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Extraits de gosho sur

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mort

Voir en entier les goshos :

Sur les cérémonies d'urabon (Minobu, le 13e jour du 7e mois de 1279 (1277 ou 1280), à la grand-mère de Jibu-bo Nichii)
Urabon - L'origine de la cérémonie pour les défunts (juillet 1271 à Shijo Kingo)

* * *

Si vous souhaitez vous libérer des souffrances de la naissance et de la mort endurées de toute éternité et parvenir absolument à l'illumination en cette vie, vous devez vous éveiller au principe mystique inhérent à toute vie. Ce principe est Myoho Renge Kyo. Réciter Myoho Renge Kyo vous permettra de saisir ce principe mystique dans votre propre vie. [...] Ainsi le Sutra Jomyo révèle que l'Éveil du Bouddha se trouve dans la vie humaine, montrant que de simples mortels peuvent devenir bouddha et que les souffrances de la naissance et de la mort peuvent se changer en nirvana.
Sur l'atteinte de la bodhéité (Kamakura 1255, à Toki Jonin )

Dans le Hokke Gengi, il est dit : “la vue, l’ouïe, l’odorat et le goût sont les portes de la quiétude. En dehors de ces éléments, il n’est pas d’autre porte de la quiétude”. Le Hokke Gengi Shakusen dit : “La présence permanente du véritable aspect est comparable à l’hydromel céleste. C’est le remède contre la mort. Transposant ce principe au Dharma Merveilleux, il communique bien avec le véritable aspect, c’est pourquoi on l’appelle la porte”. La quiétude, c’est le Sutra du Lotus. L’hydromel, c’est le Sutra du Lotus.
[...] En considérant méticuleusement le cœur des choses, comprenez en fermant les yeux et en calmant votre cœur que les six racines de tous les êtres sont entièrement la substance du Sutra du Lotus. [...] Il en est de même pour les autres racines. Lorsque l’on meurt, les cinq racines s’en vont également. Même si la substance des cinq racines meurt, leur forme ne s’éteint pas. Cependant, sans le cœur, comment un mort peut-il voir et entendre  ? Cela ne correspond pas à ce que l’on sait.
Les douze liens causaux (1256)

D'autres croient que le bouddha Yakushi* "guérira tous les maux" (note) et récitent le sutra qui le décrit comme l'Ainsi-Venu de la région de l'Est. Certains, s'appuyant sur le passage du Sutra du Lotus : "la maladie disparaîtra aussitôt et il n'y aura plus ni vieillesse ni mort", s'inclinent devant les mots merveilleux de ce Sutra.
Rissho Ankoku ron (Kamakura, juillet 1260)

Combien de temps encore pouvons-nous espérer vivre comme nous l'avons fait jusqu'à présent, au jour le jour, ou d'une année à l'autre  ? Nous pouvons nous remémorer notre passé et compter les années accumulées, mais qui peut savoir avec certitude s'il sera encore au nombre des vivants un jour ou même une heure de plus  ? Pourtant, même lorsqu'on se sait déjà proche du moment de sa propre mort, on s'accroche à son orgueil et à ses préjugés, à sa réputation et à ses profits en ce monde, et l'on ne se consacre pas à la récitation du Dharma Merveilleux. La futilité d'une telle attitude défie toute description ! Questions et réponses sur la pratique du Sutra du Lotus (Kamakura  ? mars 1263   ? à Nichiji  ? )

J'ai entendu dire que vous êtes malade. Est-ce vrai  ? Ce monde est celui de l'impermanence. Même les gens bien portants ne peuvent échapper à la mort, à plus forte raison les personnes malades. Ceux qui ont l'esprit de recherche devraient donc penser à leurs vies futures. Mais nos seules capacités ne nous permettent pas de nous préparer en esprit à la vie prochaine. Nous ne pouvons y parvenir qu'en nous appuyant sur les enseignements du Bouddha Shakyamuni, maître originel de tous les simples mortels.
Encouragements à une personne malade (13 décembre 1264, à Nanjo Hyoe Shichiro)

Lorsque l'esprit d'un homme quitte le corps après la mort, un esprit maléfique peut s'en emparer et détruire sa descendance. C'est ce que l'on entend en parlant des esprits faméliques* qui se dévorent eux-mêmes. A l'inverse, si une personne avisée loue le Sutra du Lotus et en recouvre le défunt, alors, bien que sa dépouille demeure, son esprit devient le Corps du Dharma*. Cela est conforme au principe de shojin tokunin (obtention de l'acceptation patiente dès cette vie)
[...] Un sage éveillé à la doctrine parfaite contenue dans les enseignements des périodes Kegon, Hodo et Hannya, peut amener le corps d’un défunt à shojin tokunin. C’est ce qu’indique le Sutra du Nirvana : "bien que son corps soit celui d’un homme, son esprit est identique à celui du bouddha". Cunda offre un exemple concret de la compréhension dès ce corps de la non-disparition et de la non-naissance de tous les phénomènes. Si un sage éveillé au Sutra du Lotus effectue la cérémonie d'offrande aux reliques d’un défunt, celui-ci devient le Corps du Dharma*. C’est ce que l’on appelle "dès ce corps" (shojin). Le sage fait revenir dans les reliques son aspect spirituel disparu et transforme cet esprit en cœur du bouddha. C’est ce que l’on appelle jobutsu (devenir bouddha). Les mots "dès ce corps" (shojin) se rapportent à l'élément "nom et forme" (myo shiki, nama rupa), "jobutsu (devenir bouddha) se rapporte à l'élément "esprit". La forme et l’esprit du défunt, transformés, deviennent sagesse mystique et objet mystique de la sagesse. Autrement dit, c'est l'atteinte de la bodhéité dès ce corps" (sokushin jobutsu).
L'ouverture des yeux des images sculptées ou peintes (Kamakura 1264)

Des sutras tels que le Daihokobutsu Kegon, le Daijuku, le Sutra Daibon hannya et le Dai Nehan ont tous le caractère Dai dans leur titre et non le caractère Myo. C'est parce qu'ils ne peuvent guérir que les vivants et pas les morts. Tandis que le Sutra du Lotus peut guérir les morts c'est pourquoi on l'appelle Myo.
[...] Il semble parfois difficile, pour les femmes de notre époque, d'atteindre la bodhéité sans changer d'apparence. Mais, si elles font confiance au Sutra du Lotus, il ne fait aucun doute qu'après leur mort elles renaîtront dans la Terre pure de la béatitude parfaite.
Le Daimoku du Sutra du Lotus (1266 à une femme, à Amatsu)

