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Extraits de gosho sur |
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six mauvaises voies - mauvaises voies - six voies |
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Ceux qui auront cultivé de cette
manière une petite parcelle feront de petites pertes et ceux
qui auront cultivé de grandes surfaces feront des pertes considérables.
Par contre, s'ils cultivent au printemps et en été, que
leurs rizières soient de qualité supérieure, moyenne
ou inférieure, tous en tireront des profits. Il en va
de même pour l'enseignement du Dharma bouddhique. Si l'on propage
le Dharma sans comprendre le temps, cela n'apporte aucun bienfait. Au
contraire, on tombe dans les mauvaises
voies de l'existence. Lorsque le Bouddha Shakyamuni apparut en ce
monde, il était résolu à enseigner intégralement
le Sutra du Lotus. Mais, même si les capacités
de ses auditeurs étaient peut-être adéquates, le
temps propice n'était pas encore venu. C'est la raison pour laquelle,
pendant quarante et quelques années, il n'exposa pas ce Sutra,
expliquant, comme on le lit dans le Sutra du Lotus : "parce
que le temps de l'exposer n'était pas encore venu." (réf.) Si nous
doutons de la force du Bouddha quand il dit : "Je suis le seul à
pouvoir les sauver", si nous nous méfions de la corde tendue
par le Sutra du Lotus qui affirme qu'il est possible de "trouver
l'accès par la foi"(réf.),
si nous refusons de réciter le Dharma Merveilleux qui garantit
que "cela [l'atteinte de la bodhéité] ne fait aucun
doute"(réf.),
alors, le pouvoir du Bouddha ne pourra pas nous atteindre et il nous
sera impossible de gravir la falaise de l'Éveil. Le manque de foi est
la faiblesse fondamentale qui précipite une personne en enfer.
C'est pourquoi on lit dans le Sutra du Lotus : "Ceux qui
céderont au doute, et qui n'auront pas la foi, tomberont inévitablement
dans les mauvaises voies."(réf.) Il n'est pas concevable qu'un homme ou une femme ayant
récité ne serait-ce qu'un seul mot du Sutra du Lotus puissent tomber dans les voies mauvaises pour avoir commis les dix
mauvaises actions, les cinq
forfaits, les quatre
transgressions majeures ou d'innombrables autres graves méfaits.
Même si le soleil et la lune cessaient de se lever à l'Est,
même si la terre entière chavirait, même s'il n'y
avait plus ni flux ni reflux dans les marées de l'immense océan,
même si une pierre brisée en morceaux parvenait à
se reconstituer, ou même si les cours d'eau et les rivières
cessaient de se jeter dans la mer, quelles que soient les fautes qu'elle
ait pu commettre en ce monde, il serait impossible qu'une femme qui
a foi dans le Sutra du Lotus sombre dans les voies
mauvaises. Mais ce qu'il faut désirer avant tout, c'est la
voie du Bouddha, et ce que l'on devrait rechercher sans cesse, c'est
l'enseignement des sutras. D'après vos dires, il me semble que
certaines des doctrines bouddhiques que vous avez rencontrées entrent
dans la catégorie du bouddhisme Hinayana,
d'autres dans celle du Mahayana.
Mais, en laissant de côté pour l'instant la question de leur
supériorité relative, je peux dire que, loin de vous apporter
la délivrance, la pratique
de ces enseignements vous conduira à renaître dans les mauvaises
voies de l'existence." Parce
qu'un éléphant sauvage peut seulement détruire
votre corps, il ne peut pas détruire votre esprit. Alors qu'un mauvais ami peut détruire
à la fois votre corps et votre esprit. Un éléphant
sauvage ne peut détruire qu'un seul corps, alors qu'un mauvais
ami peut détruire d'innombrables corps et d'innombrables
esprits. Un éléphant sauvage peut détruire un corps
impur et malodorant, mais un mauvais
ami peut détruire un corps pur et un esprit pur. Un éléphant
sauvage peut détruire le corps physique mais un mauvais
ami peut détruire le Corps
du Dharma*.
Même si vous êtes tué par un éléphant
sauvage, vous ne tomberez pas dans les trois
mauvaises voies. Mais si vous êtes tué par un mauvais
ami, vous tomberez inévitablement dans les mauvaises
voies. Un éléphant sauvage n'est un danger que pour
votre corps alors qu'un mauvais ami est un danger pour le Dharma bénéfique."(réf.) Mais les lettrés de notre époque s'accrochent
à des conceptions erronées. Ils auront beau être
des sages ayant maîtrisé l'enseignement des quatre-vingt
mille corbeilles et connaissant par coeur les douze
catégories de sutras, et observer strictement les préceptes du Hinayana et du Mahayana,
s'ils tournent le dos à ce principe, il faut savoir qu'ils ne
pourront éviter de tomber dans les mauvaises
voies. D'ici cinq cents ou mille ans, il sera difficile
de trouver même une seule personne qui croie dans le Dharma correct.
