DICTIONNAIRE des TERMES BOUDDHIQUES

français, japonais, chinois, sanskrit, pali

J

A.B.C.D.E.F.G.H.I .J.K.L.M.N.O.P.Q.R.S.T.U.V.W.X.Y.Z

 

jaïnisme ou jinisme, du sanskrit jina "victorieux". Un chemin spirituel qui insiste sur les concepts d'ahimsa (non-violence) et de karma et qui met l'accent sur l'ascétisme. Il commence, à l'image du bouddhisme, comme un mouvement de réforme à l'intérieur de l'hindouisme, puis devient une religion indépendante au cours du VIe siècle av. notre ère.

Jakko. Deuxième supérieur (zasu) du Mont Hiei. Voir Encho.

jakkodo voir quatre Terres

Jakunichi-bo I. voir Nikke1

Jakunichi-bo II. 日華 (1252-1334) voir Nikke2

Jakusho, 寂照 (mort en 1034). Moine de l'école Tendai au Japon. La mort de sa femme lui fit réaliser la fragilité de la vie, le poussant à renoncer au monde. Il étudia la doctrine Tendai avec Genshin pour maître et les enseignements ésotériques avec Ningai. En 1003, il voyagea dans la Chine des Song, emportant avec lui une liste de vingt-deux questions concernant la doctrine de Zhiyi établie par Genshin à l'intention du maître Zhili (Chirei). A la demande pressante de l'administrateur provincial Dingwei, il resta au temple Wumen-si et mourut au Mont Qing-Liang à Hang-zhou. Avant sa mort, l'empereur Zhen-zong lui conféra le titre de Grand-maître Yuantong. Ce qu'en dit Nichiren.

jambes voir êtres à deux jambes

jambes repliées et croisées, padmasana, padmāsana. Position assise, dite en "grand lotus". Les jambes repliées au niveau du genou doivent être posées l'une sur l'autre (croisées). Pour éviter la douleur à la cheville, les plantes des pieds sont tournées vers le ciel. Le yoga utilisait cette position pour éviter la déperdition de l'énergie en bloquant les points méridiens. Elle est encore prescrite dans les techniques d'éveil qui utilisent les positions corporelles. Le bouddhisme mahayana préconise une concentration de l'esprit qui fait oublier la posture : on ne sent ni ses jambes ni sa tête, on n'a que sa pensée. Dans la plupart des écoles, même cette pensée doit devenir sans objet car c'est ainsi que l'on garde toute son énergie. Il ne faut pas confondre cette "pensée sans penser" avec le vagabondage de la pensée qui conduit à l'assoupissement. Dans les sutras le Bouddha prend cette posture soit pour méditer soit pour enseigner. C'est pourquoi il est rarement représenté debout.

Jambudvipa, Jambudvīpa, Jambudipa, Jambu, Djambudvipa, Embudai, Sembu-shu, 閻浮提, 贍部洲. D’après la représentation indienne antique du monde, l’un des quatre continents situés chacun à l'un des points cardinaux avec le Mont Sumeru pour centre. Jambu désigne un arbre de haute taille aux feuilles triangulaires (eugenia jambolana) et dvipa signifie continent. Il s’agit donc du continent où pousse cet arbre. Le Jambudvipa est le continent du sud. Sa forme est large au nord et étroite au sud. Chose étonnante, nos continents du sud, Amérique, Afrique, Asie (Inde), ont cette forme triangulaire. La vie dans le Jambudvipa est moins heureuse que sur les continents oriental et septentrional mais c’est là que les bouddhas apparaissent. Il est probable que dans un premier temps le terme désignait le sous-continent indien pour signifier ensuite notre Terre. On trouve également souvent l’expression ichi embudai, yi yanfuti qui désigne la totalité du Jambudvipa. Les sutras parlent également du fleuve Jambu qui symbolise toutes les eaux sacrées de l'Inde. Ce qu'en dit Nichiren

Jambunada (doré). Or trouvé dans le mythique fleuve Jambu qui coule à travers le Jambudvipa. Il aurait une brillance inégalée.

Japon [histoire du] voir périodes

Japon sur les traces de Nichiren (cliquer sur l'image)

Japon [au XIII siècle ] voir périodes et Kamakura et http://www.la-pierre-et-le-sabre-iaido18.fr/pagejapon.htm

Jataka, Honjo-wa, 本生話. Chroniques des histoires des vies du Bouddha. Collection de 547 légendes sur les vies antérieures ("naissances") du Bouddha. Ces histoires décrivent la série de bonnes actions qui permirent à Shakyamuni de renaître en tant que Bouddha en Inde. Ces sortes de métaphores servaient à sensibiliser l'auditoire au principe de cause. Une histoire Jataka se divise traditionnellement en trois parties. La première représente un incident survenu dans la vie de Shakyamuni en Inde ; la seconde, un incident survenu dans une de ses vies antérieures, c'est la partie principale ; la troisième explique la relation causale entre l'incident passé et l'incident actuel, et identifie les personnages impliqués dans l'incident passé avec ceux qui vivent actuellement.

jati marana voir vies et morts

Jayata, Jayana, Jayata, Jayana, 闍夜多, 闍夜那. Vingtième des 24 successeurs de Shakyamuni. Natif de l'Inde du Nord. Selon le Fuhozo Innen Den et le Busso Toki, il reçut de Kumarata les enseignements du Bouddha et il les transmit à Vasubandhu.

Jetavana-vihara, Gion-shoja, 園精舎. Monastère de Shravasti où, dit-on, Shakyamuni vécut et enseigna pendant la saison des pluies, pendant les vingt-cinq dernières années de sa vie. Il avait été construit, en manière d'offrande, par le bienfaiteur laïque Sudatta, sur un terrain donné par le prince Jetri. Avec le monastère du Bois de Bambous de Rajagriha, ce fut l'un des deux centres principaux des activités de propagation du Bouddha. L'histoire de ce monastère est relatée dans les sutras Zo-agon, Kengu (le Sage et l'Ignorant) et quelques autres. Le riche marchand Sudatta, à la recherche du meilleur terrain sur lequel construire un monastère pour le Bouddha et ses disciples, envisagea d'acheter un lieu du nom de Jetavana (Bosquet de Jetri). Le prince, ne voulant pas se défaire de cette terre, lui répondit sous forme de plaisanterie qu'il la lui vendrait s'il parvenait à la recouvrir d'or. Lorsqu'il vit que Sudatta commençait à le faire, il en fut surpris et, apprenant la raison pour laquelle Sudatta désirait ce terrain, il le lui donna, ainsi que le bosquet et l'aida à ériger le monastère.

Jetri, Jeta, Gida-taishi, 陀太子. Fils du roi Prasenajit de Shravasti, dans l'Inde ancienne. Il fournit le terrain sur lequel Sudatta construisit le monastère Jetavana (Bosquet de Jetri) pour en faire don à Shakyamuni. Jetri fut plus tard assassiné par son plus jeune frère Virudhaka.

jhana voir dhyana et quatre niveaux de méditation

ji voir maitri

Jiang Ziya voir Taigong

Jianye 建業 , Jiankang 建康. Capitale du royaume de Wu entre 229 et 280. Les ruines des murs de Jianye/Jiankang existent toujours et sont visibles dans la ville sous-provinciale de Nankin.

Jianzhen voir Ganjin

Jiaxiang voir Jizang

Jibu-bo, 治部房, Jibu-bô, Jibu-bo Nichii (mort en 1329). Disciple de Nichiren. Il avait été moine du Tendai au temple Shijuku-in dans la province de Suruga puis étudié et pratiqué l'enseignement de Nichiren sous la direction de Nichiji, l'un de ses plus anciens disciples. Selon le Shusu gosenge kiroku (Récit du décès du fondateur), Jibu-bo était présent aux funérailles de Nichiren et fut l'un des dix-huit moines chargés de prendre soin de sa tombe à tour de rôle. Toutefois, après la mort de Nichiren, il s'opposa à Nikko. Nichiren lui a écrit de Minobu en 1281 la Réponse à Jibu-bo.

