Parmi
les causes mentionnées ici, même les personnes non-informées
sont capables de distinguer le correct de l’incorrect, lorsque cela
concerne la morale ou la vie quotidienne. Il n’est pas aisé,
cependant, même pour des sages éclairés, de faire
cette distinction pour ce qui concerne les dharmas et les enseignants.
Et ô combien plus difficile pour nous, hommes
ordinaires des Derniers jours
du Dharma ! [...] Et que dire d’un pays aussi éloigné que le Japon
où les lettrés bouddhistes ont été guidés
par les chinois. Selon ceux qui étudient, ces écoles sont
aussi nombreuses que les écailles du dragon, tandis que ceux qui
atteignent la bodhéité
sont aussi rares que ceux qui obtiennent des cornes de girafe. C’est
parce que la plupart pratiquent des enseignements
provisoires, ou prennent refuge dans des enseignements qui sont inadaptés
au temps ou aux capacités des gens dans la période des Derniers
jours du Dharma ; ou encore parce qu’ils pratiquent
aveuglément un enseignement, sans savoir s’il est transmis
par un maître ignorant ou par un maître sage.
[...] Je diviserai ce livre en sept chapitres. Dans le premier, j’essaierai
de rendre claire l’idée que les enseignements du Bouddha
peuvent être divisés en deux : les définitifs
et les provisoires. Le deuxième
chapitre traitera du développement et de la chute du bouddhisme
durant les époque du Dharma correct, du Dharma
formel, et les Derniers
jours du Dharma, après la mort du Bouddha Shakyamuni.
Le troisième chapitre exposera la raison pour laquelle il est juste
de considérer que le Senjaku-shu dénature le Dharma
correct.
Traité sur
la protection de la nation (Kamakura, 1259)
En apparence
ils pratiquent les enseignements du Hokke
et du Shingon, mais dans leur cœur
ils adhèrent au Senjaku-shu, récitant seulement
"Namu Amida Butsu". Abusant de la crédulité des
gens, ils prêchent auprès des laïcs, probablement sans
y croire véritablement, que le Sutra du Lotus ne peut
sauver les gens dans les Derniers
jours du Dharma. Ainsi, il leur est impossible d’échapper
à ces malheurs.
Sainan Koki
Yurai - La cause des désastres (Kamakura,
février 1260)
Aujourd'hui,
à l'époque des Derniers
jours du Dharma, vous êtes né pour devenir un
batelier (funamori) (note)
du nom de Yasaburo et prendre pitié de moi.
L'Exil
d'Izu (juin
1261 à Funamori Yasaburo)
Et maintenant,
à l'époque des Derniers
jours du Dharma, la haine et la jalousie seront encore plus
terribles à l'encontre de ceux qui croient, si peu que ce soit,
au Sutra du Lotus. Ainsi, le Sutra du Lotus affirme : "Puisque haine et jalousie abondent déjà du vivant
du Bouddha, ne seront-elles pas pires encore après son trépas
! "(réf.).
[...] Sans doute parce que le monde est entré dans l'époque
des Derniers jours du Dharma,
même des moines ayant femme et enfants ont des adeptes, aussi bien
que des moines mangeant poisson et volaille.
[...] A notre époque des Derniers
jours du Dharma, il n'est pas possible que quelqu'un d'autre
que moi pratique ainsi le Sutra du Lotus, vingt-quatre heures
sur vingt-quatre, sans même faire le moindre effort particulier.
[...] Pareillement, le bouddhisme aurait pu exister, mais, sans les moines
qui l'ont étudié et fait connaître, il n'aurait jamais
été transmis pendant les deux mille ans des époques
du Dharma correct et du Dharma
formel et jusqu'à celle des Derniers
jours du Dharma. C'est pourquoi on lit dans le Sutra
Daijuku : "Si, dans la cinquième
période de cinq cents ans, une personne harcèle
un moine ignorant n'observant pas les préceptes et l'accuse d'un
crime quelconque, sachez que cette personne éteint le flambeau
du bouddhisme." Il est difficile, en vérité, de totalement
s'acquitter de la dette contractée envers le Moine !
[...] Les simples mortels, à l'époque des Derniers
jours du Dharma, tout en recevant les bienfaits des Trois
trésors, négligent complètement la reconnaissance.
Comment, dans ces conditions, pourraient-ils atteindre la bodhéité ?
Les quatre sortes
de reconnaissance (Izu,
le 16 janvier 1262 à Kudo Yoshitaka)
Le Bouddha
enseigna la méditation sur la maîtrise de la respiration
à un forgeron et la méditation sur l'impureté du
corps à un blanchisseur et ils parvinrent immédiatement
à l'Éveil. Si même Shariputra,
considéré comme le premier en sagesse, ne parvenait pas
à comprendre les capacités des personnes à qui il
enseignait, combien plus difficile encore doit être cette compréhension
pour les maîtres ordinaires en cette époque des Derniers
jours du Dharma ! Des maîtres ordinaires ne pouvant
pas comprendre les capacités devraient enseigner à leurs
disciples exclusivement le Sutra du Lotus.
[...] Le lendemain de la mort du Bouddha commencèrent les mille
ans de l'époque du Dharma correct, époque
où ceux qui observent les préceptes
sont nombreux, et où ceux qui les transgressent sont rares. Au
terme des mille ans de l'époque du Dharma correct
commencent les mille ans de l'époque du Dharma
formel, époque où ceux qui transgressent les
préceptes sont nombreux et où ceux qui les ignorent totalement
sont rares. Et lorsque sont terminés les mille ans de l'époque
du Dharma formel,
commencent les dix mille ans de l'époque des Derniers
jours du Dharma, époque où ceux qui transgressent
les préceptes sont rares et où ceux qui n'en observent aucun
sont très nombreux. A l'époque du Dharma correct,
en rejetant ceux qui transgressent les préceptes ou ceux qui les
ignorent, il faut faire des offrandes
à ceux qui respectent les préceptes. A l'époque du
Dharma formel, en
ne soutenant pas ceux qui ignorent les préceptes, il faut faire
des offrandes à ceux qui vont au delà des préceptes.
Et dans les dix mille ans et plus de l'époque des Derniers
jours du Dharma, il faut offrir à ceux qui n'observent
aucun précepte les mêmes dons que l'on offrirait au Bouddha.
Par contre, dans les Trois périodes,
aux époques du Dharma correct, du Dharma
formel et des Derniers
jours du Dharma, il ne faut jamais faire d'offrandes à
des personnes qui s'opposent au Sutra
du Lotus, qu'elles observent les préceptes, les
transgressent ou les ignorent totalement. Si des offrandes sont faites
à ceux qui s'opposent au Sutra du Lotus, inévitablement
les trois calamités et
les sept désastres frapperont
le pays et ceux qui font ces dons tomberont dans la grande citadelle de
l'enfer avici.
[...] Depuis plus de deux cent dix années, nous sommes entrés
dans l'époque des Derniers
jours du Dharma. Nous devons nous interroger précisément
sur le temps, et nous demander s'il convient de propager des sutras provisoires
ou des enseignements comme le Nembutsu,
ou bien si le temps est maintenant venu de propager le Sutra du Lotus
! L'enseignement,
les capacités, le temps et le pays (Izu,
10 février 1262 ? )
Comme l'a
dit le Grand-maître Zhiyi,
"Même du vivant du Bouddha, le Dharma fut révélée
par des personnes. Comment, par conséquent, à l'époque
des Derniers jours du Dharma,
pourrait-on affirmer que le Dharma est digne de respect mais que la personne
[qui s'y consacre] est méprisable ? "(réf.)
[...] Pour ce qui est du temps de la propagation, le Sutra du Lotus
se répand à l'époque des Derniers
jours du Dharma, quand le Dharma du Bouddha disparaît.
Quant aux capacités des personnes à l'intention desquelles
il est exposé, ce Sutra a la capacité de sauver même
celles qui ont commis les cinq forfaits
et qui s'opposent au Dharma.
[...] La manière dont les prières sont offertes à
notre époque est exactement l'inverse de ce qu'elle devrait être.
Les prières se fondent sur des enseignements
provisoires, exposés pour la propagation aux époques
précédentes, plutôt que sur le Dharma secret de la
plus haute vérité, qui doit être propagée à
l'époque des Derniers Jours.
Questions et réponses
sur la pratique du Sutra du Lotus (Kamakura ? mars 1263 ? à Nichiji ? )
Il [Shakyamuni] exposa successivement : le Sutra
Kegon*
dans lequel il est dit : "L'esprit, bouddha et tous les êtres
vivants n'appartiennent pas à trois catégories distinctes" ; les sutras Agama*,
énonçant les principes de souffrance,
non-substantialité, impermanence,
et non-moi ; le Sutra
Daijuku qui affirme que l'on ne peut dissocier le pur
de l'impur ; le Sutra Daibon
hannya qui énonce les principes d'identification mutuelle
et de non-dualité ; et les sutras
Muryoju,
Kammuryoju et Amida,
qui parlent de la renaissance sur la Terre
de la béatitude parfaite. Tous ces enseignements furent très
clairement exposés afin de sauver tous les êtres humains
aux périodes du Dharma correct, du Dharma
formel et des Derniers
jours du Dharma.
[...] On appelle les mille ans qui suivirent la mort du Bouddha l'époque
du Dharma correct, période où ceux qui
observaient les préceptes
étaient nombreux et où certains parvinrent à l'Éveil.
Les mille ans de l'époque du Dharma correct ont
été suivis d'une période de mille ans également,
l'époque du Dharma
formel. Durant cette période, ceux qui transgressèrent
les préceptes étaient nombreux, et rares furent ceux qui
parvinrent à l'Éveil. Cette époque du Dharma
formel est suivie par celle des Derniers
jours du Dharma, d'une durée de dix mille ans.
Au cours de cette période, les êtres humains n'observent
pas les préceptes et ne les transgressent pas non plus ; le pays
est empli uniquement de personnes ignorant les préceptes. D'ailleurs,
on l'appelle l'ère de l'impureté et du désordre.
A une époque non corrompue, dans une ère de pureté,
les hommes peuvent rejeter ce qui est erroné et reconnaître
ce qui est juste, de même qu'un morceau de bois tordu peut être
redressé en suivant le tracé au cordeau d'un charpentier.
Au cours des époques du Dharma correct et du Dharma
formell, les cinq
impuretés sont apparues et se sont développées
de plus en plus, et à l'époque des Derniers
jours du Dharma, elles pullulent. Elles font rage,
non seulement comme des lames gigantesques qui, poussées par l'ouragan,
viennent s'écraser sur le rivage, mais comme d'énormes vagues
s'attaquant l'une l'autre. L'impureté de la pensée est telle
que, une fois passées les époques du Dharma correct
et du Dharma
formel, en transmettant un enseignement mineur erroné,
les hommes détruisent le Dharma d'une vérité insondable.
