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Extraits de gosho sur |
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Originel - HON - Bouddha Atemporel (Honbutsu) - cause fondamentale (honnin-myo) - doctrine primordiale (honmon) - effet fondamental (honga-myo) - enseignement essentiel (honmon) - état originel (honnu) Éveil Atemporel (hongaku) - maître originel (honshi) - Véritable terre (honkokudo-myo) |
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Sur les différentes traductions de HON voir les dix principes
de myo; la différence entre hon et shaku; les disciples fondamentaux ; bouddha fondamental Taho |
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Question : Etre fondé sur le champ originel de sérénité
représente l’envergure du Zen. Je réponds : Qu’est ce que le champ originel de sérénité ? Et dans quel sutra est-ce donc mentionné ? Seul le Sutra
du Lotus qui est le champ de félicité des hommes et
des cieux peut l’enseigner aux hommes et aux êtres
célestes. C’est pour cette raison que l’Éveillé
est le maître des hommes et des dieux. Le visage encore plus empourpré de colère, le visiteur
dit alors : "Dans les époques qui suivirent l'enseignement
des trois sutras de la Terre pure par notre maître originel, le Bouddha Shakyamuni, le moine Tanluan,
après avoir d'abord étudié les quatre traités (note),
les abandonna et accorda toute sa foi aux enseignements de la Terre
pure. De
plus, comme la vie ne dure qu'un moment, le Bouddha a enseigné
les bienfaits qui découlent du fait de se réjouir ne serait-ce
qu'un instant [d'entendre le Sutra du Lotus]. Si deux ou trois
instants étaient nécessaires, on ne pourrait plus parler
du voeu originel du Bouddha, de la grande sagesse impartiale, du Véhicule
unique du principe de l'atteinte immédiate de l'Éveil qui permet
à tous les êtres humains de parvenir à la bodhéité. Ceux qui ont l'esprit de recherche devraient
donc penser à leurs vies futures. Mais nos seules capacités
ne nous permettent pas de nous préparer en esprit à la
vie prochaine. (note) Nous ne pouvons y parvenir qu'en nous appuyant
sur les enseignements du Bouddha Shakyamuni, maître originel de tous les simples mortels. Ensuite,
dans le Maka Shikan,
il définit la méditation sur le domaine de l'insondable,
plus précisément sur les trois
mille mondes présents en un seul instant-pensée, en
se fondant sur sa compréhension profonde du Sutra du Lotus.
C'est une pratique qui découle de l'Éveil
Atemporel du Bouddha, et représente un principe de vérité
inhérent chez tout être. Je ne rentrerai pas dans les détails
ici. La troisième raison est que ce Bouddha Shakyamuni
est le maître originel de tous les êtres
humains de ce monde saha.
Il est né en Inde centrale, en tant que fils du roi Shuddhodana,
au cours du neuvième kalpa de décroissance dans l'actuel kalpa
de sagesse, à une époque où la longévité
moyenne de l'homme était de cent ans. La transmission
orale indique : “Le Bouddha devient même une herbe, même
un arbre”. Le sens de cette phrase est que le vénéré
Shakyamuni du chapitre “Durée
de la vie” peut devenir un végétal. Dans le sutra,
il est affirmé : “Les pouvoirs transcendantaux sublimes, mystérieux
et secrets de l’Ainsi-Venu”.
