Prince présent à la Grande assemblée du chapitre 1 du Sutra du Lotus. Il est dit être radjakumara, souverain gouvernant un monde de quatre continents. Matrice voir mandala du Monde de la Matrice Matsubagayatsu,
松葉ケ谷, Lit. Vallée d'aiguilles de pins. Quartier de Kamakura
où vécut Nichiren. Il y possédait une petite résidence
qui fut le cœur de ses efforts de propagation dans cette ville.
Il y aurait vécut de 1253, peu après avoir établi
sa nouvelle pratique bouddhique, jusqu'en 1271, année de la persécution
de Tatsunokuchi, à l'exception
du temps qu'il passa en exil à Izu et
de celui pendant lequel il s'engagea dans des activités de propagation
à Awa. C'est là qu'il fut attaqué
par les zélateurs
amidistes à la suite des critiques formulées par Nichiren dans le Rissho Ankoku ron sur l'école de la Terre pure. Voir le plan
de Kamakura. Matsubagayatsu-no-honan,
松葉ケ谷の法難. Persécution
de Matsubagayatsu.
Attaque perpétrée par des croyants du Nembutsu sur la résidence de Nichiren à Matsubagayatsu
(Kamakura) le 21 août 1260. Cette attaque fut motivée par la colère que suscitèrent les critiques de Nichiren à l'égard de Honen et de l'école Jodo, ou école
de la Terre pure, formulées dans le Rissho
Ankoku Ron qu'il soumit à Hojo Tokiyori le 16 juillet 1260. Dans ce traité, il demandait
au gouvernement de retirer son soutien aux écoles bouddhiques
dont la doctrine était erronée, particulièrement
à celle de Jodo, afin que cessent
les désastres auxquels le Japon faisait face. Cela provoqua la
colère de Hojo Shigetoki et d'autres
croyants influents de cette école de la Terre pure. Ils incitèrent
plusieurs moines importants à ordonner à leurs fidèles
d'assassiner Nichiren. La nuit du 27 août, un groupe de plusieurs
centaines de personnes se dirigea vers la résidence de Nichiren
qui parvint à s'échapper et à se réfugier
chez Toki Jonin, à Shimosa,
et y demeura pendant quelque temps. Mais il revint à Kamakura au printemps suivant. Matsuno
[épouse de sire]. Femme du nyudo Matsuno Rokuro Saemon,
samouraï et disciple laïc de Nichiren.
On suppose qu'elle est devenue nonne, peut-être sous le nom de
Myoho ama (Nonne Dharma-Merveilleux). (Gosho : Matsuno
amagozen gohenji, Réponse à la veuve de Matsuno) Matsuno
Rokuro Saemon, 松野六郎左衛門 ( ? - 1278).
Disciple de Nichiren, nyudo,
ancien samouraï, habitait dans la province de Suruga .
Il est probable que le seigneur Matsuno
connut le bouddhisme de Nichiren par l'intermédiaire de sa fille,
femme de Nanjo Hyoe Shichiro, et mère
de Nanjo Tokimitsu. Son deuxième fils,
Nichiji, devint par la suite l'un des six
moines aînés. A la fois lui-même et son épouse
ont reçu de nombreuses lettres de Nichiren lorsque celui-ci s'était
retiré au Mont Minobu. (Matsuno
dono goshosoku, 1276; Les
quatorze oppositions,1276; Réponse
au seigneur Matsuno, 1277; Pas
de sécurité dans le Monde des trois plans, 1278). Matsuo
Daigongen. Temple shinto sur le Mont Matsuo,
dédié à une divinité protectrice des villages
des environs. Ce qu'en dit Nichiren. Matsura
[guerriers du clan]. Ligue de guerriers qui contrôla
la région de Matsura, dans la province
de Hizen (actuelles préfectures
de Nagasaki et Saga)
du XIIe au XVe siècles. Lors de la bataille de Dan-no-ura en 1185, ils combattirent avec le camp perdant, les Taira,
mais se soumirent au vainqueur, Minamoto no Yoritomo, et furent nommés régisseurs de manoirs locaux. Ce qu'en dit Nichiren. Maudgalyayana,
Mahāmaudgalyāyana, Maha-Maudgalyayana,
Moggallana, Mokuren,
目連,
Mokkenren, 目建連, Daimokkenren, Da
Muqianlian. L'un
des dix grands disciples de Shakyamuni,
le premier pour les pouvoirs supranaturels
: 1) vision céleste (voir ce que les autres ne voient pas) ; 2) audition
céleste (entendre ce que les autres ne voient pas) ; 3) capacité à pénétrer
l'esprit des autres ; 4) capacité d'entrevoir les vies passées ; 5) capacité
de se rendre à tout endroit ; 6) capacité d'empathie avec toutes les
afflictions. Il figure également parmi les quatre
grands auditeurs. Il naquit dans une famille brahmane,
non loin de Rajagriha, dans le royaume
du Magadha. Ami d'enfance de Shariputra.
Avec celui-ci, il fut d'abord le disciple de Sanjaya
Belatthiputta, l'un des six maîtres
non bouddhistes. Plus tard, ils devinrent disciples de Shakyamuni et entrèrent dans le Sangha,
amenant avec eux tous les deux cent cinquante disciples de Sanjaya.
D'après le Sutra Urabon, Maudgalyayana
perçut, grâce à sa clairvoyance divine, que sa défunte
mère, dans un autre monde, éprouvait les souffrances infernales
de l'avidité. Il essaya, en utilisant
ses pouvoirs surnaturels, de lui faire parvenir de la nourriture, mais
au contact de sa mère, les aliments s'enflammaient et la brûlaient.
Il alla donc demander conseil à Shakyamuni qui l'incita à
faire pour elle des dons aux moines, le quinzième jour du septième
mois. Conformément à ses instructions, Maudgalyayana
offrit de la nourriture au Sangha et sa mère
fut soulagée de sa souffrance. D'après le Binaya toji
(Règles monastiques dans divers domaines), Maudgalyayana
rencontra un jour à Rajagriha un
groupe de brahmanes avec lesquels il débattit, et au cours du
débat, il réfuta les arguments de leur maître. Furieux,
les brahmanes le tuèrent alors à coups de bâtons.
Il appartient au second des trois groupes de auditeurs-shravakas
qui comprirent la véritable intention du Bouddha grâce
à la parabole du chapitre Hiyu* (III)
du Sutra du Lotus. Le chapitre
Juki prédit qu'il atteindra l'Éveil à l'avenir sous
le nom de bouddha Tamarabatsu Sendanko
(Parfum-du-Bois-de-Santal-Tamala-pattra). Ce qu'en dit Nichiren. Maurya Dynastie qui a régné sur une grande partie du sous-continent indien d'environ -321 à -185. Formé à partir du royaume de Magadha et de la ville de Pataliputra dans la plaine du Gange, cet État s'est par la suite étendu vers l'ouest en profitant de la retraite des troupes d'Alexandre le Grand, puis, sous le règne du roi Ashoka, vers le sud et l'est du sous-continent. mauvaises actions voir dix mauvaises actions mauvaises
voies,akudo, akushu,
悪道・悪, durgati.
Les
trois ou les quatre premiers des
dix mondes :
le monde de l'enfer,
des esprits affamés, des animaux,
des asuras car ils ne permettent
pas d'échapper au cycle des renaissances et à la souffrance
qui y est attachée. Plus généralement lorsqu'on parle des voies de l'existence ou de mauvaises voies de l'existence on entend les six (premières) voies. Ce qu'en dit Nichiren. Maya
[reine], Māyā, Māyādevī, Mahāmāyā, Makamaya,
摩訶摩耶. Selon le Sutra Kako Genzai Inga, épouse du roi
Shuddhodana et mère de Shakyamuni.
Elle mourut sept jours après la naissance de Shakyamuni, et le
jeune prince fut élevé par la jeune soeur de sa mère,
Mahaprajapati. Selon le Sutra
Buppongyojitsu, Maya était
la fille aînée de Suprabuddha
et habitait à Devadaha, près
de Kapilavastu. Elle fut mariée
dans le clan Shakya ainsi que ses sept jeunes sœurs. Maya et Mahaprajapati
furent mariées à Shuddhodana
et les six autres aux trois frères de celui-ci. Selon le Sutra
Shukomakadai (Sutra de Mahsammata), Suprabuddha
avait deux filles, Maya et Mahamaya,
et ce fut cette dernière qui épousa Shuddhodana
et donna naissance à Shakyamuni.
Selon le Sutra Maya, Shakyamuni fit usage de ses pouvoirs mystiques pour
accéder au Ciel Trayastrimsha
où sa mère Maya avait effectué
sa renaissance, et il lui exposa ses enseignements. Ce qu'en dit Nichiren. maya,māyā. Nature illusoire du monde dont la réalité est insaisissable. Le but de l'éveil spirituel est de comprendre, plus précisément de faire l'expérience de l'absence de nature propre des phénomènes, de transcender le mirage de la maya, de déchirer son voile et de réaliser que le soi et l'univers ne font qu'un. médianeté (chu) voir triple vérité méditation [bouddhique].
