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Extraits de gosho sur |
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Daimoku
- Titre - réciter le Sutra |
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Un miroir
terni brillera comme un joyau si on le polit. Un cœur maintenant
assombri par les illusions nées
de l'obscurité fondamentale
de la vie est comparable à un miroir terni, mais, si on le polit,
il devient immanquablement un clair miroir qui reflète l'Éveil
à la vérité immuable. Faites surgir une foi profonde
et polissez votre miroir sans relâche, jour et nuit. Comment
le polir ? Seulement en récitant Namu Myoho Renge Kyo. Dans votre lettre, vous dites aussi que, trois fois
par jour, vous vous inclinez respectueusement devant les sept
caractères du daimoku,
et que chaque jour vous répétez dix mille
fois les mots Namu ichijo myoden ("Dévotion au sûtra
merveilleux du Véhicule unique") utilisée comme mantra.
Mais que, dans votre période d'indisposition mensuelle, vous vous
abstenez de réciter le Sutra. Vous demandez s'il est suffisant,
à ce moment-là, de réciter daimoku
et Namu ichijo myoden sans faire face à l'objet de vénération.
Vous demandez aussi si vous devriez vous abstenir de réciter
le Sutra strictement pendant la période de vos règles,
ou, sinon, combien de jours après la fin de cette indisposition
vous devriez attendre avant de reprendre la récitation du Sutra.
C'est une question qui concerne toutes les femmes et qu'elles ne manquent
jamais de poser. Par le passé également, beaucoup se sont
intéressés à ce problème particulier aux femmes.
Mais parce que les enseignements sacrés exposés par le Bouddha
de son vivant ne mentionnent rien à cet égard, personne
n'a jamais pu fonder sa réponse sur des preuves écrites. L'ignorant
: Or, quand nous réfléchissons à ce que vous venez
de dire, nous voyons que les cinq caractères que vous citez sont
peu nombreux, alors que les mots du texte du Sutra sont nombreux,
et que le titre du Sutra est limité,
alors que ses huit volumes sont très étendus. Comment dans
ces conditions, pourraient-ils être égaux dans leur capacité
d'apporter des bienfaits ?
Question
: Sans comprendre le sens du Sutra
du Lotus mais simplement en récitant les cinq
ou sept caractères de Namu Myoho Renge Kyo une
fois par jour, une fois par mois, ou seulement une fois par an, une fois
tous les dix ans, une fois dans une vie, est-il possible de ne pas être
attiré par le mal, grave ou bénin, de ne pas s'engager dans
les quatre mauvaises voies
et d'atteindre l'étape de non
régression ? Réponse : Oui, c'est
possible. Mais les ignorants
qui vivent de nos jours, à l'époque des Derniers
jours du Dharma où règnent le mal et la confusion, devraient
rejeter les fausses distinctions qu'établissent les adeptes du
Nembutsu entre Voie
difficile à pratiquer et Voie facile à
pratiquer et devraient réciter exclusivement le Titre
du Sutra du Lotus, Namu Myoho Renge Kyo. Lorsque le soleil se
lève dans le ciel à l'est, le ciel tout entier du Jambudvipa
au sud s'illumine, tant est puissante la lumière qui émane
du soleil, alors que la faible lueur émanant d'une luciole serait
bien incapable d'éclairer l'ensemble d'un pays. Celui qui porte
dans sa manche le joyau exauçant
tous les voeux peut faire pleuvoir toutes sortes de bienfaits, mais
des débris de tuiles ou de simples cailloux n'ont pas le pouvoir
de faire pleuvoir quelque trésor que ce soit. Comparés au
daimoku (titre)
du Sutra du Lotus, le Nembutsu
et les autres pratiques sont comme des tuiles ou des cailloux par rapport
au joyau exauçant tous les voeux, ou comme la lueur d'une luciole
comparée à la lumière du soleil. Vivre
Namu Myoho Renge Kyo, même pendant l'union sexuelle entre
homme et femme, voilà le principe qui permet de changer les désirs
en Éveil et les souffrances de la vie et de la mort en nirvana.
