DICTIONNAIRE
des TERMES BOUDDHIQUES
français, japonais, chinois, sanscrit, pali O |
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O : préfixe honorifique utilisé, en particulier par la Nichiren Shu, pour quelques termes relatifs à Nichiren : O-daimoku, O-gosho, etc. O-ama voir Nagoe-no-ama Obaku-shu,
黄檗宗 [école]. Une des trois principales branches
du Zen au Japon, avec Rinzai et Soto. Son temple principal est le Mampuku-ji
à Kyoto. La doctrine d'Obaku
est identique à celle de la branche Rinzai,
à l'exception près qu'elle incorpore certains éléments
de la doctrine Jodo concernant la renaissance
dans la Terre pure et le Nembutsu. obon. Contraction du mot urabon (cérémonie pour les défunts). . obéissance voir trois obéissances objet de vénération voir honzon obscurité
fondamentale, ignorance primordialei ignorance originelle, mumyo,
無明, gampon-no-mumyo, 元品の無明, avidya, avidyā, avijja.
Source de toutes les illusions propres à
la vie. "Obscurité" signifie aveuglement face à
la vérité, en particulier à la vraie nature de
sa propre vie. Le terme est utilisé par opposition à l'Éveil
fondamental (gampon no hosshi), ou la nature
innée de bouddha. Dans l'évolution, tant des espèces
que de l'individu, les égarements sont dus à l'imperfection
des six entrées (cinq sens + le mental). Au début de la
vie, c'est d'abord un état d'indifférenciation entre le
sujet et l'environnement d'où émerge la distinction agréable
/ désagréable / indifférent. Au moment où
les phénomènes ou les objets sont perçus comme
distincts du sujet, ils sont déjà fortement associés
à ces jugements de valeur. La vision subjective ne correspond
donc pas à la réalité. De cette erreur première
découlent les erreurs de comportement et les souffrances de la
vie. Le bouddhisme vise à développer la nature de bouddha latente dans chaque vie pour que puisse apparaître la vision du
véritable aspect des phénomènes (shoho jisso).
Selon le Sutra Shrimala, l'obscurité fondamentale
est l'illusion la plus difficile à surmonter et ne peut être éliminée que par la sagesse du bouddha. Zhiyi interprète
"l'obscurité" comme l'illusion qui empêche un
être de réaliser la vérité de la Voie
du milieu. Il divise cette illusion en quarante-deux sortes dont
la dernière est l'obscurité fondamentale. Cette illusion
ne se dissipe qu'au stade de myogaku ou
d'Éveil total, la dernière des cinquante-deux
étapes de la pratique de bodhisattva.
Dans l'explication des douze
liens causaux* l'obscurité fondamentale s'étend à la vie avant
la naissance. Voir
la production conditionnée. Ce qu'en dit Nichiren. obscurcissements [cinq] voir cinq voiles observance des préceptes, jikai, 持戒, sila, śīla, sīla, éthique, virtue, morality, proper conduct. Les préceptes sont des prescriptions destinées à discipliner le pratiquant et lui faciliter l'intégration dans une communauté. En savoir plus. observation du cœur, observation de l'esprit, introspection méditative, kanjin,
観心. Voir kanjin. C'est percevoir ou s'éveiller à la réalité
ultime inhérente à sa propre vie. Par opposition à
l'étude doctrinale des sutras (kyoso),
l'observation de l'esprit (kanjin) consiste
à percevoir, dans les profondeurs de son être, une vérité
qui est au-delà de l'explication verbale. Cette forme d'introspection
est particulièrement mise en avant par la pratique de Zhiyi,
dans laquelle la méditation porte
plus sur la vraie nature de l'esprit que sur un objet extérieur.
