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Extraits de gosho sur |
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Minamoto
no Yoritomo |
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Par la
suite, tous les souverains, l'un après l'autre, restèrent
fidèles à l'école du Mont Hiei, la traitant avec plus de respect que n'en témoigne
un fils loyal à ses père et mère, craignant autant
son autorité que les gens du peuple redoutent le pouvoir du roi.
A certaines époques, les gouvernants promulguèrent des
édits en sa faveur, à d'autres, ils soutinrent ses exigences
déraisonnables. L'empereur Seiwa,
notamment, put accéder au trône grâce aux puissantes
prières du moine Eryo du Mont Hiei. Kujo, le grand-père
maternel de l'empereur, un des deux vice-premiers ministres, formula
pour cela par écrit sa fidélité au Mont Hiei. Minamoto no Yoritomo,
était un descendant de l'empereur Seiwa. Et pourtant les autorités
gouvernementales de Kamakura,
que leur politique soit bonne ou mauvaise, ignorent le Mont Hiei et lui tournent le dos. Pendant huit
ans, Liu Bang et Xiang
Yu se disputèrent l'empire de Chine ; pendant sept ans, Minamoto no Yoritomo et Taira
no Munemori se battirent pour les îles du Japon ; Taishaku lutta contre les asuras, et les rois-dragons contre les oiseaux garudas* au lac
de Glace. La lutte pour déterminer quel sutra est supérieur
aux autres est encore plus violente. Le village
de Tojo, dans la province d'Awa,
est un lieu isolé mais pourrait bien être considéré
comme le centre du Japon, car c'est là qu'apparut Tensho
Daijin*. Par le passé,
elle vivait dans la province d'Ise (note). Mais, par la suite, l'empereur
manifesta une foi plus grande envers le bodhisattva Hachiman et la divinité du sanctuaire Kamo, et négligea la déesse
du Soleil, Tensho Daijin* ; qui devint
furieuse. A cette époque, Minamoto
no Yoritomo écrivit un pacte dans lequel il s'engageait à
rester fidèle à la déesse et demandait à
Aoka no Kodayu de l'enchâsser dans le sanctuaire d'Ise. Probablement
pour avoir ainsi satisfait la déesse, il devint shogun et régna sur tout le Japon. Il décida alors que la région
de Tojo serait la demeure de Tensho
Daijin*, si bien que
cette déesse n'habite plus dans la province d'Ise mais peut-être
dans la région de Tojo. Le 81e souverain,
l’empereur Antoku, était
le fils aîné de l’empereur Takakura, et sa mère,
Kenrei Mon-in [Tokuko, 1155-1213], était la fille du Premier
Ministre (dajo-daijin), le nyudo Taira no Kiyomori. Antoku,
vaincu par l’armée de Minamoto
Yoritomo, fut noyé dans la mer de Yashima en 1184 (le 24e jour
du 3e mois, 1ère année de l’ère de Genryaku). Le 82e souverain, l’empereur Go-Toba,
fut appelé plus tard "Empereur retiré (dajo tenno)
à la robe de bouddhiste d’Oki". Il était le 3e
fils de Takakura et monta sur le trône en 1185 (1ère année
de l’ère de Bunji). Le 83e souverain était l’Empereur
Tsuchimikado, connu comme ex-empereur de la province d’Awa.
Fils aîné de Go-Toba,
il fut nommé en 1202 (2e année, ère de Kennin). Le
84e empereur, Juntoku, également connu comme l’ex-empereur
de l’île de Sado, était
le deuxième fils de Go-Toba.
