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Extraits de gosho sur |
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maladies |
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Cela est
indiqué dans le Sutra du Lotus, chapitre XXVIII, Exhortation
du bodhisattva Fugen : "Celui qui, par ailleurs, en voyant quelqu'un recevoir et garder
ce Sutra, met l'accent sur ses fautes et ses défauts,
qu'ils soient réels ou non, contractera la lèpre blanche
dès la présente existence" ; et dans le Ninno* : "Toute personne qui détruit
les graines de la bodhéité aura à souffrir du manque
de piété filiale de ses enfants et ne connaîtra pas
la paix parmi ses proches ; tandis qu’aucun dieu ne viendra l’aider ; les maladies et les démons le hanteront jour après jour,
et une succession de désastres s’abattra sur lui sans répit." [...] Ce sont ici des exemples de jun-gengo, c’est à dire le fait
d’éprouver dès cette existence la rétribution
pour des actions commises dans cette vie. D'autres croient que le bouddha Yakushi* "guérira tous les maux" (note) et récitent le sutra
qui le décrit comme l'Ainsi-Venu de la région de l'Est. Certains, s'appuyant sur le passage du Sutra du Lotus : "la maladie disparaîtra aussitôt et il n'y aura plus ni vieillesse
ni mort", s'inclinent devant les mots merveilleux de ce sutra. C'est pourquoi j'ai fait
appel au Sutra du Lotus, à Shakyamuni, à Taho et à tous les bouddhas de l'univers, ainsi qu'à la déesse
du Soleil, à Hachiman et aux autres divinités majeures ou mineures. J'étais certain que ma requête serait
entendue et que le résultat apparaîtrait. J'étais
convaincu qu'ils ne resteraient jamais sourds aux prières de
Nichiren, et les exauceraient aussi naturellement que l'on soigne une
plaie ou que l'on soulage une démangeaison. Et en effet, le seigneur
retrouva la santé. Par gratitude, il m'offrit une statue du Bouddha
qu'on avait trouvée dans la mer en pêchant du poisson.
Il le fit parce que sa maladie était enfin guérie, et
que cette guérison était due aux Jurasetsu.
Les bienfaits de son offrande rejailliront sur vous et sur votre femme. Point n'est
besoin d'expliquer en détail l'importance de ce passage. Il suffit
de comprendre, une fois pour toutes, que même le remède
du Dharma offert par les sutras Kegon*, Hodo* et Daibon ne peut pas
guérir la maladie grave affligeant les personnes dans ces deux
états d'auditeurs-shravakas et pratyekabuddhas. J'ai entendu dire que vous êtes malade. Est-ce vrai ? Ce
monde est celui de l'impermanence. Même les gens bien portants
ne peuvent échapper à la mort, à plus forte raison
les personnes malades. Ceux qui ont l'esprit de recherche devraient
donc penser à leurs vies futures. Du vivant du Bouddha, beaucoup de femmes dans la fleur
de l'âge sont devenues nonnes et se sont consacrées au
Dharma bouddhique, mais elles ne furent jamais tenues à l'écart
pendant la période de leurs règles. En m'appuyant sur
cela, je dirais que les règles ne sont pas une forme de pollution
venue de l'extérieur. Elles sont simplement inhérentes
à la condition féminine, un phénomène lié
à la perpétuation de la graine de la naissance et de la
mort. Ou, en un autre sens, on pourrait comparer ce phénomène
à la récurrence d'une sorte de maladie chronique. Tantôt nous sommes confrontés aux querelles
et aux conflits du monde-état des asuras ; tantôt nous naissons
en tant qu'êtres humains et
sommes en proie aux huit souffrances que sont naître et vieillir,
tomber malade et mourir, souffrir de devoir quitter ceux que nous aimons
et rencontrer ceux que nous haïssons, éprouver la douleur
de ne pas obtenir ce que nous désirons, et endurer les peines engendrées
par les cinq agrégats du
corps et de l'esprit. Tantôt encore nous naissons dans le monde-état céleste et faisons l'expérience
des cinq signes de dégradation.