Et ceux qui tombent dans les voies
mauvaises parce que leur conception du bouddhisme est erronée
sont encore plus nombreux que ceux qui y tombent pour avoir commis des
crimes dans la société. Maintenant, les deux mille ans des
époques du Dharma correct et du Dharma
formel se sont écoulés,
et nous sommes déjà entrés dans l'époque des
Derniers
jours du Dharma depuis plus de deux cents ans. Nous
sommes désormais dans l'époque où, parce que l'impureté
de la pensée prévaut, ceux qui tombent dans les Voies
mauvaises en croyant créer de bonnes causes sont plus nombreux
que ceux qui y tombent en commettant des crimes. Nous sommes au début
de l'époque des Derniers
jours du Dharma. Ceux qui pouvaient parvenir à
l'Éveil grâce aux enseignements du Hinayana
ou du Mahayana
provisoire*
ont tous disparu. Demeurent uniquement des gens que le Sutra du Mahayana
définitif*
a seul le pouvoir de sauver. Sur une petite embarcation, il est impossible
de transporter un énorme rocher. Les personnes mauvaises ou ignorantes
sont comparables à un énorme rocher, et les sutras du Hinayana
et du Mahayana
provisoire*,
au nombre desquels le Nembutsu,
à une petite embarcation. Si l'on voulait guérir des plaies
purulentes par des bains d'eau chaude dans une source thermale, un traitement
aussi léger n'aurait aucun effet pour un mal aussi grave. Pour
nous qui vivons à l'époque corrompue des Derniers
jours du Dharma, pratiquer le Nembutsu
et d'autres enseignements est aussi inutile que de planter du riz en hiver ; cela ne correspond pas au temps.
Encouragements
à une personne malade (décembre
1264, à Nanjo Hyoe Shichiro)
Si l'on pense qu'il n'y a aucune faute à affirmer
que le Sutra du Lotus n'est pas adapté aux capacités
des personnes vivant à l'époque des Derniers
jours du Dharma, tous les mérites acquis par
les innombrables bonnes actions d'une vie entière s'évanouiront
en un instant.
Sur
la récitation des chapitres Hoben et Juryo
(Kamakura - 1264, à la femme de Hiki Daigaku Saburo Yoshimoto)
Lorsque l'on
veut largement propager les enseignements bouddhiques et apporter le salut
à tous les êtres humains, il faut d'abord prendre
en considération l'enseignement, les capacités des gens,
le temps, le pays, et l'ordre de propagation. Je vais dire ici pourquoi.
Du point de vue du temps, il y a les époques
du Dharma correct, du Dharma
formelet des Derniers
jours du Dharma, et, du point de vue de l'enseignement, il
y a les doctrines du Hinayana
et celles du Mahayana. Quant aux
méthodes à adopter, il y a shoju
et il y a shakubuku.
[...] Aux Derniers jours du
Dharma du bouddha Kangi, le moine Kakutoku
propageait le Dharma correct. D'innombrables moines,
coupables d'avoir transgressé les préceptes, éprouvaient
un profond ressentiment à l'encontre de ce dévot et l'attaquèrent,
mais le roi Utoku, décidé
à protéger le Dharma correct, lutta contre
ces opposants. Pour finir, il perdit la vie et renaquit sur la Terre du
bouddha Akshobhya où il
devint le principal disciple de ce bouddha. (réf.)
[...] Les simples mortels de
l'époque des Derniers
jours du Dharma s'imaginent que ce qu'ils lisent dans ces
divers sutras correspond à l'esprit du Bouddha. Mais ce n'est finalement
qu'un reflet de leur propre esprit. Et parce que, pour n'avoir pas encore
été cultivées, les capacités de leur propre
esprit sont restreintes, cela ne peut leur procurer que peu de bienfaits.
[...] La forme que prend l'enseignement
du Sutra du Lotus se modifie cependant en fonction des capacités
des gens, du temps, du pays, et des personnes qui le propagent. Or même
des bodhisattvas parvenus à l'étape
de togaku semblent ignorer ce fait. Comment alors de simples mortels de
l'époque des Derniers
jours du Dharma pourraient-ils le comprendre !
Conversation
entre un sage et un ignorant (1265 ? à un samouraï ? )
Les cinq chapitres
suivants - Hosshi* (X),
chapitre Hoto* (XI),
Daibadatta* (XII),
Kanji*
(XIII) et Anraku (réf.)
- indiquent de
quelle manière les enseignements des huit chapitres précédents
[du II au IX] doivent être
mis en pratique par les personnes ordinaires à l'époque
des Derniers jours du Dharma.
Le chapitre suivant, Yujutsu*
(XV), est une introduction au chapitre Juryo*
(XVI). Les douze chapitres qui suivent, à
partir du chapitre Fumbetsu kudoku* (XVII),
indiquent essentiellement comment les principes du chapitre Juryo*
(XVI) doivent
être appliqués par les personnes ordinaires à l'époque
des Derniers jours du Dharma,
et, accessoirement, comment mettre en pratique les principes énoncés
dans les huit chapitres à partir de Hoben*
(II).
[...] La lune est plus brillante à l'approche de l'aube qu'au début
de la nuit, plus éclatante en automne et en hiver qu'au printemps
et en été. De même, le Sutra du Lotus procure
plus de bienfaits aux êtres
humains à l'époque des Derniers
jours du Dharma que pendant les deux mille ans des époques
du Dharma correct et du Dharma
formel.
[...] Le Grand-maître Kompon, plus connu sous le nom de Grand-maître
Saicho, le commente en disant : "Les
époques du Dharma correct et du Dharma
formel arrivent à leur terme, et les Derniers
jours du Dharma sont tout proches. Le temps est maintenant
venu où le Véhicule unique
du Sutra du Lotus prouvera qu'il est bien celui qui convient
parfaitement aux capacités de tous les êtres humains."(réf.)
Les bienfaits procurés par le Sutra du Lotus pendant les
mille ans de l'époque du Dharma correct et les
mille ans de l'époque du Dharma formel dépassaient
déjà ceux qui pouvaient être obtenus grâce aux
divers autres sutras. Mais une fois passés le printemps et l'été
des deux mille ans du Dharma correct et du Dharma
formel, lorsque arrivent l'automne et l'hiver des Derniers
jours du Dharma, la lune brille d'un éclat encore
plus grand qu'aux époques précédentes.
L'essentiel du chapitre
Yakuo (1265- ? peut-être
à la mère de Nanjo Tokimitsu)
Les femmes,
qu'elles aient vécu à l'époque du Bouddha, celle
du Dharma correct, à l'époque du Dharma
formel ou qu'elles vivent à l'époque des Derniers
jours du Dharma, ne peuvent atteindre la bodhéité
par aucun autre enseignement que le Sutra du Lotus.
Le Daimoku du Sutra
du Lotus (1266
à une femme d'Amatsu)
Nous avons
la chance, même en étant né à l'époque
des Derniers jours du Dharma,
et en vivant dans un pays à la périphérie du monde,
de pouvoir écouter l'enseignement exposé au Pic
du Vautour et de saisir, en faisant une coupe de nos mains, l'eau
de la grande rivière du bouddhisme.
Réponse
à Hoshina Goro Taro (5
décembre 1267 à Hoshina)
Parce que personne, parmi ceux qui vécurent à
ces époques, n'a réfuté ces principes erronés,
les souverains et dirigeants des divers États, dans leur ignorance,
ont commencé à leur prêter foi. Ils ont fait don de
rizières et de champs à ceux qui les propageaient, tant
et si bien que le nombre de leurs adeptes n'a cessé d'augmenter.
Ainsi, le temps passant et ces croyances étant admises depuis déjà
longtemps, les gens ont acquis la ferme conviction qu'il s'agissait là
de croyances correctes et personne n'a même plus songé à
les mettre en doute.
Mais, ensuite, nous sommes entrés dans l'époque des Derniers
jours du Dharma. C'est à ce moment-là
qu'est apparu un homme plus sage que les maîtres ou les fondateurs
de doctrine en qui on avait eu confiance jusqu'alors. Il a commencé
à mettre en doute les principes enseignés par ces maîtres
et à les réfuter point par point, soulignant qu'ils s'écartaient
des sutras sur lesquels s'appuyaient leurs écoles, ou clarifiant,
à la seule lumière des divers sutras, le fait que, en exposant
leurs enseignements, ils n'avaient su distinguer ni l'ordre dans lequel
le Bouddha les avait exposés de son vivant, ni leur degré
relatif de profondeur ou de superficialité.
Ainsi attaqués, les tenants de ces doctrines ont été
incapables de protéger les enseignements erronés de leurs
écoles, et n'ont su que répondre. Certains, dans leur doute,
ont déclaré que les fondateurs de leur doctrine et les maîtres
qu'ils suivaient avaient dû connaître les preuves littérales,
dans les sutras ou les traités, qui fondaient leurs principes,
mais qu'eux-mêmes, ne possédant pas la même sagesse,
ne pouvaient pas donner les bonnes réponses. D'autres, également
dans le doute, dirent que leurs maîtres avaient été
de grands sages des temps anciens, mais qu'ils n'étaient eux-mêmes
que des ignorants de l'époque des Derniers
jours du Dharma. Ainsi, ils ont convaincu des personnes vertueuses
ou de position élevée de s'allier avec eux, et [s'opposant
à celui qui met en doute leurs croyances] ils n'éprouvent
que haine et jalousie [à l'égard du Pratiquant
du Sutra du Lotus].
[...] Quand quelqu'un dit : "Le fondateur de ma doctrine était
un sage vertueux des temps anciens tandis que Nichiren n'est qu'un ignorant
de l'époque des Derniers
jours du Dharma", les insensés auront tendance
à le croire.
[...] Ceux qui critiquaient Zhiyi
et Saicho disaient : "Les fondateurs
de notre école appartenaient aux Quatre
rangs de saints, étaient des sages vertueux des temps anciens
alors que vous n'êtes qu'un simple mortel ignorant de la fin de
l'époque du Dharma formel."
La question, toutefois, n'est pas de savoir si une personne vit à
l'époque du Dharma correct, du Dharma
formel ou des Derniers
jours du Dharma, mais si elle s'appuie ou non sur le texte
du Sutra véridique. Une fois de plus, la question n'est pas de
savoir quelle est la personne qui enseigne mais si l'enseignement est
oui ou non vérifiable.
[...] Des personnes sages devraient naturellement étudier la totalité
des quatre-vingt mille Corbeilles
et maîtriser les douze catégories
de sutras. Mais les ignorants qui vivent de nos jours, à l'époque
des Derniers jours du Dharma
où règnent le mal et la confusion, devraient rejeter les
fausses distinctions qu'établissent les adeptes du Nembutsu
entre Voie difficile à pratiquer
et Voie facile à pratiquer et devraient réciter exclusivement
le Titre du Sutra du Lotus,
Namu Myoho Renge Kyo.