Dans le Maka Shikan, Zhiyi enseignait
une méditation pour percevoir "le domaine de l'insondable"
(fukashigi-kyo) interprétée
tantôt comme l'unification des trois vérités
en un seul moment de vie, tantôt comme ichinen sanzen. Percevoir l'unification des trois vérités
ou ichinen sanzen dans son propre esprit,
en essence, signifie percevoir l'état de bouddha inhérent
à sa propre vie, ce qui est le but du système de méditation
de Zhiyi. Nichiren définit kanjin
comme observation de son propre esprit pour trouver en lui les dix
mondes-états. Lire le gosho. obstacles (sanso shima) voir trois obstacles et quatre démons obtenir rapidement la Voie du bouddha sans égale, sokui shittoku mujo butsudo, sokui shittoku mujô butsudô. Phrase extraite du chapitre XI du Sutra du Lotus (Tour aux Trésors). obtention de la Voie, tokudo, 得道. Réaliser la Voie qui permet d’accéder à la bouddhéité. Pleine compréhension de la voie bouddhique. Plusieurs termes sont des équivalents dans certaines de leurs acceptions notamment obtention du passage (tokudo - premier sens), certains comportent aussi le caractère voie (do) notamment "devenir la voie" (jodo). On notera également le rapport avec d’autres termes qui comportent ce même caractère ‘voie’ et qui indiquent différents stades de progression dans la pratique du bouddhisme. Par exemple nyudo, celui qui est entré sur la voie, gyodo, progresser sur la voie. Ce qu'en dit Nichiren. obtention de l’acceptation patiente dès cette existence, shojin tokunin. Littéralement shojin "dès cette existence" ou "dès ce corps" désigne le corps physique produit par les parents ; nin "l’acceptation patiente" ; c'est la compréhension de la non-production et de la non-destruction du monde phénoménal (musho bonin, anutpattika dharma kshanti). Celui qui est parvenu à cette obtention comprend que lorsqu'il voit les choses apparaître puis disparaître, ne voit pas en réalité des entités réelles, il n'y a rien qui apparaisse ou qui disparaisse. Il y a la non-substantialité, ku, shunyata. obtention
du passage, tokudo,
得度. Deux sens distincts, le second dérivant probablement du premier. Octroi
de la Prédiction, Juki hon,
授記, Shouji pin.. VIème
chapitre du Sutra du Lotus. Le
mot "juki" désigne une
prophétie faite par Shakyamuni sur le temps, le lieu et le nom
sous lequel ses disciples deviendront des bouddhas. Dans ce chapitre,
Shakyamuni prédit que les quatre grands auditeurs-shravakas
- Mahakashyapa , Maudgalyayana, Subhuti et Katyayana - atteindront l'Éveil. Dans l'enseignement
théorique du Sutra, Shakyamuni déclare que le véhicule
suprême de l'état de bouddha est le but de la pratique
bouddhique. C'est le principe du "remplacement des trois véhicules
par le Véhicule unique" (kaisan ken
ichi). Le Bouddha explique ce principe de trois façons
: de manière doctrinale par la révélation de la
véritable essence de tous les phénomènes (shoho jisso) dans le chapitre II, Hoben ; en utilisant
la parabole des trois chariots et de la maison en flammes dans le chapitre
Hiyu* (III)
; et en clarifiant le lien passé entre ses disciples et lui-même
dans le chapitre Kejoyu* (VII) .
Le Bouddha employa ces trois façons de prêcher pour permettre
aux trois groupes d'auditeurs-shravakas– ceux de grande, moyenne
et petite capacités – de réaliser respectivement
le principe de l'enseignement du véhicule
unique. Le chapitre Juki (VI) prédit
l'Éveil des disciples de capacité moyenne qui comprirent la véritable
intention du Bouddha en l'entendant raconter la parabole des trois chariots
et de la maison en flammes. Il prophétise d'abord que Mahakashyapa atteindra l'état de bouddha dans le futur en tant que bouddha Komyo (Lumière brillante), puis
que Subhuti, Katyayana et Maudgalyayana atteindront l'Éveil respectivement
sous les noms de bouddha Myoso (Forme merveilleuse),
de bouddha Embunadai Konko (Jambunada, Lumière dorée) et de bouddha Tamarabatsu
Sendanko (Tamalapattra, Parfum du
bois de santal). Néanmoins, il est toujours annoncé que
chacun de ses grands auditeurs-shravakas deviendra un bouddha "une
fois départi de ce corps" (sha ze
shin ni). Il y a plusieurs compréhensions. La plus évidente
est de penser que cela se fera dans une existence ultérieure
ou par mortifications. Dans la Transmission orale sur les significations (Ongi kuden), Nichiren examine
la signification du caractère sha (se départir, abandonner, rejeter) et y voit deux interprétations.
