|   | Extraits de gosho sur |   |   | 
| arrêt 
        et examen -       maka-shikan ou shikan - méditation 
        tendai - shikan 
    - vipassana 
      
     | Tout le gosho Ichinen Sanzen Quelle que soit l'importance de nos bonnes 
        actions,  même si nous lisons et copions mille ou dix mille fois 
        l'intégralité du Sutra du Lotus,  ou même 
        si nous maîtrisons la méditation sur le principe 
        d' ichinen sanzen,  si nous 
        nous abstenons de réfuter les ennemis du Sutra du Lotus,  
        cela suffit pour nous rendre impossible l'atteinte de l'Éveil. Le Sutra 
        Kegon* 
        énonce le principe que la conscience seule crée le monde 
        phénoménal ; les sutras Hannya* 
        enseignent qu'il y a dix-huit sortes de non-substantialité ; le Sutra Vairocana* définit 
        les cinq aspects de la méditation pour parvenir 
        à la bodhéité,  et dans le Sutra 
        Kammuryoju se trouve le principe de la renaissance sur la Terre 
        pure. Mais le principe de l'atteinte 
        de la bodhéité sans changer d'apparence (sokushin jobutsu),  
        contenu dans le Sutra du Lotus,  les dépasse tous. Ensuite,  dans 
        le Maka Shikan,  il 
        [Zhiyi*] 
        définit la méditation sur le domaine 
        de l'insondable,  plus précisément sur les trois 
        mille mondes présents en une seule pensée,  en se fondant 
        sur sa compréhension profonde du Sutra du Lotus. C'est 
        une pratique qui découle de l'Éveil 
        primordial du Bouddha,  et représente un principe de vérité 
        inhérent chez tout être.  Zhiyi*, Zhanlan*, Saicho* la connaissaient intérieurement mais ne l’ont pas propagé. 
        Ils clamaient “une couleur,  un parfum” et murmuraient que 
        cela trouble les oreilles et stupéfie les cœurs. Ils nommaient maka shikan parfait et soudain ce 
        qu’ils auraient dû appeler Myohorenge. Ainsi,  l’Éveil 
        des végétaux est l’Éveil des morts. Peu de personnes 
        connaissent cette doctrine. C’est une doctrine sur laquelle l’on 
        se méprend parce que l’on ignore Myohorenge. Ne l’oubliez 
        surtout pas. On lit dans 
        le premier volume du Maka Shikan : "Rien n'égale en clarté et en sérénité 
        la méditation shikan." 
        Dans le premier volume du Guketsu, Zhanlan* écrit  : "Depuis l'époque où l'empereur Ming de la dynastie 
        Han postérieurs rêva (note) [du Bouddha],  jusqu'à 
        la dynastie Chen,  où vécut le Grand-maître* Zhiyi*,  
        nombreux furent ceux qui firent partie de l'école Zen et à qui furent transmis la robe et le bol 
        à aumônes" (note). Zhiyi* et Saicho ont subi des persécutions 
        et suscité haine et jalousie,  rien que pour avoir propagé 
        "Une pensée - trois mille" (ichinen 
        sanzen) théorique de l'enseignement 
        provisoire. [...] Parmi les nombreux disciples du Grand-maître Ryogen*,  
        dix-huitième patriarche de l'école Tendai,  
        les quatre principaux furent Kaku'un, Genshin*, Soga et Zenyu. 
        A l'époque,  cette école dispensait deux sortes d'enseignement : le révérend Kaku'un transmettait la doctrine,  
        et le moine Genshin* se consacrait aux pratiques de méditation. La 
        doctrine est comparable à la lune,  et la pratique au soleil. Les 
        études doctrinales sont superficielles,  alors que les pratiques 
        de méditation sont profondes. Les enseignements exposés 
        par Kaku'un étaient donc étendus mais superficiels,  alors que les enseignements 
        de Genshin* étaient limités mais profonds. L'enseignement que Nichiren 
        propage maintenant peut paraître limité,  mais il est en fait 
        extrêmement profond. Le Grand-maître* Huisi fut,  dit-on,  une incarnation du bodhisattva Kannon,  
        et le Grand-maître* Zhiyi*,  
        une incarnation du bodhisattva Yakuo. 
        S'il en est ainsi,  ils étaient présents au Pic 
        du Vautour lorsque le Bouddha exposa le chapitre Juryo*  (XVI) de l'enseignement 
        essentiel*,  
        et ils s'éveillèrent donc alors au lotus de l'essence réelle. 
