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Extraits de gosho sur |
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Rajagriha |
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Pendant
quarante et quelques années, en exposant les enseignements
antérieurs au Sutra du Lotus, le Bouddha reconnut
que les bodhisattvas pouvaient atteindre la voie qui mène à
la bodhéité, tout comme les simples mortels de grandes
capacités, les personnes de bien et les hommes. Mais il dénia
cette possibilité aux personnes des deux
véhicules, aux personnes mauvaises et aux femmes. En certaines
occasions, pourtant, il sembla bien en reconnaître la possibilité,
mais un doute subsistait en ce domaine. Cependant, au terme de quarante-deux
années d'enseignement, au début de cette période
de huit ans pendant laquelle il allait enseigner le Sutra du Lotus,
sur le Pic du Vautour, à Rajagriha, dans le royaume
du Magadha, il enseigna tout
d'abord le Sutra Muryogi.
Et dans ce sutra, nous lisons : "Pendant plus de quarante
années je n'ai toujours pas révélé la vérité." Le Bouddha Shakyamuni, en présence du bouddha Taho et des autres bouddhas des
dix directions, enseigna le Sutra du Lotus pendant huit
ans, en un lieu appelé le Pic
du Vautour, au nord-est de Rajagriha,
la capitale du royaume de Magadha.
Le Grand-maître* Zhiyi* était présent et l'entendit prêcher. La nonne Utpalavarna fut mise à
mort. Maudgalyayana fut tué
par les brahmanes de l'école du Bâton de bambou et Kalodayin fut enseveli sous du crottin de cheval, tout cela en raison de l'hostilité
envers le Bouddha. Néanmoins, le Bouddha parvint à survivre
à toutes ces épreuves et, à l'âge de soixante-douze
ans, quarante-deux ans après avoir commencé à enseigner,
sur une montagne appelée Gridhrakuta [le Pic
du Vautour], au nord-est de la ville de Rajagriha,
en Inde centrale, il entreprit d'exposer le Sutra du Lotus. Il
le fit pendant huit ans. Puis, en bordure de la rivière Ajitavati,
dans la ville de Kushinagara, en Inde de l'Est, au milieu de la nuit, le 15e jour du 2e mois, dans sa quatre-vingtième
année, il accéda au nirvana. Aucun sabre
ne peut couper l'air, aucun feu ne peut brûler l'eau. Aucun feu
ne peut non plus détruire les saints, les personnes de mérite,
ni celles qui sont dotées de bonne
fortune ou de sagesse. En Inde, il y eut une cité fortifiée
appelée Rajagriha. On
disait qu'elle comptait 900.000 habitations et qu'elle avait été
sept fois détruite par des incendies. Voyant toute la population
prête à quitter la ville, le Grand Roi s'attristait sans
savoir que faire. C'est alors qu'un sage le conseilla en disant : "La
destruction par le feu, l'un des sept
désastres, se produit quand un sage quitte le pays et quand la bonne fortune du roi est épuisée. Pourtant, ces incendies répétés
ont détruit les maisons du peuple mais n'ont jamais atteint le
palais royal. Cela indique que la faute n'en incombe pas au roi mais
au peuple. Par conséquent, si vous appelez les maisons de votre
peuple "Palais royal", le dieu du feu répugnera à
les incendier." Le roi pensa que c'était un avis raisonnable
et donna à sa ville tout entière le nom de Rajagriha [palais royal]. Aucun incendie ne s'y déclara plus par la suite.
Ainsi [ce récit nous enseigne que] les incendies ne peuvent pas
détruire une personne dotée d'une grande bonne fortune. Dans le Sutra du Nirvana,
on peut lire : "Le roi Ajatashatru,
de Rajagriha, était mauvais
de nature. Il tua son père, mais plus tard, pris de remords, il
fut saisi d'une forte fièvre et tout son corps se couvrit de pustules.
Elles étaient purulentes et puantes, dissuadant quiconque de s'approcher.
Sa mère, Vaidehi, s'efforça
de l'aider en appliquant divers remèdes, mais la purulence ne fit
qu'empirer ; il semblait n'y avoir aucun espoir de guérison. Dans le Sutra du Nirvana il est dit : "Les êtres humains souffrent depuis d'innombrables kalpas. [Au cours de ses multiples
vies] les os d'une personne, en un seul kalpa,
s'accumulent aussi haut que le Mont Vipula, à Rajagriha,
et elle tête autant de lait qu'il y a d'eau dans les quatre océans (note)."
Le sang qu'une personne verse est plus abondant que toute l'eau des
quatre océans ; plus abondantes aussi sont les larmes qu'elle
répand à la mort de ses parents, de ses frères
et soeurs, de son conjoint, de ses enfants et des autres membres de
sa famille. Il est
dit dans le Sutra du Lotus : "Si l'on emploie les
moyens de la médecine, et si l'on essaye d'obtenir par eux la
guérison, cela risque de provoquer d'autres maladies ou même
la mort... la maladie s'aggravera."(réf.) Il est dit dans le Sutra
du Nirvana : "A ce moment-là, au château
de Rajagriha, le corps du roi Ajatashatru se couvrit de pustules...
[le roi dit : ] "Cette maladie a son origine dans l'esprit. Elle
n'est pas due à un déséquilibre des quatre éléments.
Il serait vain de croire qu'un médecin pourrait la guérir,
il n'y parviendrait jamais." Zhanlan* a dit : "Les sages comprennent les présages [et ce
qu'ils annoncent] et les serpents connaissent les moeurs des serpents."(réf.) |
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