A l'époque
des Derniers jours du Dharma, il
n'existe pas d'autre Tour aux Trésors
que ces hommes et femmes qui gardent le Sutra du Lotus. Il s'ensuit
donc que ceux qui récitent Namu Myoho Renge Kyo,
quelle que soit leur position dans la société, sont en eux-mêmes
la Tour aux Trésors, sont en
eux-mêmes le bouddha Taho. Il
n'existe pas d'autre Tour aux Trésors
que Myoho Renge Kyo.
Le daimoku (titre)
du Sutra du Lotus est la Tour
aux Trésors, c'est-à-dire que la Tour
aux Trésors est Namu Myoho Renge Kyo. Actuellement,
le corps entier d'Abutsu Shonin
est composé des cinq éléments
universels, terre, eau, feu, air et ku.
Ces cinq éléments
sont aussi les cinq caractères de daimoku.
Abutsu-bo est la Tour
aux Trésors et la Tour aux
Trésors est Abutsu-bo.
Inutile d'en savoir davantage. L'enseignement
que Nichiren propage maintenant peut paraître limité, mais
il est en fait extrêmement profond. Il est plus profond encore que
les doctrines de Zhiyi et de Saicho.
Il révèle les trois points importants contenus dans le chapitre
Juryo*
(XVI) de l'enseignement
essentiel*.
Pratiquer seulement les sept caractères Na Mu
Myo Ho Ren Ge Kyo peut sembler limité ; mais, puisque ce
Dharma est le maître de tous les bouddhas des trois
phases de la vie, puisqu'elle instruit tous les bodhisattvas
de l'univers, et puisqu'elle est le guide qui permet à tous les
êtres humains d'atteindre la
bodhéité, sa pratique est d'une profondeur sans égale. Il ne faut
pas faire de discrimination entre ceux qui propagent les cinq caractères Myo Ho Ren Ge Kyo, qu'ils soient hommes ou femmes dans
la période des Derniers jours
du Dharma. S'ils n'étaient pas les bodhisattvas
Surgis-de-Terre, ils ne pourraient pas réciter daimoku.
Au commencement, moi seul, Nichiren, ait récité Namu
Myoho Renge Kyo. Puis deux, trois, cent personnes ont suivi,
le récitant et le transmettant aux autres.
C'est également ce qui se passera dans l'avenir. En arrivant
ici en exil, je pensais que personne ne viendrait jamais me rendre visite.
Mais il n'y a pas moins de sept ou huit personnes qui m'accompagnent,
et, sans votre aide et votre soutien, comment aurions-nous pu nous nourrir ? Je suis convaincu que s'il en est ainsi, c'est parce que les paroles du
Sutra du Lotus ont pénétré dans votre corps
pour vous pousser à nous venir en aide. Si troublée que
puisse être l'époque à venir, je prie pour que le
Sutra du Lotus et les dix
Filles-démones vous protègent tous ; je prie
avec autant de force que s'il s'agissait de faire du feu avec
du bois humide, ou de tirer de l'eau d'une terre aride. Si le
daimoku (titre) des
sutras du Mahayana
provisoire*
est largement répandu et propagé de tous côtés,
c'est sans doute un prélude à la propagation du Titre
du Sutra du Mahayana
définitif*,
n'est-ce pas ? Ceux qui ont l'esprit de recherche devraient réfléchir
avec soin à cela. Si les sutras provisoires sont largement propagés,
le Sutra définitif
le sera aussi nécessairement. Si la récitation du Titre
des sutras provisoires se propage de tous côtés, le daimoku
du Sutra définitif
se répandra aussi de tous côtés. L'essentiel d'un sutra est contenu dans son titre.