        Mais lorsqu'ils réapparurent en ce monde [respectivement sous la 
        forme de Huisi et de Zhiyi*],  
        ils savaient que le temps propice n'était pas encore venu de répandre 
        le Dharma Merveilleux. Par conséquent,  
        aux termes "Dharma Merveilleux" 
        [Myoho],  ils substituèrent les termes "concentration et intuition" 
        [shikan],  et s'engagèrent plutôt dans la pratique d'ichinen 
        sanzen par la Triple contemplation 
        de l'unité. Mais ces Grands-maîtres récitèrent Namu Myoho Renge Kyo en privé,  
        et ils étaient intérieurement convaincus que ces mots exprimaient 
      la vérité. Quelque cinq 
        cents ans après le début de l'époque du Dharma 
        formel,  le Grand-maître Zhiyi* apparut en Chine et réfuta les principes erronés des écoles 
        du Nord et du Sud afin d'établir l'enseignement correct. Sur le 
        plan de l'étude doctrinale,  il élabora le principe des cinq 
        périodes,  et sur le plan des pratiques de méditation,  
        il forgea le concept d'ichinen 
        sanzen. La Chine 
        tout entière fit son éloge,  en l'appelant Petit Shakyamuni. 
        Pourtant,  parmi les trois sortes de discipline,  
        il enseigna la méditation (note) 
        et la sagesse-prajna parfaites,  
        mais pas les préceptes 
        de l'enseignement parfait*. 
         Par exemple,  
        l'école Kegon énonce 
        le principe des six formes et les dix 
        mystères,  l'école Sanron,  
        la Voie du milieu des Huit Négations,  
        l'école Hosso insiste sur 
        la perception que tous les phénomènes ne sont "Rien-que-Conscience",  l'école Ritsu préconise les deux cent 
        cinquante préceptes,  l'école Jodo,  
        l'invocation du nom du bouddha Amida,  
        l'école Zen,  la méditation 
        sur son propre état de bouddha,  l'école Shingon,  
        la méditation sur 
        les cinq éléments et l'école Tendai 
        a formulé la théorie d'ichinen sanzen. En ce qui concerne l’Éveil dès 
          ce corps,  la doctrine éphémère en est la porte 
          d’entrée. La doctrine primordiale en exprime la signification 
          véritable. Les hommes qui obtinrent 
          la voie (tokudo) grâce 
          à la doctrine éphémère (note) obtinrent l’Éveil par 
          la graine (busshu) catégorielle 
          ou la graine relative. Dans les deux cas,  la signification véritable 
          n’existe que dans le chapitre Durée 
          de la vie de la doctrine primordiale. C’est pourquoi,  constamment,  
          vous devez faire l’observation 
          de la pensée (shikan) 
      en vous appuyant sur ce point. Ce sera l’observation juste.  Le Grand-maître* Saicho* étudia les enseignements Tendai et Shingon pendant quinze ans au Japon,  par lui-même. Il possédait 
        de manière innée des capacités de compréhension 
        merveilleuses,  et,  sans l'aide d'un maître,  s'éveilla à 
        la vérité. Mais,  pour dissiper les doutes des autres,  
        il se rendit en Chine où il reçut l'enseignement des écoles Tiantai  et Shingon. 
        Les maîtres,  en Chine,  avaient à cet égard diverses 
        opinions mais,  dans son coeur, Saicho* était certain que 
          l'enseignement du Sutra du Lotus était supérieur 
          au Shingon. C'est pourquoi il 
          n'utilisa jamais le terme "école" pour se référer 
          au Shingon,  parlant seulement 
          des "pratiques shikan et 
        "paroles véritables" de l'école Tendai". 
          Il décida que,  chaque année,  seraient ordonnés 
          deux novices qui devraient étudier pendant douze ans au Mont Hiei. De même,  
          le Grand-maître* Saicho* reçut,  de ses maîtres Dao-sui  et Xing-man,  
          les principes de la méditation 
          shikan,  et les grands préceptes de l'Éveil 
          parfait. Cela fait de lui un juste. Mais,  avant même d'aller 
          en Chine,  alors qu'il était encore au Japon,  il avait déjà 
          compris et maîtrisé tous les principes de shingon et de shikan sans l'aide d'aucun 
          maître et il avait compris que la sagesse de l'école Tendai surpassait celle des Six et 
    Sept Écoles. Cela fait de lui un sage. C'est le 
          pouvoir du Sutra du Lotus qui insuffle une "âme" (note) à ces images peintes ou sculptées. Telle fut la réalisation 
          du Grand-maître* Zhiyi*. 
          Pour les êtres vivants,  ce principe se résume en "l'atteinte 
          de la bodhéité sans changer d'apparence"  ; et par rapport aux images peintes et aux sculptures en bois,  c'est ce 
          qu'on appelle "la bodhéité des plantes et des arbres". 