Ceux qui tomberont dans les mauvaises
voies parce qu'ils auront commis des crimes occuperont aussi peu d'espace
que les grains de poussière qui tiennent sur un ongle, mais ceux
qui tomberont dans ces mêmes voies pour s'être opposés
au Dharma bouddhique seront assez nombreux pour peupler les dix
directions. Les moines tomberont plus nombreux dans les mauvaises voies que les laïcs et les nonnes plus que les femmes laïques. Comment
une personne ayant reçu cette ordination pourrait-elle ne pas
devenir, au cours de son existence présente, un bouddha de l'Éveil
parfait ? Et si vous êtes parvenu en cette vie au niveau
de l'Éveil parfait, quelle raison
auriez-vous, dans votre vie prochaine, de régresser jusqu'à
l'étape de togaku [précédant
l'Éveil parfait] ou à d'autres étapes inférieures
de la pratique ? En tenant compte du lien qui nous unit depuis
le passé illimité, et du principe qui veut que l'on renaisse,
vie après vie, avec le même maître, si moi, Nichiren,
j'atteins la bodhéité en cette vie présente, comment
pourriez-vous vous séparer de moi et tomber dans les mauvaises
voies de l'existence ? Si la source
est souillée, le courant ne peut être pur ; si le corps
est courbé, l'ombre ne peut être droite. Shubhakarasimha* et les autres fondateurs de l'école Shingon étaient destinés à tomber en enfer.
Peut-être certains d'entre eux se sont-ils repentis à temps
pour y échapper. D'autres se sont peut-être contentés
de propager les sutras de leur choix, sans formuler ni éloges
ni critiques à l'égard du Sutra du Lotus ; ainsi,
ils ne seront pas parvenus à se libérer des souffrances
de la naissance et de la mort mais ils auront du moins évité
de tomber dans les mauvaises
voies. Question : Si le Grand Dharma est enseigné à des personnes qui
n'ont pas la capacité de la comprendre, les insensés s'y
opposeront certainement et tomberont ainsi dans les mauvaises
voies. Ne devrait-on pas le reprocher à celui qui l'aura
enseignée ? Réponse : Quelqu'un construit pour les autres une route. Si certains s'y perdent,
est-ce la faute du constructeur de la route ? Un bon médecin
donne un médicament à un malade. Si le malade refuse de
le prendre et meurt, est-ce la faute du médecin ? Ces enseignements
brahmaniques résultaient d'une compréhension erronée
des divers sutras enseignés par les bouddhas qui précédèrent
le Bouddha Shakyamuni. La situation d'aujourd'hui est tout à
fait comparable. De nombreuses doctrines bouddhiques sont enseignées
au Japon, mais elles découlent toutes des Huit
Écoles, des Neuf Écoles ou des dix
écoles. Parmi les dix écoles,
je laisserai de côté pour l'instant l'école Kegon et les autres. Mais parce que Kukai*, Ennin* et Enchin se trompèrent
quant aux mérites relatifs des écoles Shingon et Tendai, les habitants du
Japon ont été, en cette vie même, attaqués
par un pays étranger, et dans leur prochaine vie, ils tomberont
dans les mauvaises voies. L'effondrement de la Chine, tout comme l'inévitable
chute de ses habitants dans les mauvaises voies, résultent également
des erreurs de Shubhakarasimha*, Vajrabodhi* et Amoghavajra* C'est
à une époque aussi reculée, dans le lointain
passé de sanzen-jintengo,
que les trois groupes de disciples de Shakyamuni, comprenant, Mahakashyapa, Ananda et Rahula,
eurent connaissance du Sutra du Lotus par la bouche d'un
bodhisattva, seizième fils du bouddha Daitsu.
Pourtant, trompés par des personnes mauvaises, ils finirent
par abandonner le Sutra du Lotus. Ils retombèrent
dans les enseignements des sutras Kegon*, Hannya*, Daijuku ou du Nirvana ou plus bas encore, dans ceux des sutras Vairocana*, Jimmitsu* ou Kammuryoju,
voire même retombèrent dans l'erreur des enseignements Hinayana des sutras Agama*.
Poursuivant leur régression, ils traversèrent les états
relativement heureux de bonheur céleste et d'humanité pour échouer
finalement dans les voies
mauvaises. Pendant cette période de sanzen-jintengo,
ils naquirent le plus souvent dans l'enfer avici.
Quelquefois, ils se trouvèrent dans les sept enfers principaux,
ou moins fréquemment dans les cent et quelques autres enfers.
