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            DICTIONNAIRE 
              des TERMES BOUDDHIQUES 
           français, japonais, chinois, sanscrit, pali I | 
            
          
				
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|   icchantika, issendai, 一闡提, personne d'une croyance incorrigible. A l'origine, signifie hédoniste, personne qui ne s'attache qu'à la recherche des valeurs séculières ou de son plaisir. Dans le bouddhisme, le terme en vint à désigner celui qui n'a aucune croyance dans les principes bouddhiques, n'a aucune aspiration à l'Éveil et, par conséquent, aucune chance d'atteindre l'état de bouddha. Certains sutras affirment que les icchantika sont par nature et à tout jamais incapables d'atteindre l'Éveil. Le Sutra du Lotus corrige cette vision et le Sutra du Nirvana affirme clairement que même les icchantika ont en eux l'état de bouddha. Ce qu'en dit Nichiren ichidai sanzenkai (trichiliocosme) Ichijo Yoketsu, 一乗要決, Essence de l'enseignement du Véhicule unique. Traité écrit vers 1006 par Genshin. Ce texte, basé sur la doctrine tendai, met l'accent sur l'enseignement du Véhicule unique du Sutra du Lotus et affirme que tous les êtres possèdent la nature de bouddha. Il attaque la doctrine des cinq natures de l'école Hosso selon laquelle les êtres conscients sont divisés en cinq groupes selon leurs capacités innées et que certains d'entre eux ne pourront jamais atteindre la bouddhéité. Ce qu'en dit Nichiren. Ichikawa.  
        Ville près de Tokyo où se trouve le temple Nakayama Hokekyo-ji. Plusieurs goshos  de Nichiren y sont conservés. ichinen, 一念, yinian, instant-pensée, moment de vie. Littéralement "ce qui est présent en 1'esprit". Désigne la durée extrêmement brève qui serait l'unité temporelle minimale constituant notre vie ; c'est 1'esprit en son instantanéité toujours renouvelé. A chaque moment de vie la réalité ultime se manifeste chez les êtres mortels et ils peuvent avoir prise sur ce présent. La notion d'ichinen s'est forgée à partir d'une conception de l'univers où tous les phénomènes n'étaient que des suites de kshana. ichinen 
        sanzen,  一念三千,  yinian sanqian, un instant de vie 
        - trois mille conditions, trois mille mondes en un instant de vie,  
        une pensée englobe trois mille conditions possibles de vie.  
        L'un des principes centraux de 1'école  Tiantai 
        qui enseigne que tous les phénomènes (définis par 
        les dix mondes-états,  les dix 
        modalités et les trois principes de 
        différenciation) sont inhérents à tout moment 
        de vie d'un être. En d'autres termes,  ce principe,  en jeu dans toute 
        forme de vie,  explicite les trois mille conditions par lesquelles une 
        vie se manifeste en tant que phénomène. Par cette théorie,  
         Zhiyi démontra que tous les phénomènes,  
        c'est-à-dire le corps et l'esprit,  le soi et l'environnement,  l'animé 
        et l'inanimé,  la cause et l'effet,  font partie intégrante 
        d'un seul instant de vie d'une personne ordinaire. Les enseignements antérieurs        au Sutra du Lotus soutiennent généralement que 
        l'esprit est à la base de tous les phénomènes et 
        que tous les phénomènes naissent de l'esprit ; alors que 
        le principe d'ichinen sanzen,  qui découle 
        du Sutra du Lotus,  enseigne que l'esprit et tous les phénomènes 
        sont funi  "deux mais non deux",  
        et qu'un phénomène ne peut exister sans les autres. Les trois mille conditions 
        de l'univers sont incluses dans un moment de vie et,  simultanément,  
        un moment de vie pénètre ces trois mille conditions. Ichinosawa 
        nyudo,  一谷の入道 
        ( ? -1278). Moine laïc (nyudo) de l'école 
         Nembutsu,  habitant d'Ichinosawa 
        sur l'île de Sado. En avril 1272,  Nichiren,  alors en exil dans cette île,  fut emmené de sa lugubre 
        demeure de Tsukahara à la maison 
        d'Ichinosawa où il résida pendant 
        près de deux ans,  jusqu'à ce que son pardon lui soit notifié 
        en mars 1274. Ichinosawa nyudo,  bien que 
        croyant du Nembutsu et peu désireux 
        de se convertir,  semble avoir été impressionné par 