Par exemple, l'Inde comprend soixante-dix provinces et sa frontière
s'étend sur quatre-vingt dix mille ri, et pourtant les hommes,
les animaux, les végétaux, les montagnes, les rivières
et les terres qui se trouvent en Inde sont contenus dans les deux caractères
Ge et Shi qui signifient Inde. Et, dans les
premiers siècles qui suivirent l'introduction du bouddhisme en
Chine, des hommes tels que Kashyapa
Matanga et Chu Fa-lan, le savant maître Kumarajiva,
Huisi, Zhiyi
et Zhanlan*
écrivirent des commentaires et firent connaître l'enseignement
des sutras. Mais aucun d'eux ne conseilla jamais d'invoquer le
Titre du Sutra du Lotus de la même manière
que l'on invoque le nom du bouddha Amida.
Ils se contentèrent de le réciter eux-mêmes, ou, lorsqu'ils
donnèrent des cours sur le Sutra du Lotus, celui
qui professait seul récitait [cette invocation, le daimoku]. Le Titre
du Sutra, qui apparaît
avant [les mots d'introduction] nyoze
gamon [Ainsi ai-je entendu] est, dans tous les cas, le véritable
coeur du sutra. Dans votre
lettre vous dites que, depuis que vous avez commencé à croire
en ce Sutra, sans la moindre
négligence, vous n'avez pas cessé de réciter les
junyoze, le Jigage,
ni de réciter daimoku. Et vous demandez s'il y
a une différence entre les bienfaits
obtenus par la récitation de daimoku
lorsque c'est un sage qui le récite ou un simple mortel (bompu)
comme vous. La réponse est qu'il n'y en a aucune. L'or
reste le même dans les mains d'un sage ou dans celles d'un insensé,
et le feu ne change pas de nature, qu'il soit allumé par un fou
ou par une personne sensée. [...] je vais
vous citer quelques exemples. On lit, dans le neuvième volume du
Hokke Mongu*
: "Les débutants dans la pratique peuvent parfois se laisser
distraire par des préoccupations secondaires qui font obstacle
à la pratique essentielle. Il est alors préférable
qu'ils se consacrent totalement à la croyance dans le Sutra ; c'est
la forme de don la plus élevée. Même en s'abstenant
des pratiques formelles mais en persévérant dans la méditation
sur le principe essentiel, les bienfaits seront nombreux et immenses." Les savants
des sutras et des écoles méprisent le Prince qui ne fait
que réciter le daimoku
(titre) du Sutra du Lotus. Pour cette pensée, comme Zhaogao,
ils tomberont dans l’enfer avici.
Par ailleurs, le pratiquant du Sutra du Lotus qui récite
le daimoku sans en connaître
l’esprit et éveille en lui-même la disposition à
régresser à la suite de la menace des savants des autres
écoles, est comme le Prince Huhai
qui fut menacé, puis assassiné par Zhaogao.
