DICTIONNAIRE
des TERMES BOUDDHIQUES
français, japonais, chinois, sanscrit, pali E |
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Eben,
恵便, coréen Hyepyon. Moine du VIe siècle originaire
de Koguryo (ou Goguryeo), ancien État de la péninsule coréenne.
Il était moine lorsqu'il arriva au Japon, mais le bouddhisme ne
s'y étant pas encore répandu, il retourna à la vie
séculière. En 584, Kafuka (Noksim)
fit le même voyage en transportant deux statues des bouddhas Manjushri et Shakyamuni. Soga no Umako, fonctionnaire à
la cour, enchâssa ces deux statues et ordonna à Shiba
Tatsuto de rechercher un moine bouddhiste. Eben put alors retourner à la vie religieuse sous la protection de Soga. Ebisu, Yebisu. Divinité de la bonne fortune et de
l'océan particulièrement vénérée pas les pêcheurs. écarter le proche pour révéler le lointain voir ouvrir le proche et révéler le lointain écarter le provisoire pour révéler le définitif : voir ouvrir le provisoire et révéler le définitif Echi,
依智. Lieu situé dans ce qui est maintenant
la ville d'Atsugi où Homma Rokuro Zaemon, vice gouverneur de Sado, avait
sa résidence principale. Après l'échec de la tentative
de décapitation à Tatsunokuchi,
Nichiren fut gardé à vue pendant un mois sur le domaine
de Homma, à Echi,
avant de partir pour l'île de Sado,
le 10e jour du 10e mois 1271. Ce qu'en dit Nichiren. echi fu eshiki (selon la sagesse et non les jugements) Écoles bouddhiques
citées par Nichiren Écoles bouddhiques se réclamant de Nichiren en France (par ordre chronologique de leur implantation) Écoles bouddhiques
actuelles se réclamant de Nichiren voir la liste École de la Terre Pure voir Jodo shu École des Mystères voir Shingon École de paroles véritables voir Shingon Écoles de Chine du Nord et du Sud voir Treize écoles écrits de l'extérieur, écrits profanes. Les écrits non bouddhiques, tels que
ceux du brahmanisme ou du confucianisme. Ce qu'en dit Nichiren écrits de l'intérieur, écrits sacrés. Les sutras bouddhiques. écrits de Nichiren voir gosho EFEO. École française d'Extrême-Orient fondée en 1898. En 1902 l'École met au point un système de transcription phonétique du chinois, qui fut la romanisation des langues chinoises la plus utilisée dans l'aire linguistique française jusqu'au milieu du XXe siècle, avant d'être peu à peu remplacée par le hanyu pinyin. Voir le tableau comparatif entre différents systèmes de transcriptions français et anglo-saxons. effet fondamental, effet originel, principe mystique de l'effet fondamental, honga-myo. l'Éveil Atemporel (hongaku) de Shakyamuni. Un des dix principes mystiques de l'enseignement essentiel (honmon) formulés par Zhiyi dans le Hokke Gengi. Il est indiqué dans un passage du chapitre XVI du Sutra du Lotus qui dit : "Depuis que j'ai atteint la bouddhéité, une période inimaginablement longue s'est écoulée." Dans le bouddhisme de Nichiren, il désigne l'Éveil du Bouddha Atemporel qui est sans commencement ni fin. Cf. Trois principes mystiques. Ce qu'en dit Nichiren. égalités voit trois égalités egibuego (selon la signification et non les mots) voir appuis ego voir atma egoro Brûle-encens à long manche utilisé principalement par les prêtres bouddhistes lors de cérémonies où l'on change de place. eho, 依正. Le monde dit objectif ou l'environnement sensible. Ce terme est utilisé par opposition à shoho, l'individualité vivante ou subjective. Eho et shoho représentent tous deux des phases inséparables d'une même entité vivante. Le "e" de eho signifie "dépendre", indiquant ainsi que l'être vivant dépend de son environnement. "Ho" signifie effet manifeste, c'est-à-dire que la rétribution karmique prend forme dans cet environnement. Cf. Non-dualité de la vie et de son environnement. Ce qu'en dit Nichiren. eho fu ejin (selon le Dharma et non la personne ) voir appuis Eikan voir Yokan Eihei-ji, 永平寺, anciennement Daibutsu-ji.
Temple principal de l'école Zen Soto ,
fondé en 1244 par Dogen. Son architecture se caractérise par les passages
couverts qui relient entre eux les 70 bâtiments. Eisai, 栄西, Yosai Myosan
Eisai (1141-1214), à titre
posthume Senko Kokushi (Maître
de la Nation "Senko"), fondateur de l'école Zen Rinzai au Japon. Dans sa jeunesse, il reçut les préceptes
au Mont Hiei. Il fit deux voyages en Chine,
en 1168 et 1187, et en rapporta la doctrine Zen de l'école Linji (Rinzai).
Le Shofuku-ji, qu'il a fondé en
1195, est considéré comme le premier temple Zen
du Japon. L'opposition des moines Tendai du Mont Hiei rendant difficile la propagation de sa doctrine à Kyoto,
il se rendit à Kamakura où
il construisit le temple Jufuku-ji et se
consacra à la propagation. Il obtint également le soutien
du shogun Minamoto no Yoriie et, grâce à lui, put fonder le Kennin-ji
à Kyoto. Dans cette ville, il ressentit
la nécessité de transiger avec les écoles anciennes
; le Kennin-ji, par exemple, ne fut jamais
une institution exclusivement Zen mais
inclut des lieux où l'on pratiquait le Tendai
et le Shingon. Sans être le premier
à avoir introduit les idées Zen au Japon, Eisai est celui que l'on tient pour responsable de la formation du Zen en tant qu'école indépendante. Ses ouvrages comprennent
le Kozen Gokoku Ron*
et le Kissa Yojo Ki (Boire du thé pour améliorer
sa santé et prolonger sa vie). Il aurait rapporté
de Chine des feuilles de thé rendant cette boisson populaire
à la cour. Eizon, Eison, 叡尊, Shien,
思円 (1201-1290). Rénovateur de l'école Ritsu
pendant la période Kamakura. Il
étudia d'abord le bouddhisme ésotérique mais, déçu
par le déclin des préceptes bouddhiques, passa son temps
à les étudier au temple Todai-ji.
Il gagna de nombreux partisans à la cour et parmi les fonctionnaires
du shogunat, et conféra les ordres à un grand nombre de personnes selon le rite Ritsu.
Il procéda aussi à une cérémonie de prières
ésotériques pour écarter l'invasion mongole. Il reçut le titre posthume de bodhisattva Kosho.
