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Jizang (Jiaxiang)

En Inde, après la disparition du Bouddha, le bodhisattva Nagarjuna fut celui qui comprit véritablement le rapport entre le Sutra du Lotus et les autres sutras ; et la première personne à l'appréhender correctement en Chine fut le Grand-maître* sage Zhiyi*. Des hommes comme Shubhakarasimha*, de l'école Shingon, Cheng-guan de l'école Kegon, Jizang de l'école Sanron et Cien de l'école Hosso ont publiquement professé la doctrine de l'école qu'ils avaient fondée mais, dans leur coeur, ils étaient tous convertis à l'enseignement de l'école de Zhiyi*.
La lettre de Teradomari (Teradomari, le 22 octobre 1271, à Toki Jonin)

La phrase "ils désirent entendre la Voie en sa totalité." évoque ce passage du Sutra du Nirvana  : "Sad (note) signifie "qui contient tout parfaitement." Il est dit dans le Daijo Shiron Gengi Ki  : "Sad signifie six. En Inde, le chiffre six désigne ce qui inclut tout (note)." Dans son commentaire sur le Sutra du Lotus, Jizang écrit  : "Sad signifie "qui contient tout parfaitement."
[...] Puisque le Bouddha du chapitre Juryo* (XVI) révèle qu'il est le Bouddha éternel, il s'ensuit que les grands bodhisattvas [tels que Manjshri et Maitreya, ] et les grands bodhisattvas des autres terres sont en fait des disciples du Bouddha Shakyamuni. Si, parmi tous les sutras, ce chapitre Juryo* (XVI) venait à manquer, ce serait comme s'il n'y avait plus ni soleil ni lune dans le ciel, plus de grand roi dans le pays, plus de joyaux dans les montagnes et les rivières, et plus d'esprit dans l'homme. Néanmoins, Cheng-guan, Jizang, Cien, Kukai* et d'autres maîtres des écoles provisoires comme le Kegon et le Shingon, pour faire l'éloge des divers sutras sur lesquels sont basées leurs doctrines provisoires, vont jusqu'à affirmer  : "Le bouddha du Sutra Kegon* est le "bouddha du Corps de sagesse*, " alors que le bouddha du Sutra du Lotus n'est que "le bouddha du Corps manifesté."(réf.) Ou ils disent  : "Le bouddha du chapitre Juryo* (XVI) du Sutra du Lotus est encore aux confins de l'obscurité tandis que le bouddha du Sutra Vairocana* irradie la lumière de l'Éveil."(réf.)
[...] De la même manière, Jizang de l'école Sanron, dans son Hokke Genron en dix volumes, plaça le Sutra du Lotus dans la quatrième des cinq périodes d'enseignement, déclarant qu'il ouvrait la voie de bodhisattva aux personnes des deux véhicules. Mais par la suite, il se convertit aux enseignements de Zhiyi*. Il cessa de donner des cours et renvoya ses disciples pour servir le Grand-maître* Zhiyi* pendant sept ans, en le portant [chaque fois que c'était nécessaire] sur son propre dos.
[...] Jizang de l'école Sanron déclara : "Le Sutra Hannya* et le Sutra du Lotus sont des noms différents qui recouvrent une réalité unique, deux sutra exprimant la même vérité." Shubhakarasimha*, Vajrabodhi (Jin-gang-zhi) et Amoghavajra* de l'école Shingon ont dit que le Sutra Vairocana* et le Sutra du Lotus étaient identiques en théorie et appartenaient tous deux à la catégorie des "Six actions difficiles".
[...] Et pourtant, Cheng-guan de l'école Kegon, Cien de l'école Hosso, Jizang de l'école Sanron, et Kukai* de l'école Shingon, que l'on croyait tous dotés des yeux de la sagesse du Bouddha, n'ont pas compris ces passages du Sutra du Lotus. Comment, alors, les lettrés bouddhistes de notre époque, qui semblent bien aveugles, pourraient-ils saisir la différence [entre le Sutra du Lotus et les autres sutras]  ? Elle est aussi éclatante que la différence entre le noir et le blanc, ou entre le Mont Sumeru et une graine de pavot.
[...] Et moi, Nichiren, suis plus apte à juger des mérites respectifs des sutras que Cheng-guan de l'école Kegon, Jizang de l'école Sanron, Cien de l'école Hosso, et Kukai* de l'école Shingon. Cela parce que je suis rigoureusement les traces des maîtres Zhiyi* et Saicho*. Par contre Cheng-guan et les autres, qui n'ont pas totalement pris en compte les enseignements de Zhiyi* et Saicho*, n'ont pu éviter de commettre la faute d'opposition au Dharma.
Traité pour ouvrir les yeux (Sado, février 1272 à Shijo Kingo)

