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Extraits de gosho sur |
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Ceci
étant dit, il n’y a pas de doute que dans mes vies
futures, je risque d'être déchu de cette rare opportunité
d’être né en tant qu’être humain au Japon,
pour renaître dans les trois mauvaises voies. Et dans le
Sutra Ninno* : "Ceux qui détruisent le bouddhisme (…)
tomberont après leur mort en enfer, le monde-état
des preta, et dans celui des bêtes
et des oiseaux." Ce sont des exemples de junji
shogo, c’est à dire le fait de recevoir dans l’existence
suivante la rétribution pour des actions commises dans cette vie.
Les exemples de jun gogo, le fait de recevoir
une punition dans une existence suivant la prochaine, pour des actions
commises dans cette vie, sont absents. Malgré
tout, il [Honen] s'interrogeait sur
la voie qui conduit à l'Éveil
et ne comprenait pas le véritable sens du nirvana.
C'est pourquoi il lut et examina autant de textes que possible, médita
profondément et considéra toutes les hypothèses pour
finalement rejeter tous les sutras et établir la pratique exclusive
du Nembutsu. De plus, renforcé
dans sa décision par une apparition miraculeuse de Shandao en rêves, il propagea sa doctrine aux quatre coins du pays parmi
ses amis et parmi des inconnus. Pour cela, il fut considéré
comme une réincarnation du bodhisattva Seishi,
ou fut révéré comme une réincarnation
de Shandao. Un simple
mortel est un bouddha, et un bouddha est un simple mortel. C'est exactement
le sens d'ichinen sanzen et celui de la phrase " [le temps est sans limite ni borne] depuis
que j'ai en fait atteint la bodhéité." Chaque fois
qu'un événement nous rappelle la fragilité de la
vie, nous devrions diriger notre esprit sur notre existence future.
En voyant les fleurs éclore au printemps ou en apercevant la neige
par un matin d'hiver, nous devrions penser à cela, et même
dans la soirée, quand le vent souffle et les nuages dans le ciel
s'amoncellent, nous ne devrions jamais cesser d'y penser un seul instant. Même si une personne a commis les dix
mauvaises actions ou les cinq
forfaits, aussi longtemps qu'elle ne s'écarte pas du
Sutra du Lotus, il est certain qu'elle renaîtra sur la
Terre pure et atteindra la bodhéité
dans sa prochaine vie. Ce sont des stratagèmes du grand démon
qui se déguise en moine vénérable ou pénètre
dans le coeur d'un père, d'une mère ou d'un frère
pour faire obstacle à notre bonheur dans la vie future.
Quoi qu'ils vous disent, et quelles que soient les ruses qu'ils emploient
pour vous pousser à abandonner le Sutra du Lotus, ne vous
laissez pas convaincre. [...] nous
sommes aussi ignorants que si nous avions des yeux de loup. Nous ne
connaissons pas la relation passée que nous avons eue avec la mère
qui nous a donné naissance, et nous ignorons à
quel moment nous succomberons nous-mêmes à la mort. Le grand bodhisattva Hachiman, divinité qui règne sur ce pays, est né le 8ème jour du 4e mois. Le Bouddha Shakyamuni, guide de ce monde saha, est, lui aussi, né le 8ème jour du 4e. Votre fillette est née le huitième jour du mois, bien qu'en un mois différent. Elle pourrait bien être la réincarnation de Shakyamuni ou d'Hachiman. Simple mortel que je suis, moi, Nichiren, ne puis l'affirmer avec certitude, mais je suis certain que tout cela est lié au gohifu (note) que je vous ai donné. Quelle joie cela doit être pour vous, les parents ! La naissance de Tsukimaro (8 mai 1271 à Shijo Kingo) Il y en a d'autres qui ne dissimulent pas les offrandes mais qui, dominés par l'avidité, ne les partagent pas avec les autres. Dans leur existence future, ils seront des démons à tête de cheval. Urabon - L'origine de la cérémonie pour les défunts (juillet 1271 à Shijo Kingo) Le confucianisme enseigne la piété filiale et la reconnaissance due aux parents,
mais il se limite à la vie présente. Il ne donne aucun moyen
d'aider ses parents dans leur vie future par conséquent,
les sages et les hommes vertueux du confucianisme ne sont des sages et
des hommes vertueux qu'en théorie et non en réalité.
