DICTIONNAIRE
des TERMES BOUDDHIQUES
français, japonais, chinois, sanscrit, pali R |
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racines, kon, 根, indrya. Au même titre que les racines apportent à l'arbre ses éléments nutritifs, les racines que nous avons (les organes des sens : yeux, oreilles, nez, langue, peau, mental) amènent à 1'esprit une connaissance spécifique (voir triple harmonie et six consciences). On appelle racines de bien ou racines bénéfiques (zengon, zenkon, 善根) trois sortes d'actes - les actes du corps, de la parole et de la pensée - qui entraînent inéluctablement, pour le sujet qui les accomplit, une rétribution bénéfique (voir karma). Voir six racines. Ce qu'en dit Nichiren. Raga [Amour] voir Aizen raga I. amour-passion, convoitise, avidité, avarice, ton, ton'yoku, ai, 貪, 貪欲, 愛. L'une des cinq impuretés (bonno, klesha) qui empêchent l'individu d'atteindre la délivrance (moksha). II. Un des trois poisons qui provoquent la souffrance. Ragaraja voir Aizen Rahu, Rāhu, Rago, Luohuo. Démon-asura qui menaça d'avaler la lune, le Bouddha le réprimanda en lui disant que s'il faisait cela, il aurait la tête brisée en sept morceaux. Selon un récit se trouvant dans le Hokke Mongu, Rahu menaça de dévorer à la fois le soleil et la lune. Il fait actuellement partie de la cosmologie tibétaine et dévore
le Soleil ou la Lune durant les éclipses ; décapité par Indra alors
qu'il buvait l'amrita qu'il avait dérobé, seule sa tête est immortelle. Rahula, Rāhula, Ragora,
羅ご羅, Luohuiluo. Fils
de Shakyamuni
et de Yashodhara,
né à Kapilavastu. L'un des
dix principaux disciples du Bouddha, respecté
pour être le meilleur dans la pratique discrète. Il serait né pendant une éclipse du soleil, d'où son nom (rahu = dévoreur).
Une autre version lie ce nom au fait qu'il fut pour Siddharta un "dévoreur
de vocation", l'empêchant de quitter sa famille. Il
entra dans la vie religieuse à l'âge de quinze ans sous la direction
de Shariputra et de Maudgalyayana,
et se consacra à observer les préceptes de façon
peu voyante. Le chapitre IX annonce qu'il deviendra le bouddha Saptaratnapadma vikrantagamin (Foulant-les-Fleurs-des-Sept-Matières-Précieuses, Toshippoke). Il est souvent cité comme quelqu'un a eu beaucoup de mal à devenir arhat, démontrant ainsi que même le fils du Bouddha pouvait avoir
un karma difficile. Ce qu'en dit Nichiren. Rahulata, Rahulabhadra,
Ārya Rāhulata, Rāhulabhadra, Ragora, 羅. Seizième
des vingt-quatre successeurs de Shakyamuni. Natif
de Kapilavastu, en Inde, il étudia
sous la direction de Aryadeva, quinzième
des vingt-quatre successeurs, et s'éveilla à la vérité
de la non-substantialité (ku).
Il aurait converti de nombreux moines et laïques au bouddhisme mahayana.
Il écrivit aussi un commentaire sur les huit
négations qui est cité dans le Chu Ron*. Ce qu'en dit Nichiren. Rajagriha,
Rājagṛha, Rajagaha,Wangshe, Osha-jo, 王舎城, actuellement Rajgir
dans le Bihar.
Capitale du royaume de Magadha, où
vivaient le roi Bimbisara et son fils, Ajatashatru
et où Shakyamuni enseigna souvent. C'était l'une des villes
les plus importantes de l'Inde à l'époque
de Shakyamuni et elle fut le centre de plusieurs mouvements philosophiques
et religieux. Ce qu'en dit Nichiren. rakshasa,rākṣasa, rasetsu, 羅刹). Catégorie de démons
nocifs pour l’espèce humaine. Ils se nourrissent de chair
et sont capables de se déplacer à grande vitesse, voire
de voler. Selon certains textes les rakshasa
seraient d’un aspect repoussant mais leurs compagnes, les rakshasi,
présenteraient une apparence plus engageante, encore qu’à
la lecture des noms des dix filles-démones
on peut en douter. Ces êtres représentent ceux qui pour accroître
leur pouvoir sont poussés à se nourrir d’autrui et
tous ceux qui dans une relations sont qualifié de "dévorants". rakshasi,
rasetsunyo,
羅刹女. Féminin de rakshasa. Voir dix filles-démones, Déesse
Mère des Enfants Démons. Ramayana,
Rāmayāna. Avec le Mahabharata
l'une des deux épopées indiennes classiques. Ce long
poème de sept livres et 48000 vers aurait été composé
par Valmiki au début de notre ère.
Il conte les aventures de Rama, de son épouse
Sita et de son frère Lakshaman
qui, exilés dans la forêt doivent affronter les démons
(rakshasa). Le roi des démons, Ravana,
fait enlever Sita, dont il s'est épris,
et la retient prisonnière dans l'île de Lanka.
Rama, aidé de Hanuman,
parviendra à la délivrer et à terrasser Ravana.