La première, c’est se départir temporairement (il
utilise l’adverbe ten qui signifie
cycliquement, par transformation) et la seconde, c’est se départir
définitivement (ei qui signifie
éternellement). La première acception ressortit de la
l'enseignement théorique et la seconde
de l'enseignement essentiel, en ce sens où
la doctrine essentielle révèle des enseignements tels
que vies et morts s’identifient au nirvana (shoji soku nehan) ou les désirs mènent à l’Éveil (bonno
soku bodai). Lire ce chapitre
; Ce qu'en dit Nichiren ; Citations dans les goshos. octroi de prédiction voir annonciation Octuple
noble chemin, octuple sentier, chemin aux huit branches, huit voies, yatsu
no michi, 八の道, hassho-do, 八正道, 八聖道,
arya-ashtanga-marga, āryāṣṭāṅgamārga, ashtangamarga, ashtangika-marga, ariya-atthangika-magga, atthangikamagga. Dernière
des Quatre nobles vérités
exposées par Shakyamuni dans son premier sermon au Parc
aux cerfs après avoir atteint l'Éveil. octuple juste voie voir octuple chemin octuple sentier voir huit voies O-daimoku voir daimoku oeil [du bouddha] voir cinq sortes de vision oeil du Dharma, hogen, 法眼. I. L'une
des cinq sortes de vision. Le bodhisattva perçoit les enseignements bouddhiques avec l'oeil du Dharma afin de
sauver tous les êtres. C'est la perception claire de tous les phénomènes.
oeuvres et vertus (kudoku) voir bienfaits de la pratique Oeuvres et vertus de la joie conséquente [chapitre] voir Bienfaits de la joie conséquente. Oeuvres et vertus du Maître du Dharma [chapitre] voir Bienfaits du Maître du Dharma oeshiki, shuso
ontai-e. Cérémonie commémorant la mort de Nichiren
le 13 octobre 1282. En savoir plus (cérémonie). Diaporama offense au Dharma, opposition à la Loi, hobo, 誹謗, hibo shoho, 誹謗正法. Pensée, parole ou acte qui dénigre l'enseignement correct du Bouddha. Voir dénigrer le Dharma et les 14 hobo. Ce qu'en dit Nichiren offrandes, fuse, 布, kuyo,
供, dana, puja.
Élément constitutif de la pratique bouddhique.
L'offrande a un sens beaucoup plus large qu'en Occident. A l'origine,
c'est un don non seulement matériel mais également spirituel.
On offre des objets, bien sûr : objets d'art, fleurs, encens ; on peut offrir une prière ou un chant mais surtout un peu de
son temps, en d'autres termes un peu de sa vie. Dans ce sens, le terme
est proche de kimyo, se consacrer. Dès
lors, il est important de bien choisir à qui on fait des offrandes.