Les sages
et les saints sont mis à l'épreuve par la calomnie. Mon
exil actuel n'est dû à aucun crime. Il a pour seul but de
me permettre d'effacer en cette vie les lourdes offenses au Dharma que
j'ai commises par le passé et de me libérer des trois
voies mauvaises dans la vie prochaine. Comment une
personne ayant reçu cette ordination pourrait-elle ne pas devenir,
au cours de son existence présente, un bouddha de l'Éveil
parfait ? Et si vous êtes parvenu en cette vie au niveau
de l'Éveil parfait [myogaku], quelle raison
auriez-vous, dans votre vie prochaine, de régresser
jusqu'à l'étape de togaku
[précédant l'Éveil parfait] ou à d'autres étapes
inférieures de la pratique ? En tenant compte du lien qui
nous unit depuis le passé illimité, et du principe
qui veut que l'on renaisse, vie après vie, avec le même maître,
si moi, Nichiren, j'atteins la bodhéité
en cette vie-ci*,
comment pourriez-vous vous séparer de moi et tomber dans les mauvaises
voies de l'existence ? "Il faut
pratiquer en accord avec le Dharma du Bouddha, jamais en s'opposant à
ce Dharma. Ceux qui pratiquent ainsi connaîtront la paix et la sécurité
dans cette vie et dans les vies futures."(réf.) A l'instant même où Gyobo
Bonji entendit ces mots, il devint bouddha. Tant
que la terre ne sera pas sens dessus dessous et que les marées
de l'océan connaîtront flux et reflux, il ne fait aucun doute
que ceux qui ont foi dans le Sutra du Lotus verront leurs prières
se réaliser en ce monde, et qu'ils bénéficieront
de conditions favorables dans leurs existences futures. On lit toujours
dans le Sutra : "Dans l'une de ses vies futures,
Shariputra deviendra un bouddha
du nom de Padmaprabha."(réf.)
Leur but ultime,
en se réunissant, était de nous permettre à nous,
simples mortels, d'atteindre la bodhéité. Même si
je n'étais pas dans l'assistance, si l'on se réfère
aux phrases du Sutra, c'est d'une clarté limpide. D'ailleurs, je
me trouvais peut-être à cette cérémonie, mais,
comme je ne suis qu'un simple mortel, il n'est pas en mon pouvoir
de connaître le passé. J'ai examiné
attentivement votre question concernant la doctrine bouddhique. Le bienfait du Sutra du Lotus ne peut être compris et partagé
que par les bouddhas. C'est une sorte d'Éveil que même la sagesse
des émanations du Bouddha Shakyamuni dans l'univers entier a grand
peine à concevoir. C'est pourquoi, comme vous le savez, le Grand-maître Zhiyi a défini le mot Myo
[de Namu Myoho Renge Kyo] comme
ce qui est mystérieux. Le sutra prône une grande diversité
de pratiques, mais seuls Zhiyi, Zhanlan
et Saicho ont su en comprendre le
sens profond. Le Grand-maître Saicho,
en particulier, fut la réincarnation de Zhiyi.
Leur but ultime,
en se réunissant [Shakyamuni et Taho], était de nous permettre
à nous, simples mortels, d'atteindre la bodhéité.
Même si je n'étais pas dans l'assistance, si l'on se réfère
aux phrases du Sutra, c'est d'une clarté limpide. D'ailleurs, je
me trouvais peut-être à cette cérémonie, mais,
comme je ne suis qu'un simple mortel, il n'est pas en mon pouvoir
de connaître le passé. Ainsi, vous
êtes sans doute l'envoyé des divinités célestes Bonten et Taishaku.
Je vais vous confier mon sceau pour
authentifier la promesse que vous renaîtrez sur la Terre
pure du Pic du Vautour. Emportez-le
dans votre vie prochaine au Pic du
Vautour et [quand vous y serez parvenu], appelez "Nichiren, Nichiren
! " Je viendrai aussitôt à votre rencontre. Des bodhisattvas
d'une grande bienveillance, s'ils font des dons aux ennemis du Sutra
du Lotus, tomberont inévitablement dans l'enfer avici.
Mais, à l'inverse, même des personnes ayant commis les cinq
forfaits, si elle haïssent ces ennemis du Sutra du Lotus,
renaîtront immanquablement dans les mondes-états
des Hommes ou du Ciel.