Il eut pour disciple Ryokan du temple Gokuraku-ji. Ce qu'en dit Nichiren. Ekan, 慧灌, Huaigan(coréen Hyekwan,. Fondateur de l'école Sanron au Japon. Il naquit au VIIe siècle au Koguryo, royaume de la péninsule coréenne. Il se rendit en Chine sous la dynastie des Shui et étudia les doctrines de l'école Sanlun (Sanron) sous la direction de Jizang. En 625, il vint au Japon et vécut à Nara, dans le temple Gango-ji, où il commenta le Chu Ron*, le Junimon Ron* et le Hyaku Ron*, les trois traités sur lesquels se base l'école Sanron. Bien que les prêtres coréens Eji (coréen Hyecha) et Kanroku (Kwalluk) aient introduit la doctrine Sanron au Japon avant Ekan, c'est ce dernier qui, de par ses explications systématiques, contribua à la fondation de l'école de ce nom. Il fit des prières pour obtenir la pluie qui eurent leurs effets, aussi fut-il nommé administrateur des moines (sojo). Il fonda également le temple Ikami-dera dans la province de Kawachi. Ce qu'en dit Nichiren Ekavyavaharika. Une des branches du Mahasanghika, soutenant que les choses et tous les phénomènes ne sont que des noms et n'ont pas de nature intrinsèque. éléments (punca skandha) voir cinq éléments éléments [grands] voir quatre grands éléments éléphant voir parabole de l'éléphant Ema Mitsutoki
江間光時, Hojo Mitsutoki. Petit-fils de Hojo Yoshitoki (second régent du gouvernement
de Kamakura) et fils de Hojo Tomotoki et gouverneur de la province d'Echigo.
Il fut le suzerain de Nakatsukasa Yorikazu, le père de Shijo Kingo.
En 1246, soupçonné de fomenter une rébellion contre
le régent Hojo Tokiyori,
Mitsutoki fut exilé à Ema,
sur la péninsule d'Izu, puis pardonné. Après la mort de Nakatsukasa Yorikazu, Shijo Kingo servit à la fois Mitsutoki,
devenu à l'époque nyudo,
et son fils Hojo Chikatoki
(ou Ema no Shiro). Le seigneur Ema était disciple du moine Ryokan, du temple Gokuraku-ji. On dit aussi que
la famille Ema avait fait construire le
Choraku-ji, l'un des temples majeurs de
Kamakura de l'école
Jodo. Dans les goshos, lorsque Nichiren parle du seigneur Ema,
on n'est pas toujours certain s'il s'agit du père ou du fils. Ce qu'en dit Nichiren. émanations d'un bouddha atemporel, funjin,
分身. Bouddhas qui sont des manifestations multiples, distinctes et provisoires
d'un seul Bouddha éternel. Le terme japonais pour émanation,
funjin, 分, signifie littéralement
"corps fractionné". Selon la croyance du Mahayana,
un véritable bouddha qui a révélé l'éternité
de sa vie peut diviser son corps à l'infini, et apparaître
dans d'innombrables mondes à la fois, pour sauver ceux qui les
habitent. Dans le chapitre XI du Sutra du
Lotus, Shakyamuni rappelle à lui, de tous les points de l'univers, ses
émanations. Ce qu'en dit Nichiren. émancipation voir délivrance emblème voir kamon Embudai voir Jambudvipa Emma (Maître de l'enfer) voir Yama émouchoir.
Sorte de chasse-mouches, généralement constitué
de plumes.
empereurs
du Japon au temps de Nichiren : Go-Horikawa,
1221-1232 ; Shijo, 1232-1242 ; Go-Saga 1232-1242 ; Go-Fukakusa
1246-1259 ; Kameyama 1259-1274 ; Go-Uda
1274-1287 ; Fushimi 1288-1298. En savoir plus. en accord avec l'esprit des autres (zuitai) voir enseignements provisoires encens voir gandha Enchi. Moine du Seicho-ji, où Nichiren avait reçu l'ordination. Il nourrissait dans son coeur une forte opposition à Nichiren et connut une fin misérable. Ce qu'en dit Nichiren. Enchin, 円珍, dit Chisho,
智証, Chisho Daishi (814-891). Cinquième
grand-patriarche du temple Enryaku-ji, temple
principal de l'école Tendai-Shingon. Il naquit dans la province de Sanuki et
fut un des neveux de Kukai, fondateur du Shingon.
Il entra d'abord à l'Enryaku-ji pour y étudier et pratiquer les doctrines ésotérique et exotérique sous la direction de Gishin.
En 853, il se rendit en Chine des Tang,
s'installa au Mont Tiantai où, sous la direction de Shanwuwei,
il étudia les traités de l'école Tiantai et apprit à pratiquer les techniques de concentration
(samadhi) et de méditation (dhyana).
Il étudia également au temple Qinglong-si
où il se consacra à l'étude des doctrines ésotériques
des mandalas du Monde de la Matrice et du Monde
du Diamant sous la direction de Faquan.
De retour au Japon, il s'installa au Mont Hiei où il conduisit souvent des rites ésotériques. En 868,
il devint supérieur du temple Enryaku-ji.
Il fit aussi construire, au temple Onjo-ji,
la salle où devaient avoir lieu les cérémonies
ésotériques d'onction. Il est l'auteur du Hokke Ron Ki (Commentaires du Hokke Ron), du Juketsu Shu et du Dainichikyo Shiiki (Notes à propos du Sutra
Vairocana). Près de cent ans après sa mort, des
moines de sa lignée se séparèrent du Mont Hiei et fondèrent leur propre école, le Jimon. Sur le plan doctrinaire, Enchin
affirma que le Sutra du Lotus exposait la vérité
et que celle-ci était équivalente à l'enseignement
ésotérique. De plus, il assimila le Bouddha Shakyamuni à
Vairocana. Ce qu'en dit Nichiren. Encho, 円澄, dit Jakko Daishi* (771-836). Deuxième Grand-patriarche du Enryaku-ji, temple principal de l'école Tendai.
Disciple de Dochu puis de Saicho.
Il modifia la doctrine du Tendai en y
incorporant les enseignements du Shingon.