Au sens propre seuls les Ainsi-Venus sont
dignes d'offrande. Mais en Inde, on honorait par des offrandes également
les sages et les saints, puis tous ceux qui se consacraient à
la vie spirituelle. Pour les moines, il était prévu quatre
sortes d'offrandes : la nourriture et la boisson ; les vêtements ; la literie ; les médicaments. Encore de nos jours, l'offrande de
nourriture aux moines-bhiksus
est considérée comme un honneur et une chance qui attire
la bénédiction sur celui qui la fait. On ne s'étonnera
donc pas que les bhiksus ne remercient pas les donateurs. Ce qu'en dit Nichiren o-fuda
voir gofu ogo
algue
comestible (gracilaria ? ) vert sombre et longue, comme
des cheveux en broussaille. Ce qu'en dit Nichiren. ogres voir rakshasa ogresses voir rakshasi Ohashi no Taro. N'étant cité dans aucun document officiel ni dans aucune archive historique de la période Kamakura, il subsiste un doute quant à sa réalité historique. Selon une tradition de la période d'Edo (1600-1867), il s'agirait de Taira no Michisada, un général qui vécut vers la fin de la période de Heian (794-1185). Michisada serait le fils de Taira no Sadayoshi, gouverneur d'Higo, dans la province de Kyushu, et proche associé du Premier ministre Taira no Kiyomori. Cependant, après la ruine du clan Taira, sa famille perdit peu à peu son pouvoir dans la région de Kyushu. La tradition rapporte que, en 1186, Michisada encourut la colère de Minamoto no Yoritomo (1147-1199), fondateur du shogunat de Kamakura, et fut emprisonné ; il fut néanmoins sauvé par la forte foi de son fils dans le Sutra du Lotus. Lire le gosho de Nichiren. Oishi ga hara. Autre prononciation du Taiseki-ji Oishi no Komaru, Oishi no Yamamaru, Ayaishi no Omaro. Criminel japonais du Ve siècle. D'après le Nihon shoki (Chroniques du Japon), c'était un bandit de grands chemins qui attaquait les voyageurs, et un naufrageur qui coulait les navires marchands. Il finit néanmoins par être tué par les soldats de l'empereur. Ce qu'en dit Nichiren. Oji, 応身. Bodhisattva mentionné dans le Sutra Daihoshaku et quelques autres. Dans le Maka Shikan Bugyoden Guketsu, Zhanlan écrit que le bodhisattva Oji échoua dans sa tentative de mesurer le corps du Bouddha. Ce qu'en dit Nichiren. Ojin Tenno,応神天皇
(210<270-310). Quinzième empereur, fils de Chuai
et de l'impératrice Jingu. Il fut vénéré sous
le nom de Hachiman dans les temples shinto
en tant que kami de la guerre. Ce qu'en dit Nichiren. Ojo Raisan,
往生礼讃, Éloge de la renaissance dans la Terre
pure. Ouvrage de Shandao décrivant
la pratique nécessaire pour renaître dans la Terre
pure du bouddha Amida. Shandao
y formule une méthode qui consiste à réciter six
fois par jour des vers de louange de Nagarjuna
et Vasubandhu en l'honneur du bouddha Amida. Ojo Ron voir Jodo Ron Ojo yoshu, 往生要集, L'Essentiel pour renaître dans la Terre pure.
Ouvrage de Genshin compilant en un livre
des passages de plus de 160 sutras et traités sur le thème
de la renaissance dans la Terre du bouddha
Amida. Dans cet ouvrage, Genshin veut inspirer la crainte des souffrances provoquées par la transmigration
dans les six voies et le désir de
connaître la béatitude de la Terre pure, en soulignant
que le nembutsu est la pratique qui permet
d'y renaître. Ce livre devint très populaire et contribua
au développement de la doctrine de la Terre pure au Japon. Ce qu'en dit Nichiren. Okitsu
Village situé sur la rive de la baie de Suruga. Lors de son
séjour, de 1264 à
1267, à Awa, sa province natale, Nichiren
avait converti la totalité
du clan de Sakuma Hyogo, le seigneur d'Okitsu
et suzerain de Hoshina Goro Taro. Ainsi
un nouveau groupement religieux commença à prendre forme.