Jie [empereur Gui] dernier empereur de la dynastie Xia 夏 (-2205 à -1766). Tyran, ne s'intéressant qu'à sa concubine Mosi, négligeait l'administration du royaume. Il se signala par sa grande cruauté et ses dépenses fastueuses. On raconte qu'il construisit une piscine de vin assez grande pour y naviguer en bateau. Le peuple mourrait de faim et des catastrophes naturelles s'abattaient sur le pays. Les fleuves d'Yi et Luo s’asséchèrent et il y eut de violents tremblements de terre. Son ministre, Guan Longfeng, l'admonesta pour éviter les désastres mais fut décapité. Après cela, les fonctionnaires vertueux et sérieux disparurent de la cour impériale, la dynastie Xia déclina rapidement et fut détruite par l'empereur Cheng Tang de la dynastie Yin (Shang).

Jie Ci Sui Vassal du Duc Wen à l'époque des Printemps et des Automnes, qui servit le duc en exil pendant dix-neuf ans. Quand le Duc Wenrentra et devint roi de l'État de Jin, il offrit des prébendes à ceux qui l'avaient suivi en exil. Toutefois, il n'offrit rien à Jie Ci Sui. Ce dernier lui en fit reproche en disant que les récompenses devraient être données par le Ciel et non par les hommes. Puis, il se retira sur le Mont Mienshang. Ce qu'en dit Nichiren.

Jie voir Ryogen

Jien, 慈円, Jichin à titre posthume. (1155-1225). Fils du régent de l'empereur, Fujiwara Tadamichi, et moine de l'école Tendai à l'époque Kamakura. Il occupa plusieurs fonctions importantes dans l'administration du temple Enryaku-ji et, en 1203, fut nommé administrateur général des moines (dai-sojo). Il est également connu comme poète. Il laissa une anthologie poétique intitulée le Shugyokushu (Collection de joyaux). Il écrivit également un ouvrage historique intitulé le Gukansho (Vision personnelle ou Mes vues sur l'Histoire). Ce qu'en dit Nichiren

Jigage, 自我偈. Partie versifiée qui conclut le chapitre XVI du Sutra  du Lotus. Il est ainsi intitulé parce que la partie versifiée (ge) débute par les mots "Ji ga toku burrai" (Depuis que j'ai atteint la bouddhéité). Il réaffirme l'enseignement portant sur l'éternité de l'Éveil du Bouddha révélée dans le passage en prose qui précède. Il explique que le Bouddha est toujours dans le monde, mais qu'il se sert de sa mort comme d'un moyen pour susciter chez les êtres la soif du Dharma. Si les êtres sont tellement désireux de le voir qu'ils en sont prêts à donner leur vie, il apparaît immédiatement à leurs yeux et leur donne son enseignement. Il utilise de tels moyens avec pour seul désir, celui de permettre à chacun d'atteindre l'Éveil suprême.
Du vivant de Nichiren, il n'y avait pas de pratique religieuse codifiée dans son courant. Le plus fondamental était la récitation du Titre du Sutra du Lotus précédée du vocable votif Namu et la lecture de certains passages ou chapitres du Sutra et tout particulièrement les deuxième et seizième chapitres avec la partie jigage. Ce qu'en dit Nichiren.

jigoku voir enfer

jigyo keta voir pratique personnelle et adaptation à autrui

jihi, 慈悲.Etat d'esprit qui porte à la compassion à l'égard des êtres sensitifs. Ji (maitri) signifie apporter la joie et le bonheur et hi (karuna), supprimer la peine et la souffrance en menant les êtres sensitifs à la délivrance (gedatsu). Certaines écoles mahayana distinguent trois sortes de jihi : - shujo en no jihi qui naît de la perception des êtres sensitifs. C'est la compassion des hommes ordinaires, appelée également "petite compassion" (shohi) ; - ho en no jihi qui naît de l'observation des agrégats qui composent les êtres sensitifs. C'est la compassion propre aux arhats et aux bodhisattvas débutants, appelée "compassion médiane" (chuhi) ; - mu en no jihi qui naît de la perception de la non-substantialité. C'est la compassion des bodhisattvas qui ont dépassé les premiers degrés de la pratique, appelée "grande compassion" (daihi). Ce qu'en dit Nichiren.

jikai voir observance des préceptes

Jikaku voir Ennin

jiki-do, 食堂. Le réfectoire d'un monastère.

jikkai voir dix mondes

jikkai gogu voir inclusion mutuelle des dix mondes-états

Jikoku, Jikokutenno, 持国天, Roi céleste Gardien du Pays, Chiguo tianwang, Dhritarashtra, Dhṛtarāṣṭra, Dhrtarastra devaraja. L'un des quatre rois célestes. Il vit à mi-chemin du sommet, sur le versant oriental du Mont Sumeru. Il protège l'est et préside au printemps. Il règne sur les musiciens célestes, les gandharvas*, et les démons pisaca. On le représente souvent avec un instrument à cordes qui symbolise l'harmonie et la Voie du milieu. Trop tendue une corde casse, trop lâche elle ne vibre pas. Dans le chapitre Dharani du Sutra du Lotus, il promet de protéger ceux qui ont foi dans le Sutra. Ce qu'en dit Nichiren.

Jiku-dosho voir Daosheng

Jimmitsu kyo voir Sutra de la profonde compréhension

Jimmu, 神武天皇, Jinmu-tennô (-660 à -585). Empereur semi-légendaire, que l'on considère comme le 1er de la lignée impériale japonaise. Les dates de sa naissance et de sa mort sont de pure convention. Selon la tradition décrite dans le Kojiki et le Nihon Shoki, Jimmu est né le 1er janvier -711, mort le 11 mars -585 et fonde l'empire du Japon le 11 février -660. Ce qu'en dit Nichiren

Jimon, [école], 寺門, Jimon-ha, 寺門派, École de l'Ordre du temple. Branche de l'école Tendai basée au temple Onjo-ji. Sa lignée remonte à Enchin  (Chisho), le cinquième patriarche de l'école Tendai. Peu après la mort d'Enchin, des frictions survinrent entre ses disciples et ceux de la lignée d'Ennin (Jikaku), le troisième patriarche, à propos de différences doctrinales. Ces divergences conduisirent à une violente dispute sur la succession au poste de patriarche (zasu) après la mort de Ryogen, le dix-huitième patriarche de l'Enryaku-ji. En 993, les disciples d'Enchin quittèrent l'Enryaku-ji et s'établirent au Onjo-ji dont Enchin avait été autrefois le supérieur, fondant ainsi l'école Jimon. L'école Tendai du Mont Hiei (Mii-dera) fut, par opposition, appelée école Sanmon (Ordre de la montagne). µ

jimotsu, jibutsu, lakasana. Faits, gestes et objets qui servent à caractériser un bouddha. Le terme s'applique au Corps manifesté (ojin) d'un bouddha et principalement à ses images peintes ou sculptées.

Jimyo-ama, 持妙尼. Nonne laïque, disciple de Nichiren qui lui adressa plusieurs goshos dont le Chie bokoku gosho (D'un grand mal naît un grand bien) et le Jimyo amagozen gohenji (Réponse à la nonne Jimyo).