La transmission par les textes (Sutra du Lotus) fut remplacée par le
"face à face" inspirée du Zen. Ce qu'en dit Nichiren. encre sumi (sumi 墨) Encre de Chine noire. Encre traditionnelle utilisée en calligraphie japonaise, confectionnée à partir du noir de carbone ou de suie et de colle animale et se présentant sous forme de bâton. L'encre est obtenue en frottant le bâton d'encre sur la pierre avec de l'eau contenue dans la partie évidée de la pierre à encre. Le dessin sumi-e se pratique sur du papier ou du tissu avec un pinceau à lavis. Pour ses mandalas Nichiren préférait l'encre de couleur charbon avec une petite quantité d'adhésif de sorte que le pinceau glisse doucement sur le papier. Ce qu'en dit Nichiren. Endo Saemon-no-jo, 遠藤左衛門. Disciple laïc de Nichiren. Probablement un samouraï. Il vivait à Sado et Nichiren lui a adressé une lettre pour l'aide qu'il en a reçu durant son exil. Endurance [monde de l'] voir Saha enfants de bouddha, busshi,
仏子. Disciples du Bouddha. Dans les sutras, ce terme s'applique particulièrement
aux bodhisattvas. A partir du Sutra
du Lotus il désigne tous les êtres, en ce qu'ils possèdent potentiellement
la nature de bouddha. Ce qu'en dit Nichiren. enfer, jigoku, 地獄, naraka, niraya, diyu. Dans la cosmologie indienne,
il existe : enfer Avici, Avīci, Avichi,avici, enfer aux souffrances incessantes, enfer des souffrances sans rémission, enfer des souffrances sans intermission, grande citadelle des souffrances sans fin,abi, abigoku, 阿鼻地獄, muken jigoku, 無間地獄, abi-daijode, 阿鼻大城, mukendaijo, 無間大城). Dans la cosmologie indienne, c'est le plus terrible des huit enfers de feu. Ceux qui y tombent souffrent sans connaître le moindre répit et renaissent avec un karma qui les mène de nouveau en enfer. Y tombent ceux qui commettent les cinq fautes cardinales. Pour Nichiren, c'est l'enfer de ceux qui détruisent l'enseignement du Sutra du Lotus, refusant d'admettre que l'état de bouddha est inhérent à toute vie, le situant en dehors de soi et accessible par des pratiques magiques. Sur le plan psychologique, c'est l'impasse à laquelle on aboutit en voulant détruire l'autre pour un problème qui n'est dû qu'à soi. Ce qu'en dit Nichiren. enfer
[monde-état d'], jigoku-kai,
地獄界. La première et la plus basse des trois
mauvaises voies et des dix mondes-états.
En tant qu'état de vie, l'enfer est une condition de souffrance
mentale ou physique extrême, caractérisée par une
pulsion destructrice, la rage de se détruire et de tout détruire
avec soi. (Voir : enfer
dans la cosmologie indienne et les huit enfers dans le Tiantai). engaku, éveillé pour soi voir pratyekabuddha Engaku-ji,
円覚寺, Zuirokuzan
Dai-Engaku Kosho Zenji. Temple principal de la branche Engaku
du Zen Rinzai, construit par Hojo Tokimune en 1282. Les tentatives
d'invasion mongoles de 1274
et 1281 avaient échoué mais en entraînant
la mort de dizaines de milliers de soldats. Tokimune
fit construire ce temple pour le salut des âmes des soldats morts,
y compris celles des ennemis et invita le moine Mugaku
Sogen (1226-1286 ), un moine chinois, au titre de moine fondateur.
Le temple fut prospère tout au long de la période de Kamakura en particulier du fait de la protection de Tokimune
et du succès du Zen parmi la classe
des samouraïs.
Ce temple, où on vénérait la statue
de Shakyamuni couronné, fut désigné lieu officiel
de prière par le gouvernement de Kamakura et considéré comme l'un des cinq principaux temples Rinzai de Kamakura. Ce qu'en dit Nichiren. engyo (doctrine parfaite) voir huit enseignements Enma (Maître de l'enfer) voir Yama Enni ou Bennen voir Shoichi Ennin, 円仁, Jikaku, 慈覚, Éveil compassionnel, Jikaku Daishi*, 慈覺大師, Grand-maître Jikaku, (794 - 866 ? ou 864). Moine d'obédience Tendai. Troisième supérieur du temple Enryaku-ji. Il naquit dans la province de Shimotsuke et étudia sous la direction de Kochi au temple Daiji-ji. A 15 ans, il devient disciple de Saicho (Dengyo) au Mont Hiei. Vers 814, une cérémonie lui conféra la position de ajari (acarya). En 838, il arrive en Chine où un long périple assez aventureux lui permet d'apprendre le sanskrit et d'étudier différents aspects du bouddhisme. Il est oint par Quan-ya au cours d'un rituel shingon conférant un statut ésotérique. Il reçoit également une copie du Maka Shikan des mains de Zhiyuan au Mont Wutai. Il se rend à Changan, où Yuanzheng, Yizhen et Faquan lui confient les doctrines ésotériques du Monde du Diamant* et du Monde de la Matrice*. Il étudie aussi les doctrines de l'école Tiantai sous la direction de Zong-ying. De retour au Japon en 847, il est nommé supérieur de l'Enryaku-ji. Il mêle aux doctrines du Tendai des enseignements du Shingon. Il place le Sutra Vairocana à la première place, et le Sutra du Lotus à la deuxième, parmi tous les sutras. Bien que Saicho ait désigné le Sutra du Lotus et les sutras Konkomyo* et Ninno*, Ennin désigne à leur place les sutras ésotériques Vairocana, Soshitsuji* et Kongocho* comme les trois sutras de base pour protéger le pays. Il considérait le bouddha Vairocana du Monde du Diamant* comme objet de culte et révérait Shanwuwei comme son maître. On lui doit, entre autres, le Nittoguho-junreiko-ki 入唐求法巡礼行記, (Pèlerinage en Chine à la recherche du Dharma). Ce qu'en dit Nichiren. En no Ozunu, 役小角, En no Ubasoku, En
no Gyoja (né en 634 ? ). Considéré
comme le fondateur du Shugendo, bien qu'il
n'ait jamais crée d'Ecole. Sa vie est presque entièrement
composée de légendes : il vole dans les airs, marche sur
les eaux, etc. Il a passé une trentaine d'années au Mont
Katsuragi
où il enchâssa dans une grotte, une statue du dieu Roi-Paon
(Shin Kujaku-o), et s'engagea dans la récitation
de formules magiques afin d'acquérir des pouvoirs occultes. En
699, il fut exilé à Izu mais
fut plus tard pardonné. Le lieu de sa mort reste inconnu. Il
est l'initiateur d'un grand nombre de temples dans la région
actuelle du Kinki, dont le centre est Kyoto.
Il existe encore quelques écoles (principalement kurdes) qui
qui
suivent ces pratiques. Enryaku-ji
延暦寺. Temple principal de l'école Tendai.