Ainsi tournons-nous sans cesse en rond comme la roue d'un chariot dans
ce monde des trois plans. Quand une
mère traite son enfant par le moxa brûlant, son fils la regarde comme une ennemie ; une
personne gravement malade à qui l'on donne un bon médicament
ne manquera pas de se plaindre de son goût amer. Il en était déjà ainsi pour le Sutra du Lotus du vivant de Shakyamuni.
A plus forte raison, cette opposition sera encore plus virulente après
sa mort, aux époques du Dharma formel et des Derniers
jours du Dharma,
et dans un pays éloigné*. On pourrait comparer cela [le Sutra du Lotus] au joyau
qui exauce tous les voeux. Un joyau de cette sorte est l'équivalent
de cent joyaux de même nature. Un de ces joyaux a le pouvoir de
procurer d'innombrables trésors, et cent joyaux peuvent également
procurer des trésors inépuisables. C'est comme réduire
en poudre cent plantes médicinales pour confectionner un médicament,
ou pour en fabriquer cent. Qu'il n'y en ait qu'un ou qu'il y en ait
cent, dans tous les cas, le remède aura le pouvoir de guérir
la maladie. Du vivant de Shakyamuni, seuls
quelques-uns d'entre eux parvinrent à découvrir cette
graine en l'entendant exposer le Sutra
Kegon* et les autres enseignements des quatre premières périodes.
Ce n'était pourtant pas là l'intention véritable
du Bouddha. Que ces enseignements aient pu les mener à une telle
découverte était un phénomène aussi rare
que la guérison d'une maladie par le poison. En inscrivant
ce Gohonzon pour la protection
de Kyo'o, Nichiren se montre l'égal du roi-lion. C'est ce que
le Sutra entend par "avec la puissance d'un lion à l'attaque"(réf.).
Croyez en ce mandala de tout
votre coeur. Namu Myoho Renge Kyo est semblable au rugissement d'un lion. Dès lors, quelle maladie peut donc constituer un obstacle ? Les médicaments
diffèrent selon les maladies. Des médicaments légers
suffiront pour guérir des maladies bénignes mais les maladies graves exigent des remèdes forts. Pendant les plus de deux mille
deux cents vingt ans écoulés depuis la disparition du
Bouddha, les maladies des hommes, c'est-à-dire leurs illusions et leur karma négatif, étaient
sans gravité. Et il a donc suffi qu'apparaisse une succession
de savants-maîtres* qui, tels des médecins, ont dispensé les remèdes
appropriés pour ces maladies. [...] Mais maintenant, nous sommes entrés dans l'époque
des Derniers jours du Dharma et les remèdes proposés par ces écoles ne guérissent
plus les maladies des hommes. Si l'on voulait comparer
les cinq forfaits et le crime
d'opposition au Dharma à
des maladies, on pourrait comparer les cinq
forfaits à une insolation, qui se déclare sur le champ,
et l'opposition au Dharma, à la lèpre, qui semble bénigne
au départ mais qui devient de plus en plus grave avec le temps. Il est dit au chapitre Conduite originelle du bodhisattva Yakuo (XXIII Yakuo) : « Dans les cinq
cents dernières
années après
le parinirvana de l'Ainsi-Venu,
tu le divulgueras
largement
dans le
continent Jambudvipa sans permettre
qu'il s'interrompe. [...] C'est
que
ce Sutra est
un remède
efficace
pour
les
maladies des
hommes
du continent Jambudvipa. » Le Sutra du Nirvana dit : «Ceci rappelle sept fils que le père et la mère aiment sans aucune différence, cependant si l'un d'eux tombe malade leur coeur ne s'occupe plus que de celui-là.» Parmi les sept fils, le premier, le deuxième, sont des incroyants qui dénigrent le Dharma. Parmi toutes les maladies, la plus grave est l'offense au Sutra du Lotus. Parmi tous les remèdes, le meilleur est la vénération du Sutra du Lotus du Dharma Merveilleux. Il est dit, au chapitre Yakuo* (XXIII) du septième volume du Sutra du Lotus : "Ce Sutra est un bon remède pour les maladies de
tous les habitants du Jambudvipa [de l'humanité tout entière]. Si une personne malade peut
entendre ce Sutra, sa maladie guérira et elle ne souffrira
ni de la vieillesse ni de la mort." En ce qui concerne