Jin (dynasties) (265-420) I. Dynastie qui domina la Chine entre la période des Trois Royaumes et la période des dynasties du Nord et du Sud. On distingue les Jin occidentaux (265-316) et les Jin orientaux (316-420).
II. La dynastie des Jin postérieurs (936-947) est une des dynasties de la période des Cinq Dynasties et des Dix Royaumes. Elle régna en Chine du Nord.
III. La dynastie Jin (1115-1234), Jin d'Or fondée par les Mandchous, domina la Chine du Nord.
A distinguer de Jin du -XIe à -Ve siècles qui est un Etat de la période des Printemps et des Automnes.

Jinbi, Konbeilon. abrégée de Jingangbi lun. Texte relevant du courant Tiantai, écrit par Zhanlan.

Jin-gang-bei voir Kongobei

Jin-gang-zhi voir Vajrabodhi

Jingcen voir Changsha Jingcen

Jingu Kogo. (IVe siècle). Nom posthume de l'impératrice, épouse de Chuai et mère de Ojin. Elle aurait conquis les trois royaumes (Silla, Paekche et Koguryo). Ce qu'en dit Nichiren.

ji no ichinen sanzen  voir instant de pensée - trois mille

Jingmingjing voir Sutra de Vimalakirti

Jingxi autre nom de Zhanlan

jinriki voir pouvoirs supranaturels

Jinshu voir Shenxiu

Jintai voir Shentai

Jinu. Brahman ascète d'Inde, mentionné dans le Sutra du Nirvana vol. 39. Ce qu'en dit Nichiren.

Jinul, Bojo Jinul, Chinul, 普照知訥 (1158–1210). Moine bouddhiste coréen considéré comme la figure la plus influente dans la formation du bouddhisme son (zen) coréen. Il est reconnu comme le fondateur de l'ordre Jogye après avoir unifié les diverses écoles du bouddhisme coréen.

Jion voir Cien

Jion Den abr. de Daito Dai Jion ji Sanzo Hosshi Den. (Vie de Xuanzang). Biographie de Xuanzang, patriarche du temple Cien-si (Jion-ji), qui fut d'abord exposée oralement par Huili sous la dynastie des Tang. Avec le Daito Saiiki Ki de Xuanzang lui-même, cet ouvrage est considéré comme une référence importante pour l'étude de l'Asie centrale et de l'Inde de cette époque. Ce qu'en dit Nichiren.

jippodo voir Terre de la rétribution vraie

jippo no sho butsu voir bouddhas des dix directions

Jippunimon, 十不二門, Les dix non-dualités. Ouvrage de Zhanlan où il analyse le principe de non-dualité. A l'origine, c'était un chapitre de son Hokke Gengi Shakusen.

jiriki voir force intérieure

Jiron-shu voir Dilun zong

jisshin voir dix étapes de la foi

Jishu voir amidisme

Ji-shu,   時宗, Ikko-shu, Yugo-shu. Une des branches de l'école de la Terre pure au Japon, fondée par Ippen à l'époque de Kamakura. Son principal temple est le Shojoko-ji à Fujisawa, dans la préfecture de Kanagawa. Ji, le nom de cette école, signifie "temps" ou "heure". Il reflète le dogme de l'école qui pense que la dernière heure est arrivée et que l'on doit donc réciter le nembutsu de tout son coeur. Parmi les trois sutras de la Terre pure, cette école met particulièrement l'accent sur le Sutra Amida. Ses premiers adeptes répandirent la doctrine du nembutsu en voyageant dans tout le pays. Après la mort d'Ippen, Shinkyo (1237-1319), également appelé Taa, devint le deuxième patriarche et entreprit de créer des temples. Il vécut au temple Muryoko-ji qu'il avait fondé et un nombre croissant de moines le suivirent, vivant dans des temples et abandonnant la pratique de parcourir le pays. L'école bénéficia du soutien du gouvernement et fut florissante à partir de la fin de l'époque Kamakura, mais commença à décliner à la fin de l'époque de Muromachi (1336-1573), alors qu'augmentait la popularité de l'école Jodo Shin.

jisso voir aspect réel

Jisso-ji, 實相寺. Temple de l'Aspect Réel, situé au pied du Mont Iwamoto, dans un lieu d’où l’on peut voir le Mont Fuji, a été construit en 1145. C’est, à l’origine, un temple Tendai. A l’époque de Nichiren, c’était devenu un complexe composé de nombreux bâtiments et lieux de culte. Ce qui en faisait l’intérêt pour Nichiren, c’est qu’il détenait une série complète de Issai-kyo (nom donné à la collection complète des sutras : au nombre mythique de 84 000), apportée de Chine par Enchin, le cinquième patriarche de l’école Tendai japonaise. En savoir plus. Actuellement c'est un temple de la Nichiren Shu, lignée Nissho. Ce qu'en dit Nichiren

jisso shinnyo voir aspect de la pure ainsité

Jisui, 持水, Jatimdhara et Rusui 流水, Jalavahana. Un père et son fils, tous deux excellents médecins, mentionnés dans le Sutra Konkomyo*, qui vivaient il y a d'innombrables kalpas. A un moment donné, une épidémie se déclara et se répandit dans tout leur pays. Jisui était trop âgé pour exercer la médecine, mais Rusui devenu lui aussi maître dans l'art médical, remplaçant son père, sauva les gens des ravages de l'épidémie. Ce qu'en dit Nichiren.

jito, 地頭. Intendant domanial, administrateur de domaine. A l'époque de Kamakura le jito est nommé par le bakufu et non plus par la cour. Ils possèdent souvent une petite armée et certains deviennent de véritables "chefs de guerre". Pour les protéger contre les abus de leurs propriétaires le bakufu en fit des "sujets directs" (gokenins). Ils avaient également un certain droit de justice à l'intérieur de leur domaine.

jitsu daijokyo voir enseignements du Mahayana véritable

Jitsue, 実慧, Sozu Hino'o, Doko Daishi* (786-847). A l'origine moine de l'école Hosso. Quand Kukai revint de Chine au Japon, Jitsue devint son disciple. Il aida à fonder le temple Kongobu-ji sur le Mont Koya, et en 823 il s'installa au temple To-ji à Kyoto. Il construisit ensuite le temple Kanshin-ji à Hino'o, dans la province de Kawachi. Il était révéré par la cour impériale et fut considéré comme le plus important des dix principaux disciples de Kukai. Ses ouvrages sont le Ajikan Guketsu, Hino'o no Guketsu et le Kongokai Shidai.

Jivaka, Jīvaka, Giba, 耆婆. Médecin indien, bouddhiste convaincu. Il soigna le roi Bimbisara et Shakyamuni lui-même, et acquit ainsi sa renommée. Il exerçait la fonction de ministre du roi Ajatashatru si bien que, lorsque le corps du roi se couvrit d'une éruption purulente, il le persuada de réfléchir à ses mauvaises actions et de rechercher l'enseignement du Bouddha. On trouve à Rajghir les ruines de l'hôpital de Jivaka, l'Amaravana*. Ce qu'en dit Nichiren.

jiyu no bosatsu voir bodhisattvas Surgis-de-Terre

Jizang, Tsi-tsang, Chi-tsang, Kichizo, 吉蔵 ou 嘉祥大師, Kasho Daishi), (549-623), connu également sous le nom de Jiaxiang (Kajo, 嘉祥) du nom du temple où il a vécu. Il a systématisé les Trois Traités qui fondèrent l'école Sanron. En 597, il échangea une correspondance avec Zhiyi au sujet du Sutra du Lotus. D'après le Hokke Mongu Fusho Ki de Zhanlan, Jizang fut convaincu par l'enseignement de Zhiyi, et se mit personnellement à son service pour expier la compréhension superficielle qu'il avait eue auparavant. Ce qu'en dit Nichiren

