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KAKACUPAMA  SUTTA MN 21

http://www.daoloire.com/buddha-anussati/kakacupamasutta.html

La patience infinie


DICTIONNAIRE

Ainsi ai-je entendu. Une fois, le Bhagavat séjournait dans le monastère fondé par Anathapindika*, au parc Jeta, près de la ville de Shravasti*.

En ce temps-là, l'Ayasmanta Moliya-Phagguna demeurait dans une relation fort étroite avec des bhiksunis. Si un bhiksu quelconque parlait en mal des bhiksunis en présence de Moliya-Pagguna, celui-ci se montrait mécontent, se mettait en colère et se plaignait. Les bhiksunis, de leur côté, si un bhiksu quelconque parlait en mal de Moliya-Pagguna en leur présence, se montraient mécontentes, se mettaient en colère et se plaignaient. La relation entre l'Ayasmanta Moliya-Pagguna et les bhiksunis était étroite à ce point! Un bhiksu s'approcha alors du Bhagavat. S'étant approché, il rendit hommage au Bhagavat, puis s'assit à l'écart sur un côté*.

S'étant assis, ce bhiksu dit: "O Bhagavat, l'Ayasmanta Moliya-Pagguna demeure en relation fort étroite avec des bhiksunis. Si un bhiksu quelconque parle en mal des bhiksunis en sa présence, il se montre mécontent (...) Les bhiksunis, de leur côté, si un bhiksu quelconque parle en mal de Moliya-Pagguna en leur présence, se montrent mécontentes (...) C'est ainsi, ô Bhagavat, que l'Ayasmanta Moliya-Pagguna demeure en relation fort étroite avec des bhiksunis."

Le Bhagavat dit alors à un bhiksu: "Allez, convoquez le bhiksu Moliya-Pagguna en mon nom." En répondant "Entendu, Bhagavat", le bhiksu s'approcha de l'Ayasmanta Moliya-Pagguna et l'informa: "O Moliya-Pagguna, le Bhagavat vous appelle." "Entendu, ô Ayasmanta", répondit le bhiksu Moliya-Pagguna, puis il s'approcha du Bhagavat. S'étant approché il rendit hommage au Bhagavat, puis s'assit à l'écart sur un côté*.

Le Bhagavat s'adressa alors à l'Ayasmanta Moliya-Pagguna: Est-il vrai, ô Pagguna, comme on le dit, que vous vivez en relation fort étroite avec des bhiksunis? Une relation étroite à ce point que, si un bhiksu quelconque parle en mal des bhiksunis en votre présence, vous vous montrez mécontent, vous vous mettez en colère et vous vous plaignez? Egalement, une relation étroite à ce point que, si un bhiksu quelconque parle en mal de vous en présence des bhiksunis, celles-ci se montrent mécontentes, se mettent en colère et se plaignent?

Ainsi est-il vrai que, ô Pagguna, comme on le dit, vous demeurez en relation étroite avec des bhiksunis? - C'est vrai, ô Bhagavat, répondit l'Ayasmanta Moliya-Pagguna. - Cependant, n'est-ce pas, ô Pagguna, vous êtes un fils de famille qui a renoncé à la vie de la maison pour assumer la vie religieuse, à cause de la confiance sereine? - Oui, Bhagavat.

Le fait de demeurer en relation fort étroite avec des bhiksunis, ô Moliya-Pagguna, n'est donc pas une chose convenable pour quelqu'un comme vous. En outre, si quelqu'un dit en votre présence du mal des bhiksunis, vous devez tenter de vous débarrasser des états mentaux, à savoir des désirs mondains, des pensées mondaines.

Dans ce cas-là, vous devez vous entraîner vous-même ainsi: "Que ma pensée ne soit pas pervertie. Que je ne dise pas de paroles méchantes, mais que je demeure plein de piété avec une pensée de compassion, une pensée libérée de la haine."

Même, ô Pagguna, si quelqu'un donne un coup devant vos yeux à ces bhiksunis ou bien si quelqu'un donne un coup avec des pierres devant vos yeux à ces bhiksunis, si quelqu'un donne un coup de bâton devant vos yeux à ces bhiksunis, si quelqu'un donne un coup avec une arme devant vos yeux à ces bhiksunis, dans ces cas-là également, ô Pagguna, vous devez vous entraîner vous-même ainsi: "Que ma pensée ne soit pas pervertie. Que je ne dise pas de paroles méchantes, mais que je demeure plein de piété avec une pensée de compassion, une pensée libérée de la haine."

