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Extraits de gosho sur |
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jigage |
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L'enseignement du chapitre Juryo* (XVI) revêt pour moi, Nichiren, une signification particulière. Zhiyi* et Saicho* le comprirent presque entièrement mais ne le révélèrent
pas explicitement, et c'est également vrai de Nagarjuna et Vasubandhu. Le Jigage indique : "N'ayant à l'esprit qu'un seul désir,
celui de voir le Bouddha, il ne donne pas sa vie à contrecoeur."
Moi, Nichiren, j'ai fait surgir la bodhéité du plus profond de ma vie en vivant selon cette phrase. C'est ainsi
que j'ai révélé les Trois
grands Dharmas cachés, en concrétisant le principe
d'ichinen sanzen contenu dans le chapitre Juryo* (XVI). C'est une vérité précieuse
que nous devons garder ! J'ai recopié pour
vous la partie en prose du chapitre Hoben* (II).
Vous devriez la réciter avec le Jigage que je vous ai envoyé plus tôt. Dans votre
lettre, à propos de la récitation du Sutra, vous
écrivez : "Du jour où mon père bienveillant
a fermé les yeux jusqu'au treizième anniversaire de son
décès, j'ai récité le Jigage devant le Bouddha Shakyamuni et prié pour que le mérite
en revienne à l'esprit du défunt." C'était
maintenant la nuit du 13. Des groupes de soldats étaient postés
devant mon logement et au centre du jardin. Parce que nous étions
presque au milieu du mois de septembre, la lune était très
ronde et pleine. Je sortis dans la nuit, avançai dans le jardin
et là, me tournant vers la lune, je récitai la partie Jigage du chapitre Juryo* (XVI). Ensuite, j'exposai brièvement les
mérites et les fautes des diverses écoles et les enseignements du Sutra du Lotus. Dans votre
lettre vous dites que, depuis que vous avez commencé à
croire en ce Sutra, sans la moindre négligence, vous
n'avez pas cessé de réciter les junyoze,
le Jigage, ni de réciter daimoku. Et vous demandez s'il
y a une différence entre les bienfaits obtenus par la récitation de daimoku lorsque c'est un sage qui le récite ou un simple mortel (bompu)
comme vous. La réponse est qu'il n'y en a aucune. L'or reste
le même dans les mains d'un sage ou dans celles d'un insensé,
et le feu ne change pas de nature, qu'il soit allumé par un fou
ou par une personne sensée. Il y a
toutefois une différence si l'on récite [daimoku]
en agissant d'une manière contraire à l'esprit de ce Sutra. Autrefois, j'avais pensé me rendre moi-même sur
la tombe des habitants de la région de Kanto qui avaient entendu
mon enseignement, pour réciter le Jigage.
Mais dans les circonstances présentes, si Nichiren se rend quelque
part, toute la province le sait le jour même, et cela s'apprend
jusqu'à Kamakura. Et
même si leur foi était solide, partout où j'irais
ceux que je rencontrerais auraient à craindre le regard des autres. Puisque
je ne lui avais toujours pas rendu visite, je me suis dit que le défunt nyudo Rokuro devait se sentir bien
abandonné. Réfléchissant à ce que je pouvais
faire, j'ai décidé d'envoyer d'abord un disciple réciter
le Jigage sur sa tombe. J'espère que vous comprendrez la situation. Ecrivez-moi votre nom et votre âge de votre propre main et envoyez-les moi rapidement afin que je puisse prier les divinités Nitten et Gatten. Votre fils Jyo-bo est également extrêmement inquiet à votre sujet ; c'est pourquoi nous allons offrir ensemble le Jigage à ces divinités. J'ai bien reçu le
sac de riz que vous m'avez fait parvenir pour la cérémonie
anniversaire de la mort du seigneur
Ueno. Je l'ai présenté au Bouddha et je vais réciter
le Jigage. Dans la déclaration que vous joignez à
cette demande, vous dites : "J'ai récité une fois
le Sutra du Lotus dans sa totalité, trente fois les chapitres Hoben* (II) et Jigage, trois cents fois le Jigage et cinquante mille fois le daimoku, Namu Myoho Renge Kyo."
Et vous ajoutez : "Je me souviens avec reconnaissance du voyage
de mille lieues, à travers montagnes et rivières, que
moi, votre disciple, j'ai effectué pour recevoir de vous le daimoku
du Dharma Merveilleux, et comment moins de trente jours plus tard la
vie de mon père est arrivée à son terme."
Vous dites encore : "Même si, malheureusement, il ne reste
plus de son corps que des os blanchis dans le jardin de rosée (note) du Jambudvipa, et
même s'il n'est plus que poussière indissociable de la
terre, je suis persuadée que, sur le Pic
du Vautour, son esprit connaît l'épanouissement
de l'Éveil." Et vous
terminez par : "Avec tout mon respect, la femme disciple du clan
de Nakatomi, 3e année de l'ère Koan [1280]."
[...] Par le passé, nombreux sont ceux qui, priant
pour obtenir des bienfaits en cette vie-ci ou pour renaître dans
de bonnes conditions dans la vie suivante, ont vu leurs vœux réalisés
en récitant soit l'ensemble des huit volumes, soit un seul volume,
soit les chapitres Hoben* (II) et Juryo* (XVI), ou simplement le Jigage.
Je n'en dirai pas plus pour l'instant. Pour le repos
de votre fils défunt, j'ai récité la totalité
du Sutra du Lotus une fois, plusieurs fois la partie Jigage,
et des centaines ou des milliers de fois daimoku. |
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