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Extraits de gosho sur |
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Rong
Rong
Qiqi, Ruan-ji et
les Sept sages du Bois des Bambous |
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Ainsi, les fléaux et les désastres actuels sont engendrés de la même manière par le peuple japonais de haute comme de basse naissance, qui a foi dans le Senjaku-shu. Fustigeant ceux qui cherchent refuge dans des bouddhas autres qu'Amida, et dans des sutras autres que les trois sutras de Jodo, ils se comportent de manière pernicieuse et refusent de leur exprimer de la gratitude. Ainsi, tout le peuple japonais néglige la bienséance, en se joignant aux moines et aux nyudo qui n’observent pas les préceptes bouddhiques. Ils sont comme ceux qui imitèrent Ruan-ji et détruisirent la bienséance, ou comme les partisans de Wei Yuansong qui persécutèrent le bouddhisme en Chine. Lorsque
je lis l’intégralité des sutras autres que le Sutra
de la Fleur du Dharma, je n’ai nulle envie alors de devenir
une femme. En effet, un sutra définit les femmes comme étant
les envoyées de l’enfer. Un autre sutra les qualifie de grand
serpent. Un autre les compare à un arbre tordu. Un autre sutra
enseigne encore que les femmes sont des êtres ayant brûlé
la graine de bodhéité. Non seulement dans les sutras, dans
les livres extérieurs également, un dénommé
Rong Qiqi, dans
un poème dédié aux trois félicités,
loue le bonheur de ne pas être une femme, félicité
de ne pas être né en tant que femme, ni au ciel, ni sur terre. Ici, les
fleurs de printemps s'épanouissent en été et les
arbres, qui d'ordinaire donnent des fruits en automne, les produisent
en hiver. La seule rencontre que l'on puisse faire est celle d'un bûcheron
ramassant du bois et les seuls visiteurs que je reçoive sont des
amis de longue date. Le Mont Shang
(note) où
vivaient retirés du monde les quatre
ermites aux cheveux blancs, ou la région peu accessible de
montagne où vécurent les sept
sages du bois des Bambous furent probablement des lieux du
même genre. On monte vers le sommet en croyant y voir pousser des
algues, mais ce ne sont que des champs de fougères. On descend
dans la vallée, persuadé d'avoir vu des plantes comestibles,
et, en regardant mieux, on n'y trouve que des herbes aux racines vénéneuses. Rong
Qiqi cita parmi
les "trois plaisirs" de son existence celui de ne pas être
né en tant que femme. C'est ainsi que les femmes sont dénigrées,
dans les écrits bouddhiques aussi bien que non bouddhiques. Pourtant,
même si elles ne lisent ou ne copient pas le texte de ce Sutra [le Sutra du Lotus], les femmes qui le gardent dans leur coeur, dans
leurs paroles et leurs actions, en particulier celles qui récitent
à haute voix Namu Myoho Renge
Kyo, pourront rapidement atteindre la bodhéité, comme
la fille du Roi-Dragon ou Gautami et Yashodhara qui vécurent
à la même époque que le Bouddha. Tel est le sens du
passage du Sutra que vous avez cité. |
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