[...] Il [Shakyamuni] mourut à l'âge de quatre-vingts ans,
léguant ses reliques (note)
comme moyen de salut pour tous les êtres humains aux époques
du Dharma correct, du Dharma formel
et des Derniers jours du Dharma.
Les bouddhas Amida,Yakushi*,
Vairocana et les autres sont
les bouddhas d'autres terres ; ils ne sont pas l'Honoré de notre
monde Saha.
Le savant maître
Chan-wou-wei (Kamakura, 1270 à Joken-bo
et Gijo-bo)
Mais le passage
"Dans une époque effroyablement mauvaise..." [que l'on
trouve dans ce chapitre] désigne le début des Derniers
jours du Dharma. Cette "ère de la peur et du
mal" est évoquée ensuite dans le chapitre Anrakugyo*
(XIV) comme "l'époque des Derniers jours".
Si nous comparons avec les autres traductions du Sutra, nous lisons dans
le Sho-hokke-kyo : "Dans
les Derniers jours du Dharma
qui suivront la disparition du Bouddha", ou : "A l'époque
à venir des Derniers jours
du Dharma", tandis que dans le Tembon-hoke-kyo
on lit : "Dans une époque dominée par la peur et le
mal". Nous sommes dans l'époque des Derniers
jours du Dharma et les ennemis
de trois sortes sont bel et bien apparus, mais nulle part on ne voit
un seul des quatre-vingts myriades de millions de nayuta
de bodhisattvas.
La lettre de Teradomari
(Teradomari,
le 22 octobre 1271, à Toki Jonin)
Il existe
à la fois de bons et de mauvais pays de par le monde et que, de
ce fait, il y a deux manières de propager le Dharma : shoju
et shakubuku. Même en Inde,
pays d'origine du bouddhisme, il y eut des persécutions aux périodes
du Dharma correct et du Dharma
formel. Nous sommes maintenant au début de l'époque
des Derniers jours du Dharma
et dans un pays très éloigné de l'Inde. Je m'attendais
à ce que de telles persécutions se produisent et je m'y
suis longuement préparé.
[...] Dans le chapitre Kanji*
(XIII), on lit : "Il sera attaqué à coups d'épées
et de bâtons. Il sera exilé plus d'une fois". Et dans
le chapitre Anrakugyo*
(XIV) : "Dans un monde empli de haine, il sera extrêmement
difficile de croire". Ce sont des citations du Sutra, mais
il est impossible de savoir quand ces prophéties se réaliseront.
Par le passé, le bodhisattva Fukyo
et le moine Kakutoku ont lu ces
passages et les ont vécus. Mais, en dehors des périodes
du Dharma correct et du Dharma
formel, à l'époque des Derniers
jours du Dharma, dans tout le Japon, seul Nichiren semble
avoir fait de même.
L'Allègement
de la Rétribution Karmique (octobre
1271, à Ota Saemon)
Dans la Préface écrite par Zunshi,
on lit : "Au début de l'époque des Derniers
jours du Dharma,
le bouddhisme se lève à l'est et illumine l'ouest."
Ce Grand Dharma est déjà apparu. Les signes annonçant
sa venue dépassent de beaucoup ceux des époques précédentes.
En m'interrogeant sur la signification de tout cela, je comprends que
c'est parce que le temps est arrivé. On lit dans le Sutra : "Parmi ces bodhisattvas, il y en avait quatre qui conduisaient leur
multitude. Le premier s'appelait Jogyo…"(réf.)
On lit encore : "Celui qui parviendra à garder
ce Sutra à l'époque mauvaise des Derniers
jours du Dharma...
"(réf.)
et "se saisir du Mont Sumeru
et le jeter au loin..."(note.)
L'aspiration à
la Terre de Bouddha (Sado,
le 23 novembre 1271 à Toki Jonin)
Comme le
dit le Sutra du Nirvana,
exposé dans le but d'enseigner la manière de propager le
Sutra du Lotus : "A l'époque troublée des Derniers
jours du Dharma, ceux qui s'opposeront
au Dharma correct occuperont toute la terre dans les dix
directions, tandis que ceux qui soutiendront le Dharma correct
occuperont aussi peu d'espace que les grains de poussière qui peuvent
tenir sur un ongle."
[...] Nous entrons dans l'époque des Derniers
jours du Dharma, époque où les hommes sages
et vertueux sont de plus en plus rares alors que les personnes dans l'ignorance
sont de plus en plus nombreuses.
[...] Dans le Sutra du Nirvana,
le Bouddha prédit : "A l'époque des Derniers
jours du Dharma, ceux qui garderont le Dharma correct
n'occuperont pas plus d'espace que les grains de poussière qui
tiendraient sur un ongle, tandis que ceux qui s'opposeront au Dharma
correct seront assez nombreux pour occuper toutes les terres
des dix directions."
[...] Plus de deux cents ans se sont déjà écoulés
depuis que le monde est entré dans la période des Derniers
jours du Dharma.
[...] Il est dit qu'il serait relativement facile à des personnes
telles que moi, de force limitée, de soulever le Mont Sumeru
et de le lancer à travers l'univers ; à des personnes comme
moi dénuées de pouvoirs occultes de traverser les flammes
avec sur le dos un fagot d'herbe sèche sans être consumées
par le feu qui anéantit tout à la fin d'un kalpa
de déclin, et à des personnes comme moi, dépourvues
de sagesse, de lire et de mémoriser autant de sutra qu'il y a de
grains de sable dans le Gange. Mais il y est dit aussi que de tels actes
sont aisés, comparés à la grande difficulté
de croire, ne serait-ce qu'en une phrase ou un vers du Sutra du Lotus,
dans la période des Derniers
jours du Dharma. Et cela a fait surgir en moi la décision
irrévocable de parvenir à l'Éveil,
sans jamais abandonner.
[...] Le Grand-maître Saicho
dit aussi : "La propagation de l'enseignement correct commencera à
la fin de l'époque du Dharma
formel et au début des Derniers
jours du Dharma, dans un pays à l'est de Tang
(note) et à l'ouest de Katsu (note),
parmi des hommes en proie aux cinq
impuretés et vivant à une époque
de conflits.
[...] Le Sutra dit : "Puisque haine et jalousie abondent déjà
du vivant du Bouddha, cela ne sera-t-il pas pire encore dans le monde
après son trépas ? "(réf.)
Une telle affirmation n'est pas sans fondement. [...] Il en était
déjà ainsi du vivant du Bouddha. A plus forte raison, cette
opposition sera encore plus virulente après sa mort, aux époques
du Dharma formel et
des Derniers jours du Dharma,
et dans un pays éloigné [le Japon].
[...] Cela fait maintenant plus de deux siècles que nous sommes
entrés dans l'époque des Derniers
jours du Dharma. La prédiction du Bouddha que les
conditions seraient bien pires après son trépas est vérifiée
par les polémiques religieuses actuelles où l'injustice
l'emporte sur la justice.
[...] Parce que je suis né au début des Derniers
jours du Dharma, "l'époque effrayante et mauvaise"
décrite dans le Sutra, je suis le seul à avoir vérifié
ces mots [dans ma propre vie].
[...] Il est dit dans le chapitre Kanji*
(XIII) du Sutra du Lotus : "Après la disparition
du Bouddha, à une époque terrifiante et mauvaise, "
et dans le chapitre Anrakugyo*
(XIV) : "Dans l'époque
mauvaise à venir", "dans la dernière période"
et quand le Dharma sera
sur le point de disparaître." Dans le chapitre Fumbetsu
kudoku* (XVII),
on lit : "A l'époque mauvaise des Derniers
jours du Dharma" ; et dans le chapitre Yakuo*
(XXIII) : "Dans la cinquième
période de cinq cents ans," etc. Dans le chapitre
Kanzetsu, de la traduction du Sutra
du Lotus par Dharmaraksha,
on lit : "Dans la dernière période" et "dans
la dernière période à venir." On trouve des
expressions semblables dans la traduction du Sutra
du Lotus de Jnanagupta et Dharmagupta. Zhiyi
déclare : "Dans la période du Dharma formel,
les trois écoles du Sud et les
sept écoles du Nord de la Chine sont les ennemies du Sutra
du Lotus."(réf.)
Et Saicho*
affirme : "A la fin de la période du Dharma formel, les
maîtres des six écoles
de Nara sont les ennemis du Sutra du Lotus."(réf.)
[...] A l'époque de Zhiyi
et de Saicho, les Trois
sortes d'ennemis n'étaient pas encore apparus. [Mais il faut
se rappeler que], lorsque le Bouddha Shakyamuni et le bouddha Taho
s'assirent côte à côte dans la Tour
aux Trésors, comme le soleil et la lune, et que les bouddhas,
émanations de Shakyamuni, en provenance des dix
directions, vinrent s'aligner sous les arbres comme autant d'étoiles,
il fut dit que, après le millénaire du Dharma correct
et le millénaire du Dharma
formel, au début des Derniers
jours du Dharma, le Sutra du Lotus susciterait Trois
sortes d'ennemis.
[...] Le Grand-maître Saicho
déclare : "Les périodes du Dharma correct
et du Dharma formel sont presque terminées, et
l'époque des Derniers
jours du Dharma est proche. En vérité, le temps
est maintenant venu où le Véhicule
unique exposé dans le Sutra du Lotus prouvera qu'il
convient parfaitement aux capacités de tous les hommes."(réf.)
[...] Ceux qui n'ont pas d'yeux, ceux qui sont borgnes, et ceux dont la
vision est déformée, ne peuvent pas voir les trois sortes
d'ennemis du Sutra du Lotus [qui sont apparus] au début
des Derniers jours du Dharma.
Mais ceux qui s'approchent, si peu que ce soit, de la vision
du Bouddha, peuvent les reconnaître.
[...] Maintenant, au début des Derniers
jours du Dharma, Ryokan,
Nen'a et d'autres ont établi
de faux documents qu'ils ont présenté au shogunat.
[...] A l'époque des Derniers
jours du Dharma, il faut utiliser les deux méthodes
de shoju et de shakubuku.
Car il y a deux sortes de pays, ceux qui sont mauvais de manière
passive et ceux qui cherchent activement à détruire le Dharma.
[...] Honen ne partage pas du tout
leur bienveillance et voudrait fermer hermétiquement les portes
du Sutra du Lotus, de manière à en barrer l'accès
à tous, à l'époque des Derniers
jours du Dharma.
Traité pour
ouvrir les yeux (Sado,
février 1272 à Shijo Kingo)
Le Sutra
du Lotus annonce que le bodhisattva Jogyo
devrait apparaître maintenant, pour propager cet enseignement à
l'époque des Derniers
jours du Dharma. Mais cela s'est-il réellement produit ? Que le bodhisattva Jogyo soit ou
non apparu en ce monde, Nichiren, du moins, a commencé à
propager cet enseignement.
