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Extraits de gosho sur |
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mort |
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Voir en entier les goshos : Sur les cérémonies
d'urabon (Minobu,
le 13e jour du 7e mois de 1279 (1277 ou 1280), à la grand-mère
de Jibu-bo Nichii) * * * |
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Si
vous souhaitez vous libérer des souffrances
de la naissance et de la mort endurées de toute éternité
et parvenir absolument à l'illumination en cette vie, vous devez
vous éveiller au principe mystique inhérent à toute
vie. Ce principe est Myoho Renge Kyo. Réciter Myoho Renge Kyo vous
permettra de saisir ce principe mystique dans votre propre vie.
[...] Ainsi le Sutra
Jomyo révèle que l'Éveil du Bouddha se
trouve dans la vie humaine, montrant que de simples mortels peuvent devenir
bouddha et que les souffrances de
la naissance et de la mort peuvent se changer en nirvana. Dans le Hokke
Gengi, il est dit : “la vue, l’ouïe, l’odorat
et le goût sont les portes de la quiétude. En dehors de ces
éléments, il n’est pas d’autre porte de la quiétude”.
Le Hokke Gengi Shakusen dit : “La présence permanente du véritable
aspect est comparable à l’hydromel céleste. C’est
le remède contre la mort. Transposant ce principe
au Dharma Merveilleux, il communique bien avec le véritable aspect,
c’est pourquoi on l’appelle la porte”. La quiétude,
c’est le Sutra du Lotus. L’hydromel, c’est
le Sutra du Lotus. D'autres
croient que le bouddha Yakushi*
"guérira tous les maux" (note)
et récitent le sutra qui le décrit comme l'Ainsi-Venu
de la région de l'Est.
Certains, s'appuyant sur le passage du Sutra du Lotus : "la
maladie disparaîtra aussitôt et il n'y aura plus ni
vieillesse ni mort", s'inclinent devant les mots merveilleux
de ce Sutra. Combien de temps encore pouvons-nous espérer vivre comme nous l'avons fait jusqu'à présent, au jour le jour, ou d'une année à l'autre ? Nous pouvons nous remémorer notre passé et compter les années accumulées, mais qui peut savoir avec certitude s'il sera encore au nombre des vivants un jour ou même une heure de plus ? Pourtant, même lorsqu'on se sait déjà proche du moment de sa propre mort, on s'accroche à son orgueil et à ses préjugés, à sa réputation et à ses profits en ce monde, et l'on ne se consacre pas à la récitation du Dharma Merveilleux. La futilité d'une telle attitude défie toute description ! Questions et réponses sur la pratique du Sutra du Lotus (Kamakura ? mars 1263 ? à Nichiji ? ) J'ai entendu dire que vous êtes malade. Est-ce
vrai ? Ce monde est celui de l'impermanence. Même les
gens bien portants ne peuvent échapper à la mort,
à plus forte raison les personnes malades. Ceux qui ont l'esprit
de recherche devraient donc penser à leurs vies futures. Mais nos
seules capacités ne nous permettent pas de nous préparer
en esprit à la vie prochaine. Nous ne pouvons y parvenir qu'en
nous appuyant sur les enseignements du Bouddha Shakyamuni, maître
originel de tous les simples mortels. Lorsque l'esprit
d'un homme quitte le corps après la mort, un esprit maléfique
peut s'en emparer et détruire sa descendance. C'est ce que l'on
entend en parlant des esprits faméliques*
qui se dévorent eux-mêmes. A l'inverse, si une personne avisée
loue le Sutra du Lotus et en recouvre le défunt, alors,
bien que sa dépouille demeure, son esprit devient le Corps
du Dharma*.
Cela est conforme au principe de shojin tokunin (obtention
de l'acceptation patiente dès cette vie) Des sutras
tels que le Daihokobutsu Kegon, le Daijuku,
le Sutra Daibon hannya
et le Dai Nehan ont
tous le caractère Dai dans leur titre et non le caractère
Myo. C'est parce qu'ils ne peuvent guérir que les vivants
et pas les morts. Tandis que le Sutra du Lotus peut
guérir les morts c'est pourquoi on l'appelle Myo. Comme il est
dit dans le Sutra du Nirvana : "Si l'on reste attaché à des conceptions erronées,
après la mort, on tombe immanquablement dans l'enfer avici." Moi, Nichiren, parmi les deux voies du bouddhisme, exotérique et ésotérique, j'étais résolu à adhérer
à l'enseignement suprême, celui qui nous permet de nous libérer
le plus facilement du cycle des souffrances
de la vie et de la mort. [...] Mais d'un autre côté,
dans le domaine de la vie et de la mort, personne ne peut prévoir
de manière certaine qui mourra jeune ou vieux. Il m'est
apparu que je n'aurais peut-être plus jamais l'occasion de le revoir.