Il prit le pouvoir en 1221 (26e jour du 2e mois). Ainsi, les 3 souverains
successifs, c’est-à-dire les 82e, 83e et 84e empereurs furent
un père et ses deux fils. Vaincus par Hojo
Yoshitoki, le vassal de Minamoto
Yoritomo de Kamakura, ces
trois souverains furent bannis respectivement vers les provinces d’Oki, Awa et Sado, ce qui représente
un évènement de disgrâce sans pareil dans l’histoire. Le 12e jour du 5e mois, dans
la 1ère année de l'ère Kocho [1261] quand le marqueur inverse de Jupiter était dans le ciel
sous le signe cyclique kanoto-tori,
je fus condamné par les autorités et envoyé en
exil au village d'Ito, dans la province d'Izu.
C'est en ce lieu qu'avait été banni le commandant en second
de la garde impériale, Minamoto
no Yoritomo. Mais, un peu plus tard, le 22e jour du 2e mois de la
3e année de l'ère Kocho [1263], je fus gracié. Finalement,
il semblerait que Honen, par esprit
de vengeance pour avoir été condamné à l'exil,
se soit changé en un mauvais esprit qui s'empara des gouvernants,
posséda les moines du Mont Hiei et du Onjo-ji qui l'avaient
auparavant persécuté, lui et ses disciples ; il poussa
certains moines à fomenter une rébellion, d'autres à
commettre diverses mauvaises actions. Cela eut pour résultat
qu'ils furent presque tous éliminés par Minamoto
no Yoritomo. Les quelques rares moines du Mont Hiei ou du To-ji qui ont survécu
sont considérés avec mépris par les croyants et
les croyantes laïques. Ils sont traités comme des singes
dont se moque la foule ou comme des barbares du nord prisonniers, devenus,
même pour les enfants, objet de risée. Minamoto
no Yoshitsune eut beaucoup de difficultés à remporter
la victoire sur les Heike jusqu'au
jour où il parvint à rallier Shigeyoshi à sa cause, et il put ainsi vaincre le clan rival. Le shogun Minamoto no Yoritomo voulait
se venger sur Osada de la mort
de son père, mais il ne voulut pas faire décapiter le
meurtrier avant d'avoir vaincu les Heike.
[Il est encore plus vital pour vous de maîtriser vos émotions
pour vous allier avec vos quatre frères.] Tous quatre ont risqué
leur vie pour obtenir leurs fiefs, et ceux-ci ont été
confisqués par leur seigneur parce qu'ils avaient foi dans le Sutra du Lotus et confiance en Nichiren. Lorsque
la guerre civile éclata entre Minamoto
no Yorimoto, et Taira no Kiyomori,
plus de vingt membres du clan de Kiyomori signèrent un pacte sur lequel ils apposèrent leur sceau.
Ils jurèrent : "Nous considérerons Enrakyu-ji comme le temple de notre clan. Nous révèrerons les trois
mille moines comme nos propres parents. Les joies et les peines de
ce temple seront nos joies et nos peines." Ils firent une donation
au temple des vingt-quatre districts de la province d'Omi. Ensuite,
Myoun et ses disciples employèrent tous les rites ésotériques
de l'école Shingon dans
leurs prières pour vaincre l'ennemi, et ordonnèrent
même à leurs moines armés de lancer des flèches
sur les soldats de Minamoto.
Pourtant, Minamoto no Yoshinaka et un de ses vassaux, Higuchi, accompagnés de seulement cinq
ou six hommes, escaladèrent le Mont Hiei pour faire irruption dans le hall principal. Ils arrachèrent
Myoun de l'autel où il priait pour la victoire, le ligotèrent
avec une corde, le firent rouler comme une grosse pierre jusqu'au
bas de flanc ouest de la montagne pour, finalement, lui couper la
tête. Les Japonais ne se détournent pourtant pas de l'école Shingon, et ne se sont même
jamais demandé pourquoi leurs prières ne sont pas exaucées. L'empereur Antoku, 81e souverain sous forme
humaine, ordonna à plusieurs centaines de maîtres du Shingon,
parmi lesquels le Grand-patriarche du Tendai, Myoun, d'offrir des prières
pour soumettre Minamoto no Yoritomo.