Comme il est dit dans le Sutra du Nirvana : "Si l'on reste attaché à des conceptions erronées, après la mort, on tombe immanquablement dans l'enfer avici."
Réponse à Hoshina Goro Taro (5 décembre 1267 à Hoshina)

Moi, Nichiren, parmi les deux voies du bouddhisme, exotérique et ésotérique, j'étais résolu à adhérer à l'enseignement suprême, celui qui nous permet de nous libérer le plus facilement du cycle des souffrances de la vie et de la mort. [...] Mais d'un autre côté, dans le domaine de la vie et de la mort, personne ne peut prévoir de manière certaine qui mourra jeune ou vieux. Il m'est apparu que je n'aurais peut-être plus jamais l'occasion de le revoir. J'avais déja averti son aîné, Dogi-bo Gisho, (note) qu'il tomberait dans l'enfer avici s'il ne changeait pas d'attitude, et apparemment, il était mort dans de très mauvaises conditions.
Le savant maître Chan-wou-wei (Matsubagayatsu, 1270 (Kamakura) à Joken-bo et Gijo-bo)

Aucune des fins que j'ai connues ne m'a permis d'obtenir l'Éveil. Puisque je ne parvins pas à la bodhéité, les mers et les fleuves où je péris ne pouvaient être Terre de Bouddha. Toutefois, en cette vie, c'est parce que je suis le Pratiquant du Sutra du Lotus que j'ai été exilé et que j'ai failli être mis à mort - exilé à Ito et presque décapité à Tatsunokuchi. Tatsunokuchi, dans la province de Sagami, est le lieu où Nichiren a donné sa vie. Parce qu'il est mort là-bas pour la cause du Sutra du Lotus, comment ce lieu pourrait-il être moins qu'une Terre de Bouddha  ?
La Persécution de Tatsunokuchi (Echi, 21 septembre 1271 à Shijo Kingo)

Le Sutra du Nirvana enseigne le principe de l'allégement du karma. Si les rétributions d'un lourd karma passé ne sont pas effacées durant cette vie-ci, on est voué aux souffrances de l'enfer à l'avenir, mais si l'on subit de grandes difficultés en cette vie, les souffrances infernales disparaîtront aussitôt. Après la mort, on obtiendra les bienfaits du monde des hommes ou du monde du ciel, ainsi que ceux des trois véhicules et du Véhicule suprême.
L'Allègement de la Rétribution Karmique (Teramadori, octobre 1271, à Ota Saemon, Soya Nyudo et Kimbara Hokkyo)

Il est dit dans le Sutra Jimmitsu* : "A ce moment, le bodhisattva Shogisho s'adressa au Bouddha en ces termes : "[...] Puis, Honoré du monde, dans la seconde période de votre enseignement, pour ceux qui n'aspiraient qu'à pratiquer la Voie du Mahayana, vous avez enseigné que tous les phénomènes n'ont pas en eux-mêmes de nature propre, qu'il n'y a ni naissance ni mort, que toute chose est fondamentalement impermanente, et que la nature intrinsèque des êtres est le nirvana. Vous avez fait tourner la Roue du Dharma correct sans révéler encore toute la vérité. C'était d'autant plus merveilleux, d'autant plus rare. Mais le Dharma correct dont vous avez fait tourner la roue à cette époque n'était pas parfait, et laissait encore place au doute. Son sens n'était pas encore définitif et elle offrait beaucoup d'éléments contestables. Plus tard, Honoré du monde, dans la troisième période de votre enseignement, pour ceux qui n'aspiraient qu'à pratiquer la voie du Véhicule unique, vous avez enseigné que tous les phénomènes n'ont pas en eux-mêmes de nature propre, qu'il n'y a ni naissance ni mort, que toute chose est fondamentalement impermanente, et que la nature intrinsèque des êtres est le nirvana - après quoi vous avez enseigné que cette "nature intrinsèque est elle-même dépourvue de tout ce qu'on pourrait appeler "nature". Vous avez fait tourner la Roue du Dharma correct et présenté ces principes dans leur forme parfaite. C'est la chose la plus merveilleuse, la plus rare de toutes. Le Dharma dont vous avez fait tourner alors la roue est parfait et ne laisse place à aucun doute. Il est absolument véridique et définitif et son sens n'offre aucun élément contestable..."
Traité pour ouvrir les yeux (Sado, février 1272 à Shijo Kingo)

Le Dharma ultime de la vie et de la mort transmis par le Bouddha à tous les êtres vivants est Myoho Renge Kyo. Les deux bouddhas dans la Tour aux Trésors, Shakyamuni et Taho, confièrent les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo au bodhisattva Jogyo et cette transmission s'est poursuivie sans interruption depuis le passé infini. Myo représente la mort et Ho représente la vie. Vie et mort sont les deux phases par lesquelles passent les entités des dix états et l'entité de tous les êtres sensitifs qui manifestent la loi de cause et d'effet (Renge). [...] Le Grand-maître Saicho déclara : "La naissance et la mort sont l'oeuvre mystérieuse de l'essence de la vie. La réalité ultime de la vie se trouve dans l'existence et la non-existence." [...] Ainsi, la vie et la mort de tous les phénomènes ne sont que les deux phases de Myoho Renge Kyo.
[...] Zhiyi dit encore, dans le Maka Shikan : "L'apparition de toute chose est la manifestation de sa nature intrinsèque, et sa disparition, le retour de cette nature à l'état de latence."(r�f.) Les bouddhas Shakyamuni et Taho représentent également les deux phases de la vie et de la mort. Shakyamuni qui atteignit l'Éveil il y a d'innombrables kalpas, le Sutra du Lotus qui conduit tous les êtres humains à l'Éveil et nous, personnes ordinaires, ne sommes en rien différents ou séparés les uns des autres. Par conséquent, réciter Myoho Renge Kyo en s'éveillant à ce fait, c'est hériter du Dharma ultime à travers vie et mort. Poursuivre cette transmission, telle est la tâche principale des disciples de Nichiren, et c'est précisément ce que signifie garder le Sutra du Lotus.
[...] A propos de celui qui fait jaillir sa foi en récitant Namu Myoho Renge Kyo avec la conviction profonde que maintenant est le dernier instant de sa vie, le Sutra enseigne : "Après sa mort, mille bouddhas lui tendront la main pour le libérer de toute peur et pour l'empêcher de tomber dans les voies mauvaises."(r�f.)
[...] Faites résolument surgir la grande force de votre croyance et récitez Namu Myoho Renge Kyo en priant pour avoir une foi solide et correcte au moment de votre mort. Ne recherchez jamais ailleurs le moyen d'hériter de ce Dharma ultime et de le manifester dans votre vie. C'est alors seulement que vous réaliserez que les désirs terrestres impliquent l'Éveil, et que les souffrances de la vie et de la mort sont le nirvana.
L'héritage du Dharma ultime de la vie (Sado, février 1272, à Sairen-bo Nichiji)