        Nichiren et l'avoir protégé. Ce qu'en dit Nichiren Ichino Tani [bataille] (14 Février 1184). Grande bataille de la guerre de Gempei qui opposa les Taïra et les Minamoto pour le contrôle du Japon après la disparition de Taïra Kyomori, quelques années auparavant. Cette bataille sera l'occasion de démontrer le génie militaire de Minamoto no Yoshitsune, qui remporta la victoire malgré une armée bien moins nombreuse, et moins bien préparée. iddhipada voir quatre iddhipada identifier [s'] voir (soku) et les passions s'identifient à l'Éveil identité de la Personne et du Dharma, nimpo ikka, 人法一箇). Principe du bouddhisme de Nichiren affirmant que le Dharma ultime de Namu Myoho Renge Kyo et la Personne, ou le Bouddha, sont un. Cf. le gosho La Personne et le Dharma. identités (roku soku) voir six identités ignorance, guchi, chi, 愚癡, 癡, moha. Stupidité, illusion ou erreur. C'est tenir pour vrai ce qui est faux et l'illusion pour la réalité. Moha, la stupidité, est une manifestation de l'avidya l'obscurité fondamentale, un des trois poisons qui empêchent de voir la vraie nature des choses (jisso) et provoquent la souffrance. Ce qu'en dit Nichiren. ignorance originelle voir obscurité Igyo [chapitre]. (Chapitre sur la pratique facile). Neuvième chapitre du Jijubibasha Ron de Nagarjuna. On s'en servit plus tard comme d'un texte indépendant. La "pratique facile" consiste en l'invocation du nom des bouddhas et bodhisattvas. Ce chapitre met l'accent sur le salut dû au pouvoir du bouddha Amida dont la récitation du nom permet de renaître dans la Terre pure. Bien que Nagarjuna considère cette pratique comme destinée aux personnes de capacités inférieures, ce chapitre en vint à être vénéré par les maîtres de la Terre pure comme l'un de leurs textes les plus importants. En se basant sur ce texte, ils classifièrent les enseignements bouddhiques en "enseignements de la Voie sacrée" et "enseignements de la Terre pure" ; ils définirent les premiers comme la voie difficile à pratiquer et les seconds comme la voie facile à pratiquer. igyo-do voir voie difficile/facile à pratiquer ihai ,  位牌. Stèle funéraire. Tablette des morts bouddhistes (hotoke) sur laquelle est inscrit le nom posthume (hogo) du défunt  et que l'on place sur l'autel bouddhique (butsudan)  à côte du honzon qui y  enfermé. Encre noire sur une tablette en bois blanche, cette tablette (shiraki ihai) est portée en procession et incinérée avec le défunt ou placée sur sa tombe. Après les 49 jours d'usage on place un  hon ihai  (inscription en or sue bois laqué noir) à côté du honzon familial ou dans un temple. Voir également les tablettes mortuaires toba. Ikeda Daisaku, 池田 大作, né le 2 janvier 1928 à Omori près de Tokyo. Troisième président de la Soka Gakkai entre 1960 et 1979. Il fonde la Soka Gakkai Internationale (SGI) en 1975, qui regroupe les associations Soka de différents pays. Le 24 avril 1979, à la suite de tensions avec l’ordre monastique de la Nichiren Shoshu, Daisaku Ikeda démissionne de son poste de président de la Soka Gakkai, mais reste président de la SGI. Auteur de nombreux écrits, il place son œuvre dans la perspective bouddhique de Nichiren. Ikegami Honmon-ji , 池上本門寺, Temple 
        de l'Enseignement primordial. Temple de la Nichiren Shu construit 
        en 1317 au sud de Tokyo par Nichiro (1243- 1320) pour   commémorer la mort de Nichiren. Deux fois détruit (incendie en 1710 et bombardement 
        durant la Seconde guerre mondiale),  seule la pagode à cinq étages 
      subsiste aujourd'hui. Ce temple comporte de nombreux bâtiments qui abritent l'administration de la Nichiren Shu (voir plan). C'est également un lieu de formation pour les moines. Le temple organise de nombreuses manifestations religieuses et culturelles qui animent la vie de l'arrondissent. De nombreuses associations   culturelles et sportives y ont leur siège. En voir plus. Ikegami, (池上). Ville dans la banlieue actuelle de Tokyo où 
        se trouve le Honmon-ji d'Ikegami 
        池上本門寺 le Temple 
        de l'Enseignement primordial. Temple de la Nichiren Shu construit 
        en 1317 par Nichiro (1243- 1320) pour    commémorer la mort de Nichiren. Deux fois détruit (incendie en 1710 et bombardement 