Le roi Sen'yo et le roi Utoku,
qui combattirent l'un, cinq cents, et l'autre, d'innombrables ennemis
du Sutra du Lotus, renaquirent en ce monde sous la forme du Bouddha
Shakyamuni. Le bouddhisme
proclame que les bodhisattvas du plus
haut degré, qui ont atteint l'Éveil
semblable à celui du Bouddha et vont prendre la place du Bouddha
dans leur prochaine vie, ne mourront jamais en chemin, et qu’un
homme saint ne mourra pas d’un accident. Il y a bien
longtemps, en pleine période de famine, vivait un chasseur. Malgré
la disette, il offrit un bol de millet à un pratyekabuddha nommé Rida.
Cela lui valut de renaître riche et dans les mondes-états
des Hommes et du Ciel pendant une durée de quatre-vingt-onze kalpa.
Il renaquit en ce monde sous la forme d'Aniruddha,
un disciple du Bouddha, doté de clairvoyance divine, aux capacités
de discernement sans égales. A
l'extérieur, le maître de maison semblait redouter les autorités,
mais en privé il éprouvait pour nous une grande pitié
et nous traitait avec bienveillance. Je ne l'oublierai jamais, dans
aucune vie future. Il fut alors pour moi plus précieux
que les parents qui m'avaient donné la vie. La dette que j'ai contractée
à son égard est si grande que je dois m'en acquitter à
tout prix. Encore moins pourrais-je manquer à la promesse que je
lui ai faite. Si
le mari est roi, la femme est reine. Si son mari est une personne de bien
qui pratique le Dharma correct, elle deviendra bouddha. Non seulement dans
cette vie-ci mais dans les vies futures, son destin est lié
à celui de son mari. Ni dans cette
vie, ni dans les vies futures, je n'oublierai ce que
vous avez fait pour moi. Je ne manquerai pas de m'acquitter de ma dette
de reconnaissance à votre égard. De plus, le
Bouddha fit cette prédiction à Shariputra : "A l'avenir, au terme d'un nombre infini de kalpa,
tu deviendras un bouddha appelé Keko (Fleur de lumière ou
Éclat-Fleuri)"(réf.) Et, à l'intention de Mahakashyapa,
il prédit : "Dans une existence future [...]
Et dans son incarnation finale, il sera le bouddha Komyo." Tous ces passages du Sutra, néanmoins, concernent
un avenir lointain, et nous, simples mortels, avons bien du mal à
les croire. Leur regret
fut comparable à celui de l'ascète Asita,
qui, en voyant peu après sa naissance le prince Siddhartha qui deviendrait plus tard le Bouddha Shakyamuni déclara tristement
: "J'ai déjà plus de quatre-vingt-dix ans, je ne pourrai
donc pas vivre assez longtemps pour assister à l'Éveil du prince.
Dans ma prochaine vie, je renaîtrai dans le Monde
du sans forme et je ne pourrai pas entendre sa prédication
qui durera cinquante ans. Et je ne pourrai pas non plus renaître
aux époques du Dharma correct, du Dharma formel ni dans celle des
Derniers jours du Dharma ! " C'est ainsi qu'il exprimait ses regrets. Si vous éprouvez
un jour le désir de voir Nichiren, le matin, regardez le soleil
lorsqu'il se lève et le soir, la lune lorsqu'elle apparaît.
Invariablement, vous verrez mon reflet sur le soleil et sur la lune. Dans
la prochaine vie, sur la Terre
pure du Pic du Vautour, nous
nous retrouverons. Vasubandhu se mit alors immédiatement à écrire cinq cents traités
sur le Mahayana afin de réfuter
le Hinayana. Il fit aussi le serment
de ne plus jamais enseigner, tant qu'il vivrait, un seul mot du Hinayana.