L'héritage
du Dharma ultime de la vie
(février 1272, à Sairen-bo Nichiji)
A l'époque
des Derniers
jours du Dharma, il n'existe pas d'autre Tour
aux Trésors que ces hommes et femmes qui gardent le Sutra
du Lotus. Il s'ensuit donc que ceux qui récitent Namu
Myoho Renge Kyo, quelle que soit leur position dans la société,
sont en eux-mêmes la Tour aux Trésors,
sont en eux-mêmes le bouddha Taho.
La Tour aux Trésors
(Sado,
mars 1272 à Abutsu-bo)
Le fait que
nous soyons nés ensemble, en cette époque impure des Derniers
jours du Dharma, dans ce pays, le Japon, sur le continent
du sud, le Jambudvipa ; que nous
récitions d'une même voix Namu
Myoho Renge Kyo, ce Dharma qui est la raison ultime de la venue en
ce monde de tous les bouddhas ; que nous gardions avec sincérité
cette foi en notre cœur, qu'elle imprègne nos corps et dirige
nos mains - tout cela n'est-il pas le résultat de liens karmiques
créés par le passé ? [...] Quant à moi, Nichiren, né au Japon dans les cinq
cents premières années de l'époque des
Derniers jours du Dharma,
j'ai rencontré les Trois grands
ennemis et subi toutes sortes d'épreuves et de calamités,
exactement comme le Bouddha l'avait prédit.
Réponse à
Sairen-bo (Sado,
le 13 avril 1272, à Sairenbo Nichijo)
Le seul caractère
Myo contient tous les bienfaits accumulés au cours de ces six vies,
aussi bien que tous les autres bienfaits possibles. Ainsi, nous, simples
mortels vivant à l'époque mauvaise des Derniers
jours du Dharma, sans avoir créé une seule
bonne cause [parce que Shakyamuni nous a légué le caractère
myo], nous pouvons obtenir autant de bienfaits que si nous étions
parvenus nous-mêmes au terme des dix mille différentes pratiques
des six paramitas.
Lettre à Nichimyo
Shonin (Sado,
le 25 mai 1272 à Nichimyo, mère de Oto Gozen)
Mais même
alors, certains demeuraient incapables de croire. Cinq
mille personnes quittèrent ensemble l'Assemblée. Toutes
les divinités et tous les hommes
(note) furent transportés vers
d'autres terres (note).
Il est encore plus difficile de croire au Sutra du Lotus après
la disparition du Bouddha, aux époques du Dharma correct
et du Dharma formel et cette difficulté est plus
grande encore au début des Derniers
jours du Dharma. Mais s'il était facile d'y croire,
il ne s'agirait plus du Dharma correct.
[...] Si des hommes ordinaires nés à l'époque des
Derniers jours du Dharma
ont foi dans le Sutra du Lotus, c'est parce que l'état
de bouddha est présent dans l'état d'humanité.
[...] Quand le Bouddha entra dans le nirvana,
à l'âge de quatre-vingts ans, il laissa ses reliques et ses
enseignements pour le bien des êtres humains aux époques
du Dharma correct, du Dharma formel,
et des Derniers jours du Dharma".
[...] Si pendant ces deux millénaires, on a ainsi représenté
le Bouddha par des peintures ou des statues, aucune image ou statue n'a
jamais représenté le bouddha du chapitre Juryo*
(XVI). La représentation de ce bouddha n'apparaîtra
qu'à l'époque des Derniers
jours du Dharma.
[...] D'autres encore obtinrent le même fruit grâce aux enseignements
du Hinayana et du Mahayana
provisoire*
lorsqu'ils vécurent plus tard, aux époques du Dharma
correct, du Dharma formel et des Derniers
jours du Dharma. Ces derniers sont comparables aux disciples
qui, du vivant de Shakyamuni, découvrirent la graine de la bodhéité
grâce aux enseignements des quatre premières périodes.
[...] Les chapitres II à
IX, qui font partie de l'essentiel*,
semblent avoir été exposés principalement pour le
bien des personnes des deux véhicules
plutôt que pour les bodhisattvas et les personnes ordinaires vivant
à l'époque de Shakyamuni. Mais d'un point de vue plus profond,
ils sont destinés aux personnes ordinaires, après la mort
du Bouddha - aux époques du Dharma correct, du
Dharma formel et des Derniers jours du Dharma - et en
particulier aux personnes ordinaires des débuts des Derniers
jours du Dharma. [...] Quant à l'enseignement essentiel
enseignement essentiel*,
il concerne exclusivement les hommes du début des Derniers
jours du Dharma.
[...] A l'aube des Derniers jours
du Dharma, les personnes mauvaises qui calomnieraient
le Dharma rempliraient la terre ; le Bouddha rejeta donc l'offre solennelle,
préférant faire appel aux bodhisattvas Surgis-de-Terre. Il leur confia Namu Myoho
Renge Kyo pour le salut de l'humanité toute entière.
[...] Selon le chapitre XVII, "le bon remède" du chapitre
Juryo*
(XVI) est
laissé à ceux qui vivront à l'époque troublée
des Derniers jours du Dharma."
[...] La plupart des maîtres du Hinayana
apparurent dans les cinq premiers siècles après
la mort du Bouddha, et la plupart de ceux qui enseignèrent le Mahayana
provisoire*
vinrent au cours des cinq siècles suivants. Les
propagateurs de l'essentiel*
apparurent essentiellement dans les mille ans qui suivirent, et les autres,
au début des Derniers
jours du Dharma. Le messager, à notre époque,
désigne les bodhisattvas Surgis-de-Terre qui apparaîtront au début des Derniers
jours du Dharma. [...] Le bodhisattva Fugen
est un disciple du bouddha Hoi. Ils
vinrent en ce monde pour aider le Bouddha Shakyamuni à transmettre
la doctrine aux hommes de son époque. C'étaient des bodhisattvas
des enseignements provisoires
et théoriques*.
Le Dharma primordial ne leur ayant pas été confiée,
ils ne pouvaient apparaître et la protéger à l'époque
des Derniers jours du Dharma.
[...] Question - Je vous
le demande une fois encore, quelle en est la raison ? Réponse
- Si je la révèle, tous refuseront de croire, et, pire encore,
me calomnieront comme ils calomnièrent le bouddha Ionno,
aux Derniers jours du Dharma.
Si j'essayais de l'expliquer, même mes propres disciples pourraient
me calomnier.
[...] Il est dit dans le chapitre Juryo*
(XVI) : "Je laisse ce bon remède
pour vous ici maintenant." Le chapitre Fumbetsu
kudoku* (XVII)
parle de "l'époque troublée des Derniers
jours du Dharma."
[...] Le Bouddha n'apparut pas pour le bien de ceux qui l'entourèrent
pendant les huit ans où il enseigna le Sutra du Lotus
au Pic du Vautour, mais pour le
bien de ceux qui viendraient après lui. Il vint en ce monde spécifiquement
pour des gens comme nous, qui vivons au début des Derniers
jours du Dharma, et non pour ceux qui vécurent aux
jours du Dharma correct ou du Dharma formel.
"L'enfant malade" mentionné dans le Sutra du Nirvana
représente ceux qui calomnient le Sutra du Lotus à
l'époque des Derniers
jours du Dharma. Et la phrase du Bouddha : "Et maintenant
je laisse ce bon remède ici" s'adresse spécifiquement
à ceux qui "pensent que ce remède n'a pas bon goût
malgré sa belle couleur et son parfum exquis". Ce n'est pas
sans raison que les bodhisattvas Surgis-de-Terre n'apparurent pas aux époques du Dharma correct
et du Dharma formel.
[...] Maintenant, au début des Derniers
jours du Dharma, les tenants du Hinayana
attaquent les doctrines du Mahayana
et les croyants du Mahayana provisoire*
combattent l'enseignement du Mahayana
définitif*.
On prend l'est pour l'ouest, et le ciel pour la terre. Les grands bodhisattvas
de l'enseignement théorique sont partis et toutes les divinités,
ayant déserté le pays, ne le protègent plus. C'est
à ce moment précis que les bodhisattvas Surgis-de-Terre apparaissent dans le monde pour donner le remède de
Namu Myoho Renge Kyo aux personnes
ignorantes des Derniers jours
du Dharma.
[...] Puisque des bodhisattvas aussi respectables reçurent le Dharma
mystique et firent une promesse solennelle au Bouddha Shakyamuni, au bouddha
Taho et à tous les autres bouddhas,
comment pourraient-ils ne pas apparaître maintenant, au début
des Derniers jours du Dharma
? Sachez bien ceci : à l'époque de la propagation
shakubuku, les Quatre
Bodhisattva apparaissent sous la forme de rois sages qui réfutent
et convertissent les mauvais rois ; et à l'époque de la
propagation shoju, ils apparaissent
sous la forme de moines qui protègent et propagent le bouddhisme
orthodoxe.
[...] Il est prédit dans le chapitre Yakuo*
(XXIII) du Sutra du Lotus que dans la deuxième
moitié du millénaire qui suivra la mort du Bouddha,
le Sutra du Lotus se répandra largement dans le monde.
Zhiyi prédit : "Dans la cinquième
période de cinq cents ans, la Voie
mystique se répandra et bénéficiera à
l'humanité pendant longtemps dans l'avenir."(réf.)
Zhanlan déclare : "Au début des Derniers
jours du Dharma, le Dharma mystique apportera ses bienfaits à l'humanité."(réf.)
Le Grand-maître Saicho déclare : "Les jours du Dharma correct et du Dharma
formel sont presque terminés et les Derniers
jours du Dharma sont proches."(réf.)
Il exprimait ainsi son regret de ne pas être né à
la bonne époque pour la propagation. Né au Japon, il prévoyait
le début des Derniers
jours du Dharma, en disant : "La propagation de l'enseignement
orthodoxe commencera à la fin des jours du Dharma formel
et au début des Derniers
jours du Dharma, dans un pays à l'est de Tang
(note) et à l'ouest de Katsu (note),
au sein d'un peuple souillé par les cinq
impuretés qui vivra à une époque de conflits.
Le Sutra dit : " Puisque haine et jalousie abondent déjà
du vivant du Bouddha, ne seront-elles pas pires encore après son
trépas ? "(réf.)
"Il y a une bonne raison pour déclarer cela."(réf.)
"Conflit" désigne bien les désordres intérieurs
actuels et l'invasion imminente par la mer de l'ouest. A ce moment, les
mille mondes jaillis de terre apparaîtront et établiront
dans ce pays le Honzon primordial
dans tout le Jambudvipa avec,
comme assistant, le vénéré Shakya de la doctrine
primordiale.
