| DICTIONNAIRE des TERMES BOUDDHIQUES français, japonais, chinois, sanscrit, pali Mandala |  | 
| Mandala : littéralement cercle, disque, sphère. Symbole graphique sacré utilisé dans le bouddhisme comme "moyen" ou "voie" pour la méditation. L'origine des mandalas est mal connue. Une des théories établit un lien entre les mandalas et les constructions cultuelles mégalithiques du type de Stonehenge en Angleterre. D'autres font le rapprochement avec les miroirs de bronze de la dynastie des Han qui représentent la création du monde. Une troisième explication se réfère aux tambours des chamanes sur lesquels était peinte la carte du monde. Il semblerait que la partition du cercle en quatre soit largement universelle dans la représentation du "divin" et, plus largement, de l'harmonie. | 
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| Les premiers mandalas historiquement attestés (dans le Natyashastra) 
        sont liés aux rituels tant védiques et non-védiques. 
        Ce sont des représentations symboliques de l'univers. Le cercle,  
        symbole de totalité,  est divisé en 4 modules,  les quatre 
        directions cardinales. Là se trouvent des portes gardées 
        par quatre gardiens,  les dikpala 
        (Indra - pour l'est ; Varuna 
        - ouest,  Yama - sud ; Kubera 
        - nord). Le centre est généralement occupé par Brahama. 
        Au cours des temps ce schéma devient plus complexe par l'adjonction 
        de directions intermédiaires et de nombreuses déités. | 
| Le bouddhisme 
        s'est inspiré de ces mandalas hindouistes et en retour a modifié 
        la structure des mandalas  de l'hindouisme classique. Différentes 
        variantes ont été adoptées au Tibet,  en Asie Centrale,  
        en Mongolie,  en Chine et au Japon.  Les mandalas sont représentés sur des toiles, le sol, les plats sacrificiels, en utilisant différents matériaux (peinture, sable coloré, pierres, etc.) Les couleurs étaient strictement codifiées | 
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| Bien que dans la pensée 
        indienne la terre soit ronde,  le quadrilatère joue une rôle 
        essentiel en tant que figuration des points cardinaux qui relient le ciel 
        et la terre Le lever et le coucher du soleil déterminaient la forme 
        et l'orientation des autels rectangulaires. Le quadrilatère et 
        le cercle se combinent de différentes façons. On note cependant 
        deux tendances : cercle divisé en maisons (16,  32 ou 64) de divinités 
        ou bien carré divisé en 81 modules. Ce dernier représente 
        le monde parfait après le sacrifice de Purusha,  
        l'être primordial de l'Inde. Il représente l'immortalité 
        du premier homme.  | 
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| Les premiers textes bouddhiques 
        qui mentionnent les mandalas datent du IIIe siècle Le Sutra 
        du Lotus évoque le mandala en tant qu'espace sacré 
        des bouddhas atemporels,  les bouddhas de la méditation (dhyana 
        bouddha). Le Sutra Vairocana 
        précise l'espace de chaque bouddha. Mais ces localisations géographiques 
        ne sont pas pour autant des guides pour la méditation. C'est au 
        Tibet vers le VIIIe siècle que se généralise l'utilisation 
        de la représentation graphique de l'univers en tant que support 
        à la méditation. Le méditant intériorise les 
        forces de l'univers à travers les différents symboles représentés. 
        Par degrés (différentes "portes") le regard se 
        porte vers le centre pour s'unir avec le Bouddha cosmique qui représente 
        la vérité suprême de toute la diversité des 
        mondes et des univers. Plus tard,  ce Bouddha central a pu être remplacé 
        par différentes déités et on utilisa des mandalas        spécifiques selon les circonstances.. Alors que l'Inde et l'Asie s'orientent vers des mandalas de pierre (stupa ou tours pyramidales) que le Tibet excelle en peinture, la Chine et à sa suite la Japon, donnent une autre dimension au mandala. La calligraphie en Chine est plus qu'un art. Elle a une valeur spirituelle car elle exige la parfaite maîtrise de soi et "l'élégance du cœur". Le calligraphe s'incarne dans le tracé de son pinceau. | 
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| Au Japon,  à l'époque 
        de Nichiren à côté de mandalas figuratifs,  la coutume 
        se répand d'inscrire en caractères chinois (kanji) 
        les principes de base d'un courant spirituel. Les temples shinto 
        et bouddhistes distribuent aux fidèles des ofuda,  
        tablettes comportant le nom d'une divinité ou une formule protectrice,  
        poursuivant ainsi la coutume des gofu (talismans). 
        Les ofuda sont parfois des parchemins que l'on 
        déroule à l'intérieur de l'autel familial. Les gofu portent le nom d'une divinité protectrice (ou son image),  une formule 
        ou le titre d'un sutra (kyomon),  le plus 
        souvent celui du Daihannya kyo (Mahaprajnaparamita) 
        qui devait être lu pendant la pratique. Le nombre de fascicules 
        (jusqu'à 600) incitait à le lire par "roulement". 
        On adopta très rapidement le principe tantrique 
        selon lequel le titre (daimoku) ou la formule 
        incantatoire (dharani) d'un sutra résume 
        le pouvoir du texte tout entier. Dans les sanctuaires shinto 
        le nombre d'invocations ou "purifications" était inscrit 
        sur une pièce d'étoffe,  conservée dans un coffret. 
        Lorsque le syncrétisme du shinto et du bouddhisme imposa l'usage 
        de réciter des sutras,  le comptage des invocations devint un objet 
        de polémique. Principalement dans l'école de la Terre pure. 
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|  Les premiers honzons 
          de Nichiren s'inscrivent dans cette tradition,  à la différence 
          qu'il proclame la suprématie absolue du Sutra 
          du Lotus,  Myoho Renge Kyo. 
          A mesure que la communauté de ses disciples grandit,  les Gohonzons deviennent plus universels. Nichiren revient à la tradition des 
          Quatre Grands Rois du Ciel et intègre 
          dans le Gohonzon sous une forme symbolique 
          la Cérémonie de la Tour aux Trésors 
          ainsi que le principe d'ichinen sanzen,  
          essence du Sutra du Lotus.  |