Namu Myoho Renge Kyo est non seulement l’essentiel de tout l’enseignement
du Bouddha, c’est le cœur du Sutra du Lotus, sa substance,
son aboutissement. C’est une doctrine si sublime ! Pourtant,
au cours des plus de 2200 ans après l’extinction de l’Éveillé,
aucun des vingt-quatre récipiendaires
de la transmission en Inde ne la propagea. En Chine, ni Zhiyi,
ni Zhanlan*
ne la divulguèrent. Au Japon, ni le prince Shotoku
ni même le Grand-maître Saicho
ne la prêchèrent. Aussi, les gens pensent qu’un banal
maître du Dharma n’est apte qu’à proférer
des erreurs et ne croient pas en son enseignement. C’est d’une
grande logique. Par exemple, personne ne crut que Zhaoyun
avait été souillée par un guerrier abject. Comment
un banal maître du Dharma pourrait-il donc réciter Namu Myohorengekyo,
cœur du Sutra du Lotus, que n’ont propagé ni
Zhiyi ni Saicho,
eux-mêmes comparables pourtant à de grands ministres, des
nobles de la cour ? Mais, vous autres, savez-vous ceci ? Le
corbeau, oiseau pourtant des plus vulgaires, connaît toutes les
bonnes et mauvaises fortunes de l’année, choses que ne savent
ni l’aigle ni la buse. Même si le serpent est de beaucoup
inférieur au dragon ou à l’éléphant,
il anticipe les inondations sept jours à l’avance. Même
si Nagarjuna ou Zhiyi
ne l’avaient pas connue, pourquoi douter d’une doctrine qui
apparaît clairement dans le Sutra ? Refuser de réciter
Namu Myohorengekyo en raison de son mépris pour Nichiren c’est
être comme le nourrisson qui se méfierait du lait et ne le
boirait pas. C’est être comme le malade qui n’aurait
pas confiance dans le médecin et refuserait le remède. Nagarjuna
et Vasubandhu connaissaient
(cette doctrine) mais ne la propagèrent pas car ni le temps ni
la prédisposition n’étaient alors propices. Les autres
ne la prêchèrent pas parce qu’ils ne la connaissaient
pas. Le Dharma du Bouddha se propage en fonction du temps et de
la prédisposition. L’insignifiant Nichiren satisfait
quant à lui au temps. Or, les gens de notre époque pensent
que les cinq idéogrammes de myo ho ren ge kyo en sont seulement
le nom. Mais ce n’est pas le cas. Ils en sont la substance. La substance
est le cœur. Guanding*écrivait : “Certes, l’introduction royale (note)
décrit le sens mystérieux du Sutra. Le sens mystérieux
se réfère au cœur des phrases”. L’idée
dominante de ce commentaire est que le titre Myohorengekyo ne
se réfère pas à des mots, ni à un sens.
Le commentaire signifie qu’il est véritablement le cœur
du sutra. Ainsi, ceux qui recherchent le cœur du Sutra du Lotus
en dehors de son Titre, sont comme la tortue incohérente
qui recherchait le foie sans le singe. Exactement
comme je vous l'ai dit plus tôt, en tant que laïc, - vous
devriez réciter résolument Namu Myoho Renge Kyo matin et
soir, jour et nuit, et constater les résultats au dernier moment
de votre vie. [A ce moment-là] hâtez-vous vers la
montagne de la bodhéité
merveilleuse, et regardez autour de vous dans toutes les directions. Vous
verrez que l'univers entier est devenu la Terre
de la lumière éternellement paisible. Si nous examinons
les enseignements théoriques*
et essentiel*
du Sutra du Lotus, nous voyons que l'enseignement
théorique*
maintient, comme les enseignements précédents, que le Bouddha
atteignit pour la première fois l'illumination en cette vie ; il
est donc encore entravé de lourds obstacles. L'enseignement
essentiel*
s'est libéré de ces obstacles. Toutefois, comparé
aux cinq caractères du daimoku,
c'est une doctrine qui ne correspond pas aux capacités des personnes
de l'époque des Derniers jours
du Dharma. Le moyen merveilleux qui permet à tous les
êtres vivants d'éliminer véritablement les obstacles
physiques et spirituels n'est autre que Namu Myoho Renge Kyo Continuer
[comme vous le faites] à servir votre seigneur, cela équivaut
à pratiquer le Sutra du Lotus jour et nuit. C'est
d'une grande sagesse ! Considérez le service de votre seigneur
comme la pratique du Sutra du Lotus. C'est précisément
ce qui est dit dans le Hokke Gengi
: "Rien de ce qui concerne la vie quotidienne ou le travail n'est
si peu que ce soit différent de la réalité
ultime. Quant à
moi, pendant plus de vingt ans, depuis la cinquième année
de l'ère Kencho (1253)
(note) jusqu'à
présent, j'ai entrepris de clarifier les enseignements exposés
par le Bouddha de son vivant, en fonction de leur valeur relative, de
leur séquence de propagation, et de leur profondeur ; et cela m'a
conduit à affirmer la supériorité du daimoku
du Sutra du Lotus sur la récitation du nom du
bouddha Amida. De même,
le titre Myoho Renge Kyo contient l'intégralité du Sutra
avec ses huit volumes, ses vingt-huit
chapitres et ses 69 384 caractères sans exception. A ce sujet,
Bai Juyi déclara que le
Titre est au Sutra ce que les yeux sont au Bouddha. Dans
le huitième volume du Hokke Mongu Ki*, Zhanlan*
stipule qu'en n'expliquant que le Titre, le Hokke
Gengi de Zhiyi traite en
fait du Sutra tout entier. Il voulait dire par là que, même
si le texte était omis, l'ensemble du Sutra était contenu
dans son seul titre. Toute chose a un point essentiel, et le cœur
du Sutra du Lotus, c'est son titre : Myoho Renge Kyo.
