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Extraits de gosho sur

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Mahayana-provisoire 

A cet égard, il faut agir comme le bodhisattva Fukyo. Si l'on s'adresse à des personnes à qui l'on reconnaît la capacité de devenir des sages, il faut leur enseigner d'abord le Hinayana, puis le Mahayana provisoire* et, pour finir, le Mahayana définitif*. Mais si l'on s'adresse à des personnes ignorantes de moindres capacités, il faut, avant tout, leur enseigner le Mahayana définitif*. Car, ainsi, qu'elles choisissent de croire ou de s'y opposer, elles recevront de même la graine de l'Éveil.
[...] Il y a aussi des pays où l'on étudie exclusivement le Hinayana, d'autres où l'on étudie exclusivement le Mahayana, et des pays où l'on étudie à la fois le Hinayana et le Mahayana. Dans le cas du Japon, est-ce un pays auquel convient exclusivement le Hinayana, exclusivement le Mahayana, ou encore un pays où le Mahayana aussi bien que le Hinayana doivent être étudiés  ? C'est une question sur laquelle il faut s'interroger avec le plus grand soin. Cinquièmement, considérons l'ordre de propagation. Dans un pays où le bouddhisme n'a pas encore été introduit, aucun des habitants, naturellement, n'en a jamais entendu parler. Tandis que, dans un pays où le bouddhisme a déjà été introduit, certains habitants croient dans Dharma bouddhique. Par conséquent, il faut toujours savoir quelle sorte de bouddhisme a déjà été enseignée dans un pays avant d'y propager le Dharma. Si le Hinayana et le Mahayana provisoire* y ont déjà été enseignés, il faut absolument faire connaître l'enseignement du Mahayana définitif*. Mais si le Mahayana définitif* y a déjà été propagé, il ne faut jamais plus par la suite y enseigner le Hinayana ou le Mahayana provisoire*. Il est normal de jeter tuiles et cailloux pour ramasser à leur place de l'or et des joyaux, mais il est absurde de jeter or et joyaux pour ramasser des tuiles et des cailloux.
[...] Au Japon, pendant les deux cent quarante et quelques années écoulées depuis l'introduction du bouddhisme, en provenance de Paekche, sous le règne de l'empereur Kimmei et jusqu'au règne de l'empereur Kammu, seuls les enseignements du Hinayana et du Mahayana provisoire* ont été propagés. Le Sutra du Lotus avait déjà été introduit mais son véritable sens n'avait pas encore été clarifié. Le même phénomène s'était produit plus tôt en Chine, où, pendant trois cents et quelques années après l'introduction du Sutra du Lotus, son véritable sens n'avait pas été révélé. Sous le règne de l'empereur Kammu, le Grand-maître* Saicho* apparut. Il révéla le véritable sens du Sutra du Lotus en réfutant les enseignements du Hinayana et du Mahayana provisoire*. A dater de ce jour, les opinions divergentes cessèrent de prévaloir et, dans le pays entier, chacun accorda pleinement foi au Sutra du Lotus.
L'enseignement, les capacités, le temps et le pays (Izu, 10 février 1262  ? )

De plus, si l'on s'efforce de faire comprendre la Voie bouddhique, il est impossible d'en faire comprendre la signification sans avoir recours à des mots et à des phrases. Bodhidharma arriva en Chine par l'ouest, pointa le doigt directement sur l'esprit des hommes, et déclara que leur esprit était le Bouddha. Mais on trouve ce principe déjà énoncé en plusieurs endroits, dans des sutras du Mahayana provisoire* antérieurs au Sutra du Lotus, tels que les sutras Kegon*, Daijuku et Daihannya. Considérer ce principe comme quelque chose de rare et de merveilleux est trop ridicule pour être discuté.
Conversation entre un sage et un ignorant (1265 ? à un samouraï ? )

Au cours des plus de 2200 ans écoulés depuis la disparition du Bouddha, dans toute l'Inde, la Chine, le Japon et le monde entier [comme le Grand-maître* Zhiyi* l'a déclaré]  : "Vasubandhu et Nagarjuna avaient clairement perçu la vérité dans leur coeur, mais ils ne l'enseignèrent pas. A sa place, ils exposèrent les enseignements du Mahayana provisoire*, qui étaient adaptés à leur époque."(réf.) Zhiyi* et Saicho* en donnèrent une indication générale, mais laissèrent aux générations futures la tâche de la propager. Ce Dharma caché, l'unique grande raison pour laquelle les bouddhas viennent en ce monde, sera propagée pour la première fois dans ce pays. Et Nichiren n'est-il pas précisément la personne qui la propage ?
L'aspiration à la Terre de Bouddha (Sado, le 23 novembre 1271 à Toki Jonin)