Les "gens d'Okitsu" dont Nichiren parle dans le gosho
La protection de Bonten et de Taishaku désignent peut-être
Joren-bo, un disciple qui a vécu là, ainsi
que le nyudo Takahashi qui lui était très
proche. Ce qu'en dit Nichiren. oko voir cérémonies et services rituels du bouddhisme Oko-kikigaki, 御講聞書, Notes de Niko. Recueil de notes prises par Niko lors des cours sur le Sutra du Lotus que Nichiren donna au Mont Minobu entre 1278 et 1280. Okuninushi no mikoto,
Okuninushi no kami,
Onamuchi no mikoto, Ookuninushi,
Oyamagui
no kami. Déité shintoïste, fils ou beau-fils
de Susanoo. Il fut persécuté
par ses frères mais finalement il obtint le trône en épousant
la princesse Suseri. D'après certaines
traditions un des créateur du monde. Durant le Moyen âge,
Okuninushi fut confondu avec Daikokuten,
un des 7 dieux de la fortune (shichi
fukujin). D'autres traditions en font le Rois de la Montagne
et sous le nom de Sanno
gongen il fut considéré comme la divinité
titulaire du temple Enryaku-ji sur le Mont
Hiei. "Gongen" (avatar), indique
l'origine shinto d'une divinité. Ce qu'en dit Nichiren. Om, aum, on.
Syllabe mystique exprimant la dévotion, prononcée au début
d'une prière, d'une récitation ou d'un chant védique.
On considérait qu'elle consistait en une combinaison des trois
sons : a, u et m, qui correspondent au début, à la continuité
et à la fin. Ces trois sons furent identifiés aux divinités
de la trinité brahmanique "A"
est Brahma, l'état de veille, l'origine de
la création, le monde terrestre. "U" représente Vishnu,
la tendance cohésive, le monde intermédiaire ; c'est l'état de rêve puisque
c'est dans son sommeil que Vishnu prépare
le prochain cycle de vie. "M" est Shiva,
la force centrifuge, celle qui détruit tout. "M" est l'état
de sommeil profond, le monde céleste. Plus tard, le bouddhisme ésotérique utilisa cette syllabe comme dharani. Le
Sutra Shugo (Sutra de protection), l'un des sutras ésotériques, identifie ces trois lettres respectivement
au Corps du Dharma*, au Corps de Rétribution*et au Corps de Manifestation*,
qui, à eux trois, constituent les Trois
Corps. omamori (お守り) voir gofu Omosu
Danjo, 重須談所,
Kitayama Honmon-ji (à
distinguer de Nishiyama Honmon-ji).
Premier séminaire
des moines de l'école Fuji que construisit
Nikko près du village d'Omosu
dans le district de Fuji (province de Suruga)
en 1298. Confiant l'administration du Taiseki-ji
à Nichimoku, il s'installa à
Omosu où il donna des cours à
ses disciples et supervisa leur formation. Il nomma Jakusen-bo Nitcho premier instructeur en chef. Cependant, comme Nitcho
mourut à l'âge de quarante-neuf ans, Nikko se remit à enseigner lui-même. Plus tard, Nichijun,
disciple de Nitcho, revint au Taiseki-ji après une période d'études sur le Mont Hiei et, en 1317, Nikko le nomma deuxième
maître du séminaire. A Omosu,
l'accent était mis sur l'étude intensive de la doctrine
de Nichiren. On y établissait une distinction entre les doctrines
de l'école Fuji et celles des cinq
moines aînés, et on y formait les disciples aux débats
publics, en les préparant à la tâche de poursuivre
la propagation du bouddhisme de Nichiren. De nombreux nouveaux disciples
furent attirés par ce séminaire et les moines du Taiseki-ji allaient souvent d'un temple à l'autre pour recevoir l'enseignement
de Nikko. (réf.) Omuro I. Titre d'un empereur retiré ou d'un prince entré dans la vie religieuse qui vécut au temple Ninna-ji de Kyoto. Omuro désigne la plupart du temps le second fils de l'empereur Go-Toba alors que Nichiren l'appelle plutôt dajo. Omuro, 御室派 II. Branche de l'école Shingon
dont le temple principal était le Ninna-ji. On. Prononciation japonaise spécifique des caractères sino-japonais. Il existe trois manières différentes de prononcer les kanji selon le période chinoise, Han, Tang ou Wei. Ongi Kuden, 御義傳, Transmission orale sur les significations. Mise en forme effectuée par Nikko, des cours de Nichiren sur le Sutra du Lotus et qui eurent lieu au Mont Minobu, probablement entre 1275 et 1277. Cette œuvre, rédigée dans une langue proche du chinois classique, a été approuvée par Nichiren en 1278. Elle comprend un peu plus de cent pages et traite de deux cent trente deux articles qui révèlent la vision qu’avait Nichiren à propos de phrases choisies du Lotus. Ces articles portent chacun un titre et sont classés en suivant l’ordre des chapitres du Sutra. Seuls quelques extraits ont été traduits en français. Onichi-nyo, 王日女 [dame]. Disciple de Nichiren. Peu d'information sur elle, du moins sous ce nom. D'après, la lettre que Nichiren lui envoya en 1280, il semblerait qu'elle fut apparenté à Nissho. On pense également qu'elle pourrait être Myoichi , la mère de Nissho. Onjo-ji,
園城寺 (plus connu actuellement comme temple Mii-dera).