Le Daijo Shiron Gengi Ki indique : "Sad désigne six. En Inde, le chiffre six symbolise la réalisation parfaite." Dans son annotation du Sutra du Lotus, Jizang écrit : "Sad signifie réalisation parfaite."
Le véritable objet de vénération (Sado, avril 1273 à Toki Jonin)

Les écoles Kusha, Jojitsu, Ritsu disent : « Les explications du Bouddha sont dans les quatre Agon et dans les Préceptes, le Kegonkyo* et le Sutra du Lotus* ne sont pas des explications du Bouddha, ce sont des livres de non-bouddhistes », etc. Les patriarches de ces écoles furent Dushun, Zhiyan, Fazang, Cheng-guan (de l'école Kegon), Xuanzang, Cien (de l'école Hosso), Jizang, Daolang (de l'école Sanron), Shubhakarasimha, Vajrabodhi, Amoghavajra (de l'école Shingon), Daoxuan, Jian-zhen* (de l'école Ritsu), Tanluan, Daochuo, Shandao (de l'école Jodo), Bodhidharma, Huiko (de l'école Zen).
Traité sur l'essentiel du Lotus (Minobu, le 29 juin 1274, à Toki Jonin)

Des maîtres tels que Jizang (Grand-maître* Jiaxiang) de l’école Sanron, Chokan, (Cheng-guan) de l'école Kegon et Jion (Kui-ji dit Cien) de l’école Hosso n’avaient pas conscience de la profondeur et de la supériorité comparative des enseignements bouddhiques, que ce soit pour les textes internes ou externes au bouddhisme. Pourtant, leur foi dans le bouddhisme était si forte qu’ils suivirent Zhiyi*, en dédaignant leurs propres position et réputation.
Souverains de notre pays (Minobu, février 1275)

En Chine par le passé, Jizang rassembla une centaine d'autres moines qui, ensemble, reconnurent au Grand-maître* Zhiyi* la qualité de véritable sage. Plus tard, au Japon, deux cents et quelques moines des sept temples de Nara ont conféré au Grand-maître* Saicho* le titre de sage. Ainsi, au cours des deux mille et quelques années écoulées depuis la disparition du Bouddha, ces deux sages sont apparus dans les deux pays, l'un en Chine et l'autre au Japon.
[...] Mais tout cela n'est rien comparé aux accusations malveillantes formulées par Kukai*. Il qualifie de voleurs Fa-zang de l'école Kegon, Jizang, de l'école Sanron, Xuanzang de l'école Hosso, Zhiyi*, aussi bien que les maîtres des écoles du Nord et du Sud de la Chine, en fait, tous les lettrés et les maîtres qui vécurent depuis l'introduction du bouddhisme en Chine, sous la dynastie des Han postérieurs.
[...]  Examinons le sens de ce passage du Sutra. Les autres sutras ont leurs adeptes. Ainsi, le Sutra Kegon* est révéré par les bodhisattvas Fugen, Gedatsugatsu, Nagarjuna et Ashvaghosha, par le Grand-maître* Fa-zang, le maître Qingliang, l'impératrice Ze-tian (Tse-t'ien), le Précepteur Shinjo, l'administrateur de moines, Ryoben et l'empereur Shomu. Les sutras Jimmitsu* et Hannya* ont pour adeptes le bodhisattva Shogisho, le vénérable Subhuti, le Grand-maître* Jizang, l'éminent lettré Xuanzang, les empereurs Taizong et Gaozong, les moines Kanroku et Dosho et l'empereur Kotoku.
Le choix en fonction du temps (Minobu, 10 juin 1275 ; adressé à Yui)

Ce que le sage craint, c'est l'opposition au Mahayana. Voilà pourquoi le bodhisattva Vasubandhu voulut se couper la langue (note), le bodhisattva Ashvaghosha supplia qu'on lui coupe la tête, et le Grand-maître* Jizang fit un pont de son propre corps.
La question à approfondir jour et nuit (Minobu, 28 août 1275  ? , Toki Jonin).