Jizo, 地蔵, Jizo-bosatsu 地蔵菩, Kshitigarbha, Kṣitigarbha, Kishitigarbha, Dépositaire de la Terre, Tizang Wang Pusa. Bodhisattva auquel Shakyamuni aurait confié la tâche de sauver les êtres humains durant la période allant de la mort de Shakyamuni jusqu'à la venue du bodhisattva Maitreya qui deviendrait le bouddha suivant, 5 670 millions d'années plus tard. Le bodhisattva Jizo fut à l'origine un dieu de la terre dans la mythologie indienne, et en Chine il commença à être vénéré comme un bodhisattva. La croyance dans le bodhisattva Jizo fut la plus répandue sous la dynastie des Tang, et fut introduite au Japon à l'époque de Nara (710-794), obtenant l'adhésion de la noblesse à l'époque de Heian (794-1185). A l'époque de Kamakura (1185-1333), et par la suite, cette foi se répandit peu à peu parmi les gens du peuple, et le culte de Jizo devint populaire. On lui prêtait le pouvoir d'assurer une longue vie et de faciliter les accouchements et de protéger les enfants morts dans le voyage entre mort et renaissance. Il apparaît comme la divinité centrale dans la cour de Jizo sur le mandala du Monde de la Matrice*. Appelé parfois "Jizo aux mille formes" à cause des formes multiples qu'il revêt pour sauver les êtres, il est néanmoins souvent représenté comme un moine qui tient un bâton dans la main droite et un joyau dans la main gauche. Ce qu'en dit Nichiren.

jnana n., chi, 智, ñāṇa. Littéralement "connaissance" ou "savoir". Dans l'hindouisme, c'est l'une des voies de libération, les deux autres étant l'ascèse et la bhakti (dévotion). Dans le Theravada, le terme est souvent employé comme synonyme de la pensée juste (samma samkappa) de l'Octuple noble chemin. Le Mahayana précise le concept et le développe en quatre sagesses. Bien que présent à l'état latent dans le psychisme de tous les êtres le jnana sert alors à qualifier la prajna du bouddha. En savoir plus.

Jnanagupta, Jñānagupta, Janakutta, 闍那崛多, 志德. Moine du Gandhara, en Inde, qui se rendit à Changan en 559 et s'engagea dans la traduction des écrits bouddhiques au temple Sitian-wang-si sous le patronage de l'empereur Ming de la dynastie des Zhou du Nord. Il retourna une fois en Inde et revint à Changan en 585 après l'avènement de la dynastie des Sui et reprit ses travaux de traduction au temple Daxing-shan-si. Il collabora avec Dharmagupta à la traduction chinoise du Sutra du Lotus intitulée le Tembon hoke kyo. Au total, on lui attribue la traduction de trente-sept ouvrages en 176 fascicules

JnanakaraJñānākara [prince], Accumulation du savoir, Chishaku, 智積 Zhiji, Accumulated Wisdom prince. L'aîné des seize fils du bouddha Daitsu (Mahabhijnajnanabhibhu) de la parabole de la cité fantasmagorique du chapitre VII du Sutra du Lotus. Dans le lointain passé de sanzen-jitengo, le bouddha Daitsu enseigna le Sutra du Lotus à ses seize fils. Ses fils enseignèrent alors le Sutra à des personnes dont certaines atteignirent l'Éveil. Ces personnes font partie du premier groupe. Le second groupe comprend ceux qui ont adopté la foi en ce Sutra à cette époque mais l'abandonnèrent plus tard en acceptant les enseignements moins élevés du bouddhisme du theravada. Cependant, ces personnes entendirent de nouveau le Sutra du Lotus et atteignirent l'Éveil, lorsque le seizième fils apparut en Inde en tant que Bouddha Shakyamuni. Le troisième groupe comprend ceux qui ont entendu le Sutra du Lotus dans sanzen-jitengo mais n'y ont pas cru et n'ont pas pu atteindre la bouddhéité, même en renaissant à la même époque que le bouddha Shakyamuni.
A distinguer du bodhisattva Prajnakuta également traduit par Chishaku, 智積 mentionné dans le chapitre XII, Devadatta. Ce qu'en dit Nichiren.

Jnanaprabha, Jñānaprabha, Chiko, 智光. Disciple important de Shilabhadra. Né à Magadha dans l'Inde centrale vers le VIIe siècle, il étudia le bouddhisme au monastère Nalanda. Il était très versé dans les enseignements theravada et mahayana ainsi que dans les textes non bouddhiques. Il fut célèbre dans toute l'Inde. On dit qu'il adhéra par la suite à la doctrine de Nagarjuna de la Voie du milieu et polémiqua avec son ancien maître Shilabhadra qui appartenait à l'école Rien-que-conscience.

Jo [chapitre] voir Prologue

jo, (tsue). Unité de longueur équivalente à 10 shaku c'est à dire environ 3, 03 mètres.

jo raku ga jo voir les quatre vertus

Jodo voir Terre pure

Jodo [école] voir Jodo shu

Jodo Ketsugi Sho, Critique de la Signification de la Terre Pure. Ouvrage de Koin (1145-1216) où il réfute la doctrine de Honen selon laquelle seul le nembutsu permet de renaître dans la Terre Pure. Il affirme que le Sutra du Lotus conduit à une renaissance immédiate dans la Terre Pure et que même le Sutra Muryoju* sur lequel s'appuie l'école Jodo, préconise la récitation de mantras mahayana en plus du nembutsu. Ce qu'en dit Nichiren.

Jodo Ron, 浄土論, Ojo Ron (Traité sur la Terre pure). Court traité sur le Sutra de la vie infinie du Bouddha (Muryoju) de Vasubandhu et traduit en chinois par Bodhiruchi en 529. Il vante la Terre pure et encourage l'aspiration à y renaître. Cet ouvrage est particulièrement respecté par l'école Jodo avec les trois sutras de la Terre pure (Muryoju, Kammuryoju et Amida).

Jodo Ron Chu, 浄土論註, Ojo Ron Chu, Commentaire sur le Jodo Ron. Commentaire de Tanluan sur le Jodo Ron (Traité sur la "Terre pure") de Vasubandhu, lui-même commentaire du Sutra Muryoju*. Il consiste en deux fascicules. Le premier volume commente la partie versifiée du traité, et le second, celle en prose. Il énumère les pratiques nécessaires pour renaître dans la Terre pure du bouddha Amida. Il exhorte les pratiquants à rejeter la voie de la pratique difficile pour emprunter celle de la pratique facile, en s'en remettant à la bienveillance d'Amida. Les branches japonaises de l'école de la Terre pure mettent tout particulièrement l'accent sur cette idée de dépendre de la grâce du bouddha Amida. Ce qu'en dit Nichiren

Jodo Shin shu, 浄土真宗, Véritable école de la "Terre pure" également connue sous le nom de bouddhisme Shin. Courant issu de l'école Jodo shu dès la période Kamakura et qui suit principalement les enseignements de Shinran (1173-1263) un ancien moine tendai. Les grandes lignes de sa doctrine sont exposées dans son Kyo Gyo Shin Sho. S'appuyant sur la croyance que la foi dans le pouvoir d'Amida, plus qu'en ses propres forces, est le facteur déterminant qui permet d'être sauvé, le Jodo Shin rejette les règles monastiques du Jodo traditionnel et autorise ses moines à manger de la viande, à vivre comme des laïcs, à se marier, etc. Shinran pense que la croyance dans le Nembutsu est plus importante que le nombre de fois qu'il est récité, expliquant que le fait de trop insister sur la répétition de la récitation dénote une tendance à compter sur ses propres forces plutôt que sur la grâce d'Amida. Il soutint que même l'ardent désir de salut d'un pratiquant lui est donné par Amida, par opposition à l'école Jodo de Honen qui enseigne qu'avoir l'esprit de rechercher la foi dépend en partie de ses efforts personnels.Shinran propagea sa doctrine à Kyoto et dans le Kanto, mais son école exerça peu d'influence de son vivant. Nichiren ne mentionna jamais Shinran. Après sa mort, un mausolée (qui devint par la suite le Hongan-ji, temple principal de l'école) fut construit à Higashiyama (Collines de l'est) à Kyoto par sa fille, la nonne Kakushin, et ses disciples. L'école trouve un certain écho dans le christianisme, comme l'atteste son implantation en Suisse.