Rien n'est plus redoutable au monde que la morsure des flammes, l'éclat du sabre et l'ombre de la mort. Même les chevaux et le bétail craignent d'être tués ; rien d'étonnant à ce que les êtres humains aient peur de la mort. Même un lépreux s'accroche à la vie ; rien d'étonnant à ce qu'une personne bien portante fasse tout pour rester en vie. Le Bouddha enseigna qu' "offrir son petit doigt au Sutra a plus de prix que de couvrir une galaxie entière des sept sortes de joyaux"(r�f.). Sessen Doji offrit sa vie, Gyobo Bonji s'arracha la peau. Puisqu'il n'est rien de plus précieux que la vie elle-même, ceux qui consacrent leur vie à la pratique bouddhique deviendront immanquablement bouddha.
La Lettre de Sado (Sado, 20 mars 1272, à Toki Jonin)

C'est en tant que pratiquant du Sutra du Lotus que j'ai rencontré ces grandes persécutions et je n'en éprouve pas la moindre rancoeur. Il ne pourrait y avoir de vie plus heureuse que la mienne, même au terme d'innombrables répétitions du cycle de la naissance et de la mort. J'aurais pu rester dans les trois ou quatre mauvaises voies. Mais maintenant, à ma grande joie, je suis certain de rompre le cycle des souffrances de la vie et de la mort pour atteindre la bodhéité. [...] Ces enseignements sont de la plus grande importance. Ils impliquent que les désirs mènent à l'Éveil et que les souffrances de la vie et de la mort s'identifient au nirvana. [...] Les souffrances ne deviennent le nirvana que si l'on réalise que la réalité de la vie humaine, à travers vie et mort, ne peut ni apparaître ni disparaître.
Les désirs mènent à l'éveil (Sado, le 2 mai 1272 ; à Shijo Kingo)

Si ceux qui se trouvent dans le monde-état des hommes n'observent pas les préceptes et ne pratiquent pas le bien, après leur mort, ils renaîtront pour la plupart dans le monde des asura. Et si les personnes dans le monde-état des asura sont très nombreuses, leur orgueil ne cessera de croître et, inévitablement, elles se lanceront à l'attaque du Ciel.
Mais si les personnes nées dans le monde-état des hommes observent les préceptes et pratiquent le bien, après leur mort, elles renaîtront immanquablement dans le monde-état du Ciel. Si les personnes dans le monde-état du Ciel sont très nombreuses, les asura auront peur d'elles et n'oseront pas s'attaquer au Ciel. Voilà pourquoi le Ciel protège immanquablement les personnes qui observent les préceptes et pratiquent le bien.
Sur la prière (Sado, 1272 à Sairen-bo)

Si une personne sage, éveillée au Sutra du Lotus, conduit une cérémonie pour un défunt, le corps de ce défunt, tel qu'il est, deviendra le Corps du Dharma*. Cela correspond aux termes soku shin [sans changer d'apparence]. [La prière de cette personne sage aura le pouvoir d'] aller chercher l'esprit du défunt, le faire revenir dans le corps qu'il a quitté, et le changer en l'esprit du Bouddha. Cela correspond aux caractères jo butsu [atteindre la bodhéité]. Les deux caractères soku shin [sans changer d'apparence] représentent l'aspect physique, et les deux caractère jo butsu [atteindre la bodhéité] représentent l'aspect spirituel. Les aspects physiques aussi bien que spirituels des défunts se transformeront en réalité mystique et sagesse mystique du temps sans commencement. Voilà ce que l'on appelle "atteindre la bodhéité sans changer d'apparence".
La consécration des images sculptées ou peintes (1272 ou 1274 ou 1282)

Même si l'on menaçait de nous couper la tête avec une scie, de nous empaler sur une lance, de nous mettre aux fers et de nous transpercer les pieds avec une vrille, aussi longtemps que nous serons en vie, nous devrons continuer à réciter Namu Myoho Renge Kyo, Namu Myoho Renge Kyo. Si nous récitons cette phrase jusqu'au moment ultime de notre mort, immédiatement, Shakyamuni, Taho, tous les autres bouddhas de l'univers viendront à notre rescousse, tenant ainsi fidèlement la promesse faite lors de la cérémonie du Pic du Vautour. Nous prenant par la main et nous portant sur leurs épaules, ils nous mèneront au Pic du Vautour. Les deux saints*, les deux divinités célestes* et les Jurasetsu nous garderont, tandis que toutes les divinités bouddhiques tendront un dais par dessus nos têtes et déploieront bien haut des oriflammes. Ils nous escorteront pour nous protéger jusqu'à la Terre de Bouddha. Comment décrire la joie que nous ressentirons alors  ? La Pratique telle que le Bouddha l'Enseigne (mai 1273 à plusieurs de ses disciples)

Je vous fais don du Gohonzon de Myohorengekyo. Le Titre de ce mandala ne s'écrit qu'en cinq ou sept caractères mais il est le maître de tous les bouddhas dans les trois phases de la vie et la garantie, pour toutes les femmes, d'atteindre la bodhéité. Il deviendra une torche dans l'obscurité sur le chemin menant à l'au-delà, un bon cheval pour traverser les montagnes de la mort. Il est comparable au soleil et à la lune dans le ciel ou au Mont Sumeru sur la terre. Il est le bateau qui fait traverser l'océan de la vie et de la mort.
Le don du mandala du Dharma Merveilleux (Sado, 1273 à Sennichi-ama  ? )

