DICTIONNAIRE des TERMES BOUDDHIQUES français, japonais, chinois, sanscrit, pali Méditations bouddhiques |
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La plupart des bouddhismes (sauf le Zen) distinguent deux classes de pratiques méditatives : Différencier ces deux types de pratiques n'est pas toujours aisé. Cependant certaines pratiques prétendent à une délimitation stricte. Par exemple des méthodes d'anapanasati (respiration) commencent en samatha, et se terminent en une pratique de vipassana, tandis que d'autres pratiquent l'ordre inverse. TheravadaLe bouddhisme theravada souligne le fait d'être attentif (smriti*, sati) et inclut deux pratiques :
Certaines écoles, comme l'école thaïlandaise des Moines de la forêt, mettent davantage l'accent sur dhyāna, d'autres, comme l'école birmane de Sayadaw U Pandita, insistent davantage sur vipassana. Les deux pratiques vont cependant de pair et se renforcent mutuellement. MahayanaVoici les enseignements qui distinguent le Mahayana:
Les écoles Japonaises Mahāyāna
L'école bouddhiste chinoise Chán s'est exportée au Japon sous la forme Zen, et en Corée avec le terme Son, chacun des noms de ces écoles dérive du sanskrit dhyāna, et la traduction est la "méditation" dans leurs langages respectifs. La méditation peut être obtenue par la pratique de l'attention grâce à laquelle:
Nichiren : Question : Pourquoi n'encouragez-vous pas la méditation sur le principe des trois mille mondes en un seul instant de vie (ichinen sanzen), mais uniquement la récitation du daimoku ? Réponse : Les deux caractères qui composent le mot Nihon (Japon) représentent à eux seuls tous les êtres humains, tous les animaux et toutes les richesses des cinquante-six provinces du pays sans la moindre exception. Et les deux caractères qui forment le mot Gashi (Inde) n'évoquent-ils pas l'ensemble des soixante-dix régions de l'Inde ? Zhanlan écrivit : "Lorsque, sous forme abrégée, nous mentionnons le Titre du Sutra, c'est le Sutra dans son intégralité qui est évoqué."(réf.) Et aussi : "Lorsque, par souci de concision, nous parlons des dix mondes-états ou des dix modalités, ce sont les trois mille mondes qui sont implicitement évoqués."(réf.) (Quatre étapes) IEB Qu’est-ce que « méditer » ?« Méditation » est un bien méchant cadeau que l’Occident a fait à l’enseignement du Buddha, selon le principe de « traduire, c’est trahir » ! Les différents termes employés dans les langues indiennes (sanskrit ou pali) que l’on traduit ordinairement par « méditation » peuvent – et doivent – se comprendre bien différemment : bhavana, samadhi ou dhyana évoquent des attitudes de l’esprit qui n’ont rien à voir avec le fait de « méditer », qui consiste à « réfléchir sur un texte et sur la manière de l’appliquer dans sa vie » – selon la définition chrétienne de ce terme, qui vient du vocabulaire de cette tradition ! Bhavana évoque le « développement » de qualités de l’esprit, que notre ignorance et notre illusion nous font généralement dédaigner. Samadhi est un « recueillement » de l’esprit qui, « non distrait » par les pensées réactives habituelles (émotives ou conceptuelles), est capable de se tenir fixé sur un seul phénomène – un phénomène constamment « re-produit », dans la pratique du « calme » (samatha), ou tous les phénomènes qui se produisent successivement, différents à chaque instant, dans la pratique de la « vision pénétrante » (vipassana). Rien, dans ces trois termes, n’évoque une « intense réflexion » ni moins encore le fait de « projeter quelque chose » (comme dans « méditer un mauvais coup »…) qui reste le sens premier du terme latin « meditatio » ! Du coup, si l’on comprend aisément qu’un certain retrait du monde soit nécessaire pour mener une « intense réflexion » ou « projeter quelque chose », il n’en va pas forcément de même pour ce qui est de « développer » les qualités d’un esprit « non distrait » par ses réflexes conditionnés habituels, c’est-à-dire développer et appliquer l’attention vigilante (sati/smriti*) et la connaissance ( paññâ/prajñâ). C’est bien ainsi, d’ailleurs, que la tradition bouddhique l’a compris : l’observation « attentive et compréhensive » des phénomènes physiques et psychiques ne se limite pas aux seuls temps de pratique intensive, dans la posture assise. Tout instant, toute activité doit être un moment pour s’exercer, s’entraîner à « voir les choses telles qu’elles sont » ! Et ça n’est pas pour rien que les textes anciens appellent le pratiquant « celui qui s’entraîne » (sekha)… un entraînement qui ne s’achève qu’avec l’obtention de l’Éveil, seulement. Mais, dans le même temps, on n’ignore pas que l’exercice de telles capacités demande des efforts certains pour pouvoir être accompli : on n’y parvient pas généralement du premier coup et certaines étapes, une progression méthodique, permettent d’y arriver, pas à pas : « Par degrés, petit à petit, de moment en moment, un homme sage doit se purifier de ses propres impuretés, comme un orfèvre purifie l'argent de ses scories. » (Dhammapada, st. 239) |