        C'est pourquoi le Grand-maître* Guanding* écrivit  : "Cette 
          méditation shikan procure une clarté et une sérénité sans 
          pareilles,  aucune autre avant elle ne lui est comparable"  ; (réf.)  et voilà pourquoi il est dit par le 
          Grand-maître* Zhanlan*  : "La révélation de l'existence de l'état de 
          bouddha chez les êtres 
          non-sensitifs surprend et stupéfie ceux qui en entendent 
      pour la première fois le principe."(réf.) 
 Le Grand-maître* Saicho* étudia ces ouvrages 
      mais il eut des doutes sur leur évaluation des mérites 
      relatifs du Sutra du Lotus et du Sutra Vairocana*. C'est 
      pourquoi,  le septième mois de la vingt-troisième année 
      de l'ère Enryaku (804),  il se rendit en Chine ; il y rencontra 
      les moines Daosui du temple Xi-ming-si et Xingman,  du temple Folong-si,  et reçut 
        les enseignements shikan ainsi 
        que les grands préceptes pour l'Éveil parfait et immédiat. 
        Il rencontra également le moine Shun-xiao,  
        du temple Ling-gang-si,  et étudia sous sa direction le Shingon. 
        Il revint au Japon le sixième mois de la vingt-quatrième 
        année de l'ère Enryaku (805). L'empereur Kammu lui accorda une audience et fit publier un décret recommandant 
        aux étudiants des six écoles la pratique de shikan [la méditation 
        du Tiantai ] et de shingon [la récitation de mantra dharani* ésotériques],  et incitant à les adopter dans les 
        Sept temples principaux [de Nara]. Il y avait en Chine plusieurs 
      théories sur la supériorité relative de ces deux 
      enseignements, shikan et shingon. 
      De plus,  le Dainichikyo Gishaku affirme que,  bien qu'ils soient équivalents en théorie,  
      le shingon est supérieur 
    en terme de pratique. Le 
        Grand-maître Saicho reçut,  
        de ses maîtres Dao-sui  et 
        Sing-man,  les principes de la méditation 
        shikan,  et les grands préceptes de l'Éveil 
        parfait. Cela fait de lui un juste. Mais,  avant même d'aller 
        en Chine,  alors qu'il était encore au Japon,  il avait déjà 
        compris et maîtrisé tous les principes de shingon 
        et de shikan sans 
        l'aide d'aucun maître et il avait compris que la sagesse de l'école Tendai surpassait celle des Six 
        et Sept Écoles. Cela fait de lui un sage. On lit encore,  
        dans le neuvième volume du Hokke 
        Mongu Ki* : "En ce qui concerne l'étape,  [à laquelle un pratiquant 
        doit être parvenu pour obtenir l'Éveil] plus l'objet de 
        méditation est profond,  plus basse est l'étape." 
        Laissons de côté les adeptes des autres écoles. Mais 
        d'où vient que des maîtres de l'école Tendai rejettent ce principe qui établit que "plus un enseignement 
        est élevé,  plus faible est le niveau [des personnes qu'il 
        peut sauver] et lui préfèrent les interprétations 
        du Supérieur des moines Genshin*  ? [...] La phrase suivante,  qui décrit la quatrième [des cinq 
        étapes] de la pratique,  se poursuit ainsi : "C'est encore 
        plus vrai de ceux qui,  tout en étant capables de pratiquer ce Sutra,  
        pratiquent simultanément le don d'aumônes et l'observance 
        des préceptes,  [patience,  assiduité, méditation et sagesse]  ! " Ce passage du Sutra indique clairement que les personnes 
        aux première,  deuxième et troisième étapes 
        de la pratique sont dispensées de pratiquer le don d'aumônes,  
        l'observance des préceptes et le reste des cinq paramitas. 
        Ce n'est qu'à la quatrième étape de la pratique [pratiquer 
        les six paramitas tout en adhérant 
        au Sutra du Lotus] qu'il leur est permis de les observer. [...] Par la croyance 
        dans le Sutra du Lotus,  parmi ceux qui saisissent en profondeur 
        l'essence du Sutra,  qui pratiquent la méditation assise décrite dans le Maka 
        Shikan,  et se concentrent sur les principes d'ichinen 
        sanzen,  des dix objets 
        et des dix méditations,  
        certains atteindront peut-être effectivement la bodhéité 
        sous leur forme présente et parviendront à l'Éveil. Quant 
        aux autres,  même sans comprendre le coeur du Sutra du Lotus et en étant ignorants du bouddhisme,  s'ils ont un esprit de recherche 
        sincère,  ils renaîtront invariablement sur une Terre 
        pure. Car il est dit dans le Sutra du Lotus : "Ils renaîtront 
        en présence de tous les bouddhas 
        des dix directions" Vous dites 
        que Ryosho-bo a proclamé ensuite que ceux qui pratiquent la méditation 
          shikan sont tenus d'observer les préceptes. 