Jodo shu, souvent abrégé en Jodo, 浄土宗. Ecole de la "Terre pure" créée en 1174 par Honen. D'après cette école, le culte rendu à Amida et en particulier l'invocation de son nom permet de renaître dans le paradis de la "Terre pure". Nichiren dénonce les erreurs de cet enseignement qui fait appel à un Sauveur et à tariki, la force de l'autre, alors que le Sutra du Lotus enseigne que l'état de bouddha est inhérent à la vie humaine et qu'il faut le faire jaillir par sa propre force (jiriki) En savoir plus. Ce qu'en dit Nichiren.

Jofukyo voir Fukyo

Jofukyo bosatsu bon XXème chapitre du Sutra du Lotus.

Jogen, 浄眼, Pur-Regard, Vimalanetra, Pure Eyes. L'un des deux fils du roi Myoshogon qui apparaît dans le chapitre Myoshogonno (XXVII) du Sutra du Lotus. Avec son frère Jozo 浄蔵 (Pur-Réceptacle, Vimalagarbha, Pure Treasury), il adhéra au Sutra du Lotus à l'époque du bouddha Unraion-shukuo Kechi (Roi sage de la constellation du tonnerre et des nuages) et convertit son père au bouddhisme. Myoshogon apparaît sous les traits du bodhisattva Ketoku (Vertu de fleur) à l'Assemblée sur le Pic du Vautour. Quant à Jozo et Jogen, ils renaquirent sous la forme des bodhisattvas Yakuo* et Yakujo. Ce qu'en dit Nichiren

Jogen-Shakkyo-Roku, Jogen-nyuzo-roku, Jogen no roku, 貞元釈教録, 貞元入蔵録, Catalogue du canon bouddhique à l'ère Zhen-yuan. Index des textes bouddhiques chinois compilé par Yuanzhao de la dynastie des Tang et complété en 800, sous le règne de l'empereur Dezong. Il énumère 2 417 ouvrages en 7 388 fascicules écrits ou traduits par 187 personnes à partir de l'année 67 de notre ère, et pendant les 734 ans qui suivirent, c'est-à-dire à dater du moment où l'on pense que le bouddhisme fut introduit en Chine jusqu'à l'an 800. Les textes sont énumérés dans l'ordre chronologique, selon la date à laquelle ils ont été achevés, accompagnés d'une brève biographie de l'auteur ou du traducteur, de notes sur les diverses traductions du même ouvrage, sur ses différents titres, précisant si le texte en existe encore ou non, etc. Ce catalogue est basé sur le Kaigen Shakkyo Roku (Kaiyuan) qui fut compilé en 730. Nichiren s'y réfère pour contester la validité de certains sutras.

Jogyo [bodhisattva]上行菩, Visistacaritra, Vishishtacharitra, Pratique-Supérieure, Conduite Supérieure, Shanxing, Shangxing yi, Superior Practice. Guide des bodhisattvas qui apparaissent dans le chapitre Yujutsu* (XV) du Sutra du Lotus : Surgis de la terre. Dans ce chapitre les bodhisattvas qui assistent au sermon du Bouddha lui font part de leur volonté de répandre les enseignements du Lotus après sa mort. Le Bouddha les en dissuade en leur apprenant que ce monde contient déjà à l'état latent des bodhisattvas qui seront capables de sauvegarder et de prêcher le Sutra du Lotus. La terre tremble alors et à la stupéfaction de l'Assemblée, une multitude de bodhisattvas admirables surgit de son sein. Ces bodhisattvas auront pour tâche de propager le Lotus après la disparition du Bouddha. Il sont conduits par Jogyo (Pratique-Supérieure) puis suivent Muhengyo (Pratique-Infinie), Jyogyo (Pratique-Pure) et enfin Anryugyo (Pratique-Ferme). Daoxian dit dans le Hokke Mongu Fusho Ki que les quatre bodhisattvas représentent les quatre vertus de la vie du Bouddha : le véritable soi, l'éternité, la pureté et le bonheur. Parmi celles-ci, Jogyo représente la vertu de la véritable identité. Dans plusieurs de ses écrits, Nichiren se réfère à ses propres efforts de propagation comme au travail du bodhisattva Jogyo. Ce qu'en dit Nichiren

jogyo-sanmai, jogyo zammai, pratyutpanna samadhi. Méditation active continuelle pendant une période de 90 jours pendant laquelle le pratiquant marche autour de la statue du bouddha Amida en invoquant son nom (nembutsu) et en se le remémorant. Pratique préconisée au printemps par Saicho et commentée par Nichiren dans le Honzon Mondo Sho. Ce qu'en dit Nichiren.

Joho (mort en 814). Moine du Ritsu qui accompagna son maître Ganjin au Japon, où il conféra les préceptes à l'empereur Kammu. Ce qu'en dit Nichiren

Jo hon, Prologue voir chapitre I du Sutra du Lotus

joie [donner la joie]. Ce qu'en dit Nichiren

Jojin, Jôjin, 成尋 (1011–1081). Moine japonais de l'école Tendai, auteur de commentaires sur le Sutra du Lotus et d'un Traité sur l'observation de l'esprit. En 1072, il se rendit en Chine au mont Tiantai et au mont Wutai. Il rapporta au Japon des sutras, des textes sur la discipline monastique et des traités de doctrine. Il mourut en 1081 au temple Kaibao-si à Bianjing, capitale de la dynastie Song du Nord. Son ouvrage Pèlerinage au mont Tientai et au mont Wutai qui décrit son voyage et son séjour en Chine est très apprécié au Japon.

Jojitsu, Jojitsu-shu, Jôjitsushû, 成実宗, 成实宗, Chengshi zong. L'une des six écoles de Nara, basée sur le Jojitsu Ron, écrit au début du IIIe siècle par Harivarman. Ce traité expose deux niveaux de vérité : la vérité du monde, qui reconnaît l'existence provisoire des choses et les analyse en 84 dharmas et 5 catégories, et la vérité suprême pour laquelle le soi et les dharmas sont, en dernière analyse, vides et sans substance. Sur la base de cette doctrine de la non-substantialité (ku), elle définit 27 étapes d'une pratique pour se libérer des désirs et des illusions. Le Jojitsu Ron est généralement considéré comme l'apogée philosophique du Theravada et par certains côtés se rapproche du Mahayana. Kumarajiva traduisit ce texte au Ve siècle et il fut étudié très en détail par ses disciples Sengdao et Sengsong. Grâce à leurs efforts, l'école Chengshi (Jojitsu), l'une des Treize écoles du bouddhisme chinois, fut constituée, et l'étude du Jojitsu Ron fleurit sous les dynasties Qi et Liang. Au total 28 commentaires furent écrits sur ce traité. Néanmoins, l'école Sanlun (Sanron) critiqua son point de vue de la non-substantialité comme de tendance hinayaniste, et l'école Chengshi déclina sous la dynastie Shui avec la montée de l'école Sanlun. La doctrine du Jojitsu fut introduite au Japon avec celle du Sanron. Elle ne devint jamais une école indépendante et fut toujours étudiée avec les théories Sanron. Une proclamation gouvernementale de 806 range l'école Jojitsu parmi les branches de l'école Sanron. Ce qu'en dit Nichiren.