Même, ô Pagguna, si quelqu'un dit du mal de vous en votre présence ou bien si quelqu'un vous donne un coup, si quelqu'un vous donne un coup avec des pierres, si quelqu'un vous donne un coup de bâton, si quelqu'un vous donne un coup avec une arme, dans ces cas-là également, ô Pagguna, vous devez vous entraîner vous-même ainsi: "Que ma pensée ne soit pas pervertie. Que je ne dise pas de paroles méchantes, mais que je demeure plein de piété avec une pensée de compassion, une pensée libérée de la haine." C'est ainsi, ô Pagguna, que vous devez vous entraîner vous-même.

Ensuite, le Bhagavat s'adressa aux bhiksus et dit: Il y eut, ô bhiksus, une époque où mes disciples étaient bien avancés dans le progrès intérieur. Moi, alors je m'adressai à ces disciples: "Maintenant, ô bhiksus, je prends un seul repas par jour. En prenant un seul repas par jour, j'attends d'avoir une bonne santé, de ne pas avoir de maladie, d'avoir force et confort. Vous aussi, ô bhiksus, prenez un seul repas par jour. Prenant seulement un seul repas par jour, vous aussi, vous serez capables d'avoir une bonne santé, de ne pas avoir de maladie, d'avoir force et confort."

Je n'avais rien à faire pour l'instruction de ces disciples. La seule chose que je devais faire était de produire en eux la vigilance.

Supposons, ô bhiksus, qu'une voiture déjà préparée (pour partir), tirée par des chevaux, soit sur un bon terrain, à un carrefour et qu'un cocher qui est un bon entraîneur de chevaux, ayant pris les rênes dans sa main gauche et l'aiguillon dans sa main droite, conduise cette voiture, selon son gré vers le haut et vers le bas (d'une rue).

De même, ô bhiksus, je n'avais rien a faire pour l'instruction de ces disciples. La seule chose que je devais faire était de produire en eux la vigilance. Evitez, ô bhiksus, les états mauvais et occupez-vous des états bons. Ainsi, vous arriverez à la croissance, au développement, à la maturité dans cette Doctrine et dans cette Discipline.

Imaginez, ô bhiksus, près d'un village ou d'une ville, un grand arbre appelé shala, un arbre qui a poussé entouré de lianes. Un homme s'approche de cet arbre en souhaitant le bien-être de cet arbre, le développement et la sécurité de cet arbre vis-à-vis de son entourage. Ainsi, il coupe les branches qui ploient sous la lourdeur des lianes. Il les emporte et nettoie bien l'endroit où pousse l'arbre shala. Cependant, il entretient les branches de l'arbre qui ont poussé rectilignes. Ainsi, quelque temps après, ô bhiksus, cet arbre shala arrive à un complet état de croissance, à son plein développement, à sa maturité.

De même, si vous vous débarrassez des choses qui donnent des résultats malheureux, si vous vous occupez de choses qui donnent des résultats heureux, ainsi, vous aussi, vous arriverez à un complet état de croissance, au plein développement, à la maturité dans cette Doctrine et dans cette Discipline.

Une fois, ô bhiksus, dans cette ville de Shravasti*, il y avait une riche maîtresse de maison nommée Vedehika. Cette dame Vedehika jouissait d'une bonne réputation. On disait d'elle: "La dame Vedehika est gentille. La dame Vedehika est douce. La dame Vedehika est très patiente." Elle avait une esclave appelée Kali, qui était une servante très habile, diligente et soigneuse. Alors, ô bhiksus, Kali eut cette pensée: "Ma maîtresse jouit d'une bonne réputation. On dit que la dame Vedehika est gentille, la dame Vedehika est douce, la dame Vedehika est très patiente. Je dois savoir si ma maîtresse a une agressivité qu'elle ne montre pas à l'extérieur, ou bien si elle n'a vraiment pas d'agressivité, ou bien si elle ne montre pas son agressivité parce que je travaille très soigneusement. Je dois mettre à l'épreuve ma maîtresse."

Le lendemain matin, l'esclave Kali se leva alors en retard. La dame Vedehika dit (ironiquement): "Bravo, Kali, très bien! - Pourquoi, ma maîtresse? demanda Kali. - Aujourd'hui tu t'es levée en retard, pourquoi? - Sans raison particulière, ma maîtresse." En colère, la dame Vedehika fit un mauvais visage et dit: "C'est sans raison particulière, maudite esclave, que tu t'es levée si tard aujourd'hui."