Rashmiprabhasa, Lumière-Etincelante, Komyo, Guangming, Radiance. Nom octroyé à Mahakashyapa dans le chapitre VI du Sutra du Lotus. Rashmishatasahasrapari puranadhvaja, Parfaitement-Muni-des-Dix-Millions-de-Marques-de-Lumière, Gusoku-senmankoso, Juzu qianwan guangxiang, Having Ten Million Shining Charachteristics. Nom conféré dans le chapitre XIII du Sutra du Lotus à Yasodhara. rassemblement des êtres des cinquième et sixième mondes. Voir ninden daikai Ratnachandra, Ratna-chandra, Lune-de-Joyaux, Hosho, Baozhang, Jeweled Palm, Precious Moon. Bodhisattva qui représente, avec Bhaishajyaraja (Yakuo) et Pradhanasura (Hardi-Donateur), les 3 bodhisattvas lunaires de la perfection du comportement (sila paramita) en actes, paroles et pensée. Ils sont présents à la Grande-assemblée du chapitre I du Sutra du Lotus. Ratnakara, Ratnakuta,Amas-de-Joyaux, Hoshaku, Baoji, Accumulated jewels, Gathering of Treasure. Bodhisattva présent à la Grande- assemblée du chapitre I du Sutra du Lotus. Il représente l'accumulation des bienfaits et mérites spirituels. Ratnamati.
I. Moine de l'Inde centrale, vers 500. Il aurait
mémorisé cent mille vers des sutras. Il alla à Loyang,
en Chine, en 508, et traduisit le Dashabhumika-sutra (Sutra des dix étapes, Jujykyo Ron*) en chinois avec Bodhiruchi. On lui devrait aussi les traductions
chinoises du Myohorengekyo Ron Upadaisha (Traité sur
le Sutra du Lotus) et du Kukyo Ichijo Hosho Ron. Ratnapani, 勒那漫提, Trésor-dans-la-Main, Treasure at Hand). Bodhisattva qui personnifie les bienfaits de la pratique qui peuvent être donnés aux autres. On dit que ce bodhisattva avait appris les 42 mudras des dharani de la Grande Compassion. Ratnaprabha, Ratnaprabhā, Ratna-prabha, Lumière-de-la-Lune, Moonlight. Bodhisattva qui personnifie la perfection du comportement (sila paramita) en paroles. Ratnasambhava, Né-de-Joyaux, Hosho, Baosheng, Birthplace of Jewels. L'un des cinq Dhyani-Buddhas (cinq bouddhas de méditation) du Mahayana et du Vajrayana. Ratnatejobhyudgataraja, Roi-Supérieur-en-Majesté-Précieuse, Hogatsu, Baoyue, Jeweled Moon. Bouddha dont parle Samantabhadra (Fugen) dans le chapitre XXIII du Sutra du Lotus. réalité. Le bouddhisme distingue la réalité ultime et le réalité relative I. réalité relative (zokutai
ou seta, samvrtisatya). Les phénomènes
tels qu'ils apparaissent et leur interdépendance causale (mécanique).
Lorsque nous parlons de "haut" et de "bas" il s'agit
de réalité relative qui est contredite si on considère
la place de notre planète dans le cosmos. Il en est de même
pour la plupart de concepts élaborés par la pensée
humaine. Cette réalité relative s'oppose à la réalité
mystique (shintai) telle qu'elle apparaît
à un Éveillé qui a purifié ses organes des sens.
Lorsque le Bouddha parle de réincarnation d'une personne particulière,
il s'agit de réalité relative. Ce que le simple mortel (bompu) considère
comme un moi n'est que la combinaison provisoire de cinq agrégats ; les considérer comme permanents est une pure illusion, ce qui est
la vraie source de la souffrance. II. réalité ultime, paramartha, paramārtha, paramartha-satya, vérité ultime, réalité fondamentale, shintai. Connaissance spirituelle la plus élevée par opposition à la vérité relative (zokutai, samvritti) connaissance du simple mortel (bompu) basée sur la perception troublée par les passions et les souffrances. Cette opposition, caractéristique de la pensée bouddhique, a été reprise et développée par Nagarjuna. Tout acte qui s'inscrit dans le présent est à distinguer de la conscience de cet acte qui fait appel à la mémoire. En utilisant le verbe "aller" Nagarjuna montre que le fait d'aller doit être distingué de sa conceptualisation, sujet allant, sujet qui est allé, etc. Il éclaire de la sorte le concept d'ainsité, fondement de la Voie du milieu. La réalité n'est ni pensée ni substance matérielle. Elle existe en dehors de toute vision conceptuelle, elle est "telle qu'elle est", autrement dit "elle est ainsi" et tout ce que l'on pourrait en dire serait faux. Dans les textes de Nichiren, shintai et shinnyo (ainsité) sont souvent synonymes, le premier terme insistant sur l'opposition ultime/relatif. Voir l'aspect réel des phénomènes. Ce qu'en dit Nichiren. recevoir
et garder, juji,
受持. Notion fondamentale dans l'attitude religieuse des courants liés
au Sutra du Lotus. Recevoir signifie apprendre et accepter les
enseignements contenus dans le Sutra et garder signifie les faire
vivre à l'intérieur de soi, mener une réflexion pour