Le moine Zhidu* écrit dans son ouvrage Dong-chun : "Quelqu'un m'a posé la question  : "Lorsque le Bouddha était en ce monde, nombreux étaient ceux qui éprouvaient haine et jalousie à son égard. Mais maintenant qu'il est mort depuis des années, pourquoi ceux qui veulent nous nuire quand nous prêchons le Sutra du Lotus sont-ils si nombreux ?" J'ai répondu  : "On dit que les bons médicaments ont un goût amer. Comme un bon médicament, ce Sutra brise les attachements aux Cinq véhicules* pour établir l'enseignement unique suprême. Il semonce les simples des mortels* et admoneste les sages, rejette le Mahayana provisoire et réfute le Hinayana. Il compare les démons du ciel à des insectes venimeux et traite les non bouddhistes de mauvais génies. Le Sutra critique ceux qui s'accrochent aux croyances du Hinayana, qualifiées d'étroites et de misérables, et il rabaisse les bodhisattvas en les considérant comme de simples débutants.
Traité pour ouvrir les yeux (Sado, février 1272 à Shijo Kingo)

Le maître correct et bienveillant est celui qui rejette sincèrement les principes des quatre saveurs et des trois enseignements, ainsi que les sutras du Hinayana et du Mahayana provisoire* exposés seulement comme des moyens ; c'est le maître qui rejette également les écoles Nembutsu, Shingon, Zen et Ritsu, ainsi que les sutras sur lesquels elles s'appuient, afin d'enseigner Myoho Renge Kyo, "l'unique grande raison pour laquelle les bouddhas apparaissent en ce monde."(réf.)
Réponse à Sairen-bo (Sado, le 13 avril 1272, à Sairenbo Nichijo)

Beaucoup n'ont pas reçu la graine de la bodhéité dans leurs existences passées et s'accrochent aux conceptions des enseignements du Hinayana ou du Mahayana provisoire*  ; et même s'ils ont la bonne fortune de rencontrer le Sutra du Lotus, ils ne peuvent dépasser leurs vues tirées des enseignements du Hinayana ou du Mahayana provisoire*. Ils sont persuadés que leurs propres vues sont correctes et placent le Sutra du Lotus sur le même plan que les sutras du Hinayana et du Mahayana provisoire tels que les sutras Kegon* et Vairocana. Certains vont jusqu'à considérer le Sutra du Lotus comme inférieur à ces autres sutras. De tels maîtres sont même inférieurs aux sages du confucianisme et du brahmanisme. Mais laissons cela de côté pour l'instant.
[...] Quand le Bouddha exposa le Sutra du Nirvana les personnes rassemblées le virent successivement comme le bouddha des enseignements tripitaka (zogyo) [destinés aux auditeurs et les pratyakabuddhas], de l'enseignement commun (tsugyo) [Hinayana et Mahayana provisoire* destiné aux disciples des trois véhicules], de l'enseignement spécifique (bekkyo) [destiné aux seuls bodhisattvas] ou de l'enseignement parfait* [enseignement destiné à tous]. Quand le Bouddha entra dans le nirvana, à l'âge de quatre-vingts ans, il laissa ses reliques et ses enseignements pour le bien des êtres humains aux époques du Dharma correct, du Dharma formel, et des Derniers jours du Dharma".
[...] Il y eut des personnes dans les états d'humanité et du ciel qui eurent foi dans les huit chapitres pour la première fois du vivant de Shakyamuni. Certains reçurent cette graine dans leur vie en écoutant une seule phrase ou une stance de ces huit chapitres. Il y en eut qui nourrirent et récoltèrent la graine qu'ils avaient reçue et d'autres qui obtinrent le fruit de la bodhéité en entendant le Sutra Fugen et le Sutra du Nirvana. D'autres encore obtinrent le même fruit grâce aux enseignements du Hinayana et du Mahayana provisoire* lorsqu'ils vécurent plus tard, aux époques du Dharma correct, du Dharma formel et des Derniers jours du Dharma. Ces derniers sont comparables aux disciples qui, du vivant de Shakyamuni, découvrirent la graine de la bodhéité grâce aux enseignements des quatre premières périodes.
[...] Le Hinayana et le Mahayana provisoire* furent enseignés dans le premier millénaire parce que ni les dispositions des gens ni l'époque n'étaient favorables à la compréhension de l'enseignement véritable. Grâce aux enseignements du Hinayana et du Mahayana provisoire, les grands bodhisattvas, à l'époque du Dharma correct, permirent à leurs disciples de récolter le fruit d'une graine semée par Shakyamuni de son vivant. Si les bodhisattvas Surgis-de-Terre avaient propagé le Sutra du Lotus à cette époque et non plus tard, les gens l'auraient méprisé et toute la bonne fortune qu'ils avaient acquise du vivant de Shakyamuni aurait été détruite. Voilà pourquoi les bodhisattvas Surgis-de-Terre n'apparurent pas à l'époque. Les gens du premier millénaire sont comparables à ceux qui, du vivant de Shakyamuni, parvinrent progressivement à maturité et atteignirent la bodhéité grâce à ses enseignements provisoires.
Le véritable objet de vénération (Sado, avril 1273 à Toki Jonin)

