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Extraits de gosho sur

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le mariage

Même parmi ceux qui furent, à un moment donné, parents et enfants, les parents ne savent pas qu'ils furent parents ni les enfants qu'ils furent leurs enfants ; et, bien que mari et femme se rencontrent de nouveau, ils ignorent qu'ils se sont déjà rencontrés. Nous nous égarons comme si nous avions les yeux d'un mouton ; nous sommes aussi ignorants que si nous avions des yeux de loup. Nous ne connaissons pas la relation passée que nous avons eue avec la mère qui nous a donné naissance, et nous ignorons à quel moment nous succomberons nous-mêmes à la mort.
Conversation entre un sage et un ignorant (1265 ? à un samouraï ? )

Vous et votre mari, tout particulièrement, êtes des pratiquants du Sutra du Lotus. Vous aurez certainement un enfant précieux qui continuera après vous à planter la graine de la propagation du Sutra du Lotus. Comme c'est magnifique  ! Cet enfant héritera à la fois des aspects physiques et spirituels de votre vie.
L'accouchement facile d'un enfant de bonne fortune (Matsubagayatsu, le 7 mai 1271, à Nichigen-nyo, femme de Shijo Kingo)

La femme est comparable à une glycine et l'homme à un pin. Une glycine ne peut rester debout un seul instant sans le pin. En cette époque agitée, alors que vous n'avez même pas de serviteurs sur qui compter, vous avez envoyé votre mari ici. Cela démontre que votre foi est plus ferme que la terre, et les divinités de la terre le savent certainement. Votre foi est plus haute que le Bontenet Taishaku le savent certainement aussi.
La Loi de Causalité de la Vie (Sado, avril 1272 à Nichigennyo)

Au cours de toutes vos vies passées, vous avez dû partager des liens de mariage avec autant d'hommes qu'il y a de grains de sable dans l'océan. Pourtant, l'homme avec qui vous étiez mariée dans cette vie est votre véritable époux. Car c'est lui seul qui vous a conduite à pratiquer les enseignements du Sutra du Lotus. Vous devez le respecter comme un bouddha.
Enfer et bodhéité (Minobu, le 11 juillet 1274 à la mère de Nanjo Tokimitsu)

Mais, pour sa part, Saemon [Shijo Kingo] est un croyant du Sutra du Lotus, qui n'a pas son égal parmi tous les croyants laïques du Japon. Parce que vous êtes mariée à un homme tel que lui, vous êtes aussi la première de toutes les femmes du Japon. Parce que vous consacrez votre vie au Sutra du Lotus, le Bouddha vous considère sans doute comme l'égale de la fille du Roi-Dragon elle-même. Le caractère chinois qui désigne la femme implique la dépendance. La glycine dépend du pin sur lequel elle pousse, et la femme dépend de l'homme. Prenez Saemon pour maître, et laissez-le vous guider dans la foi du Sutra du Lotus.
L'unité de mari et femme (Minobu, le 27 janvier 1275, à Nichigen-nyo)

Une femme est comparable à l'eau. Elle prend la forme du récipient qui la contient. Une femme est comparable à une flèche, elle a besoin d'être ajustée à l'arc pour être lancée. Une femme est comparable à un bateau qui est guidé par son gouvernail. Si le mari est voleur, sa femme devient voleuse aussi. Si le mari est roi, la femme est reine. Si son mari est une personne de bien qui pratique le Dharma correct, elle deviendra bouddha. Non seulement dans cette vie-ci mais dans les vies futures, son destin est lié à celui de son mari. [Votre mari] Hyoe no Saemon est un pratiquant du Sutra du Lotus. Parce que vous êtes sa femme, quoi qu'il arrive, le Bouddha doit savoir que vous êtes une pratiquante du Sutra du Lotus.
L'Offrande d'un Kimono d'Eté (Minobu, 25 mai 1275, à Sakiji Nyobo)

Un mari est, en quelque sorte, l'âme de sa femme. Sans lui, elle est sans âme. A notre époque, même une femme mariée a des difficultés à vivre. Vous vivez sans mari, mais vous avez plus de courage que bien des femmes mariées. De plus, vous conservez une foi solide dans les divinités bouddhiques et continuez à rendre hommage au Bouddha. Vous êtes donc véritablement une femme remarquable.
La suprématie du Dharma (Minobu, 4 août 1275, à Oto, fille de Nichimyo)

Vous, les deux frères, êtes comparables à l'ermite et à son disciple. Si l'un de vous abandonne à mi-chemin, vous ne parviendrez ni l'un ni l'autre à la bodhéité. On pourrait vous comparer aux deux ailes d'un oiseau ou aux deux yeux d'un homme. Et vos femmes sont votre soutien. Les femmes soutiennent les autres, leur permettant ainsi de les soutenir en retour. Quand le mari est heureux, sa femme est comblée. Si le mari est un voleur, sa femme devient voleuse aussi. Et pas seulement dans la vie présente. Tout au long de leurs existences successives, un homme et sa femme sont aussi étroitement liés que le corps et l'ombre, la fleur et le fruit, les racines et les feuilles. Les insectes rongent les arbres qui les abritent et les poissons boivent l'eau dans laquelle ils nagent. Si l'herbe se dessèche, les orchidées en souffrent ; si les sapins croissent, les chênes en profitent. Même parmi les arbres et les plantes, on découvre des liens aussi étroits. On appelle hiyoku un oiseau à deux têtes. Ses deux bouches nourrissent un corps unique. On appelle hiboku un poisson qui n'a qu'un oeil, si bien que le mâle et la femelle doivent rester ensemble toute leur vie. Mari et femme devraient être comme eux.
Lettre aux Frères (Minobu, 16 décembre 1275 aux frères Ikegami)