y confronter le cours de sa vie et, bien sûr, ne pas abandonner. C'est le premier des cinq actes méritoires : 1) recevoir-garder, 2) lire, 3) réciter, 4) expliquer, 5) copier. Voir l'article de R.Habito. Ce qu'en dit Nichiren. recevoir les préceptes voir ordination reconnaissance voir dette de reconnaissance Recueil de commentaires sur le Tripitaka voir Shutsu-sanzo-kishu Recueil des rochers bleus, Biyen lu, 碧巌録, Hekiganrokuhekigan roku. Ouvrage en dix volumes consistant en une compilation annotée de cent koan sélectionnés par Xuedu, prêtre de la dynastie des Song, parmi 1700 koan. Le Recueil des rochers bleus commença à devenir populaire après la dynastie des Yuan et est toujours très utilisé dans l’école Zen Rinzai. Recueil de traductions de termes, Hon yaku myogi shu, 翻訳研究. Recueil en sept (ou vingt) fascicules de termes bouddhiques traduits du sanskrit en Chinois et commentés, compilé par Fayun de la dynastie des Song. recteur monacal majeur (dai-sojo) voir administrateur des moines refus de répondre
[du Bouddha]. Dans le Sutra du Lotus on trouve plusieurs refus
de répondre car l'assistance n'est pas prête à entendre une doctrine ; elle
n'a pas été préparée. Lorsque l’assistance à plusieurs reprises
demande au Bouddha de prêcher le Dharma et essuie son refus, cela
indique que l’Éveillé est sur le point de révéler
son véritable cœur et que cet enseignement ne se retrouve
dans aucun autre sutra. Dans le chapitre
Hoben*
(II) l'assistance exhorte plusieurs
fois le Bouddha qui vient de commencer à ouvrir les trois
véhicules pour révéler le véhicule
unique. Dans le chapitre Juryo* (XVI), c’est Maitreya
qui, par quatre fois, au nom de l’assistance demande à l’Éveillé
de prêcher en lui assurant que "nous croirons et recevrons
les paroles de l’Ainsi Venu" (nyo to
to shinge nyorai jo tai shi go). Voir trois
exhortations et quatre supplications. Réfutation de l’être dans le Grand véhicule, Mahayana bhava sampranti, Daijo ha-u ron. Oeuvre de Nagarjuna régent, shikken, 執権. La période
de Kamakura (1185-1333) connaît un système à quatre
volets : l'empereur et le shogun en titre sont
considérés comme "retirés" et exercent
un pouvoir symbolique et religieux pour le premier, un pouvoir de lignage
pour le second. Le régent, "kampaku",
ou "sessho" pour un empereur mineur,
contrôle l'empereur alors que le régent du bakufu,
"shikken" ou régent Hojo
contrôle le shogun. C'est lui qui
détient le véritable pouvoir politique. Ce qu'en dit Nichiren. régions [du Japon]. Le Japon compte 47 préfectures (todofuken), qui, du point de vue géographique et historique, peuvent être réparties en huit régions : Hokkaido, Tohoku, Kanto, Chubu, Kinki, Chugoku, Shikoku, Kyushu-Okinawa et quatre iles principales : Honshū, Hokkaidō, Kyūshū, Shikoku. régisseur
des études, gakuto.
A l'époque de Kamakura l'enseignement
était inséparable de la religion. Seuls les grandes familles
des guerriers possédaient des gakumon-jo,
cabinets de travail qui servaient d'école sous la férule
de personnages connus pour leur savoir. Dans les monastères, on
distinguait les moines qui se consacraient à l'étude et
à la dogmatique (gakuryo) par opposition
à ceux qui se chargeaient de rites et des affaires religieuses
courantes (doshu). Les gakuto
étaient chargés de l'administration des études un
peu comme les recteurs d'universités actuels. régresser voir taiten réincarnation voir samsara et mort et https://www.youtube.com/watch?v=a20X01Qgkgo Ce qu'en dit Nichiren. Reiyukai, 霊友会. Association laïque, fondée en 1930, d'inspiration bouddhique et plus pariculièrment le Sutra du Lotus que cette école inclut dans son Sutra Bleu. http://www.reiyukai.fr relation de rejet voir tambour empoisonné religieux, shukke, 出家, pravrajita. Religieux par opposition à laïc (zaike), ceux qui ont quitté leur famille, abandonné leurs fonctions sociales pour se consacrer à la vie religieuse. Le terme peut s'appliquer à toute confession alors que celui de bhiksu désigne les moines itinérants de l'époque de Shakyamuni. religions [chronologie des] voir tableau synoptique reliques du Bouddha voir Bouddha remplacement des trois véhicules par le Véhicule unique voir Véhicule unique Rencho, Zeshô-bô Renchô, 是生房蓮長, Croissance-du-Lotus. Nom religieux de Nichiren lors de son ordination. Voir sa Biographie renaissance voir samsara et mort renge.
Littéralement "fleur de lotus". Dans son Hokke Gengi, Zhiyi interprète de deux
façons le mot Renge de Myoho-renge-kyo
: 1) Le Renge imagé (hiyu renge),
ou métaphore pour le Dharma Merveilleux. Par exemple, le lotus a, au même moment, des fleurs et des graines et symbolise ainsi
la simultanéité de la cause et de l'effet, qui est l'expression
du Dharma Merveilleux. De plus, le lotus fleurit dans une eau boueuse
et représente ainsi l'émergence de l'état de bouddha dans la vie d'une personne ordinaire. Les six
métaphores des enseignements théorique et essentiel
sont aussi des exemples de la signification imagée de Renge.
