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Extraits de gosho sur |
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myoji-soku |
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C'est un
principe que j'ai enseigné il y a longtemps et rien de tout cela
ne devrait vous surprendre. Kangyo-soku* est l'un des six stades
de la pratique dans l'enseignement
parfait*.
Cela consiste à faire ce que l'on dit et à dire ce que
l'on fait. Ceux qui sont au stade de ri-soku* et au stade de myoji-soku* croient à l'enseignement
parfait*,
mais même lorsqu'ils en chantent les louanges, leurs paroles ne se traduisent
pas en actes. Il en fut
de même pour le bodhisattva Fukyo qui vivait à l'époque du Dharma formel du bouddha Ionno.
Il propagea un enseignement de vingt-quatre caractères commençant
par : "Je vous respecte profondément..." et fut persécuté
et attaqué à coups de bâton. Les vingt-quatre caractères
de Fukyo sont différents des
cinq caractères de Nichiren, mais leur esprit est le même.
Et la méthode de propagation est aussi exactement la même
à la fin de l'époque du Dharma formel du Bouddha Ionno et,
maintenant, au commencement de l'époque des Derniers
jours du Dharma.
Le bodhisattva Fukyo était
une personne de shozuiki et Nichiren
est un simple mortel de myoji-soku*,
qui sont toutes deux les premières étapes de la pratique. L'époque du bodhisattva Fukyo était
celle du Dharma formel, alors que nous vivons à l'époque
mauvaise et impure des Derniers jours
du Dharma.
Le bodhisattva Fukyo était
un pratiquant à l'étape de shozuiki, alors que moi, Nichiren, je suis un simple mortel au stade de myoji-soku*.
Il plantait les graines de la bodhéité avec un enseignement
en vingt-quatre caractères, alors que je plante la graine avec
un enseignement de cinq caractères seulement. L'époque
est différente mais le principe qui permet de parvenir à
l'Éveil est exactement le même. Les deux
grands sages Zhiyi* et Zhanlan* ont donné une définition de ces deux premiers niveaux
dans la foi et dans la pratique et les ont interprétés
de trois manières différentes. La première les
assimile au stade de soji-soku,
aux dix étapes de la foi et
à l'étape d'un roi-faisant-tourner-la-roue-de-fer (note).
La deuxième les fait correspondre à la première
des cinq étapes de la pratique,
considérées comme stade de kangyo-soku*, stade où l'on ne s'est
pas encore détaché des illusions
de la pensée et du désir. La troisième les
considère comme équivalentes au stade myoji-soku*. On lit,
dans le Maka Shikan,
à propos de ces divergences : "Les intentions du Bouddha
sont difficiles à saisir. Il a donné des explications
différentes en fonction des diverses capacités de ses
auditeurs. Si nous comprenons cela, quel besoin avons-nous de nous livrer
à des débats stériles ? "(réf.) Pour ma
part, je pense que de ces trois interprétations c'est celle qui
fait correspondre ces deux premières étapes au stade de myoji-soku* qui s'accorde le mieux avec le texte même du Sutra du Lotus.
Car en décrivant les cinq
étapes de la pratique à l'intention de ceux qui vivraient
après la disparition du Bouddha, le Sutra mentionne ceux qui
[en entendant ce Sutra] "sans s'y opposer, sans le dénigrer,
éprouvent au contraire un sentiment de joie."(réf.) Si l'on assimile l'étape décrite ici à un stade aussi avancé que celui de soji-soku* ou à la première
des cinq étapes de la pratique les mots "sans s'y opposer, sans le dénigrer" ne sont
guère appropriés. Aucun autre sutra, en dehors du Sutra du Lotus,
n'expose cette conclusion ultime, par conséquent ceux qui croient
en ces sutras sont [comparables à de] simples mortels parvenus
au stade de ri-soku*. Les bouddhas
et les bodhisattvas qui apparaissent dans ces sutras ne sont même
pas égaux à de simples mortels parvenus au stade de myoji-soku* qui débutent dans la pratique du Sutra du Lotus.
A plus forte raison, comment pourraient-ils atteindre le stade de kangyo-soku* alors qu'ils ne récitent pas daimoku ? C'est pourquoi le Grand-maître* Zhanlan* déclare dans le Hokke
Mongu Ki*
: «Si "Ainsi" ne désigne pas un enseignement
qui dépasse les huit
enseignements, comment cela pourrait-il être l'enseignement
du Sutra du Lotus ? » Les titres de tous
les sutras provisoires se rangent dans les huit
enseignements. Ils sont comme les mailles d'un filet, tandis que
le titre du Sutra du Lotus est comparable à la corde
qui noue toutes les mailles du filet. |
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