C'est comparable à un jeune couple dont le mari aimerait tant son épouse et la femme aurait tant de tendresse pour son époux qu'ils en oublieraient complètement leurs parents. Ainsi les parents n'auront que des vêtements très minces pendant que le jeune couple sera dans sa chambre bien au chaud. Leurs parents n'auront rien à manger, mais eux ne manqueront de rien. Ce serait l'un des pires manquements à la piété filiale, mais ils n'auraient pas conscience de mal faire.
Lettre au nyudo Nakaoki (Minobu, le 30 novembre 1279 au nyudo Nakaoki et à son épouse)

Le mouvement des nuages varie selon le pouvoir du dragon. Et les actions d'un mari sont révélatrices de la force de son épouse. De même, c'est grâce à votre soutien que le seigneur Toki est maintenant venu jusqu'ici me rendre visite. En voyant de la fumée, on sait qu'il y a un feu  ; et quand vient la pluie, on imagine le dragon qui la fait tomber. On reconnaît la qualité d'une femme en observant son mari. C'est pourquoi, maintenant, en présence du seigneur Toki, j'ai l'impression de vous avoir, vous aussi, devant moi.
L'arc et la flèche (Minobu, 27 mars 1276 à Toki-ama-Gozen)

Mari et femme sont aussi inséparables que des crevettes vivant sous la mer au creux de la même éponge, animaux qui semblent s'être juré de partager le même abri sans jamais s'en écarter de toute leur vie. Ils peuvent dormir dans le même lit et se blottir ensemble sous des couvertures brodées de canards mandarins, mais ce voyage dans l'au-delà, ils ne pourront pas le faire ensemble. Quand ils devront avancer seuls dans l'obscurité qui viendra les encourager ?
Les quatorze oppositions (Minobu, fin 1276, au nyudo Matsuno Rokuro Zaemon)

Pour le moment, conservez votre calme et observez l'évolution des événements. Et n'allez pas vous plaindre aux autres des difficultés que vous éprouvez à vivre en ce monde. Une telle attitude s'écarte grandement de celle d'un homme de sagesse. Après la mort d'un homme qui se plaint, son épouse, incapable de surmonter son chagrin, même sans le vouloir, révélera aux autres sa conduite honteuse. Et cela ne sera en aucun cas la faute de l'épouse mais seulement le résultat du comportement répréhensible du mari.
Les trois sortes de trésor (Minobu, le 11 septembre 1277, à Shijo Kingo)

Il est facile de se préoccuper d'une personne que l'on a constamment sous les yeux, mais c'est bien différent quand elle est loin, même si, peut-être, dans notre coeur nous ne l'oublions pas. Pourtant, au cours des cinq dernières années, de la 11e année de l'ère Bun'ei [1274] à celle-ci, 1re année de l'ère Koan [1278], depuis que j'habite dans ces montagnes, vous avez par trois fois envoyé votre mari de la province de Sado pour me rendre visite. Quelle profonde sincérité  ! Votre foi est plus ferme que la terre, et plus profonde que le grand océan !
Le sutra permettant véritablement d'honorer sa dette (Minobu, le 28 juillet 1278 à Sennichi-ama)

Les singes ont besoin des arbres, et les poissons, de l'eau. Vous, en tant que femme, vous avez besoin de votre mari. Craignant de le perdre, vous avez rasé votre tête et vous avez teint en noir votre robe. Comment les bouddhas des dix directions pourraient-il ne pas éprouver de compassion à votre égard  ? Jamais le Sutra du Lotus ne pourra vous abandonner. Avec cette certitude, vous devez lui confier votre vie.
Un remède bénéfique pour tous les maux (Minobu, 1278 à Myoshin-ama)

Croyez dans ce Gohonzon de tout votre coeur, car c'est la robe qui vous protégera dans la vie prochaine. Aucune femme ne laisserait son mari sans vêtement, et nuls parents ne manqueraient d'éprouver de la compassion en voyant leur enfant grelotter de froid. Le Bouddha Shakyamuni et le Sutra du Lotus sont comme cette femme ou comme ces parents. [...] Les fleurs se transforment en fruits et les jeunes mariées seront à leur tour belles-mères.
Lettre à Jakunichi-bo (Minobu, 16 septembre 1279, à Jakunichi-bo Nikke)

Il n'y a rien d'extraordinaire dans ce que nous appelons la foi. Comme une femme chérit son mari, comme un homme donnerait sa vie pour sa femme, comme des parents n'abandonneraient jamais leurs enfants, ou comme un enfant refuserait de quitter sa mère, nous devrions accorder notre confiance au Sutra du Lotus, à Shakyamuni, à Taho et à tous les bouddhas et bodhisattva des dix directions, ainsi qu'aux dieux du ciel et aux divinités bienveillantes, et réciter Namu Myoho Renge Kyo
Le sens de la foi (Minobu, le 18 mai 1280, à Myoichi-ama)

Un foyer sans mari est comme une personne sans âme. A qui pouvez-vous parler de ce qui vous préoccupe, et à qui offrirez-vous de bons plats  ? Un jour ou deux de séparation entre époux suffisent à leur faire ressentir la solitude. Or vous avez été séparée de votre mari le 20e jour du 3e mois de l'année dernière, et, tout au long de l'année écoulée, il aurait été vain d'espérer son retour. Nous sommes déjà dans le 7e mois de l'année. Même s'il ne lui est pas possible de revenir en personne, pourquoi ne peut-il pas au moins vous donner de ses nouvelles ?
Le trésor d'un enfant dévoué à ses parents (Minobu, été 1280 à Sennichi-ama)

 

voir également la condition de la femme

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