Etat
dans lequel l'esprit est fermement fixé sur un seul objet (unicité de l'esprit). Shakyamuni a pratiqué toutes
sortes de méditations, largement répandues dans l'Inde
de son époque et en a intégré le principe dans
son propre enseignement. Dans
le bouddhisme mahayana la méditation
fait partie des six paramitas. méditation"concentrée" et "sans concentration". Deux méthodes enseignées par l'école Jodo (Terre pure) décrites dans le Sutra Kammuryoju, qui cite seize sortes de méditation et trois sortes de pratique qui permettent de renaître sur la Terre pure. Dans les treize premières sortes de méditation, on se concentre et l'on médite sur la splendeur de la Terre pure et les caractéristiques des bouddhas et bodhisattvas. Ces sortes de méditation sont considérées comme "méditation concentrée". Les trois autres sortes de méditation et les trois sortes de pratique qui restent peuvent être accomplies même sans concentration. C'est pourquoi elles sont appelées "pratique sans concentration". Honen considérait au même titre les pratiques concentrées et sans concentration comme des pratiques exposées par le Bouddha en fonction des capacités des gens. Il affirma que seule la pratique du nembutsu était le véritable enseignement du Bouddha, en même temps que l'unique enseignement pour la période des Derniers jours du Dharma. méditation de l'impression sur l'océan, kambutsu-sammai, 観仏三昧. Méditation exposée dans le Kambutsu-sammai-kai-kyo. Tous les phénomènes des trois existences y apparaissent clairement dans l'esprit, de même que tout peut se refléter parfaitement sur la surface de l'océan quand il est sans vagues. méditation des Trois portes de libération, vimoksa-mukhas, vimokṣa. Différentes méditations theravada et zen vientanmien : 1) la vacuité : dissolution de la forme se libérer de la nature illusoire de la perception vis-à-vis de la formese donc se libérer de trois poisons ; il n’y a rien qui existe en soi. 2) absence de signe ou marque (lakshana) ; impermanence des choses ; sagesse sans discrimination ; dépassement de l'apparence des objets de notre perception 3) non poursuite ou absence de tendance : expérience totale de la vraie nature de tous les phénomènes, voir la nature d’extinction de tous les phénomènes ; prise de conscience que le bonheur est déjà là. méditation sur les cinq éléments, gorin-kan, 五輪観. Forme de méditation ésotérique ayant pour but de percevoir que le soi et l'environnement
sont composés des cinq éléments, terre, eau, feu,
vent et espace ; que les cinq parties du corps, c'est-à-dire le
crâne, le visage, la poitrine, l'abdomen et les genoux sont gouvernés
par les cinq syllabes du mantra ésotérique avarahakha ; et qu'une vie individuelle en définitive ne fait qu'un avec les cinq bouddhas qui sont la concrétisation de la sagesse du bouddha Vairocana. méditation sur les impuretés du corps,
fujo-kan, 不浄観.
Méditation destinée à libérer de la concupiscence et de l'avidité. Par
exemple, un homme peut se libérer de son désir et de son attachement
à la beauté physique d'une femme en l'imaginant sous forme de cadavre
qui se décompose et dont il ne reste, pour finir, que les os. méditations sur différents éléments du corps. Méditations décrites dans le Mahasatipatthana Sutta du Digha Nikaya : méditations contemplatives de son propre corps et celui des autres. Tous les corps sont composés de quatre éléments : terre (solidité), air (mouvement) feu (température et/ou métabolisme) eau (liquides). On peut également méditer sur différentes parties du corps : peau, muscles, os, moelle, intestins, etc. Ces méditations étaient utilisées avec les disciples prompts à la colère et à la critique. La méditation sur le corps devait permettre l'expérience d'une analyse équanime : aucun élément du corps, même le plus répugnant n'est inutile. D'un autre côté cette méditation ouvrait la voie à la compréhension de la non-substantialité du corps et donc des cinq agrégats (forme, perception ou sensation, conception ou pensée, la volition ou acte, conscience embryonnaire) et donc, entre autres, à une remise en cause de ses propres jugements. méditation tiantai, arrêt et introspection, arrêt et examen, calme
et observation, vision lucide, shi-kan, shi, samatha, samadhi*, vipassana, kan, zhiguan,
止観. Pratique du bouddhisme qui vise à atteindre la concentration
mentale et l’intuition spirituelle. Telle qu'elle fut élaborée
par Zhiyi, elle reste la base de l'école
Tiantai. Elle peut avoir quatre formes différentes : 1) La méditation prolongée (90 jours) en position assise (changzuo sanmei 常坐三昧 ; joza zammai) ; appelée également samadhi* unique (yixing sanmei 一行 ; ichigyo zanmai); méditation assise continuelle. 2) La méditation prolongée (90 jours) déambulatoire autour d'une statue (banzhou sanmei 般舟三昧 ou changxing sanmei 常行三昧 ; jogyo zammai, pratyutpanna samadhi*) ; méditation active continuelle. 3) La combinaison des méditations assise et déambulation autour d'une plate-forme de méditation ( banxingbanzuo sanmei 半行半坐三昧) ; Cette troisième catégorie se divise encore en hodo
zammai méditation sur le Sutra Daihodo Darani (Sutra Dharani) durant
7 jours et en méditation sur le Sutra du Lotus (hokke zammai fahuasanmei ), 21 jours. 4) La méditation sous toute autre forme et un temps indéterminé (suiziyi sanmei 隨自意三昧 ou feixingfeizuo sanmei 非行非坐三昧 ; higyo hiza zammai. Les méditations comportent deux aspects : samatha
et vipassana (arrêt et examen). L'arrêt
est celui des pensées triviales et conceptuelles et l'établissement
de la paix mentale. Puis vient le vipassana qui est la concentration sur un objet précis. Cette observation
méditative se fait sans la perte de lucidité comme c'est
le cas pour le samadhi* de certaines autres écoles. Elle peut porter
sur le corps du méditant, ses sensations, ses affects, son environnement,
etc. Zhiyi, le fondateur de l'école Tiantai
notait 10 grandes catégories de méditation
et 25 exercices préparatoires. A l'époque de Nichiren,
l'école Tendai utilisait comme
technique de samatha (shi) aussi bien l'attention portée au souffle qu'aux sons : récitation de mantra.
C'est à ce niveau que s'est inscrite la fracture entre le Tendai (qui utilisait les mantras du Shingon) et l'école de Nichiren qui ne reconnaissait que le mantra.
du Sutra du Lotus et son corollaire, la négation de
toute force extérieure (tariki)
dans le processus d'Éveil. Voir le Makashikan de Zhiyi. Voir les
Ciels de méditation dans le Tiantai. Voir quatre formes
de concentration et l'article sur la méditation
dans la Nichiren Shu. Ce qu'en dit Nichiren. méditations [quatre] voir quatre niveaux de méditation méditations [quatre formes de] (shishu-sammai, shishu-zam-mai) voir quatre formes de concentration méditations [dix] voir dix méditations méditations ésotériques voir cinq méditations ésotériques méditations theravada voir cinq méditations theravada méditations [huit] voir huit détachements méditations pour la délivrance voir trois méditations pour la délivrance Meghadundubhisvararaja, Meghadundubhisvararāja,Roi- au-Son-d'Orage-des-Nuées, Unraion-no, Yunleiyin wang, King of the Sound of Thunder in the Clouds. Bouddha cité au chapitre XXIV du Sutra du Lotus. µ Meghesvaradipa, Meghasvara, Souverain-des-Nuées, Unjizai, Yun zizai, Cloud Freedom buddha) et Meghesvararaja, Meghasvararaja, Roi-Souverain-des-Nuées, Unjizai-o, Yun zizai wang, Cloud Freedom King buddha. Les deux bouddhas du Nord, du chapitre VII du Sutra du Lotus. Meiji (ère Meiji), 明治時代.Période historique du Japon entre 1868 et 1912. Elle symbolise la fin de la politique d'isolement volontaire et le début d'une politique de modernisation du Japon. mémoire active , smriti, smrti, smṛti,sati, pleine conscience, vigilance, attention juste, non-distraction, mindfulness. La traduction du terme sanskrit smriti pose un problème car il recouvre un large spectre de notions occidentales allant de la mémoire jusqu'à la concentration. Vasubandhu le définit comme le "non-oubli" d'un objet, (sensation, émotion, idée, concept) que l'on a volontairement placé dans sa conscience. La smriti est l'effort pour chasser toute distraction, toute pensée parasite, pour ne pas perdre l'appréhension de l'objet choisi. La smriti est systématiquement mise en oeuvre lors de la pratique de la méditation, avec l'objectif de saisir l'objet tel qu'il est (tatha) sans se laisser troubler par des sentiments ou des préjugés. Le Zen en fait la base de sa pratique en distinguant la pleine conscience du corps, celle des sensations (agréable, désagréable, neutre) celle de l'esprit et celle de l'environnement. Elle est également utilisée dans de nombreuses thérapies cognitives. Voir les quatre établissements de l'attention. Mencius
(~-371 à
-289), nom latinisé de Meng-zi,
(Mong-tseu), philosophe confucéen,
figure importante de la philosophie chinoise. Sa doctrine se
développe autour de l'idée que le pouvoir des gouvernants
émane du Ciel et doit être exercé dans l’intérêt
commun. Le Ciel punirait les tyrans en frappant leur royaume de catastrophes
naturelles. Il insiste sur la bonté naturelle de l’homme
et sur la nécessité de la cultiver, ce qui requiert une
sécurité matérielle. Par conséquent, les
gouvernants qui réduisent leurs sujets à la pauvreté
et à l’égoïsme devraient être renversés.
Voir l'article Le
confucianisme et l'enseignement de Nichiren Meng-zi 孟子 [Le livre de], Livre de Mencius. Texte confucéen fondamental, un des sishu (Quatre Livres) du confucianisme dans lequel Mencius développe l’éthique confucéenne et tente d’adapter à son époque une philosophie fondée sur les "cinq vertus constantes" : ren (仁, la bienveillance, la fraternité), yi (義 le devoir, la justice, la droiture), li (禮, la bienséance), zhi (智, la sagesse), xin (信 la parole donnée, la fidélité). métaphores voir dix métaphores métempirique.Qui est au delà de l'empirisme, de l'expérience scientifique. Dans le bouddhisme, c'est le cas de l'inconditionné. Sans être une théorie abstraite, la réalité métempirique transcende l'expérience du simple mortel (bompu). Elle est accessible à travers l'état de bouddha. C'est le cas du Corps de Sagesse du Bouddha (hoshin, sambhogakaya). Metta sutta voir Sutra de l'amour universel Mère des enfants démons voir Kishimojin Miao-lo ) voir Zhanlan Michinoku , act.Tohoku. Région du Japon qui couvre le nord-est de l'île de Honshu, l'île principale du Japon. microcosme/macrocosme.