J'avais déja averti son aîné, Dogi-bo Gisho, (note)
qu'il tomberait dans l'enfer avici s'il ne changeait
pas d'attitude, et apparemment, il était mort dans de très
mauvaises conditions. Aucune des
fins que j'ai connues ne m'a permis d'obtenir l'Éveil.
Puisque je ne parvins pas à la bodhéité, les mers
et les fleuves où je péris ne pouvaient être Terre
de Bouddha. Toutefois, en cette vie, c'est parce que je suis le Pratiquant
du Sutra du Lotus que j'ai été exilé et
que j'ai failli être mis à mort - exilé
à Ito et presque décapité à Tatsunokuchi.
Tatsunokuchi, dans la province
de Sagami, est le lieu où Nichiren a donné sa vie. Parce
qu'il est mort là-bas pour la cause du Sutra du Lotus,
comment ce lieu pourrait-il être moins qu'une Terre
de Bouddha ? Le Sutra
du Nirvana enseigne le principe de l'allégement
du karma. Si les rétributions d'un lourd karma passé
ne sont pas effacées durant cette vie-ci, on est voué aux
souffrances de l'enfer à l'avenir,
mais si l'on subit de grandes difficultés en cette vie, les souffrances
infernales disparaîtront aussitôt. Après la
mort, on obtiendra les bienfaits du monde
des hommes ou du monde du ciel,
ainsi que ceux des trois véhicules
et du Véhicule suprême. Il est dit
dans le Sutra Jimmitsu* : "A ce moment, le bodhisattva Shogisho
s'adressa au Bouddha en ces termes : "[...] Puis, Honoré du
monde, dans la seconde période de votre enseignement, pour ceux
qui n'aspiraient qu'à pratiquer la Voie du Mahayana,
vous avez enseigné que tous les phénomènes
n'ont pas en eux-mêmes de nature propre, qu'il n'y a ni naissance
ni mort, que toute chose est fondamentalement impermanente, et que la
nature intrinsèque des êtres est le nirvana.
Vous avez fait tourner la Roue du Dharma correct sans révéler
encore toute la vérité. C'était d'autant plus merveilleux,
d'autant plus rare. Mais le Dharma correct dont vous avez fait tourner
la roue à cette époque n'était pas parfait, et laissait
encore place au doute. Son sens n'était pas encore définitif
et elle offrait beaucoup d'éléments contestables. Plus tard,
Honoré du monde, dans la troisième période de votre
enseignement, pour ceux qui n'aspiraient qu'à pratiquer la voie
du Véhicule unique, vous
avez enseigné que tous les phénomènes n'ont pas en
eux-mêmes de nature propre, qu'il n'y a ni naissance ni mort, que
toute chose est fondamentalement impermanente, et que la nature intrinsèque
des êtres est le nirvana
- après quoi vous avez enseigné que cette "nature
intrinsèque est elle-même dépourvue de tout ce qu'on
pourrait appeler "nature". Vous avez fait tourner la
Roue du Dharma correct et présenté ces principes dans leur
forme parfaite. C'est la chose la plus merveilleuse, la plus rare de toutes.
Le Dharma dont vous avez fait tourner alors la roue est parfait et ne
laisse place à aucun doute. Il est absolument véridique
et définitif et son sens n'offre aucun élément contestable..." Le Dharma
ultime de la vie et de la mort transmis
par le Bouddha à tous les êtres vivants est Myoho Renge Kyo.
Les deux bouddhas dans la Tour aux Trésors,
Shakyamuni et Taho, confièrent
les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo au bodhisattva Jogyo
et cette transmission s'est poursuivie sans interruption depuis le passé
infini. Myo représente la mort et Ho représente
la vie. Vie et mort sont les deux
phases par lesquelles passent les entités des dix
états et l'entité de tous les êtres
sensitifs qui manifestent la loi de cause et d'effet (Renge). [...]