Vous devriez vous appuyer sur Nichiren comme sur votre bâton. Avec un bon bâton, on ne peut pas tomber, même sur les périlleux sentiers de montagne ou sur les mauvaises routes. Et, tenu par la main, on ne trébuche jamais. Namu Myoho Renge Kyo sera le bâton indestructible qui vous permettra de gravir en toute sécurité la montagne de la mort. Le Bouddha Shakyamuni, le bouddha Taho et les Quatre bodhisattva conduits par Jogyo, vous prendront par la main au cours de ce voyage. Si Nichiren meurt avant vous, je viendrai à votre rencontre. Si vous deviez mourir avant moi, je ne manquerai pas de parler de vous au roi Yama. Tout ce que je vous dis est vrai.
Les Sabres du Bien et du Mal ( Sado, 21 février 1274, à Hojo Yagenta)

Il est dit, au chapitre Yakuo* (XXIII) du septième volume du Sutra du Lotus : "Ce Sutra est un bon remède pour les maladies de tous les habitants du Jambudvipa. Si une personne malade peut entendre ce Sutra, sa maladie guérira et elle ne connaîtra ni vieillesse ni mort."
Enseignement, pratique et preuve (Minobu, 1274   ? à Sammi-bo)

Dans le deuxième volume du Myoho Renge Kyo* il est dit  : "Celui qui refuse d'avoir foi en ce sutra et au contraire s'y oppose détruit immédiatement les graines qui permettent de devenir bouddha en ce monde. (...) Que ce soit du vivant du Bouddha ou après sa disparition, certains s'opposeront à un sutra tel que celui-ci. Ils éprouveront mépris, haine, envie et rancune à l'égard de ceux qui lisent, récitent, transcrivent ce sutra et y croient (...) Après leur mort, ils tomberont dans l'enfer avici (...) A la fin d'un kalpa, ils y renaîtront, répétant ce cycle pendant d'incalculables kalpas."(r�f.)
[...] Il est dit dans le Sutra du Nirvana  : "Si vous êtes tué par un éléphant sauvage, vous ne tomberez pas dans les trois mauvaises voies, mais, si de mauvais amis sont cause de votre mort, vous tomberez inévitablement dans ces trois mauvaises voies."
La question à approfondir jour et nuit (Minobu, 28 août (1275  ? ) à Toki Jonin).

Les enfants ont généralement un père et une mère et la mort de l'un ou de l'autre est pour eux une épreuve pénible. Votre défunt mari a laissé derrière lui une fille, un fils malade et vous, sa femme, qui êtes de faible constitution. Avant de s'en aller, à qui aurait-il pu confier sa famille   ? [...] Votre défunt mari a dû laisser derrière lui un fils malade et une fille. Il a dû profondément souffrir du fait que, après sa mort, sa femme âgée, aussi chétive qu'un arbre desséché, allait se retrouver seule, avec la charge de ses enfants.
A l'Hiver Succède Toujours le Printemps (Minobu, mai 1275, à Myoichi-ama)

On lit dans le septième volume du Sutra du Lotus, Sutra d'une sagesse universelle : "Ce Sutra est le remède bénéfique pour les maux de toute l'humanité. Si un malade peut entendre ce Sutra, sa maladie disparaîtra aussitôt, et il ne souffrira ni de la vieillesse ni de la mort."
La Guérison des Maladies Karmiques (Minobu, 3 novembre 1275, à Ota Jomyo)

La mort survient pour tous, même lorsque rien de malencontreux ne se produit. Vous ne devriez donc jamais être lâches ni vous exposer au ridicule.
Lettre aux Frères (Minobu, 16e jour du 12e mois 1275 aux frères Ikegami, Munenaka et Munenaga)

Même ceux qui ne souffrent d'aucune maladie ne peuvent échapper au caractère transitoire de la vie, mais en ce qui vous concerne, vous n'êtes pas très âgée. De plus, vous êtes une pratiquante du Sutra du Lotus, vous ne connaîtrez pas une mort prématurée. Votre maladie n'est sûrement pas un effet karmique immuable. Et quand bien même elle le serait, le Sutra du Lotus a le pouvoir de la guérir.
L'arc et la flèche (Minobu, 27 mars 1276 à Toki-ama-Gozen)

On peut trouver un nouveau maître, ou se consoler d'une rupture en se remariant. Mais la douleur pour des parents d'avoir perdu un enfant semble s'aggraver avec le temps. Même s'il est toujours douloureux pour des enfants de perdre leurs parents, que les parents meurent et que les enfants continuent à vivre, telle est la loi de la nature. Mais quelle tristesse lorsqu'une mère âgée est précédée dans la mort par son enfant ! Il y a de quoi reprocher leur injustice aux divinités et aux bouddhas. Pourquoi la mort ne vous a-t-elle pas pris à la place de votre enfant  ? Pourquoi avez-vous dû lui survivre si c'est pour endurer une telle souffrance  ? C'est véritablement insupportable.
Lettre à Konichi-bo (Minobu, mars 1276 à la veuve Konichi, mère de Yashiro)

Parmi les disciples du Bouddha, il y en eut un du nom de Maudgalyayana. Son père se nommait Kissen Shishi et sa mère, Shodai-nyo. Après la mort, sa mère tomba dans le monde des esprits faméliques*. Tant que Maudgalyayana resta un simple mortel, il n'en eut pas conscience et n' avait donc aucune raison d'en souffrir. Mais lorsque, une fois devenu disciple du Bouddha, il parvint au stade d'arhat et acquit la vision divine, il aperçut sa mère dans le monde des esprits faméliques*. Voyant cela, il lui fit des dons de boisson et de nourriture mais qui tous se changeaient en flammes et ne faisaient qu'alimenter ses souffrances. Il courut vers le Bouddha pour lui rapporter cela. Imaginez les sentiments de Maudgalyayana à ce moment-là !
[...] Il est dit dans le Sutra Kegon* : "Ceux qui ne s'acquittent pas de leur dette de reconnaissance connaîtront bien souvent une mort prématurée." Et dans le Sutra Kambutsu sokai, on lit : "C'est cela [cet oubli de ses obligations] la cause qui conduit à renaître dans l'enfer avici." Mais vous avez déjà manifesté une profonde et sincère piété filiale. Il est donc certain que les divinités célestes entendront vos prières. [...] Dans le passage de sutra que j'ai cité plus haut, il est dit que ceux qui négligent leurs dettes de reconnaissance connaissent souvent une mort prématurée. Ceux qui au contraire accomplissent leur devoir de piété filiale ne connaîtront pas cette sorte de mort.
La consécration d'une statue du bouddha (Minobu, le 15 juillet 1276 à Shijo Kingo)