Voir Mont Hiei. Ensai, 円載 ( ? - 877). Moine de l'école Tendai, disciple de Saicho. En 839, il effectua un pèlerinage sur le Mont Tiantai en Chine où il soumit une liste de 30 ou 50 questions préparées au Enryaku-ji, son temple d'origine. Ayant reçu des réponses, il renvoya au Japon deux disciples. Lui-même resta en Chine pendant près de quarante ans. Il périt en mer lors d'une tempête, alors qu'il revenait au Japon avec de nombreux textes bouddhiques et confucéens. enseignements antérieurs [au Sutra du Lotus], nizenkyo, 爾前教. Enseignements provisoires exposés avant le Sutra du Lotus, qui correspondent aux sutras des périodes Kegon, Agon, Hodo, Hannya. Dans le système de classification des enseignements de Zhiyi, il s’agit des quatre premières des cinq périodes. Nichiren établit une comparaison précise entre ces enseignements et ceux du Sutra du Lotus. Voir le tableau récapitulatif de Ce qu'en dit Nichiren. enseignement bouddhique, bukkyo,
仏教, buddha-shasana, śāsana, buddha-sasana.
Enseignement du Bouddha Shakyamuni. Shasana
signifie doctrine. Nichiren parle de kyo (sutras), ritsu (vinaya) et ron (shastras). enseignement caché (mikkyo) voir enseignements secrets enseignement commun voir quatre enseignements selon la doctrine enseignement définitif, jikkyo, 実教. L'enseignement dans lequel Shakyamuni révèle directement son Éveil. Le terme est utilisé
par opposition à enseignements provisoires
ou enseignements que le Bouddha expose temporairement, comme moyen pour
conduire les êtres humains à l'enseignement définitif. Du point de vue de la classification
de Zhiy des enseignements du Bouddha en cinq
périodes, l'enseignement définitif (jikkyo)
est celui du Sutra du Lotus. Voir les huit enseignements. enseignements de la Voie sacrée voir enseignements sacrés enseignements des trois périodes voir trois périodes enseignements du Bouddha voir huit enseignements enseignements
du Mahayana provisoire ou préparatoire, gon
daijokyo, 權大乘教
gondaijo,
權大乘.
Enseignements du Mahayana exposés
comme des moyens pour guider les gens vers les enseignements du Mahayana du Sutra du Lotus, qui révéla
pleinement l'Éveil de Shakyamuni. Le terme semble antérieur aux systèmes de classification de l’école du Mont Tiantai. Toutefois si l’on se rapporte au système des cinq
périodes, il désigne la première, Kegon
(Guirlande de Fleurs), la troisième, Hodo
(Déploiement) et la quatrième Hannya
(Perfection de la Sagesse). Ne sont donc pas comprises la période des enseignements
du Theravada,
Agon (Traditions) ni celle du Lotus et du Nirvana. A la différence du Mahayana définitif, les enseignements provisoires ne révèlent
que certains aspects de la vérité exposés par le
Bouddha. Ce qu'en dit Nichiren. enseignements (ou sutras) du Mahayana véritable ou Mahayana définitif (jitsu daijokyo, 實大乘教, jitsudaijo, 實大乘). Terme opposé à enseignements du Mahayana provisoire. Enseignement permettant à tous les êtres de devenir bouddha. Dans les sutras du Mahayana provisoire, cette capacité est déniée à certains êtres : les personnes des deux véhicules (nijo) ou bien des femmes, des animaux ou des hommes mauvais. Dans le système de classification de l’école Tiantai, dit des cinq périodes, il désigne la cinquième et dernière période, celle de l’enseignement du Lotus et du Nirvana. enseignements ésotériques
(mikkyo). Sens proche d'enseignemlent secret. Dans les bouddhismes ésotériques,
enseignements révélés secrètement, par opposition
aux enseignements exotériques ou explicites. Pour Nichiren ce terme renvoie au troisième enseignement selon la méthode de classement établie par Zhiyi : enseignement selon les capacités (zuitai), ou secret (himitsu). Littéralement himitsu
se décompose en "hi", caché et
"mitsu" mystère. Ce terme peut
s'appliquer à toute sorte de dharmas (phénomènes) qui ne peuvent pas
être perçus/vécus qu'à partir d'un certain degré d'Éveil. enseignement essentiel ou primordial ou originel ou fondamental (honmon, 本門, benmen) Littéralement, hon = origine ; mon = portail que l'on doit franchir pour recevoir un enseignement. Doctrine enseignée dans les quatorze chapitres qui constituent la seconde moitié du Sutra du Lotus (du chapitre XV, Surgis-de-Terre, au chapitre XXVIII, Exhortation du bodhisattva Fugen). Shakyamuni y parle non plus en fonction des capacités de ses disciples mais de sa propre initiative et en fonction de sa propre sagesse, révélant sa nature de Bouddha Atemporel. Enseignement généralement mis en parallèle avec l'enseignement théorique (shakumon). Les lignées nichiréniennes suivent soit le courant shoretsu qui considère les 14 premiers chapitres comme "inférieurs" et les 14 derniers chapitres comme supérieur (principalent, mais non exclusievent, les lignées de Nikko), soit le courant itchi (unifié) qui accorde la même importance à tous les chapitres. En savoir plus. enseignements exotériques(kengyo 顕教). Enseignements qui furent explicitement révélés, par opposition aux enseignements ésotériques. Le Shingon définit les enseignements de Shakyamuni comme exotériques, et ceux de Vairocana comme ésotériques. Voir l'article sur l'ésotérisme japonais. enseignement graduel (zen-kyo) voir quatre méthodes d'enseignements enseignement indifférencié (fujo-kyo) voir quatre méthodes d'enseignements enseignement parfait, engyo, enkyo 円教, doctrine "ronde", doctrine globale. Suprême enseignement du bouddhisme. En Chine, des théoriciens firent de nombreuses tentatives pour organiser en systèmes cohérents le grand nombre de sutras qui avaient été introduits en désordre de l'Inde. Dans ces systèmes de classification comparative (kyoso-hanjaku), comme on les appelait, le sutras que l'on plaçait au-dessus des autres était l'enseignement parfait. Par exemple, Hui-guang (Eko) divisa les enseignements du bouddhisme en trois catégories (graduelle, abrupte et parfaite) et désigna le Sutra Kegon* comme l'enseignement parfait. Zhiyi appela le principe de shoho jisso (la relation mutuellement inclusive de la réalité ultime et de tous les phénomènes) l'enseignement parfait. Il distingua deux sortes de doctrines parfaites : celle qui est exposée dans les enseignements antérieurs au Sutra du Lotus (nizen no en) et celle qu'enseigne le Sutra du Lotus lui-même (hokke no en). Toutes deux affirment qu'il est possible d'atteindre l'état de bouddha en tant que simple