        durant la Seconde guerre mondiale),  seule la pagode à cinq étages 
      subsiste aujourd'hui. Ce temple comporte de nombreux bâtiments qui abritent l'administration de la Nichiren Shu (voir plan). C'est également un lieu de formation pour les moines. Le temple organise de nombreuses manifestations religieuses et culturelles qui animent la vie de l'arrondissent. De nombreuses associations   culturelles et sportives y ont leur siège. L'ensemble de la vie  du quartier  tourne autour du temple et de son histoire. On y voit se dérouler le festival de O-eshiki*, fête où  défilent des groupes représentant des associations du   quartier. Ils   parcourent  la montée des   97 marches de l'escalier aboutissant au temple principal. Voir l'article sur Ikegami        et Voir le temple  Ikegami 
        [frères]. Deux disciples de Nichiren,  Munenaka,  
        池上宗仲,  l'aîné,  de son vrai nom Uemon 
        no Tayu Munenaka, Emon-no-tayu-sakan (mort en 1293),  et Munenaga, 池上宗長, Hyoe no Sakan Munenaga  (mort 
        en 1283 ?). On les appelle "frères Ikegami" 
        d'après leur lieu de résidence. On pense qu'ils auraient 
        adhéré au bouddhisme de Nichiren vers 1256. Leur 
        père,  Ikegami Saemon-no-tayu Yasumitsu,  
        était chargé des constructions et travaux du gouvernement 
        de Kamakura et un partisan convaincu de Ryokan,  
        du temple Gokuraku-ji. Il s'opposa à 
        la croyance de ses fils pendant plus de vingt ans. Lorsque Munenaka,  
        l'aîné,  refusa de renoncer à sa croyance,  il fut déshérité 
        par son père par deux fois,  en 1275 et en 1277,  probablement à 
        l'instigation de Ryokan. La première 
        fois,  Nichiren envoya aux deux frères le Kyodai Sho (Lettre 
        aux frères),  les encourageant à persister dans 
        leur foi en unissant leurs efforts. Vers 1276,  Munenaka 
        fut pardonné mais l'année suivante,  en 1277,  il fut déshérité 
        à nouveau. Munenaka fit courageusement 
        face à ces difficultés,  mais le plus jeune frère 
        fut ébranlé dans ses convictions pendant un certain temps. 
        Dans cette période d'épreuves,  Nichiren envoya aux deux 
        frères et à leurs épouses des lettres pour les guider 
        et les encourager. En 1278,  ils parvinrent finalement à convertir 
        leur père aux enseignements de Nichiren. C'est 
        chez eux que mourut Nichiren. Voir 
        la biographie des Frères Ikegami 
        par Kanji Tamura. Iki voir Tsushima Ikko shu, 一向. Nom donné ultérieurement à l'école Jodo Shin ou école de la Véritable Terre pure. Ikko signifie "une direction unique" ou "une seule préoccupation", reflétant ainsi la croyance de cette école que la seule invocation du nom d'Amida et la croyance sincère en ce bouddha amènent à la bouddhéité. illumination, satori, 悟. Compréhension soudaine d'une vérité spirituelle. Le terme est principalement employé dans le Zen. Le bouddhisme du Lotus lui préfère le terme de jobutsu, 成仏, atteinte de la bouddhéité ou Éveil. illusion voir ignorance (moha) illusions (sanwaku) voir trois illusions imitsu voir mystère du mental immoral ou non-vertueux, za,akusala, akushala. Le bouddhisme lotusien relève plus de l'éthique que de la morale. En dehors de l'observance des 5 préceptes de base (ne pas tuer, ne pas voler, s'abstenir d'inconduite sexuelle, ne pas mentir, ne pas s'intoxiquer), la seule mise en garde concerne l'offense au Sutra du Lotus qui s'applique peu aux occidentaux qui ne connaissent même pas ce Sutra. Le chapitre XII du Sutra du Lotus prédit que même Devadatta, qui représente le mal, deviendra bouddha. Ce qui est recommandé, c'est de développer les vertus bouddhiques, les paramitas et ne pas se focaliser sur ses propres manquements. immuable, fudoji, 不動地, acala. Qualité de l’esprit recueilli dans la contemplation. Le concept apparaît notamment chez les fondateurs du courant méditatif Tiantai. Également, huitième parmi les dix étapes de développement (juji) où elle désigne un état d’esprit recueilli et invariant, absorbé dans la compréhension de la Voie du milieu. Cette disposition précède l’émergence d’une énergie mentale importante et d’un redéploiement de la sagesse. Immuable voir Fudo impermanence, mujoge,  anitya,  
