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Extraits de gosho sur |
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Myo
Ho Ren Ge Kyo (en construction) |
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Que
désigne donc Myo ? C'est uniquement la nature mystérieuse
de notre vie, d'instant en instant, que l'on ne peut saisir par la pensée
ni exprimer par les mots. Si vous vous interrogez sur la nature de votre
esprit à un moment donné, vous ne percevez ni couleur ni
forme prouvant qu'il existe. Mais vous ne pouvez pas non plus dire qu'il
n'existe pas, car diverses pensées ne cessent de se présenter
à vous. La vie est une réalité difficile à
saisir qui échappe aux mots et aux concepts d'existence comme de
non-existence. Elle n'est ni existence, ni non-existence, et pourtant
manifeste tantôt l'un de ces aspects, tantôt l'autre. C'est
la réalité mystique de la Voie
du milieu, réalité unique de toutes choses. On appelle
Myo la nature mystérieuse de la vie et Ho ses manifestations. Myoho est
l’Éveil du sensitif. Renge est l’Éveil du non-sensitif. Le
sensitif est l’Éveil de la vie et le non-sensitif est l’Éveil
de la mort. L’Éveil de la vie et
de la mort désigne la bodhéité du sensitif et
du non-sensitif. C’est la raison pour laquelle lorsque nous, les
êtres, mourrons, ériger un toba
et faire l’offrande de l’ouverture
des yeux, c’est l’Éveil de la mort, donc l’Éveil
des végétaux. Dans le premier volume du Maka
Shikan, il est dit : “Il n’est pas une couleur, pas une
odeur qui ne soit dans la voie de la médianeté”. Le
Dharma ultime de la vie et de la mort
transmis par le Bouddha à tous les êtres vivants est Myoho
Renge Kyo. Les deux bouddhas dans la Tour
aux Trésors, Shakyamuni et Taho,
confièrent les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo au bodhisattva
Jogyo et cette transmission s'est
poursuivie sans interruption depuis le passé
infini. Myo
représente la mort et Ho représente la
vie. Vie et mort sont les deux phases
par lesquelles passent les dix modalités
des dix mondes et l'ainsité
de tous les êtres sensitifs
qui manifestent la loi de cause et d'effet (Renge) Un seul caractère équivaut à un nombre infini de caractères, car il appartient au Sutra dont la validité a été attestée par tous les bouddhas des dix directions. C'est comparable au joyau qui exauce tous les voeux, joyau unique mais qui a le pouvoir de faire pleuvoir autant de trésors que deux, ou d'innombrables joyaux. Chaque caractère du Sutra du Lotus est un trésor équivalant à une inestimable quantité de joyaux. Le caractère Myo [Myoho Renge Kyo] fut prononcé par deux langues, celles de Shakyamuni et de Taho. Les langues de ces deux bouddhas sont comparables aux huit pétales d'un lotus, un pétale reposant sur l'autre, sur lequel est posé, comme un joyau, le caractère Myo. Ce joyau qu'est le caractère Myo contient toutes les rétributions reçues par le Bouddha en pratiquant les six paramitas dans ses existences passées : les bienfaits obtenus par Shakyamuni lorsqu'il fit don de son corps à une tigresse affamée (note) ou lorsqu'il offrit sa propre chair pour sauver une colombe (note) ; ceux qu'il obtint sous la forme du roi Shudama, lorsque, pour rester fidèle à sa parole, il refusa de transgresser les préceptes ; les bienfaits obtenus sous la forme de l'ascète Ninniku lorsqu'il endura la punition infligée par le roi Kari ; ou sous la forme du prince Nose et sous celle de l'ascète Shojari. Le seul caractère Myo contient tous les bienfaits accumulés au cours de ces six vies, aussi bien que tous les autres bienfaits possibles. Le Jigage
indique : "N'ayant dans le coeur qu'un seul désir, celui de
voir le Bouddha, il ne donne pas sa vie à contrecoeur." Moi,
Nichiren, j'ai fait surgir l'Éveil du
plus profond de ma vie en vivant selon cette phrase... Le Grand-maître
du Mont Hiei [Saicho],
se rendit en Chine pour y apprendre le sens profond de cette phrase du
Sutra. "Seul" dans "n'ayant dans le coeur qu'un
seul désir" désigne l'unique voie pure et "coeur"
indique tous les phénomènes. Le Grand-maître Zhiyi
expliqua le caractère chinois "coeur" en disant qu'il
consiste en quatre traits de pinceau représentant la lune et trois
étoiles et qu'il implique la pureté fondamentale du coeur
des hommes ordinaires. Mon interprétation de ce passage est que
Le Bouddha
enseigna de trois façons différentes selon qu'il s'adressait
à des personnes de capacités supérieures, moyennes
ou moindres. Pour les personnes de capacités supérieures,
renge, le lotus, est le nom donné au Dharma. Mais pour les personnes
de capacités moyennes ou moindres, le lotus a une valeur métaphorique
ou symbolique. Si l'on comprend bien que le mot est utilisé soit
pour désigner le Dharma lui-même, soit comme une métaphore,
selon les trois catégories de personnes à qui l'on s'adresse,
alors la question ne se pose plus." L'être
céleste lui répondit : "[...] Puis, hier matin, le premier
caractère du titre du Sutra du Lotus, Myo, apparut, voletant
dans les airs au-dessus du chaudron de l'enfer avici,
et, là, il se changea en un Bouddha Shakyamuni nimbé de
couleur dorée. Il possédait les trente-deux
traits caractéristiques d'un bouddha, et son visage était
aussi épanoui que la pleine lune. D'une voix forte, il déclara : "Même de simples mortels, ayant détruit des bonnes causes
en assez grand nombre pour emplir tout l'univers, parviendront immanquablement
à l'Éveil s'ils entendent
ne serait-ce qu'une fois le Sutra du Lotus." Dans le passage
des commentaires de Zhanlan, cité plus haut, "si nous nous
interrogeons sur les enseignements", les mots "les enseignements"
désignent le daimoku ou Titre du Sutra du
Lotus ; les mots "dépasser
le provisoire" correspondent au caractère Ge dans
le Titre en cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo.
Les mots «révéler le lointain» parmi les cinq
caractères du daimoku, se rapportent au caractère Ren ; les mots "lui seul peut se prévaloir du terme Myo"
s'accordent avec le caractère Myo. Et les mots
"C'est pourquoi" indiquent que, quand nous parlons du Sutra
du Lotus comme de la quintessence des enseignements dispensés
par le Bouddha sa vie durant, c'est au Titre du Sutra du Lotus
que nous pensons. Il faut bien comprendre que le Titre du Sutra du
Lotus est l'âme de tous les sutras, qu'il est l'œil de
tous les sutras. Tous ces sutras sont les serviteurs et les seconds du
seul caractère Kyo (sutra) de Myoho Renge Kyo. |
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