rensho. Assistant du shikken repentir voir sangerésidence commune voir quatre terres ressemblance du Dharma ou période du Dharma formel voir mappo rétribution, ho. L'un des dix ainsi rétribution [corps de] voir les Trois Corps rétribution des fautes, zaiho, 罪報. Effet manifesté dans le présent des mauvais actes commis. Voir les 10 ainsi. Selon Zhiyi les actes négatifs seraient de gravité haute, moyenne ou basse et entraîneraient respectivement la chute dans les mondes de l'enfer, des esprits affamés ou des animaux. Nichiren reprend cette distinction dans la réponse à Sennichi-ama : Les Remparts de la Foi. rétribution vraie [terre de la rétribution] voir quatre terres Revata, Raivata, Ribata, 離婆多, Khadiravaniya-Revata. Frère cadet de Shariputra et disciple de Shakyamuni. Il avait peu de désirs et était réputé pour son zèle dans la méditation et la pratique. Revata, Kankha-Revata, moine qui s'illustra par son opposition aux Vriji au concile de Vaishali. Revata. Ermite brahmane connu pour ses méditations-dhyana à travers Ciels du monde de la forme. révéler le lointain voir ouvrir le proche révéler l’unique (ouvrir les trois et révéler l’unique) voir véhicule unique ri Unité de mesure = 0, 65 km, puis, à partir de la période Heian (794-1185) équivalent de 3, 93 km. L'expression quatre-vingt mille ri désigne simplement une très grande distance. Rida, Rita, 利吒.Frère
aîné, dans une vie antérieure, d'Aniruddha.
Un homme riche avait deux fils, Rida et Arida.
Au moment de mourir, il ne divisa pas sa richesse entre eux, mais leur
donna le conseil de s'aider mutuellement. Le frère aîné,
Rida, connut des difficultés et prononça
des vœux pour entrer dans la vie religieuse, devenant un pratyekabuddha.
Le jeune frère, Arida, perdit lui
aussi sa fortune, et parvint à survivre en vendant du bois de chauffage.
Un jour, en ville, voyant un pratyekabuddha dont la sébile était vide, il lui offrit un repas, sans
réaliser qu'il s'agissait de son frère aîné.
Cette bonne action lui valut de renaître d'abord sous la forme de
Taishaku, puis sous celle d'un
roi faisant tourner la roue, et finalement
sous celle d'Aniruddha l'un des dix principaux
disciples de Shakyamuni. Ce qu'en dit Nichiren. Rien-que-Conscience, Yogacara, Yogācāra, Vijnanavada, 唯識, Cittamatra,
Vijnapti matrata, Yuishiki. Doctrine mahayana
développée au IVe siècle par Vasubandhu
et Asanga. Elle fut rénovée par Sthiramati (VIe siècle). La doctrine
du "Rien-que-Conscience" enseigne que toute chose est esprit,
tous les phénomènes naissent de la conscience-adana
où toutes les expériences des vies précédentes,
autrement dit le karma, sont emmagasinées.
La création se fait par l'imagination, les formes de conscience
découlent des bijas (germes) et des
expériences psychiques : tout devient imagination. La contemplation
(dasharna-marga) permet la sortie de l'illusion
et élimine les souillures (klesha).
Cette doctrine s'oppose
au Madhyamika (Voie du milieu), initié par Nagarjuna et selon lequel la non-substantialité ou vacuité
(ku, shunyata)
est une des 3 composantes de tout phénomène conditionné.
Voir également Xuanzang et huitième
conscience. Ce qu'en dit Nichiren. riki, 力, bala, force, vigueur, puissance, énergie vitale. L'une des 10 modalités d'expression de la vie ou dix ainsi, ju nyoze 十如是. Capacité d'agir inhérente à la vie, l'énergie potentielle qui s'exprime par différentes actions, paroles ou pensées. Chacun des 10 mondes-états possède son énergie potentielle (nyoze riki) spécifique. Par exemple, à l'état d'enfer correspond la pulsion de mort et le masochisme ; à l'état d'avidité, la course à la consommation ; à l'animalité, la capacité de satisfaire ses instincts ; à l'état d'asura, le pouvoir de destruction. Le bodhisattva possède une grande capacité à soulager les souffrances des autres. Voir les cinq forces (panca bala), les dix forces du bouddha et dix pouvoirs surnaturels du bouddha. En savoir plus. Rinda Roi légendaire dont parle Nichiren dans son gosho Le roi Rinda. Voir également Ashvaghosha ri no ichinen sanzen voir Une pensée trois mille Rinzai-shu,
臨済. L'une des principales
branches du Zen introduite
au Japon. Elle fut fondée par Eisai
(Rinzen Zenshi) qui
en 1191 introduisit la branche Huang-long
(Oryu) de l'école. En Chine,
cette école avait été fondée par Yixuan
(mort en 867) du temple Lin-ji. La construction
du premier temple, le Shofuku-ji, date de 1195. L'école Rinzai devint populaire parmi les samouraïs et les nobles, et prospéra grâce
au soutien du shogunat de Kamakura.
