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Extraits de gosho sur

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Chishaku - Jnanakara et Daitsu

Ceux qui avaient créé un lien avec les fils du bouddha Daitsu ont dû passer dans les voies mauvaises une durée égale à sanzen-jintengo, et ceux qui avaient reçu la graine de la bodhéité dans le lointain passé, ont été contraints d'y demeurer pendant une durée équivalente à gohyaku-jintengo.
Encouragements à une personne malade (13 décembre 1264, à Nanjo Hyoe Shichiro)

Lorsque l'on considère les bouddhas du point de vue de l'éternelle équivalence de leur Éveil, il n'y a pas la moindre discrimination à faire entre eux. Mais, si l'on tient compte des différences évidentes de leurs enseignements, il devient nécessaire de comprendre que chaque bouddha a son domaine propre dans les mondes des dix directions, et de distinguer entre les bouddhas avec qui on a déjà eu un lien et ceux avec qui on n'en a jamais eu aucun.
[...] Chacun des seize princes, fils du bouddha Daitsuchisho, prit résidence dans l'une des terres des dix directions et, là, chacun d'eux conduisit au salut ses propres disciples. Le Bouddha Shakyamuni, l'un d'eux, correspond à notre monde. Nous aussi, simples mortels, sommes nés dans ce monde Saha. Par conséquent, en aucun cas, nous ne devons nous écarter de l'enseignement du Bouddha Shakyamuni.
Le savant maître Chan-wou-wei (Kamakura, 1270 à Joken-bo et Gijo-bo)

Et pourtant, j'ai été tiré vers le bas par des mauvaises influences puissantes et irrésistibles, et je n'ai jamais atteint la bodhéité. Je ne sais pas si j'ai appartenu au troisième groupe de ceux qui entendirent l'enseignement des fils du bouddha Daitsu sans pouvoir atteindre la bodhéité même lorsque l'un des fils renaquit sous la forme du Bouddha Shakyamuni, ou si j'ai abandonné l'enseignement entendu longtemps avant le bouddha Daitsu, à l'époque de gohyaku jintengo*, ce qui m'a amené à renaître sous ma forme actuelle.
[...] Parmi ceux qui ont reçu les graines de la bodhéité dans la période de gohyaku jintengo* ou à l'époque du bouddha Daitsu [sanzen jintengo*], beaucoup par la suite ont négligé ces graines, parce qu'ils avaient suivi de mauvais amis bouddhiques.
Traité pour ouvrir les yeux (Sado, février 1272 à Shijo Kingo)

Je suis peut-être même apparenté aux cinq mille personnes outrecuidantes qui ne voulurent pas rester pour écouter le Sutra. A moins que j'appartienne à la troisième et la moins élevée des trois catégories de disciples du bouddha Daitsu. Il est impossible de sonder la profondeur de son propre karma.
La Lettre de Sado (Sado, 20 mars 1272, à Toki Jonin)

Dans ces textes, on peut trouver mention du premier lien entre le Bouddha Shakyamuni et ses disciples à l'époque où il était le seizième fils du bouddha Daitsu. C'est alors qu'il planta pour la première fois la graine de la bodhéité dans leurs vies. Du vivant de Shakyamuni, seuls quelques-uns d'entre eux parvinrent à découvrir cette graine en l'entendant exposer le Sutra Kegon* et les autres enseignements des quatre premières périodes.
[...] Le bouddhisme orthodoxe comporte également préparation, révélation et transmission. Le Bouddha Shakyamuni prêcha le Sutra du Lotus alors qu'il vivait sous la forme du seizième fils du bouddha Daitsu. Quand il apparut en tant que Shakyamuni, il exposa également des enseignements pendant cinquante ans, y compris le Sutra Kegon*, l'enseignement provisoire du Sutra du Lotus et le Sutra du Nirvana.
[...] A première vue, le Bouddha semble avoir prêché cet enseignement pour le salut des gens de son époque ; il planta dans leur vie la graine de la bodhéité dans le lointain passé de gohyaku jintengo* et le cultiva grâce à son enseignement en tant que seizième fils du bouddha Daitsu à l'époque de sanzen jintengo*, grâce aux enseignements des quatre premières périodes et à l'enseignement enseignement théorique* qu'il leur exposa de son vivant. Puis il conduisit finalement ses disciples à l'Éveil complet, de togaku à myokaku, grâce à l'enseignement essentiel*.
[...] Le Sutra explique que tous les bodhisattvas, les personnes des deux véhicules et des mondes des hommes et du monde du ciel ont reçu la graine de la bodhéité à l'époque de gohyaku jintengo*. Cette graine fut cultivée par l'enseignement du seizième fils du bouddha Daitsu ainsi que par les sutras provisoires du Bouddha Shakyamuni et par l'enseignement provisoire du Sutra du Lotus. Par la suite, ils finirent par atteindre la bodhéité en entendant l'enseignement essentiel* du Sutra du Lotus.
Le véritable objet de vénération (Sado, avril 1273 à Toki Jonin)