Il ne peut se faire que le monde des
dharma ne soit pas le corps de l’Ainsi-Venu Shakyamuni. La révélation
principielle de l’originel exprime la mort et se manifeste sous la forme du Dharma Merveilleux. La révélation factuelle de l’originel exprime la vie et se manifeste sous la forme de la fleur
du lotus. La révélation principielle de l’originel régit les êtres sensitifs tout en étant la mort. La
révélation factuelle de l’originel régit les
êtres non-sensitifs tout en étant la vie. Sous les dynasties Chen et Shui, cependant, le Grand-maître* Zhiyi* triompha de ces diverses écoles pour rendre au bouddhisme son but
originel, celui de sauver tous les êtres vivants. Que dire alors de grands bodhisattvas originellement dotés
d'une grande compassion et s'étant solennellement engagés
à prendre sur eux-mêmes les souffrances des autres ? Même sans les exhortations du Bouddha, ils ne pourraient en aucun
cas abandonner le pratiquant du Sutra du Lotus. Comme il
est merveilleux de lire dans votre lettre : "Désormais, j'abandonnerai
les maîtres des enseignements erronés de notre époque
et je suivrai exclusivement votre enseignement qui est celui du maître
correct" ! Quand le Bouddha Shakyamuni, notre maître
originel, apparut en ce monde pour enseigner le Sutra du Lotus,
tels des ombres et des échos, les bouddhas et les bodhisattvas
sont venus des autres mondes pour l'aider à exposer son enseignement. Mais qu'entend-on par "la sagesse" de tous les bouddhas ? C'est le principe de shoho jisso [l'aspet réel est tous les phénomènes] que Shakyamuni
expliqua par les dix modalités (dix
nyoze) d'expression de la vie. En quoi consiste ce principe ? C'est Namu
Myoho Renge Kyo... Zhiyi* écrivit : "Le profond principe de jisso (aspect réel) est le Dharma atemporel de Myoho Renge Kyo". Ainsi, le
bouddha Taho* surgit de la terre pour certifier : "Tout ce que
prêche le Vénéré du monde Shakyamuni est
authentique et réel."(réf.) et les bouddhas qui sont les émanations du Bouddha
Atemporel se rassemblèrent et tirèrent la langue jusqu'au Séjour de Brahma pour marquer leur assentiment. Ces sages savaient mais ils ne dirent rien. Ils exposèrent
une partie de l'enseignement théorique*,
mais ils n'abordèrent ni l'enseignement
essentiel* ni la doctrine de la bodhéité originelle du Bouddha qu'il
contient. Zhiyi* définit ainsi l'Ainsi-Venu : "Tatagatha est le titre que
l'on donne aux bouddhas des
dix directions et des trois phases de la vie, aux deux bouddhas (note), aux trois bouddhas (note) et à tous les bouddhas, fondamental et transitoires."(réf.) Ici, ce que l'on appelle "bouddha fondamental" est un simple
mortel tandis que le terme de "bouddha transitoires" s'applique
au Bouddha. Il y a pourtant une différence très nette
entre un bouddha et un simple mortel car un simple mortel est dans l'illusion alors qu'un bouddha est éveillé.
Un simple mortel ne parvient pas à saisir qu'il possède
lui-même à la fois la réalité et la fonction
des Trois Corps du Bouddha. La volonté du Bouddha est le Sutra du Lotus mais l'âme
de Nichiren n'est autre que Namu
Myoho Renge Kyo. Zhanlan* dit dans ses commentaires : "Au coeur du sutra se trouve révélée l'Éveil atemporel du Bouddha."(réf.) Shakyamuni, parvenu à l'Éveil il y a d'innombrables kalpas par le passé, dit ailleurs : "Maintenant, mes voeux sont exaucés.
J'ai converti tous les êtres vivants et leur ai permis d'accéder
à la Voie du bouddha."
Il a ainsi déjà réalisé son voeu originel.
Ensuite, désireux de confier à ses disciples la tâche de répandre largement le
Dharma dans la cinquième période
de cinq cents ans après sa mort, il a convoqué les bodhisattvas Surgis-de-Terre et leur a transmis
le coeur du Sutra, le lotus essence de l'enseignement
définitif (jikkyo). L'Ainsi-Venu Vairocana, l'Ainsi-Venu Amida, l'Ainsi-Venu Yakuo*, tous les bouddhas des dix directions sans exception sont subordonnés au Vénéré Shakya, Fondateur de la Doctrine, notre Maître originel. Il est comme la lune qui se reflète sur toutes les eaux. Le Vairocana du Kegonkyo*, assis sur les feuilles de lotus dans les dix directions, l'Ainsi-Venu Vairocana des deux plans [de Matrice et de Diamant] du Dainichikyo* et du Kongocho*, sont des acolytes qui encadrent l'Ainsi-Venu Taho* du chapitre de la Tour aux Trésors comme les deux ministres de la droite et de la gauche d'un roi séculier. Le temps présent, fin du Dharma (mappo) après
le parinirvana du Bouddha, est
le temps où uniquement la doctrine
primordiale doit être propagée (note).