Kagenobu, Enchi et Jitsujo moururent tous les trois avant Dozen-bo, et cela fut pour lui une aide. Leur mort prématurée est due au châtiment des dix Filles-démones qui protègent le Sutra du Lotus. Après leur mort, Dozen-bo accorda une certaine croyance au Sutra du Lotus, mais c'était un peu comme s'armer d'un bâton après la bataille, ou comme allumer une lampe au beau milieu du jour, à midi : cela n'est plus d'aucune utilité. [...] J'ai beaucoup pensé à lui et, lorsque j'ai appris sa mort, j'ai senti que, dussé-je pour cela braver le feu et l'eau, je devais me rendre sur sa tombe au plus vite, pour la toucher et y réciter un volume du Sutra du Lotus.
[...] Le mois dernier, la nouvelle de la mort de Dozen-bo m'est parvenue, sans aucune précision. J'ai pensé que je devrais me rendre moi-même au temple aussi rapidement que possible, en compagnie de Niko, le moine qui porte cette lettre. Cependant, bien que je ne me considère pas comme retiré du monde, d'autres semblent me considérer ainsi, aussi me suis-je fait une règle de ne pas quitter cette montagne.
Traité sur la dette de reconnaissance (Minobu, le 21 juillet 1276, à Joken-bo et Gijo-bo)

L'important est de savoir que, avec la foi en ce Sutra, tous vos voeux pour cette vie comme pour vos vies futures seront exaucés. Il est dit dans le troisième volume du Sutra du Lotus : "et même si le démon et les êtres à son service sont présents, tous protègeront le Dharma du Bouddha." Et dans le septième volume : "sa maladie s'effacera et il ne connaîtra ni la vieillesse ni la mort."(r�f.) Il ne faut jamais douter de ces paroles d'or.
Lettre à Domyo Zemmon (Minobu, août 1276 au zenmon Domyo)

Où qu'il se trouve, dans les montagnes, ou sur la mer, dans le ciel ou dans les villes, l'homme ne peut échapper à la mort. Toutefois, un passage tiré d'un des sutras explique que l'on peut transformer même un karma fixe. Selon l'interprétation de Zhiyi, ce passage signifie que l'on peut prolonger la durée de sa vie. (réf.)
La Propagation par le Sage (Minobu, septembre 1276, à Shijo Kingo)

Les hommes vivent dans l'incertitude, sans connaître le moment de leur mort, dans le monde de l'impermanence. Et pourtant, ils ne se préoccupent, jour et nuit, que des profits qu'ils peuvent accumuler dans cette vie. Du matin au soir, ils ne pensent qu'à ce monde-ci, ne respectent pas le Bouddha et ne croient pas dans le Dharma. Ils ne pratiquent pas la Voie et, manquant de sagesse, ils perdent leur temps dans l'oisiveté. Aussi, quand ils se présenteront devant Yama, quelles provisions auront-ils apportées pour entreprendre la longue marche qui les conduira à travers le monde des trois plans  ?
[...] Tôt ou tard, je devrai mourir, répondit Sessen Doji. Si je meurs sans avoir rien fait, ma mort est inutile. Mais si je donne ma vie pour le Dharma, en abandonnant ce corps sans valeur, dans la vie prochaine, j'atteindrai la bodhéité et j'obtiendrai le corps pur et merveilleux d'un bouddha. Ce sera comme jeter un vase en terre cuite et recevoir en échange un vase en pierre précieuse.
Les quatorze oppositions (Minobu, fin 1276, au nyudo Matsuno Rokuro Zaemon)

Le message essentiel de cet ouvrage, que je confiais au messager de Shijo Kingo, est que le destin du Japon dépend entièrement de moi. Une maison sans pilier s'effondre et un homme sans âme est un corps mort. [...] Chacun, au fond, se demande comment il est possible de faire confiance à quelqu'un qui dénigre Kukai*, Ennin* et ceux qui les suivent. A l'exception, peut-être, des habitants de Tojo et de Saijo, dans la province d'Awa, qui croient sans doute ce que je dis puisqu'ils ont pu le vérifier de leurs propres yeux. Endon-bo, du temple Inomori, Saigyo-bo et Dogi-bo (note) du temple Seicho-ji, ainsi que Jitchi-bo de Kataumi étaient tous des moines éminents. Et pourtant, vous devriez vous demander quelle condition de vie exprimait leur visage au moment de la mort. Je n'en dirai rien.
Sur le comportement du Bouddha (Minobu, 1276, à Konichi-ama)

Si chère que vous soit votre femme, et si désireux que vous soyez de ne jamais la quitter, lorsque vous mourrez, il faudra bien vous séparer d'elle. Si attaché que vous soyez à votre domaine, après votre mort, il deviendra la propriété d'un autre. Depuis longtemps déjà vous jouissez de ce domaine et de la prospérité. Soyez prêt à l'abandonner sans le moindre regret.
Le guide suprême du monde (Minobu, le 25 juin 1277, à Shijo Kingo)

Ne participez plus à aucune réunion. La nuit, soyez vigilant. Soyez en bons termes avec les gardiens de nuit (note) et demandez-leur leur aide. Vous devriez toujours rester en leur compagnie. Si vous n'êtes pas à nouveau expulsé par votre seigneur, il y neuf chances sur dix pour que les samouraïs de votre clan essaient d'attenter à votre vie. Quoi qu'il arrive, n'encourez jamais une mort pitoyable.
Mise en garde contre l'attachement à son domaine (Minobu, juillet 1277, à Shijo Kingo)