Jojitsu Ron, 成実論, Traité sur l'établissement de la vérité ou Perfection de la vérité, Satyasiddhishastra. Ouvrage de Harivarman (Karikastuba) traduit en chinois par Kumarajiva. C'est le texte fondamental de l'école Chengshi (Jojitsu). Il contient un examen détaillé des Quatre Nobles Vérités. L'ouvrage comprend cinq parties. La première explique les Trois Trésors que sont le Bouddha, le Dharma et le Sangha, et expose brièvement les Quatre Nobles Vérités. La seconde partie concerne la première des Quatre Nobles Vérités, à savoir que toute existence est souffrance. Les cinq agrégats de la vie (forme, perception ou sensation, conception ou pensée, la volition ou acte, conscience embryonnaire) y sont identifiés à la souffrance. La troisième partie traite de la seconde des Quatre Nobles Vérités, c'est-à-dire que la souffrance est provoquée par le désir. Elle clarifie la relation entre le karma et les désirs terrestres. La quatrième partie s'attache à la troisième des Quatre Nobles Vérités, soit que la cause de la souffrance peut être éliminée. Elle énonce qu'en rejetant l'idée que le soi ou les dharmas ont une substance ou n'en ont pas, on peut atteindre le nirvana. Elle postule aussi deux sortes de vérités, la vérité du monde et la vérité suprême. La première admet l'existence phénoménale temporaire des choses et reconnaît 84 dharmas ou éléments d'existence divisés en 5 catégories. La vérité suprême est que toute existence est vide et sans substance. La cinquième partie traite de la quatrième des Nobles Vérités, qu'il existe une voie menant à l'élimination de la cause de la souffrance. Elle postule 27 étapes d'une pratique basée sur la perception de la non-substantialité (ku) qui conduit à l'élimination de la souffrance et à l'atteinte du nirvana.

Jokaku-bo voir Kosai

Jokan 静観, Zomyo, 増命 (843-927). Disciple de Enchin. En 906, il devint le supérieur de l'Enryaku-ji puis en 915 vice-préfet monacal (sho-sozu) et préfet monacal majeur (dai-sozu) l'année suivante. Il avait la réputation d'avoir prié avec succès pour éviter des calamités et fut nommé administrateur général (sojo) en 923, après que, disait-on, ses prières eurent guéri l'empereur d'une maladie. Ce qu'en dit Nichiren.

Joken-bo, 浄顕房. Disciple de Dozen-bo au temple Seicho-ji. Il était plus âgé que Zennichimaro (nom d'enfance de Nichiren). Quand Nichiren proclama la création de son nouveau bouddhisme, le 28 avril 1253, le seigneur Tojo Kagenobu, intendant de la région et fervent dévot du Nembutsu, tenta de le faire tuer. Joken-bo et Gijo-bo, un autre moine, aidèrent Nichiren à s'échapper du Seicho-ji. Le 14 novembre 1264, trois jours après la Persécution de Komatsubara, Joken-bo, accompagnant son maître Dozen-bo, rencontra à nouveau Nichiren dans le temple Renge-ji à Hanabusa. Bien qu'il soit resté au Seicho-ji, il eut foi dans l'enseignement de Nichiren. Gijo-bo et lui reçurent de Nichiren plusieurs écrits, notamment le Hoon Sho (Sur les dettes de reconnaissance), le Zemmui Sanzo Sho (Du moine Shubhakarasimha) et le Keka Joju Gosho (Des fleurs et des graines).

Jokeshukuochi voir Kamala-dala-vimala-nakshatra-raga sankusumitabhigna

Joko-butsu voir Dipamahara

Jokyu [soulèvement de l'ère Jokyu, 承久, incidents de Jokyu, Jokyu no hen]. Conflit qui éclata entre la cour impériale et le shogunat de Kamakura en 1221. L'empereur retiré Gotoba ainsi que deux autres empereurs retirés tentèrent de se libérer de la domination du régent Hojo Yoshitoki. Mais les forces impériales furent vaincues et le shogunat détrôna l'enfant-empereur régnant, le remplaça par Go-Horikawa et exila les empereurs retirés dans des îles lointaines. En savoir plus. Ce qu'en dit Nichiren.

Jomei Tenno, Jomei-tennô, 舒明天皇 (593<629-641). Le 34e empereur, petit-fils de Bidatsu Tenno et successeur de Suiko. L'impératrice Suiko étant morte sans héritier, Soga no Emishi l'aida à monter sur le trône. Son épouse était sa nièce Takara. Elle lui succéda sous le nom de Kogyoku puis de Saimei.

Jomyokyo voir Sutra de Vimalakirti

jo raku ga jo voir pérennité-bonheur-ego-pureté

Joraku-ji, Jôraku-ji. Temple bouddhiste à Ueda, dans la préfecture de Nagano. D’après la légende du temple, il fut construit en 825 par le moine Ennin. La pagode à deux étages en pierre est classée "Bien culturel important du Japon".

Jo Ron, 肇論, Traité de Sengzhao. Anthologie de quatre traités écrits par Sengzhao 僧肇 (Sojo, 384-414). Le premier, intitulé Butsu Fusen Ron (Traité sur l' immuabilité de l'essence), affirme que la véritable essence de tous les phénomènes ne change pas. Le second, le Fushinku Ron. (Traité sur la non-substantialité), affirme que tous les phénomènes sont sans substance (ku) parce qu'ils naissent d'une combinaison de causes et de conditions. Le troisième, le Hannya Muchi Ron (Traité sur l'incompréhensible sagesse), définit une sagesse (prajna) au-delà de la compréhension du commun des mortels. Le quatrième, le Nehan Mumyo Ron (Traité sur l'indescriptible état de nirvana), avance que le nirvana ou l'Éveil est indescriptible et qu'il n'apparaît ni ne disparaît.

Joshakko voir Terre de la lumière toujours paisible

Joshin voir Vimalanetra

Joshojin bosatsu, 常精進菩薩, Zèle-Constant, Changjingjin pusa, Nityodyukta, Satatasamitabhiyukta, Constant Effort, Ever Zealous, Ever Diligent. Bodhisattva qui apparaît comme interlocuteur du Bouddha dans le Sutra du Lotus (chapitre XIX, Bienfaits du Maître du Dharma) et dans le Daijohonjoshinjikangyo, (Sutra de la contemplation de la disposition d’esprit que crée le Grand Véhicule). Selon le Hokke Mongu, ce bodhisattva est représentatif et homonyme de la troisième des dix étapes de la foi dans la classification des étapes des bodhisattvas dite des cinquante-deux étapes.

Jotai, Jotai-bosatsu, Jōtai-bosatsu, 常啼菩` Sadaprarudita. , Pleure-toujours. Bodhisattva mentionné dans les sutras Hannya. Il est décrit comme indifférent à la gloire et à la fortune et se consacrant à la recherche d'une sagesse parfaite. Jotai, la traduction japonaise de Sadaprarudita, signifie "celui qui pleure toujours". Ce nom lui fut donné parce qu'il pleurait dans ses efforts pour trouver l'enseignement parfait. Selon le Sutra Daibon, Jotai rechercha l'enseignement de la perfection de la sagesse auprès du bodhisattva Dommukatsu (ou bodhisattva Hoyu, qui vivait dans la Cité des Parfums). N'ayant rien à lui offrir, Jotai essaya de se vendre lui-même au marché pour obtenir l'argent d'un don. Le dieu Taishaku décida de tester sa résolution. Prenant la forme d'un brahmane, il dit à Jotai qu'il avait besoin d'un cœur, de sang et de moelle humaine pour exécuter un certain rituel. Jotai accepta de les lui fournir, et tira volontairement du sang de son bras avec un couteau. Juste au moment où, ayant taillé dans sa cuisse, il s'apprêtait à extraire la moelle, il fut interrompu par la fille du riche propriétaire d'une maison voisine qui proposa à Jotai de lui donner l'offrande de son choix. Taishaku reprit alors sa véritable forme et fit l'éloge de la dévotion de Jotai. Ce qu'en dit Nichiren.