Le Grand-maître Saicho
déclara : "La naissance et la mort sont l'oeuvre mystérieuse
de l'essence de la vie. La réalité
ultime de la vie se trouve dans l'existence et la non-existence."
[...] Ainsi, la vie
et la mort de tous les phénomènes ne sont que les deux phases
de Myoho Renge Kyo. Rien n'est
plus redoutable au monde que la morsure des flammes, l'éclat du
sabre et l'ombre de la mort. Même les chevaux et
le bétail craignent d'être tués ; rien d'étonnant
à ce que les êtres humains aient peur de la mort.
Même un lépreux s'accroche à la vie ; rien d'étonnant
à ce qu'une personne bien portante fasse tout pour rester en vie.
Le Bouddha enseigna qu' "offrir son petit doigt au Sutra a plus de
prix que de couvrir une galaxie entière des sept
sortes de joyaux"(r�f.).
Sessen Doji offrit sa vie, Gyobo
Bonji s'arracha la peau. Puisqu'il n'est rien de plus précieux
que la vie elle-même, ceux qui consacrent leur vie à la pratique
bouddhique deviendront immanquablement bouddha. C'est
en tant que pratiquant du Sutra du Lotus que j'ai rencontré
ces grandes persécutions
et je n'en éprouve pas la moindre rancoeur. Il ne pourrait y avoir
de vie plus heureuse que la mienne, même au terme d'innombrables
répétitions du cycle
de la naissance et de la mort. J'aurais pu rester dans les trois ou
quatre mauvaises voies. Mais
maintenant, à ma grande joie, je suis certain de rompre le cycle
des souffrances de la vie et de la
mort pour atteindre la bodhéité. [...] Ces enseignements
sont de la plus grande importance. Ils impliquent que les désirs
mènent à l'Éveil et
que les souffrances de la vie et
de la mort s'identifient au nirvana. [...] Les souffrances
ne deviennent le nirvana que si l'on réalise que la réalité
de la vie humaine, à travers vie et mort, ne peut ni apparaître
ni disparaître. Si ceux qui
se trouvent dans le monde-état
des hommes n'observent pas les préceptes
et ne pratiquent pas le bien, après leur mort,
ils renaîtront pour la plupart dans le monde
des asura. Et si les personnes dans le monde-état des asura
sont très nombreuses, leur orgueil ne cessera de croître
et, inévitablement, elles se lanceront à l'attaque du Ciel. Si une personne
sage, éveillée au Sutra du Lotus, conduit une cérémonie
pour un défunt, le corps de ce défunt, tel qu'il
est, deviendra le Corps du Dharma*.
Cela correspond aux termes soku shin [sans changer d'apparence]. [La prière
de cette personne sage aura le pouvoir d'] aller chercher l'esprit
du défunt, le faire revenir dans le corps qu'il a quitté,
et le changer en l'esprit du Bouddha. Cela correspond aux caractères
jo butsu [atteindre la bodhéité].
Les deux caractères soku shin [sans changer d'apparence] représentent
l'aspect physique, et les deux caractère jo butsu [atteindre la
bodhéité] représentent l'aspect spirituel. Les
aspects physiques aussi bien que spirituels des défunts se transformeront
en réalité mystique
et sagesse mystique du temps sans commencement.