Temple principal du Jimon, branche de l'école Tendai. Le temple, au pied du Mont Hiei date de 686 et c'est Enchin qui, en 859,
en a fait un centre bouddhique important sous le nom de Mii-dera.
Au XIIIe siècle, le temple rivalise, parfois violemment, avec l'Enryaku-ji devenu le centre du Sanmon, l'autre branche
du Tendai. Déçu par son séjour
au Mont Hiei, Nichiren y fait un bref séjour
en 1246 mais ne trouve là que des enseignements fortement imprégnés
du Shingon et qui négligent le Sutra
du Lotus au profit de formules magiques. Ce qu'en dit Nichiren. Ono, Ono-monzeki. Branche
de l'école Shingon crée en
991 par Ningaï (951–1046) Son
temple principal est le Daigo-ji. Ce qu'en dit Nichiren. Ono no Komachi, 小野. Poétesse du milieu du IXe siècle. De nombreuses légendes romantiques courent à son sujet. Ce qu'en dit Nichiren. opposition au Dharma voir dénigrer le Dharma et les 14 hobo opposition [lien d'opposition] au Dharma ou à la Loi, gyakuen, appelé aussi le lien du "tambour empoisonné". Lien formé avec le Sutra du Lotus en s'y opposant ou en le dénigrant. Autrement dit, même si une personne doit vivre l'enfer pour avoir dénigré le Sutra du Lotus, à cause de ce lien, même négatif, formé avec le Sutra, elle parviendra un jour ou l'autre à la bouddhéité. L'expression "tambour de poison" vient du Sutra du Nirvana dans lequel on lit : "Lorsque l'on frappe sur le tambour empoisonné, tous ceux qui l'entendent meurent, qu'ils aient ou non l'intention de l'écouter." De la même manière, quand le Sutra du Lotus est enseigné, tous ceux qui l'entendent, ceux qui y adhèrent aussi bien que ceux qui s'y opposent, reçoivent la graine de la bouddhéité. Ce qu'en dit Nichiren. organes (gozo) voir cinq organes origine du passé Dans le bouddhisme du Lotus équivalent d'éternité voir kuon ganjo. origine interdépendante, relation causale interdépendante, émergence simultanée, co-production conditionnée, production par conditions, pratityasamutpada, pratītyasamutpāda. Doctrine bouddhique fondamentale de l'interdépendance de toutes choses. Elle enseigne que tous les êtres et phénomènes n'existent ou n'apparaissent qu'en fonction de leur relation avec d'autres êtres et phénomènes. Par conséquent, rien ne peut exister dans l'indépendance absolue des autres choses ou apparaître de sa propre volonté. La doctrine des douze liens causaux en est un exemple connu. Ce que dit Nichiren de la production conditionnée. originel. La traduction de "hon" par "origine" peut prêter à des malentendus. Dans le bouddhisme du Lotus, "originel" se rapporte à ce qui est en dehors des notions d'espace et de temps. Le mot "originel" (plus que son correspondant anglais) est trop lié à l'idée d'une création du monde que récuse le bouddhisme. Le terme "hon" désigne également la source. Il serait plus judicieux de parler non d'origine mais d'une source sans commencement et inépuisable. Pour les différents emplois de "hon" dans les goshos voir Ce qu'en dit Nichiren Ornementation fleurie voir Kegon Ornement de Lumière [royaume] voir Komyoshogon Osada Tadamune. Samouraï de la province d'Owari, au
centre du Japon. En 1159, Minamoto no Yoshitomo,
père de Minamoto no Yoritomo, se battit contre
l'armée des Taira et fut vaincu. En
fuite, il se cacha dans la maison d'Osada Tadamune.
