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Extraits de gosho sur |
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Invasion mongole |
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Pour cette
raison, lorsqu'on prie pour que "les sept
désastres disparaissent et les sept bienfaits apparaissent
immédiatement"(réf.),
ce sutra, le Sutra du Lotus, est le plus efficace de tous. Car
il promet de "goûter la paix et la sécurité en
cette vie." Et lorsque l'on offre des prières pour éviter
les désastres de l'invasion étrangère et des luttes
intestines, rien ne peut surpasser ce Sutra merveilleux, parce qu'il assure
que les personnes qui auront foi en lui seront protégées
"jusqu'à cent yojana
à la ronde, afin qu'elles ne subissent ni déclin ni dommage."
Maintenant,
neuf ans après avoir présenté aux autorités
mon ouvrage, le Rissho Ankoku Ron, au cours du premier mois intercalaire
de cette année [1268], une missive officielle est parvenue, en
provenance du grand royaume des Mongols. Voyant cela,
j'ai commencé à rédiger ce texte. Par la suite, au
cours de la première année de l'ère
Bun'o, le seizième jour du septième mois, je l'ai présenté
à sa seigneurie le défunt nyudo
du Saimyo-ji, par l'intermédiaire de Yadoya
Zemmon. Plus tard
encore, dans la première année de l'ère Bun'ei
[1264], signe cyclique kinoe-ne,
le cinquième jour du septième mois, lorsqu'une grande comète
apparut, ma certitude concernant l'origine de ces désastres ne
fit que s'accroître. Puis, le dix-huitième jour du premier
mois intercalaire de la cinquième
année de l'ère Bun'ei
[1268], neuf ans après la première année de l'ère
Bun'o où j'avais présenté le Rissho
Ankoku Ron, un document officiel menaçant d'attaquer notre
pays parvint du grand royaume des Mongols situé à l'Ouest.
Un second document fut envoyé à nouveau, au cours de la
sixième année de la même ère [1269]. Par conséquent,
les prédictions que j'avais faites dans le Rissho
Ankoku Ron se sont déjà révélées
exactes. Cela permet d'affirmer que ce que je dis se vérifiera
de la même façon à l'avenir. "Conflit"
désigne bien les désordres intérieurs actuels et
l'invasion imminente par la mer de l'ouest. Le temps est maintenant venu
où les bodhisattvas Surgis-de-Terre apparaîtront dans ce pays et établiront l'objet
de dévotion suprême sur la terre, qui représente le
Bouddha Shakyamuni de l'enseignement
essentiel*. 19 novembre 1974 -première attaque de la flotte mongole J'ai également reçu la lettre dans laquelle
vous m'informiez de la décapitation des émissaires
mongols. Comme il est regrettable que des émissaires mongols innocents aient été décapités, et non les
moines du Nembutsu, du Shingon,
du Zen et du Ritsu,
qui sont pourtant les véritables ennemis de notre pays ! Ceux qui
ne comprennent pas les raisons profondes que j'ai de dire cela penseront
peut-être que je parle par arrogance, parce que ma prédiction
s'est accomplie.
(note) Pourtant, depuis plus de vingt
ans déjà, en privé, jour et nuit, j'ai prévenu
mes disciples que cela se produirait, et, à plusieurs reprises,
j'ai publiquement présenté des remontrances aux autorités
pour tenter de l'éviter. Quand les
Mongols envahiront le Japon, j'aimerais que vous veniez prendre refuge
ici. Et, puisque vous n'avez pas de fils, quand vous serez très
âgés, pensez à venir vivre auprès de moi. Il
n'est pas possible de demeurer indéfiniment au même endroit.
Considérez que l'ultime demeure est l'état de bouddha Observez bien
ce qui se passera à l'avenir. Si les moines qui critiquent Nichiren
prient pour la paix du Japon, ils ne feront que hâter la ruine du
pays. En définitive, [si rien n'est fait pour éviter ces
conséquences graves] tous les Japonais, du souverain jusqu'au dernier
de ses sujets, seront réduits en esclavage par les soldats mongols aux cheveux noués et le regretteront amèrement. Sans parler
de la vie prochaine [dans laquelle ceux qui s'opposent au Dharma connaîtront
des souffrances épouvantables] je prie pour que Bonten,
Taishaku, les divinités
Nitten, Gatten
et les quatre Rois du Ciel punissent
dans cette vie ceux qui s'opposent au Sutra du Lotus afin que
cela serve d'avertissement à tous. Personne ne
tient compte de ce que dit Nichiren et je passe sans doute pour un insensé.