Voilà ce que l'on appelle "atteindre la bodhéité
sans changer d'apparence". Même si l'on menaçait de nous couper la tête avec une scie, de nous empaler sur une lance, de nous mettre aux fers et de nous transpercer les pieds avec une vrille, aussi longtemps que nous serons en vie, nous devrons continuer à réciter Namu Myoho Renge Kyo, Namu Myoho Renge Kyo. Si nous récitons cette phrase jusqu'au moment ultime de notre mort, immédiatement, Shakyamuni, Taho, tous les autres bouddhas de l'univers viendront à notre rescousse, tenant ainsi fidèlement la promesse faite lors de la cérémonie du Pic du Vautour. Nous prenant par la main et nous portant sur leurs épaules, ils nous mèneront au Pic du Vautour. Les deux saints*, les deux divinités célestes* et les Jurasetsu nous garderont, tandis que toutes les divinités bouddhiques tendront un dais par dessus nos têtes et déploieront bien haut des oriflammes. Ils nous escorteront pour nous protéger jusqu'à la Terre de Bouddha. Comment décrire la joie que nous ressentirons alors ? La Pratique telle que le Bouddha l'Enseigne (mai 1273 à plusieurs de ses disciples) Je vous fais
don du Gohonzon de Myohorengekyo. Le Titre de ce mandala
ne s'écrit qu'en cinq ou sept caractères
mais il est le maître de tous les bouddhas dans les trois
phases de la vie et la garantie, pour toutes les femmes, d'atteindre
la bodhéité. Il
deviendra une torche dans l'obscurité sur le chemin menant à
l'au-delà, un bon cheval pour traverser les montagnes de
la mort. Il est comparable au soleil et à la lune dans
le ciel ou au Mont Sumeru sur la
terre. Il est le bateau qui fait traverser l'océan de la vie
et de la mort. Vous devriez
vous appuyer sur Nichiren comme sur votre bâton. Avec un bon bâton,
on ne peut pas tomber, même sur les périlleux sentiers de
montagne ou sur les mauvaises routes. Et, tenu par la main, on ne trébuche
jamais. Namu Myoho Renge Kyo sera
le bâton indestructible qui vous permettra de gravir en toute sécurité
la montagne de la mort. Le Bouddha Shakyamuni, le bouddha Taho
et les Quatre bodhisattva conduits par Jogyo,
vous prendront par la main au cours de ce voyage. Si Nichiren
meurt avant vous, je viendrai à votre rencontre. Si vous
deviez mourir avant moi, je ne manquerai pas de parler de vous au roi
Yama. Tout ce que je vous dis est
vrai. Il est dit,
au chapitre Yakuo*
(XXIII) du septième volume du Sutra du Lotus : "Ce
Sutra est un bon remède pour les maladies de tous les
habitants du Jambudvipa. Si
une personne malade peut entendre ce Sutra, sa maladie guérira
et elle ne connaîtra ni vieillesse ni mort."
Dans le deuxième
volume du Myoho Renge Kyo*
il est dit : "Celui qui refuse d'avoir foi en ce sutra et au
contraire s'y oppose détruit
immédiatement les graines qui permettent de devenir bouddha en
ce monde. (...) Que ce soit du vivant du Bouddha ou après sa disparition,
certains s'opposeront à un
sutra tel que celui-ci. Ils éprouveront mépris, haine,
envie et rancune à l'égard de ceux qui lisent, récitent,
transcrivent ce sutra et y croient (...) Après leur mort,
ils tomberont dans l'enfer avici (...)
A la fin d'un kalpa, ils y renaîtront,
répétant ce cycle pendant d'incalculables kalpas."(r�f.) Les enfants
ont généralement un père et une mère et la
mort de l'un ou de l'autre est pour eux une épreuve pénible.
Votre défunt mari a laissé derrière
lui une fille, un fils malade et vous, sa femme, qui êtes de faible
constitution. Avant de s'en aller, à qui aurait-il pu confier sa
famille ? [...] Votre
défunt mari a dû laisser derrière lui un fils malade
et une fille. Il a dû profondément souffrir du fait que,
après sa mort, sa femme âgée, aussi
chétive qu'un arbre desséché, allait se retrouver
seule, avec la charge de ses enfants. On lit dans
le septième volume du Sutra du Lotus, Sutra d'une sagesse
universelle : "Ce Sutra est le remède bénéfique
pour les maux de toute l'humanité. Si un malade peut entendre ce
Sutra, sa maladie disparaîtra aussitôt, et il ne souffrira
ni de la vieillesse ni de la mort." La
mort survient pour tous, même lorsque rien de malencontreux
ne se produit. Vous ne devriez donc jamais être lâches
ni vous exposer au ridicule. Même
ceux qui ne souffrent d'aucune maladie ne peuvent échapper au caractère
transitoire de la vie, mais en ce qui vous concerne, vous n'êtes
pas très âgée. De plus, vous êtes une pratiquante
du Sutra du Lotus, vous ne connaîtrez pas une mort
prématurée. Votre maladie n'est sûrement
pas un effet karmique immuable. Et
quand bien même elle le serait, le Sutra du Lotus a le
pouvoir de la guérir. On peut trouver
un nouveau maître, ou se consoler d'une rupture en se remariant.