Mais sachez que les divinités ne protégeront jamais une personne irascible, quelle que soit l'estime qu'elles lui accordent. Si vous étiez tué, vous atteindriez la bodhéité après votre mort, mais vos ennemis seraient ravis, alors que, pour notre part, nous le déplorerions. Ce serait en vérité bien regrettable.
[...] je prierai sincèrement les divinités [pour votre protection]. Je leur ai déjà fait part de votre profond chagrin à la mort de vos père et mère. Le Bouddha Shakyamuni leur témoignera certainement une attention toute particulière. Encore et encore, je me rappelle ce moment, inoubliable même à présent, où, alors que je devais être décapité, vous m'avez accompagné, tenant les rênes de mon cheval et versant des larmes de douleur. Je ne pourrai jamais non plus l'oublier dans aucune vie future.
Il est rare de naître en tant qu'être humain. Ceux qui vivent sous forme humaine sont en nombre infime, comme la quantité de grains de sable qui peut tenir sur un ongle. La vie en tant qu'être humain est difficile à conserver, aussi difficile que pour la rosée de rester sur l'herbe. Mais il vaut mieux ne vivre qu'un seul jour avec honneur que de vivre jusqu'à cent-vingt ans pour mourir dans la honte.
Les trois sortes de trésor (Minobu, le 11 septembre 1277, à Shijo Kingo)

On lit dans un troisième passage : "A l'époque des Derniers jours du Dharma, celui qui recevra ce Sutra accomplira par là-même toutes les formes de pratique en l'honneur du Bouddha."(r�f.) Dans un quatrième, il est écrit : "Dans la cinquième période de cinq cents ans après mon trépas, accomplissez kosenrufu dans le monde entier et ne laissez jamais son flot tarir."(r�f.) [...] C'est pourquoi, sans même s'en rendre compte, ces moines et leurs adeptes sont devenus des ennemis du Sutra du Lotus et des adversaires du Bouddha Shakyamuni. A la lumière de ce Sutra, il est certain que, non seulement aucun de leurs vœux ne sera exaucé, mais encore que leur vie sera écourtée et que, après leur mort, ils seront condamnés à l'enfer avici.
La phrase unique et essentielle (Minobu, le 3 juillet 1278, à Myoho-ama)

Toutefois, je n'oublie pas que le nyudo m'a plusieurs fois sauvé la vie en me cachant dans le corridor de sa maison, et j'aimerais trouver un moyen de lui exprimer ma reconnaissance. Pourriez-vous demander à Gakujo-bo de lire le Sutra du Lotus régulièrement sur sa tombe  ? Je ne pense pourtant pas que cela suffise pour lui faire atteindre la bodhéité.
Le sutra permettant véritablement d'honorer sa dette (Minobu, le 28 juillet 1278 à Sennichi-ama)

Vous dites dans votre lettre que le 11e jour du 8e mois de cette année marquera le treizième anniversaire de la mort de votre père. Vous indiquez aussi que pour cela vous faites don d'un kan de pièces de monnaie. J'admire votre sincérité. Je suis heureux de pouvoir vous envoyer en retour un exemplaire du Sutra du Lotus en dix volumes (note) qui se trouve en ma possession. Si vous ressentez, à un moment ou à un autre, le désir de m'entendre, demandez à Gakujo-bo de vous le lire à voix haute et écoutez-en bien chaque mot. Dans une existence future, cet exemplaire du Sutra pourra vous servir à me retrouver.
[...] En entendant cela, j'ai éprouvé la même impression qu'un aveugle recouvrant la vue ; ce fut comme si, en rêve, mes défunts père et mère avaient quitté le palais du roi Yama pour venir me rendre visite, et ce rêve me comblait de joie. C'est tout à fait extraordinaire, mais, ici comme à Kamakura, très peu de mes disciples sont morts de cette épidémie. Nous étions tous à bord du même bateau et avions peu de chances d'échapper au naufrage, mais c'est comme si, au moment du désastre, un autre bateau était venu à notre secours. Ou comme si les rois-dragons nous avaient protégés et permis d'atteindre sains et saufs le rivage. C'est vraiment magnifique et mystérieux ! Dites aussi à l'épouse d'Ichinosawa nyudo, la nonne, que j'ai été peiné d'apprendre la mort de son mari. Mais je lui ai déjà dit très clairement ce que je pensais de son mari, et elle se souvient sans doute de mes paroles. Il avait beau avoir dans sa maison une salle consacrée au culte du bouddha Amida, ce bouddha n'est d'aucune aide aux ennemis du Sutra du Lotus. Au contraire, des personnes de ce genre sont des ennemis du bouddha Amida. Après sa mort, son mari est sans doute tombé dans les Voies mauvaises, et quels profonds regrets il dut alors éprouver ! C'est bien pitoyable ! Le sutra permettant véritablement d'honorer sa dette (Minobu, le 28 juillet 1278 à Sennichi-ama)

Celui qui m’a enseigné, Maître Dozen, qui avait peur de Tojo Kagenobu, seigneur d’un domaine et adepte d’Amida, me témoignait haine et mépris comme si j’étais son ennemi parce que je propageais le Sutra du Lotus – bien qu’il ressentît de la compassion pour moi au tréfonds de son cœur. A l’époque, par ouï-dire, j’ai appris que Maître Dozen commençait à croire au Sutra du Lotus, mais s’il y crut au moment de sa mort est incertain. Cela est préoccupant. Il n’est certainement pas en Enfer, mais il est inimaginable qu’il ait quitté le cycle de naissance et de mort. Il est extrêmement regrettable de penser qu’il erre dans le monde intermédiaire entre les mondes présent et futur.
Honzonmondosho (Minobu,  septembre 1278 à Joken-bo)

Quand une personne meurt, si elle est destinée à tomber en enfer, son teint devient noirâtre, et son corps, aussi lourd qu'une pierre qu'il faudrait mille hommes pour déplacer. Mais s'il s'agit d'une personne dont la foi est sincère, même si c'est une femme de très grande taille et de teint foncé, au moment de sa mort, son visage rayonnera de pureté, et son corps sera aussi léger qu'une plume d'oie, aussi doux et malléable que du coton.
Le tambour à la porte du Tonnerre (Minobu, 19e jour du 10 mois (intercalaire) 1278, à Sennichi-ama)