En Occident, l'idée de l'équivalence entre l'homme (microcosme) et le
cosmos (macrocosme) est connue principalement depuis Platon. Au Japon,
elle est en continuité avec conception taoïste venue
de Chine : unicité du dao, le "Un
qui forme Tout" selon Zhuangzi. On
peut rapprocher ce concept de l'affirmation de Nichiren à propos du
Titre du Sutra du Lotus contenant
le coeur de tout le Sutra, affirmation maintes fois répétée et qu'il
étayé par le fameux "un seul grain de poussière contient
trois mille mondes". (Voir Chevaux
blancs et cygnes blancs). Miaofalianhuajing voir Sutra de la fleur de lotus du Dharma merveilleux, miei-do, 御影堂. Salle des images. Bâtiment abritant une image du fondateur du temple ; équivalent du kaisan-do d'une école zen. Mihirakula,
Mihiragula,
Daizoku-o,
大族王, Moxiluojuluo, 摩酰逻矩罗 ( ? - 540). Chef des Hephthalites appelés les "Huns blancs"
qui ont envahi l'Inde en 460. Mihirakula
devient leur roi vers 515 et commence une série de raids dans
la plaine du Gange. Il saccage les temples et les monastères et
extermine la population. Sa cruauté provoque une confédération
des rajas hindous. Mihirakula tenta de
conquérir le Magadha, mais il fut fait
prisonnier par le roi Baladitya qui était
bouddhiste. Celui-ci allait le faire exécuter, mais il fut sauvé
par l'intervention de la mère de Baladitya qui implora son fils de faire preuve de merci. Mihirakula
s'enfuit alors au Cachemire où il fut chaleureusement accueilli,
mais il fomenta une rébellion et tua le roi. Il attaqua le Gandhara
où il mit à mort la famille royale et les ministres. A
sa mort, les Hephthalites s'effondrent sous les coups des Turcs. Selon
le Daito Saiiki Ki, il était
"brave et intelligent", et désirait à l'origine
étudier le bouddhisme. Il ordonna donc qu'un moine érudit
et vertueux lui soit recommandé. Les moines de l'époque
étaient exempts de toute cupidité et ne couraient pas
après les honneurs, si bien qu'aucun ne se déplaça.
Finalement, les ministres du roi trouvèrent un homme d'une vertu
extraordinaire qui avait été domestique dans la maison
du roi avant de renoncer au monde. Apprenant que le moine envoyé
pour l'instruire avait été auparavant son serviteur, le
roi perdit son respect pour le bouddhisme et se retourna même
contre lui en bannissant les moines bouddhistes. Ce qu'en dit Nichiren. Mii-dera voir Onjo-ji. Mikasa-yama, 三笠山. Montagne dans la région de Nara . Site d'une grande beauté souvent évoqué dans la poésie traditionnelle japonaise. Ce qu'en dit Nichiren. Mikkaka, Micchaca, Mishaka,
弥遮. Septième des vingt-quatre successeurs
de Shakyamuni. Il naquit en Inde centrale et fut, à l'origine,
un maître brahmane ayant 8000
disciples. Quand il entendit le prêche de Dhritaka,
le sixième des vingt-quatre successeurs, il se convertit au bouddhisme
avec ses disciples. On le disait érudit et éloquent. Il
voyagea en Inde du Nord où il propagea principalement le bouddhisme
theravada.
Ce qu'en dit Nichiren. mikkyo voir enseignement secret Mikoto. Titre donné autrefois aux personnages importants (chefs de clan), puis réservé aux kamis et aux princes impériaux après leur mort. Le titre no Mikoto est apposé sur le nom du kami. Mikuni no Taifu,
三国太夫, Tayu.
Père de Nichiren. Pêcheur de Kominato,
dans la
province d'Awa. Quand la colère de
Tojo Kagenobu, intendant de la région,
força Nichiren à fuir le temple Seicho-ji
pour se rendre à Kamakura, il alla
d'abord voir ses parents et les convertit. A ce moment-là, il
donna à son père le nom religieux de Myonichi
et à sa mère celui de Myoren,
ces deux noms dérivant de son propre nom, Nichiren. mijin voir particules : et également kalpas dits des cinq cents grains de poussière mille deux cents Honorés. Vénérables bouddhas, bodhisattvas et autres maîtres respectés, représentés sur les deux mandalas du Monde du Diamant* et du Monde de la Matrice*. Leur nombre est, en fait, fort variable. Voir également les neuf Honorés sur les huit pétales du lotus. Ce qu'en dit Nichiren. milieu (chu) voir triple vérité Milindapanha,
Milindapañha, Mirindao-monkyo. Les Questions du roi Milinda sont une transcription
des dialogues entre le moine bouddhiste Nagasena
et le roi gréco-bactrien Menandre ou Menandros qui régna
sur l'Afghanistan et l'Inde du Nord dans la seconde moitié du
IIe siècle av. notre ère et fut célèbre pour sa
grande érudition. Cet ouvrage pourrait être la traduction
d'un manuscrit grec écrit juste après la mort de Menandre.
La traduction chinoise en fut achevée sous la dynastie des Jin
orientaux (317-420). Le traducteur est inconnu. Les questions
posées par le roi Menandre au moine Nagasena
recouvrent un large domaine et portent sur des sujets tels que la sagesse
et les désirs terrestres, la transmigration, le karma,
l'existence historique du Bouddha, l'Ordre bouddhique, les qualifications
des moines, le rôle respectif des moines et laïcs, le nirvana.
Cet ouvrage est aussi d'une grande valeur parce qu'il rend compte de
l'une des premières rencontres importantes entre les cultures
hellénistique et bouddhique. Selon ce texte, Menandre créa
un monastère pour Nagasena, abdiqua
en faveur de son fils, entra dans l'Ordre bouddhique et atteignit l'état
d'arhat. Cette renonciation au monde est
discutable d'un point de vue historique, mais il semble bien cependant
que le roi ait eu une grande compréhension du bouddhisme et que
son influence aida à sa propagation. Mimosuso 御裳濯. Rivière traversant le site du temple intérieur du sanctuaire d'Ise, consacré à Amaterasu Omikami. L'image de la rivière dont le flot ne s'est pas interrompu fait allusion au fait que la lignée impériale, à l'origine de laquelle on dit que se trouvait la déesse du Soleil, s'est poursuivie sans interruption. Ce qu'en dit Nichiren. Minamoto
[clan] 源. Grande famille de guerriers et d'hommes d'Etat qui domina la
politique japonaise pendant les périodes Heian
et Kamakura.
Egalement connue sous le nom de Genji.
A partir du milieu du XII siècle ils s'opposèrent à
la famille rivale des Taira (Heiki)
alors que la famille des Fujiwara perdait
de son influence à la cour. Ils se divisèrent en quatre
branches dont celle de Seiwa-Genji dont
est issu Minamoto no Yoritomo, le fondateur
du bakufu de Kamakura.
Ce qu'en dit Nichiren. Minamoto no Sanetomo, 源 実朝 (1192 <1203 - 1219). Troisième shogun de l'ère Kamakura et le dernier chef du clan Minamoto. Sanetomo était le second fils de Minamoto no Yoritomo et de Hojo Masako. Après la mort de son père Yoritomo en 1199, Hojo Tokimasa, le grand-père maternel de Sanetomo, usurpa tous les pouvoirs politiques et militaires du shogunat, reléguant le titre de shogun, à un simple rôle de figurant. Minamoto no Shitagau, Shitagou, 源 順 (911-983). Érudit et poète de l'époque de Heian. Descendant de l'empereur Saga. A participé à l'élaboration du Manyoshu* ainsi qu'à la composition de poèmes en japonais et en chinois. Ce qu'en dit Nichiren. Minamoto no Yoriie, 源頼家
(1182 - 1204). Deuxième shogun du bakufu
de Kamakura, fils de Minamoto no Yoritomo. Il complota contre son grand-père Hojo Tokimasa et ayant échoué, fut exilé dans
un temple bouddhiste à Izu. Un an plus tard il fut assassiné
sur les ordres, dit-on, de son grand-père. Minamoto no Yoritomo,
源頼朝 (1147-1199). Noble japonais fondateur du bakufu
de Kamakura. En 1159, il se joignit à
son père Yoshitomo pour tenter de
renverser le puissant Taira no Kiyomori,
événements appelés "rébellion de Heiji."
Yoshimoto fut tué et Yoritomo
capturé puis, en 1160, banni dans la province d'Izu ; il y demeura jusqu'en 1180 et à cette date, lança une
révolte contre le clan Taira qui dominait
la cour impériale. En
1192, après avoir défait ses rivaux du clan des Taira, ce chef du clan Minamoto se voit conférer
à vie le titre de seii taishogun*
. Disposant dès lors d'une
délégation générale du pouvoir militaire,
Yoritomo assume bientôt l'intégralité
des pouvoirs politiques et administratifs de l'Etat et substituant son
autorité à celle de l'Empereur, il est à même
de garantir les droits et possessions des guerriers les plus importants
qui deviennent ses vassaux et n’ont donc plus de relation directe
avec la cour impériale. Après la mort de Yoritomo,
les Hojo, famille dont sa femme était
issue, se
font les tuteurs de ses fils dont ils se débarrassent et désignent
eux- mêmes les shoguns successifs.