mortel (bompu). Mais la première ne fait que mentionner cette possibilité, sans donner d'exemple prouvant que cela s'est déjà produit, ou encore énumère diverses exceptions et distinctions. Alors que la deuxième affirme que tout le monde sans exception peut atteindre l'Éveil et illustre ce fait à l'aide d'exemples. Le terme "doctrine parfaite" est souvent utilisé comme synonyme du Sutra du Lotus. Et dans ce dernier cas on parle souvent de doctrine pure et parfaite. Dans ce contexte "pure" indique qu'il s'agit d'une doctrine exempte de moyens appropriés*. Voir les quatre enseignements selon la doctrine. enseignement, pratique et preuve, kyo gyo sho, 教行証. L'enseignement du Bouddha, la pratique de son enseignement, et la preuve, c'est-à-dire le "bienfait" à strictement parler, l'Éveil qui est le résultat de la pratique de l'enseignement. En savoir plus. enseignements provisoires ou opportuns, gonkyo, 權教. Enseignements que Shakyamuni utilisa comme une étape, un moyen de conduire les êtres à l'enseignement définitif, jikkyo, 実教. On les qualifie en japonais de zuitai (en accord avec l'esprit des autres) parce qu'ils tiennent compte des capacités de ceux à qui ils s'adressent, tandis que l'enseignement définitif est qualifié de zuiji (en accord avec son propre esprit [celui du Bouddha]) parce que le Bouddha y révèle directement son Éveil. Les enseignements provisoires n'exposent que certains aspects de la vérité à laquelle parvint le bouddha, tandis que l'enseignement définitif énonce la vérité dans son intégralité. Du point de vue de la classification de Zhiyi des enseignements du Bouddha en cinq périodes, les enseignements provisoires correspondent à ceux des quatre premières périodes, soit Kegon, Agon, Hodo et Hannya, et l'enseignement définitif (jikkyo) est celui du Sutra du Lotus. Voir les huit enseignements. enseignements sacrés ou enseignements de la Voie sacrée, shodo-mon, 聖道門. Enseignements qui affirment qu'une personne parvient à l'Éveil par son propre pouvoir (jiriki). Ces termes sont utilisés en opposition aux enseignements de la Terre pure qui affirment que le salut n'est possible que par l'intercession ou le pouvoir d'un autre (tariki), en l'occurrence le bouddha Amida. La classification des enseignements bouddhiques en ces deux catégories - enseignements de la Voie sacrée et enseignements de la Terre pure - fut formulée par Daochuo dans son Anraku Shu. Il y affirmait que les enseignements de la Voie sacrée étaient trop difficiles et profonds pour le commun des mortels et que seule la pratique du nembutsu (celle des enseignements de la Terre pure) permettait aux personnes ordinaires d'obtenir le salut. enseignements sacrés voir quatre vingt mille enseignement secret, mikkyo, 密教, véhicule des secrets. Enseignement du bouddhisme ésotérique qui s'est développé principalement au Tibet en incorporant les pratiques du chamanisme Bön et au Japon dans le Shingon qui a incorporé des éléments du shintoïsme. Le mikkyo au Japon est divisé en deux catégories : le tomitsu (東密, « ésotérisme [du temple de] l'est ») qui désigne le bouddhisme tantrique pratiqué dans l'école Shingon par référence au temple To-ji (東寺) qui est un des centres de ce culte, et le taimitsu (台密, « ésotérisme du [Ten]dai ») qui est pratiqué, comme son nom l'indique, dans l'école Tendai. Voir la thèse d'Igarashi Ce qu'en dit Nichiren. enseignements selon les capacités (zuitai, himitsu) voir quatre méthodes d'enseignements enseignement selon son propre esprit voir enseignement zuitai/zuiji enseignement soudain (ton-kyo) voir quatre méthodes d'enseignements enseignement spécifique (bekkyo) voir quatre enseignements selon la doctrine enseignement théorique shakumon, 迹門, jimen. Littéralement "porte de la trace". Selon le contexte 1) enseignement théorique du Sutra du Lotus par opposition à enseignement essentiel (honmon). C'est le sens le plus courant ; 2) enseignements provisoires (gonkyo) par opposition à enseignement définitif (jikkyo) lequel désigne, pour le Bouddha Shakyamuni, l'enseignement essentiel (honmon) ; 3) Lorsqu'il analyse le Triple Sutra du Lotus, Nichiren considère comme enseignement théorique le Sutra Muryogi et les 14 premiers chapitres du Sutra du Lotus, et comme enseignement essentiel, les 14 derniers chapitres du Sutra du Lotus et le Sutra Fugen. En savoir plus. enseignement théorique du Sutra du Lotus, Enseignement de la Trace, doctrine transitoire, doctrine éphémère, shakumon, 迹門. Enseignement des quatorze chapitres qui constituent la première moitié du Sutra du Lotus (du chapitre Jo* (I), au chapitre XIV, Pratiques paisibles). Le chapitre II (Moyens salvifiques) est considéré comme le cœur de cet enseignement théorique et est mis en parallèle avec l'enseignement essentiel (honmon). En savoir plus. enseignement tripitaka ou corbeilles (san zokyo ou zogyo) voir quatre enseignements selon la doctrine enseignements zuiriki / zuitai. Deux procédés exposés dans le Sutra du Nirvana : 1) enseignements zuitai 随他意 exposés en fonction des capacités de ceux à qui le Bouddha s'adressait 2) enseignements zuiji 随自意 exposés selon la sagesse propre au Bouddha, sans tenir compte des capacités de ses auditeurs. Nichiren considère comme zuitai, faciles à comprendre les sutras Kegon, Vairocana, Hannya, Nirvana. Alors que le Sutra du Lotus, où Shakyamuni parle de sa bouddhéité et de l'éternité de la vie, appartient aux enseignements donnés selon l'esprit du Bouddha. Voir les huit enseignements. Ce qu'en dit Nichiren. ensemencement (geshu-yaku), maturation (chojuku-yaku), récolte (gedatsu-yaku) ou shu juku datsu ou les trois bienfaits (sanyaku, 三益). Concept tiré du Sutra du Lotus et développé par Zhiyi qui compare le processus par lequel le Bouddha mène les hommes à l'Éveil à la pousse d'une plante. La graine est d'abord plantée dans la terre, puis c'est la germination, la croissance, la maturation et la récolte. De la même façon Shakyamuni a planté la graine de la bouddhéité dans la vie de ses disciples dans un passé infini (gohyaku jintengo), il les a nourris en les aidant à s'approcher progressivement de l'Éveil, et enfin, il les a amenés à la maturation par l'exposé du chapitre XVI du Sutra du Lotus. Certaines écoles nichiréniennes (principalement la Nichiren Shoshu) qualifient de bouddhisme de la récolte (datchaku-buppo, 脱益仏法) le bouddhisme de l'époque de Shakyamuni et de bouddhisme de l'ensemencement (geshu-buppo) la pratique de Namu Myoho Renge Kyo destinée aux êtres qui n'ont aucun lien passé avec les enseignements de Shakyamuni. En savoir plus. entité de la vie Traduction maladroite de l'anglais "entity of life". En français, "entité" désigne, 1) la chose considérée comme un être ayant son individualité : la société, l'État sont des entités. 2) dans le langage philosophique, l'ensemble des propriétés constitutives d'un être, ce qui fait l'essence d'un être et plus souvent la chose considérée comme une individualité. Cela pourrait faire croire à une transcendance, un sorte d'âme cachée derrière les phénomènes. L'anglais est resté plus proche du latin où ens, entis signifiait "être" et que l'on traduit de plus en plus par "ainsité", ce qui est ainsi. entraves voir cinq entraves entré