L'esclave Kali se dit alors: "Ma maîtresse a-t-elle une agressivité qu'elle ne montre pas? N'a-t-elle vraiment pas d'agressivité ou bien ne montre-t-elle pas son agressivité à cause du soin de mon travail. Je dois la mettre à l'épreuve encore plus."

Le lendemain matin, l'esclave Kali se leva encore plus tard. La dame Vedehika dit: "Bravo, Kali très bien! - Pourquoi, ma maîtresse? - Aujourd'hui tu t'es levée en retard, pourquoi? - Sans raison particulière, ma maîtresse." Courroucée, la dame Vedehika proféra ces mots rudes avec colère: "Maudite esclave, c'est sans raison particulière que tu t'es levée en retard aujourd'hui!"

L'esclave Kali se dit alors: "Ma maîtresse a-t-elle une agressivité qu'elle ne montre pas? N'a-t-elle vraiment pas d'agressivité ou bien ne montre-t-elle pas son agressivité à cause du soin de mon travail. Je dois la mettre à l'épreuve encore plus."

Le lendemain matin, l'esclave Kali se leva encore plus tard: "Bravo, Kali, très bien, dit la dame Vedehika. - Pourquoi, ma maîtresse? - Aujourd'hui tu t'es levée en retard, pourquoi? - Sans raison particulière, ma maîtresse, dit l'esclave Kali. - Sans raison particulière, maudite esclave. Tu t'es levée en retard aujourd'hui."

En parlant ainsi, la dame Vedehika courroucée, en colère, prit la barre de la porte, en donna un coup sur la tête de Kali et la blessa. Alors, le sang coulant de sa tête blessée, l'esclave Kali se rendit chez les voisins en disant: "Voyez, Seigneurs et Dames, l'oeuvre de la personne qui était gentille; voyez l'oeuvre de la personne qui était douce; voyez l'oeuvre de la personne qui était très patiente. Comment peut-elle, avec des mots si méchants, dans sa colère, à l'égard de son unique esclave, lui donner un coup sur la tête avec la barre de la porte?" Dès lors, ô bhiksus, une mauvaise réputation se propagea à propos de la dame Vedehika, et on en disait: "La dame Vedehika est violente. La dame Vedehika n'est pas douce. La dame Vedehika n'est pas patiente."

De même, ô bhiksus, ici certains bhiksus sont très gentils, très doux, très patients, jusqu'à ce qu'une parole désagréable les atteigne; or, c'est lorsqu'un bhiksu est attaqué par une parole rude qu'on peut savoir s'il est vraiment gentil, doux et patient.

Je ne dis pas, ô bhiksus, que le bhiksu auquel on peut parler des vêtements monastiques, de la nourriture, du logement et des médicaments est un bhiksu à qui on peut parler facilement ou je ne dis pas qu'il est un bhiksu qui demeure dans la suavité. A un tel bhiksu, s'il n'obtient pas les vêtements monastiques, la nourriture, le logement, les médicaments, il est difficile de parler et il n'arrive pas à la suavité.

A un bhiksu qui respecte l'Enseignement, révère l'Enseignement, honore l'Enseignement, on peut parler facilement et il arrive à la suavité. Je dis qu'un tel bhiksu est un bhiksu auquel on peut parler facilement.

C'est pourquoi, ô bhiksus, vous devez vous entraîner vous-mêmes ainsi: "Que nous soyons des êtres auxquels on peut facilement parler. Que nous demeurions dans la suavité en respectant seulement l'Enseignement, en révérant l'Enseignement, en honorant l'Enseignement. C'est ainsi, ô bhiksus, que vous devez vous entraîner vous-mêmes."

Il y a, ô bhiksus, cinq manières de parler, lorsque les autres vous parlent, à savoir: parler dans le temps correct ou parler dans le temps non correct; parler selon le fait ou parler sans tenir compte du fait; parler gentiment ou parler rudement; proférer des paroles relatives au but ou des paroles non relatives au but; parler avec bienveillance ou parler avec malveillance.