Sur l'ordre des Taira, Osada
conduisit Yoshitomo jusqu'au bain et là,
le tua. Plus tard, lorsque Yoritomo leva
une armée, Tadamune et son fils,
Kagemune, se rangèrent à
ses côtés, mais ils furent tués sur ordre de Yoritomo après la chute des Taira. Ce qu'en dit Nichiren. oshin voir Corps de Manifestation Ota Chikamasa. Samouraï qui vécut à Kajima, dans la province de Suruga. Bien que disciple de Nichiren, il abandonna sa croyance et se retourna contre les disciples de Nichiren pendant la persécution d'Atsuhara. Le gosho Gonanji (Sur les persécutions subies par le Bouddha) dit qu'il tomba de cheval et mourut. Ce qu'en dit Nichiren. Ota Jomyo, 大田乗明, Ota Kingo, Ota Goro Saemon-no-jo Jomyo (1222-1283). Disciple laïc de Nichiren qui vécut à Nakayama dans la province de Shimosa. Il fut fonctionnaire du monchujo (institution judiciaire) et fut converti vers 1260 à la doctrine de Nichiren par Toki Jonin. Avec ce dernier et Soya Kyoshin, ils furent les piliers parmi les croyants de Shimosa. En 1275, il fit en sorte que son second fils entrât dans la vie religieuse. Ce fils prit le nom bouddhique de Nîkko (écrit différemment de celui du second patriarche). Vers 1278, Ota Jomyo devint lui-même nyudo et reçut le nom de Myonichi ou Soleil mystique. Le lieu où il vécut devint le temple Hommyo-ji. Nichiren lui confia plusieurs écrits importants, dont le Sandai Hiho Sho (Sur les Trois grands Dharma cachés) et le Tenju Kyoju Homon (Allégement de la rétribution karmique). D'après le contenu d'une lettre qui lui fut envoyée par Nichiren, il apparaît qu'ils étaient tous deux du même âge. Oto Gozen. Fille de Nichimyo, disciple de Nichiren à Kamakura. Bien qu'enfant, elle alla rendre visite à Nichiren lors de son exil dans l'île de Sado avec sa mère Nichimyo. Ouïghours. Peuple turc d'Asie centrale, qui prospéra du VIII s. au milieu du IX s. ouverture des yeux, kaigen-kuyo, 開眼供養, consécration, kai gen. Cérémonie bouddhique destinée à sacraliser une représentation du bouddha. Le contact avec des objets et des rites hautement chargés de spiritualité confère à l'image une valeur symbolique qui doit ensuite être développée par le pratiquant. Par ce rituel l'oeuvre cesse d'être un objet créé par un artiste et est offerte à la communauté des pratiquants, les images peintes ou sculptées étant déclarées "sacrées". Alors que la magie cherche à accéder à un pouvoir sur le monde du divin, la consécration a pour but d'établir un lien entre le pratiquant et les Trois Trésors. Les différences d'interprétation de ces Trois Trésors expliquent les différences entre les consécrations dans les écoles nichiréniennes. Le rituel comprend toutefois, pour toutes les tendances, le contact physique avec un objet lui-même consacré et doit être effectué par une personne elle-même consacrée. A partir du moment où une image est déclarée "consacrée" toute dégradation ou la destruction volontaire de cette image par une personne non consacrée relève de l'offense au Dharma au même titre que la profanation de l'hostie dans le christianisme. Rappelons qu'en Chine, seul l'empereur était autorisé à peindre (ouvrir les yeux) des dragons, affirmant par là son origine céleste. ouvrir le proche et révéler le