les autres personnes, il n'y a aucune doute que pour leur dénigrement du Vrai Dharma elles vont souffrir de graves maladies, comme la lèpre
blanche ou la lèpre noire. Si cette preuve concrète n'apparaît
pas, alors je ne suis pas le pratiquant du Sutra du Lotus et
c'est moi qui vais, dès cette vie, contracter ces maladies et tomber
dans l'enfer avici,
comme le firent Devadatta et Kokalika. S'il n'y avait ni lune ni soleil dans le ciel, comment les plantes
pourraient-elles pousser ? Les enfants ont généralement
un père et une mère et la mort de l'un ou de l'autre
est pour eux une épreuve pénible. Votre défunt
mari a laissé derrière lui une fille, un fils malade et vous, sa femme, qui êtes de faible constitution. Avant de
s'en aller, à qui aurait-il pu confier sa famille ? Quelqu'un construit pour les autres une route. Si certains s'y perdent,
est-ce la faute du constructeur de la route ? Un bon médecin
donne un médicament à un malade. Si le malade refuse de
le prendre et meurt, est-ce la faute du médecin ? La nation
sera peut-être dévastée par la force supérieure
des Mongols, mais les offenses
au Dharma bouddhique cesseront presque entièrement. Une
défaite serait comme la guérison d'une maladie par le moxa ou le traitement d'une douleur
par l'acupuncture : tous deux sont pénibles sur le moment, mais
apportent ensuite un soulagement. J'apprends par votre lettre que vous souffrez d'une maladie grave. Vous
savoir souffrant me désole mais, d'un autre côté,
c'est aussi une cause de réjouissance. Le Sutra Vimalakirti dit : "Un jour, le riche Vimalakirti tomba volontairement malade. Alors, le Bouddha demanda au bodhisattva Manjushri de lui rendre visite
et de s'informer de sa santé." Le Sutra
du Nirvana dit que "A ce moment-là, l'Ainsi-venu prit l'apparence d'une personne au corps souffrant et s'étendit
sur le flanc droit comme un homme malade" bien que le Sutra du
Lotus dise que "[L'Ainsi-Venu ne connaît] que peu de maladies et peu de souffrances."(réf.) Le huitième volume du Maka
Shikan explique ainsi que : "A Vaishali, Vimalakirti, alité, exposa
ses enseignements. L'Ainsi-Venu se servit de sa mort comme d'un moyen pour enseigner l'éternité de la vie, et de la maladie, pour
illustrer le pouvoir du bouddhisme." Il y dit ainsi que "Il
y a six causes de maladie : De même qu'un médecin prescrit
divers médicaments en fonction de la maladie qu'il traite, pour
les cinq cents premières années qui suivraient sa mort, le Bouddha recommanda à Mahakashyapa, Ananda et à d'autres disciples
d'offrir comme remède à tous les êtres vivants les
sutras du Hinayana. Pour les
cinq cents ans qui suivraient, il confia aux bodhisattvas Manjushri, Maitreya, Nagarjuna et Vasubandhu, à l'intention
de tous les êtres vivants, le remède des sutras Kegon*, Vairocana*, Hannya* et des autres sutras du Mahayana. Pour l'époque du Dharma formel,
mille ans après sa mort, et à l'intention de tous les
êtres vivants, il confia aux bodhisattvas Yakuo, Kanzeon et à d'autres le
remède que constituent les enseignements restants, à l'exception
de Myoho Renge Kyo [Sutra du Lotus]. Mais à
partir du début de l'époque des Derniers
jours du Dharma,
les sutras du Hinayana, les
sutras du Mahayana et le Sutra du Lotus - confiés respectivement
à Mahakashyapa, Ananda et à d'autres, aux bodhisattvas Manjushri, Maitreya et à d'autres,
à Yakuo, Kannonrave; d'autres - seront certes toujours présents en tant
que textes, mais aucun d'eux n'aura plus la capacité de guérir
les maux des êtres vivants. Les maladies seront trop graves et
ces médicaments trop faibles. Ce sera l'époque où
le bodhisattva Jogyo fera son apparition
dans le monde pour révéler à tous les êtres
vivants du Jambudvipa, les
cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo. Aucun être
né sous forme humaine, qu'il soit de condition sociale basse
ou élevée, ne peut échapper à la tristesse