Celui qui veut s'engager dans la voie bouddhique doit, avant tout, tenir compte du temps. Par le passé, lorsque apparut le bouddha Daitsuchisho, il resta pendant une période de dix kalpas mineurs sans enseigner un seul sutra. A son propos, il est dit dans le Sutra du Lotus : "Il demeura en méditation, immobile, pendant plus de dix kalpa mineurs." Et on lit encore : "Le Bouddha, sachant que le temps n'était pas encore venu, bien qu'on lui demandât d'enseigner, resta assis en silence."
Le choix en fonction du temps (Minobu, 10 juin 1275 ; à Yui)

C'est à une époque aussi reculée, dans le lointain passé de sanzen-jintengo, que les trois groupes de disciples de Shakyamuni, comprenant, Mahakashyapa, Ananda et Rahula, eurent connaissance du Sutra du Lotus par la bouche d'un bodhisattva, seizième fils du bouddha Daitsu. Pourtant, trompés par des personnes mauvaises, ils finirent par abandonner le Sutra du Lotus.
Lettre aux Frères (Minobu, 16 décembre 1275 aux frères Ikegami)

Ainsi, les auditeurs-shravakas à l'époque de Shakyamuni avaient reçu de lui la graine de l'Éveil dans un passé sanzen jintengo*, lorsqu'il était le seizième fils du bouddha Daitsu. Ils ne peuvent donc atteindre l'Éveil en suivant Amida, Yakushi* ni aucun autre bouddha.
Mise en Garde contre l'Offense au Dharma (Minobu, août 1276, au nyudo Horen)

Et le bouddha Amida dont il est question ici [dans le Sutra du Lotus] n'est pas le bouddha Amida mentionné dans le Sutra Kammuryoju. Ce dernier était à l'origine un moine nommé Hozo, ayant formulé quarante-huit voeux et un bouddha parvenu à l'illumination il y a de cela dix kalpas. Or le bouddha Amida mentionné dans l'enseignement théorique* du Sutra du Lotus était, lui, le neuvième des seize princes héritiers, fils du bouddha Daitsu Enchin, un bouddha Amida qui fit le serment solennel de propager le Sutra du Lotus. Et le bouddha Amida mentionné dans l'enseignement essentiel* est une émanation du Bouddha Shakyamuni.
Parvenir directement à la bodhéité grâce au Sutra du Lotus (Minobu, mars 1277  ?à Myoho-ama)

Ainsi, pour atteindre la bodhéité, Shariputra pratiqua les austérités de bodhisattva pendant soixante kalpa, mais il finit par céder devant les obstacles et retomba dans les voies des deux véhicules. Même ceux qui reçurent l'enseignement de Shakyamuni, alors qu'il était le seizième fils du bouddha Daitsu, sombrèrent dans le monde des souffrances pendant la durée de sanzen-jintenngo. D'autres, qui avaient reçu son enseignement dans le passé encore plus lointain où il atteignit pour la première fois l'Éveil, souffrirent pendant la durée de gohyaku-jintengo.
La porte du dragon (Minobu, 6 novembre 1279 à Nanjo Tokimitsu)


ne pas confondre avec Chishaku-Prajnakuta

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