Ils deviennent les régents (shikken)
du bakufu. Ce qu'en dit Nichiren. Minamoto no Yoshinaka, 源 義仲
(1154-1184). Appelé aussi Kiso
Yoshinaka. Cousin ou frère de Minamoto no Yoritomo.
Général du clan Minamoto
qui aida Yoritomo dans sa révolte
contre le clan Taira. Il fit prisonnier
l'empereur retiré Go-Shirakawa qui
le nomma shogun mais fut tué par Minamoto
no Noriyori et Minamoto Yoshitsune.
Ce qu'en dit Nichiren. Minamoto no Yoshitomo, 源義朝 (1123-1160). Fils de Minamoto
no Tameyoshi. Il combattit aux côtés des Taira
en 1156 mais se révolta contre eux, son père ayant été
tué sur l'ordre de Taira no Kiyomori.
Vaincu, il s'enfuit mais fut tué lors de ces événements
appelés "rébellion de Heiji."
Son épouse, Toki Gozen, mère
de Minamoto no Yoshitsune, se réfugia
alors auprès de Minamoto no Yoritomo.
Minamoto no Yoshitsune, 源 義経 (1159-1189) dit Ushiwaka. Demi-frère de Minamoto no Yoritomo
et fils de Minamoto no Yoshitomo et de
Toki Gozen. Remarquable guerrier, général
sous les ordres de Yoritomo qu'il aida
à vaincre les Taira. Mais en butte
à la jalousie de Yoritomo, il dut
s'enfuir puis contraint au suicide avec ses partisans, son épouse
et ses enfants. Ce qu'en dit Nichiren. Ming
漢明帝 [empereur] de la dynastie Han, Han Mingdi (le
Brillant), Liu
Zhuang, Xiaoming.
Nom de règne Yongping (28<58-75). Fils de l'empereur
Guangwu.
C'est sous son règne que le bouddhisme commença à
se propager en Chine. Il fit le rêve d'un homme en or que son
ministre, Zhong Hu, interpréta comme
désignant le Bouddha. Han Mingdi
envoya en Inde une délégation de 18 hauts personnages
menés par Cai Yin, Qin
Jing et Wang Zun pour acquérir le
bouddhisme. Ils revinrent d'Afghanistan avec une statue de Shakyamuni et 42 sutras. Deux moines érudits arrivèrent à
Luoyang, la capitale, sur des chevaux blancs.
Et l'année suivante Han Mingdi fit
construire le temple de Bai-ma-si, le temple
du Cheval Blanc. Ce qu'en dit Nichiren. Ming-sheng, 明勝, Myosho. Moine de l'école Sanlun (Sanron) en Chine sous la dynastie des Tang. Il fut le disciple et l'ami de Falang avec Jizang. Shan-dao, le troisième patriarche de l'école chinoise de la Terre pure, serait d'abord entré dans la vie religieuse en tant que disciple de Ming-cheng et aurait étudié le Sutra du Lotus et le Sutra Vimalakirti sous sa direction. Ce qu'en dit Nichiren. ministres de la Gauche et de la Droite voir daijin Minobu san voir Mont Minobu Miroku voir Maitreya Misawa Kojiro,
三沢小次郎. Disciple de Nichiren, seigneur de Misawa
dans la province de Suruga.
Une lettre de Nichiren qui
lui fut adressée en 1278 suggère qu'il a pris ses distances par rapport
à ce dernier par crainte du bakufu de Kamakura.
Miura [clan], 三浦氏. Clan qui descend du clan Taira, possédait de grands fiefs et avait une grande influence politique. Il fait partie des vassaux historiques du clan Minamoto. Opposé à la domination du clan Hojo sur le shogunat, il se révolte mais est écrasé en 1247. Mizuho. Littéralement "pays humide aux riches récoltes", ancienne
appellation du Japon dont les rizières ont nourri toute la population
pendant des siècles. Mi zhong voir Shingon shu. modalités d'expression de la vie voir dix modalités d'expression de la vie modes de vie impurs voir cinq modes de vie impurs pour un moine moha voir ignorance moines aînés (roku roso) voir six moines ainés moines japonais voir le tableau moines
guerriers,hoshi-musha, 法師武者, sohei, 僧兵, shuto. Armées de moines-guerriers que créent pendant la période Heian (794 - 1185) des temples influents
tels que celui d'Enryaku-ji, qui entrent
dans des conflits armés avec d'autres temples et le gouvernement.
Voir l'Histoire des moines
guerriers au Japon de Gaston Renondeau.
moines du Mont Hiei, yama-hoshi, yama-boshi, 山伏, 山法師, ou simplement "les moines du Mont". Moines du temple principal de l'école Tendai, Enryaku-ji perpétuellement en guerre contre les moines du temple Onjo-ji. Voir les règles établies par Saicho. Pour la comparaison avec les autres moines voir le tableau. moine mendiant, voir bhiksu mois intercalaire. Le calendrier japonais était calqué sur le calendrier chinois. L'année lunaire était formée de douze lunaisons alternativement de 29 et 30 jours. Pour amoindrir la différence entre le calendrier lunaire et le changement des saisons, un mois supplémentaire était ajouté à l'année par cycles de 19 ans, les années 3, 6, 9, 11, 17 et 19. mokugyo. Instrument
de percussion du bouddhisme Zen ; c'est un bloc en bois rond (avec
plus ou moins d'ornements) que l'on frappe avec un bâton à rythme
régulier. Il a parfois la forme d'un poisson. Mokuren voir Maudgalyayana mokurenju. Arbre à feuilles caduques, originaire de Chine. Ses graines dures et rondes, attachées ensemble, servaient à confectionner des chapelets (juzu). moksha, mokṣa, mukti. Libération finale. Terme propre à l'hindouisme et proche de la notion du nirvana final. Moliya Phagguna, Pagguna. Moine-bhiksu qui apparait dans le Samyutta Nikaya (S.IV.52) où il demande au Bouddha s’il est possible de reconnaitre par les sens (la conscience vinnanahara*) les bouddhas du passé. Le Bouddha rejette la question comme étant mal posée. Des questions similaires suivent sous une forme différente auxquelles il fournit des réponses. C'est probablement le même moine qui est mentionné dans l'Anguttara Nikaya (AIII.379 ff) comme ayant été visité lors de sa maladie par le Bouddha sur la suggestion d'Ananda. Le Bouddha a trouvé Phagguna au lit et gravement malade, il lui a parlé et l'a réconforté. Phagguna est mort peu de temps après, ayant atteint l’état d’arhat. Voir le Kakacupama sutta mon (argent) voir gamoku mon (emblème) voir kamon monde, kai, 界, dhatu.
Notion héritée de la cosmologie indienne (cf.
trois mondes). Un monde est un espace limité doté
de caractéristiques propres. Il contient des dharmas,
d’où l'expression "monde des dharmas" (hokkai,
fajie, dharmadatu).
Cet univers n'est pas éternel. Il passe par des cycles de formation,
stabilisation, déclin et destruction. Le monde passe dans un
état de latence. Un cycle forme un kalpa.
monde voir dix mondes-états monde de la forme voir rupadhatu Monde
de la Matrice, Taizôkai,Taizangjie, 胎藏界, Garbhadhatu, Garbha-dhātu,Womb Realm. Monde décrit dans
le Sutra Vairocana où
tous les actes de compassion amenant au salut sont décrits comme
naissant du principe fondamental de l'univers et étant soutenus
par lui, de même que la vie est produite et nourrie par la matrice.
Le Monde de la Matrice représente donc le "Réceptacle
de la vérité" ou le Corps du Dharma* du bouddha Dainichi-Vairochana
qui est la source de toute compassion. Ce terme est utilisé en
opposition au Monde du Diamant* qui symbolise
la sagesse de Vairocana.
Le mandala du Monde de la Matrice est l'un des deux mandalas de
l'enseignement ésotérique du Shingon,
l'autre étant le mandala du Monde du Diamant. Il représente
le principe fondamental de l'univers, autrement dit, le Corps du Dharma* du bouddha Dainichi-Vairochana. Quant
au mandala du Monde de diamant, il est basé sur le Sutra Kongocho* et représente le Corps
de Sagesse du bouddha ésotérique Dainichi-Vairochana.
Ce qu'en dit Nichiren. monde de l'enfer voir enfer monde de l'endurance voir monde Saha monde de Saha, monde Saha, Sahā, shaba-sekai,
娑婆世界, suo po.
Monde qui est le nôtre et dont le centre, selon la cosmologie
indienne traditionnelle, est constitué par le Mont Sumeru.