        anicca. Loi universelle qui s'applique à tous les phénomènes 
        de l'univers. Tous les phénomènes qui sont apparus vont 
        disparaître. La durée des phénomènes dépend 
        des causes qui les font naître. Quand les causes disparaissent,  
        les phénomènes disparaissent. L'appréciation de la 
        durée est totalement subjective  : toujours trop longue pour les 
        phénomènes désagréables et trop courte pour 
        ce qui est agréable. L’apparition et la disparition dans 
        de nombreux cas sont difficiles à saisir. La rapidité de leur 
        succession donne l’impression d’une parfaite continuité 
        du corps et de l’esprit. Mais en fait cela pourrait être comparé 
        à une mélodie qui est une succession de notes. La mélodie 
        n'a pas d'existence en soi ; on dit qu'elle est non-substantielle. Elle 
        a une réalité éphémère grâce 
        au rapprochement momentané d'un certain nombre de notes. Mais on 
        ne peut pas dire non plus que la mélodie n'existe pas,  puisqu'elle 
        a un effet sur nos sens. Ainsi le concept d'impermanence introduit la 
        philosophie de la triple évidence (santai) 
    : vacuité,  temporalité,  médianeté. En savoir plus. Ce qu'en dit Nichiren. implicite, ryakukai, neyartha. Notoin s'appliquant aux enseignements du Bouddha qui sous-entendent des conséquences qui ne sont pas développées. Ainsi lorsque le Bouddha dit que tous les êtres peuvent parvenir à la bouddhéité cela implique que même les auditeurs-shravakas et les pratyekabuddhas en ont la capacité. Ce procédé fait pendant à l'enseignement explicite (kokai) où le Bouddha affirme le même principe par des exemples concrets. L'analyse en implicite/explicite était très prisée des érudits bouddhistes et les différentes interprétations de l'implicite ont donné lieu à de fort nombreuses écoles. Ce qu'en dit Nichiren. Inaba-bo voir Nichiei. Iname no Sukune voir Soga no Iname Inamura. Village de bord de la mer près 
        de Atami,  Shizuoka. Ce qu'en dit Nichiren inclusion mutuelle des dix mondes-états, implication réciproque, possession mutuelle, jikkai gogu, 十界互具. Principe de 1'école Tiantai, selon lequel chacun des dix mondes-états manifeste, de façon plus ou moins apparente, la présence des neufs autres mondes-états. Ce concept est 1'un des trois facteurs dont la combinaison produit le nombre trois mille, dans le principe d'ichinen sanzen (un moment de vie - trois mille conditions). Le principe de l'inclusion mutuelle met en évidence qu'aucun état de vie n'est fixe mais contient à l'état latent non seulement les neuf états (depuis l'enfer jusqu'à l'état de bodhisattva) mais également l'état de bouddha. Tous les mortels des neuf états ont la possibilité d'atteindre l'état de bouddha (kukai soku bukkai) et un bouddha possède encore les neuf états inférieurs et n'a pas une nature distincte de celle d'un simple mortel (bukkai soku kukai). Ce qu'en dit Nichiren. inconditionné , asamskrita, mui ho, 無為. Ce qui n’est pas créé ; l’éternel, l’immuable, le pur. Ce qui est créé ou produit par des causes est impermanent, donc relié à la souffrance. Les facteurs inconditionnés font référence aux idéaux du bouddhisme : bouddhéité, nirvana, Dharma atemporel. Au sens propre c'est le contraire de tout ce qui subit la loi de causalité, le conditionné, tous les phénomènes. Cependant certaines écoles emploient ce terme pour désigner un mode de vie détaché, "sans restrictions". Le Sarvastivada distingue trois catégories d'inconditionné : l'espace, la cessation de désirs terrestres et l'arrêt d'apparition des phénomènes par épuisement de leur cause. Ce qu'en dit Nichiren. inconjecturable voir quatre inconjecturables Inde 
        - sur les traces de Shakyamuni  Indra, Shakra Devanam Indra, Shakra,  Le Seigneur,  Indara,  因陀羅,  Shakudaikannin,  Shi tihuanyin. Dans la mythologie indienne,  roi des dieux. Il possède 
        l'usage du tonnerre,  de l'éclair,  du vent et de la pluie. Il séjourne 
        au centre du Mont Sumeru. Incorporé 
        par le bouddhisme comme divinité tutélaire 
        il devient Taishaku (Dishi). 