En vérité, si vous récitez ce Titre
matin et soir, vous lisez correctement l'ensemble du Sutra du Lotus. Autrement
dit, ceux qui adhèrent aux huit
volumes du Sutra du Lotus, ou à un seul de ses volumes,
chapitres, ou strophes, ou qui récitent daimoku,
sont les envoyés du Bouddha. De plus, la personne qui persévère
et qui, malgré les persécutions, adhère au Sutra
du début jusqu'à la fin est l'envoyé du Bouddha. Ainsi, nous
sommes nés dans d'innombrables pays où nous avons connu
des souffrances et des joies sans nombre, mais pas une seule fois encore
nous ne somme nés dans un pays qui respecte le Sutra du Lotus.
Ou, même s'il nous est arrivé de naître dans un pays
qui respecte le Sutra du Lotus, nous n'avons jamais récité
Namu Myoho Renge Kyo. Nous n'avons jamais pensé,
même en rêve, à réciter daimoku
nous-même, ni entendu les autres le réciter. C'est comme si le Pic du Vautour, en Inde, s'était transporté ici, ou comme si j'avais sous les yeux le Mont Tiantai en Chine. Je ne suis ni le Bouddha Shakyamuni, ni le Grand-maître Zhiyi, mais parce que je lis sans cesse le Sutra du Lotus, jour et nuit, et que je parle du Maka Shikan matin et soir, ce lieu ressemble à la Terre pure du Pic du Vautour et ne diffère en rien du Mont Tiantai. Réponse à l'épouse du seigneur Matsuno (Minobu, le 20 juin 1279, à l'épouse du seigneur Matsuno) Non seulement vous êtes né sous forme humaine, mais encore vous avez eu la rare bonne fortune de rencontrer le bouddhisme. De plus, de tous les enseignements du Bouddha, vous avez découvert le daimoku (titre) du Sutra du Lotus et en êtes devenu le pratiquant. C'est à coup sûr des dizaines de milliards de bouddha que vous avez dû servir au cours de vos existences passées ! Lettre à Jakunichi-bo (Minobu, 16 septembre 1279, à Jakunichi-bo Nikke) Lorsque, d'abord
seul, moi, Nichiren, j'ai commencé à réciter daimoku,
ceux qui m'ont vu, rencontré ou entendu se sont bouché les
oreilles, m'ont lancé des regards furieux, ont pincé les
lèvres, serré les poings et grincé des dents. Même
mes parents, frères, maîtres et amis sont devenus mes ennemis.