Ils n'étaient en rien comparables à ce médecin sans égal que l'on appelle le Bouddha. Le Bouddha révéla l'élixir d'immortalité : les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo.
[...] La mort d'une personne n'est pas nécessairement due à une maladie. A notre époque, les gens d'Iki et de Tsushima, sans souffrir d'aucune maladie, ont tous péri ensemble au cours du massacre perpétré par les Mongols. De même, la maladie n'a pas toujours pour résultat la mort. Il se pourrait que la maladie de votre mari réponde au dessein du Bouddha, car le Sutra Vimalakirti et le Sutra du Nirvana (note) mentionnent tous deux des personnes malades parvenant à la bodhéité. De la maladie naît l'esprit de rechercher la Voie. [...] S'il [votre mari] devait se rendre maintenant au Pic du Vautour, il éprouverait une sensation aussi délicieuse que devant un soleil inondant de lumière les dix directions ; et il trouverait le moyen de se réjouir, en s'étonnant qu'une mort précoce puisse être quelque chose d'aussi joyeux. Quoi qu'il advienne sur la route qui le mènera de cette vie-ci à la vie prochaine, il doit se déclarer disciple de Nichiren.
Un remède bénéfique pour tous les maux (Minobu, 1278 à Myoshin-ama)

Depuis le jour où je suis né, jusqu'à présent, moi, Nichiren, je n'ai jamais connu un instant de répit ; je n'ai eu qu'une pensée, celle de propager le Titre du Sutra du Lotus. J'ignore combien de temps je vivrai et ne connais pas le moment de ma mort ou de celle des autres, mais je ne manquerai pas d'être à vos côtés pour vous guider au moment où vous passerez de cette vie à la suivante.
La persécution par le sabre et le bâton (Minobu, 20 avril 1279 à Nanjo Tokimitsu)

Ce bouddha Amida n'est ni notre parent, ni notre souverain, ni notre maître. Il est seulement quelqu'un qui, dans un certain sutra, a formulé 48 vœux fallacieux. Pourtant, des insensés, en croyant qu'il tiendra ses engagements, frappent le gong, comme pris de folie, dansent et trépignent en récitant le nom du bouddha Amida. Ils se sont détournés avec dégoût du monde de leurs parents, mais le bouddha Amida, malgré sa promesse de venir à leur rencontre, ne se manifeste toujours pas. Ils s'égarent, quelque part au ciel, dans un état indéterminé entre la mort et la vie, et, entraînés vers le bas par le karma d'opposition au Dharma, ils tombent dans la prison des trois mauvaises voies.
L'enseignement selon l'esprit du Bouddha (Minobu, le 2 mai 1279, à Niike Saemon-no-jo)

La manière dont est mort le moine Nichigyo est véritablement regrettable. Ici, sur le Mont Minobu, j'ai lu le Sutra du Lotus et récité Namu Myoho Renge Kyo pour lui, en priant sincèrement pour que Shakyamuni, Taho et tous les bouddhas des dix directions le reçoivent dans la Terre pure sur le Pic du Vautour.
Sur l'établissement des Quatre Bodhisattva (Minobu, 17 mai 1279 à Toki Jonin)

Jusqu'à présent, ces événements semblaient ne pas nous concerner, mais les persécutions que nous affrontons aujourd'hui sont de même nature. Quoi qu'il en soit, tous mes disciples doivent cultiver un fort désir d'atteindre l'Éveil. Nous avons la grande chance d'être en vie après les graves épidémies de ces deux dernières années, mais devant l'imminence de l'invasion mongole, il semble aujourd'hui que bien peu survivront. En définitive, nul ne peut échapper à la mort. Les souffrances qu'entraînera l'invasion ne sauraient être pires que celles que nous rencontrons à présent. Puisque la mort est certaine dans les deux cas, vous devriez choisir de donner votre vie pour le Sutra du Lotus. Considérez une telle offrande comme une goutte de rosée qui rejoindrait l'océan ou comme un grain de poussière qui retournerait à la terre.
La porte du dragon (Minobu, 6 novembre 1279 à Nanjo Tokimitsu)

Son premier souverain sous forme humaine fut un grand empereur nommé Jimmu. Pendant une trentaine de règnes qui suivirent le sien, il n'y eut dans notre pays ni bouddha, ni sutra, ni moines, seulement des personnes ordinaires et des divinités. Parce qu'il n'y avait pas de bouddhisme, les gens ignoraient tout de l'enfer, et n'aspiraient pas à la Terre pure. Même quand la mort les séparait de leurs parents ou de leurs enfants, ils n'avaient pas la moindre idée de ce qu'il advenait aux défunts. Ils concevaient sans doute la mort comme l'évaporation de la rosée, ou comme le coucher du soleil ou de la lune.
[...] vous soutenez le Pratiquant du Sutra du Lotus, m'apportant chaque année des dons et faisant un voyage de mille ri pour venir me rendre visite. De plus, au treizième anniversaire de la mort de votre petite fille, vous avez érigé un sotoba de seize pieds sur lequel sont inscrits les sept caractères Na Mu Myo Ho Ren Ge Kyo.
[...] Combien plus grands encore seront les bienfaits des êtres humains qui se réjouissent de l'existence d'un tel sotoba, qui sont heureux de le toucher de leurs mains ou de poser les yeux sur lui ! Je crois que, en rétribution du bienfait qu'entraîne l'érection de ce sotoba, vos parents défunts doivent illuminer la Terre pure avec autant d'éclat que le soleil ou la lune dans les cieux. De plus, vous-mêmes, leur fils dévoué et sa femme, vivrez jusqu'à l'âge de cent vingt ans (note), et, après la mort, vous serez avec vos parents au Pic du Vautour. Vous devriez considérer cela comme aussi certain que la lune se reflète dans une eau claire, ou qu'un son est produit par un coup frappé sur un tambourin. Si vous deviez, pour une raison quelconque, ériger un autre sotoba à l'avenir, veillez à ce que le Titre du Sutra du Lotus soit également inscrit dessus.
Lettre au nyudo Nakaoki (Minobu, le 30 novembre 1279 au nyudo Nakaoki et à son épouse)

Ainsi, l'homme est doté de cinq organes vitaux. Qu'un seul d'entre eux fonctionne mal, il entraînera la maladie de tous les autres, parfois jusqu'à causer la mort.
Lettre à Niike (Minobu, février 1280 à Niike Saemon no jo)

