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Extraits de gosho sur |
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bakku-yoraku, donner la joie
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La
métaphore du grand océan qui "recèle divers
trésors" indique que toutes les pratiques et actions vertueuses
de tous les bouddhas et bodhisattva, ainsi que tous les bienfaits
obtenus par la pratique des six paramitas
sont inclus dans la pratique du Dharma Merveilleux.
"Les êtres vivants gigantesques" qu'abrite l'océan
sont les bouddhas et les bodhisattvas,
comparés à "des êtres gigantesques" parce
que leur sagesse est grande. Grande stature, grand esprit de recherche,
grands traits caractéristiques,
grande maîtrise des pouvoirs
mystiques, grande compassion pour libérer du mal et grande
bienveillance pour donner la joie, c'est au Sutra
du Lotus qu'ils doivent tout cela. De même que le grand océan
"rejette les cadavres", la pratique du Sutra du Lotus
permet de rejeter à tout jamais les oppositions
au Dharma et l'incroyance incorrigible des icchantika.
[Enfin, la huitième caractéristique de l'océan] "son
niveau n'augmente ni ne diminue" symbolise l'impartialité
de l'enseignement du Sutra du Lotus qui établit que tous
les êtres humains possèdent l'état
de bouddha. Jusqu'à
ce jour, vous vous êtes contenté de subir inutilement les
souffrances d'existences innombrables, depuis le plus lointain passé.
Pourquoi n'essayez-vous pas, ne serait-ce qu'une fois, de planter les
graines mystiques qui conduisent à l'Éveil éternel et immuable
? Même si actuellement vous ne pouvez goûter qu'une fraction
infime de la joie sans limite qui vous attend à
l'avenir, vous ne devriez certainement pas passer tout votre temps à
convoiter gloire et profits en ce monde, par nature aussi fugitifs qu'un
éclair ou que la rosée du matin. Comme nous l'a enseigné
l'Ainsi-Venu : "Il n'y a pas de sécurité en ce monde
des trois plans ; il est comparable
à une maison en feu"(réf.)
; et selon les mots d'un bodhisattva : "Tout n'est que mirage,
comme une image créée par magie."(réf.) Autrefois
[dans une de ses vies antérieures], quand Shakyamuni était
un Roi faisant tourner la roue engagé
dans la pratique de bodhisattva,
il révérait une phrase en huit caractères qui disait : "Tous ceux qui sont nés sont destinés à mourir.
Mettre un terme à ce cycle, c'est entrer dans la joie
du Nirvana."(réf.)
D'ailleurs,
je me trouvais peut-être à cette cérémonie,
mais, comme je ne suis qu'un simple mortel, il n'est pas en mon pouvoir
de connaître le passé. Cependant, je suis sans aucun doute
le Pratiquant du Sutra du Lotus dans cette vie-ci ; je pourrai donc de façon certaine atteindre
le siège de l'Éveil à
l'avenir. Jugeant le passé de ce point de vue, je dois avoir été
présent à la Cérémonie dans les Airs. Il ne
peut y avoir de rupture entre le passé, le présent et le
futur. Parce que je suis convaincu de cela, je ressens une joie
sans limite, malgré mon exil présent. Nichiren et
ses disciples ne souffriront pas longtemps, à peine plus longtemps
qu'il n'en faut au givre ou à la rosée pour s'évaporer
sous le soleil du matin. Quand nos prières pour atteindre la bodhéité
seront réalisées et que nous résiderons dans la Terre
de l'Éveil éternel où nous connaîtrons la
joie sans limite du Dharma, quelle pitié nous éprouverons
pour ceux qui souffrent sans répit dans les profondeurs de l'enfer ! Daibonten est le plus respecté des rois célestes du monde des trois
plans. Il réside au sommet du monde de la forme.
Le Démon du sixième
Ciel et Taishaku sont à son service, et un système
majeur de mondes tient dans la paume de sa main. Après avoir
pratiqué des méditations encore entachées d'illusions, Daibonten a cultivé les quatre vertus de la compassion sans limite - la commisération
[qui incite à faire du bien aux autres], la compassion [qui pousse
à les soulager de leurs souffrances], la joie [ressentie en les voyant devenir heureux] et le détachement [l'indifférence
à l'amour ou à la haine, qui permet d'agir en toute impartialité]. On lit dans
le chapitre Yakuo*
(XXIII), dans le septième volume du Sutra du Lotus : "Comme une personne nue obtenant un vêtement." Ce passage
compare la joie ressentie en recevant le Sutra du
Lotus à celle d'une personne sans vêtement à
qui l'on donne de quoi se vêtir. Il n'y a pas
de plus grand bonheur pour les êtres
humains que de réciter Namu
Myoho Renge Kyo. Le Sutra du Lotus déclare : "Là,
les êtres vivent libres et heureux."(réf.) L'expression "libres et heureux" désigne la joie
émanant du Dharma. Vous faites évidemment partie
des "êtres" et "là"
désigne le monde entier, donc aussi le Japon. "Libres et heureux"
signifie réaliser que notre vie - notre corps et notre esprit,
nous-même et notre environnement - est l'ainsité
d'ichinen
sanzen et
le bouddha de la "liberté sans limites". Il est dit
dans le chapitre Hosshi* (X) : "Les bienfaits obtenus en faisant des offrandes à un moine qui enseigne le Sutra du Lotus sont encore
plus grands que ceux que l'on obtient en offrant d'innombrables trésors
au Bouddha pendant huit milliards kalpas. Et celui qui peut entendre le
Bouddha enseigner ce Sutra, ne serait-ce qu'un instant, ressentira la joie intense que procure un immense bienfait." Même
un ignorant peut obtenir des bienfaits en servant une personne qui enseigne
ce Sutra. Même un démon ou un animal, s'il enseignait ne
serait-ce qu'un vers ou une phrase du Sutra du Lotus, devrait
être respecté comme on respecterait le Bouddha. [...]
Et, comme il est dit dans
le Sutra, il faut propager le Dharma au mieux de ses capacités.
Si vous cédez au découragement parce que les souffrances que vous endurez en cette vie-ci vous semblent déjà très
grandes, vous devriez réciter Namu
Myoho Renge Kyo en pensant que les souffrances d'une vie future pourraient
être plus grandes encore. Et quand vous êtes heureux, vous
devriez penser que la joie en cette vie-ci n'est qu'un
instant dans un rêve, alors que la joie ressentie
sur la Terre pure du Pic
du Vautour est le véritable bonheur. Les bienfaits obtenus ainsi accumulés seront alors difficiles à connaître,
même avec la sagesse de l’Éveillé. Celui-ci enseigna
en effet que les bienfaits induits de l’offrande au pratiquant de
ce sutra sont cent, mille, dix mille, cent millions de fois supérieures
aux bienfaits d’avoir fait l’offrande d’incommensurables
trésors directement au Bouddha Shakyamuni pendant quatre-vingt
milliards de kalpa. Lorsque l’on
rencontre ce Sutra, la joie submerge le cœur et
les larmes montent aux yeux. |
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