et au malheur. Mais les troubles varient avec le temps et diffèrent
selon les personnes. Quelle que soit la maladie dont on souffre, au
fur et à mesure qu'elle s'aggrave, on pense qu'aucune maladie ne peut être pire que la sienne. Un excellent
médecin, par exemple, même s'il discerne les causes de
toutes les sortes de maladies, et connaît l'efficacité
relative de divers médicaments, s'abstiendra d'appliquer le remède
le plus puissant, préférant en employer d'autres, selon
la nature de la maladie. Ainsi, peut-être parce que, au cours
des deux mille ans des époques du Dharma
correct et du Dharma formel,
après la disparition du Bouddha, la maladie de l'illusion n'était
pas encore devenue critique, personne n'a prescrit d'utiliser les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo, le meilleur remède qui
se puisse trouver dans tous les enseignements exposés par le
Bouddha de son vivant. Ainsi, peut-être parce que, au cours
des deux mille ans des époques du Dharma
correct et du Dharma formel,
après la disparition du Bouddha, la maladie de l'illusion n'était
pas encore devenue critique, personne n'a prescrit d'utiliser les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo, le meilleur remède qui
se puisse trouver dans tous les enseignements exposés par le
Bouddha de son vivant. Mais, maintenant, nous sommes entrés dans
l'époque des Derniers jours
du Dharma,
et les gens sont tous gravement malades. Il serait difficile de guérir
cette maladie par des remèdes aussi anodins que l'invocation
des bouddhas Amida, Vairocana ou Shakyamuni. Si votre seigneur vous convoque dans la journée,
allez-le voir immédiatement. Si c'est à la nuit tombée,
faites-lui dire à trois reprises que vous êtes malade.
S'il persiste et vous appelle encore, demandez à vos serviteurs
ou à quelqu'un d'autre de s'assurer que la route est sûre
avant de répondre à cette convocation [de votre seigneur]. [...] Même
si vous ne souffrez d'aucune maladie physique, faites préparer
des moxa et appliquez les sur votre
corps en un ou deux endroits, afin de pouvoir prétexter une maladie
par la suite, si nécessaire. Pour le moment, si certains désordres
venaient à se produire, envoyez quelqu'un d'autre observer ce
qui se passe. J'avais terminé mes commentaires sur le
sens de ce sutra [et je commençais à l'enseigner] mais
je n'avais même pas rédigé mes conclusions quand
l'épidémie s'arrêta et les rues se remplirent de
gens libérés de la maladie. Quant à votre
seigneur, répondez-lui fièrement ceci : "Etant malade,
il me serait particulièrement pénible de me retrouver
en un lieu reculé. De plus, le pays entier se trouve au bord
de la ruine. Puis-je concevoir d'agir comme un lâche dans une
situation aussi critique ? Je suis actuellement résolu à
sacrifier ma vie pour mon seigneur. Pourtant, en cas de catastrophe
brutale, je doute de pouvoir parvenir à temps jusqu'à
vous, depuis la province éloignée d'Echigo. Ce qui me préoccupe désormais, c'est votre
maladie. Je suis absolument certain que si vous suivez le traitement
prescrit pendant trois ans - et jusqu'au bout avec autant de rigueur qu'au
premier jour - vous recouvrerez la santé. Même ceux qui ne
souffrent d'aucune maladie ne peuvent échapper au caractère
transitoire de la vie, mais en ce qui vous concerne, vous n'êtes
pas très âgée. De plus, vous êtes une pratiquante
du Sutra du Lotus, vous ne connaîtrez pas une mort prématurée.
Votre maladie n'est surement pas un effet karmique
immuable. Et quand bien même elle le serait, le Sutra du Lotus
a le pouvoir de la guérir. Il est pourtant
évident, par exemple, que si l'on prescrit un traitement sans connaître
la cause de la maladie, la condition du malade ne peut
qu'empirer. De même, si l'on autorise les moines Shingon
à essayer de vaincre les Mongols par des prières et des
incantations, il est certain que notre pays connaîtra la défaite.