dans le courant, srotaapanna, srotaāpanna, sotapanna, sotāpanna, sotapatti. Celui qui décide de se consacrer à la recherche de la
bouddhéité, le courant étant la pratique de l'enseignement
du Bouddha. Dans le bouddhisme theravada
c'est le premier pas vers la réalisation de soi ; suivent ensuite
les stades de sakridagamin
(celui qui ne renaît qu'une fois avant le nirvana) et le sans-retour (anagamin), celui qui vit sa dernière incarnation. entrées voir douze entrées envoyé
de l'Ainsi-Venu, nyorai-no-tsukai,
如来の使, tathagata-duta ou envoyé
du Bouddha, hotoke
no ontsukai,
佛の御使. Émissaire ou messager
de l'Ainsi-Venu. Celui que le Bouddha envoie pour propager ses enseignements
après sa mort. Shakyamuni en parle en ces termes dans le chapitre
X du Sutra du Lotus : "Sache-le Yakuo*,
ces gens renoncent d'eux-mêmes à la rétribution
de leurs actes purs ; après mon passage en parinirvana,
ils renaîtront en un âge mauvais par compassion pour les
êtres et exposeront largement ce Sutra. Si quelqu'un,
fils ou fille de foi sincère,
après mon passage en parinirvana,
prêche le Sutra du Lotus du Dharma Merveilleux, n'en
serait-ce qu'un verset, en secret, à une seule personne, il faut
savoir que cette personne est un messager de l'Ainsi-Venu, envoyé
par l'Ainsi-Venu pour mener l'oeuvre d'Ainsi-Venu. A plus forte raison
pour qui prêche largement aux gens d'une vaste multitude." Cf. chapitre XV Sutra du Lotus, Surgis-de-Terre. Ce qu'en dit Nichiren. envoyé du Sutra du Lotus . Personne missionnée par le Bouddha pour aider à la propagation du Sutra du Lotus. Sens proche de Pratiquant du Sutra du Lotus (gyoja). enzoku santai (voir triple évidence harmonieuse, sandi) éon (ko, gong) voir kalpa épreuves voir neuf grandes épreuves du Bouddha eranda, iran, 伊蘭, euphorbe. Dans la tradition indienne,
grands arbres dont l'odeur nauséabonde, semblable à celle
d'un corps en décomposition était, disait-on, perceptible
sur une distance de 40 yojana. On disait
qu'une seule feuille de santal suffisait
à dissiper l'odeur putride des eranda. ère,
nengo 1.
Chaque souverain japonais, à son avènement, décrétait
une ère nouvelle et en changeait si les circonstances le demandaient
ou si, plus simplement, il lui convenait de marquer une scission dans
la continuité de son règne. Le premier nom d'ère
fut inauguré, à la mode chinoise, en 645. La perception
du temps est qualitative avant d’être quantitative. A l’époque
de Nichiren, vu les désordres sociaux et naturels, les ères
ont changé à un rythme particulièrement rapide.
Une même ère a souvent été suffisamment mauvaise
pour ne durer qu’un an, ou bien on a changé d’empereur
ou de régent. On pensait que donner
un nom plus approprié au temps serait de bon augure. En
savoir plus. ère des conflits (tojo kengo) voir Derniers jours du Dharma ère du Dharma juste voir Derniers jours du Dharma ère finale voir Derniers jours du Dharma eriogikyo fu efuryogikyo voir selon les sutras aux sens définitifs et non les autres erreur [quadruple] voir quadruple erreur Eryo, 慧亮 (801-859). Moine de l'école Tendai. Il étudia à la fois les doctrines ésotériques et exotériques. Il était l'administrateur d'un temple appelé Hodo-in, sur le Mont Hiei. érythrina
ou arbre corail. Son nom vient du grec
eruthros qui signifie rouge, en allusion à la couleur des fleurs. Eshin voir Genshin Eshin [école], Eshin-ryu, 恵心流. Branche de l'école Tendai qui considère Genshin comme son fondateur. esho funi voir non dualité du sujet et de son environnement ésotérisme : "qui est intérieur", notion qui se définit par
opposition à exotérique "qui est extérieur".
Le mot vient du grec "eso" qui correspond au latin "in".
En Grèce on distinguait la partie extérieure d'un enseignement,
celle qui pouvait être mise par écrit et à la porté
de tous, de la partie profonde, intérieure, qui faisait l'objet
d'un enseignement oral destiné uniquement aux disciples qui en
étaient jugés dignes. On leur relevait le monde débarrassé
des illusions et lieux communs. ésotériques (san dai hiho ) voir trois grands Dharmas cachéss esprit voir non-dualité corps-esprit esprits,kijin,
鬼神. Êtres possédant des pouvoirs surnaturels. Ils se divisent en esprits
malfaisants ou démons et esprits bienfaisants ou protecteurs. Il
s'agit, bien entendu, de fonctions de la vie et non d'entités concrètes.
Le bouddhisme du Lotus n'est pas compatible avec le spiritisme. Voir l'article sur les tamashii. esprits
affamés ou esprits faméliques, gaki,
餓鬼, heirei
薜茘, preta, peta, avidité. Deuxième des dix
mondes, des trois et des quatre
mauvaises voies. État dans lequel on est à la merci d'un désir
insatiable de nourriture, de richesse, de gloire, de pouvoir, ou de
tous autres objets ou conditions. Dans cet état, on est consumé
physiquement et spirituellement par un besoin impossible à satisfaire.
On en attribue les causes à des tendances telles que l'avidité,
la mesquinerie et la jalousie. Aux débuts du bouddhisme, le royaume
des pretas était considéré
comme un lieu concret, situé à cinq cents yojanas
sous la terre, où les êtres étaient affectés en rétribution d’actes
graves et de dépossession d’autrui. Au même titre
que les damnés de l’enfer, les
pretas dépendaient de l’autorité
du roi Yama. L'Abidatsuma junshori Ron décrit trois sortes d'esprits affamés,
voraces et faméliques, chacune étant subdivisée
en trois. Ces sortes de démons tenaillés par la faim peuvent
représenter un danger pour les vivants. Leur apparence est repoussante.