Pourtant, dans le 10e mois de la 11e année de l'ère Bun'ei
[1274], quand les Mongols ont attaqué Tsukushi,
les défenseurs de l'île de Tsushima
ont tenu bon, mais So, le vice-gouverneur
de Tsushima, a pris la fuite.
Si bien que les Mongols ont eu champ libre pour attaquer les paysans et
autres gens du peuple, tuant les hommes ou les faisant prisonniers. Ils
ont regroupé les femmes et les ont ligotées à leurs
bateaux pour les emmener en captivité. Personne n'a pu leur échapper.
La même situation s'est répétée lorsqu'ils
ont attaqué l'île d'Iki. Sachant cela,
votre mari a certainement senti qu'un événement merveilleux
se préparait et que ce moine serait un jour hautement respecté.
Quand je fus exilé, il dut se demander comment le Sutra du
Lotus et les Jurasetsu avaient
pu tolérer cela. Quelle joie n'aurait-il pas éprouvée
s'il avait été encore en vie lorsque Nichiren fut gracié
! Comme il serait heureux de voir mes prédictions réalisées
maintenant que l'empire mongol a attaqué le Japon et que le pays
est en crise ! Tels sont les sentiments d'un simple mortel. Il ne s'est
pas écoulé plus de deux cents ans depuis que nous sommes
entrés dans l'époque des Derniers jours du Dharma, dans
la période que le Sutra
Daijuku décrit comme celle où "des conflits
s'élèveront parmi les adeptes de mon enseignement et le
Dharma pur sera obscurci et perdu". Si les mots du Bouddha sont véridiques,
c'est le moment où inévitablement luttes et conflits vont
faire rage dans le monde entier. Par le passé,
vers la 5e année de l'ère de Bun'ei
[1268], quand les barbares Ezo se rebellèrent
à l'Est et que les envoyés mongols arrivèrent de
l'Ouest en exigeant un tribut, je pressentis que ces événements
étaient dus au fait que personne n'avait foi dans le véritable
enseignement bouddhique. Je pensais bien que des prières seraient
conduites pour la défaite de l'ennemi et que ces rituels seraient
menés par les moines de l'école Shingon.
Des trois pays, Inde, Chine et Japon, je laisserai de côté
l'Inde pour le moment. Mais je suis certain que le Japon, comme la Chine,
seront détruits par l'école Shingon.
[...] Certains se
demandent peut-être s'il y aura effectivement une autre attaque
mongole ; pour ma part, je suis convaincu qu'elle est imminente. Une invasion
serait déplorable - elle signifierait la ruine de notre pays -
mais, si elle ne se produit pas, les Japonais calomnieront
plus que jamais le Sutra du Lotus, et tomberont tous dans l'enfer avici. Puisqu'il
en est ainsi, les croyants du Sutra du Lotus devraient craindre
ceux qui sapent leur pratique plus que les bandits, les voleurs, les assassins
de la nuit, les tigres, les loups ou les lions - plus encore qu'une invasion mongole. Je ne connais
ni la province de Tsukushi, ni
l'empire mongol. Pourtant, parce que ma prédiction s'appuyait sur
ma compréhension de tous les sutras, elle s'est d'ores et déjà
révélée exacte. Par conséquent, si je dis
que vous tomberez tous dans l'enfer avici en raison de votre ingratitude,
comment mes paroles pourraient-elles se révéler fausses ? Le dix-huitième
jour du premier mois intercalaire
de la cinquième année de Bun'ei
(18 janvier 1268), une missive parvint du grand empire mongol annonçant
officiellement l'intention des barbares de l'Ouest de déclarer
la guerre au Japon. Ma prédiction, dans le Rissho
Ankoku ron que j'ai écrit dans la première année
de Bun'no (1260), se trouve donc ainsi totalement vérifiée.
