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Extraits de gosho sur

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Ryuzo-bo
 

En bref, voici comment les choses se sont passées. Le neuvième jour du sixième mois, Sammi-bo, un disciple du sage Nichiren, est venu à ma résidence et m'a dit : "Un moine du nom de Ryuzo-bo est arrivé depuis peu eu de Kyoto, et s'est installé à Kuwagayatsu, à l'ouest de la porte du Daibutsu-den. Il prêche jour et nuit, invitant ceux qui s'interrogent sur le bouddhisme à venir le voir et à dialoguer avec lui, afin de dissiper tous leurs doutes concernant cette vie et la vie suivante. Les habitants de Kamakura lui accordent autant de respect que s'il était le Bouddha Shakyamuni lui-même. Mais j'ai appris, en réalité, que personne n'a encore débattu avec lui. Je voudrais aller débattre avec lui à Kuwagayatsu et dissiper les inquiétudes que les gens pourraient avoir concernant leur vie prochaine. Vous serait-il possible d'assister au débat  ? "
[...] Quoi qu'il en soit, au cours de son sermon, Ryuzo-bo déclara : "Si quelqu'un d'entre vous a une question à poser concernant les enseignements bouddhiques, je vous en prie, n'hésitez pas à le faire." Après quoi, Sammi-bo, le disciple du moine Nichiren, posa la question suivante : "Le fait que, à partir du moment où l'on est né, la mort soit inévitable, n'est certainement pas motif d'étonnement ; d'ailleurs, récemment, quantité de gens sont morts dans des catastrophes. Cet aspect transitoire de la vie ne peut échapper à personne, nous en avons l'évidence sous les yeux. C'est pourquoi, ayant appris qu'un moine aussi respecté que vous venait de Kyoto pour dissiper les doutes de certains, je suis venu vous écouter. Je craignais, en posant une question, d'être impoli et d'interrompre votre discours, je suis donc très heureux que vous invitiez ceux qui auraient des doutes à parler librement. Lire toute la suite.
Lettre de pétition de Yorimoto (Minobu, le 25 juin 1277, requête au seigneur Ema au nom de Shijo Kingo)

Le fait que vous ayez de plus en plus d'ennemis au sein du clan Ema est sûrement dû aux intrigues de Ryokan et de Ryuzo. Si vous faisiez serment par écrit de renier votre foi, leur troupe n'en deviendrait que plus arrogante et ils en répandraient partout la nouvelle. Alors, tous mes disciples de Kamakura seraient pourchassés jusqu'à ce qu'il n'en reste plus un seul.
Mise en garde contre l'attachement à son domaine (Minobu, juillet 1277, à Shijo Kingo)

Le Démon du sixième Ciel savait probablement cela. Et il a possédé les autres membres de votre clan, en les poussant à inventer un énorme mensonge (note) afin de vous empêcher de faire des offrandes au Sutra du Lotus. Pourtant, grâce à la profondeur de votre foi, les dix Filles-démones ont dû vous venir en aide et provoquer la maladie de votre seigneur. Il ne vous traite pas en ennemi mais parce que, en une occasion, il a mal agi à votre égard en croyant ce qu'ils avaient dit, il est tombé gravement malade et sa maladie persiste. Ryuzo-bo, que ces gens considéraient comme le pilier sur lequel ils s'appuyaient, a déjà été renversé, et ceux qui ont menti à votre sujet ont contracté la même maladie que votre seigneur. Ryokan commet une faute encore plus grave qu'eux. Il aura sans doute un grave accident, ou provoquera des troubles majeurs et se retrouvera dans une terrible détresse. Il n'échappera sûrement pas à la rétribution.
[...] Ryuzo-bo et votre frère aîné ont comploté contre vous. Par conséquent, le ciel est intervenu pour que la situation devienne exactement celle que vous souhaitiez. Comment oseriez-vous maintenant aller contre le vœu du ciel  ? Même si vous aviez accumulé mille ou dix mille trésors, à quoi serviraient-ils si vous étiez abandonné par votre seigneur  ? Il vous protège déjà comme si vous étiez son propre père, il vous suit comme l'eau adopte la forme du récipient qui la contient, ayant besoin de vous comme un veau a besoin de sa mère, et il s'appuie sur vous comme un vieillard sur sa canne. Sa considération pour vous n'est-elle pas due au pouvoir du Sutra du Lotus  ? Comme les autres personnes à son service doivent vous envier  !
Les trois sortes de trésor (Minobu, le 11 septembre 1277, à Shijo Kingo)

Le moine Ryuzo-bo, dont on a découvert qu'il avait mangé de la chair humaine, est un cas parmi une multitude d'autres. Dans le même esprit que lui, d'autres se procurent de la chair humaine et la mélangent à de la viande de sanglier ou de cerf, ou la découpent et la mêlent à du poisson ou à de la volaille, la broient, la nettoient, puis la vendent. Il est impossible de dire exactement combien de gens se sont ainsi livrés à l'anthropophagie. De tels faits indiquent que le pays a été abandonné par les divinités célestes qui veillaient sur lui et le protégeaient. Pour finir, le pays sera attaqué par des nations étrangères, ses habitants en viendront à se battre entre eux, et il se changera en véritable enfer des souffrances incessantes.
Lettre à Akimoto (Minobu, le 27 janvier 1280, à Akimo to)

 

 

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