        Pourtant,  il est dit,  dans le neuvième volume du Hokke 
          Mongu*,  
            que [après la disparition du Bouddha] aux première,  deuxième 
            et troisième des cinq étapes 
              de pratique on peut s'abstenir d'bserver les préceptes. Cela 
            apparaît aussi clairement dans le texte du Sutra lui-même. Le Grand-maître* Saicho* reçut l'enseignement des deux écoles, Tendai et Shingon [en Chine],  et les 
        rapporta au temple Enryaku-ji,  
        sur le Mont Hiei. Mais,  en voulant 
        créer un sanctuaire pour conférer les préceptes (kaidan), Saicho* aspirait à la méditation parfaite,  à la sagesse 
        parfaite et aux préceptes parfaits menant à l'Éveil 
          parfait sans supérieur et immédiat selon l'école Tendai. Il semble bien qu'il 
        jugea incorrecte l'utilisation du terme "école" pour 
        désigner le Shingon comme 
        une doctrine distincte de l'école Tendai. 
        Dans le mémorandum qu'il adressa à la cour impériale,  
        il mentionne les pratiques shikan (concentration et intuition) et shingon (la discipline de Vairocana) 
        de l'école Tendai-Hokke. 
        Et le serment concernant les préceptes transmis par Saicho* à son disciple Ennin* parle,  en fait,  des "shikan et shingon de l'école Tendai-Hokke",  
  en évitant clairement l'emploi du terme "école Shingon". Cent ans ou 
        plus après l'introduction du Sutra du Lotus en Chine,  
        le Grand-maître Zhiyi* établit,  dans le domaines des études doctrinales,  la classification 
        des cinq périodes et des 
        quatre enseignements. Il 
        réfuta les interprétations doctrinales avancées par 
        les lettrés pendant les plus de cinq 
        cents années précédentes,  et,  par sa pratique 
        de la méditation,  s'éveilla à la 
        vérité d'ichinen 
        sanzen,  comprenant pour la première fois le principe du Sutra 
        du Lotus. L'école Sanron,  
        créée avant la naissance du Grand-maître Zhiyi*,  
        et l'école Hosso,  créée 
        après sa mort,  enseignèrent toutes deux un principe des 
        huit mondes-états mais 
        ne mentionnèrent jamais dix 
        mondes-états. Par conséquent,  ces deux écoles 
        ne pouvaient en aucune manière établir le principe d'ichinen 
        sanzen.  Question  : Pourquoi rejetez vous leurs opinions 
        et maintenez vous que le Titre du Sutra du Lotus est l’objet 
        de vénération  ? Réponse : Cela 
        n’est absolument pas fondé sur ma réflexion personnelle. 
        C’est fondé sur les enseignements du Sutra du Lotus,  
        mentionnés plus haut,  et sur l’interprétation de Zhiyi*. 
        Quant au point douteux selon lequel le bouddha Amida 
        est l’objet de vénération lorsqu'on on pratique les 
        quatre niveaux de méditation d’après 
        le Maka Shikan,  c’est parce que le bouddha Amida 
        est regardé comme l’objet de vénération seulement 
        quand on pratique la "méditation assise continuelle 
        pendant une période de 90 jours (joza-sanmai)",  
        "la méditation active continuelle pendant 
        une période de 90 jours",  pendant laquelle le pratiquant marche 
        autour de la statue du bouddha Amida 
        en invocant son nom (nembutsu) 
        et en se le remémorant (jogyo-sanmai),  
        et " la méditation sur la réalité" 
        (higyo-hiza-sanmai) dans une posture non spécifiée pour 
        une période de temps non spécifiée. Ce sont trois 
        des quatre niveaux de méditation concentrée 
        (samadhi) de l’école Tendai. 
        Cette idée de l’objet de culte est basée sur le Sutra 
        Monjumon,  le Sutra Hanjusanmai et le Sutra 
        Kannon. Ces types de sutras existaient avant que le Sutra 
        du Lotus fût prêché,  et c’étaient 
        des enseignements servant de moyens appropriés* pour conduire les êtres vivants à la vérité. 
        "En quarante ans et plus,  la vérité n’a pas encore 
        été révélée",  est-il écrit 
        dans le Sutra Muryogi. 
        En un mot,  le Bouddha Shakyamuni n’a pas révélé 
        sa véritable intention pendant plus de quarante ans.  | ||
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