Le Grand-maître* Jizang du temple Jiaxiang était parmi les plus éminents maîtres bouddhistes de Chine. Fondateur de l'école Sanron, il vivait à Huei, dans l'état de Wu. Convaincu de posséder un savoir sans égal, il était très arrogant. Il lança un défi au Grand-maître* Zhiyi* pour déterminer le sens de la phrase du Sutra du Lotus : "De tous les innombrables sutras que j'ai enseignés par le passé, que j'enseigne maintenant, ou que j'enseignerai à l'avenir, le Sutra du Lotus est le plus difficile à croire et le plus difficile à comprendre." Au cours du débat, Jizang fut totalement vaincu, et renonça dès lors à ses croyances erronées. Afin d'expier la grave faute commise envers le Dharma correct et ceux qui la pratiquaient, il rassembla plus de cent maîtres éminents et supplia Zhiyi* de les instruire. Jizang fit un pont de son corps pour permettre au Grand-maître* Zhiyi* de passer et le porta sur son dos (note). De plus, il servit Zhiyi* pendant sept ans, coupant du bois pour le feu et lui apportant de l'eau. Il cessa de donner lui-même des cours, dispersa ses disciples et, afin de se guérir de son arrogance, il s'interdit de réciter le Sutra du Lotus (note). Après la mort de Zhiyi*, Jizang fut reçu par l'empereur de la dynastie Shui pour lui présenter ses respects. En partant, il serra les genoux de Sa Majesté et prit congé en larmes. Quelques temps plus tard, Jizang voyant son reflet dans un vieux miroir, adressa à sa propre image des reproches pour les erreurs qu'il avait commises par le passé. Il accomplit ces nombreux actes de pénitence pour effacer son mauvais karma.
La Guérison des Maladies Karmiques (Minobu, 3 novembre 1275, à Ota Jomyo)

Quand il se trouve par hasard que l'un d'entre eux a l'esprit de recherche, s'il se sent impuissant à faire tomber un croyant du Sutra du Lotus dans le mal, il essaie de l'abuser progressivement en l'attirant par ruse vers le Sutra Kegon*, qui ressemble au Sutra du Lotus. C'est ce que firent les moines Dushun, Zhiyan, Fa-zang et Cheng-guan. Puis les moines Jizang et Seng-quan incitèrent habilement les croyants du Sutra du Lotus à retomber dans les sutras Hannya*. Xuan-zang et Cien les conduisirent vers le Sutra Jimmitsu*, tandis que Shubhakarasimha*, Vajrabodhi*, Amoghavajra*, Kukai*, Ennin* et Enchin les abusèrent en leur faisant suivre le Sutra Vairocana*.Lettre aux Frères (Minobu, 16 décembre 1275 aux frères Ikegami)

Parce que les fondateurs des diverses écoles lurent et enseignèrent le Sutra du Lotus, leurs disciples respectifs pensèrent tous que leur propre maître avait saisi le coeur du Sutra du Lotus. Toutefois, si nous y regardons de plus près, nous voyons que le Grand-maître* Cien lut le Sutra du Lotus tout en faisant ses maîtres du Sutra Jimmitsu* et du Yuishiki Ron, de même que le Grand-maître* Jizang lut aussi le Sutra du Lotus avec pour maîtres les sutras Hannya* et le Chu Ron*.
Lettre à Myomitsu Shonin (Minobu, le 5ème jour du 3ème mois intercalaire 1276 à Myomitsu)