Egalement, ô bhiksus, il y a cinq manières de parler lorsque vous parlez aux autres, à savoir: parler dans le temps correct ou parler dans le temps non correct; parler selon le fait ou parler sans tenir compte du fait; parler gentiment ou parler rudement; proférer des paroles relatives au but ou des paroles non relatives au but; parler avec bienveillance ou parler avec malveillance.

Dans chaque cas, vous devez vous entraîner vous-mêmes ainsi: "Que notre pensée ne soit pas pervertie. Puissions-nous ne pas proférer de mauvaise parole. Puissions-nous demeurer dans la pensée de bienveillance, sans haine. Puissions-nous demeurer en faisant rayonner la pensée de bienveillance envers la personne qui a mal parlé. A partir d'elle, en faisant rayonner dans le monde entier la pensée de bienveillance qui est large, profonde, sans limite, sans haine et libérée d'inimitié, puissions-nous demeurer dans la pensée de bienveillance." C'est ainsi, ô bhiksus, que vous devez vous entraîner vous-mêmes."

Supposons qu'un homme avec une pelle et un panier dise: "Je transforme cette terre en non-terre ", et pour cela laboure la terre ici et là, jette la terre ici et là, cache la terre ici et là, rend la terre inégale ici et là, et fait des trous dans l'espoir que la terre devienne une non-terre."

Qu'en pensez-vous, ô bhiksus? Cet individu est-il capable de transformer cette grande terre en non-terre?" Les bhiksus répondirent: "Non, Bhagavat. Non, parce que la terre est grande, profonde, vaste, non mesurable. Transformer cette terre en non-terre n'est pas possible. Avant qu'il ne le fasse, cet homme sera usé et perdu."

De même, ô bhiksus, il y a cinq manières de parler, lorsque les autres vous parlent: parler dans le temps correct ou parler dans le temps non correct (...)

Dans chaque cas, vous devez vous entraîner vous-mêmes ainsi: "Que notre pensée ne soit pas pervertie. Puissions-nous ne pas proférer de mauvaise parole (...) Puissions-nous demeurer en faisant rayonner la pensée de bienveillance envers la personne qui a mal parlé. A partir d'elle, en faisant rayonner dans le monde entier la pensée de bienveillance large, profonde, sans limite comme la terre, sans haine et libérée d'inimitié, puissions-nous demeurer dans la pensée de bienveillance." C'est ainsi, ô bhiksus, que vous devez vous entraîner vous-mêmes."

Supposons qu'un homme avec des peintures en laque ou de couleur jaune, ou noire, ou bleue, ou pourpre, s'exprime ainsi: "Je dessinerai des formes matérielles dans l'espace. Je ferai apparaître des formes matérielles dans l'espace." Qu'en pensez-vous, ô bhiksus? Cet individu est-il capable de dessiner des formes matérielles dans l'espace? Est-il capable d'y faire apparaître des formes matérielles? - Non, Bhagavat. Non, parce que l'espace est sans forme, invisible. Cet individu n'est pas capable d'y peindre des formes matérielles. Avant d'y faire apparaître des formes matérielles, cet homme sera usé et perdu."

De même, ô bhiksus, il y a cinq manières de parler, lorsque les autres vous parlent: Parler dans le temps correct ou parler dans le temps non correct (...)

Dans chaque cas, vous devez vous entraîner vous-mêmes ainsi: "Que notre pensée ne soit pas pervertie. Puissions-nous ne pas proférer de mauvaise parole (...) Puissions-nous demeurer en faisant rayonner la pensée de bienveillance envers la personne qui a mal parlé. A partir d'elle, en faisant rayonner dans le monde entier la pensée de bienveillance large, profonde, sans limite comme l'espace, sans haine et libérée d'inimitié, puissions-nous demeurer dans la pensée de bienveillance." C'est ainsi, ô bhiksus, que vous devez vous entraîner vous-mêmes."

Supposons qu'un homme avec une torche de paille allumée s'exprime ainsi: "Avec cette torche de paille, je mettrai le feu au fleuve Gange. Je le ferai brûler avec cette torche de paille." Qu'en pensez-vous, ô bhiksus? Cet homme avec une torche de paille allumée, peut-il mettre le feu au fleuve Gange? Est-il capable de le faire brûler? - Non, Bhagavat. Non, parce que le fleuve Gange est profond et sans limite. Y mettre le feu avec un flambeau de paille n'est pas possible. Avant qu'il ne fasse brûler le fleuve Gange, cet homme sera usé et perdu.