De cette façon, il effaça son offense et renaquit
plus tard dans le ciel [Tushita]
où vit le bodhisattva Maitreya. Quels sont
les liens qui vous ont permis, à vous, les deux frères,
de rester en aussi bons termes ? Seriez-vous les réincarnations
des princes Jozo et Jogen,
ou celles des bodhisattvas Yakuo et Yakujo ? Dans votre
lettre, vous dites : "Parce que mon fils a tué d'autres êtres
humains, j'aimerais que vous me disiez en quelle sorte de lieu il renaîtra
dans sa vie prochaine." Une aiguille, posée sur l'eau,
coule au fond ; et la pluie ne peut pas rester suspendue au ciel. Ceux
qui tuent même une fourmi tomberont en enfer, et même ceux
qui ne font que découper des corps morts ne peuvent éviter
de tomber dans les mauvaises
voies. Comment les conséquences d'avoir tué un être
humain pourraient-elles ne pas être encore plus graves ? Pourtant,
même un énorme rocher, si on le place sur un bateau, peut
flotter sur la mer ; et l'eau ne peut-elle pas éteindre même
un grand incendie ? Une faute, même légère, entraînera
dans les mauvaises voies ceux qui ne s'en repentent pas. Mais même
un crime grave, si l'on s'en repent avec sincérité, peut
être expié. Un moine qui avait volé du millet renaquit sous forme de boeuf pendant cinq cents vies consécutives. Une personne,
pour avoir volé de l'avoine, est tombée dans les trois
mauvaises voies. Il n'existe
pas de plus grand bonheur que d'avoir foi
dans le Sutra du Lotus. Il nous promet "paix et sécurité
dans cette vie et des circonstances favorables dans la prochaine."(réf.) Ne vous laissez jamais troubler par les épreuves de la vie. En
définitive, personne ne peut éviter les problèmes,
pas même les saints ou les sages. Tant que Maudgalyayana
resta un simple mortel, il n'en eut pas conscience et n' avait donc aucune
raison d'en souffrir. Mais lorsque, une fois devenu disciple du Bouddha,
il parvint au stade d'arhat et acquit
la vision divine, il aperçut
sa mère dans le monde des esprits
faméliques*.
Si,
dans cette existence présente, par crainte pour ma vie, je ne parle
pas franchement, dans quelle existence future atteindrai-je
la bodhéité ? Dans quelle vie prochaine serai-je capable de sauver mes parents et mon maître ? Avec cet avertissement
en mémoire, j'ai décidé de parler ouvertement. L'important
est de savoir que, avec la foi en ce Sutra,
tous vos voeux pour cette vie comme pour vos vies futures seront exaucés. Taishaku lui dit : "Pour tester votre foi, j'ai dissimulé un moment
l'enseignement sacré du Bouddha, suscitant ainsi de l'angoisse
dans le coeur d'un bodhisattva.
Je vous supplie de me pardonner cette faute et de bien vouloir me sauver
dans une vie future." [...] Voilà comment Sessen Doji,
par le passé, n'hésita pas à sacrifier sa vie, afin
d'entendre seulement la moitié d'un verset. Combien plus grande
encore devrait être la reconnaissance de ceux qui ont entendu un
chapitre ou tout un volume du Sutra du Lotus ! Comment est-il
possible de s'acquitter d'une telle dette de reconnaissance ? Ceux
qui se préoccupent de leur vie future devraient
suivre l'exemple de Sessen
Doji. Dans
le chapitre Hosshi* (X) il est dit : "Si quelqu'un vous demande quels êtres vivants
à l'avenir pourront atteindre la bodhéité, vous
devriez lui montrer que toutes ces personnes, dans une existence
future, pourront immanquablement atteindre la bodhéité." Mais que se passera-t-il si, aux yeux du Bouddha Shakyamuni et du Sutra du Lotus, ils semblent aussi malfaisants que Devadatta ? Ils bénéficient peut-être pour l'instant du respect des autres, mais quelles conditions effroyables ils connaîtront dans leur vie prochaine ! La protection de Bonten et de Taishaku ( Minobu, 15 mai 1277 à Nanjo Tokimitsu) Quand je réfléchis
à tout cela, je me demande si ce n'est pas le bodhisattva Jogyo
qui est entré dans votre corps, afin de m'aider,
moi Nichiren, dans la propagation. Ou peut-être est-ce un effet
de la bienveillance du Bouddha Shakyamuni. Encore
et encore, je me rappelle ce moment,
inoubliable même à présent, où, alors que je
devais être décapité, vous m'avez accompagné,
tenant les rênes de mon cheval et versant des larmes de douleur.
Je ne pourrai jamais non plus l'oublier dans aucune vie future.
Si, pour avoir commis quelque faute grave, vous deviez tomber en enfer,
quand bien même Shakyamuni m'exhorterait à devenir bouddha,
je refuserais ; j'irais plutôt en enfer avec vous. Au moment
même où je commençais à penser que c'était
un karma immuable [celui de mourir
à ce moment-là] vous m'avez envoyé un excellent remède.