[...] Si le pouvoir était aux mains d'un dirigeant sage et vertueux,
les plus grands honneurs au Japon, et même le titre de Grand-maître,
me seraient décernés de mon vivant. Je m'attendais à
être consulté au sujet des Mongols,
à être invité au conseil de guerre, et à ce
qu'on me demande de prier pour la défaite de l'ennemi. Mais puisque
ce ne fut pas le cas, j'envoyai des lettres d'avertissement à onze
autorités de ce pays, le dixième mois de cette même
année. [...] S'il s'était trouvé un dirigeant capable
parmi nous, il se serait dit : "Quelle merveille ! Quelle clairvoyance
exceptionnelle ! Ce sont les divinités bouddhiques Tensho
Daijin* et Hachiman
qui ont dû concevoir, par l'intermédiaire de ce moine, le
moyen de sauver le Japon." La réalité fut toute autre : les représentants du gouvernement me calomnièrent et ridiculisèrent
mes messagers. Ils ignorèrent mes lettres ou les laissèrent
sans réponse, et même lorsqu'ils y répondirent, ils
négligèrent volontairement d'en référer au
Régent. Il s'agit là
d'un fait d'une extrême gravité. Même si ces lettres
n'avaient concerné que le sort de Nichiren, les membres du gouvernement
auraient dû les communiquer au Régent, comme l'exigeait leur
position. Qui plus est, ces lettres annonçaient de déplorables
événements concernant non seulement le sort du Régent,
mais également celui de tous les membres du gouvernement. Même
s'ils n'avaient aucune intention de tenir compte de mes remontrances,
il était tout à fait déplacé de leur part
d'insulter mes messagers. Tous les Japonais, du plus modeste au plus haut
placé, sont depuis longtemps déjà hostiles au Sutra
du Lotus. Ils ont suscité désastre après désastre
et ils sont devenus la proie des démons.
L'ordre de soumission des Mongols les a privés de ce qui leur restait
de raison. Les hommes
ont traversé la plage de Yuinohama,
Inabura, Koshigoe, Sakawa et le passage de Hakone ; un jour, puis deux
ont passé ; ils se sont de plus en plus éloignés,
et toujours plus de rivières, de montagnes et de nuages se sont
interposés entre leur famille et eux. Ils avancent avec leurs larmes
et leur chagrin pour compagnon. Quelle tristesse doit être la leur
! Et tandis qu'ils se désolent ainsi, si les forces mongoles les
attaquent, ils seront faits prisonniers, en montagne ou sur mer, et subiront
un sort affreux sur des bateaux ou en Corée. Cela n'est dû
qu'à une seule raison : Nichiren, pratiquant du Sutra du Lotus,
a été maltraité sans avoir commis la moindre faute,
lui qui est le parent de tous les habitants du Japon. Pourtant,
quand les envahisseurs venus du grand royaume des Mongols frapperont de
nouveau, une fois ou deux, comme ils l'ont fait à Iki
et à Tsushima, attaquant
et tuant les hommes, et emmenant les femmes en captivité, livrant
bataille pour arriver jusqu'à Kyoto la capitale, et jusqu'à
la ville de Kamakura, capturant
le souverain lui-même, ses grands ministres et cent personnages
officiels, quand [les Mongols] les jetteront dans la poussière,
sous les sabots de leurs bœufs et de leurs chevaux, les frappant
à coups de pieds et les brutalisant de multiples façons
- comment les habitants du Japon pourront-ils éviter de réciter
Namu Myoho Renge Kyo. Quant à
l'attaque mongole imminente, je n'en connais encore rien de précis.