        Ce qu'en dit Nichiren Indra 
        [filet d'] Indra-jala, Indrajāla, Indara-mo,  
        Tai-mo,  因陀羅網, 帝. 
        Sur un mur du palais d'Indra est accroché 
        un filet dont chaque maille est pourvue d'un joyau réfléchissant. 
        Chaque joyau reflétant tous les autres,  l'image est utilisée 
        pour rendre l'idée d'implication réciproque (jikkai gogu). Indradhvadja, Indradhvaja, Bouddha Aspect-Impérial, Taiso, Dixiang, Impérial Character buddha. Dans le chapitre VII du Sutra du Lotus il est, avec Brahmadhvadja, l'un des deux bouddhas du Sud-Ouest. indriya, kon, 根. Faculté. Les Abhidhamma recensent vingt-deux facultés, tant physiques que mentales. En savoir plus. infections, flux empoisonné, écoulements, souillures, fermentations, ro, asrava, asava, effluents, defilements. Attraction de l'âme par les objets du monde. Le sanskrit asruta signifie couler de, s'écouler. C'est le flux continuel d'illusions et de désirs qui proviennent des six racines (cinq sens + le mental). Souvent pris comme synonyme de klesha (désirs terrestres, bonno), il en souligne l'aspect négatif. Ce terme est souvent associé à la sagesse qui peut être "infectée" par des pensées douloureuses nées des passions et à laquelle on oppose la sagesse pure, sans écoulement (anasrava) premier degré des dix étapes de sécurité auquel le bodhisattva parvient par le samadhi* de la Fleur du Dharma (hokke sanmai). L'école Tiantai considère comme asravas l'ignorance (obscurité fondamentale) les désirs des sens (recherche de gratification), la soif d'existence (exacerbation du moi) et l'attachement à ses propres conceptions. Le canon pali les classe en quatre catégories : 1) kamasava, désir dévorant et attachement immodéré aux objets des cinq sens 2) bhavasava ou infection existentielle : recherche dévorante d'une meilleure existence avec la croyance qu'elle peut être permanente et stable. 3) avijjasava : incompréhension des quatre nobles vérités 4) ditthasava, les vues erronées. Une autre liste n'en donne que trois: lobha, attachement ; ditthasava vues erronées ; moha, obscurité fondamentale. Voir la liste des seize "souillures" du canon pali. Ce qu'en dit Nichiren inga voir causalité insei. Système de gouvernement par des empereurs s'étant retirés dans un monastère (in) afin de contrebalancer l'influence des régents Fujiwara et celle de la classe des guerriers. L'insei disparut en tant que pouvoir politique en 1192 avec l'établissement du bakufu. Cependant, des empereurs continuèrent à se retirer et prendre le titre de joko, mais le pouvoir résidait cependant dans les mains du shogunat. insondable voir kanjin et observation du coeur instant-pensée voir ichinen intendant domanial voir jito interdépendance des phénomènes, engi, innen, 縁起, 因縁, pratitya-samutpada, paticcha-samuppada. Dépendance causale (ou conditionnée) de tout ce qui est. Doctrine bouddhique selon laquelle aucun être ou phénomène n'existe tout seul ; les phénomènes existent ou se produisent en raison de leur rapport avec d'autres êtres et phénomènes. Tout ce qui est dans le monde n'a d'existence qu'en réponse aux causes et aux conditions. Voir la doctrine douze liens et inclusion mutuelle. internes et externes, naigeten. Interne signifie ce qui relève de l'enseignement bouddhique et externe les autres sources. intrépidité, mui, 無畏, vaisharadya. Qualité de bouddhas et de bodhisattvas qui sont plein de courage quels que soient les obstacles, les difficultés ou les souffrance. Il leur faut également de l'intrépidité dans leur prédication tant ils sont mal compris et même haïs. Voir les quatre sortes de courage. invasion mongole voir mongols inventaire de Kaiyuan voir Kaigen no