Les êtres qui y vivent endurent toutes sortes de difficultés
et souffrances du fait de leurs actes antérieurs qui ont amené
leur naissance en ce monde. Littéralement saha
signifie endurance. Lorsque Shakyamuni expose le Sutra du Lotus, ce monde est le siège de 6 merveilleux
présages devenant ainsi la Terre de Bouddha. Le japonais
nindo ou nin-kai
ou kan-nin-sekai, 忍土・忍界・堪忍世界 (monde d'endurance)
a un sens assez proche. Voir l'article sur le Monde
de Saha par Peter Johnson. Ce qu'en dit Nichiren. monde des animaux voir animaux
monde des asuras voir asura monde des auditeurs-shravakas voir auditeurs
monde des bodhisattvas voir bodhisattva monde des bouddhas voir bouddha monde des dharmas, hokkai, dharmadhatu. Espace qui contient les dharmas. Littéralement "espace de la réalité absolue", "champ du réel". C'est l'espace non-duel perçu par les bouddhas, la non-substantialité au-delà des causes et des effets. Ce terme est utilisé par opposition à la vision fragmentaire du monde perçu par les êtres animés conditionnés où chaque phénomène apparaît pourvu de caractéristiques spécifiques. Ce qu'en dit Nichiren. monde des dieux voir Ciel monde des deva voir Ciel monde des esprits affamés voir esprits monde des éveillés pour soi voir pratyekabuddhas monde des hommes voir hommes monde des trois plans voir trois plans monde du Ciel voir Ciel
monde du désir, plan
du désir sensuel,yokkai,
欲界, kama dhatu, kāmadhātu, kāmaloka. Le premier niveau du monde
des trois plans, appelé ainsi parce que ses habitants sont
soumis à divers désirs tels que le désir de nourriture
et le désir sexuel. Ce monde est composé des quatre
voies mauvaises (mondes de l'enfer, des
esprits affamés, des animaux,
des asuras et
des hommes), des quatre
continents entourant le Mont Sumeru et
des six premiers niveaux du Ciel (les six Ciels
du monde du désir). Dans le sixième ou plus élevé
de ces six Ciels vit le Roi-Démon
du Sixième Ciel dont on dit qu'il a un grand désir
de soumettre les autres à sa volonté et qui maintient
les êtres dans 1'asservissement du désir et dans 1'espoir
de la réalisation des espérances. Ce qu'en dit Nichiren. Monde
du Diamant, Kongo-kai,
金剛界, Vajradhatu, Vajradhātu. Monde décrit dans
le Sutra Kongocho*.
Le terme est utilisé par opposition au Monde
de la Matrice auquel fait référence le Sutra
Vairocana. Le Monde du Diamant représente la sagesse
du bouddha Dainichi-Vairochana et le Monde
de la Matrice la vérité fondamentale sous-tendant cette sagesse.
La sagesse de Dainichi-Vairochana est comparée
à la dureté et à la pureté du diamant qui
peut anéantir tous les désirs terrestres et toutes les
illusions. Le mandala du Monde du Diamant en est une représentation
graphique vénéré principalement dans le Shingon.
Ce qu'en dit Nichiren. monde du sans-forme voir arupadhatu Monde du Trésor du Lotus, Kusuma-talagarbha-vyuhalamkara-loka-dhatu-samudra, Padma garbha-loka-dhatu, Rengezo-sekai, Kezo-sekai, 蓮華蔵世界, 華蔵世界. I. Selon le Sutra Kegon*, Terre pure
du bouddha Vairocana qui fut créée
par l'accomplissement de ses vœux
et de ses pratiques de bodhisattva. A la base de ce monde se trouve
un cercle de vent sur lequel se trouve une mer parfumée. Un grand
lotus y fleurit, au centre duquel se situe
le Monde du Trésor du Lotus. Ce monde comprend vingt mondes centraux
entourés de 111 mondes périphériques. Chacun de
ces mondes est paré de trésors et habité par un
bouddha et de très nombreux êtres. monde intermédiaire Antariksha, Antarīkṣa, Antarikṣa, Āntarikṣa, Āntarīkṣa, Amtariksha. Sens très différents selon les écoles. I. Espace entre le Ciel et la terre où résident les divinités. II. Espace ou l'esprit est voué à l'errance. III. Espace entre le Ciel et le monde de béatitude : le monde de la Vérité superconsciente des choses IV. Dans le bouddhisme ésotérique, espace où réside le principe de vie sous forme latente. A rapprocher du bardo tibétain. Ce qu'en dit Nichiren. monde majeur [système de] (galaxie, sanzen daisen sekai, trisahasra-mahsrhasra-loka-dhatu). Un des systèmes d'organisation de l'univers dans la cosmologie de l'Inde ancienne. Tout monde comprend un Mont Sumeru, ses mers environnantes et ses montagnes, un soleil, une lune et d'autres corps célestes, s'étendant jusqu'au premier Ciel de méditation du monde de la forme vers le haut et jusqu'au cercle de vents vers le bas, qui forme la base d'un monde. Un tel monde est en somme assez proche de notre concept actuel du système solaire. Mille mondes font un système mineur ; mille systèmes mineurs, un système moyen ; et mille systèmes moyens, un système majeur. Ainsi, un système majeur comprend un milliard de mondes. On pensait que l'univers comprenait un nombre incalculables de systèmes majeurs. Voir kalpa majeur. monde Saha voir monde de Saha mondes tricosmiques, voir kalpa dit des cinq cents grains de poussière mondo, wenda 問答. Question et réponse. Dans les monastères bouddhiques, dialogue
entre un maître et son disciple, afin de faire parvenir celui-ci
à une juste compréhension de la nature de la vie et des
phénomènes. Dans l'école Zen,
cette pratique a pris la forme des koan, dialogue
illogique en apparence. Nichiren utilise ce procédé dans
ses écrits où il dévoile sa pensée de façon
progressive. En occident, l'équivalent serait les "reponsa"
auxquelles s'exerçaient les maîtres spirituels. Mongaku,
文覚 (dates inconnues). Moine de l'école Shingon
et restaurateur du temple Jingo-ji situé
sur le Mont Takao, à Kyoto.
Dans ses efforts pour restaurer le temple Jingo-ji,
il sollicita une aide matérielle de l'empereur retiré
Go-Shirakawa, mais sa demande ne fut pas
transmise. Ses constantes protestations l'amenèrent à
être exilé à Izu , où
il rencontra Minamoto no Yoritomo et gagna
son respect. Le récit de Mongaku
poussant Minamoto no Yoritomo à lever une armée
contre les Taira en lui montrant la tête
de son père défunt apparaît dans le 5e volume du
Heike Monogatari (le Dit
de Heike). Ce qu'en dit Nichiren. Mongols
[invasion mongole]. En 1268, les autorités
japonaises apprennent qu’un émissaire mongol est en route
pour le Japon ; celui-ci, d’ailleurs n’arrivera jamais. Huit
ans auparavant, Nichiren avait adressé à Hojo Tokiyori, ancien régent, le Traité sur la pacification
du pays et l’établissement de l’orthodoxie (Rissho
ankoku ron). Dans ce texte il enjoignait aux autorités
japonaises de se convertir au bouddhisme du Sutra du Lotus pour échapper à l’attaque d’un pays étranger
et aux luttes internes. Un nouvel émissaire de la cour mongole fut mandaté et
parvint au Japon en 1268 demandant le paiement d’un tribut et
l’établissement de relations de vassalité. Nichiren
écrit à des officiels et aux dignitaires religieux des
grands temples, leur rappelant ses prophéties et les enjoignant
de considérer la foi dans le Sutra du Lotus comme unique
moyen de sauver le pays. Dans le même temps, il écrit à
ses disciples pour les prévenir de s’attendre à
de sévères persécutions. En
savoir plus. Ce qu'en dit
Nichiren. Monju voir Manjushri Monjushiri bosatsu voir Manjushri Mononobe. Avant le VIe siècle, titre donné aux gardes du palais impérial et à certains guerriers qui furent à l'origine de nombreuses familles nobles, généralement fortement opposées à l'introduction du bouddhisme au Japon, et par conséquent ennemies de la famille des Soga. Parmi les membres de cette puissant lignée, les plus célèbres furent Mononobe no Okoshi, Mononobe no Arakabi et Mononobe no Moriya. Ce qu'en dit Nichiren. Mononobe no Moriya,Yuge no Morya (mort en 587). Dignitaire influent à la cour, à l'époque
Yamato*,
qui s'opposa à l'introduction
du bouddhisme et lutta contre Soga no Umako (mort en 626), autre ministre important qui soutint
le bouddhisme. D'après des récits traditionnels, dans
la quatorzième année du règne de l'empereur
Bidatsu (538-585), Soga no Umako fit
construire une pagode pour y enchâsser les reliques du Bouddha.
Quand une épidémie se déclara, Moriya
l'attribua à la colère des divinités locales devant
un culte rendu à une nouvelle religion, et il fit détruire
la pagode. Après cet incident, l'empereur, Moriya
et Umako tombèrent tous trois malades,
victimes de l'épidémie. Toutefois, les personnes en faveur
du bouddhisme gagnèrent du terrain sur la faction anti-bouddhiste.
Moriya perdit ses alliés et fut
finalement tué dans une escarmouche avec les soldats de Soga no Umako en 587. Ce qu'en dit Nichiren.
Mononobe no Omuraji , Mononobe no Okoshi,
物部尾輿 (dates inconnues). Personnage officiel de la cour à la période Yamato (300-710). Père de Mononobe no Moriya. Il critiqua son rival à la cour, Otomo
no Kanamura, également membre d'une famille influente,
pour la manière dont il avait conduit les affaires coréennes,
et fit écarter toute la famille Otomo.
Par la suite, il s'opposa à Soga no Iname,
autre ministre important à la cour, qui changea sa résidence
en temple, rendant hommage à la statue du Bouddha et à
divers autres objets sacrés. Ce qu'en dit Nichiren. Montagne des parfums voir Mont Kozan Montagnes neigeuses. Nom
pour l'Himalaya souvent utilisé
dans les écrits bouddhiques. En sanskrit, "hima" signifie
"neige" et "alaya", "demeure". Selon le Kusha Ron*, les Montagnes neigeuses
sont situées dans la partie nord du Jambudvipa.
Au nord de ces montagnes se trouve le Lac de Glace qui donne naissance aux rivières qui nourrissent le sol aux quatre
coins du Jambudvipa. mont
Dandaka, Daṃḍaka, Dandakaranya.
