Asura prétendit que le Bouddha
n'avait que dix-huit fonctions sensorielles alors que lui en possédait
dix-neuf. Les brahmanes affirmaient que le Bouddha n'offrait qu'une
voie vers l'Éveil alors qu'ils
pouvaient en proposer quatre-vingt-quinze. De même, ces disciples
renégats, tout en prétendant que Nichiren est leur maître,
déclarent qu'il est trop rigide et qu'ils propageront le Sutra
du Lotus d'une façon plus souple. Ce faisant, leur attitude
est aussi dérisoire que celle de lucioles qui se moqueraient
du soleil et de la lune, d'une fourmilière qui regarderait de
haut le Mont Hua, de ruisselets qui mépriseraient la mer sans
limites, ou d'une pie-grièche qui se moquerait du phénix
chinois.
La Lettre de Sado (Sado, 20
mars 1272, à Toki
Jonin)
La différence entre tous les sutras et les enseignements non
bouddhiques est aussi grande qu'entre l'or et les pierres. Et tous les
autres sutras du Mahayana, les
sutras Kegon*, Vairocana*, Kammuryoju, Amida, et Hannya* sont, par rapport au Sutra du Lotus, comme des lucioles comparées
à la lumière du soleil ou de la lune, comme une fourmilière
comparée au Mont Hua. De plus,
la différence est grande, non seulement entre ces sutras, mais
aussi entre ceux qui les pratiquent.
La suprématie
du Dharma (Minobu,
4 août 1275, à Oto, fille de Nichimyo) |