Dès qu'il est question des Mongols, les gens disent : "Quand
il entend parler d'une éventuelle invasion mongole, le moine Nichiren
se réjouit", mais cela n'est pas exact. Je me suis contenté
de dire qu'un tel événement se produirait et dès
lors j'ai été attaqué de toutes parts et considéré
comme un adversaire ou un ennemi. Pourtant, puisqu'elle est prédite
dans les sutras l'invasion mongole est certaine. Quoi que je dise ou fasse,
il n'est pas en mon pouvoir de l'éviter. Le deuxième
mois de la neuvième année de Bun'ei
(1272), des luttes ont bel et bien éclaté
(note) ; le quatrième mois
de la onzième année de Bun'ei
(1274), il y eut des vents violents
(note) et, au cours du dixième
mois de la même année, les forces mongoles attaquèrent
le Japon. Mais le septième
jour et le quatorzième jour du sixième mois, la bataille
se solda par une défaite, et le deuxième fils mourut de
chagrin parce que son page bien-aimé, Setaka, avait été
décapité. Et pourtant, malgré tout cela, personne
ne s'est jamais demandé ce qu'il y avait de faux dans les doctrines
Shingon. Les deux cérémonies
religieuses qui comprenaient tous les rites ésotériques
du Shingon - la première
conduite par Myoun, la seconde par
Jien - entraînèrent la
ruine complète de la cour impériale japonaise. Et voilà
que, pour la troisième fois, on prévoit une cérémonie
religieuse de ce type pour repousser l'invasion mongole. Le régime
actuel subira certainement le même sort, mais vous devez garder
ceci strictement pour vous. Si Hei
no Saemon et le seigneur de Sagami
[Hojo Tokimune] avaient tenu compte de mes avertissements ils n'auraient
surement pas fait décapiter les émissaires
mongols [arrivés avant l'année dernière]. Ils
le regrettent sans doute maintenant. Mais vous
devriez être pleinement préparés aux persécutions
que Hei no Saemon et Adachi Yasumori,
furieux comme ils le sont, vont très probablement faire s'abattre
sur nous. On envoie en ce moment des hommes à Tsukushi
[ancien nom de Kyushu] pour
se battre contre les Mongols ; sachez que vous êtes dans la même
situation que ceux qui partent pour le champ de bataille ou s'y trouvent
déjà. Jusqu'à présent, nos croyants n'ont
encore rien subi d'une horreur semblable. Mais les soldats à Tsukushi
sont maintenant confrontés à un effroyable destin et s'ils
sont tués à la bataille, ils seront condamnés à
tomber en enfer. Quoi qu'il
en soit, tous mes disciples doivent cultiver un fort désir d'atteindre
l'Éveil. Nous avons la grande chance
d'être en vie après les graves épidémies de
ces deux dernières années, mais devant l'imminence de l'invasion
mongole, il semble aujourd'hui que bien peu survivront. En définitive,
nul ne peut échapper à la mort. Les souffrances qu'entraînera
l'invasion ne sauraient être pires que celles que nous rencontrons
à présent. Puisque la mort est certaine dans les deux cas,
vous devriez choisir de donner votre vie pour le Sutra du Lotus.
Quant à
moi, Nichiren, je me suis isolé dans une bibliothèque avec
les écritures et, après avoir médité sur les
textes, je suis arrivé à la conclusion que, parce que le
peuple révère les moines du Mahayana
provisoire et du Hinayana,
ceux des écoles Shingon,
Zen, Nembutsu
et Ritsu, alors qu'il ne respecte
pas le Sutra du Lotus, Bonten
et Taishaku le réprimanderait
en ordonnant à un pays situé à l'ouest d'attaquer
le Japon. J'ai présenté une mise en garde écrite
[Rissho Ankoku Ron] à
ce sujet au défunt nyudo du
Saimyo-ji. Des gens de toutes croyances ont tourné mes avertissements
en dérision et n'en ont tenu aucun compte. Mais, neuf ans plus
tard, dans la cinquième année de Bun'ei
(1268), un document officiel est parvenu, annonçant l'intention
du grand empire mongol d'attaquer le Japon. Parce que ma prédiction
était ainsi vérifiée, les croyants du Nembutsu,
les maîtres du Shingon et
d'autres en éprouvèrent du ressentiment à mon égard
et voulurent attenter à ma vie. Les gens
de notre époque ignorent la véritable origine de ces phénomènes
[conflits sanglants de luttes pour le pouvoir]. Cela tient uniquement
au fait qu'ils se trompent sur les mérites relatifs du Sutra
du Lotus et du Sutra
Vairocana*. De même,
de nos jours, au Japon, en dépit des prières faites, parce
que les gens détestent Nichiren et ses disciples, qui sont pourtant
des pratiquants du Sutra du Lotus, aucune de leurs diverses prières
n'est exaucée. Au contraire, le pays est en butte aux attaques
du grand empire des Mongols. Déjà le pays est au bord de
la destruction. Observez bien ce qui va se passer désormais, la
situation ne pourra pas se prolonger ainsi.
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