A présent, elle possède quatorze branches. Le Rinzai refuse l'autorité des sutras et donne la priorité à la transmission de maître à
disciple. Contrairement à la branche du Nord qui préconisait
l'illumination graduelle, la Rinzai-shu suivait
la branche chinoise du Sud et prônait l'illumination subite et faisait
un grand usage des koan (énigmes sur lesquelles il faut méditer et qui ont pour
but de provoquer une compréhension intuitive). La branche Soto met davantage l'accent sur la méditation assise (zazen). Voir le gosho Lettre à Doryu. Rioga-o voir Roi Lanka rishi (rishi dériverait
de la racine drish, «voir»). Poètes-voyants, ascètes de
l'Inde védique qui ont "vu" des vérités
cachées aux yeux des hommes ordinaires. Leur apanage était
la "création par la parole". Ils auraient composé
les Vedas et transmis ainsi l'expérience
visionnaire par leurs hymnes. L'Inde a développé pendant
des millénaires, un grand nombre de mythes, de rites et de spéculations
sur la parole. Il s'agit dans ces considérations d'une parole d'avant
le langage, du Verbe créateur et sacré par excellence. La
vérité contenue dans les strophes védiques est transmise
en tant que mantra. Dans le bouddhisme rishi
est souvent synonyme de sage, saint, ermite. risshi 律師 I. Maître de la doctrine dans les écoles theravada, prêtres chargés de l'enseignement des moines et des nonnes. II. risshi 立志 Maître en discipline : titre créé en 624 et regroupant les administrateurs de temples sojo, sozu et hozu. Puis simple titre honorifique. Rissho
Ankoku Ron,
立正安国論, Traité sur la pacification du pays par l'établissement
du vrai bouddhisme. Premier des dix traités
majeurs de Nichiren. Il le soumit à Hojo Tokiyori, régent retiré à l'époque mais
encore le membre le plus influent du clan dirigeant Hojo,
le 16 juillet 1260. Nichiren était alors âgé de trente-neuf
ans. Ce texte débute par la description de la misère provoquée
par les fréquents désastres qui ravageaient le Japon à
l'époque. Il considère que les actes d'offense
au Dharma correct perpétrés par ses habitants sont le
principal facteur de la ruine générale du pays. Dans ce
traité, Nichiren enseigne que les hommes doivent abandonner toute
croyance dans des doctrines erronées et suivre le Dharma correct sur la base de laquelle ils pourront établir une terre en paix.
Ce texte fut écrit sous la forme de questions-réponses échangées
entre un hôte et son invité. L'hôte est en réalité
Nichiren et l'invité Hojo Tokiyori.
Nichiren y prédit que des calamités plus terrifiantes, en
particulier des rébellions internes et une invasion étrangère,
surviendront inévitablement si la nation continue à adhérer
à de fausses doctrines. Plus tard, ces prophéties de guerre
civile et d'invasion étrangère se révélèrent
justes quand Hojo Tokisuke se révolta
contre son plus jeune demi-frère, le régent Hojo Tokimune, en février 1272, et quand les Mongols attaquèrent
le Japon par deux fois, en 1274 et 1281. Lire
le gosho Rissho Kosei-kai, Risshō Kōsei Kai, 立正佼成会. Organisation bouddhiste internationale fondée au Japon en 1938
par Nikkyo Niwano après la séparation d'avec la Reiyu-kai (ancienne branche de la Nichiren Shu).
Son enseignement et sa pratique s'appuient essentiellement sur le
Sutra du Lotus. Les adeptes, principalement des laïcs,
se réunissent en hoza, cercles de compassion,
pour discuter de l'application de l'enseignement du Bouddha au monde actuel. http://rkina.org/risshokoseikai.html rite
Les rites sont une partie intégrante de communautés
qui possèdent un certain nombre de caractéristiques communes,
en assurant la cohésion du groupe. Les anthropologues distinguent
Ritsu,
Risshu, Risshû, 律宗, , École des préceptes, École de la
discipline monastique, École Vinaya, Ly-zong, Precepts school.
La doctrine de l'école de Préceptes s'était développée
en Chine et se réclamait du texte sanscrit de la Dharmaguptavinaya (Règles en quatre parties, Shibunritsu )
composé par le chinois Daoxuan
(Dosen, 702-760). L'école Ritsu
apparaît sous les Tang, durant l’une
des pires persécutions contre le bouddhisme en Chine, (lié
aux excès et à l’enrichissement outrancier des temples).
On peut penser que cette école, en prenant le nom de Lü,
Ri, a cherché à se rapprocher
du confucianisme (et donc des faveurs impériales). En effet, on
pourrait faire un rapprochement entre les rites (néo-) confucéens
(li, ritsu ou
ri) et les principes/règlements légaux/dogmatiques
(lü, ritsu
ou ri).
Au Japon, elle fut fondée par le moine chinois Jian
Zhen (Ganjin), en 754, qui attachait
une importance prioritaire à la première des Trois
corbeilles (Tripitaka) et mettait
l'accent sur l'observance des règles monastiques (vinaya).
Ainsi, 250 règles étaient à observer par les moines
ordonnés, et 348 par les nonnes. Jian Zhen fonda dans la périphérie de Nara le Toshodai-ji, qui devint l'estrade d'ordination et d'enseignement de l'école Ritsu.
Ce qu'en dit Nichiren. Rivière des trois passages, Rivière des trois chemins, sanzu-no-kawa,
三途の河. Rivière
que les morts traverseraient le quatorzième jour après leur
décès. Elle possède trois passages. Ceux dont les
actions ont été particulièrement bonnes pendant leur
vie traversent sur un pont orné de sept substances précieuses.