lointain, kaigon-kennon, 開近顕遠, clore le proche et révéler le lointain, ryaku gon-kenon, gon kenon, écarter le proche pour révéler le lointain. Rejeter l'idée selon laquelle Shakyamuni aurait atteint la bouddhéité pour la première fois en Inde, et affirmer que sa bouddhéité remonte à un passé sans commencement (gohyaku-jintengo). Zhiyi définit les quatorze premiers chapitres comme "remplacement des trois véhicules par un seul" (kaisan kenitsu) et les quatorze derniers chapitres comme "ouverture du proche et révélation du lointain". Cette révélation commence par l'apparition des bodhisattvas Surgis-de-Terre au chapitre XV. Devant l'étonnement des autres bodhisattvas, Shakyamuni affirme : "ces grands bodhisattvas, depuis d'innombrables kalpas, s'exercent à la sagesse de bouddha ; ils furent tous tant qu'ils sont convertis par moi. N'ayant pas pu les former dans son existence historique cela implique (ryakukai) sa nature de Bouddha Atemporel. C'est ce qu'on appelle "ouverture du proche et révélation du lointain sous forme concise." Shakyamuni explicite (kokai) cette notion dans le chapitre suivant sur la Durée de la vie. Ce qu'en dit Nichiren ouvrir le provisoire et révéler le définitif, kaigon-kenjitsu, 開権顕実, écarter le provisoire et révéler le définitif. Abandonner les enseignements provisoires et révéler l'enseignement définitif du Sutra du Lotus. "Dépasser les enseignements provisoires" signifie les incorporer à l'enseignement du Véhicule unique de la bouddhéité. Cette expression apparaît dans le chapitre Hosshi* (X) du Sutra du Lotus. Affirmation selon laquelle les enseignements du Bouddha prodigués avant le Sutra du Lotus étaient des moyens appropriés* pour préparer les disciples à entendre l'enseignement véritable. Le chapitre Hosshi* (X) dit : "l'Éveil complet sans supérieur de l'ensemble des bodhisattvas relève toujours de ce Sutra, qui ouvre la porte des moyens appropriés* pour y montrer l'aspect de la pure ainsité (jisso shinnyo). Ce rejet du provisoire concerne en particulier l'idée que les personnes des deux véhicules (nijo) ne pouvaient pas atteindre la bouddhéité. Les dix mondes-états qui avant le Lotus étaient considérés comme séparés, sont présentés comme interdépendants. L'enseignement parfait, qui met en avant le concept de l'atteinte de la bouddhéité en tant que simple mortel (bompu), apparaît à la fois dans les enseignements antérieurs au Sutra du Lotus et dans le Sutra du Lotus. Cependant, les enseignements antérieurs au Sutra du Lotus introduisent ce concept sans indiquer le principe requis pour son accomplissement, tandis que le Sutra du Lotus non seulement énonce ce principe mais offre aussi des exemples de personnes parvenant à la boudhéité grâce à sa pratique. Ce qu'en dit Nichiren. ouvrir les trois et révéler l’unique voir véhicule unique ouvrir, révéler, inciter, faire accéder voir grande et unique raison Oyama, Fils aîné de l'empereur Ojin (fin du IVe et début du Ve siècle). Furieux que son frère cadet ait été couronné prince, une fois l'empereur mort, il complota de l'assassiner pour s'emparer du trône. Mais le complot fut découvert et Oyama lui-même assassiné. Ce qu'en dit Nichiren. |
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