Montagne dans la région de Gandhara,
au nord-ouest de l'Inde ancienne. D'après la légende, Shakyamuni y aurait été le disciple de différents sages et ermites. Le mont Dandaka est souvent associé au brahmanisme. Ce qu'en dit Nichiren. mont Fuji, 富士山, Fujisan. La plus haute montagne du Japon et le lieu le plus célèbre du vaste Fuji-Hakone-Izu. La montagne se situe à l'ouest de Tokyo sur l'île principale de Honshu, enjambant la frontière entre les préfectures de Yamanashi et Shizuoka. La montagne est une destination extrêmement populaire en particulier pour les Japonais, qu'ils soient shintoïstes ou bouddhistes, en raison de sa forme caractéristique et du symbolisme religieux traditionnel qu'il représente. Il a ainsi été le sujet principal ou le cadre de nombreuses œuvres artistiques, notamment picturales. Voir École Fuji. mont
Hiei,
比叡, Hieizan. Colline proche de Kyoto où Saicho
se construisit un ermitage en
786. Il y avait déjà là un sanctuaire shinto.
Le modeste ermitage se transforma peu à peu en un ensemble de
monastères assez imposant appelé l’Enryaku-ji et qui depuis l’origine du Tendai au Japon, est le siège de cette école. En
savoir plus mont Hua, Huashan, 華山. L'une
des cinq montagnes sacrées de Chine appelée également Grande montagne de l'ouest, Huashan a été un lieu important de pèlerinage religieux tout au long de l'histoire chinoise. Cette montagne est constituée de 4 pics (Nord, Sud, Est et Ouest) dont le plus haut, le pic Sud, s'élève à 2.150 m. Ce qu'en dit Nichiren. mont Koya,
高野, . Mont au centre de la péninsule de Kii,
où Kukai fonda en 816 le Kongobu-ji,
temple principal de l'école Shingon,
autour duquel se développèrent de nombreux monastères. Ce qu'en dit Nichiren.
mont Kozan, Mont des Parfums, Montagne parfumée, Kosui-sen, Ko-sen, 香酔山, 香山, Gandhamadana, Gandhamādana, Gandha-madana, Gamdhamadana. Montagne décrite dans le Kusha Ron*, que l'on disait située au nord des Montagnes neigeuses (Himalaya). Entre elles se trouve le Lac de Glace d'où partent quatre grandes rivières. L'air parfumé de cette montagne enivrait ceux qui le respiraient. Selon une tradition, Manjushri, une fois entré au nirvana, réside sur cette montagne en ayant acquis un corps indestructible. D'autres sources en font une forêt montagneuse dans l'Ilavrita, qui entoure le Mont Sumeru, centre du monde dans la cosmologie indienne. Ce qu'en dit Nichiren. mont Lu 盧山, Lushan. Montagne de Chine dans le Jiangxi. C'est sur le flanc nord que le moine Huiyuan fonda en 402 le premier groupe de prière de la Terre Pure, à l'emplacement de l'actuel temple de Donglin. Le mont Lu fut longtemps un haut lieu du bouddhisme, abritant jusqu'à trois cents temples. On y trouve également des temples taoïstes. mont
Minobu,
身延. Montagne proche
du Mont Fuji dans l'ancienne province de
Kai (aujourd'hui département de Yamanashi). Nichiren s'y retira à
son retour de l'exil de Sado après sa
troisième remontrance au gouvernement du bakufu de Kamakura. Il y passa la dernière
partie de sa vie de 1274 à 1282. Ce
qu'en dit Nichiren. Voir les diaporamas et photos. mont Potalaka, mont Potala,
, Fudaraku-sen, 補陀落山, Butuoluo.
Selon le Sutra Kegon* demeure
du bodhisattva Avalokiteshvara.
Xuanzang,
lors de son pèlerinage en Inde, s’en serait approché
et situe cette région près du Mont Malaya.
Le Potalaka serait très difficile
d’accès et la résidence du bodhisattva, au sommet
serait baignée par un lac. Mont Sacré du Vautour voir Pic du Vautour mont Sumeru, Sumeruparvat, Sumeru Parbat, mont Meru, Shumi-sen, 須弥山,
Myoukousan, 妙高山,
Kinzan,
金山. Dans la cosmologie de 1'Inde antique, la plus haute des montagnes, axe
du monde. Elle aurait mesuré 84000
yojanas au-dessus de la surface de la mer
et 84000 en dessous. On disait le Mont Sumeru composé d'or, d'argent, d'émeraude et de cristal, avec
quatre versants faisant respectivement face au nord, au sud, à
l'est et à l'ouest. Le dieu Indra (Taishaku)
réside sur son sommet, tandis que les Quatre
Rois célestes vivent à mi-hauteur des quatre versants.
Le Mont Sumeru est entouré de sept
chaînes de montagnes en rangs concentriques faites en or, entre
lesquelles se trouvent sept mers parfumées. La septième
chaîne de montagne en or est entourée d'un océan
salé dans lequel se trouvent les quatre continents de Purvavideha
(Hotsubadai), Aparagodaniya
(Kuyani), Uttarakuru
(Uttannotsu) et Jambudvipa
(Embudai), situés respectivement
à l'est, à l'ouest, au nord et au sud. Le bouddhisme se
répand au Jambudvipa. L'océan
salé est lui-même entouré par une chaîne circulaire
de montagnes de fer qui sont à la lisière du monde. Un
soleil et une lune tournent autour du Mont Sumeru. Ce qu'en dit Nichiren. mont Tiantai voir Tiantai monto, 門徒. Littéralement "disciples" puis "disciples réunis devant le portail du temple"; groupe d'adeptes laïcs ou assemblée paroissiale. Montoku tenno, 文徳天皇 (827–858) 55ème empereur du Japon qui confia toute l'administration aux Fujiwara initiant ainsi leur ascension. Il eut 30 enfants, 13 fils et 17 filles monts Kunlun voir Kunlun Moriya voir Mononobe no Moriya mort. Pour le
bouddhisme du Sutra du Lotus la notion de mort ne peut pas
être dissociée de la notion de vie : la vie-mort
(shoji) est un phénomène cyclique, samsara.
La mort n'est pas l'anéantissement pas plus qu'elle n'est un passage
dans un au-delà. Le bouddhisme enseigne la non-substantialité,
il n'existe donc pas de lieux de résidence d'une entité appelée âme.
Shakyamuni a affirmé l'éternité de la vie mais il refuse toute spéculation
sur l'après-mort, comme étant inutile et néfaste en ce qu'elle contribue
à accentuer encore l'angoisse et les appréhensions. Pressé de répondre
aux questions de ses contemporains, Nichiren se sert parfois de la notion
d'esprit (tamashii, 魂), familière à ses
contemporains, pour les aider à progresser dans leur compréhension du
Sutra du Lotus, mais ce ne sont que des "moyens appropriés*". L'enseignement contenu dans le Sutra
du Nirvana stipule bien que seul le nirvana
possède les quatre vertus (go,
raku, ga,
jo). Dans ce contexte, le véritable soi
(ga)
est défini comme la
qualité de celui qui a trouvé ce qu'il est vraiment et
s'est donc départi de la notion purement individuelle de la personnalité.
Lire l'article sur l'après-mort comparant le bouddhisme
et le christianisme. Ce qu'en
dit Nichiren.
Mots et phrases de la Fleur du Dharma voir Hokke Mongu moxa,
もぐさ, mogusa. Feuille séchée d’armoise commune. Dans la thérapie moxa,
on fait lentement brûler la substance sur la peau ou à
une faible distance du corps, sur les points d’acupuncture. Ce qu'en dit Nichiren. Moyens appropriés [chapitre des] Expédients salvifiques, Hoben
pon, 方便品, Fangbian
pin. Chapitre-clé de l'enseignement théorique dans lequel Shakyamuni déclare que la venue de tous les bouddhas en ce monde a pour seul but d'éveiller chez tous les êtres
la sagesse de bouddha, de les aider à la développer et
de leur permettre d'atteindre la bouddhéité. Au début
du chapitre, le Bouddha émerge du recueillement dans lequel il
était entré au chapitre précédent, s’adresse
à Shariputra et déclare
que la sagesse de tous les bouddhas est infiniment profonde et incommensurable,
bien au-delà de la compréhension des auditeurs-shravakas et pratyekabuddhas. Seuls les bouddhas,
dit-il, peuvent comprendre l'aspect réel
de tous les phénomènes (shoho
jisso), la réalité qui consiste en apparence, nature, entièreté,
potentialité, énergie
manifestée,
cause latente, cause externe, effet latent, effet manifeste et leur
cohérence* de 1'origine jusqu'à la fin. Cette révélation
que toute vie est dotée du même schéma d'existence
(les dix modalités d'expression de
la vie) forme la base théorique qui permet d'affirmer ensuite
que tous les êtres ont la possibilité d'atteindre l'état
de bouddha C'est ce passage qui servit de base doctrinale à Zhiyi pour
formuler le principe d'ichinen sanzen. moyens appropriés, moyens habiles, expédients
salvifiques, moyens opportuns, hoben, fangbian, 方便, upaya kausalya, kaushalya, upāya kauśalya.
Enseignements
et procédés que le Bouddha utilise pour amener à
lui les êtres. Le terme sanskrit fait référence à une chose qui mène à autre chose
(un but). Capacité, développée au plus haut point chez les bouddhas et les bodhisattvas, de choisir le meilleur moyen de guider les êtres en fonction de leurs besoins et possibilités propres à un moment donné. Cette notion encourage l’utilisation de plusieurs approches différentes du développement spirituel et décourage le dogmatisme. Elle suppose que l'on soit déjà éveillé et mû par la compassion pour guider les autres êtres sur la voie de l’Éveil et se trouve à l'opposé du comportement "la fin justifie les moyens" que certains prétendus maîtres utilisent pour garder leurs fidèles. Le Sutra du Lotus, notamment dans le chapitre
II, révèle que 1'important ne réside
ni dans ces procédés eux-mêmes, ni dans leur signification,
mais dans ce à quoi ils sont censés mener. La volonté
de distinguer très nettement, dans 1'enseignement
du Bouddha, la fin et les moyens est 1'une des constantes de la pensée de Nichiren. Voir trois moyens et les articles de G.Reeves et de Peter Johnson. Ce qu'en dit Nichiren. moyens [Terre des] voir quatre terres Mrigadaya, Mrigadava voir Parc aux Cerfs Mucilinda voir naga mudra
, mudrā, inzo, kakunin in,
ingei,
印契, inzo, geiin I. Geste signifiant ou signe manuel. Positions
codifiées des mains de bouddha (les asana sont les attitudes également hiératiques de son corps).
