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Extraits de gosho sur |
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renge |
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Renge, la
fleur de lotus, symbolise la nature mystique de ce Dharma. Lorsque vous
réalisez que votre propre vie est le Dharma Merveilleux, vous
réalisez que celle des autres l'est également. Cet Éveil
s'exprime par Kyo, le Sutra merveilleux. C'est le roi des sutras,
la voie directe vers l'Éveil, car
il explique que l'ainsité de notre esprit, d'où naissent le bien comme le mal, n'est autre
que la réalité du Dharma Merveilleux. Si vous avez une
foi profonde en cette vérité et récitez Myoho
Renge Kyo, vous atteindrez sans aucun doute la bodhéité en cette vie-ci*.
C'est pourquoi il est dit dans le Sutra : "Après
mon parinirvana, pratiquez avec
foi en ce Sutra du Lotus. Ceux qui le feront emprunteront la
voie directe vers la bodhéité."(réf.) N'en doutez jamais, si peu que ce soit, mais gardez votre foi
et parvenez la bodhéité
en cette vie-ci*. Namu Myoho Renge Kyo,
Namu Myoho Renge Kyo. Une chose
aussi ambiguë, Zhiyi* et Zhanlan*,
ces deux saints, l’ont commentée
dans le Hokke Gengi et le Hokke Mongu*,
disant : “Le cœur est semblable à une lueur illusoire.
Il n’a qu’un nom qu’on appelle cœur. Si par hasard
on dit qu’il existe, on n’en voit ni la couleur, ni la nature.
Si par hasard, on dit qu’il n’existe pas, les pensées
naissent. Ne pouvant être considéré en terme d’être
ou de non-être, il est appelé cœur et se trouve qualifié
de merveilleux (myo). La merveille suit le cœur : nommée alors dharma (ho). Le dharma du cœur
ne relève pas de la cause, ni de l’effet. Si on l’observe
en fonction du principe, on distingue alors la cause et l’effet.
On appelle cela fleur de lotus (renge). Un cœur, par son changement
né de l’observation, enseigne d’autres cœurs.
On nomme cela sutra (kyo)”.
Le Hokke Gengi Shakusen indique : “Si l’on dit qu’il existe, alors, aucune pensée
d'ichinen sanzen n’existe.
A fortiori, comment pourrait-il y avoir d’image des dix monde-états-états ? Si on dit qu’il n’existe
pas, alors trois mille pensées se manifestent. A fortiori, la pensée
d’un monde-état. C’est parce que l’on ne peut
pas le considérer à travers l’être ou le non-être que le cœur d’une pensée, à l’évidence,
est la Voie du milieu. C’est
pourquoi, il faut le savoir, le cœur est merveilleux (myo)”.
Ici, il faut le savoir, notre cœur est le Sutra du Lotus.
Le Sutra du Lotus est notre cœur. Ainsi, au moment où l’on récite Myoho-renge-kyo, apparaît le Bouddha de l’Éveil originel (honbutsu) contenu dans notre coeur/esprit. Notre corps et notre esprit sont symbolisés par le grenier, le mot Myo est, lui, exprimé par le sceau (in) (note). Les commentaires tendai indiquent : « ouvrir le grenier profond secret correspond à Myo. Indiquer le modèle correct de l'éphémère et du véritable correspond au Dharma (Ho). Désigner l’effet fondamental (honga-myo) du passé lointain correspond au lotus (Ren). Rencontrer la voie parfaite de la non-dualité (jippu-nimon) est symbolisé par la fleur (Ge). La voix faisant l’œuvre du Bouddha correspond à Kyo (sutra) ». Ils disent encore : « Myo atteste du Dharma inconcevable. Myo est le Dharma des dix mondes, des dix ainsi, de la non-dualité de éphemère/réel ». Il est difficile de comprendre que la récitation du Titre (daimoku) du Sutra équivaut à la contemplation/introspection (kan). Les ignorants doivent cependant réfléchir à cette affirmation. Ainsi, le deuxième fascicule du Maka Shikan parle «de vocalisation et de silence ». La vocalisation se rapporte au Sutra (shi), le silence à la contemplation de la pensée (kan). Myoho est l’Éveil du sensitif. Renge est l’Éveil du non-sensitif.
Le sensitif est l’Éveil de la vie et le non-sensitif est l’Éveil
de la mort. L’Éveil de la vie et
de la mort désigne la bodhéité du sensitif et
du non-sensitif. C’est la raison pour laquelle lorsque nous, les
êtres, mourrons, ériger un toba et faire l’offrande de l’ouverture
des yeux, c’est l’Éveil de la mort, donc l’Éveil
des végétaux. Dans le premier volume du Maka Shikan, il est dit : “Il n’est pas une couleur, pas une
odeur qui ne soit dans la voie de la médianeté”. Zhanlan* commente : “Et, de plus, la couleur et l’odeur permettent la Voie du milieu. La nature de bouddha chez le non-sensitif étonne l’oreille et trouble le cœur”.
Cette couleur, quelle est-elle, parmi les cinq couleurs ? Ces dernières
- le bleu, le jaune, le rouge, le blanc et le noir - sont traduites par
“une couleur”. “Une” exprime la nature des dharmas. Je viens de lire votre lettre
avec soin. Le Dharma ultime de la vie
et de la mort transmis par le Bouddha à tous les êtres
vivants est Myoho Renge Kyo. Les deux bouddhas dans la Tour
aux Trésors, Shakyamuni et Taho,
confièrent les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo au bodhisattva Jogyo et cette transmission s'est
poursuivie sans interruption depuis le passé
infini. Myo représente la mort et Ho représente la
vie. Vie et mort sont les deux
phases par lesquelles passent les entités des dix
états et l'entité de tous les êtres
sensitifs qui manifestent la loi de cause et d'effet (Renge). Pendant les quarante et
quelques premières années de son enseignement, Shakyamuni
garda secrets les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo. Et même
dans les quatorze premiers chapitres du Sutra du Lotus qui
constituent l'enseignement théorique*,
il ne les révéla toujours pas. C'est seulement dans le
chapitre Juryo* (XVI) qu'il utilisa clairement les deux caractères
de Renge [représentant les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo] pour désigner le Véritable effet et la Véritable
cause (note). Question.