Ceux dont l'équilibre karmique entre
le bon et le mauvais est à peu près respecté passent
à gué. Ceux qui ont commis beaucoup de mauvaises actions
doivent se frayer un passage dans une eau profonde infestée de
serpents hideux. Sur la rive opposée, un démon mâle
et un démon femelle attendent, sous un grand arbre. La femelle
dépouille les morts de leurs vêtements et le mâle suspend
ces vêtements sur une branche de l'arbre pour déterminer
le poids de leurs offenses. riz et chanvre, bambous et roseaux, toma kuchii, 稻麻竹葦. Locution extraite du chapitre Hoben du Sutra du Lotus et qui indique le foisonnement et le désordre. robe de kshanti, robe de patience. Vêtement symbolique du bouddha dont parle le chapitre X du Sutra du Lotus à propos des règles de prédication : "entrer dans la demeure de l'Ainsi-Venu, revêtir la robe de l'Ainsi-Venu et s'asseoir sur le trône de l'Ainsi-Venu". La robe symbolise un cœur doux et indulgent : "c'est la parure de la grande douceur et de la patience". robe de moine voir triple robe robe blanche voir anagarika robe d'endurance voir kshanti Roben, 良弁 (689-773). Second patriarche de l'école Kegon* et premier supérieur du temple Todai-ji. A l'origine, il étudia la doctrine de l'école Hosso sous la direction de Gien et vécut dans le temple Kinsho-ji. En 740, il invita Shinjo (coréen Simsang), moine du Silla qui vivait au temple Daian-ji, à venir au Kinsho-ji et à faire des exposés sur le Sutra Kegon*. Comme ce furent les premiers exposés jamais faits au Japon sur ce sutra, Shinjo est considéré comme le fondateur de l'école japonaise Kegon*. Roben fut son successeur. Sous la protection de l'empereur Shomu, il se consacra à la construction du temple Todai-ji. En 752, il fut nommé premier supérieur et reçut plus tard le titre d'administrateur des moines (sojo). Ce qu'en dit Nichiren. Rochers bleus voir Recueil des rochers bleus Roi-démon
du Sixième Ciel, Papiyas,
Dai Rokuten no Mao, 第六天魔王. Force
démoniaque qui règne sur les 6 premiers mondes
et tout spécialement sur le monde du désir.
Ce "démon" empêche les êtres d'accéder
aux mondes supérieurs en les aliénant à la jouissance
des biens matériels ou à 1'espoir de réaliser leurs
espérances. Il est inscrit sur le Gohonzon. En savoir plus. Ce qu'en dit Nichiren Rois de Lumières voir Myoo rois du Ciel voir Quatre grands rois du Ciel Roi des Remèdes [bodhisattva] voir Yakuo bosatsu Roi-dragon , Dai
Ryu-o, Ryo-o 竜,
Ryu-oh, Naga-Raja.. Divinité qui règne sur l'océan
cosmique (sur les eaux cosmiques, assisté des Huit
Grands Rois-Dragons (Hachi Dairyuo). Il
est inscrit sur le Gohonzon. Voir également
ce que représentent les dragons. Roi Lanka, 楞伽, Ryoga-o. Homme pieux, défenseur du bouddhisme. Il incarne 1'ideal du roi qui, croyant dans l'enseignement du bouddhisme, gouverne avec sagesse et fait des offrandes au Bouddha. Roi-qui-fait-tourner-la-Roue-du-Dharma,
Chakravartin, Chakravarti-raja, Cakkavatti, Tenrinjo'o, Tenrin-o,
rin-o, 転輪聖王, 転輪王, 輪, Wheel-turning-holy-king. Dans la mythologie indienne,
souverain idéal régnant sur l'univers entier par la justice
et la morale et non par la force. Il est doté des trente-deux traits
caractéristiques et gouverne les quatre
continents qui entourent le Mont Sumeru
en faisant tourner les roues de quatre sortes : en or, argent, cuivre
et fer. Le roi qui fait tourner la roue d'or gouverne les quatre pays
; le roi qui fait tourner la roue d'argent, les terres de l'est, de l'ouest
et du sud ; le roi qui fait tourner la roue de cuivre, les terres de l'est
et du sud ; et le roi qui fait tourner la roue de fer, la terre du sud.
La Roue du Dharma (dharmachakra) représente
le cycle des vies/morts. Cette roue, symbole solaire de la justice, fait
partie des sept joyaux qui viennent spontanément
dans la main d'un Chakravartin (roue, éléphant,
cheval, gemme qui exauce tous les vœux,
épouse parfaite, trésorier intègre, général
toujours victorieux). Dans le bouddhisme, ce titre est attribué
à Shakyamuni qui a fait "tourner" cette roue (a modifié
la perception du monde) lors de son sermon sur les Quatre
nobles vérités. Ce qu'en dit Nichiren roku haramitsu voir six paramitas Rokunai
gosho, 録内御書.
Écrits de Nichiren publiés au XVII siècle sur la base de
la première compilation (XV siècle). C'est Toki Jonin et ses disciples qui dressent la liste des écrits du
maître et collectent des copies de lettres. roku roso voir six moines aînés rokushin voir six liens de parenté Rong
Qiqi, Jung
Ch’i-ch’i (-770 à -403). L'un des sept
sages du Bois de bambou. Il aurait déclaré qu'il avait connu dans
cette vie trois plaisirs 1) être né en tant qu'être humain, 2) ne pas
être une femme 3) vivre vieux. Ce
qu'en dit Nichiren ronin 浪人. Samourai sans maître dans le Japon médiéval. Ronin signifie littéralement « homme errant » ou « homme-vague ». Le terme daterait de l’ère Nara (710-794) et aurait alors désigné ceux qui désertaient leurs maîtres, qu'il s'agisse de guerriers ou de serfs. Le ronin avait une mauvaise réputation, contrebalancée pourtant par de nombreux récits à sa gloire. Si le statut de ronin était peu enviable en raison du mépris et de la honte liée à cette situation, il était pourtant recherché par certains samouraïs qui considéraient qu’il s’agissait d’une expérience que tout bon samouraï se devait de vivre dans sa vie. ronji voir maître de doctrines roue du Dharma, horin,
法輪, dharmachakra.