[...] Ainsi, la révélation de l'objet fondamental de dévotion
ne fut confiée qu'aux bodhisattvas Surgis-de-Terre. Ils ont attendu le temps propice pour surgir de Terre et
pour accomplir la volonté du vénérable Bouddha. Ils
n'apparurent pas aux époques du Dharma correct
et du Dharma formel. Mais s'ils n'apparaissaient pas
à l'époque des Derniers
jours du Dharma, leur serment ne serait que pur mensonge
et les prophéties de Shakyamuni, de Taho
et des autres bouddhas ne seraient que de l'écume sur de l'eau.
[...] Avec une compassion profonde pour ceux qui ignorent le joyau d'ichinen
sanzen, le bouddha fondamental
l'enveloppa dans la seule phrase Namu
Myoho Renge Kyo, et en orna le cou de ceux qui vivent à l'époque
des Derniers jours du Dharma.
Le
véritable objet de vénération (Sado,
avril 1273 à Toki Jonin)
Seuls Jogyo,
Muhengyo, et les autres guides
des bodhisattvas Surgis-de-Terre
peuvent apparaître dans les cinq cents premières
années des Derniers
jours du Dharma pour propager les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo. Eux seuls sont qualifiés pour inscrire l'objet
de vénération qui matérialise la cérémonie
au cours de laquelle les deux bouddhas s'assirent côte à
côte dans la Tour aux Trésors.
[...] Bien que peu digne d'un tel honneur, Nichiren fut néanmoins
le premier à propager le Dharma Merveilleux transmis au bodhisattva
Jogyo pour qu'il la répande
à l'époque des Derniers jours du Dharma.
[...] Lorsque quelqu'un reçoit de grands compliments, rien ne lui
semble trop difficile à accomplir. Tel est le pouvoir des mots
d'encouragement. Le pratiquant né à l'époque des
Derniers jours du Dharma
qui propage le Sutra du Lotus rencontrera les trois
grands ennemis, qui provoqueront son exil et même sa condamnation
à mort.
[...] Il ne faut pas faire de discrimination entre ceux qui propagent
les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo, qu'ils soient hommes ou
femmes dans la période des Derniers
jours du Dharma. S'ils n'étaient pas les bodhisattvas
Surgis-de-Terre, ils ne pourraient
pas réciter daimoku.
[...] Les bouddhas Shakyamuni et Taho,
assis dans la Tour aux Trésors,
lors de la Cérémonie dans
les Airs, entourés de tous le autres bouddhas et bodhisattvas,
hochèrent la tête pour exprimer leur accord. Et ce qu'ils
décidèrent alors fut uniquement de faire prospérer
le Dharma à l'époque des Derniers
jours du Dharma.
La
véritable réalité de la vie (Sado - Ichinosawa,
mai 1273 à Sairen-bo)
Il apparaît
désormais clairement que les personnes qui sont nées dans
ce pays et croient en ce Sutra au moment de sa propagation, à
l'époque des Derniers
jours du Dharma, subiront des persécutions encore
plus graves qu'il n'y en eut du vivant du Bouddha.
[...] A plus forte raison maintenant, à l'époque des Derniers
jours du Dharma, bien que l'enseignement, la capacité
des gens et la période de propagation concordent, nous devons nous
attendre à une hostilité encore plus grande. Car notre époque
est celle des conflits, celle où le Dharma pur
a disparu, où le maître n'est qu'un simple mortel et ses
disciples des incroyants en proie aux trois
poisons. C'est pourquoi les hommes rejettent le bon maître et
lui préfèrent les mauvais moines.
[...] Bien qu'aucun sutra, à l'exception du Sutra du Lotus,
ne permette d'obtenir le plus petit bienfait, les lettrés
bouddhistes de l'époque des Derniers
jours du Dharma prétendent que tous les sutras doivent
conduire à l'Éveil puisqu'ils furent exposés par le Bouddha.
[...] Il y a des époques où le bouddhisme hinayana
doit être propagé pour le bien de l'humanité, des
époques où les doctrines du Mahayana
provisoire*
sont nécessaires, et des temps où l'enseignement du Mahayana
définitif*
doit se répandre pour conduire les gens à la bodhéité.
Les deux millénaires des jours du Dharma
correct et des jours du Dharma formel exigeaient
la propagation du bouddhisme du Hinayana
et du Mahayana provisoire*,
tandis que les premiers cinq cents ans
des Derniers jours du Dharma
appellent le kosen-rufu de l'enseignement
suprême et parfait du Sutra du Lotus. Comme le Bouddha
l'avait prédit, nous sommes maintenant à l'époque
des conflits, celle où le Dharma pur s'est perdu
et où les enseignements
provisoires et définitifs
du bouddhisme sont inextricablement confondus.
[...] Aujourd'hui, à l'époque des Derniers
jours du Dharma, qui accomplit la pratique de shakubuku
en parfait accord avec le Sutra du Lotus ? Imaginez qu'une
personne, peu importe qui, proclame haut et fort que seul le Sutra
du Lotus peut mener les hommes à la bodhéité
et que tous les autres sutras, loin de leur permettre d'atteindre l'Éveil,
ne peuvent que les précipiter en enfer.
[...] Shakyamuni lui-même, Zhiyi
et Saicho furent les trois seuls
à pratiquer en parfait accord avec l'enseignement du Bouddha, en
plus de deux mille ans. Maintenant, à l'époque
des Derniers jours du Dharma,
les seuls pratiquants de cette
sorte sont Nichiren et ses disciples.
La Pratique telle
que le Bouddha l'Enseigne (mai
1273 à
plusieurs de ses disciples)
Le Grand-maître
Saicho a dit : "Les périodes
du Dharma correct et du Dharma formel
sont presque terminées, et celle des Derniers
jours du Dharma est proche."(réf.) Ces mots
indiquent son grand désir de vivre au commencement de l'époque
des Derniers jours du Dharma.
Lorsque l'on compare les bienfaits de vivre aux trois époques différentes,
il est clair que les miens dépassent non seulement ceux de Nagarjuna
et de Vasubandhu, mais aussi
ceux de Zhiyi et de Saicho.
Question - Vous n'êtes
pas la seule personne à vivre dans cette cinquième
période de cinq cents ans ; quel motif avez-vous de vous
réjouir personnellement de vivre maintenant ?
[...] Le Grand-maître Saicho
a dit : "La propagation de l'enseignement correct commencera à
la fin de l'époque du Dharma formel et au début
de celle des Derniers jours du
Dharma, dans une terre à l'est de Tang (note))
et à l'ouest de Katsu (note),
parmi des gens souillés par les Cinq
impurtés et vivant dans une période de conflits.
[...] Le Grand-maître Saicho
écrivait comme s'il
s'était agi de sa propre époque mais, en fait, il se référait
à l'époque actuelle. C'est ce qui donne une signification
si profonde à ses mots : "Les époques du Dharma
correct et du Dharma formel sont presque terminées
et celle des Derniers jours du
Dharma est proche."(réf.)
[...] Question - Si l'on
compare les époques du Dharma correct et du Dharma
formel avec celle des Derniers
jours du Dharma, il me semble que les deux premières
étaient bien supérieures du point de vue du temps et de
la capacité innée des gens
(note). Pourquoi ces facteurs de temps
et de capacité sont-ils ignorés dans le Sutra du Lotus
qui se réfère exclusivement à notre époque ? Réponse. - Les pensées
du Bouddha sont difficiles à sonder. En vérité, je
suis moi-même encore incapable de le faire. Toutefois, nous pouvons
essayer de comprendre, en partant du bouddhisme hinayana.
Pendant les mille ans de l'époque du Dharma correct,
le Hinayana était parfaitement
doté des trois éléments, enseignement, pratique et
preuve. Dans les mille ans du Dharma formel qui suivirent, seuls l'enseignement
et la pratique demeurèrent, mais il n'y eut plus aucune preuve.
Maintenant, à l'époque des Derniers
jours du Dharma, l'enseignement demeure, mais il n'y a ni
pratique ni preuve. Examinons cela du point de vue du Sutra du Lotus : dans les mille ans du Dharma correct,
les personnes qui possédaient ces trois éléments
(enseignement, pratique et preuve) avaient probablement créé
un lien par leur foi avec le Sutra du Lotus, du vivant du Bouddha.
Elles renaquirent à l'époque du Dharma correct
et purent obtenir la preuve du Hinayana
par son enseignement et sa pratique. Ceux qui naquirent à l'époque
du Dharma formel n'avaient pas créé de
lien profond avec le Sutra du Lotus, du vivant du Bouddha, et
ne purent pas, par conséquent, obtenir la preuve du Hinayana.
Ils se tournèrent alors vers le Mahayana
provisoire*
et parvinrent ainsi à naître dans des Terres
pures à travers tout l'univers. A l'époque des Derniers
jours du Dharma, on ne peut obtenir aucun bienfait, ni du
Mahayana ni du Hinayana.
Du Hinayana il ne reste plus que
l'enseignement ; il n'a plus ni pratique ni preuve. Le Mahayana
a toujours son enseignement et sa pratique, mais il ne procure plus le
moindre bienfait, visible ou invisible. De plus, les écoles du
Hinayana et du Mahayana
provisoire*,
fondées aux époques du Dharma correct et
du Dharma formel, s'accrochent avec de plus en plus d'entêtement
à leur doctrine au début des Derniers
jours du Dharma.
[...] Maintenant, nous sommes certainement au commencement des Derniers
jours du Dharma, mais si Nichiren n'était pas apparu,
les prédictions du Bouddha seraient fausses.
[...] La lune apparaît à l'ouest
(note) et brille progressivement vers
l'est, alors que le soleil se lève à l'est et envoie ses
rayons vers l'ouest. Il en est de même pour le Dharma bouddhique.
Dans les périodes du Dharma correct et du Dharma
formel, elle s'est propagée d'ouest en est, mais elle
ira d'est en ouest dans la période des Derniers
jours du Dharma.
[...] Saicho et ses disciples reçurent
l'enseignement transmis par Zhiyi
et le propagèrent partout au Japon. Nichiren, de la province d'Awa,
a hérité du bouddhisme dans la lignée de ces trois
maîtres et propagé le Sutra du Lotus dans les Derniers
jours du Dharma.
Sur les prédictions
du Bouddha (Sado,
11 mai 1273 aux croyants)
A l'époque
des Derniers jours du Dharma,
la personne qui se consacre à la pratique du Sutra du Lotus
telle que le Bouddha l'enseigne est vouée à rencontrer de
nombreuses difficultés. Le texte l'établit sans la moindre
ambiguïté, et il suffit d'avoir des yeux pour le lire.
[...] Shakyamuni, avec l'oeil du Bouddha,
prévoyait ce que seraient les débuts de l'époque
des Derniers jours du Dharma.