Cela fait désormais plus de deux cents ans que le temps de la
propagation de la doctrine éphémère est révolu. Seuls Zhiyi* et Saicho* étaient capables de la propager. Or, tous deux sont entrés
dans le parinirvana. Nichiren
a compris le temps. Ne doit-il pas propager la doctrine primordiale dont il a reçu la transmission ? La prédisposition,
l’enseignement et le temps de l’éphémère
et ceux de l’originel sont très différents. Ils n'ont pas dit un seul mot
concernant la cohérence du processus d'instruction du début
jusqu'à la fin, la relation originelle entre maître et
disciple, ou la possibilité de parvenir à l'Éveil (voir
les trois normes). Tout cela correspond
à la deuxième période de cinq cents ans après
la disparition du Bouddha, à la fin de l'époque du Dharma
correct que le Sutra Daijuku appelle l'ère de la méditation. Alors, Kukai* exécuta avec les mains le mudra de la sagesse et se tourna vers le sud. Tout à coup, sa bouche
s'ouvrit et il se changea en bouddha Mahavairochana doré - retrouvant
ainsi sa forme originelle. Il démontrait ainsi la présence
du bouddha dans le corps de chaque personne, et la présence du
corps de chaque personne dans le corps du bouddha (note), ainsi que la possibilité
d'atteindre immédiatement la bodhéité dans cette
existence même. Pour prendre un autre exemple, si quelqu'un ramène chez
lui de l'eau de l'océan, toute sa famille peut s'en servir.
Il serait terriblement inopportun et même insensé de
refuser absolument d'en faire usage pour aller chercher l'eau d'un
autre océan. De même, celui qui oublierait le maître
originel qui, le premier, lui a apporté l'eau de la sagesse
puisée dans le grand océan du Sutra du Lotus,
et en suivrait un autre à la place, sombrerait à coup
sur dans le cycle sans fin des
souffrances de la vie et la mort. Ces dix modalités opèrent immanquablement dans les dix mondes-états et les dix mondes-états caractérisent immanquablement à la fois le sujet et son environnement."(réf.) Zhiyi* déclare : "Le principe profond de l'"aspect réel" est le Dharma originel de Myoho Renge Kyo." Le Grand-maître* Saicho* écrivit : "La réalité d'ichinen sanzen est le Bouddha qui a obtenu l'Éveil par lui-même et ce Bouddha n'est doté d'aucun attribut extraordinaire."(réf.) Maintenant
que nous sommes entrés dans l'époque des Derniers
jours du Dharma,
si nous voulons vérifier la justesse des paroles d'or du Bouddha,
le temps est venu de prendre pour objet de vénération
le Bouddha Atemporel et ses
compagnons. Cette conception
des enseignements théorique* et essentiel* n'est pas de mon invention mais fut explicitée par le Bouddha.
Ceux qui dénaturent ce principe important ne peuvent qu'être
possédés par le Démon
du sixième Ciel et précipiteront les autres avec eux
dans la grande citadelle de l'enfer avici. Le Grand-maître* Kukai* s'appuie
encore sur les passages : "Moi [Vairocana],
j'ai réalisé qu'originellement je suis non-né."(réf.) et "Tous les phénomènes sont sans origine,
fondamentalement non-nés."(réf.) C'est pourquoi
le lieu au moment où les Trois grands Dharmas sont énoncées
est différent de celui où fut révélée
la doctrine transitoire des
14 premiers chapitres du Sutra du Lotus. En fait, le lieu de
la révélation des Trois grands Dharmas est la Terre
originelle de la lumière toujours paisible et le Maître
qui a révélé cela est le Bouddha Atemporel des Trois Corps, non-soumis à
la production conditionnée* (musa sanjin). Ceux qui ont reçu cet enseignement étaient
eux-aussi différents, c'étaient les disciples primordiaux,
qui glorifiaient le Bouddha Atemporel, les quatre bodhisattvas conduits
par Jogyo. Le Bouddha les a appelés
depuis la Terre de la lumière
paisible pour leur transmettre son enseignement. |
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