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Extraits de gosho sur |
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soulèvement
de Jokyu |
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Dans la 3e année de l'ère Jokyu [1221], sous le signe cyclique kanoto-mi, le 19e jour du 4e mois - à peu près au moment
où éclatèrent les troubles entre la cour [de Kyoto] et les guerriers barbares - sur l'ordre de l'Empereur
retiré d'Oki, des autels furent élevés et quarante
et un moines, versés dans les pratiques occultes, conduisirent
pour la première fois quinze sortes de cérémonies
ésotériques, afin de vaincre le gouvernement de Kanto par
le pouvoir de leurs incantations. LES INCIDENTS
DE JUEI ET JOKYU Le 81e souverain,
l’empereur Antoku, était
le fils aîné de l’empereur Takakura, et sa mère,
Kenrei Mon-in [Tokuko, 1155-1213], était la fille du Premier
Ministre (dajo-daijin), le nyudo Taira no Kiyomori. Antoku,
vaincu par l’armée de Minamoto
Yoritomo, fut noyé dans la mer de Yashima en 1184 (le 24e jour
du 3e mois, 1ère année de l’ère de Genryaku). Le 82e souverain, l’empereur Go-Toba,
fut appelé plus tard "Empereur retiré (dajo tenno)
à la robe de bouddhiste d’Oki". Il était le 3e
fils de Takakura et monta sur le trône en 1185 (1ère année
de l’ère de Bunji). Le 83e souverain était l’Empereur
Tsuchimikado, connu comme ex-empereur de la province d’Awa.
Fils aîné de Go-Toba,
il fut nommé en 1202 (2e année, ère de Kennin). Le
84e empereur, Juntoku, également connu comme l’ex-empereur
de l’île de Sado, était
le deuxième fils de Go-Toba.
Il prit le pouvoir en 1221 (26e jour du 2e mois). Ainsi, les 3 souverains
successifs, c’est-à-dire les 82e, 83e et 84e empereurs furent
un père et ses deux fils. Vaincus par Hojo
Yoshitoki, le vassal de Minamoto
Yoritomo de Kamakura, ces
trois souverains furent bannis respectivement vers les provinces d’Oki, Awa et Sado, ce qui représente
un évènement de disgrâce sans pareil dans l’histoire. Au moment du soulèvement
de Jokyu, bien qu'un nombre considérable de moines aient
prié pour la victoire des forces impériales et proféré
des malédictions à l'encontre des forces du shogunat de Kamakura, c'est le chef de ces
dernières, Gon no Tayu,
qui fut vainqueur. [Par le passé] le ministre et nyudo Taira no Kiyomori s'empara du pouvoir et, après le soulèvement de Jokyu (1221), la cour impériale cessa de gouverner et le siège de l'autorité fut transféré vers l'est, à Kamakura. Mais il ne s'agissait là que de troubles intérieurs. Le pays n'avait pas encore eu à affronter la menace d'une invasion étrangère. Ces Etres célestes ont fait
le vœu de punir sur le champ quiconque est un ennemi du Sutra
du Lotus. Pour cette raison, [voici ce qui arriva]. Taira
no Kiyomuri, le chef des Heike,
eut son petit-fils Antoku comme
81e empereur et, afin de subjuguer Yoritomo,
le chef des Minamoto, Kiyomori soutint le temple Enrakyu-ji,
sur le Mont Hiei, comme leur temple
protecteur, et il soutint aussi le sanctuaire de Sanno dans la ville d’Ohtsu comme leur sanctuaire protecteur (note). Ses efforts, cependant,
furent loin d’être récompensés ; l’empereur
Antoku fut noyé dans la mer de Dan-no-ura, le bras de mer situé
entre l’île Tsukushi et le Japon central, et Myoun, le moine supérieur du temple Enrakyu-ji,
fut tué par Kiso Yoshinaka, du clan Minamoto, commandant en chef
d’une force expéditionnaire contre les Heike. Tous les membres
du clan Heike furent anéantis d’un seul coup. La chute des
Heike et la guerre civile de la période de Jokyu sont la preuve que la croyance en la fausse loi de l’école Shingon a mené [son adepte]
à sa perte. |
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