Et si, maintenant que nous sommes entrés dans cette époque,
personne ne correspondait à la description faite par le Bouddha,
l'Honoré du Monde pourrait être accusé de mensonge.
[...] Le Bouddha, en évoquant des événements du passé,
dit dans le chapitre Fukyo*
(XX) : Autrefois [à la fin de l'époque
du Dharma formel du bouddha Ionno]
vivait un bodhisattva du nom de Fukyo.
Il fut humilié et insulté, battu à coups de canne
et de bâton, attaqué à coups de pierres et de tuiles."
Ainsi Shakyamuni évoqua-t-il sa propre pratique dans une vie antérieure pour encourager et stimuler [le Pratiquant du Sutra du Lotus]
au début de l'époque des Derniers
jours du Dharma.
[...] L'acceptation ou le rejet de leur enseignement dépendit de
la sagesse ou de l'ignorance des souverains de leur époque, et
n'indiquait en rien que leur façon de propager n'était pas
conforme à la volonté du Bouddha. Même aux époques
du Dharma correct et du Dharma formel,
ils durent subir des persécutions de ce genre. Elles sont donc
encore plus prévisibles à l'époque des Derniers
jours du Dharma !
[...] Le Bouddha déclara : "Au cours de la dernière
des cinq périodes de cinq cents ans, après
mon parinirvana, propagez largement
le Sutra du Lotus et ne laissez jamais son flot tarir."(réf.) Et le
Grand-maître Zhiyi fit cette
prédiction : "Dans la cinquième période
de cinq cents ans, le Dharma Merveilleux se répandra et
apportera des bienfaits à
l'humanité pour longtemps dans l'avenir."(réf.)
Quant au Grand-maître Saicho,
il écrivit : "Les époques du Dharma correct
et du Dharma formel sont presque terminées, et
celle des Derniers jours du Dharma
est toute proche. C'est maintenant le moment où le Véhicule
unique exposé dans le Sutra du Lotus se révélera
parfaitement adapté aux capacités de tous."(réf.)
Tous ces passages du Sutra et leurs commentaires indiquent que cet événement
[la propagation du Grand Dharma] aura lieu au début de l'époque
des Derniers jours du Dharma.
[...] Zhanlan écrivit :
"Dans l'époque à venir des Derniers
jours du Dharma, si une personne entend l'enseignement bouddhique,
même brièvement, et a foi dans le Dharma, c'est que cette
personne aura, dans une vie antérieure, planté la graine
[du Sutra du Lotus]."(réf.)
Et aussi : "Ce n'est pas chose ordinaire que de naître
à la fin de l'époque du Dharma formel et
de pouvoir lire les paroles du Sutra véridique. C'est bien difficile
si l'on n'a pas, dans une vie passée, créé un lien
avec le Dharma Merveilleux."(réf.)
[...] Pour des personnes mauvaises, à l'époque des Derniers
jours du Dharma, parvenir ou non à la bodhéité ne dépend pas de la légèreté ou de la gravité
de leurs fautes, mais simplement du fait d'avoir foi ou non dans le Sutra
du Lotus.
Réponse au seigneur
Hakiri Saburo (Sado,
3 août 1273 à Hakiri Sanenaga)
Par exemple,
l'école Kegon énonce
le principe des six formes et les dix
mystères, l'école Sanron,
la Voie du milieu des huit négations,
l'école Hosso insiste sur
la perception que tous les phénomènes ne sont "Rien-que-Conscience", l'école Ritsu
préconise les deux cent
cinquante préceptes, l'école Jodo,
l'invocation du nom du bouddha Amida,
l'école Zen, la méditation
sur son propre état de bouddha, l'école Shingon,
la méditation sur les cinq
éléments et l'école Tendai
a formulé la théorie d'ichinen
sanzen. Mais maintenant, nous sommes entrés dans l'époque
des Derniers jours du Dharma
et les remèdes proposés par ces écoles ne guérissent
plus les maladies des hommes. De plus, tous les Japonais sont devenus
des icchantika qui commettent
de graves offenses au Dharma.
[...] Quel grand médecin ou quel bon médicament a le pouvoir
de guérir tous les êtres à l'époque des Derniers
jours du Dharma ? Ils ne peuvent pas être guéris
par les mudra et les mantra
dharani*
du bouddha Vairocana*,
par les quarante-huit voeux du bouddha
Amida ou les douze grands voeux du bouddha Yakushi*,
ni même par son serment de guérir toutes les maladies. Non
seulement de tels remèdes n'ont pas le pouvoir de guérir
les maladies mais ils les aggravent.
[...] Le vénérable Shakyamuni, en présence du bouddha
Taho et de tous les autres bouddhas
qui étaient ses émanations venus des dix
directions, a laissé un grand médicament, les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo pour les hommes qui vivraient à l'époque
des Derniers jours du Dharma.
Le don du mandala
du Dharma Merveilleux (Sado,
1273 à Sennichi-ama)
Il est dit
qu'une personne de position modeste née à l'époque
des Derniers jours du Dharma
est encore plus respectable que les rois et les grands ministres ayant
vécu pendant les deux mille ans des époques du Dharma
correct et du Dharma formel.
[...] Shakyamuni, parvenu à l'Éveil il y a d'innombrables kalpas
par le passé, dit ailleurs : "Maintenant, mes voeux sont exaucés.
J'ai converti tous les êtres vivants et leur ai permis d'accéder
à la Voie du Bouddha."
Il a ainsi déjà réalisé son voeu originel.
Ensuite, désireux de confier
à ses disciples la tâche de répandre largement le
Dharma dans la cinquième période de cinq cents ans
après sa mort, il a convoqué les bodhisattvas Surgis-de-Terre et leur a transmis le coeur du Sutra, le lotus essence
de l'enseignement définitif
(jikkyo). C'est le but ultime de la venue du Bouddha Shakyamuni en ce
monde, le Dharma secret auquel il s'est éveillé sur le lieu
de méditation. Ce passage est la preuve littérale que pour
nous qui vivons à l'époque des Derniers
jours du Dharma, le lotus de l'essence est l'enseignement
qui nous conduira immanquablement à la bodhéité,
au présent comme à l'avenir. A notre époque, celle
des Derniers jours du Dharma,
seul l'envoyé de l'Ainsi-Venu peut comprendre et citer ce passage
comme preuve du lotus de l'essence. C'est véritablement un passage
dont le sens est secret. Il contient une vérité de la plus
grande importance qu'il convient d'honorer et de respecter. Namu
Myoho Renge Kyo, Namu Myoho Renge Kyo !
[...] Les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo sont le Grand Dharma
pur qui doit se répandre largement à l'époque des
Derniers jours du Dharma.
Il fut transmis aux grands bodhisattvas Surgis
de Terre aussi nombreux que les particules de mille mondes réduits
en poussière, afin qu'ils le répandent largement. C'est
pourquoi Huisi, Zhiyi et Saicho,
bien que connaissant parfaitement la vérité au fond de leur
coeur, ont laissé la tâche de la propagation au guide et
au maître de l'époque des Derniers
jours du Dharma.
[...] Cet enseignement est le principe ultime du Sutra du Lotus
tout entier. Il est la raison suprême de la venue du Bouddha Shakyamuni
en ce monde, ainsi que le coeur et l'essence du Sutra du Lotus
confié aux grands bodhisattvas
qui jaillirent de Terre pour le répandre largement à l'époque
des Derniers jours du Dharma.
C'est seulement quand le souverain de notre pays aura personnellement
foi en elle que nous pourrons révéler cette doctrine.
L'ainsité du
Dharma Merveilleux (Sado, 1273 ? à Sairen-bo)
Il m'est apparu
que nous sommes actuellement dans l'époque [des Derniers
jours du Dharma] où le pays tout entier est empli
de personnes qui s'opposent au Dharma. Pire encore, le souverain du pays
est le premier à commettre ces actes
d'opposition au Dharma. Si en une telle époque je ne parviens
pas à effacer ces lourdes fautes, quand pourrai-je le faire
? [...] Le Grand-maître Zhanlan
écrivit dans le septième volume de son commentaire, le Hokke
Mongu Ki*
: "A l'époque des Derniers
jours du Dharma, si une personne entend l'enseignement bouddhique,
même brièvement, et a foi dans le Dharma c'est que cette
personne aura, dans une vie antérieure, planté la graine
[du Sutra du Lotus]."(réf.)
Et il écrit aussi, dans le deuxième volume
du Maka Shikan Bugyoden Guketsu
: "Ce n'est pas chose ordinaire que de naître à la fin
de l'époque du Dharma formel et de pouvoir lire
les paroles du Sutra véridique. C'est bien rare si l'on n'a pas,
dans une vie passée, créé un lien avec le Dharma Merveilleux."
[...] Mais après la disparition du Bouddha, au cours des mille
ans de l'époque du Dharma correct, des mille
ans de l'époque du Dharma formel, et
des deux cent vingt et quelques années écoulées
depuis le début de l'époque des Derniers
jours du Dharma, nulle part en Inde, en Chine, au Japon ou
dans n'importe quel autre lieu du monde, et pas une seule fois jusqu'à
ce jour, ces Quatre bodhisattva ne sont apparus.
[...] Le Bouddha Shakyamuni a précisément désigné
la cinquième période de cinq cents ans
après sa disparition, et non les deux mille ans des époques
du Dharma correct et du Dharma formel,
comme l'époque où se propagerait le Sutra du Lotus.
Le Grand-maître Zhiyi a déclaré : "Dans la cinquième période de cinq cents ans,
le Dharma Merveilleux se répandra et apportera des bienfaits à
l'humanité pour longtemps à l'avenir",
(réf.) indiquant ainsi que la propagation ne se ferait
qu'à une époque ultérieure. Le Grand-maître
Saicho écrivit : "Les
époques du Dharma correct et du Dharma
formel sont presque terminées et celle des Derniers
jours du Dharma est maintenant très proche."(réf.)
Ainsi, il établissait lui-même à son grand
regret que, à la fin de l'époque du Dharma formel,
le moment n'était pas encore venu de propager l'enseignement du
Sutra du Lotus.
[...] Le coucou ne fait jamais entendre son chant avant les mois d'avril
ou mai. De même, nous lisons dans le Sutra que ces grands bodhisattvas,
pour apparaître, doivent attendre l'époque des Derniers
jours du Dharma.
[...] Je me trouve dans la situation du bodhisattva Fukyo
qui, à l'époque des Derniers jours du Dharma du bouddha
Ionno, fut injurié et rabaissé
pendant de nombreuses années. Le Bouddha Shakyamuni le donna d'ailleurs
en exemple, et prédit que des événements semblables
se produiraient après sa disparition, à l'époque
des Derniers jours du Dharma.
Pourtant, ni tout près de nous au Japon ni dans la Chine lointaine,
je n'ai encore jamais entendu dire que sa fidélité au Sutra
du Lotus ait valu à quiconque un sort comparable.
