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Extraits de gosho sur |
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compassion - jihi |
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Ils s'éloigneront des plaisirs des états humains et céleste pour tomber tous
dans les mauvais états
de vie. Les souverains et les mauvais moines accomplissant ces dix
mauvaises actions détruiront le Dharma correct du Bouddha
et rendront impossible la renaissance des êtres
sensitifs dans les états humains et céleste. Quand
viendra cette époque, les diverses divinités bienveillantes
et les rois exemplaires, d'ordinaire si pleins de compassion envers
les êtres vivants, abandonneront ce pays en proie aux cinq
impuretés pour aller vers d'autres régions." La métaphore du grand océan qui "recèle
divers trésors" indique que toutes les pratiques et actions
vertueuses de tous les bouddhas et bodhisattva, ainsi que tous les bienfaits obtenus par la pratique des six paramitas sont inclus dans la pratique du Dharma Merveilleux. "Les êtres vivants gigantesques" qu'abrite
l'océan sont les bouddhas et les bodhisattvas, comparés
à "des êtres gigantesques" parce que leur sagesse
est grande. Grande stature, grand esprit de recherche, grands traits
caractéristiques, grande maîtrise des pouvoirs
mystiques, grande compassion pour libérer du mal et grande
bienveillance pour donner la joie, c'est au Sutra du Lotus qu'ils doivent tout cela. Ayant donc décidé de ne pas encourir le
reproche de trahir le bouddhisme, même lorsque cela m'a attiré
la haine des autres, j'ai consacré ma vie au Bouddha Shakyamuni
et au Sutra du Lotus, éprouvant de la compassion pour
tous les êtres vivants et réfutant l'opposition au Dharma.
Ceux qui ne peuvent pas comprendre mon coeur ont pincé les lèvres
et m'ont jeté des regards furieux. On peut en déduire que Shakyamuni, Taho et tous les autres bouddhas ont voulu s'assurer de la propagation du Sutra
du Lotus à l'avenir, de façon à le rendre accessible
à tous les êtres humains des générations futures
sans exception. Leur grande compassion dépasse même celle
d'un père ou d'une mère qui voient leur unique enfant affligé
d'une grande souffrance. De plus, ceux qui le persécutent en ce moment sont comme Bhadrapala et divers autres qui persécutèrent Fukyo.
Ils seront torturés dans les profondeurs de l'enfer pendant des
milliers de kalpa. C'est pourquoi
j'éprouve à leur égard une grande compassion et
me demande ce qui pourrait être fait pour eux. Ceux qui tout d'abord
méprisèrent et persécutèrent Fukyo eurent ensuite foi en ses enseignements et devinrent ses disciples. C'est pourquoi
il est dit dans le chapitre Shinge* (IV) : "L'Honoré du monde dans sa grande bienveillance fait usage
d'une chose rare, avec bonté et compassion, il enseigne et convertit,
nous permettant d'obtenir des bienfaits. Même pendant d'incalculables
millions de kalpa, qui pourrait s'acquitter
un jour de sa dette envers lui ? Avec
une compassion profonde pour ceux qui ignorent le joyau d'ichinen
sanzen, le bouddha fondamental l'enveloppa dans la seule
phrase Namu Myoho Renge Kyo,
et en orna le cou de ceux qui vivent à l'époque des Derniers
jours du Dharma.
Les Quatre grands bodhisattvas protégeront quiconque pratique
le Dharma Merveilleux. Le défunt
quittant sa maison se dirige vers la montagne de la mort, tandis que
la rivière au bord de laquelle ses enfants aimants demeurent,
attristés, est la Rivière aux trois passages. Il est inutile
de chercher l'enfer ailleurs. Pourtant,
ceux qui croient au Sutra du Lotus peuvent transformer tout
cela. Pour eux, l'enfer se change en Terre
de la lumière éternelle, les feux dévorants
de la souffrance se changent en la torche d'un bouddha doté du Corps de sagesse* ; le défunt devient un bouddha doté du Corps
du Dharma* ; et la fournaise devient la demeure où le Bouddha, sous l'aspect
du Corps de Manifestation*,
montre son immense compassion. De plus, le bâton de marche
devient le bâton du principe de Myohojisso [le Dharma Merveilleux équivaut à tous les phénomènes],
la Rivière aux trois passages devient l'océan du principe
de shoji soku nehan [les souffrances de la vie et de la mort mènent
au nirvana] et la montagne de la mort devient le grand sommet du principe
de bonno soku bodai (les désirs
mènent à l'Éveil). A partir du moment où j'avais compris les causes
de la guerre des Gempei de l'ère Juei (1185) et des Incidents de Jokyu de 1221, j'ai été saisi d'une telle compassion que je ne
pouvais par rester sans réagir. J'ai commencé par en parler
à certains de mes disciples qui, à leur tour, en parlèrent
à d'autres et que finalement cela parvint jusqu'au shogunat. Daibonten est le plus respecté des Rois-célestes du monde des trois
plans. Il réside au sommet du monde de la forme.
Le Démon du sixième
Ciel et Taishaku sont à
son service, et un système
majeur de mondes tient dans la paume de sa main. Après avoir
pratiqué des méditations encore entachées d'illusions, Daibonten a cultivé les
quatre vertus infinies - l'amour-empathie
[qui incite à faire du bien aux autres], la compassion [qui pousse
à les soulager de leurs souffrances], la joie partagée [ressentie en les
voyant devenir heureux] et le équanimité [l'indifférence
à l'amour ou à la haine, qui permet d'agir en toute impartialité]. A la
fin de sa vie, le vénérable Bouddha se désolait
ainsi : "Je dois à présent entrer dans le nirvana et mon seul souci reste le sort du roi Ajatashatru."
