|
Extraits de gosho sur |
|
|
Enchi-bo |
|||
Un certain nombre de moines Shingon ont, récemment, vociféré violemment contre
moi, tandis qu’ils organisent un débat religieux. Apportez
aussi avec vous les volumes 1 et 2 du Maka
Shikan. J'apprécierais aussi le Tendai Hokke Sho
Gisan (Toshun*)
et le Hokke Tendai Mongu Fusho Ki* si vous pouvez vous les procurer. Empruntez l'exemplaire du Shuyo
Shu* que possède Kanchi-bo, le disciple d'Enchi-bo. On m'a dit aussi
qu'il est en possession d'autres écrits sur le même sujet.
Pourriez-vous les emprunter également en lui disant que je les
lui rendrai dès que possible ? Le défunt Dozen-bo me traita toujours comme l'un de ses disciples favoris, et je ne peux
pas croire qu'il ait nourri la moindre haine à mon égard.
Mais c'était un homme timoré, et il était attaché
à sa position [de supérieur] au temple Seicho-ji.
De plus, il redoutait la réaction de Tojo
Kagenobu, l'administrateur de la région [s'il prêtait
l'oreille à mes enseignements]. Et, au temple [Seicho-ji], vivaient
des moines tels qu'Enchi-bo et Jitsujo, aussi mauvais que Devadatta ou Kokalika, dont il craignait
les menaces plus que tout. Un élément joua pourtant en sa faveur : Kagenobu, Enchi-bo et Jitsujo moururent tous les trois avant Dozen-bo,
et cela fut pour lui une aide. Leur mort prématurée est
âtiment des dix Filles-démones qui protègent le Sutra du Lotus. Endon-bo, du temple Inomori, Saigyo-bo et Dogi-bo (note) du temple Seicho-ji, ainsi que
Jitchi-bo de Kataumi étaient tous des moines éminents. Et pourtant, vous devriez
vous demander quelle condition de vie exprimait leur visage au moment
de la mort. Je n'en dirai rien. Enchi-bo, un autre moine du temple Seicho-ji,
passa trois ans dans la grande salle de prière à recopier
minutieusement le Sutra du Lotus de sa propre main, en s'inclinant
trois fois devant le Sutra du Lotus dès qu'il en avait
copié un caractère ; il en avait appris les dix volumes
par coeur et, chaque jour et chaque nuit, récita deux fois le
sutra en entier pendant cinquante ans. Chacun croyait qu'il ne pouvait
manquer de devenir bouddha. Moi seul affirmais qu'Enchi-bo,
tout comme Doji-bo, tomberait dans l'enfer avici de manière encore plus certaine que les moines du Nembutsu.
Vous devriez demander si la fin de leur vie fut bonne ou si elle prouve
la justesse de mes prédictions. Sans moi, les gens auraient pensé
que ces moines étaient devenus bouddhas. Myoshin et Enchi-bo, de leur vivant, contractèrent
la lèpre blanche et DoAmidabutsu perdit la vue. Les épidémies qui frappent notre pays sont
des punitions comparables à celle qui consiste à avoir
"la tête brisée en
sept morceaux". Et si les bienfaits doivent être de la même importance que les rétributions
négatives, alors il ne fait aucun doute que mes disciples jouiront
d'une bonne fortune supérieure
aux dix titres honorables. (réf.) |
|||