Il y a des hommes tels que Dushun, Zhiyan, Fa-zang et Cheng-guan de l'école Kegon  ; Xuanzang, Cien, Zhizhou et Enchin de l'école Hosso; Xinghuang [Falang] et Jizang de l'école Sanron  ; Shubhakarasimha*, Vajrabodhi*, Amoghavajra*, Kukai*, Ennin* et Enchin de l'école Shingon  ; Bodhidharma, Huiko et Huineng de l'école Zen  ; et Daochuo, Shandao, Huiguan et Genku [Honen] de l'école Jodo. En s'appuyant sur les sutras et les traités de son école respective, chacun de ces maîtres proclame  : "Notre école a compris les multiples sutras, notre école a saisi le sens le plus profond des enseignements du Bouddha."
[...] Ces quatorze hommes avaient, par le passé, transmis les enseignements des divers patriarches chinois et japonais de leur école respective, tels que Fazang et Shinjo de l'école Kegon,  Jizang et Kanroku de l'école Sanron, Cien et Dosho de l'école Hosso, ou Daoxuan et Ganjin de l'école Ritsu. Bien que les récipients contenant l'eau de la doctrine eussent changé de génération en génération, l'eau restait la même.
[...] L'école Sanron, si attachée au concept de vacuité, a oublié l'humiliation de Jizang et cache le fait qu'il fut finalement acquis aux principes de Zhiyi*.
Par exemple, le Grand-maître* Jizang écrivit un ouvrage en dix volumes, le Hokke Genron, dans lequel il fit l'éloge du Sutra du Lotus. [...] Mais Zhanlan* le critiqua en disant  : "Ce texte s'oppose manifestement au Dharma. Comment pourrait-on le considérer véritablement comme un ouvrage de propagation et d'éloge  ? "(réf.)
[...] En effet, Jizang était une personne qui détruisait le Sutra du Lotus. Aussi, lorsque, après avoir été vaincu par le Grand-maître* Zhiyi* [au cours d'un débat], il se mit à son service, Jizang n'enseigna plus le Sutra du Lotus. Il déclara : "Je ne peux plus l'enseigner. Si je le faisais, je retomberais inévitablement dans les Mauvaises Voies." Et, pendant sept années, il fit de son propre corps un pont (note)[...]  En considérant attentivement ces exemples, nous comprenons que, parmi ceux qui lisent et vantent les mérites du Sutra du Lotus, nombreux sont ceux qui tomberont dans l'enfer avici. Même Jizang et Cien s'opposaient en réalité au Véhicule unique [du Sutra du Lotus]. Et n'est-ce pas encore plus vrai de personnes comme Kukai*, Ennin* et Enchin, qui ont ouvertement éleur mépris envers le Sutra du Lotus ?
On peut, comme Jizang, cesser d'enseigner, disperser ses disciples, [devenir disciple de Zhiyi*] et même faire de son propre corps un pont [pour son maître]. Mais je crains que cela ne suffise pas pour effacer le crime de s'être auparavant opposé au Sutra du Lotus.
Jizang, à un moment donné, alla voir le Grand-maître* Zhiyi* et le supplia de l'autoriser à entendre son enseignement. Devant plus d'une centaine de disciples sages, il se jeta à terre et, le corps totalement couvert de sueur, en larmes et les yeux injectés de sang, il déclara que, désormais, il n'enseignerait plus jamais le Sutra du Lotus. "Car, dit-il, si je devais continuer à me présenter à mes disciples en donnant des cours sur le Sutra du Lotus, ils pourraient avoir l'illusion que j'ai compris le sens profond de ce Sutra, alors que ce n'est pas le cas." Jizang était plus renommé et plus âgé que Zhiyi* et, néanmoins, en présence des autres, il décida de porter Zhiyi* sur son dos pour lui faire traverser les rivières. Lorsque Zhiyi* devait monter en chaire pour enseigner, Jizang le prenait sur son dos pour l'aider à s'y hisser. A la mort de Zhiyi*, quand l'empereur de la dynastie Shui  [Yang (569-618)] fit appeler Jizang, on dit qu'il pleura et trépigna comme un petit enfant qui vient de perdre sa mère. En lisant le Hokke Genron de Jizang, on constate que son commentaire ne s'oppose pas directement au Sutra du Lotus. Il dit simplement que, bien que le Sutra du Lotus et les autres sutras du Mahayana exposent des enseignements de profondeur différente, fondamentalement leur esprit est identique. Est-ce la raison pour laquelle on accuse cet ouvrage de s'opposer au Dharma ? Cheng-guan de l'école Kegon, et Shubhakarasimha* de l'école Shingon, ont déclaré tous deux que le Sutra du Lotus et le Sutra Vairocana* révélaient le même principe. Si l'on condamne Jizang pour cette affirmation, il est bien difficile que Shubhakarasimha* échappe à la même condamnation.
Traité sur la dette de reconnaissance (Minobu, le 21 juillet 1276, à Joken-bo et Gijo-bo)

Non seulement ils dépassent le plus haut niveau des quatre saveurs ou des trois enseignements, et l'étape à laquelle on pouvait parvenir par la pratique de l'enseignement parfait* exposé dans les sutras antérieurs au Sutra du Lotus, mais ils surpassent des millions et des milliards de fois les fondateurs du Shingon et des diverses autres écoles du bouddhisme - Shubhakarasimha*, Zhiyan, Cien, Jizang, Daoxuan, Bodhidharma et Shandao.
Les Quatre Etapes de la foi (Minobu ; 10 avril 1277 (  ? ) à Toki Jonin)

Le Grand-maître* Jizang de l'école Sanron écrivit : "Parmi tous les sutras du Mahayana, les sutras Hannya* sont suprêmes.
Lettre de pétition de Yorimoto (Minobu, le 25 juin 1277, requête au seigneur Ema au nom de Shijo Kingo)

Le Grand-maître* Jizang écrivit le Hokke genron* en dix volumes, et aurait dû pour cela tomber dans l'enfer avici. Mais il abandonna ses interprétations personnelles du Sutra du Lotus et servit le Grand-maître* Zhiyi*, si bien qu'il échappa ainsi aux souffrances de l'enfer.
Lettre à Akimoto (Minobu, le 27 janvier 1280, à Akimo to)

 

 

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