roku inventaire de Zhenyuan voir Jogen no roku. inversions voir quatre inversions Ionno, 威音王仏, Roi du son impressionnant, Weinyin wang, Bhishmagarjitasvararaja, Majestic Voice King. Bouddha décrit dans le chapitre Fukyo du Sutra du Lotus. Selon ce chapitre, dans un passé lointain, deux milliards de bouddhas apparurent l'un après l'autre, portant tous le même nom, Ionno. Le bodhisattva Fukyo apparut après la mort du premier bouddha Ionno et exprima sa révérence à l'égard de tous les êtres parce qu'ils possèdent de manière inhérente la nature de bouddha. Ippen 一遍, Chishin, Ensho Daishi* 
        (titre posthume) (1239-1289). Fondateur de l'école Ji 
        du  Nembutsu. Il étudia sous la direction 
        de Shotatsu, moine de la branche Seizan 
        de l'école Jodo (Terre pure). Il 
        retourna à la vie séculière et se maria quand son 
        père mourut en 1263, mais revint par la suite à la vie monacale. 
        En été 1274, il se rendit au sanctuaire de Kumano 
        où il aurait eu soudainement une révélation de nature 
        divine et changea son nom en Ippen. La fondation 
        de l'école date de cet événement. En 1275, il commença 
        à voyager à travers le pays, distribuant des cartes 
        (fusan) sur lesquelles était 
        écrite l'invocation du nembutsu, en 
        proclamant que tous ceux qui en recevaient une pourraient atteindre l'état 
        de bouddha. Il propagea aussi la doctrine de la Terre pure parmi les gens 
        du peuple grâce à la pratique du odori 
        nembutsu, une invocation d'Amida        faite en dansant au son d'instruments de musique dans les rues. Il fut 
        aussi appelé Yugyo shonin, 
        le Sage errant. Ippen Shudai voir l'article de S. Murano Ise 
        [sanctuaire d'], Ise-jingu. Complexe de 
        plus d'une centaine de petits temples shintoïstes,  
        dédié à la déesse Amaterasu Omikami. Réputé pour avoir abrité le Miroir Sacré 
        de l'Empereur du Japon,  le sanctuaire est probablement l'un des lieux 
        les plus sacrés du shintoïsme. Ishikawa [monastère d'], Ishikawa-shoja, 石川精舎. Premier temple bouddhique du Japon, construit sur le site actuel de Takaichi, dans la préfecture de Nara. Selon le Nihon Shoki (Chroniques du Japon), l'administrateur de la cour, Soga no Umako, construisit ce temple près de sa demeure à Ishikawa en 584 afin d'y faire enchâsser une statue de pierre du bodhisattva Manjushri apportée de l'état de Paekche, en Corée. Ishikawa no Hyoe nyudo, 石河の兵衛入道. Disciple de Nichiren et intendant de Omosu, dans le district de Fuji, province de Suruga . Sa femme était la sœur aînée de Nanjo Tokimitsu. Il aurait été converti à la doctrine de Nichiren grâce à ce lien. ishvara, isvara, (littéralement le contrôleur du cosmos ou le contrôleur de tous les contrôleurs) : concept philosophique indien qui désigne la loi qui régit les kshana (particules "atomes de temps") dont la succession fait croire à l'existence d'un monde de matière. Ishvara, Maha Ishvara, Īśvara I. Seigneur du cosmos. Divinité du panthéon 
        hindou. Ishvara est généralement 
        représenté sous un triple aspect   :  issai gyo ku voir quatre sceaux du Dharma Issaikyo Ongi, 一切経音義. Prononciation et signification des écrits de la dynastie des Tang, donnant la translittération chinoise et la définition des termes bouddhiques sanskrits apparaissant dans : 1) Dictionnaire bouddhique compilé par Xuanying. 458 textes bouddhiques. C'est le plus ancien des grands dictionnaires bouddhiques. 