[...] le Roi-Roi-Démon du
sixième Ciel, seigneur du monde des trois
plans, les jalouse. Selon le Sutra, ce Roi-Démon poursuit
les pratiquants de sa haine et s'attache à leur nuire d'une manière
invisible. Il s'insinue comme une maladie dans
le corps des dirigeants, de leurs parents, de leur femme ou de leurs
enfants. En pareille
époque, le Roi-Démon prend l'avantage et sévit, le pays souffre continuellement de la
famine et de la sécheresse. Maladies et épidémies font rage partout. Nous serons frappés par les désastres
d'une invasion étrangère et de rébellions intérieures,
le pays sera constamment en proie à la guerre civile, avant d'être
envahi par des armées étrangères. Autrement dit,
en une telle "époque de conflits", quand le Dharma pur
des autres sutras a perdu tout pouvoir, le Sutra du Lotus est
l'excellent remède assez puissant pour guérir les graves
plaies causées par ces désastres. Dans le Sutra du Lotus il est dit : "Si quelqu'un, voyant
une personne qui croit en ce Sutra et le pratique, essaie d'exposer
ses défauts ou ses mauvaises actions, qu'il dise vrai ou non,
il souffrira dans sa vie présente de lèpre blanche...
et de diverses maladies graves de nature maligne."(réf.) Il y est dit
aussi : "Vie après vie, il renaîtra sans yeux."(réf.) L'empereur ainsi que Mononobe
no Moriya et Soga no Umako furent touchés par l'épidémie, éprouvant
les mêmes souffrances que si leur corps était brûlé
vif ou coupé en morceaux. De plus, leur peau se couvrit des pustules
de cette maladie appelée variole. Soga
no Umako s'écria, au désespoir : "Nous devrions
vénérer les Trois trésors ! "
Un décret de l'empereur fut promulgué, permettant à Umako seul de le faire mais
l'interdisant aux autres. Umako s'en réjouit grandement et fit construire un temple où
il put vénérer les Trois
trésors. Il ne faut
jamais se comporter avec servilité à l'égard d'un
fonctionnaire.
Dites-lui : "Mon domaine ne m'a pas été octroyé
par mon seigneur [pour des raisons ordinaires], je l'ai reçu parce
que je lui ai sauvé la vie en le guérissant d'une grave
maladie grâce à l'excellent remède du Sutra du Lotus. Si mon seigneur me le confisque, il tombera certainement malade
à nouveau. Je suis
très préoccupé par la maladie de votre
seigneur. Même s'il n'a pas la foi dans le Sutra du Lotus,
vous êtes un membre de son clan et c'est grâce à
sa considération que vous pouvez faire des offrandes au Sutra. Le bienfait de vos présents
se transforme donc en prières pour la guérison de votre
seigneur. Mépriser Nichiren, et refuser de
réciter Namu
Myoho Renge Kyo, c'est être comparable à un
bébé qui refuserait de téter ou à un malade qui, n'ayant pas confiance dans son médecin, refuse de prendre
le médicament qui lui a été prescrit. A deux reprises,
l'envoyé du Bouddha Shakyamuni
a été traîné dans les rues de Kamakura (note) et ses disciples ont été jetés en prison, tués,
blessés ou expulsés des provinces qu'ils habitaient. Pas
un seul des habitants de ce pays n'échappera aux rétributions
négatives [liées à ces actes
d'opposition]. Ainsi, beaucoup souffriront de la lèpre blanche,
de la lèpre noire, ou de toutes sortes d'autres maladies graves (note).