De même, ô bhiksus, il y a cinq manières de parler lorsque les autres vous parlent: Parler dans le temps correct ou parler dans le temps non correct (...)

Dans chaque cas, vous devez vous entraîner vous-mêmes ainsi: "Que notre pensée ne soit pas pervertie. Puissions-nous ne pas proférer de parole mauvaise (...) Puissions-nous demeurer en faisant rayonner la pensée de bienveillance envers la personne qui a mal parlé. A partir d'elle, en faisant rayonner dans le monde entier la pensée de bienveillance large, profonde, sans limite comme le fleuve Gange, sans haine et libérée d'inimitié, puissions-nous demeurer dans la pensée de bienveillance." C'est ainsi, ô bhiksus, que vous devez vous entraîner vous-mêmes.

Imaginez, ô bhiksus, un sac en peau de chat, traité, bien traité, complètement traité, souple, doux, non bruissant, non froufroutant. Supposons qu'un homme avec une pièce de bois ou un tesson se dise: "Moi, avec cette pièce de bois ou ce tesson, je ferai froufrouter ce sac en peau de chat. Je ferai bruire ce sac en peau de chat." Qu'en pensez-vous, ô bhiksus? Cet homme peut-il faire un froufrou, est-il capable de faire un bruissement avec ce sac en peau de chat qui est traité, bien traité, qui est doux et sans bruissements, sans froufrous? - Non, Bhagavat. Non, parce que ce sac en peau de chat est un objet bien traité, complètement traité, il est souple, doux, sans bruissements, sans froufrous. Faire un bruissement ou un froufrou n'est pas possible. Avant qu'il n'y parvienne, cet homme sera use et perdu.

De même, ô bhiksus, il y a cinq manières de parler, lorsque les autres vous parlent: Parler dans le temps correct ou parler dans le temps non correct; parler selon le fait ou parler sans tenir compte du fait; parler gentiment ou parler rudement; proférer des paroles relatives au but ou des paroles non relatives au but; parler avec bienveillance ou parler avec malveillance.

Egalement, il y a cinq manières de parler, lorsque vous parlez aux autres: Parler dans le temps correct ou parler dans le temps non correct; parler selon le fait ou parler sans tenir compte du fait; parler gentiment ou parler rudement; proférer des paroles relatives au but ou des paroles non relatives au but; parler avec bienveillance ou parler avec malveillance.

Dans chaque cas, vous devez vous entraîner vous-mêmes ainsi: "Que notre pensée ne soit pas pervertie. Puissions-nous ne pas proférer de mauvaise parole. Puissions-nous demeurer en faisant rayonner la pensée de bienveillance envers la personne qui a mal parlé. A partir d'elle, en faisant rayonner dans le monde entier la pensée de bienveillance large, profonde, sans limite comme un sac en peau de chat, sans haine et libérée d'inimitié, puissions-nous demeurer dans la pensée de bienveillance." C'est ainsi, ô bhiksus, que vous devez vous entraîner vous-mêmes.

Même si de dangereux voleurs coupent le corps de quelqu'un membre à membre avec une scie à deux mains, s'il lui vient une pensée haineuse envers ces voleurs, pour cette raison, il ne se conduit pas selon mon Enseignement.

Dans ce cas-là, ô bhiksus, vous devez vous entraîner vous-mêmes ainsi: "Que notre pensée ne soit pas pervertie. Puissions-nous ne pas proférer de mauvaise parole. Puissions-nous demeurer dans la pensée de bienveillance, sans haine. Puissions-nous demeurer en faisant rayonner la pensée de bienveillance envers la personne qui fait du mal. A partir d'elle, en faisant rayonner dans le monde entier la pensée de bienveillance qui est large, profonde, sans limite, sans haine et libérée d'inimitié, puissions-nous demeurer dans la pensée de bienveillance." C'est ainsi, ô bhiksus, que vous devez vous entraîner vous-mêmes.

Si, ô bhiksus, vous êtes attentifs encore et encore à cette " exhortation de la parabole de la scie", est-ce qu'il y aura une parole, subtile ou rude, que vous ne pourrez pas supporter? - Non, ô Bhagavat.

Rendez-vous donc, ô bhiksus, attentifs encore et encore à cette exhortation. Cela sera pour votre bien-être pendant longtemps et pour votre bonheur pendant longtemps. Ainsi parla le Bhagavat. Les bhiksus heureux se réjouirent des paroles du Bhagavat.

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