Dans la représentation iconique du Bouddha elles sont apparues
dès l'ère chrétienne sous les influences grecque
et iranienne. Auparavant toute représentation des dieux et des
saints était interdite. A
l'origine, les mudras indiquaient la nature
ou la fonction d'une divinité. Si certains mudras
sont encore reconnus par les pratiquants, d'autres ne sont plus des
signes de reconnaissance. mugen daijo voir citadelle infernale Muhengyo, 無辺行菩`, Anantacarita, Pratique-Illimitée,
Pratique-Infinie,, Endless Conduct, Boundless Practice. L'un
des quatre bodhisattvas Surgis-de-Terre. Muhen signifie "sans limite". Le nom de ce bodhisattva peut donc
être interprété comme exprimant la fonction qui
permet au Dharma de se propager largement. Il
écarte sans limites tous les liens, tel le vent qui va librement
partout pour balayer les impuretés. Ce que dit Nichiren des bodhisattvas Surgis-de-Terre. mui, uwei. Notion inspirée du taoïsme : la non-intervention volontariste. La pratique du tao implique la soumission à un principe qui sous-tend tout ce qui existe et qui se manifeste par exemple dans les changements de saisons, la germination des plantes, la naissance, la croissance, le vieillissement, la mort de tout ce qui est. Dans la littérature bouddhique ce terme est souvent pris comme synonyme "d'immuable" ou de "non-conditionné" et s'applique aux concepts tels que le nirvana, la bouddhéité. mui ho voir inconditionné mujo voir suprême mujodoshin voir esprit de la voie suprême mujoge voir impermanence multiples mouvements ou multiples dharmas. Toute expérience et tout ce qui existe : aussi bien les expériences multiples et contingentes que celles qui conduisent à la délivrance et au nirvana. Tout ce qui se produit et qui est donc ce qui naît, ce qui disparaît et ce qui change. Rien n'est jamais dans un état de stabilité et donc l'état dans lequel toute chose se présente est forcément transitoire et par là même impermanent. Le Bouddha est le premier à avoir pris conscience des connexions (nidana) enchaînant les choses les unes aux autres. Voir les douze liens causaux*. Ce qu'en dit Nichiren. mumyo voir obscurité fondamentale Munenaga et Munenaka voir Frères Ikegami Murdhagata , Mandhata, Chosho-o, Mandata-o, 頂生王, 曼陀多王. Roi qui apparaît dans plusieurs sutras. On disait qu'il était né par le sommet de la tête du roi Uposatha et que, en grandissant, il était devenu un roi-faisant-tourner-la roue-d'or. Il gouvernait les quatre continents entourant le Mont Sumeru et finalement était parvenu jusqu'au Ciel Trayastrimsha au sommet du Mont Sumeru. Selon le Sutra du Nirvana, il avait été accueilli là par le dieu Taishaku qui l'avait fait asseoir à ses côtés dans le palais de la Bonne Loi, situé au sud-ouest, à l'extérieur de "Plaisante-vue", le palais de Taishaku. Muryoju,
無量寿仏[bouddha], Amitayus.
Bouddha de la Vie infinie. Autre nom du bouddha Amida.
Celui-ci apparaît dans les textes sanskrits à la fois comme Amitayus (Vie infinie) et Amitabha
(Lumière infinie, Muryoko-butsu,
無量光仏). Muryoju-kyo voir Sutra de la vie infinie du Bouddha musa voir sans artifice mushi voir sans-commencement mushikikai voir monde du sans-forme Musashino 武蔵野市. Large plaine comprenant ce qui est actuellement Tokyo et la préfecture de Saitama. Ce qu'en dit Nichiren.mushi mochi, 麦餅
. Petits pâtés de riz à
l'étouffée qu'il est de tradition au Japon de manger dans
les premiers jours de l'année. Ce qu'en dit Nichiren. Musho Doji,
無勝童子. Enfant qui, avec Tokusho Doji, offrit une galette d'argile à Shakyamuni en un geste
de sincérité, alors que le Bouddha demandait l'aumône
à Rajagriha. Grâce à
cette offrande, cent ans après la mort du Bouddha, Tokusho
Doji renaquit sous la forme du roi Ashoka,
et Musho Doji, dans cette nouvelle vie,
devint sa femme. Cette histoire apparaît dans le Aikuo Den
(Histoire du roi Ashoka). Ce qu'en dit Nichiren. musho honin, bonin 無生法忍, anutpattika dharma ksanti. Étape où l'on perçoit que rien ne naît ni ne meurt dans le monde des phénomènes (compréhension de la non-production et de la non-destruction du monde phénoménal). Ce qu'en dit Nichiren. mutokudo voir non-obtention de la voie myo, miao, sad.
Traduction chinoise faite par Kumarajiva
du mot sanskrit sad, qui figure dans le
titre du Sutra du Lotus (Saddharma pundarika
sutra). Sad désigne à la fois ce qui est merveilleux, profond, subtil,
mystérieux, admirable, excellent, parfait, au-delà de
l'entendement. Dans le Hokke Gengi, Zhiyi interprète myo
dans Myoho-renge-kyo sous deux angles pour
montrer la profondeur du Sutra du Lotus. Le premier sens de
myo est relatif (sotai-myo) ; il signifie que, comparé à tous les autres enseignements,
le Sutra du Lotus est supérieur. Pourtant, cette simple
supériorité du Sutra du Lotus sur tous les autres
enseignements n'épuise pas le sens de myo.
D'où la seconde interprétation, le myo absolu ou qui englobe
tout (zettai-myo). Cela signifie que le
Sutra du Lotus ne peut se comparer à aucun autre enseignement
parce qu'il les intègre tous ; aucun enseignement n'existe hors
de lui, que l'on puisse appeler supérieur ou inférieur
à lui. De ce point de vue, toutes les lois et tous les enseignements,
s'ils sont basés sur le Sutra du Lotus, expriment divers
aspects de la vérité.
Nichiren indique que myo désigne
le cœur même de la pensée, dont les mots et les concepts,
de par leur nature, ne peuvent rendre compte. Myo est le qualificatif de 1'experience propre au bouddhisme qui est impossible
à exprimer, parce qu'elle est au-delà de 1'entendement
de celui qui ne 1'a pas vécue. Dans le Hokkekyo Daimoku
Sho (Daimoku du Sutra
du Lotus), il écrit que myo a trois significations : ouvrir, être parfaitement doté
de toutes les qualités, et revivre. "Ouvrir" veut dire
déchirer l'obscurité des illusions et révéler
la nature de bouddha. "Être parfaitement doté de toutes
les qualités" signifie posséder les dix
mondes-états et les trois mille conditions de vie qui imprègnent
et régissent le monde phénoménal dans son intégralité.
Cela peut aussi signifier maîtriser les pratiques et posséder
les vertus de tous les bouddhas qui en résultent. "Revivre"
signifie permettre à une personne d'atteindre l'état de
bouddha. "Revivre" signifie encore que toutes les lois et
tous les enseignements, basés sur le Dharma mystique, sont perçus
dans leur perspective correcte et jouent leur rôle particulier. Ce qu'en dit Nichiren. Myoe, Koben 明恵 (1173-1232).
Moine de l'école Kegon* pendant la période Kamakura. Il est le fondateur du temple
Kozan-ji et on le révère
comme celui qui restaura l'école Kegon*.
Ayant perdu ses parents à l'âge de huit ans, il se rendit
au Mont Takao où il servit Mongaku,
son maître. A vingt-trois ans, il alla au Mont Shirakami
dans la province de Kii, pour y poursuivre
sa formation. A cette époque, il rencontra Eisai,
avec lequel il étudia le Zen. En
1205, il fit une tentative infructueuse de voyage en Inde. En 1206,
l'empereur retiré Go-Toba lui fit
don d'un domaine sur le Mont Togano'o,
au nord-ouest de Kyoto. Il restaura un
vieux temple en montagne et le nomma Kozan-ji
en en faisant une salle de pratique pour l'école Kegon*.
Myoe était très respecté
par la cour impériale et par Hojo Yasutoki.
II écrivit plus de soixante-dix traités dont le Saijarin,
qui est une critique de la doctrine de la Terre
pure de Honen, le fondateur de l'école
Jodo. A distinguer de Myoe-bo disciple de Nichiren. myoga, myôga, 茗荷.Plante de la famille du gingembre, dont les bourgeons et les tiges
sont à la fois comestibles et parfumés. Ce qu'en dit Nichiren. myogaku, engaku, 妙覚・円覚. Éveil parfait ou la dernière des cinquante-deux étapes de la pratique de bodhisattva. Ce qu'en dit Nichiren myoho voir loi merveilleuse Myoho-ama, 妙法尼. Nom adopté par plusieurs disciples de Nichiren. Myo signifie Dharma mystique, et le suffixe ama désigne une nonne bouddhiste. Parmi les différentes personnes qui portèrent ce nom, on trouve : I. Une femme qui vécut à Okamiya dans la province de Suruga. Elle perdit son mari et son frère aîné. Croyante fervente, elle reçut plusieurs lettres de Nichiren qui avait apparemment grande confiance en elle. II. La mère de Shijo Kingo. III. La mère de Nakaoki nyudo qui vécut à Nakaoki sur l'île de Sado. Elle fut convertie au bouddhisme de Nichiren quand celui-ci était en exil sur l'île. IV. La grand-mère paternelle de Nichimoku. Myoho-ji
妙本寺, Ryogonzan Renge-in Myoho-ji, 楞厳山蓮華院妙法寺, Temple du Dharma Merveilleux. Temple fondé par Nissho à l'emplacement de la hutte
de Nichiren à Kamakura. Celui-ci
y aurait passé une vingtaine d'années en prêchant
sa doctrine directement dans la rue comme cela se faisait à l'époque.