Maintenant, au début de l'époque des Derniers
jours du Dharma, le moment est venu de propager les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo afin que chacun, partout au Japon
puisse recevoir la graine des enseignements du Bouddha.
Réfuter l'opposition
au Dharma bouddhique pour se libérer de ses fautes passées
(Sado, 1273
à Shijo Kingo)
Si la prédiction
du Bouddha est exacte, un Pratiquant du Sutra du Lotus doit apparaître
à l'époque des Derniers
jours du Dharma, et les persécutions qu'il subira
dépasseront celles que connut le Bouddha de son vivant. Le Bouddha
lui-même endura Neuf grandes
epreuves.
[...] Zhiyi et Saicho n'ont pas
accompli la prophétie du Bouddha. Cela veut dire que le Pratiquant
du Sutra du Lotus doit apparaître au début de l'époque
des Derniers jours du Dharma,
en parfait accord avec la prédiction du Bouddha.
[...] Il faut que vous le sachiez : en ajoutant Nichiren aux trois autres,
il y a maintenant un quatrième Pratiquant du Sutra du Lotus,
apparu à l'époque des Derniers
jours du Dharma.
Le pratiquant du
Sutra du Lotus rencontrera des persécutions
(Sado, 14 janvier
1274 à Toki Jonin, Shijo Kingo, Kawanobe et Yamato Ajari)
Ainsi, à
l'époque du Dharma correct, les trois éléments,
l'enseignement, la pratique et la preuve (shin gyo gaku), étaient
tous présents ; à l'époque du Dharma formel,
l'enseignement et la pratique existaient encore mais la preuve avait disparu.
Maintenant, à l'époque des Derniers
jours du Dharma, il ne reste plus que l'enseignement. Il
n'y a plus ni pratique ni preuve. Car, à l'époque des Derniers
jours du Dharma, il n'y a plus une seule personne qui ait
créé un lien avec Shakyamuni de son vivant. Ceux qui avaient
la capacité de parvenir à la bodhéité grâce
aux enseignements du Mahayana provisoire*
ou définitif (jitsudaijo)
ont depuis longtemps disparu. A notre époque mauvaise et impure
des Derniers jours du Dharma,
tous s'opposent au Dharma et commettent les cinq
forfaits. Chez des personnes de ce genre, il faut planter pour la
première fois la graine de la bodhéité grâce
à Namu Myoho Renge Kyo,
principe caché dans les profondeurs du chapitre Juryo*
(XVI) coeur
de l'enseignement essentiel*.
Il est dit dans le chapitre Juryo*
(XVI) : "Je laisse maintenant ici ce bon remède pour vous. Vous devez
le prendre et ne pas penser qu'il est inefficace." Dans un lointain
passé, à l'époque du Dharma formel
du bouddha Ionno, plus personne ne
respectait les Trois trésors.
Mais c'est alors qu'apparut le bodhisattva Fukyo,
qui saluait tous les simples mortels en récitant les vingt-quatre
caractères que ce bouddha lui avait enseignés. [...] L'époque
du bodhisattva Fukyo était
celle du Dharma formel, alors que nous vivons à
l'époque mauvaise et impure des Derniers
jours du Dharma. Le bodhisattva Fukyo
était un pratiquant
à l'étape de shozuiki,
alors que moi, Nichiren, je suis un simple mortel à l'étape de myoji-soku*.
Il plantait les graines de la bodhéité avec un enseignement
en vingt-quatre caractères, alors que je plante la graine avec
un enseignement de cinq caractères seulement. L'époque est
différente mais le principe qui permet de parvenir à l'Éveil est exactement le même.
Question : Vous avez dit
plus haut que l'enseignement, la pratique et la preuve ne sont pas tous
présents aux trois époques du Dharma correct,
du Dharma formel et des Derniers jours du Dharma.
Dans ce cas, comment expliquez-vous que le Grand-maître Zhanlan
ait dit : "Le début de l'époque des Derniers
jours du Dharmane sera pas sans bienfaits inapparents, car
c'est l'époque où le grand enseignement sera propagé"
? (réf.)
Réponse : Le sens
de ce passage est que ceux qui obtinrent le bienfait de la bodhéité
aux époques du Dharma correct et du Dharma
formel avaient tous créé un lien avec le Sutra
du Lotus du vivant de Shakyamuni. Ainsi, lorsque cette graine fut
parvenue à maturité, elle se transforma en bienfait apparent.
Par contre, de nos jours, ceux qui sont nés à l'époque
des Derniers jours du Dharma
reçoivent la graine de la bodhéité pour la première
fois, c'est pourquoi leur bienfait est inapparent. L'enseignement, la
pratique et la preuve de l'enseignement
essentiel*
du Sutra du Lotus [celui de notre époque] sont extrêmement
différents de ceux du Hinayana,
du Mahayana provisoire*,
des enseignements antérieurs
au Sutra du Lotus ou des enseignements
théoriques*
du Sutra du Lotus. C'est pourquoi, de nos jours, personne ne
peut obtenir de bienfaits comparables à ceux des époques
du Dharma correct et du Dharma formel.
Le commentaire du Grand-maître Zhanlan
indique que, puisque les bienfaits [à l'époque des Derniers
jours du Dharma] sont inapparents, les gens ne les perçoivent
et ne les comprennent pas.
Question : Y a-t-il des
passages de sutra disant que les bienfaits inapparents se limiteront à
l'époque des Derniers
jours du Dharma ? Réponse : Il est dit, au chapitre Yakuo*
(XXIII) du septième volume du Sutra du Lotus : "Ce
Sutra est un bon remède pour les maladies de tous les
habitants du Jambudvipa [de
l'humanité tout entière]. Si une personne malade peut entendre
ce Sutra, sa maladie guérira et elle ne connaîtra
ni vieillesse ni mort." Le Grand-maître Zhanlan
a dit : "Considérer que la cinquième période
de cinq cents ans sera une époque où personne ne
pourra obtenir de bienfaits est un point de vue superficiel. Le début
des Derniers jours du Dharma
ne sera pas sans bienfaits inapparents car c'est le moment où sera
propagé le grand enseignement. Il correspond à l'époque
que l'on appelle la cinquième période de cinq cents
ans."
Question : Les passages
de sutra et de traités que vous avez cités indiquent que
la propagation du Sutra du Lotus se limite "au début
des Derniers jours du Dharma,
dans la première période de cinq cents ans".
Mais dans les sutras du Mahayana
provisoire*,
il est dit que leurs pratiques seront toujours valables "dans les
Derniers jours du Dharma,
pour dix mille ans et plus." Que pourriez-vous répondre
à cela ? Réponse : Le Grand-maître Zhanlan,
dans le traité cité plus haut, dit qu'une telle interprétation
de la dernière période de cinq
cents ans est "superficielle". D'un point de vue plus
profond, cela indique que la propagation du Sutra du Lotus se
fera pendant les dix mille ans et plus des Derniers
jours du Dharma. C'est pourquoi le Grand-maître Zhiyi
dit, à propos du passage [du chapitre Yakuo
(XXIII)] du Sutra, dans le Hokke
Mongu* : "Ce ne sont pas seulement ceux qui vivent à l'époque
du Bouddha qui obtiendront de grands bienfaits. Dans la cinquième
période de cinq cents ans, la Voie mystique se propagera
[et contribuera au bien-être de l'humanité] pour longtemps
dans l'avenir."(réf.)
N'est-ce pas une manière de désigner les dix mille
ans et plus des Derniers jours
du Dharma ? On lit, au chapitre Fumbetsu
kudoku* (XVII),
dans le sixième volume du Sutra du Lotus : "Ceux qui
seront capables de protéger ce Sutra à l'époque
mauvaise des Derniers jours du
Dharma." Et également, dans le chapitre Anrakugyo*
(XIV) : "Ceux qui souhaiteront enseigner ce Sutra
à l'époque des Derniers
jours du Dharma..." Ces passages font allusion aux dix
mille ans et plus des Derniers
jours du Dharma.
[...] D'innombrables bodhisattvas ont Surgi
de la Terre, et le Bouddha leur a spécifiquement confié
la mission de propager Myoho Renge Kyo auprès de tous les simples
mortels du monde entier en cette époque impure et mauvaise des
Derniers jours du Dharma.
[...] On lit dans le Sutra du Lotus : "En rejetant sincèrement
les enseignements provisoires,
"(réf.)
et... "N'acceptez jamais même une seule
phrase des autres sutras. (réf.)"
C'est difficilement concevable. Dites-leur : "Nagarjuna
fut un grand bodhisattva dont le Bouddha avait prédit l'apparition
dans le monde, et un maître dans la lignée directe des successeurs
de Shakyamuni. N'aurait-il pas plutôt écrit cette phrase
en prévoyant l'apparition de [moines tels que] Kukai*
et Tanluan qui calomnieraient
le Sutra du Lotus, l'enseignement qui convient à notre
époque des Derniers jours
du Dharma ?
[...] Zhiyi écrivit : "Le
Bouddha conserva ce précepte secret et ne le révéla
dans aucun autre sutra que le Sutra du Lotus."(réf.)
De nos jours, ceux qui vivent à l'époque des Derniers
jours du Dharma et se consacrent à la pratique de
Myoho Renge Kyo telle qu'elle est enseignée dans le Sutra,
qu'ils soient sages ou ignorants, moines ou laïcs, de la plus haute
ou de la plus basse condition, ne peuvent manquer d'atteindre la bodhéité.
C'est précisément pour cela qu'il est dit, à propos
des pratiquants du Sutra du Lotus à l'époque mauvaise
et impure des Derniers jours
du Dharma qui suivra la disparition du Bouddha : "II
ne fait aucun doute qu'ils atteindront la bodhéité."(réf.)
[...] Ces trois éléments dont je parlais plus haut, l'enseignement,
la pratique et la preuve (shin, gyo, gaku), sont tous trois présents
à l'époque des Derniers
jours du Dharma, tout comme ils l'étaient à
l'époque du Dharma correct.
Enseignement,
pratique et preuve (Minobu, 1274
? à Sammi-bo)
Des bodhisattvas
tels que Manjushri, vivant dans
le Monde doré, le bodhisattva Maitreya,
dans le palais du Ciel Tushita,
Kannon sur le Mont Potalaka
et Yakuo, qui avait été
le disciple du bouddha Nichigatsu
Jomyotoku, tous exprimèrent leur désir de propager [la
foi en] ce honzon de l'époque des Derniers
jours du Dharma mais le Bouddha a refusé. Tous ces
bodhisattvas étaient connus pour leur sagesse et leurs profondes
connaissances, mais ils n'avaient entendu l'enseignement du Sutra
du Lotus que depuis peu de temps [et la compréhension qu'ils
en avaient était donc encore limitée]. Ainsi, ils ne seraient
pas capables d'endurer les grandes persécutions de l'époque
des Derniers jours du Dharma.
