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Extraits de gosho sur |
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recevoir et garder |
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Le vrai Dharma dans leur vie équivaut à "ils en éprouveront
la rétribution au cours de cette existence". Cela est
indiqué dans le Sutra du Lotus, chapitre XXVIII, Exhortation
du bodhisattva Fugen : "Celui qui, par ailleurs, en voyant quelqu'un recevoir et garder
ce Sutra, met l'accent sur ses fautes et ses défauts,
qu'ils soient réels ou non, contractera la lèpre blanche
dès la présente existence" ; et dans le Sutra Ninno*: "Toute personne qui détruit
les graines de la bodhéité aura à souffrir du manque
de piété filiale de ses enfants et ne connaîtra pas
la paix parmi ses proches ; On lit, dans le chapitre Hoben* (II) : "L'Honoré du monde a longtemps exposé ses doctrines
et doit maintenant révéler la vérité."(réf) Il y est dit aussi : "[Dans les terres des bouddhas des dix directions, ] il y a le Dharma d'un Véhicule
unique. Il n'y en a pas deux, il n'y en a pas trois." Ces passages
signifient que seul le Sutra du Lotus exprime la vérité. De nouveau,
dans le deuxième volume, on lit : "Je [Shakyamuni] suis le
seul à pouvoir les sauver."(réf.) Et il y est question de "désirer uniquement recevoir et
garder l'écrit du Mahayana,
sans accepter même un seul vers des autres sutras."(réf.) Il y est
dit aussi : "Celui qui refuse d'avoir foi en ce Sutra et au contraire
s'y oppose détruit instantanément les graines qui permettent
de devenir bouddha en ce monde (...) Après sa mort, il tombera
dans l'enfer avici."(réf.) Au chapitre Hoben* (II), dans le premier volume du Sutra du Lotus, le Bouddha déclare
: "En rejetant sincèrement les enseignements
provisoires, j'enseignerai exclusivement la Voie
suprême."(réf.) Ce passage indique qu'il faut honnêtement rejeter les principes
exposés par le Bouddha dans les divers sutras enseignés
au cours des quarante-deux années précédentes, nommément
les doctrines du Nembutsu, du Shingon, du Zen et du Ritsu, auxquelles vous avez
fait allusion. Le sens de
ce passage est parfaitement clair. Et, de plus, nous avons l'avertissement
donné au chapitre Hiyu* (III)
dans le deuxième volume, "l'unique désir de recevoir
et de garder l'écrit du Mahayana,
sans accepter un seul vers d'aucun autre sutra." Ce passage indique
que, quelle que soit l'année de la vie du Bouddha où un
sutra a été enseigné, il ne faut pas accepter un
seul vers d'un sutra autre que le Sutra du Lotus. On lit dans le huitième volume du Myoho
Renge Kyo : "La bonne
fortune de ceux qui reçoivent et gardent le nom du Sutra
du Lotus est impossible à évaluer." Il est dit
dans le Sho Hokke Kyo : "Si quelqu'un entend parler de ce Sutra, proclame et garde
respectueusement son Titre, il connaîtra des bienfaits incommensurables."
Et dans le Tembon Hoke Kyo,
on lit : "Celui qui reçoit et garde le nom du Sutra
du Lotus connaîtra une bonne fortune inappréciable."
Ces passages indiquent que la bonne fortune obtenue simplement en récitant
le Titre est inestimable. Recevoir,
garder, lire, réciter, apprécier et protéger les
huit volumes et les vingt-huit chapitres du Sutra du Lotus est ce que l'on appelle la pratique complète. Recevoir et garder les chapitres Hoben* (II) et Juryo* (XVI) est ce que l'on appelle la pratique abrégée. Et simplement
réciter quatre phrases versifiées ou le Titre est ce que
l'on appelle la pratique essentielle. Par conséquent, parmi les
trois sortes de pratique, complète, abrégée et
essentielle, le daimoku constitue la pratique essentielle. Il est dit
dans le Sutra Shuryogon* : "Si une personne qui a commis les cinq
forfaits entend parler de cette puissante méditation (note) et que naît en elle le désir de parvenir à l'Éveil suprême, alors, contrairement à ce que l'on pourrait
croire, elle sera en mesure d'atteindre la bodhéité. Mais,
Honoré du monde, un arhat qui a anéanti tous les désirs est comme un vase brisé.