Le mot chakra "roue", disque, cercle,
dans l'Inde ancienne pouvait représenter trois notions : la roue
du Dharma (Dharmachakra), la roue du temps
(kalachakra) ou la roue de la vie (karmachakra).
Ce qu'en dit Nichiren. Ruan-ji,
Yuanji, Yuan Ji, 阮籍阮籍, Yuan-ji, Jouan Tsi, Yuan Ji (210- 263). Un des
sept sages du Bosquet de Bambou, ces grands
lettrés qui se réfugièrent au IIIe siècle
de notre ère dans la forêt pour y vivre selon leur cœur,
échappant aux pressions insupportables du pouvoir. Ruan-ji
se fit connaître par sa virtuosité à siffler
et à boire du vin. Il commence sa carrière politique en 239, au service de la famille Sima, qu'il est contraint de continuer à servir quand celle-ci usurpe le pouvoir, bien que sa loyauté allât aux Cao. Alors que les Sima voulaient marier sa fille au futur premier empereur des Jin, Ruan Ji s'est saoulé durant deux mois afin de ne pas avoir à donner de réponse aux Sima. Ce qu'en dit Nichiren. rupadhatu voir monde de la forme ruppa citta voir forme et pensée Rusui. Médecin légendaire qui aurait vécu il y a d'innombrables millénaires, à l'époque des Jours du Dharma formel du bouddha Hosho. Il est décrit dans le Sutra Konkomyo*. Une épidémie survint dans son pays et Rusui demanda à son père Jisui, personne âgée et médecin réputé, de lui enseigner des pratiques médicales secrètes. Il fut ainsi capable de sauver la population et d'enrayer l'épidémie. Ce qu'en dit Nichiren. ryo, 両. Unité de poids utilisée dans le Japon médiéval pour peser des substances précieuses telles que l'or, les remèdes et l'encens. Un ryo était généralement l'équivalent de 167 grammes. Ryoben,
良弁 (689-773). Moine de l'école Kegon*,
successeur de Shinjo. Sous la protection de
l'empereur Shomu, il se consacra à la
construction du temple Todai-ji à Nara.
En 752, il en fut nommé le premier supérieur. Ce qu'en dit Nichiren. Ryochu,
良忠 , Nen'a 然阿 (1199-1287).
Fondateur de la branche Chinzei* de l'école
Jodo. Il est considéré comme le
troisième patriarche de l'école Jodo (après Honen et Bencho).
Il naquit à Iwami et devint moine
à seize ans, étudiant les doctrines des écoles Kusha,
Tendai et autres. Ayant entendu parler de Bencho, il se rendit à Chikugo
en 1236 et apprit de lui la doctrine Jodo.
En 1240, à la demande de Hojo Tsunetoki,
il fonda le temple Renge-ji (qui prit plus
tard le nom de Komyo-ji) à Kamakura
et y exposa la doctrine de la Terre pure. Ses ouvrages comprennent le
Ketsugi Sho (Clarification des doutes). Ryoga kyo voir Sutra Lankavatara Ryogen,
良源 (912-985). Dix-huitième supérieur
de l'Enryaku-ji, temple principal de l'école
Tendai. Après sa mort, la cour impériale
lui donna le titre de Jie Daishi*, Grand-maître
Jie (慈慧). Il fut aussi appelé Gansan
Daishi* ou Tsuno Daishi*. Il commença
à pratiquer le bouddhisme sur le Mont Hiei en 923. En 937, il l'emporte sur Gisho de
l'école Hosso, au cours d'un débat,
devenant ainsi célèbre. A ce moment la doctrine de Zhiyi est fortement imprégnée de l'ésotérisme du
Shingon et même du Zen.
Ryogen restaure la doctrine d'origine et
forme un grand nombre de disciples. Il contribue également beaucoup
à la prospérité du temple. En 966, il devint le supérieur
du Enryaku-ji. L'empereur guérit d'une
maladie après que Ryogen eut prié
pour lui, et, en 981, il nomma Ryogen administrateur principal des moines (dai-sojo),
le plus haut rang dans la hiérarchie religieuse. Ses disciples
Genshin et Kakuun
fondèrent respectivement les écoles Eshin
et Danna. Ce qu'en dit Nichiren. Ryojusen voir Pic du Vautour Ryokan
bo, 良觀, Ninsho, 忍性
(1217-1303). Moine de l'école Shingon
puis Ritsu à l'époque de Kamakura.
Il entra dans la vie religieuse à l'âge de dix-sept ans et,
à vingt-quatre ans, reçut les préceptes de Eizon
que l'on respectait comme le restaurateur de l'école Ritsu.
En 1261, il se rendit à Kamakura et
propagea la doctrine Ritsu. Hojo Tokiyori construisit le temple Kosen-ji et
en nomma Ryokan le premier supérieur.
Plus tard, Ryokan devint le supérieur
du temple Gokuraku-ji, construit par Hojo Shigetoki. Il fut à l'origine d'un certain nombre de projets
sociaux, construction d'hôpitaux, de routes, etc. Il était
révéré par les habitants de Kamakura et exerça une influence notable. Pendant la grande sécheresse
de 1271 il fait partie
de ces moines qui tentèrent d'amener la pluie par des prières
et qui échouèrent alors que Nichiren, lui, réussit.