Vous qui êtes mes disciples, il faut que vous sachiez bien cela. Depuis
quelques années, au Japon, la famine s'aggrave, les réserves
de nourriture et de vêtements sont épuisées. Tous
les animaux domestiques ayant été mangés, on voit
apparaître des gens qui se nourrissent de chair humaine. Certains
arrachent la chair des cadavres, des enfants et des malades, la mélangent
avec du poisson ou de la viande de daim, et la vendent. Les gens achètent
cette mixture et la mangent. Ainsi, ce pays est devenu à son
insu la demeure des démons maléfiques. De plus,
depuis le printemps de l'année dernière jusque vers le
milieu du 2e mois de cette année, des épidémies
se sont déclarées partout dans le pays. Dans cinq familles
sur dix, dans cinquante familles sur cent, tous les membres sont morts
emportés par la maladie. D'autres ont physiquement survécu,
mais souffrent d'une grande détresse spirituelle, pire encore
que celle des malades. Après
notre rencontre il y a deux ans, je ne sais si c'est vrai ou non, la
rumeur m'est parvenue que vous étiez malade. Je voulais envoyer
quelqu'un pour prendre de vos nouvelles. Mais, tout en comprenant parfaitement
mon sentiment, certains disciples m'ont conseillé de ne pas le
faire, parce que cela pourrait vous créer des ennuis. [Par conséquent
j'ai renoncé à ce projet et] j'ai pensé "le
monde est ainsi fait". De plus, sachant que vous avez toujours
eu une croyance très sincère, je me suis dit que si vous
étiez malade vous me le feriez savoir. Ne recevant rien de vous,
ostensiblement, je n'ai pas pris de vos nouvelles mais je n'ai pas cessé
de me préoccuper de vous. Est-il
vrai que quelqu'un soit malade dans votre famille ? En ce cas,
il ne peut s'agir que de l'œuvre de démons
maléfiques (akki). Les dix
Filles-démones veulent sans doute tester la force de votre
foi. Aucun des démons [mentionnés dans le Sutra du
Lotus] ne risquerait d'avoir la tête
brisée [en guise de châtiment] en faisant souffrir
un pratiquant du Sutra du Lotus. Ayez la ferme conviction que
le Bouddha Shakyamuni et le Sutra du Lotus ne peuvent mentir. Les maladies des êtres
humains peuvent être divisées en deux grandes catégories.
La première est celle des maladies du corps. Ces maladies physiques
consistent en : cent une maladies causées par le déséquilibre
de l'élément terre ; cent une, causées par le déséquilibre
de l'élément eau ; cent une, dues au déséquilibre
de l'élément feu, et cent une, dues au déséquilibre
de l'élément vent. Au total, quatre cent quatre maladies (note) . Les maladies de ce type
peuvent être guéries par les remèdes prescrits par
d'excellents médecins tels que Jisui, Rusui, Jivaka, Bian Que et d'autres. La deuxième
catégorie est celle des maladies de l'esprit. Elles sont dues
aux trois poisons et sont de
84000. Seul le Bouddha a le pouvoir de les guérir ; Par exemple,
lorsque le bouddhisme fut introduit au Japon, le Premier ministre Mononobe
no Moriya et d'autres qui s'opposaient à sa propagation furent
frappés par les épidémies, mais Soga
no Umako et d'autres qui adhéraient au bouddhisme tombèrent
également malades. Vous écrivez que
l'épidémie exerce des ravages de plus en plus graves.
Les maladies qui affectent les êtres humains sont de deux sortes.
La première est constituée par les maladies du corps.
Ces maladies physiques comprennent cent un (note) désordres de l'élément terre, cent un désordres
de l'élément eau, cent-un désordres de l'élément
feu, cent un désordres de l'élément vent. Au total,
quatre cent quatre maladies. Elles peuvent être guéries
sans l'intervention du Bouddha. Jisui, Rusui, Jivaka,
et Bian Que, excellents médecins,
savaient prescrire des médicaments guérissant parfaitement
les maladies du corps. La seconde catégorie
est celle des maladies de l'esprit. Elles sont causées par les trois poisons et sont de 84000 sortes différentes. Même les deux divinités brahmaniques [Shiva et Vishnu],
les trois ascètes, ou
les Six maîtres non bouddhistes sont incapables de les guérir. Et les médicaments prescrits
par Shennong et Huangdi (note) sont moins efficaces encore. Dans les maladies de l'esprit elles-mêmes,
il faut distinguer entre les moins graves et les très graves. J'étais
persuadé que, même si j'étais épargné
par la maladie, je mourrais très certainement de faim, et voilà
que le blé que vous avez envoyé m'est parvenu. Dans ces
conditions, il est encore plus précieux que de l'or et des bijoux. Moi,
Nichiren, ne suis pas en aussi bonne santé que d'autres et,
de plus, je vis dans cette lointaine forêt de montagne. Cette
année a été particulièrement difficile : les grandes épidémies et la famine qui s'étaient
déclarées au printemps et en été, ont
empiré en automne et en hiver. En outre, ma maladie s'est encore
aggravée, mais vous m'avez prescrit divers médicaments
que vous m'avez fait parvenir avec des vêtements doublés
de soie. Grâce à vos remèdes, ma santé
s'est régulièrement améliorée ; je suis
guéri à présent et me sens beaucoup mieux qu'auparavant.