Puis, l'intendant et le seigneur du manoir [Tojo
Kagenobu] de la région où je vivais se sont retournés
contre moi. Plus tard, la province tout entière s'en est émue,
et tout le peuple a commencé à s'alarmer. Dans le même
temps, certains ont commencé à réciter Namu
Myoho Renge Kyo, soit pour m'imiter, soit pour me ridiculiser,
tantôt en donnant l'apparence de la foi, tantôt en voulant
me dénigrer. Maintenant, une personne sur dix au Japon récite
exclusivement Namu Myoho Renge Kyo. Parmi les neuf autres,
certaines récitent à la fois le daimoku
et le nom du bouddha Amida, d'autres
pratiquent alternativement l'une ou l'autre de ces invocations, et d'autres
encore récitent exclusivement le Nembutsu. Mais, même
sans jamais s'opposer soi-même au Sutra du Lotus tout au
long d'une vie, on peut appartenir à une famille dont les membres
s'opposent au Dharma. On aura beau alors le pratiquer sans cesse,
jour et nuit, le fait d'être né dans une famille
s'opposant au Dharma conduit inévitablement à renaître
dans l'enfer avici. Vous dites : "J'ai récité une fois
le Sutra du Lotus dans sa totalité, trente fois les chapitres
Hoben*
(II))
et Jigage, trois cents fois le Jigage
et cinquante mille fois le daimoku, Namu Myoho
Renge Kyo." Et vous ajoutez : "Je me souviens avec
reconnaissance du voyage de mille lieues, à travers montagnes et
rivières, que moi, votre disciple, j'ai effectué pour recevoir
de vous le daimoku du Dharma Merveilleux, et comment moins de trente jours
plus tard la vie de mon père est arrivée à son terme."
[...] En Inde, le Sutra du Lotus, enseignement du Véhicule
unique, était assez volumineux pour emplir une ville entière
d'une longueur et d'une largeur d'un yojana.
Mais la version qui en a été introduite au Japon ne comporte
que huit volumes. Par le passé, nombreux sont ceux qui, priant
pour obtenir des bienfaits en cette vie-ci ou pour renaître dans
de bonnes conditions dans la vie suivante, ont vu leurs vœux réalisés
en récitant soit l'ensemble des huit volumes, soit un seul volume,
soit les chapitres
Hoben*
(II)
et Juryo*
(XVI), ou simplement le Jigage.
Je n'en dirai pas plus pour l'instant. Vous dites dans votre lettre que
vous avez récité Namu Myoho Renge Kyo cinquante
mille fois. Je me suis demandé si d'autres personnes l'avaient
fait avant vous mais elles sont probablement très rares. Certains
ont peut-être obtenu des bienfaits
en récitant daimoku
une fois ou deux, mais je n'ai encore jamais entendu parler de personne
qui l'ait récité cinquante mille fois. Lorsqu'il s'agit
du Sutra du Lotus, on peut
aussi bien réciter tous les jours les vingt-huit chapitres en huit
volumes qui composent la totalité du Sutra ; ou n'en réciter
qu'un seul volume, un seul chapitre, un seul verset, un seul passage ou
même un seul mot ; il est encore possible de réciter le Titre,
Namu Myoho Renge Kyo, une seule fois par jour, ou une
fois seulement dans une vie ; ou de l'entendre réciter une seule
fois dans sa vie et d'en éprouver de la joie ; ou même d'avoir
plaisir à entendre la voix d'une personne qui s'est réjouie
de l'entendre, et cela jusqu'à la cinquantième
personne depuis la première à avoir récité
daimoku. [...]
Quant au Sutra du Lotus, les mérites et les bienfaits de ses huit volumes et vingt-huit chapitres
sont tous contenus dans les cinq caractères de son titre. C'est
comparable au merveilleux joyau exauçant
tous les vœux, capable de dispenser dix mille trésors. Ou
bien l'équivalent du principe "un seul grain de poussière
contient trois mille mondes".
[...] La totalité des bienfaits représentés par les
huit volumes et les vingt-huit chapitres du Sutra du Lotus sont
contenus dans ces cinq caractères. C'est précisément
pour cela que le bodhisattva Manjushri,
les récita. [...] tous ces sutras sont les serviteurs et les seconds
du seul caractère Kyo (sutra) de Myoho Renge Kyo.