Il semble qu'après ces événements il ait voué
à Nichiren une rancune tenace qui amena finalement la persécution
de Tatsunokuchi et l'exil à l'île de
Sado. En mars 1275, un feu éclata dans le temple Gokuraku-ji où Ryokan vivait alors et les
flammes gagnèrent même le palais du shogunat.
Le temple et une partie du palais furent entièrement détruits.
Nichiren parle de Ryokan avec ironie en l'appelant
Ryoka-bo, modification phonétique
de Ryokan et qui signifie "deux feux"
donc "moine au double incendie". En 1281, sur ordre de Hojo Tokimune, il tint un rituel appelé Nio-e à Inamurazaki
pour repousser l’armée mongole en passe d’envahir le
Japon. Il tint un autre service dans le même but, en 1293, au temple
Hachiman-gu de Kamakura.
En 1294, il administra le Shitenno-ji et
créa deux centres, le Hiden-in et
le Kyoden-in pour les soins aux personnes
malades et handicapées. Ce
qu'en dit Nichiren. Ryo Kechimyaku Sho, ensemble de deux textes Hon-in Myo Sho - Sur la Cause primordiale et Hyakurokka Sojo - 106 articles de Transmission) qu'une partie d'adeptes attribue à Nichiren alors que pour d'autres ce serait l'oeuvre de disciples, apparue au XVe siècle. Ryoken et Ryoko. Deux dignitaires qui complotèrent contre le gouvernement de Kamakura mais qui échouèrent et furent mis à mort, respectivement en 1251 et 1261. Ce qu'en dit Nichiren. Ryo Koso Den, Koso Den, 梁高僧伝, Recueil de biographies de moines éminents sous la dynastie des Liang. Compilation faite par Huijiao. Il relate la biographie de moines célèbres qui vécurent entre le moment où le bouddhisme fut introduit en Chine, en 67 de notre ère, jusqu'à l'année 519, sous la dynastie des Liang. Il comprend les biographies de cinq cents personnes. Bien que plusieurs compilations identiques aient été faites en Chine avant celle-ci, c'est la plus complète et elle servit de point de départ aux anthologies postérieures qui furent écrites sous les dynasties des Tang des Song et des Ming. Ce qu'en dit Nichiren. Ryo-o voir Roi-Dragon Ryosen voir Pic du Vautour Ryujin voir Roi-Dragon Ryukan
隆寛, Kaiku, Muga
(son nom posthume) (1148-1227) Fondateur de l'école
de la Terre pure du temple Choraku-ji.
Il étudia d'abord la doctrine Tendai,
au temple Enryaku-ji sous la direction du supérieur
Jien. Il s'installa au temple Choraku-ji à Kyoto. Attiré par la doctrine
Jodo, il devint le disciple de Honen.
Après la mort de celui-ci, il écrivit le Ken Senchaku
(Éclaircissement sur le Senchaku Shu) en réponse au Dan Senchaku (Réfutation du Senchaku Shu) de Josho,
moine du Mont Hiei. Cela lui valut d'être
exilé à Oshu dans le nord du
Japon en 1227, mais il mourut en chemin, à Iiyama,
dans la province de Sagami. Sa doctrine prône
la doctrine de la récitation multiple (tanen-gi),
croyance selon laquelle il faut réciter le nembutsu
autant de fois que possible afin d'assurer sa renaissance dans la Terre
pure. Cet enseignement s'oppose à celui de la récitation
unique (ichinen-gi) qui soutient qu'une seule
invocation est suffisante. Les ouvrages de Ryukan
comprennent, notamment, Ichinen Tanen Fumbetsu no Koto (Comparaison
entre la récitation multiple et la récitation unique).
Ce qu'en dit Nichiren. ryunyo voir fille du Roi-Dragon
Ryusen-ji, 滝泉寺,
Temple de la Source du dragon. Petit temple de
l'école Tendai dans la région d'Atsuhara,
dans
le district de Fuji et la province de Suruga,
à l'époque de Kamakura.
(A ne pas confondre
avec le Ryusen-ji ou Meguro
Fudo à Tokyo). L'hostilité du supérieur des moines, Gyochi,
à l'encontre des disciples de Nichiren dans cette région,
aboutit à la persécution d'Atsuhara. Gosho Ryusenji
moushijo non traduit en français. Ryusha voir Takla-Makan Ryushin, 隆真. Moine de l'école Tendai, à l'époque de Kamakura (1185-1333). Ryushin vécut au temple Enryaku-ji, sur le Mont Hiei. Selon certains, il serait le véritable auteur du Dan Senchaku (Réfutation du Senchaku Shu), ouvrage critiquant la doctrine de Honen qui préconise la pratique exclusive du nembutsu. Ryuzo-bo,
竜象房 Moine tendai de
l'Enryaku-ji expulsé du Mont Hiei pour cannibalisme, lors d'une famine de la période Kamakura.
A la suite de cet incident, il se mit au service de Ryokan.
Nichigyo,
un disciple de Nichiren, le vainquit publiquement en juin 1277, lors du
débat de Kuwagayatsu. Shijo Kingo qui était là en simple observateur, a été
faussement accusé d'avoir clos le débat par un affrontement
violent. Cela lui valut la confiscation de ses biens par son seigneur
Ema Chikatoki
(ou son père, Mitsutoki, selon d'autres
sources). Prenant la défense de Shijo Kingo,
Nichiren écrivit une lettre de pétition au seigneur Ema.
Lire cette lettre. Ce qu'en dit Nichiren. |
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