|
Extraits de gosho sur |
|
|
maître
- sensei -shi sauf si c'est un titre suivi d'un nom propre et sauf ajari |
|||
Voir à
part : |
|||
Le
contenu de l'ensemble de ces
sutras, préceptes et traités, se divise en différentes
catégories qu'il faut soigneusement distinguer les unes des autres : hinayana et mahayana,
sutras provisoires et définitifs,
enseignements exotérique
et ésotérique.
Ces appellations n'ont pas leur origine chez des maîtres
ou lettrés bouddhistes [d'une époque ultérieure]
mais dans l'enseignement du Bouddha lui-même. Néanmoins, parmi les diverses écoles en
Inde et parmi ceux qui se sont intéressés au bouddhisme
au Japon, de nombreux maîtres et fondateurs de doctrine n'ont pas
su comprendre les véritables intentions du Bouddha. [...] A commencer
par Hui-neng et son sutra Dan,
ou Shandao
et son sutra Kannen homon, il y a eu de nombreux faux
maîtres, en Inde, en Chine et au Japon, qui ont fabriqué
leurs propres sutras. De plus, beaucoup ont inventé ce qu'ils prétendent
être des passages de sutra, ou ont ajouté leurs propres interprétations
à des passages de sutra. Dans cette
province du nord, à Sado, les
vents glacés ont soufflé sans arrêt, et, même
quand, à certains moments, il ne gèle plus et la neige cesse
de tomber, on ne voit jamais briller le soleil. Je fais l'expérience
des huit vents froids de l'enfer
dans mon corps en cette vie-ci. Les gens d'ici ont un coeur semblable
à celui des oiseaux ou des bêtes sauvages ; ils ne reconnaissent
ni souverain, ni maître, ni parents. Encore moins
distinguent-ils ce qui est vrai de ce qui est faux en bouddhisme, ou les
bons maîtres des mauvais. Un maître
est celui qui enseigne à ses disciples ce qu'ils ignoraient jusqu'alors.
[Par exemple, ] avant l'apparition du Bouddha, les êtres humains
et celestes et les adeptes des religions non bouddhiques étaient
tous des disciples des deux divinités [Shiva
et Vishnu] et des trois
ascètes. Même quand leurs doctrines se scindèrent
jusqu'à former quatre-vingt-quinze écoles différentes,
ils restèrent tous fidèles aux conceptions des trois ascètes.
Shakyamuni étudia aussi ces doctrines et fut pendant un certain
temps disciple des maîtres non bouddhistes. Mais,
après avoir consacré douze ans à diverses pratiques
difficiles et aisées, il en vint à comprendre les principes
de la souffrance, de la vacuité,
de l'impermanence et du non-moi.
Dès lors, il cessa d'être un disciple des maîtres
non bouddhistes et déclara qu'il avait acquis sa sagesse sans aucun
maître. C'est pourquoi les êtres humains
et celestes en vinrent à le considérer comme un Grand-maître.
Pratiquer
seulement les sept caractères Na Mu Myo Ho Ren Ge Kyo peut sembler limité ; mais, puisque ce Dharma
est le maître de tous les bouddhas des trois
phases de la vie [passé, présent, futur], puisqu'elle
instruit tous les bodhisattvas de l'univers, et puisqu'il est le guide
qui permet à tous les êtres humains d'atteindre la bodhéité,
sa pratique est d'une profondeur sans égale. Ils [les grands
bodhisattvas] n'ont fait, pour ainsi dire, que montrer la lune du doigt
ou aborder brièvement, dans certains passages, quelques points
du Sutra du Lotus. Mais ils n'ont pas dit un seul mot concernant
la cohérence du processus d'instruction du début jusqu'à
la fin, la relation originelle entre maître et
disciple, ou la possibilité de parvenir à l'Éveil. Tous les maîtres
des diverses écoles qui s'appuient sur d'autres sutras que le Sutra
du Lotus et qui, comme le fit Zhaogao,
méprisent le prince qui récite sincèrement le Titre
du Sutra du Lotus tomberont dans l'enfer avici. Et, si un pratiquant
sincère du Sutra du Lotus, qui récite son Titre
même sans en connaître le sens, se laisse intimider par les
savants maîtres des diverses écoles et en vient à
abandonner sa foi, il est comparable au petit empereur fantoche Hu-Hai,
qui prit la place du prince héritier mais se laissa intimider et
finalement assassiner par Zhaogao. Les Savants-maîtres
de notre époque s'imaginent qu'il n'y a aucun mal à mélanger
d'autres pratiques avec celle du Sutra du Lotus. [...] C'est
pourquoi, à présent, quand les moines
du Mont Hiei, ceux des temples To-ji
et Onjo-ji, ont sous les yeux le
Sutra du Lotus, ils lisent bien le passage affirmant qu'il est
de tous les sutras le plus élevé, mais, même en lisant
cela, ils pensent, en réalité, que le Sutra du Lotus
n'occupe que le deuxième ou troisième rang. |
|||
voir également : trois vertus
: Souverain, Maître et Parent et le maître
de Nichiren, Dozen-bo. |
|||