De plus, les écoles du Hinayana et du Mahayana provisoire*, fondées aux époques du Dharma correct et du Dharma formel, s'accrochent avec de plus en plus d'entêtement à leur doctrine au début desDerniers jours du Dharma. Ceux qui adhèrent au Hinayana rejettent le Mahayana, et ceux qui adhèrent aux enseignements provisoires attaquent les enseignements justes, jusqu'à ce que le pays soit empli de personnes qui offensent le Dharma. Ceux qui tombent dans les voies mauvaises en raison de leur pratique erronée du bouddhisme sont plus nombreux que les particules de poussière qui composent la terre, alors que ceux qui atteignent la bodhéité en pratiquant les enseignements corrects sont plus rares que les grains de poussière pouvant tenir sur un ongle.
Sur les prédictions du Bouddha (Sado, 11 mai 1273 aux croyants)

Les vêtements épais sont utiles par grand froid, mais à quoi servent-ils en pleine canicule  ? Une fraîche brise est plaisante en été, mais qu'a-t-elle d'agréable en hiver  ? Le bouddhisme procède de la même manière. Il y a des époques où le bouddhisme hinayana doit être propagé pour le bien de l'humanité, des époques où les doctrines du Mahayana provisoire* sont nécessaires, et des temps où l'enseignement du Mahayana définitif* doit se répandre pour conduire les gens à la bodhéité. Les deux millénaires du Dharma correct et du Dharma formel exigeaient la propagation du bouddhisme hinayana et mahayana provisoire*, tandis que les premiers cinq cents ans des Derniers jours du Dharma appellent le kosen-rufu de l'enseignement suprême et parfait du Sutra du Lotus. Comme le Bouddha l'avait prédit, nous sommes maintenant à l'époque des conflits, celle où le Dharma pur s'est perdu et où les enseignements provisoires et définitifs du bouddhisme sont inextricablement confondus.
La Pratique telle que le Bouddha l'Enseigne (mai 1273 à plusieurs de ses disciples)

Deux mille deux cent vingt-deux ans se sont maintenant écoulés depuis la mort du Bouddha. Pendant les mille ans de l'époque du Dharma correct, Nagarjuna, Vasubandhu et d'autres, en tant qu'envoyés du Bouddha, ont propagé le Dharma. Mais ils n'ont enseigné que le Hinayana et le Mahayana provisoire*, jamais le Mahayana définitif*.
Réponse au seigneur Hakiri Saburo (Sado, 3 août 1273 à Hakiri Sanenaga)

Question. — Quelles sont les lois ésotériques qu'au cours de plus de deux mille ans qui se sont écoulés depuis la mort de l'Ainsi-Venu, Nagarjuna, Vasubandhu, Zhiyi, Saicho, ont laissées de côté ? Réponse. — L'objet fondamental de la vénération (Gohonzon), l'estrade d'ordination (kaidan) (note) et les cinq caractères du titre (daimoku), qui relèvent de la doctrine de l'état originel (honnu). Question. — Pourquoi n'ont-ils pas été propagés au cours des périodes du Dharma Correct et du Dharma Formel? Réponse. — S'ils avaient été propagés dans les périodes du Dharma Correct et du Dharma Formel, les doctrines du Hinayana, du Mahayana provisoire, des états terrestres* (du Lotus) se seraient éteintes du coup.
Traité sur l'essentiel du Lotus (Minobu, le 29 juin 1274, à Toki Jonin)