En de très rares occasions, ils obtinrent des vies dominées
par l'avidité, l'animalité ou asura, et durent attendre
des myriades de kalpa pour pouvoir
renaître en tant qu'êtres humains dans des vies dominées
par les états des hommes et du ciel. Le troisième
chapitre du Sutra du Lotus dit : "Ils résident
en enfer si longtemps qu'ils en viennent à trouver aussi naturel
d'y vivre que de jouer dans un jardin, et ils se sentent à
l'aise dans les autres mauvaises
voies." Ceux qui commettent les dix
mauvaises actions tombent dans l'enfer de tokatsu ou kojujo, et
ils doivent y passer cinq cents vies ou mille "années-enfer".
Ceux qui commettent les cinq forfaits tombent dans l'enfer avici et,
après y être restés pendant un kalpa
moyen, renaissent en ce monde. Votre lettre montre que votre préjugé
contre moi provient d’une préoccupation non justifiée.
Si vous ne faites rien durant votre vie pour rectifier votre erreur, vous
et votre école allez devoir endurer l’insoutenable douleur
de l’enfer avici. Par prétention
et vanité en cette vie-ci, vous plantez les causes un karma d’errance infinie de par le monde de l’illusion. Aussi devriez-vous,
le plus vite possible, déposer une demande pour l’obtention
d’un permis impérial afin d’organiser un débat
public et quitter ainsi les mauvaises
voies. Ma lettre ne peut traduire pleinement mes pensées. Mes
paroles ne peuvent révéler entièrement ce qui se
trouve en mon cœur. Permettez-moi donc de m’exprimer plus amplement
dans le cadre d’un débat public. J'ai hésité
et me suis demandé que faire. Si je parlais de tout cela, qu'adviendrait-il
de moi ? Ma propre sécurité m'importait peu, mais
si mes parents, mes frères ou ne serait-ce qu'une personne sur
mille ou dix mille me suivait, eux aussi seraient inévitablement
haïs par le souverain comme par les personnes ordinaires. Et face
à tant de haine, sans une compréhension approfondie du
bouddhisme, ils auraient bien du mal à endurer de pareilles épreuves.
Après s'être imaginé qu'ils obtiendraient paix et
sécurité en pratiquant le Dharma du Bouddha, ils découvriraient,
en réalité, que la pratique de cet enseignement les mettait
en présence de grandes difficultés. Ils s'opposeraient
alors à ce Dharma, la prenant pour un enseignement erroné,
et cela les conduirait à tomber dans les mauvaises
voies. L'école Shingon, en particulier, est
celle qui détruit le Sutra du Lotus. Il est primordial
de la réfuter mais dans un premier temps j'ai voulu m'attaquer
aux erreurs des écoles Zen et Nembutsu. Je laisserai pour
l'instant de côté la question d'établir ce qui est
correct et ce qui est erroné dans le bouddhisme en Inde et en
Chine, mais en ce qui concerne le Japon, l'enseignement correct du Sutra
du Lotus s'y est perdu et tous ses habitants, sans aucune exception,
sont donc destinés à tomber dans les mauvaises
voies. Dans votre
lettre, vous dites : "Parce que mon fils a tué d'autres êtres
humains, j'aimerais que vous me disiez en quelle sorte de lieu il renaîtra
dans sa vie prochaine." Une aiguille, posée sur l'eau, coule
au fond ; et la pluie ne peut pas rester suspendue au ciel. Ceux qui
tuent même une fourmi tomberont en enfer, et même ceux qui
ne font que découper des corps morts ne peuvent éviter
de tomber dans les mauvaises
voies. Comment les conséquences d'avoir tué un être
humain pourraient-elles ne pas être encore plus graves ? Il constata également
à regret que, bien que les enseignements
sacrés du Bouddha aient été propagés
à travers toute la Chine, ils n'avaient pas su apporter de bienfaits à ses habitants mais les avaient, au contraire, égarés
dans les mauvaises voies de l'existence. Il en conclut que cela était dû aux erreurs
de ceux qui les avaient enseignés. Parce qu'ils revêtiront
la robe des religieux, ils auront l'apparence de vrais moines et nonnes.
Mais, dans leur coeur, ils cacheront l'épée de la rancune
et des préjugés, colportant sans cesse auprès de
leurs bienfaiteurs de multiples calomnies dans le but de les écarter des religieux des autres écoles.
