|
Extraits de gosho sur |
|
|
Marisen ou Marisan, Malaya |
|||
Là
où il y a de l'eau vivent les poissons. Là où il
y a des bois, les oiseaux s'assemblent. Les pierres précieuses
abondent dans les montagnes de l'île Peng-lai (note) et les santals poussent sur le Mont Malaya. On trouve de l'or dans la montagne où la rivière
Li-shui prend sa source. Il en va exactement de même pour cet
endroit-ci. C'est le lieu du "monceau de bienfaits" (note) et c'est là où résident les bouddhas et les bodhisattvas. A partir
du moment où la charge de zasu fut pour la première fois établie au Hieizan,
les troisième et quatrième spérieurs des moines,
Jitaku et Chigo, sans aucune raison, agirent contrairement aux enseignements
du premier Maître Saicho* et de son disciple Gishin*,
et déclarèrent que les doctrines conceptuelles du Shingon et du Sutra du Lotus avaient la même valeur, mais que,
dans les conditions concrètes, le Shingon était supérieur au Sutra du Lotus. Ainsi apportèrent
ils la disgrâce sur notre montagne (Hiei),
et ridiculisèrent-ils le Sutra du Lotus et, sans raison,
transformèrent-ils en boue les excellents préceptes qui étaient la Voie du milieu pure et sans tache jadis professée au Enryaku-ji. Il est
impossible d’exprimer par les mots à quel point une telle
affaire est déplorable. Cette perte est même pire que celle
qui arriverait si le sol de la montagne Marisan n’était plus bon qu’à faire des briques, et
si les bosquets d’arbres de santal qui poussent là se transformaient
en buissons épineux. Même s’il y avait des moines
instruits qui pourraient encore percevoir les différences entre
ce qui est correct et ce qui est erroné, et distinguer ce qui
est objectif de ce qui est déformé, comme notre Maître
le Bouddha nous l’a enseigné, comment pourraient-ils mettre
le pied dans le Enrakyu-ji d’aujourd’hui ? |
|||
|