Pendant les deux mille ans des périodes du Dharma correct et du Dharma formel, ceux qui pratiquaient avec assiduité et sincérité les sutras du Hinayana et du Mahayana provisoire* pouvaient obtenir le bienfait de l'Éveil. Toutefois, même si ceux qui étaient parvenus à ce résultat pensaient qu'ils le devaient directement au sutra sur lequel ils s'appuyaient, du point de vue du Sutra du Lotus, aucun de ces sutras de l'enseignement provisoire n'a jamais procuré de bienfait. La raison pour laquelle ils parvinrent à l'Éveil est que tous avaient déjà créé un lien avec le Sutra du Lotus du vivant de Shakyamuni, bien que les résultats obtenus aient été différents en fonction de leur réceptivité.
[...] Maintenant, à l'époque des Derniers jours du Dharma, il ne reste plus que l'enseignement. Il n'y a plus ni pratique ni preuve. Car, à l'époque des Derniers jours du Dharma, il n'y a plus une seule personne qui ait créé un lien avec Shakyamuni de son vivant. Ceux qui avaient la capacité de parvenir à la bodhéité grâce aux enseignements du Mahayana provisoire* ou définitif (jitsudaijo) ont depuis longtemps disparu. A notre époque mauvaise et impure des Derniers jours du Dharma, tous s'opposent au Dharma et commettent les cinq forfaits. Chez des personnes de ce genre, il faut planter pour la première fois la graine de la bodhéité grâce à Namu Myoho Renge Kyo, principe caché dans les profondeurs du chapitre Juryo* (XVI) coeur de l'enseignement essentiel*.
[...] Le sens de ce passage est que ceux qui obtinrent le bienfait de la bodhéité aux époques du Dharma correct et du Dharma formel avaient tous créé un lien avec le Sutra du Lotus du vivant de Shakyamuni. Ainsi, lorsque cette graine fut parvenue à maturité, elle se transforma en bienfait apparent. Par contre, de nos jours, ceux qui sont nés à l'époque des Derniers jours du Dharma reçoivent la graine de la bodhéité pour la première fois, c'est pourquoi leur bienfait est inapparent. L'enseignement, la pratique et la preuve de l'enseignement essentiel* du Sutra du Lotus [celui de notre époque] sont extrêmement différents de ceux du Hinayana, du Mahayana provisoire*, des enseignements antérieurs au Sutra du Lotus ou des enseignements théoriques* du Sutra du Lotus. C'est pourquoi, de nos jours, personne ne peut obtenir de bienfaits comparables à ceux des époques du Dharma correct et du Dharma formel. Le commentaire du Grand-maître* Zhanlan* indique que, puisque les bienfaits [à l'époque des Derniers jours du Dharma] sont inapparents, les gens ne les perçoivent et ne les comprennent pas.
[...] Question : Les passages de sutra et de traités que vous avez cités indiquent que la propagation du Sutra du Lotus se limite "au début des Derniers jours du Dharma, dans la première période de cinq cents ans". Mais dans les sutras du Mahayana provisoire*, il est dit que leurs pratiques seront toujours valables "dans les Derniers jours du Dharma, pour dix mille ans et plus." Que pourriez-vous répondre à cela ? Réponse : Le Grand-maître* Zhanlan*, dans le traité cité plus haut, dit qu'une telle interprétation de la dernière période de cinq cents ans est "superficielle". D'un point de vue plus profond, cela indique que la propagation du Sutra du Lotus se fera pendant les dix mille ans et plus des Derniers jours du Dharma.
Enseignement, pratique et preuve (Minobu, 1274 ? à Sammi-bo)

Question : Est-ce à dire que Nagarjuna, Vasubandhu et d'autres n'ont pas enseigné les véritables principes du Sutra du Lotus ?Réponse : C'est exact. Ils ne l'ont pas fait. Question : Quel enseignement ont-ils donc propagé ? Réponse : Ils ont enseigné les sutras du Mahayana provisoire*, divers enseignements ésotériques comme exotériques, tels que les sutras Kegon*, Hodo*, Hannya*, et Vairocana*, mais ils n'ont pas exposé les principes du Sutra du Lotus.
[...] Zhiyi* écrivit : "Il est vain de comparer le Chu Ron* avec les enseignements du Sutra du Lotus."(réf.) Et ailleurs encore : "Vasubandhu et Nagarjuna perçurent clairement la vérité dans leur coeur mais ne l'enseignèrent pas. Exposant plutôt les enseignements du Mahayana provisoire*, ils agirent en fonction du temps."(réf.)
Le choix en fonction du temps (Minobu, 10 juin 1275 ; adressé à Yui)