Ils sont "...nus, noirs, faibles, hauts et grands, dévorés
par la faim, cherchant de la nourriture et faisant entendre çà
et là des cris lamentables. Quelques uns ont la bouche comme
le trou d’une aiguille, d’autres ont une tête de bœuf ; semblables pour la taille à des chiens plutôt qu’à
des hommes, ils vont, les cheveux en désordre, poussant des cris
et dévorés par la faim."(réf.).
Ils incarnent donc une condition inférieure et douloureuse où
l’être n’est mu que par un désir incontrôlable ;
ils sont hagards et incapables même de reconnaître ce qui
pourrait étancher la terrible soif qui les torture. Le Sutra
Shobonenjo dénombre 36 sortes d'esprits faméliques.
Voir le tableau des 10 mondes. Voir les trois poisons. Ce
qu'en dit Nichiren. esprit de bodhi ou esprit de la voie suprême, mujodoshin. Disposition d'esprit qui porte à rechercher l'Éveil et le Dharma bouddhique. Pratique qui vise à produire une telle disposition d'esprit. Notion proche de l'aspiration à l'Éveil (bodhicitta, bodaishin). esprits
maléfiques, démon malfaisant,
akki, 餓鬼, 悪鬼, 鬼.Une catégorie de démons.
Fonctions ou influences négatives qui privent des personnes du bonheur
ou de la vitalité et bloquent le jugement correct. Il s’agit d’êtres
comme par exemple les rakshasis ou les
yakshas. Leur action est néfaste et consiste à tourmenter,
dérober la vitalité ou gêner la pratique de l’ascèse
bouddhique. Ces esprits sont représentatifs du monde des esprits
affamés. Dans cette symbolique, ce
sont donc des défunts qui sont tombés dans une mauvaise
voie et qui exercent sur les vivants une action néfaste.
Selon le Maka Shikan,
ils sont l’une des causes de la maladie. Ils nuisent également
en faisant se développer les raisonnements pernicieux et en égarant
les gens. Le Sutra du roi vertueux (Ninno*) les rends responsables des désordres qui affectent
le pays ou la société. D'après Zhiyi,
une des six causes de la maladie. Le chapitre
XIII du Sutra du Lotus en parle comme d'un obstacle à la
propagation du Dharma. Ce
qu'en dit Nichiren. esprit unique Concept essentiellement Zen. Cf. http://kaisen.life/fr/ : [...] lorsque corps et esprit retournent au silence, l’Esprit unique se manifeste naturellement. Le corps est une manifestation ou une émanation de l’Esprit unique, et l’esprit tel que nous le connaissons est aussi une émanation de l’Esprit unique. C’est un peu comme l’eau et la vapeur. La totalité de la vapeur n’est rien d’autre que la totalité de l’eau. L’Esprit unique n’est pas inactif, il n’est pas néant, il n’est pas vide, il n’est pas rien comparé à l’esprit ordinaire qui pense, qui organise. En fait, toutes les existences découlent de l’Esprit unique et y retournent après extinction, comme si la vapeur retombait vers sa source. Essais sur le monde de la paix et du plaisir voir Anraku Shu Essais sur le Paradis de l'Ouest voir Anraku Shu essence du Sutra du Lotus en quatre phrases,
shiku-no-yobo, 四句の要法.
Enseignement transmis à Jogyo et les autres bodhisattvas Surgis-de-Terre dans le chapitre
XXI du Sutra du Lotus. Il s'agit d'un commentaire des paroles
de Shakyamuni : "Les pouvoirs supranaturels
des bouddhas sont à ce point innombrables, infinis, inconcevables.
Si je devais, à l'aide de ces pouvoirs supranaturels, exposer
durant d'innombrables, d'infinis milliers de millions de myriades de
quantités incalculables de kalpas les
mérites de ce Sutra afin d'en assurer la passation,
je serais encore incapable d'en venir à bout. Pour en dire l'essentiel
: l'ensemble des enseignements possédés par l'Ainsi-Venu,
l'ensemble des pouvoirs supranaturels et souverains de l'Ainsi-Venu,
l'ensemble du réceptacle des secrets de l'Ainsi-Venu, l'ensemble
des modes fort profonds de l'Ainsi-Venu sont tous révélés
et manifestés dans ce Sutra."
En d'autres termes, le Sutra du Lotus contient et révèle :
1) toutes les doctrines des Ainsi-Venus ; 2) tous les pouvoirs supranaturels
des Ainsi-Venus ; 3) tous les secrets des Ainsi-Venus ; 4) tous les concepts profonds des Ainsi-Venus estrade d'ordination voir kaidan établissement de l'attention
(smriti*-upasthana, satipatthana).
Selon le Satipatthana sutta il comporte quatre parties : étapes [cinquante deux] voir degrés étapes voir six étapes état de bouddha voir les dix états état originel, honnu, 本有. Traduction qui prête à confusion. Hon signifie origine. Mais le Sutra du Lotus proclame un espace-temps sans commencement (kuon ganjo) ; dans ce contexte origine équivaut à ainsité (tathata). L'état originel est donc celui dont les caractéristiques sont identiques depuis toujours. Il serait plus juste de parler d'état primordial, faute de pouvoir employer un adjectif formé sûr "ainsi". On distingue, par ailleurs, la nature de bouddha inhérente ou primordiale (sho-in bussho), la sagesse pour concrétiser cette nature de bouddha (ryo-in bussho) et les conditions ou les pratiques pour la manifester (en-in bussho). étole cérémonielle voir wagesa Être pleinement éveillé (samma-sambuddha) voir Éveil parfait et complet, sans supérieur êtres, shujo, 衆生, sattva, littéralement, la multitude de ce qui est né. Autrement dit, tous ceux qui, par naissance, sont liés de façons multiples à la précarité et au cycle perpétuel des vies et morts. êtres aux deux jambes. (兩足). Expression utilisée dans les sutras pour désigner l'ensemble hommes/dieux. Ils avancent en se servant des deux jambes que sont la sagesse-paraja et la compassion-karuna. êtres des deux plans* et huit groupes, nikai hachiban, 二界八番. Êtres présents à la Grande-assemblée lors de l'exposé du Sutra du Lotus : 1) les dieux du monde des désirs ; 2) les dieux du monde de la forme ; 3) les rois-dragons et leur suite ; 4) les rois kimnara et leur suite ; 5) les rois gandharvas* et leur suite ; 6) les rois asura et leur suite ; 7) Les rois garuda et leur suite ; 8) le roi du monde des humains, Ajatashatru, et sa suite. Voir les huit groupes. être et non-être, u mu, 有無). A la fois "être" et "non-être" sont la double nature de tous les dharmas. Parce que les dharmas naissent de la production conditionnée, ils existent et donc témoignent de 1'être. Mais aussi, puisque c'est la production conditionnée qui les fait apparaître, ils n'ont pas de nature propre, et, ainsi, c'est le "non-être" qui transparaît. Chacun des dharmas est en fait déterminé à travers une double polarité : 1'être et le non-être. Le caractère inconcevable de notre pensée est le lieu où cet antagonisme se résout et cela même est désigné par le terme myo, qui qualifie 1'enseignement du Lotus. êtres