Depuis que je le prends, la douleur a considérablement diminué
et n'a plus qu'un centième de son ancienne intensité. Je
me demande si c'est le Bouddha Shakyamuni qui est entré
dans votre corps pour venir à mon aide. Ce sont peut-être
les bodhisattvas Surgis-de-Terre qui m'ont offert l'excellent remède de Myoho
Renge Kyo. Si, afin d'y
répondre, nous décidons de suivre les principes énoncés
dans des écrits non bouddhiques tels que les Trois
Registres et les Cinq Canons ou le Classique
de la piété filiale, nous pourrons sauver notre
mère en cette vie-ci mais nous ne lui serons d'aucune aide dans
ses vies futures. Il est possible, de cette manière,
de la soutenir physiquement mais non de l'aider spirituellement. [...]
Si vous ressentez, à un moment ou à un autre, le désir
de m'entendre, demandez à Gakujo-bo de vous le lire à voix haute et écoutez-en bien chaque mot.
Dans une existence future, cet exemplaire du Sutra pourra vous
servir à me retrouver. Un souverain
inique, le roi Virudhaka, tua
plus de cinq cents femmes appartenant au clan du Bouddha. Alors, le Bouddha
envoya son disciple Ananda au Pic
du Vautour pour y cueillir une fleur de lotus bleu. Lorsque le Bouddha toucha le corps de ces femmes avec cette fleur,
elles revinrent à la vie, et, une semaine plus tard, elle
renaquirent dans le Ciel Trayastrimsha. Comme il est donc extraordinaire que, sans m'avoir encore jamais rencontré, vous m'envoyiez si souvent des messagers ! Il est dit, dans le quatrième volume du Sutra du Lotus, que le Bouddha Shakyamuni prendra la forme d'un simple mortel pour faire des dons au pratiquant du Sutra du Lotus. Le Bouddha Shakyamuni est-il entré dans votre corps, ou est-ce la manifestation de vos mérites accumulés par le passé ? La tortue borgne et le bois de santal flottant (Minobu le 26 mars 1279 à la femme de Matsuno Rokuro Zaemon Nyudo) Tous les êtres
humains se préoccupent de leur vie future, mais
les moines et les nonnes qui devraient, en principe, s'en préoccuper
encore plus que quiconque, en réalité, éludent cette
question de la renaissance sur la Terre
pure, et agissent comme des intermédiaires pour aider les gens
à s'accommoder de la vie présente. Croyez
dans ce Gohonzon de tout votre
coeur, car c'est la robe qui vous protégera dans la vie
prochaine. Aucune femme ne laisserait son mari sans vêtement,
et nuls parents ne manqueraient d'éprouver de la compassion en
voyant leur enfant grelotter de froid. Le Bouddha Shakyamuni et le Sutra
du Lotus sont comme cette femme ou comme ces parents. Vous avez aidé
Nichiren et l'avez sauvé de la disgrâce dans cette vie ; en
retour, il vous protégera du déshonneur dans la
vie prochaine. Pour avoir
offert quatre bols au Bouddha, on dit que Bishamon
est celui des quatre Rois du Ciel
dont la bonne fortune est la plus
grande au monde. Vimaladatta*,
parce qu'elle fit don de 84000 bols au bouddha Unraionno,
renaquit par la suite sous la forme du bodhisattva Myoon*.
Il en est
de même de tous les êtres. Lorsqu’ils étouffent
dans les flammes de l’enfer dans lequel ils sont tombés,
ils promettent que s’ils renaissent parmi les hommes, ils feront
l’offrande aux Trois trésors,
même à négliger le reste, pour obtenir l’Éveil
dans leur prochaine vie. Pourtant, lorsque, par extraordinaire, ils
renaissent parmi les humains, le vent de la renommée et
des honneurs est si fort, qu’il éteint la flammèche
de l’ascèse de la voie de l’Éveil. Plus
de trois mille volumes d'écrits non bouddhiques ne traitent pas
d'autre chose ; ils ne font qu'enseigner une conduite respectueuse envers
père et mère. Mais ils s'attachent uniquement à la
satisfaction des parents dans la vie présente, non dans
leurs vies futures. La dette de reconnaissance que nous avons
envers notre père et notre mère est aussi vaste que l'océan.
Si nous ne faisons rien pour les aider dans leur vie prochaine,
l'aide que nous leur apportons en cette vie-ci est une goutte d'eau. Que,
en un moment pareil, de si loin, vous m'ayez envoyé un messager
jusqu'ici m'emplit d'une joie inexprimable. Se pourrait-il que le Bouddha Shakyamuni ou les bodhisattvas Surgis-de-Terre aient emprunté votre corps ? |
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Voir également "mort" | |||