Jotoku [dame], 浄徳, Pure-vertu, Vimaladatta, Jingde, Pure Vertue). Epouse du roi Myoshogon mentionnée dans le chapitre Myoshogonno du Sutra du Lotus. Ses fils Jogen et Jozo reçurent l'enseignement du Sutra du Lotus du bouddha Unraionno et la supplièrent d'aller le voir. Pourtant, comme le roi était un brahmaniste fervent, elle leur dit d'avoir d'abord de la compassion pour leur père et de le convaincre du bien-fondé du bouddhisme. A sa suggestion, les deux princes firent la démonstration de divers pouvoirs occultes et éveillèrent dans le cœur du roi un intérêt pour le bouddhisme. Après quoi, il leur demanda de le conduire voir le Bouddha, et dame Jotoku donna ainsi à ses fils la permission de renoncer au monde et de rejoindre l'Ordre bouddhique. Elle alla également rendre visite au Bouddha avec ses servantes. Shakyamuni l'identifia à un noble bodhisattva qui, par compassion pour le roi Myoshogon et son peuple, naquit parmi ceux-ci pour les conduire vers le Sutra du Lotus. Ce qu'en dit Nichiren.

jours du Dharma correct (shoho) voir Dharma correct, Dharma formel, Dharma final

jours du Dharma formel (zoho) voir Dharma correct, Dharma formel, Dharma final

joyau, (gemme, perle) qui exauce tous les vœux, nyoi-hoju, 如意, cintamani, cintāmaṇi. Dans la mythologie indienne, une pierre précieuse dont la possession permet d'obtenir tous les biens matériels que l'on souhaite. Les sutras racontent l'histoire du brahmane qui voit en rêve un moine bouddhiste possédant ce joyau. Il va sur la route et rencontre un bodhisattva à qui il demande ce joyau. "A bon, répond le bodhisattva, tu veux ce caillou que j'ai ramassé sur la route. Prends-le." Rentré chez lui, le brahmane réfléchit à la facilité avec laquelle le bodhisattva s'est départi de ce joyau. Il retourne donc le voir et lui demande de lui enseigner le trésor qui lui permet d'être si au-dessus de tous les trésors. Selon le Daichido Ron*, il faut le prendre sur la tête d'un roi-dragon, bien qu'un autre fascicule du même ouvrage le définisse comme la transmutation des reliques du Bouddha. Selon le Sutra Kambutsu Zammai, c'est une transmutation du cœur d'un immense oiseau garuda, tandis que le Sutra Zo Hozo dit qu'il se trouve sur la tête d'un poisson gigantesque appelé makara. Ce joyau symbolise ainsi la grandeur et la vertu du Bouddha et des écrits bouddhiques. C'est un garuda, symbole de la parole spirituelle, qui le porte autour de son cou. Ce qu'en dit Nichiren

joyaux (shippo) voir sept joyaux

Joyuishiki Ron, 成唯識論 abrégé en Yuishiki Ron, Formation de la doctrine Rien-que-conscience, Vijnaptimatrata-siddhi-shastra. Commentaire du Yuishiki Sanju Ju de Vasubandhu écrit par Dharmapala (530-561), le lettré le plus éminent de cette école après Vasubandhu, et traduit en chinois par Xuanzang. Il contient les interprétations du Yuishiki Sanju Ju faites par les dix grands lettrés de l'école dont Dharmapala. Le Joyuishiki Ron est un texte fondamental pour l'école Faxiang (Hosso). Il expose la doctrine de l'école Rien-que-conscience qui affirme que la base de l'existence humaine est la huitième conscience ou conscience-alaya et que tous les phénomènes naissent par l'activation des graines du karma accumulé dans cette conscience. Ce qu'en dit Nichiren.

joza-sanmai. Méditation assise "continuelle" pendant une période de 90 jours. Pratique préconisée par Saicho en été et en hiver pour vider l'esprit de toutes les pensées profanes. Ce qu'en dit Nichiren

Joze  bosatsu [bodhisattva], Don permanent, Constant Donations. Interlocuteur du Bouddha dans le Zobo Ketsugi. Shakyamuni est dit avoir enseigné ce sutra à l’approche de son parinirvana, sur les bords de la rivière Hiranyavati, en réponse à une question du bodhisattva Joze. Décrivant l’aspect du déclin du bouddhisme mille ans après son extinction, il exhorte le bodhisattva à pratiquer l’offrande dans cette période future.

Jozo (Vimalagarbha) voir Jogen

Judo voir Manavaka

Juei [incidents de], Jisho-Juei no ran, 治承・寿永の乱. Événements survenus le 11e mois de la deuxième année de l'ère Juei (1183) lors de la guerre appelée Genpei-kassen entre les clans Minamoto et Taira, et se solda par la défaite écrasant des Taira qui durent quitter Kyoto. Ce qu'en dit Nichiren

jueko voir dix transferts

Jufuku-ji, 寿福寺. Temple Zen de la branche Rinzai à Kamakura. Il fut construit par Hojo Masako, veuve de Minamoto no Yoritomo en 1200 pour le prêtre Eisai. Il est considéré comme l'un des cinq temples principaux du Zen Rinzai de la période Kamakura. Il joua un grand rôle dans les débuts du développement du Zen au Japon. Ce qu'en dit Nichiren

Jugaku-mugaku-nin-ki-hon voir IX ème chapitre du Sutra du Lotus.

jugyo voir dix pratiques

juji voir recevoir et garder

juji voir dix développements                 

Jujikyo Ron, 十地経論, Dashabhumika-sutra, Traité sur le Sutra en dix étapes. Ouvrage de Vasubandhu traduit en chinois par Bodhiruchi Il s'agit d'un commentaire du chapitre Juji (dix étapes) du Sutra Kegon* qui fixe la pratique de bodhisattva permettant d'atteindre la sagesse du Bouddha. C'est le texte de base de l'école Dilun (Jiron-shu), l'une des Treize écoles chinoises. Il fut aussi apprécié par l'école Huayan (Kegon*).

Juji yujutsu hon  voir XVème chapitre du Sutra du Lotus

juju voir dix stations

Jujubibasha Ron, 十住毘婆沙論, Commentaire sur les dix étapes, Dashabhumi-vibhasha-shastra. Commentaire de Nagarjuna sur le chapitre Juji (dix étapes) du Sutra Kegon*, traduit en chinois par Kumarajiva vers 405. Seule la version chinoise est complète. Les dix étapes correspondent aux dix étapes de développement, soit de la 41e à la 50 des cinquante-deux étapes de la pratique de bodhisattva. Cette version chinoise n'aborde en réalité que les deux premières des dix étapes, ce qui conduit à penser que l'original sanskrit était beaucoup plus long. Le neuvième chapitre de ce commentaire est intitulé le chapitre Igyo (Pratique facile). Il porte sur la première des dix étapes. Il mentionne le salut dû à la bonté du bouddha Amida et affirme que la récitation du nom de ce bouddha conduit à l'Éveil. Ce chapitre est donc considéré comme d'une grande importance par l'école de la Terre pure. Ce qu'en dit Nichiren

Juju Ritsu, 十誦律, Les Dix Catégories de règles monastiques. Les vinayas ou règles de discipline de l'école Sarvastivada. Ouvrage traduit du sanskrit en chinois par Punyatara et Kumarajiva. Il répartit les règles monastiques en dix catégories, énumère les 250 préceptes pour les moines et d'autres règlements.
 