sensitifs,êtres émotionnels, êtres sensibles,
ujo,
有情). Existences dotées d'affectivité
(animaux, hommes). Terme opposé à
hijo, 非, non-sensitifs, ce qui est dénué
de sentiments et de conscience, par exemple, les minéraux. Le
bouddhisme n'établit pas de séparation nette entre les
deux catégories donnant pour exemple les formes primitives de
vie à la limite du règne minéral et végétal
ou de plantes qui se comportent comme des animaux. L'absence de coupure
entre sensitifs et non-sensitifs amène à la conception
d'un état de bouddha latent dans les plantes. Nichiren développe
ce concept dans son Ongi Kuden - Somoku
jobutsu kuketsu. Ce qu'en dit Nichiren. evam mayashrutam voir ainsi ai-je entendu Éveil, kaku 覺, bodai
菩提, bodhi. Expérience
et révélation fondatrices du bouddhisme. Le terme par
lui-même désigne la prise de conscience et la connaissance
intime de ce qui était inconnu. Il y a donc différentes
sortes d’éveils, y compris une expérience ultime
à laquelle renvoie l’expression Éveil
correct, complet et sans supérieur qu’a réalisé
le Bouddha qui est l’Éveillé par excellence. Dans les textes
français, on parle souvent d'illumination, terme qui conviendrait
mieux au satori des écoles Zen,
car l'illumination suggère un passage soudain de l'ignorance à
la lumière, ce qui n'est pas le cas de l'Éveil. Voir atteinte
de la bouddhéité dont ce terme est synonyme. Éveil
parfait et complet, sans supérieur ou
Grand Éveil ou Éveil correct, Éveil suprême, Éveil complet
manifeste, anokutara
sammyaku sambodai,
anokubodai, anuttara samyaksambodhi, anuttarā samyak-saṃbodhi, (anuttara = "sans
supérieur", qualificatif employé à propos
du Bouddha.) Ce terme
n'est pas simplement laudatif, il indique que le bouddha se situe sur
un plan où toute analyse graduelle n'a plus cours : il n'y a
ni supérieur ni inférieur, les choses sont tatha
(ainsi), au delà des dichotomies bien / mal, vie / mort, etc;
samyaksambodhi
: "pleinement et complètement (samyak-sam)
éveillé (bodhi)" désigne
le Bouddha par excellence, celui qui a parcouru la carrière du bodhisattva et pratiqué les paramitas,
sans l'aide ni l'enseignement de quiconque, avant d'atteindre l'Éveil
"plein et parfait" et de redécouvrir par lui-même le
Dharma. Éveil dès ce corps voir atteinte de la bouddhéité sans changer d'apparence Éveil des êtres non-sensitifs voir atteinte de la bouddhéité par les plantes Éveil des représentations peintes ou en bois voir atteinte de la bouddhéité par les plantes éveillé. Personne ayant atteint l'Éveil au sens 1ou 2. éveillé pour soi voir pratyekabuddha évidence voir triple évidence examen-vipassana (introspection) voir méditation Tiantai-Tendai Exhortation à la sauvegarde, Kanji hon, 勸持品, Quanchi pin. Chapitre XIII du Sutra du Lotus. Au début du chapitre, le bodhisattva Yakuo* et sa suite de vingt mille bodhisattvas font, devant Shakyamuni, le vœu de propager le Sutra du Lotus dans ce monde après sa mort. A leur différence, cinq cents arhats qui (dans le chapitre précédent) ont reçu la prophétie d'obtenir l'Éveil à l'avenir, et huit mille auditeurs-shravakas (dont certains étudient tandis que d'autres n'ont plus rien à apprendre) font le voeu de le propager dans d'autres mondes. Shakyamuni prédit ensuite l'Éveil de Mahaprajapati, sa tante maternelle, et de Yashodhara, son épouse, avant qu'il ne renonce au monde. Toutes deux, avec leurs suites de six mille nonnes, font également le vœu de propager le Sutra après la mort du Bouddha. Puis 80 myriades de millions de nayutas de bodhisattvas s’engagent également à ne pas laisser le Dharma dépérir dans les âges mauvais qu’ils dépeignent sous des couleurs sinistres. Les ignorants seront vindicatifs et les moines auront une sagesse pervertie. Ils se vanteront de leurs médiocres réalisations spirituelles et seront avides de biens. Ils se plairont à critiquer les croyants et le Sutra du Lotus et intrigueront auprès des puissants. Néanmoins les bodhisattvas font le serment d'une résolution inébranlable. Leur vœu est prononcé en vers et l'on s'y réfère souvent comme aux "vingt lignes versifiées du chapitre Kanji". Les persécutions énumérées furent plus tard rangées sous la dénomination "les Trois Grands Ennemis" par le Grand-maître Zhanlan. Lire ce chapitre ; Ce qu'en dit Nichiren ; Citations dans les goshos. Exhortation du bodhisattva Fugen, (Sage-Universel),
Fugen bosatsu kanbotsu hon, Kambutsu, 普賢菩`勧発品,
Puxian pusa quanfa pin. Chapitre
XXVIII du Sutra du Lotus. Le
bodhisattva Fugen (Samantabhadra)
et sa suite arrivent de l’orient pour se joindre à l’Assemblée,
il rejoint notre monde Saha car il sait
que le Lotus est enseigné et veut l’entendre.
Le Bouddha lui déclare que quatre conditions sont nécessaires pour
être protégé par l’attention des bouddhas : existence voir vie Expédients salvifiques [chapitre des] voir Moyens appropriés expédients salvifiques voir moyens appropriés extinction (metsudo). Annihilation du moi par suppression de tout désir. État supérieur dans la recherche de bouddhéité dans le Theravada. extinction à l'origine, genmetsu. Processus d’annihilation des douze liens causaux par production de l’Éveil qui détruit le premier d’entre eux l’obscurité fondamentale (ignorance originelle, mumyo, avidya), et empêche donc leur production successive. Ezo [tribus]. Habitants autochtones du nord du Japon. Certains textes des périodes de Nara (710-794) et Heian (794-1185) les présentent comme des tribus barbares ayant autrefois occupé la totalité de l'archipel japonais que la force militaire avait repoussés au nord-est du pays. Les avis sont très partagés sur la question de savoir si les anciens Ezo étaient des ancêtres des habitants du Hokkaido connus sous le nom de Ainu et qui étaient des Japonais non "pacifiés", ou de quelque autre peuple inconnu. |
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