Mais la douleur pour des parents d'avoir perdu un enfant
semble s'aggraver avec le temps. Même s'il est toujours douloureux
pour des enfants de perdre leurs parents, que les parents meurent et que
les enfants continuent à vivre, telle est la loi de la nature.
Mais quelle tristesse lorsqu'une mère âgée est précédée
dans la mort par son enfant ! Il y a de quoi reprocher leur injustice
aux divinités et aux bouddhas. Pourquoi la mort ne vous a-t-elle
pas pris à la place de votre enfant ? Pourquoi avez-vous dû
lui survivre si c'est pour endurer une telle souffrance ? C'est véritablement
insupportable. Parmi les
disciples du Bouddha, il y en eut un du nom de Maudgalyayana.
Son père se nommait Kissen Shishi et sa mère, Shodai-nyo.
Après la mort, sa mère tomba dans le monde des esprits
faméliques*.
Tant que Maudgalyayana resta
un simple mortel, il n'en eut pas conscience et n' avait donc aucune raison
d'en souffrir. Mais lorsque, une fois devenu disciple du Bouddha, il parvint
au stade d'arhat et acquit la vision
divine, il aperçut sa mère dans le monde des esprits
faméliques*.
Voyant cela, il lui fit des dons de boisson et de nourriture mais qui
tous se changeaient en flammes et ne faisaient qu'alimenter ses souffrances.
Il courut vers le Bouddha pour lui rapporter cela. Imaginez les sentiments
de Maudgalyayana à
ce moment-là ! Kagenobu,
Enchi et Jitsujo moururent tous les trois avant Dozen-bo,
et cela fut pour lui une aide. Leur mort prématurée
est due au châtiment des dix
Filles-démones qui protègent le Sutra du Lotus.
Après leur mort, Dozen-bo
accorda une certaine croyance au Sutra du Lotus, mais c'était
un peu comme s'armer d'un bâton après la bataille, ou comme
allumer une lampe au beau milieu du jour, à midi : cela n'est plus
d'aucune utilité. [...] J'ai beaucoup pensé à lui
et, lorsque j'ai appris sa mort, j'ai senti que, dussé-je pour
cela braver le feu et l'eau, je devais me rendre sur sa tombe au plus
vite, pour la toucher et y réciter un volume du Sutra du Lotus. L'important
est de savoir que, avec la foi en ce Sutra,
tous vos voeux pour cette vie comme pour vos vies futures seront exaucés.
Il est dit dans le troisième volume du Sutra du Lotus : "et même si le démon
et les êtres à son service sont présents, tous protègeront
le Dharma du Bouddha." Et dans le septième volume : "sa
maladie s'effacera et il ne connaîtra ni la vieillesse ni
la mort."(r�f.) Il ne
faut jamais douter de ces paroles d'or. Où
qu'il se trouve, dans les montagnes, ou sur la mer, dans le ciel ou dans
les villes, l'homme ne peut échapper à la mort.
Toutefois, un passage tiré d'un des sutras explique que l'on peut
transformer même un karma fixe.