Le temple a été reconstruit en 1357 par Nichiei qui en devint le 5ème Grand-patriarche. Pour le plan de Kamakura voir Matsubagayatsu. Myohokke-ji voir Hokke-ji Myohon-ji, 妙本寺. Temple de Kamakura datant de 1260, actuellement la propriété de la Nichiren Shu. A gauche de la Porte principale se trouve une statue de Nichiren. Myohorengekyo, 妙法蓮華經, Sutra
de la fleur de lotus du Dharma merveilleux,
Miaofalianhuajing,
Saddharma pundarika sutra Myoichi-ama,
妙一尼 I
(Dame Myoichi) de son vrai nom Dame Oto. Disciple de Nichiren vivant à Kamakura.
Elle aurait été la fille de Toki Jonin, et sœur cadette de Nitcho.
II. Myoichi-nyo
妙一女 (Nonne) de son vrai nom Dame Sajiki :
épouse d’Indo Jiro Saemon no Jo Suketeru,
vivant à Shimosa. Elle aurait été
le sœur aînée de Nissho,
l'un des six moines aînés
et mère de Nichiro, un autre moine
aîné. Il reste quelques lettres que Nichiren lui envoya,
montrant qu'elle était une croyante sincère, assez instruite,
mais en mauvaise santé. Son mari était aussi un croyant
et leur fief leur fut confisqué en raison de leur foi. De plus,
son mari mourut, la laissant élever seule leurs deux enfants.
En dépit de ces difficultés, elle fit sans cesse des offrandes
à Nichiren. Elle fut la destinataire du gosho "A
l'hiver succède
toujours le printemps". myoji-soku, 名字即. Deuxième des six stades dans la pratique du Sutra du Lotus, stade où une personne entend le nom (myo) de la vérité et / ou lit les mots (ji) des sutras, et par conséquent comprend intellectuellement qu'elle a la nature de bouddha et que tous les phénomènes sont des manifestations du Dharma bouddhique. Ce qu'en dit Nichiren. Myojo-tenno [Dai] , Myojo Tenji, Aruna, Grand-Roi-Céleste-des-Étoiles. Divinité des étoiles empruntée à la mythologie indienne où il conduit le char du Soleil. Le Hokke Mongu identifie Myojo au bodhisattva Kokuzo. Myojo-tenno figure sur certains Gohonzons, dont celui de Nichikan. Ce qu'en dit Nichiren. Myokaku-ji, 妙覺寺. Temple de la Nichiren Shu à Kyoto datant de 1378. Il est surtout connu pour les règlements stricts établis par Nichijo. Voir le Mouvement machishu. Myoken-ji, 妙顕寺. Temple construit par Nichizo, disciple de Nichiren, sous le règne de l'empereur Go-Daigo. Le temple détient de nombreux trésors, témoins de son histoire, des documents anciens, des sutras et des peintures. Parmi ces oeuvres d'art se trouvent 1.656 manuscrits. Myoko voir Varaprabha Myoko-ji
Temple de la Clarté Merveilleuse à
Mobara, fondé par Niko.
Ce temple s'appelle maintenant Sogen-ji-Mobara. Il conserve un certain nombre de lettres de Nichiren et d'objets
ayant appartenu à ses disciples directs. Myomitsu, 妙密. Disciple de Nichiren qui vécut à Kuwagayatsu (Kamakura). Sa femme et lui firent souvent des offrandes à Nichiren. Voir la Lettre à Myomitsu. myoo, 明王, Rois-de-Lumières, Rois-de-Science, Rois de la Sagesse, Mingwang,
Vidyaraja. Divinités empruntées
au bouddhisme ésotérique où elles représentent
des incarnations des bouddhas cosmiques qui sauvent les croyants par
la force de leurs paroles sacrées. On a ainsi deux sens distincts
: I. Personnages vénérés, plus ou
moins surnaturels et d’allure terrifiante, qui incarnent des puissances
aptes à vaincre les obstacles et démons qui entravent le pratiquant du bouddhisme. Ces personnages manifestent
également des "pulsions" ou potentialités du
vivant. Myoon bosatsu, 妙音菩, Myôon Bôsatsu, Gadgadasvara,bodhisattva Son-Merveilleux. Bodhisattva décrit dans le chapitre XXIV Myoon bosatsu du Sutra du Lotus. Selon ce chapitre, il vit dans une terre appelée Jokoshogon (Nimbée-de-pure-lumière) et sert le bouddha Jokeshukuochi (Roi Sage-de-la-constellation-Fleur-pure). Il emprunte indifféremment la forme de Bonten, de Taishaku , d'un Roi qui fait tourner la roue, d'un moine, d'une nonne, d'un laïc (homme ou femme), d'un dragon, d'un démon ou toute autre forme susceptible d'impressionner ceux qu'il désire convertir pour leur enseigner le Sutra du Lotus. Le chapitre Myoon Bosatsu énumère 34 formes sous lesquelles ce bodhisattva peut se manifester pour sauver les êtres. Il rapporte également que, dans le passé lointain, Myoon offrit 100 000 sortes de musiques et 84000 sébiles faites de sept sortes de pierres précieuses à un bouddha nommé Unraionno (Roi du son du tonnerre dans les nuages), au cours d'une période de 2000 ans. En conséquence, il renaquit dans la Terre nimbée de pure lumière et acquit des pouvoirs mystiques. Le bodhisattva Myoon se rendit également au Pic du Vautour accompagné de 84000 disciples pour écouter Shakyamuni prêcher le Sutra du Lotus et lui faire des offrandes. Le nom de Myoon signifie "Son mystique". Selon le Hokke Mongu de Zhiyi, ce bodhisattva est ainsi nommé parce qu'il propage le Sutra du Lotus dans les dix directions grâce à sa voix merveilleusement mélodieuse. Dans le Ongi Kuden (Recueil des Enseignements oraux), Nichiren interprète le "son mystique" comme la voix qui récite Namu Myoho Renge Kyo. Ce qu'en dit Nichiren Myoon bosatsu hon voir XXIVème chapitre du Sutra du Lotus. Myoraku voir Zhanlan MyorenI.
Nom religieux de la mère de Nichiren, Umegiku-nyo,
梅菊女. myo shiki voir noms et forme Myoshin. Disciple de Nichiren qui abandonna sa foi et se retourna contre lui. Myoshin-ama, 妙心尼. Disciple de Nichiren qui vécut à Nishiyama dans le district de Fuji (province de Suruga). Des quatre lettres existantes qui lui furent envoyées par Nichiren, il apparaît qu'elle conserva une croyance très pure dans son enseignement, mais que la foi de son mari, Nishiyama nyudo, était moins forte que la sienne. Il souffrit pendant longtemps d'une maladie qui, en définitive, le força à pratiquer sincèrement. Après la mort de son mari, Myoshin-ama continua à pratiquer avec ses enfants, rendant visite à Nichiren au Mont Minobu et lui envoyant des offrandes. Voir sa biographie. Myoshogon, 妙荘厳王, Shubhavyuha, Ornement Merveilleux, Splendeur mystique, King Wonderful Adornment. Roi qui apparaît dans le chapitre Myoshogonno du Sutra du Lotus. Il vécut à l'époque du bouddha Unraion-shukuo Kechi (Sage de la Constellation et du Son du tonnerre dans les nuages, Djaladhara-gardjitaglîôchasusvara-nakchatrarâdja-samkusumitâbhidjna). Myoshogon était un croyant du brahmanisme, mais à la demande de sa femme, la dame Jotoku, et de ses deux fils Jozo et Jogen, il alla voir le bouddha et lui fit diverses offrandes. Le bouddha lui prédit qu'il atteindrait l'Éveil dans le futur en tant que bouddha Sharajuo (Roi des Arbres Sala). Le roi abdiqua ensuite en faveur de son frère et rejoignit le Sangha bouddhique avec sa femme, ses deux fils et des disciples. Il se consacra sans relâche à la pratique du Sutra du Lotus. Il renaquit donc en tant que bodhisattva Ketoku (Vertu de Fleur) et participa à l'Assemblée sur le Pic du Vautour. Ce qu'en dit Nichiren. Myoshogonno-honji-hon voir XXVIIème chapitre du Sutra du Lotus Myoun, 明雲 (1115-1183). D'abord 55e Grand-patriarche du temple Enryaku-ji de l'école Tendai. Il étudia les enseignements ésotérique et exotérique sous la direction de Benkaku. Quand les moines guerriers de son temple exprimèrent des exigences à l'égard de la cour impériale en 1177, l'empereur retiré Go-Shirakawa l'exila à Izu. Alors qu'il s'y rendait, Myoun fut délivré par ses moines-guerriers puis gracié par l'empereur. Myoun redevint Grand-prêtre (le 57e) de l'Enryaku-ji en 1179. Rendant visite quatre ans plus tard à l'empereur retiré, il fut attaqué et tué par les hommes de Minamoto no Yoshinaka, général du clan Minamoto, qui s'opposait à Go-Shirakawa. Ce qu'en dit Nichiren. mystère voir triple mystère mystères [dix] voir dix mystères |
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