Mais, comme le dit le Sutra, leurs malédictions "se retournèrent
contre ceux qui les avaient lancées."(réf.) Myoun fut décapité
par Yoshinaka et l'empereur Antoku périt noyé
dans la mer de l'Ouest. Les Etres célestes ont fait
le vœu de punir sur le champ quiconque est un ennemi du Sutra
du Lotus. Pour cette raison, [voici ce qui arriva]. Taira
no Kiyomuri, le chef des Heike,
eut son petit-fils Antoku comme
81e empereur et, afin de subjuguer Yoritomo,
le chef des Minamoto, Kiyomori soutint le temple Enrakyu-ji,
sur le Mont Hiei, comme leur temple
protecteur, et il soutint aussi le sanctuaire de Sanno dans la ville d’Ohtsu comme leur sanctuaire protecteur (note). Ses efforts, cependant,
furent loin d’être récompensés ; l’empereur
Antoku fut noyé dans la mer de Dan-no-ura, le bras de mer situé
entre l’île Tsukushi et le Japon central, et Myoun, le moine supérieur du temple Enrakyu-ji,
fut tué par Kiso Yoshinaka, du clan Minamoto, commandant en chef
d’une force expéditionnaire contre les Heike. Tous les membres
du clan Heike furent anéantis d’un seul coup. La chute des
Heike et la guerre civile de la période de Jokyu sont la preuve que la croyance en la fausse loi de l’école Shingon a mené [son adepte]
à sa perte. Le rite exécuté
pour vaincre les Mongols par les
prières est le troisième incident. Ils [Les gens du pouvoir]
avaient ignoré ma remontrance [les incitant] à ne pas s’engager
dans un rite pour maîtriser et soumettre les Mongols comme démons
ou adversaires. Le chapitre XXV du Sutra du Lotus, déclare : "et le préjudice rebondira sur l’auteur" (réf.),
qui signifie que ceux qui maudissent quelqu’un seront maudits. De
ce point de vue, recevoir une insulte devrait être pris comme un
bienfait ou une faveur du Bouddha, et ainsi il n’y a pas de doute
que le Sutra du Lotus est le seul chemin qui mène à
l’Éveil. Minamoto
Yoritomo fut capable de battre les Heike par les mérites qu’il
accumula à travers ses pratiques quotidiennes du Sutra du Lotus.
Ceci est la preuve manifeste que nous pouvons recevoir des bienfaits divins
en ce monde Kiyomori gouvernait à sa guise le Japon tout entier [...] Finalement, le 22e
jour du 12e mois de la 4e année de l'ère Jisho (1180),
il alla jusqu'à faire incendier deux de ces sept temples, Todai-ji et Kofuku-ji. La rétribution de cette faute grave ne tarda
pas à se manifester dans le corps même du grand ministre
et moine-laïc. L'année suivante, 1ère année
de l'ère Yowa, le 4e jour du 2e mois intercalaire,
[ayant contracté de la fièvre], il se mit à brûler
comme un morceau de charbon, son visage émettant des flammes,
comme si son corps était devenu combustible. Pour finir, ce fut
comme si tout son corps avait pris feu et il mourut de cette fièvre. Les effets de son grand crime retombèrent ensuite
sur son deuxième fils, Munemori. On l'avait cru noyé dans
la mer de l'Ouest [au cours de la bataille navale de Dan-no-ura], mais
son bateau réapparut à l'horizon, toujours flottant, à
l'est ; et il fut capturé, enchaîné et contraint
de s'agenouiller devant le général de la Droite, Minamoto
no Yoritomo. Tojo est maintenant un comté,
mais c'était alors un village appartenant au comté de
Nagasa, dans la province d'Awa.
C'est là que se trouve le sanctuaire, autrefois le second, mais
de nos jours le plus important, consacré à la déesse
du Soleil, construit par le shogun Minamoto
no Yoritomo, fondateur du shogunat de Kamakura. |
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