Le Yuga Ron du bodhisattva Maitreya et le Dai Ron du bodhisattva Nagarjuna disent que, si la maladie d'une personne est due à son karma immuable, même le meilleur médicament se transformera
en poison, mais que, si cette personne croit au Sutra du Lotus,
le poison se changera en élixir.
Bien qu'il n'en soit pas digne, Nichiren propage le Sutra du Lotus ; c'est pourquoi les démons ont bataillé pour le priver
de nourriture. Convaincu de cela, je ne me plains pas, mais je crois
que je n'ai pu survivre, cette fois-ci, que parce que le Bouddha Shakyamuni
vous a envoyé pour m'aider. Nagarjuna déclare : "[Le Sutra du Lotus est] comparable à un excellent
médecin capable de changer le poison en élixir."
Cela signifie que si un médecin ordinaire a la capacité
de guérir une maladie commune avec un médicament, un excellent
médecin a la capacité de guérir même une
maladie grave avec un poison violent. A propos de la maladie du nyudo votre mari : en Chine, il y eut deux médecins, appelés Huang Di et Bian-Que,
et, en Inde, les médecins Jisui et Jivaka. Chacun d'eux était
le trésor de son temps et ils furent les maîtres des médecins
des époques suivantes. Pourtant, ils n'étaient en rien
comparables à ce médecin sans égal que l'on appelle
le Bouddha. Le Bouddha révéla l'élixir d'immortalité : les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo. De plus, il enseigna
que ces cinq caractères sont "le remède capable de
guérir les maladies de tous les êtres du Jambudvipa."(réf.) Votre mari est un habitant
du Japon, pays qui fait partie du Jambudvipa,
et il souffre en ce moment d'une maladie du corps. Pourtant, le passage
du Sutra établit clairement qu'il est un remède pour tous
les maux. Ce Sutra du Lotus est le plus grand de tous les remèdes. Comme on
désire de la nourriture quand on a faim, de l'eau quand on a
soif ; comme on attend l'être aimé quand on est amoureux,
un médicament quand on est malade ; comme une femme belle utilise
de la poudre et du rouge [pour rehausser sa beauté], il faut
croire au Sutra du Lotus. Lorsqu'il cessa d'entendre
le hennissement des chevaux blancs, le roi devint semblable à
une fleur qui se fane, ou à la lune au moment d'une éclipse.
Le teint de sa peau pâlit, il perdit toute force, les perceptions
de ses six organes des sens s'engourdirent
et se voilèrent, et il devint aussi faible qu'un vieillard malade. Il existe deux sortes de maladies : bénignes et graves. Si
l'on est soigné à temps par un bon médecin, on
peut guérir de maladies graves ; à plus forte raison
de maladies bénignes. On peut dire aussi qu'il existe deux
sortes de karma : le karma transformable
et le karma immuable. Par un repentir sincère, on peut même
éliminer le karma immuable ; à plus forte raison, le
karma transformable. Le septième volume du Sutra du Lotus affirme : "Ce sutra est un excellent médicament pour les maux de toute l'humanité."(réf.) Quand j’observe
attentivement l’aspect du monde, je vois des hommes, affirmant avoir
foi en ce Sutra et tenant dans leurs mains les rouleaux du Sutra, s’opposer
pourtant à son cœur et ne pouvant ainsi échapper aux mauvaises voies. Ainsi,
chaque homme possède cinq organes.
Si l’un d’entre eux est défaillant, il développe
alors une maladie qui attaque les autres organes, finissant par détruire
sa vie. Votre messager vient de m'apprendre que vous êtes assez gravement
malade. J'espère que vous guérirez vite et viendrez
me rendre visite. Maintenant qu'il semble certain que vous atteindrez la bodhéité,
le Roi-Démon du sixième
Ciel et les tenants des enseignements non bouddhiques essaient d'utiliser
cette maladie pour vous effrayer. Mais rappelez-vous que la vie en ce
monde est limitée. Ne vous laissez jamais troubler ! |
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