Surpris par le grand tremblement de terre dans la première année de l’ère Shoka [1257], ainsi que par l’immense comète de la première année de l’ère de Bun’ei (1264), j’ai consulté tous les textes sacrés bouddhiques. Ils annoncent que les deux calamités à n’avoir jamais sévi au le Japon surviendront sous la forme de troubles internes et d’une invasion étrangère, tous deux provoqués par les illusions véhiculées par le Hinayana et les enseignements du Mahayana provisoire* du Shingon, du Zen, de Jodo et de Ritsu qui détruisent le Vrai Dharma du Sutra du Lotus.
Réponse à Gonin (Minobu, le 26 décembre 1275)

Toutefois, ce sont les envoyés du Bouddha qui répandent ses enseignements. Et ces disciples du Bouddha ont reçu de lui des doctrines différentes. Ainsi, les maîtres apparus au cours des mille ans de l'époque du Dharma correct, comme au cours des mille ans de l'époque du Dharma formel, furent pour la plupart des hommes qui avaient reçu les doctrines du Hinayana ou du Mahayana provisoire*, les enseignements théoriques* du Sutra du Lotus ou d'autres enseignements secondaires. Le bodhisattva Jogyo, à qui fut confié le daimoku, coeur de l'enseignement essentiel*, n'était pas encore apparu en ce monde.
Lettre à Myomitsu Shonin (Minobu, le 5ème jour du 3ème mois intercalaire 1276 à Myomitsu)

Les épidémies qui font maintenant rage au Japon depuis l'année dernière ne peuvent pas être classées dans la catégorie des 84000 du corps. Elles dépassent donc les capacités médicales de Hua-to et Bian Que. Elles ne font pas non plus partie des 84000 maladies qu'il est possible de traiter par le Hinayana ou par le Mahayana provisoire*. C'est pourquoi, lorsque les adeptes des diverses écoles [fondées sur ces enseignements] offrent des prières, la situation ne fait qu'empirer. Même si l'épidémie s'arrêtait cette année, elle reprendrait certainement les années suivantes. Elle ne s'arrêtera peut-être définitivement qu'après quelque événement effrayant.
Les deux sortes de maladies (Minobu, le 26 juin 1278, à Shijo Kingo)

Mais, si les adeptes du Hinayana, par attachement aux enseignements qu'ils pratiquent, s'opposent à l'enseignement du Mahayana, ils seront atteints par diverses maladies. Ou bien, si les pays du Hinayana, même sans s'opposer au bouddhisme du Mahayana, se considèrent comme égaux aux pays du Mahayana, diverses maladies frapperont leurs populations. Si l'on essaye de les guérir par la pratique des sutras du Hinayana, ces maladies ne feront que s'aggraver. Elles ne peuvent être guéries que par la pratique des sutras du Mahayana. [Même à l'intérieur du Mahayana] si les nombreux adeptes du Mahayana provisoire*, qui s'appuient sur les sutras Kegon*, Jimmitsu*, Hannya* et Vairocana*, confondant l'inférieur avec le supérieur, prétendent que les enseignements de leur école sont égaux ou supérieurs au Sutra du Lotus et s'ils convertissent le souverain ou les gouvernants du pays à ces enseignements erronés, les trois poisons et les 84000 maladies se répandront. Alors, si ces adeptes du Mahayana provisoire* essayent de guérir ces maladies par la pratique des sutras du Mahayana provisoire* auxquels ils croient, elles ne feront que s'aggraver. Et, même s'ils essayent d'utiliser le Sutra du Lotus, ils n'obtiendront aucun résultat bénéfique. Car le Sutra en lui-même est suprême mais il reste sans effet lorsque ceux qui le pratiquent ont des conceptions erronées.
[...] Parce que l'époque des Derniers jours du Dharma est celle qui convient à la propagation de l'enseignement essentiel*, même s'ils ne sont coupables d'aucun crime, les adeptes du Hinayana, du Mahayana provisoire* et de l'enseignement théorique* n'obtiendront aucun bienfait par la pratique de leur école. Leurs doctrines sont comparables à un remède actif au printemps mais périmé en automne, ou du moins beaucoup moins efficace qu'il ne l'était au printemps ou en été. Et, ce qui est plus grave, ils se trompent dans leur évaluation de la supériorité relative du Mahayana par rapport au Hinayana, des enseignements provisoires par rapport aux enseignements définitifs (jikkyo).
Le traitement de la maladie (Minobu, 26 juin 1278 (ou 1282) à Toki Jonin)