Kai-ko [Nichiji] m'a dit [en parlant de votre fils défunt] : "Sa prestance était peu commune, tout comme la beauté de ses traits. De plus, il avait un cœur honnête et une grande sagesse. J'ai ressenti un profond chagrin en voyant quelqu'un de si remarquable mourir si jeune. Mais, en y réfléchissant, j'ai compris que c'était grâce à la mort de ce garçon que sa mère s'était mise à rechercher la Voie, et que son père avait commencé à pratiquer, en priant pour son repos dans les vies futures. Quel lien mystérieux ! De plus, s'ils ont eu foi dans le Sutra du Lotus, que tous détestent, c'est sans doute que leur fils aîné est venu près d'eux pour les encourager dans cette croyance."
Moi, Nichiren, je suis du même avis. Auparavant, je connaissais votre sincérité et la savais authentique, mais maintenant, pour la première fois, je ressens toute la profondeur de votre foi. Si quelque chose devait vous arriver, les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo seront pour vous comme la lune qui apparaît pour dissiper l'obscurité et illuminer la nuit. Et dans cette lune, j'en suis convaincu, vous verrez le Bouddha Shakyamuni, les bouddhas des dix directions et le fils qui vous a précédé dans la mort.
Jozo et Jogen (Minobu, 27 septembre 1280 à Matsuno   ? )

Quand le défunt Nanjo Goro a traversé la montagne de la mort et la rivière aux Trois Passages, il fut escorté par des soldats qui repoussèrent les bandits de la montagne des désirs terrestres et les pirates de l'océan des mauvaises actions passées, lui permettant ainsi d'arriver sain et sauf au Pic du Vautour. Ces soldats correspondaient aux mots : "Au cours des plus de quarante ans écoulés, je n'ai pas encore révélé la vérité."(r�f.) [...] Quarante-neuf jours se sont maintenant écoulés depuis la mort de votre fils Shichiro Goro. On a beau savoir que l'impermanence est la règle de toute chose, même une personne qui ne fait qu'apprendre la nouvelle du décès d'un autre a toujours quelque mal à la supporter. Combien plus profond encore doit être le chagrin d'une mère ou d'une épouse ! Je crois pouvoir imaginer un peu ce que vous ressentez.
[...] Lorsque votre époux, le seigneur d'Ueno, vous a précédé dans la mort, encore dans la force de l'âge, votre peine n'a pas été légère. Si vous n'aviez pas été enceinte de cet enfant, vous auriez peut-être décidé de le suivre à travers feu et eau. Mais lorsque cet enfant naquit, en bonne santé, vous avez senti qu'il était impossible de mettre fin à vos jours et de confier à quelqu'un d'autre la tâche de l'élever.
Réponse à la mère du seigneur d'Ueno (Minobu, le 10e mois 1280 à la mère de Nanjo Tokimitsu)

Le défunt Goro avait seize ans. Non seulement il était très remarquable par ses dispositions et sa beauté, mais il était déjà doté d'autant de force qu'un homme et suscitait les éloges de tous. De plus, il obéissait à ses parents aussi fidèlement que l'eau prend la forme du récipient qui la contient, ou que l'ombre suit le corps. Il était votre soutien, le pilier de votre maison ; il était votre bâton de marche sur la route ; tous les trésors contenus dans vos coffres étaient pour cet enfant, ainsi que toutes les personnes à votre service. Vous étiez sans doute fermement convaincue que si vous mouriez, c'était lui qui vous porterait au cimetière sur son dos, et que vous n'auriez plus à vous préoccuper de rien. Mais, quel grand malheur, il vous a précédé dans la mort. Vous avez sans doute pensé : "Pourquoi  ? Pourquoi est-ce arrivé  ? Cela doit être un cauchemar, une illusion. Je vais me réveiller ! " Mais vous ne vous êtes pas réveillée et une année entière s'est écoulée, ramenant une nouvelle année. Jusqu'à quand devrez-vous attendre  ? Vous ne le savez pas. Vous devez sans doute penser : "Ah, s'il m'avait au moins laissé le nom d'un lieu où je puisse le retrouver ! " Alors, même sans ailes, vous vous seriez envolée jusqu'au ciel, même sans bateau, vous seriez allée jusqu'en Chine. Et si vous aviez appris qu'il était sous terre, rien n'aurait pu vous empêcher de creuser.
Il y a pourtant un moyen très facile de le rencontrer. En prenant le Bouddha Shakyamuni pour guide, vous pouvez aller le rejoindre sur la Terre pure du Pic du Vautour. Il est dit dans le Sutra : "Parmi ceux qui entendent ce Sutra, pas un seul ne manquera d'atteindre la bodhéité."(r�f.) Cela veut dire que, même si une flèche en visant le sol, le manquait, même si le soleil et la lune tombaient sur la terre, même s'il n'y avait plus ni flux ni reflux de la mer, même si les fleurs ne donnaient plus de fruits en été, il serait impossible qu'une femme qui récite Namu Myoho Renge Kyo ne puisse pas retrouver son enfant aimé. Poursuivez avec assiduité votre pratique de daimoku et hâtez-vous de le vérifier.
Le don de saké clair (Minobu, le 13 janvier 1281à Ueno-ama Gozen, la veuve mère de Nanjo Tokimitsu)

Dans votre lettre, vous mentionnez que c'est l'anniversaire de la mort de votre père le nyudo Matsuno Rokuro Zaemon. Et vous dites : "Puisqu'il avait de nombreux enfants, des cérémonies à sa mémoire seront conduites selon des rituels différents. Mais si elles ne s'appuient pas exclusivement sur le Sutra du Lotus, de telles cérémonies ne constitueront-elles pas une opposition au Dharma  ? " Le Bouddha Shakyamuni a prononcé cette parole d'or  : "L'Honoré du monde, après avoir longtemps enseigné, doit maintenant révéler la vérité."(r�f.) Le bouddha Taho a porté témoignage en disant  : "Tous les enseignements du Myoho Renge Kyo sont véridiques." Et tous les bouddhas des dix directions ont témoigné de sa véracité en tirant la langue jusqu'au Séjour de Brahma.
Wou-long et Yi-long (Minobu, 15 novembre 1281, à Ueno-ama Gozen, mère de Nanjo Tokimitsu)

 

Voir également souffrances de la vie et de la mort (samsara) et réincarnation

Les occurrences avec "mort de quelqu'un" n'ont pas été répértoriées.

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