Le Grand-maître* Zhiyi* a expliqué que le terme Myoho Renge est utilisé selon deux
sens différents, l'un désignant l'essence de Myoho Renge
et l'autre n'étant qu'une image. En quoi consistent ces deux sortes
de renge, ou lotus ? Réponse.
Le sens de renge, le lotus, utilisé comme image, est parfaitement
expliqué en trois points [dans les commentaires de Zhiyi*]
par les trois métaphores du bourgeon du lotus qui contient la graine ; de la fleur de lotus qui, en s'épanouissant, révèle
la graine contenue en elle ; et de la fleur de lotus qui tombe pour donner
un fruit. Il suffit donc de s'y reporter. Par rapport au lotus correspondant
à l'essence de Myoho Renge, on trouve dans le 7e volume du Hokke
Gengi l'explication suivante : "renge" n'est pas un symbole ; c'est le nom réel de l'ainsité.
Par exemple, au début du kalpa
de continuité, rien dans le monde ne possédait encore
de nom. Le sage observa les principes qui gouvernaient toutes choses et
attribua à chacune le nom qui convenait." Dans le même
texte, on lit aussi : "Maintenant, le mot renge n'est pas utilisé
dans un quelconque sens symbolique. Il désigne l'enseignement exposé
dans le Sutra du Lotus. Cet enseignement est pur et sans souillures,
et il élucide la complexité des relations de cause et d'effet.
C'est pourquoi on l'appelle renge ou lotus. Ce n'est pas une métaphore,
une image, mais le nom désignant la véritable ainsité révélée par la méditation du Sutra du
Lotus." Le Grand-maître* Zhiyi* écrit encore : "Question. Le terme renge désigne-t-il
en réalité le lotus qui est l'essence de la méditation
fondée sur le Sutra du Lotus ? Ou désigne-t-il
cette sorte de plante qu'est le lotus ordinaire ? Réponse.
Il désigne clairement le Dharma essentiel révélé
dans le Sutra du Lotus. Mais parce que l'essence du Sutra
du Lotus est difficile à comprendre, on utilise la métaphore
de cette plante qu'est le lotus. Une personne aux facultés aiguisées,
à la simple écoute du mot renge, en saisira immédiatement
le principe. Elle n'a pas besoin d'avoir recours à une image et
comprend directement le Sutra du Lotus. Mais une personne aux
facultés moyennes ou médiocres ne comprendra pas immédiatement
et aura besoin d'une image pour comprendre. Voilà pourquoi l'image
facile à saisir de la plante que l'on nomme lotus a été
utilisée pour clarifier le sens de l'essence réelle du Sutra
du Lotus, qui est difficile à appréhender. "Ainsi,
dans le Sutra du Lotus, le Bouddha enseigna de trois façons
différentes selon qu'il s'adressait à des personnes de capacités
supérieures, moyennes ou moindres. Pour les personnes de capacités
supérieures, renge, le lotus, est le nom donné au Dharma.
Mais pour les personnes de capacités moyennes ou moindres, le lotus
a une valeur métaphorique ou symbolique. Si l'on comprend bien
que le mot est utilisé soit pour désigner le Dharma lui-même,
soit comme une métaphore, selon les trois catégories de
personnes à qui l'on s'adresse, alors la question ne se pose plus." Ce passage
de commentaires dans le Hokke Gengi du Grand-maître* Zhiyi* signifie que le principe suprême [qu'est le Dharma Merveilleux] n'avait pas de nom à l'origine. Quand le sage,
observant les principes et assignant un nom à toute chose, s'éveilla
à ce Dharma Merveilleux unique
possédant simultanément la cause et l'effet [renge], il
l'appela Myoho Renge. Ce Dharma unique qu'est Myoho Renge régit
tous les phénomènes dans les dix
mondes-états et les trois mille conditions de vie, sans en
omettre aucun. Quiconque pratique ce Dharma crée une cause dont
il obtient simultanément l'effet, la bodhéité. Le sage, en
prenant ce Dharma pour maître, est parvenu à l'Éveil.
Il a créé la cause fondamentale (honnin-myo) et obtenu simultanément
l'effet fondamental (honga-myo), la bodhéité, en devenant
l'Ainsi-venu de l'Éveil parfait,
aux vertus pleinement réalisées. Ainsi, le
Grand-maître* Saicho* écrit : "Un seul esprit, l'essence réelle de Myoho Renge,
amène simultanément à maturité à la
fois le bourgeon de la cause et la corolle de l'effet. Les trois formes
d'enseignement utilisées par le Bouddha contiennent toutes les
trois à la fois le lotus-ainsité et le lotus-métaphore. L'ensemble du Sutra du Lotus est
à la fois ainsité et métaphore : dans les sept
paraboles, les trois non-dualités et les dix points de supériorité
de ce Sutra, le lotus qui est désigné est celui
de l'essence [du Dharma]. Et on appelle Myoho Renge Kyo [Sutra du Lotus]
l'enseignement qui expose pleinement ce principe."
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Voir également la causalité | |||
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