L’école Kegon, même si elle expose les enseignements du Mahayana provisoire*, dépasse toutes les autres écoles religieuses, comme une personne qui remplace l’Empereur ou le premier conseiller de l’Empereur. Mais elle proclame que le Sutra du Lotus est son ennemi, et ainsi c’est comme si un serviteur se rebellait contre l’Empereur.
Questions - réponses concernant l’objet de vénération (Minobu,  septembre 1278 à Joken-bo)

Quant à moi, Nichiren, je me suis isolé dans une bibliothèque avec les écritures et, après avoir médité sur les textes, je suis arrivé à la conclusion que, parce que le peuple révère les moines du Mahayana provisoire* et du Hinayana, ceux des écoles Shingon, Zen, Nembutsu et Ritsu, alors qu'il ne respecte pas le Sutra du Lotus, Bonten et Taishaku le réprimanderait en ordonnant à un pays situé à l'ouest d'attaquer le Japon.
Lettre au nyudo Nakaoki (Minobu, le 30 novembre 1279 au nyudo Nakaoki et à son épouse)

Qu'est-ce en réalité que l'opposition au Dharma correct  ? Quand les non bouddhistes calomnient le bouddhisme, quand les adeptes du Hinayana attaquent le Mahayana, quand les adeptes du Mahayana provisoire* dénigrent le Mahayana définitif*, ou quand le Mahayana définitif* cherche à s'allier avec le Mahayana provisoire* - en définitive, chaque fois que ce qui est supérieur est désigné comme inférieur - de tels actes sont contraires au Dharma, et peuvent être appelés "oppositions au Dharma correct".
Le principe de l'atteinte de la bodhéité sans changer d'apparence (Minobu, en 1280? , à Myoichinyo)

La lune du rayonnement serein de tous les bouddhas déverse ses rayons de bienfaits sur tous les êtres et illumine l'obscurité des neuf mondes mais sa lumière ne peut pas se réfléchir dans l'eau sale et boueuse des icchantika qui calomnient le Dharma correct. En outre, les doctrines du Hinayana et du Mahayana provisoire* étaient appropriées pour ceux qui vivaient pendant les mille ans du Dharma correct, et avaient la réceptivité propre à cette période. Pour ceux qui vivaient pendant les mille ans du Dharma formel, seule les doctrines transitoires du Bouddha – contenues dans la première partie du Sutra du Lotus – étaient appropriées à leur réceptivité.
Trois grands Dharmas cachés (Minobu, le 27  ? avril 1281 à Ota Kingo)

Je laisserai pour l'instant de côté l'époque où le Bouddha était encore en vie. On appelle les mille ans qui suivirent, à dater du jour de sa mort, l'époque du Dharma correct. Ces mille ans de l'époque du Dharma correct se divisent en deux périodes. Au cours des premiers cinq cents ans, les sutras du Hinayana furent propagés. Ceux qui les enseignèrent furent Mahakashyapa, Ananda et quelques autres. Dans la deuxième période de cinq cents ans, Ashvaghosha, Nagarjuna, Asanga, Vasubandhu et d'autres propagèrent les sutras du Mahayana provisoire*. Certains de ces maîtres, dans leurs écrits, firent allusion à des aspects partiels du Sutra du Lotus, et d'autres ne le mentionnèrent jamais. Parmi les maîtres apparus après les mille ans de l'époque du Dharma correct, certains donnèrent des interprétations ressemblant à l'enseignement du Bouddha lui-même, mais sur de nombreux points ils tombèrent dans l'erreur. Parmi ceux [apparus à l'époque du Dharma correct] qui n'étaient pas dans l'erreur mais dont l'enseignement restait incomplet, se trouvent Mahakashyapa, Ananda, Ashvaghosha, Nagarjuna, Asanga et Vasubandhu.
Le corps et l'esprit des simples mortels (Minobu, à un disciple)

 

 

 

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