Il ne sera jamais capable de recevoir et retenir en lui cette concentration." Imaginez
plutôt ces mille bouddhas tendant la main à tous les disciples
de Nichiren, moines et laïcs, qui récitent Namu
Myoho Renge Kyo, comme autant de melons ou de plantes étendant
leurs fins rameaux. Si mes disciples ont pu recevoir et garder le Sutra
du Lotus, c'est en vertu des liens solides qu'ils ont créés
avec cet enseignement dans leurs existences passées. Il est alors
certain qu'à l'avenir, ils atteindront la bodhéité. L'héritage du Sutra du Lotus coule dans la vie de ceux qui ne le trahissent dans aucune existence,
passée, présente ou future. Mais ceux qui doutent du Sutra
du Lotus et s'y opposent "détruisent immédiatement
la graine de la bodhéité en ce monde."(réf.) Parce qu'ils se privent de la possibilité d'atteindre la bodhéité,
ils ne partagent pas l'héritage ultime de la foi. C'est alors
que le Bouddha posa à trois reprises une question : «Je
m'adresse donc à la Grande assemblée : lorsque je serai dans l'état d'extinction,/
qui pourra recevoir et garder,/
lire et réciter ce sutra ? Maintenant, en présence du Bouddha, que celui-là avance/
et exprime son vœu ! "(réf.) On
lit dans le Sutra Muryoju : "[Croire en ce sutra] est la plus grande de toutes les difficultés.
Rien n'est plus difficile que cela." Et le Sutra
Amida se présente comme une doctrine "difficile à
croire". Ces passages signifient que recevoir et garder ces sutras
est la plus grande de toutes les difficultés, que rien n'est en
réalité plus difficile, et que ce sont des doctrines difficiles
à croire. Puisque le Sutra du Lotus définit notre vie comme la
vie du Bouddha, notre esprit comme la sagesse du Bouddha, et nos actions
comme le comportement du Bouddha, tous ceux qui reçoivent et
gardent, ne serait-ce qu'une phrase ou un vers de ce sutra, seront dotés
de ces trois propriétés. Namu Myoho Renge Kyo n'est qu'une
simple phrase, mais qui contient l'essence du Sutra tout entier. Vous
demandez si l'on peut atteindre la bodhéité rien qu'en
récitant Namu Myoho Renge Kyo et c'est la question primordiale.
Namu Myoho Renge Kyo est le cœur-même de l'ensemble du Sutra
et la substance de ses huit volumes. Il est dit dans le 7e volume du Sutra du Lotus : "Même
si une personne remplissait un système
majeur de mondes des Sept sortes
de trésors pour en faire don au Bouddha, aux grands bodhisattvas,
aux pratyekabuddhas ou aux arhats,
les bienfaits que cette personne
obtiendrait ne pourraient pas égaler ceux que procurent l'acceptation
et la pratique de ce Sutra du Lotus, ne serait-ce que d'une
strophe de quatre lignes ! Cette dernière attitude est,
de toutes, celle qui apporte le plus grand nombre de bienfaits."(réf.) À propos
de ce passage, on lit, dans le 10e volume du Hokke
Mongu* : "L'affirmation que le don des Sept sortes de trésors aux
personnes des quatre nobles états n'égale pas la pratique d'une seule strophe du Sutra du Lotus,
s'explique par le fait que le Dharma est le Maître de ces sages.
Rien n'est supérieur au Dharma pour la capacité de faire
naître, de nourrir, d'amener à maturité et de faire
prospérer. Par conséquent, la personne est moins importante
que le Dharma qui est suprême." Dans le 10e volume du Hokke
Mongu Ki*,
ce passage est commenté de la manière suivante : "On
peut comparer cela à des parents qui accordent immanquablement
à leurs enfants quatre formes de protection. "Faire naître",
c'est faire apparaître le désir de rechercher la voie par
le pouvoir du Dharma. "Nourrir", c'est inciter à pratiquer
le Dharma du début jusqu'à la fin. "Amener à
maturité", c'est permettre de récolter le fruit suprême
de la bodhéité. "Faire prospérer", c'est
apparaître sous diverses formes dans le monde des phénomènes
pour sauver les autres. Même si ces quatre étapes sont
distinctes, toutes découlent du Dharma."(réf.)
Voilà le sens de ce passage du Sutra du Lotus et des
commentaires de Zhiyi* et de Zhanlan* : recevoir et garder, protéger et croire, ne serait-ce qu'une
strophe du Sutra du Lotus, est encore plus bénéfique
que de faire des dons à tous les êtres vivants, des offrandes aux arhats, ou même d'offrir
à tous les bouddhas assez des Sept
sortes de trésors pour emplir la totalité d'un système
majeur de mondes. |
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