Selon l'interprétation de Zhiyi,
ce passage signifie que l'on peut prolonger la durée de
sa vie. (réf.) Les hommes
vivent dans l'incertitude, sans connaître le moment de leur
mort, dans le monde de l'impermanence. Et pourtant, ils ne se
préoccupent, jour et nuit, que des profits qu'ils peuvent accumuler
dans cette vie. Du matin au soir, ils ne pensent qu'à ce monde-ci,
ne respectent pas le Bouddha et ne croient pas dans le Dharma. Ils ne
pratiquent pas la Voie et, manquant de sagesse, ils perdent leur temps
dans l'oisiveté. Aussi, quand ils se présenteront devant
Yama, quelles provisions auront-ils
apportées pour entreprendre la longue marche qui les conduira
à travers le monde des trois plans
? Le message
essentiel de cet ouvrage, que je confiais au messager de Shijo
Kingo, est que le destin du Japon dépend entièrement
de moi. Une maison sans pilier s'effondre et un homme sans âme est
un corps mort. [...] Chacun, au fond, se demande comment il est possible
de faire confiance à quelqu'un qui dénigre Kukai*,
Ennin*
et ceux qui les suivent. A l'exception, peut-être, des habitants
de Tojo et de Saijo, dans la province d'Awa,
qui croient sans doute ce que je dis puisqu'ils ont pu le vérifier
de leurs propres yeux. Endon-bo, du temple Inomori, Saigyo-bo et Dogi-bo (note) du temple Seicho-ji, ainsi que
Jitchi-bo de Kataumi
étaient tous des moines éminents. Et pourtant, vous devriez
vous demander quelle condition de vie exprimait leur visage au
moment de la mort. Je n'en dirai rien. Si chère
que vous soit votre femme, et si désireux que vous soyez de ne
jamais la quitter, lorsque vous mourrez, il faudra bien
vous séparer d'elle. Si attaché que vous soyez à
votre domaine, après votre mort, il deviendra la propriété
d'un autre. Depuis longtemps déjà vous jouissez de ce domaine
et de la prospérité. Soyez prêt à l'abandonner
sans le moindre regret. Ne participez
plus à aucune réunion. La nuit, soyez vigilant. Soyez en
bons termes avec les gardiens de nuit (note)
et demandez-leur leur aide. Vous devriez toujours rester en leur compagnie.
Si vous n'êtes pas à nouveau expulsé par votre seigneur,
il y neuf chances sur dix pour que les samouraïs de votre clan essaient
d'attenter à votre vie. Quoi qu'il arrive, n'encourez jamais
une mort pitoyable. Mais sachez
que les divinités ne
protégeront jamais une personne irascible, quelle que soit l'estime
qu'elles lui accordent. Si vous étiez tué, vous atteindriez
la bodhéité après votre mort, mais
vos ennemis seraient ravis, alors que, pour notre part, nous le déplorerions.
Ce serait en vérité bien regrettable. On lit dans
un troisième passage : "A l'époque des Derniers jours
du Dharma, celui qui recevra ce Sutra accomplira par là-même
toutes les formes de pratique en l'honneur du Bouddha."(r�f.) Dans un quatrième,
il est écrit : "Dans la cinquième
période de cinq cents ans après mon trépas,
accomplissez kosenrufu dans le
monde entier et ne laissez jamais son flot tarir."(r�f.)
[...] C'est pourquoi, sans même s'en rendre compte, ces moines
et leurs adeptes sont devenus des ennemis du Sutra du Lotus et
des adversaires du Bouddha Shakyamuni. A la lumière de ce Sutra,
il est certain que, non seulement aucun de leurs vœux ne sera exaucé,
mais encore que leur vie sera écourtée et que, après
leur mort, ils seront condamnés à l'enfer avici. Toutefois,
je n'oublie pas que le nyudo m'a
plusieurs fois sauvé la vie en me cachant dans le corridor de sa
maison, et j'aimerais trouver un moyen de lui exprimer ma reconnaissance.
Pourriez-vous demander à Gakujo-bo de lire le Sutra
du Lotus régulièrement sur sa tombe ? Je ne pense pourtant pas que cela suffise pour lui faire atteindre la
bodhéité. Vous dites
dans votre lettre que le 11e jour du 8e mois de cette année marquera
le treizième anniversaire de la mort de votre
père. Vous indiquez aussi que pour cela vous faites don d'un kan
de pièces de monnaie. J'admire votre sincérité. Je
suis heureux de pouvoir vous envoyer en retour un exemplaire du Sutra
du Lotus en dix volumes
(note) qui se
trouve en ma possession. Si vous ressentez, à un moment ou à
un autre, le désir de m'entendre, demandez à Gakujo-bo
de vous le lire à voix haute et écoutez-en bien chaque mot.
Dans une existence future, cet exemplaire du Sutra pourra
vous servir à me retrouver. Celui qui
m’a enseigné, Maître Dozen,
qui avait peur de Tojo Kagenobu, seigneur
d’un domaine et adepte d’Amida,
me témoignait haine et mépris comme si j’étais
son ennemi parce que je propageais le Sutra du Lotus –
bien qu’il ressentît de la compassion pour moi au tréfonds
de son cœur. A l’époque, par ouï-dire, j’ai
appris que Maître Dozen commençait
à croire au Sutra du Lotus, mais s’il y crut au
moment de sa mort est incertain. Cela est préoccupant. Il n’est
certainement pas en Enfer, mais il
est inimaginable qu’il ait quitté le cycle
de naissance et de mort. Il est extrêmement regrettable de penser
qu’il erre dans le monde intermédiaire entre
les mondes présent et futur. Quand
une personne meurt, si elle est destinée à tomber
en enfer, son teint devient noirâtre, et son corps,
aussi lourd qu'une pierre qu'il faudrait mille hommes pour déplacer.