Jujushin Ron, 十住心論 abr. de Himitsu Mandara Jujushin Ron, Traité sur les dix étapes de l'esprit, Discours sur les dix degrés de l’esprit. Ouvrage de Kukai, le fondateur de l'école Shingon écrit vers 830 en réponse à un décret de l'empereur Junna demandant à toutes les écoles bouddhiques de présenter un rapport écrit sur leur doctrine. Dans cet ouvrage, basé sur le chapitre Jujushin du Sutra Vairocana et le Bodaishin Ron, il définit dix stades dans le développement de la conscience religieuse qui correspondent à différents niveaux d'enseignement. Il place l'adepte du Sutra du Lotus au huitième stade, et l'adepte du Sutra Kegon* au neuvième. Pour finir, il met celui qui pratique l'enseignement Shingon au dixième stade, parce qu'il a obtenu l'enseignement ésotérique. Ce qu'en dit Nichiren

jukai voir gojukai

Juketsu Shu, 授決集, Anthologie des enseignements oraux. Ouvrage de Enchin (Chisho), cinquième patriarche de l'école Tendai, transcription des enseignements oraux qui lui furent transmis pendant son séjour en Chine par Liang, du temple Chanlin-si, sur le Mont Tiantai. La branche Jimon de l'école Tendai révère cet ouvrage comme un texte de base. Ce qu'en dit Nichiren.

Juki hon voir VIème chapitre du Sutra du Lotus. µ

Jumon, Jimmon, Ecole nichirénienne (Lignée de Nichiro). C'est Nichiju (1314-1392) qui fonde la branche Jumon dont vont sortir les écoles Kempon et Honmon Butsuryu Shu (temple principal Myoman-ji à Kyoto). Le terme jumon désigne un mantra s'appuyant sur les sons, sur les concepts du pouvoir sacré du langage et de l’intention. L'usage rituel de la vocalisation/incantation est un moyen d’approche du divin pour manifester des effets désirés au niveau d’une réalité plus mondaine.

juni innen voir (douze liens causaux

jungengo Premier des trois délais karmiques entre la cause et l'effet. C'est le fait d’éprouver dès cette existence la rétribution, bonne ou mauvaise, pour des actions commises dans cette vie. Le deuxième est junjigo*, planter les causes dans cette vie et recevoir l'effet dans la vie prochaine. Le troisième est jungogo, recevoir l'effet dans la troisième, quatrième ou centième vie des causes plantées dans la vie présente.

Junimon Ron, 十二門論, Traité sur les douze portes, Dvadashadvara-shastra. Ouvrage de Nagarjuna traduit en chinois par Kumarajiva. Seule la version chinoise est complète. C'est l'un des trois traités de base de l'école Sanlun (Sanron) avec le Chu Ron* et le Hyaku Ron*. L'ouvrage développe douze points de vue sur la réalité et conclut que tous les phénomènes sont par nature non- substantiels (ku).

junshi 殉死. "Suicide par fidélité" ou "accompagnement dans la mort". Coutume ancienne qui voulait que les fidèles serviteurs d'un souverain se suicident à la mort de celui-ci, pour ne pas lui survivre et l'accompagner dans l'au-delà. Malgré l'interdiction de cette coutume en 646, au XIIIe siècle il était encore courant que des samouraïs se fassent seppuku* au décès de leur seigneur.

Junshori Ron voir Abidatsuma Junshori Ron

Juntei voir Juntei Butsumo

Juntoku Tenno, 順徳天皇 (1197-1242). Le 84e empereur du Japon de 1210 à 1221. Troisième fils de Go-Toba. Pour mieux aider son père, l'empereur retiré, à lutter contre le bakufu de Kamakura il abdiqua en faveur de Chukyo, son fils de 2 ans. Vaincu il fut exilé sur l'île de Sado où il mourut. Ce qu'en dit Nichiren.

ju nyoze voir dix modalités d'expression de la vie, dix ainsi

jurasetsunyo voir raksasi

Juren, 住 (mort en 1207). Disciple de Honen et moine de l'école Jodo (Terre pure). En 1206, Juren, Junsai et d'autres disciples de Honen conduisirent des prières à Shishigatani. A cette occasion, deux dames de la cour qui étaient au service de Go-Toba décidèrent de devenir nonnes dans l'école Jodo. Cela provoqua la colère de l'empereur retiré, déjà influencé par les critiques émises par le Mont Hiei à l'encontre de l'enseignement de Honen. Il en résulta la décapitation de Juren l'année suivante, et l'exil de Honen à Tosa.

Juryo voir chapitre XVI

jushi hibo voir quatorze offenses

Juzen ron , Discours sur les dix préceptes de bien. Terme générique pour tous les sutras et traités concernant les dix préceptes de bien qui sont des interdictions destinées aux pratiquants laïques du Mahayana, consistant à éviter de commettre les dix mauvaises actions : 1) meurtre 2) vol 3) actes sexuels illicites ; 4) mensonge 5) flatterie ou bavardage irresponsable 6) calomnie 7) dissension 8) avidité 9) colère 10) ignorance ou attachement à des croyances erronées. Ce qu'en dit Nichiren

juzu, 数. Chapelet de méditation qui représente les Trois Trésors (Bouddha, Dharma, Sangha). Sa forme circulaire symbolise la sagesse, le grand miroir. Elle révèle également le principe mystique de la nature essentielle du Dharma. Les perles représentent les 108 désirs mondains et par conséquent notre karma.
Le juzu est constitué d'une boucle, un "corps", de 108 perles : 6 entrées (cinq sens + le mental)
x 3 phases (présent, passé, futur) = 18 perles
x 2 caractéristiques du cœur (pur ou impur) = 36 perles
x 3 sensations (agréable, désagréable, neutre) = 108 perles
Ces 108 perles symbolisent notre karma. Les 4 perles plus petites symbolisent les 4 grands bodhisattvas Surgis-de-Terre. Les deux grandes boules de la boucle représentent les bouddhas Shakyamuni et Taho (ou bien Myo et Ho). 5 branches partent de ces grandes boules : 3 d'un côté, 2 de l'autre. Avec la grande boucle on obtient ainsi la forme d'un corps : tête et bras d'un côté, jambes de l'autre. Les perles sur ces cordons résument la théorie des 3000 mondes en un instant de vie (ichinen sanzen).
Il y a plusieurs façons de tenir le juzu
- lors de la récitation de daimoku : placer la grande boucle avec les deux cordons sur le doigt majeur de la main droite, tordre le juzu d’un demi-tour sur lui-même et placer la grande boucle avec les trois cordons sur le majeur de la main gauche ; ensuite joindre les paumes. NB. Dans la Nichiren Shoshu on place la grande boucle avec les trois cordons sur le majeur de la main droite.
- quand on tient à la main le livret de pratique (kyobon) faire un double tour avec la grande boucle et la placer entre le pouce et l’index de la main gauche.
- quand on écoute un gosho ou un commentaire : faire un double tour et mettre le juzu autour du poignet gauche. En savoir plus et Autre point de vue.

Jyogyo, Jogyo, 浄行菩, Pratique-Pure, Visuddhacaritra. L'un des quatre bodhisattvas Surgis-de-Terre qui figurent sur le Gohonzon. Il symbolise la purification des sens, telle l'eau qui lave des impuretés. L'orthographe Jyogyo est une convention française pour le distinguer de Jogyo-bosatsu 上行菩 (Pratique Supérieure, Vishishtacharitra). Les anglophones distinguent ce dernier en l'écrivant en un seul mot : Jogyobosatsu.


 
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