[...] Proclamons ouvertement et clairement les mérites de Myoho
Renge Kyo ! Comme le poison se change
en élixir (hendoku iyaku), les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo transforment le mal en bien. La Source des Joyaux
est appelée ainsi parce qu'en elle, les cailloux se transforment
en pierres précieuses. De même, ces cinq caractères peuvent changer un simple mortel en bouddha. Ainsi, puisque votre défunt
père a récité Namu Myoho Renge Kyo
de son vivant, il a atteint la bodhéité sans changer d'apparence,
comme une pierre ordinaire se change en joyau. [...] Je voudrais seulement
dire que votre père aimé est comparable au roi Rinda,
et vous, au bodhisattva Ashvaghosha.
Les cygnes blancs représentent le Sutra du Lotus, les
chevaux blancs symbolisent Nichiren, et le hennissement des chevaux blancs
est le son de Namu Myoho Renge Kyo. Ainsi, de même
que, lorsqu'il entendait le hennissement des chevaux blancs, le corps
du roi Rinda gagnait en force
et son teint en éclat, au son de votre voix récitant Namu
Myoho Renge Kyo, votre père regretté se réjouit
dans l'état de bouddha. Pour le repos
de votre fils défunt, j'ai récité la totalité
du Sutra du Lotus une fois, plusieurs fois la partie Jigage,
et des centaines ou des milliers de fois daimoku. En prenant
le Bouddha Shakyamuni pour guide, vous pouvez aller le rejoindre sur la
Terre pure du Pic
du Vautour. Il est dit dans le Sutra : "Parmi ceux qui
entendent ce Sutra, pas un seul
ne manquera d'atteindre la bodhéité."(réf.)
Cela veut dire que, même si une flèche en visant le sol,
le manquait, même si le soleil et la lune tombaient sur la terre,
même s'il n'y avait plus ni flux ni reflux de la mer, même
si les fleurs ne donnaient plus de fruits en été, il
serait impossible qu'une femme qui récite Namu Myoho Renge Kyo ne puisse pas retrouver son enfant aimé. Poursuivez avec
assiduité votre pratique de daimoku
et hâtez-vous de le vérifier. Il [le Bouddha]
l’a gardée secrète jusqu’au moment où
il a commencé à enseigner la doctrine du Bouddha Sans commencement
et à exposer ryaku gon-ken-on (fermer le proche et révéler
le lointain) contenu dans le chapitre des bodhisattvas Surgis-de-Terre, puis explicité plus tard dans le chapitre Longévité
de la Vie de l'Ainsi-venu. Il y est expliqué que le Bouddha a en
réalité atteint la bodhéité depuis l'éternité
(gohyaku jintengo*). Telle est
la doctrine du Véritable objet de dévotion (Gohonzon),
du Lieu d'ordination (Kaidan) et
du Titre sacré (O-Daimoku) exprimé par
les cinq caractères Myo Ho Ren Ge Kyo. Question
: existe-t-il des preuves indiquant qu'il faut réciter
précisément le Titre du Sutra du Lotus,
de la même façon que d'autres récitent le nom d'un
bouddha particulier ? Réponse : il est
dit dans le Sutra : "Le Bouddha s'adressa aux Filles-démones
en leur disant : "Excellent ! Excellent ! Si vous protégez
ceux qui reçoivent et gardent le nom du Sutra du Lotus
vos mérites seront incommensurables"(réf.).
Ce passage signifie que, lorsque les dix Filles-démones firent
serment de protéger ceux qui garderaient le Titre du Sutra
du Lotus, l'Honoré du monde fit leur éloge en ces termes : "Magnifique ! Magnifique ! En protégeant ceux qui reçoivent
et gardent Namu Myoho Renge Kyo vous goûterez des
bienfaits inestimables ! Splendides ! Véritablement extraordinaires
! " Cela indique que nous, simples mortels, en marchant aussi
bien que debout, assis ou allongés, nous devrions réciter
Namu Myoho Renge Kyo. |
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Voir également : Myo Ho Ren Ge Kyo | |||