Mais s'il s'agit d'une personne dont la foi est sincère, même
si c'est une femme de très grande taille et de teint foncé,
au moment de sa mort, son visage rayonnera de pureté,
et son corps sera aussi léger qu'une plume d'oie, aussi doux et
malléable que du coton. Ils n'étaient
en rien comparables à ce médecin sans égal que l'on
appelle le Bouddha. Le Bouddha révéla l'élixir
d'immortalité : les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo. Depuis le
jour où je suis né, jusqu'à présent, moi,
Nichiren, je n'ai jamais connu un instant de répit ; je n'ai eu
qu'une pensée, celle de propager le Titre
du Sutra du Lotus. J'ignore combien de temps je vivrai et
ne connais pas le moment de ma mort ou de celle des autres, mais
je ne manquerai pas d'être à vos côtés pour
vous guider au moment où vous passerez de cette vie à la
suivante. Ce bouddha
Amida n'est ni notre parent, ni notre
souverain, ni notre maître. Il est seulement quelqu'un qui, dans
un certain sutra, a formulé 48 vœux fallacieux. Pourtant,
des insensés, en croyant qu'il tiendra ses engagements, frappent
le gong, comme pris de folie, dansent et trépignent en récitant
le nom du bouddha Amida. Ils se sont
détournés avec dégoût du monde de leurs parents,
mais le bouddha Amida, malgré
sa promesse de venir à leur rencontre, ne se manifeste toujours
pas. Ils s'égarent, quelque part au ciel, dans un état
indéterminé entre la mort et la vie, et, entraînés
vers le bas par le karma d'opposition
au Dharma, ils tombent dans la prison des trois
mauvaises voies. La manière
dont est mort le moine Nichigyo
est véritablement regrettable. Ici, sur le Mont Minobu,
j'ai lu le Sutra du Lotus et récité Namu
Myoho Renge Kyo pour lui, en priant sincèrement pour que Shakyamuni,
Taho et tous les bouddhas
des dix directions le reçoivent dans la Terre
pure sur le Pic du Vautour. Jusqu'à
présent, ces événements semblaient ne pas nous concerner,
mais les persécutions que nous affrontons aujourd'hui sont de même
nature. Quoi qu'il en soit, tous mes disciples doivent cultiver un fort
désir d'atteindre l'Éveil.
Nous avons la grande chance d'être en vie après les graves
épidémies de ces deux dernières années, mais
devant l'imminence de l'invasion mongole, il semble aujourd'hui que bien
peu survivront. En définitive, nul ne peut échapper à
la mort. Les souffrances qu'entraînera l'invasion ne sauraient être
pires que celles que nous rencontrons à présent. Puisque
la mort est certaine dans les deux cas, vous devriez choisir de donner
votre vie pour le Sutra du Lotus. Considérez
une telle offrande comme une
goutte de rosée qui rejoindrait l'océan ou comme un grain
de poussière qui retournerait à la terre. Son premier
souverain sous forme humaine fut un grand empereur nommé Jimmu.
Pendant une trentaine de règnes qui suivirent le sien, il n'y eut
dans notre pays ni bouddha, ni sutra, ni moines, seulement des personnes
ordinaires et des divinités. Parce qu'il n'y avait pas de bouddhisme,
les gens ignoraient tout de l'enfer,
et n'aspiraient pas à la Terre
pure. Même quand la mort les séparait
de leurs parents ou de leurs enfants, ils n'avaient pas la moindre idée
de ce qu'il advenait aux défunts. Ils concevaient sans doute la
mort comme l'évaporation de la rosée, ou comme le coucher
du soleil ou de la lune. Ainsi, l'homme
est doté de cinq organes vitaux.