En entendant cela, le bodhisattva Kashyapa lui posa la question suivante : "Puisque le Bouddha ressent une
bienveillance égale pour tous, vous devriez, au moment de mourir,
éprouver de la compassion pour toute l'humanité. Alors,
pourquoi favoriser ainsi le roi Ajatashatru ? " Quand le
Bouddha apparut en ce monde, les quatre-vingt-quinze groupes de brahmanes conspirèrent avec les souverains, ministres et personnes ordinaires
des seize états majeurs de l'Inde, certains injuriant le Bouddha,
d'autres l'attaquant ou massacrant un nombre incalculable de ses disciples
et adeptes laïques. Mais la détermination du Bouddha ne
faiblit pas. Il déclara que, s'il cessait d'enseigner le Dharma
en se laissant intimider par les autres, tous les êtres vivants
sans exception tomberaient en enfer.
Mu par une profonde compassion, il n'envisagea pas un instant de renoncer. Voilà pourquoi le pays est au bord de l'anéantissement.
Quelle tristesse ! Et ce que je trouve encore plus regrettable,
c'est de ne pas pouvoir sauver mes disciples qui ont manifesté
leur compassion à mon égard. Alors l'Honoré
du monde, maître d'une compassion immense, entra dans une méditation aussi bienveillante que la lune (note) pour le bien du roi Ajatashatru.
Lorsqu'il parvint au degré le plus profond de sa méditation,
un éblouissant rayon de lumière émana du Bouddha
et vint toucher le corps du roi. [Dans sa jeunesse], il a reçu la sagesse suprême du bodhisattva Kokuzo lui-même. Il avait
adressé à ce bodhisattva la prière de devenir la
personne la plus sage du Japon. Le bodhisattva, par compassion envers
lui, lui a offert un grand joyau aussi brillant que l'étoile
du matin, que Nichiren a glissé dans sa manche droite. Quand le
Bouddha apparut en ce monde, le premier principe sur lequel il appuya
sa conduite fut la bienveillance à l'égard des êtres
vivants. Ne pas ôter la vie et pourvoir à la subsistance
de ce qui vit sont les deux principaux préceptes exprimant la compassion à l'égard des êtres vivants. De plus, il me semble que,
en toutes circonstances, on devrait éprouver de la compassion envers ses propres enfants ou disciples et se préoccuper de leur
sort. Dozen-bo n'était pas
entièrement sans pouvoir, et pourtant, tout au long de mon exil
sur l'île de Sado, pas une
seule fois il n'essaya de me rendre visite. Cela ne ressemble guère
au comportement d'un pratiquant du Sutra du Lotus. Comment
se fait-il que le moine Ryokan - qui observe tous les préceptes et toutes les règles,
qui maîtrise les doctrines Hokke et Shingon, et dont la compassion est proverbiale - ne réussit pas à faire tomber la pluie
en sept jours, même assisté par des centaines de ses disciples ? Décidé à ne pas ménager ma vie, j'ai entrepris
de parler, et depuis plus de vingt ans, j'ai été chassé
du lieu où j'habitais, mes disciples ont été tués,
j'ai été blessé, exilé par deux fois, et
j'ai été bien près d'être décapité.
Si j'ai parlé ainsi, c'est uniquement parce que je savais depuis
longtemps que les habitants du Japon couraient à la rencontre
de grandes souffrances et que j'éprouvais de la compassion à
leur égard. Grâce
à mes parents et à mon maître, qui tous sont morts
et partis maintenant, je fus capable de comprendre cette vérité.
Celui qui m’a enseigné, Maître Dozen,
qui avait peur de Tojo Kagenobu, seigneur
d’un domaine et adepte d’Amida,
me témoignait haine et mépris comme si j’étais
son ennemi parce que je propageais le Sutra du Lotus –
bien qu’il ressentît de la compassion pour moi au tréfonds
de son cœur. Les singes ont besoin des
arbres, et les poissons, de l'eau. Vous, en tant que femme, vous avez
besoin de votre mari. Craignant de le perdre, vous avez rasé
votre tête et vous avez teint en noir votre robe.
Comment les bouddhas des dix
directions pourraient-il ne pas éprouver de compassion à
votre égard ? Jamais le Sutra du Lotus ne pourra
vous abandonner. Avec cette certitude, vous devez lui confier votre vie. De même, tous les êtres
vivants ont pour terre "l'aspect
réel de tous les phénomènes (shoho jisso)",
pour ciel, leur "nature libre de tout aspect" ; "le Véhicule
unique" est la pluie qui les nourrit ; "le grand vent"
qui les pousse, l'affirmation que le Sutra du Lotus est le
plus élevé de tous les sutras que le Bouddha "a enseignés,
enseigne ou enseignera"(réf.) ; et, avec les mots "doté du pouvoir de méditation et de sagesse-prajna"(réf.) les éclairant comme le soleil et la lune, ils cultivent les bienfaits de l'Éveil parfait faisant s'épanouir
les fleurs de la grande compassion et qui donne le fruit de la bodhéité apportant paix et joie. Telle est la façon dont le Bouddha nourrit
tous les êtres vivants. Croyez dans ce Gohonzon de tout votre coeur, car c'est la robe qui vous protégera dans
la vie prochaine. Aucune femme ne laisserait son mari sans vêtement,
et nuls parents ne manqueraient d'éprouver de la compassion en
voyant leur enfant grelotter de froid. Le Bouddha Shakyamuni et le Sutra
du Lotus sont comme cette femme ou comme ces parents. |
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Voir également bienveillance | |||