|
Extraits de gosho sur |
|
|
Myoshogon |
|||
Le roi Myoshogon,
père de Jozo et de Jogen,
était adepte des enseignements brahmaniques, et tournait le dos
au Dharma du Bouddha. Ses deux fils héritiers désobéirent
aux ordres de leur père, et devinrent les disciples du bouddha
Unraionno, mais, en définitive, ils parvinrent à guider
leur père de telle manière qu'il devint un bouddha appelé
Sharajuo (Roi des arbres shala).
Qui pourrait dire, dans ces conditions, qu'ils furent des fils déloyaux ? Finalement [je n'ai qu'un seul conseil à vous
donner] décidez de vous engager totalement dans la voie du bouddhisme
comme le fait votre frère. Votre père est comparable au
roi Myoshogon et vous, les
frères, êtes comme les princes Jozo et Jogen. L'époque est différente, mais le principe
du Sutra du Lotus est immuable. Récemment, Hojo
Yoshimasa, seigneur de la province de Musashi, abandonna son vaste
territoire et ses nombreux sujets pour se retirer des affaires du monde.
Si vous cherchez les faveurs de votre père par intérêt
pour un petit domaine privé, si, par manque de foi, vous tombez
dans les mauvaises voies,
il ne faudra pas me le reprocher à moi, Nichiren. Le chapitre Myoon* (XXIV) parle d'un bodhisattva appelé Myoon* qui réside sur le domaine du bouddha Roi-sage-de-la-constellation-fleur-pure,
à l'est. Par le passé, à l'époque du bouddha
Roi-nuage-son-du-tonnerre, il s'était incarné en Vimaladatta*,
la femme du roi Myoshogon.
A cette époque, Vimaladatta* fit une offrande au Sutra du Lotus, et renaquit sous la forme
du bodhisattva Myoon*.
Quand l'Ainsi-Venu Shakyamuni exposa le Sutra du Lotus en ce
monde Saha, ce bodhisattva vint
participer à la cérémonie et fit serment de protéger
les femmes qui adhéreraient au Sutra du Lotus aux époques
futures. Le roi Ajatashatru fut d'abord l'ennemi
du Bouddha. Mais, grâce aux remontrances de son ministre Jivaka,
il en vint à croire au Sutra du Lotus et put ainsi prolonger
sa vie et poursuivre son règne. Le roi Myoshogon, grâce à ses deux fils, rejeta ses conceptions erronées.
Il en va de même pour vous. [Probablement] grâce à
vos conseils, le seigneur Ema a changé
d'opinion. Cela est dû uniquement à la profondeur de votre
foi dans le Sutra du Lotus. Les parents qui ont donné naissance
à cette personne extraordinaire, Nichiren, sont les plus fortunés
de tous les habitants du Japon. La destinée a voulu qu'ils soient
mes parents et moi leur enfant. Puisque Nichiren propage le Sutra
du Lotus comme l'envoyé du Bouddha Shakyamuni, alors ses parents doivent également partager
ce lien. Ils sont semblables au roi Myoshogon et à la Dame Jotoku qui
suivirent leurs fils Jozo et Jogen dans la pratique du bouddhisme. Se pourrait-il que les deux bouddhas
Shakyamuni et Taho soient réapparus
sous la forme des parents de Nichiren ? Ou bien alors, ses parents
seraient-ils au nombre des huit cent milliards de myriades de bodhisattva
ou encore parmi les quatre bodhisattva conduits par Jogyo ? Cela
est au-delà de l'entendement. Ainsi, Devadatta avait commis trois
des cinq forfaits, et Rahula avait observé l'intégralité des 250 Préceptes,
mais tous deux devinrent également bouddha. Au roi Myoshogon,
attaché à des conceptions erronées, aussi bien
qu'à Shariputra dont
la compréhension était correcte, il fut prédit
en toute impartialité qu'ils atteindraient la bodhéité.
Car comme il est dit dans le passage cité précédemment : "Il n'en est pas un seul qui ne puisse atteindre la bodhéité." Le roi Myoshogon était un mauvais
roi. Pourtant, parce que ses deux fils, Jozo et Jogen, le guidèrent sur
la Voie, lui et son épouse eurent tous deux foi dans le Sutra
du Lotus et devinrent bouddha. Comme il est merveilleux que votre
situation ressemble à ce point à la sienne ! Un autre
passage de sutra dit que les enfants sont pour leurs parents un trésor.
Le roi Myoshogon, au terme
de sa vie, devait tomber dans l'enfer de la grande citadelle des souffrances incessantes, mais il a été
sauvé par son fils, le prince héritier Jozo.
Il parvint non seulement à échapper aux souffrances de
ce grand enfer, mais devint un bouddha appelé Sharaju-o. |
|||
|