C'est de cette manière qu'ils s'efforcent de conserver pour eux-mêmes
leurs bienfaiteurs et d'empêcher les autres moines et nonnes de
les approcher. Ils sont comme des chiens à la porte d'une maison
où on les nourrit, grognant et attaquant si un autre chien s'approche
de leur pitance. Les moines et les nonnes de ce genre tomberont tous
dans les mauvaises voies. On pourrait
encore objecter : "Plutôt que de s'entêter à enseigner
aux gens le Sutra du Lotus même lorsqu'il ne convient pas
à leurs capacités, ce qui les conduit à s'y opposer
et les précipite donc dans les mauvaises
voies, ne vaudrait-il pas mieux leur enseigner le Nembutsu,
pour lequel ils ont des affinités, et éveiller ainsi graduellement
leur esprit de recherche ? Si, étant incapable de procurer
des bienfaits aux autres, on les amène de surcroît à
commettre des oppositions qui les font tomber en enfer, on n'agit pas
comme un pratiquant du Sutra du Lotus, mais plutôt comme
une personne aux vues erronées." Les doctrines
erronées propagées par ces trois maîtres sont généralement
disséminées à partir de trois lieux : To-ji,
Soji-in sur le Mont Hiei, et Onjo-ji.
Si des mesures ne sont pas prises pour interdire les activités
de ces trois temples, le pays sera inévitablement détruit
et ses habitants tomberont dans les mauvaises
voies. Comprenant bien toute la situation, j'en ai informé
le souverain. Mais personne n'a tenu le moindre compte de mes conseils. Le Bouddha
Shakyamuni est d'une totale impartialité en distribuant les récompenses
comme les punitions. Parce qu'ils s'opposèrent au Bouddha Shakyamuni,
les trois empereurs [Kimmei, Bidatsu et Yomei] et leurs deux sujets
[Mononobe no Moriya et Nakatomi
no Katsumi] périrent et tombèrent dans les mauvaises
voies dans leurs vies suivantes. Récemment, Hojo
Yoshimasa, seigneur de la province de Musashi, abandonna son vaste
territoire et ses nombreux sujets pour se retirer des affaires du monde.
Si vous cherchez les faveurs de votre père par intérêt
pour un petit domaine privé, si, par manque de foi, vous tombez
dans les mauvaises voies,
il ne faudra pas me le reprocher à moi, Nichiren. Pourtant, malgré
cet avertissement, je sens que cette fois-ci vous allez être vaincu
[et abandonner votre pratique.] Les adeptes
de l'école Tendai ne
comprennent pas cela et se laissent tromper par les maîtres du Shingon. Et les maîtres
du Shingon eux-mêmes, ignorant
les erreurs de leur propre école, continuent à élaborer
en vain des théories erronées qui ne peuvent les conduire
que dans les mauvaises voies de l'existence. En observant
attentivement les conditions de ce monde, on constate que même
lorsqu'ils proclament leur foi dans le Sutra du Lotus, les
rouleaux des sutras à la main, ceux dont les actes s'opposent
au coeur de ce sutra ont du mal à échapper aux mauvaises
voies. Ainsi, l'homme est doté de cinq
organes vitaux. Qu'un seul d'entre eux fonctionne mal, il entraînera
la maladie de tous les autres, parfois jusqu'à causer la mort.
Le Grand-maître* Saicho* a écrit : "Même en faisant l'éloge du Sutra du Lotus, on peut en détruire le coeur."(réf.) Il voulait dire que même en gardant, en lisant et en faisant
l'éloge du Sutra du Lotus, si l'on en trahit le coeur,
c'est comme si l'on tuait, non seulement le révéré
Shakyamuni, mais tous les bouddhas de l'univers. Ainsi, l'époque devint-elle peu à peu
celle de la rébellion des inférieurs contre leurs supérieurs,
et ces théories erronées se répandirent dans le
pays entier. Cela entraîna de nombreuses personnes dans les mauvaises
voies de l'existence. Les divinités perdirent peu à
peu toute autorité, trouvant de nouveau difficile de protéger
même ceux qui leur adressaient des prières. Il en va
de même en bouddhisme. Les tenants des sutras Kegon*, Agama*, Hoto, Hannya*, Vairocana* et Amida considèrent le sutra qui fonde leur pratique
comme le meilleur, sans se préoccuper de la position de supériorité
ou d'infériorité relative des sutras. Ils disent : "Notre Sutra Amida est égal
au Sutra du Lotus" ; ou bien : "Il lui est supérieur." Les autres adeptes
d'une école particulière,
en entendant ainsi faire l'éloge de leur sutra, y voient une
raison de se réjouir. Mais, tout au contraire, cela constitue
une faute grave, et les maîtres de ces écoles et leurs
disciples tomberont, aussi rapidement qu'un jet de flèche, dans
les mauvaises voies. Je le répète,
même sans faire de mal à quiconque et en faisant des offrandes
sincères, il est parfois impossible d'atteindre la bodhéité.
C'est comme planter une bonne graine dans un champ infertile. La graine
elle-même mourra et ce sera une perte pour celui qui l'aura plantée.
Même si une offrande est faite avec sincérité, si
la personne qui la reçoit est mauvaise, cette offrande n'apportera
aucun bienfait, au contraire, elle entraînera dans les mauvaises
voies. |
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Voir également : trois / quatre mauvaises voies | |||
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