Qu'un seul d'entre eux fonctionne mal, il entraînera la maladie
de tous les autres, parfois jusqu'à causer la mort. Kai-ko [Nichiji]
m'a dit [en parlant de votre fils défunt] : "Sa prestance était
peu commune, tout comme la beauté de ses traits. De plus, il avait
un cœur honnête et une grande sagesse. J'ai ressenti un profond
chagrin en voyant quelqu'un de si remarquable mourir si jeune.
Mais, en y réfléchissant, j'ai compris que c'était
grâce à la mort de ce garçon que sa mère
s'était mise à rechercher la Voie, et que son père
avait commencé à pratiquer, en priant pour son repos dans
les vies futures. Quel lien mystérieux ! De plus, s'ils ont eu
foi dans le Sutra du Lotus, que tous détestent, c'est
sans doute que leur fils aîné est venu près d'eux
pour les encourager dans cette croyance." Quand le défunt
Nanjo Goro a traversé la montagne de la mort et la rivière
aux Trois Passages, il fut escorté par des soldats qui repoussèrent
les bandits de la montagne des désirs terrestres et les pirates
de l'océan des mauvaises actions passées, lui permettant
ainsi d'arriver sain et sauf au Pic
du Vautour. Ces soldats correspondaient aux mots : "Au cours des
plus de quarante ans écoulés, je n'ai pas encore révélé
la vérité."(r�f.)
[...] Quarante-neuf jours se sont maintenant écoulés
depuis la mort de votre fils Shichiro Goro. On a beau savoir que l'impermanence
est la règle de toute chose, même une personne qui ne fait
qu'apprendre la nouvelle du décès d'un autre a toujours
quelque mal à la supporter. Combien plus profond encore doit être
le chagrin d'une mère ou d'une épouse ! Je crois pouvoir
imaginer un peu ce que vous ressentez. Le défunt
Goro avait seize ans. Non seulement il était très remarquable
par ses dispositions et sa beauté, mais il était déjà
doté d'autant de force qu'un homme et suscitait les éloges
de tous. De plus, il obéissait à ses parents aussi fidèlement
que l'eau prend la forme du récipient qui la contient, ou que l'ombre
suit le corps. Il était votre soutien, le pilier de votre maison ; il était votre bâton de marche sur la route ; tous les trésors
contenus dans vos coffres étaient pour cet enfant, ainsi que toutes
les personnes à votre service. Vous étiez sans doute fermement
convaincue que si vous mouriez, c'était lui qui vous porterait
au cimetière sur son dos, et que vous n'auriez plus à vous
préoccuper de rien. Mais, quel grand malheur, il vous a
précédé dans la mort. Vous avez sans doute
pensé : "Pourquoi ? Pourquoi est-ce arrivé ? Cela doit être un cauchemar, une illusion. Je vais me réveiller
! " Mais vous ne vous êtes pas réveillée et une
année entière s'est écoulée, ramenant une
nouvelle année. Jusqu'à quand devrez-vous attendre ? Vous ne le savez pas. Vous devez sans doute penser : "Ah, s'il m'avait
au moins laissé le nom d'un lieu où je puisse le retrouver
! " Alors, même sans ailes, vous vous seriez envolée
jusqu'au ciel, même sans bateau, vous seriez allée jusqu'en
Chine. Et si vous aviez appris qu'il était sous terre, rien n'aurait
pu vous empêcher de creuser. Dans votre
lettre, vous mentionnez que c'est l'anniversaire de la mort de
votre père le nyudo
Matsuno Rokuro Zaemon. Et vous dites : "Puisqu'il avait de nombreux
enfants, des cérémonies à sa mémoire seront
conduites selon des rituels différents. Mais si elles ne s'appuient
pas exclusivement sur le Sutra du Lotus, de telles cérémonies
ne constitueront-elles pas une opposition
au Dharma ? " Le Bouddha Shakyamuni a prononcé cette
parole d'or : "L'Honoré du monde, après avoir
longtemps enseigné, doit maintenant révéler la vérité."(r�f.)
Le bouddha
Taho a porté témoignage en disant : "Tous
les enseignements du Myoho Renge
Kyo sont véridiques." Et tous les bouddhas
des dix directions ont témoigné de sa véracité
en tirant la langue jusqu'au Séjour
de Brahma. |
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Voir également souffrances de la vie et de la mort (samsara) et réincarnation Les occurrences avec "mort de quelqu'un" n'ont pas été répértoriées. |
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