2) Dictionnaire bouddhique compilé par Huilin, et basé sur le dictionnaire de Xuanying. II définit les termes bouddhiques apparaissant dans 1 220 textes. Issai Shujo Kiken voir Kiken issho jobutsu voir atteinte de la bouddhéité dès cette vie isshin sangan voir triple contemplation de l'unité ita-mandala. Ita signifie planche en bois ; ita-mandala désigne donc les Gohonzons en bois des temples, pour les distinguer des parchemins que possèdent les fidèles ou les temples de moindre importance. itai doshin, 異体同心, un seul cœur dans différents corps. Expression souvent utilisée pour exprimer un but commun à des individus fort différents. Ce qu'en dit Nichiren itchi, un, unifié. Lignée nichirénienne qui accorde la même importance aux chapitres II et XVI du Sutra du Lotus que d'autres courants (shoretsu) distinguent en enseignements inférieurs (les 14 premiers chapitres, shakumon) et enseignement supérieur (les 14 derniers chapitres, honmon). Ito Hachiro Zaemon. Seigneur (jito) d'Izu qui offrit à Nichiren une statue de Shakyamuni qui avait été apportée par la mer. Itsukushima.  Sanctuaire shinto où sont conservés de nombreux sutras décorés (shakyo) Izanagi 
        et Izanami.  Dieu 
        et déesse que la mythologie japonaise shintoïste considère 
        comme les ancêtres du Japon et de ses divinités. Initialement 
        la surface de la terre était couverte de boue. Quand le dieu 
        Izanagi posa son sabre dans la boue et l'enleva les gouttes coagulèrent 
        elles-même et formèrent l'île Onokoro. 
        Alors,  Izanagi et sa soeur Izanami 
        s'accouplèrent et donnèrent naissance aux 8 principales 
        îles (Oyashima). Puis Izanami 
        enfanta plusieurs dieux. Lorsqu'elle enfanta le dieu du feu,  elle mourut 
        brûlée et devint la gardienne de l'enfer. Puis Izanagi 
        créa Amaterasu Omikami (Tensho),  
        Susano et Tsukuyomi Izu-ruzai,  
        伊豆流罪, exil d'Izu. Premier exil de Nichiren du 
        12 mai 1261 au 22 février 1263. En août 1260,  un groupe de 
        croyants du Nembutsu,  furieux des critiques 
        émises par Nichiren à l'encontre de l'école de la 
        Terre pure dans le Rissho 
        Ankoku Ron,  attaqua sa demeure de Matsubagayatsu pour tenter de l'assassiner. Nichiren parvint de justesse à leur 
        échapper et se réfugia dans la maison de Toki Jonin à Shimosa. Quand il réapparut 
        à Kamakura au printemps de 1261 et 
        recommença à propager sa doctrine,  le gouvernement l'arrêta 
        et,  sans enquête,  le condamna à l'exil à Ito,  
        dans la péninsule d'Izu. Les hommes 
        chargés de l'y conduire par bateau ne l'amenèrent apparemment 
        pas à Ito,  mais l'abandonnèrent 
        sur la plage de Kawana où il fut trouvé 
        par un pêcheur nommé Funamori Yasaburo. 
        Cet homme et sa femme nourrirent et logèrent clandestinement Nichiren 
        pendant une trentaine de jours. A l'époque,  l'intendant (jito) 
        d'Ito,  Ito Hachiro Zaemon,  était gravement malade. Apprenant que Nichiren avait 
        été exilé à Ito,  
        il l'invita à demeurer chez lui et à prier pour sa guérison. 
        Nichiren accepta à la condition que le seigneur adhère à 
        la pratique du Sutra du Lotus. Le seigneur Ito 
        recouvra la santé et devint un disciple de Nichiren. Environ 
        deux ans plus tard,  Nichiren fut pardonné et revint à Kamakura. 
        Voir la biographie de Nichiren et,  
        pour situer le lieu,  la carte du Japon. Ce 
        qu'en dit Nichiren.  Izumi 
        Shikibu. Poétesse de l'époque 
        Heian,  connue principalement pour son Journal. 
        Ses oeuvres contiennent des poèmes qui sont des prières 
        pour faire venir la pluie. Ce qu'en dit Nichiren.  | 
  
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