Puis, le Bouddha déclara : "J'ai de véritables disciples
cachés dans les profondeurs de la terre depuis la lointaine époque
de gohyaku jintengo* et c'est
à eux que je confierai cette
tâche." Ce disant, il fit apparaître ces disciples décrits
dans le chapitre Yujutsu*
(XV) et leur transmit les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo, le coeur de l'enseignement
essentiel*
du Sutra du Lotus [comme il est dit dans le chapitre Jinriki*
(XXI)]. Puis le Bouddha fit cette déclaration
extraordinaire : "Il ne faudra pas propager [le Dharma] dans les premiers
mille ans qui suivront ma disparition, à l'époque du Dharma
correct ni pendant les mille ans de l'époque du Dharma
formel. Au début de l'époque des Derniers
jours du Dharma, le monde entier sera empli de moines qui
s'opposeront au Dharma.
Réponse à
Nii-ama (Minobu,
16 février 1275 à Nii-ama)
Le Bouddha Shakyamuni prédit dans le Sutra
de la protection du souverain de la nation : "Durant
les Derniers
jours du Dharma, après mon parinirvana,
les enseignements erronés et les personnes démoniaques ne
parviendront pas, malgré leurs efforts, à détruire
le pays et le véritable enseignement bouddhique.
[...] Mes persécutions étaient bien plus graves que celles
de Fuji-biku dans le lointain passé
des Derniers jours du Dharma du bouddha Daishogon,
alors que ce moine défendait le Dharma correct
et était persécuté par les quatre mauvais moines
et leurs innombrables disciples. Mes persécutionsétaient
bien plus insupportables que celles de Kikon-biku
alors qu'il était insulté par Shoi-biku et ses disciples
durant les Derniers Jours du Dharma du bouddha Shishionno.
[...] C'est pour moi une grande joie que d'être né durant
la cinquième période de cinq cents ans
pour propager le Sutra du Lotus lors des Derniers
jours du Dharma, comme
cela a été prédit dans le Sutra et d'entrevoir le
temps de sa vaste propagation.
Ma tristesse est d'être né dans une époque de querelles
et de conflits qui transforment ce pays un royaume d'asuras.
[...] Alors se peut-il qu'aujourd'hui, dans les Derniers
jours du Dharma, dans un coin perdu du Japon, existe un Pratiquant
du Sutra du Lotus et que les divinités telles que le Roi
du ciel de Bonten, Taishaku,
Nitten, Gaten, aient oublié leur serment fait au Bouddha et ne
le protègent pas ? Pour moi, Pratiquant du Sutra du Lotus
dans les Derniers jours du Dharma,
c'est une douleur juste temporaire.
Souverains de notre
pays (Minobu,
février 1275)
Il est dit
aussi que, même si l'on ne ressent pas, intérieurement, la
moindre animosité envers le Pratiquant
du Sutra du Lotus à l'époque des Derniers
jours du Dharma, même si l'on ne manifeste pas la moindre
jalousie à son égard, seulement en se moquant de lui ou
en le traitant à la légère, on encourra des rétributions
encore plus graves que celles que dut subir Devadatta
pour avoir commis les trois actions mauvaises ou que l'on subirait pour
avoir maudit et insulté le Bouddha pendant toute la durée
d'un kalpa moyen.
[...] Le huitième enfer - celui des souffrances incessantes - renferme
trois sortes de personnes : celles qui ont commis un ou plusieurs des
cinq forfaits, celles qui ont
manqué à la piété filiale, et celles qui se
sont opposées au Dharma.
Le passage que je viens de citer précise que les personnes qui
maudissent, insultent ou calomnient
le Pratiquant du Sutra du Lotus à l'époque des
Derniers jours du Dharma,
même s'ils le font sous forme de plaisanterie, tomberont dans cet
enfer.
[...] Les bienfaits obtenus en faisant des dons au Bouddha et en lui rendant
de cette façon constamment hommage, sont encore bien moindres que
ceux que procurent les dons au Pratiquant du Sutra du Lotus à
l'époque des Derniers
jours du Dharma et le fait d'avoir prononcé son éloge,
même sous forme de plaisanterie, ou avec aussi peu de conviction
qu'une belle-mère parlant de son gendre ou de sa belle-fille.
[...] Zhanlan dit que les bienfaits obtenus en faisant des offrandes au Pratiquant du Sutra du Lotus
à l'époque des Derniers
jours du Dharma sont plus grands que ceux qui découlent
des offrandes à un bouddha doté des Dix titres honorables.
Lettre à Horen
(Minobu,
avril 1275 à Soya Kyoshin)
Ces cinq
périodes de cinq cents ans, autrement dit ces deux
mille cinq cents années après la disparition du
Bouddha Shakyamuni, sont définies de diverses manières par
des maîtres différents. En Chine, le Maître
de méditation Daochuo
déclara qu'aux époques du Dharma correct
et du Dharma formel, pendant les deux mille ans que constituent
les quatre premières périodes de cinq cents ans,
le Dharma pur du Hinayana et du
Mahayana prospérerait,
mais qu'au début de l'époque des Derniers
jours du Dharma ce Dharma pur disparaîtrait totalement.
Alors, seuls les pratiquants de l'enseignement de la Terre
pure, du Dharma pur du Nembutsu,
échapperaient aux souffrances de la
vie et de la mort. Honen, au
Japon, donne l'interprétation suivante. Selon lui, le Sutra
du Lotus, le Sutra Kegon*,
le Sutra Vairocana* et divers
autres sutras du Hinayana,
ainsi que les enseignements des écoles Tendai,
Shingon et Ritsu
qui se sont répandus au Japon aujourd'hui, représentent
le Dharma pur des deux mille ans des périodes
du Dharma correct et du Dharma formel
mentionnés dans le Sutra
Daijuku. Mais, dès que le monde sera entré dans
l'époque des Derniers
jours du Dharma, ces enseignements perdront toute validité.
Même si certains continuent à les pratiquer, aucun d'eux
ne parviendra à échapper aux souffrances de la vie et de
la mort.
[...] Dans le sixième volume du Sutra, il est fait mention
de "ceux qui croiront en ce Sutra, à l'époque
mauvaise des Derniers jours du
Dharma."(réf.)
On lit aussi, dans le cinquième volume : "Les Derniers
jours du Dharma, lorsque le Dharma est sur le point de disparaître."(réf.)
Et dans le quatrième volume : "Puisque haine et jalousie abondent
déjà du vivant du Bouddha, cela ne sera-t-il pas pire encore
en ce monde après son trépas ? "(réf.)
Dans le cinquième volume, il est dit : "Les gens seront
emplis d'hostilité et il sera extrêmement difficile de croire."(réf.)
Et dans le septième volume, à propos de la cinquième
période de cinq cents ans, l'ère des conflits,
on lit : "Lorsque apparaîtront le démon,
les serviteurs du démon, les dragons
du ciel, les yaksha et les kumbhanda
ne les laissez pas prendre l'avantage."(réf.) Il est dit
dans le Sutra Daijuku
: "Des querelles et des disputes s'élèveront parmi
les adeptes de mon enseignement." Et dans le cinquième volume
du Sutra du Lotus : "Les moines de ces époques mauvaises."
On lit : " Il y aura des moines retirés dans la forêt."
Et encore : "Des démons prendront possession des autres (note)."
Zhiyi a déclaré : "Dans
la cinquième période de cinq cents ans,
la Voie mystique se propagera
pour longtemps dans l'avenir."(réf.)
Zhanlan*
a dit : "Le début des Derniers
jours du Dharma ne sera pas sans bienfaits inapparents (myoyaku)."(réf.)
Le Grand-maître
Saicho a dit : "Les époques
du Dharma correct et du Dharma formel
sont presque terminées et l'époque des Derniers
jours du Dharma est proche. C'est maintenant le temps où
le Véhicule unique du Sutra
du Lotus se révélera totalement adapté aux capacités
des hommes. Comment le savons-nous ? Parce qu'il est dit dans le
chapitre Anrakugyo*
(XIV) : "A l'époque des Derniers
jours du Dharma, quand le Dharma est sur le point de disparaître
le Sutra du Lotus sera largement répandu."(réf.) Saicho dit encore : "La propagation
du Grand Dharma commencera à la fin de l'époque du Dharma
formel et au début des Derniers
jours du Dharma dans un pays à l'est de Tang
(note) et à l'ouest de Katsu (note),
parmi des gens imprégnés des cinq
impuretés qui vivront à une époque de conflits.
[...] Shakyamuni apparut en ce monde dans le kalpa
de continuité, dans le neuvième kalpa
de décroissance, à une époque où la longévité
moyenne des hommes était de cent ans. L'époque où
la durée de vie humaine diminue de cent ans à dix ans se
divise elle-même en trois périodes : les cinquante ans du
vivant de Shakyamuni pendant lesquels il enseigna, les deux mille ans
des périodes du Dharma correct et du Dharma
formel qui suivirent sa disparition, et enfin les dix mille ans
de l'époque des Derniers
jours du Dharma. Au cours de ces périodes, le Sutra
du Lotus devait se propager à deux reprises : pendant les
huit dernières années de la vie de Shakyamuni lorsqu'il
enseigna le Sutra du Lotus et, après sa disparition, dans
les premiers cinq cents ans de l'époque
des Derniers jours du Dharma.
Zhiyi, Zhanlan
et Saicho n'ont pas vécu
en ce monde au temps de Shakyamuni, lorsqu'il enseigna le Sutra du
Lotus ; et ils ne naquirent pas non plus assez longtemps après
sa disparition pour vivre à l'époque des Derniers
jours du Dharma. Ils regrettèrent d'être nés
dans la période intermédiaire entre ces deux époques,
et leurs écrits montrent qu'ils auraient aimé connaître
les Derniers jours du Dharma.
[...] Dans ma prochaine vie, je [Asita]
renaîtrai dans le Monde du sans-forme
et je ne pourrai pas entendre sa prédication qui durera cinquante
ans. Et je ne pourrai pas non plus renaître aux époques du
Dharma correct, du Dharma formel ni
dans celle des Derniers jours
du Dharma ! " C'est ainsi qu'il exprimait ses regrets.
[...] Ceux qui sont décidés à trouver la Voie devraient
se souvenir de ces exemples et s'en réjouir. Lorsqu'on se préoccupe
de sa vie prochaine, il vaut mieux être une personne ordinaire à
l'époque des Derniers
jours du Dharma que grand roi au cours des deux mille ans
des époques du Dharma correct et du Dharma
formel.
[...] Il ne s'est pas écoulé plus de deux cents ans depuis
que nous sommes entrés dans l'époque des Derniers
jours du Dharma, dans la période que le Sutra
Daijuku décrit comme celle où "des conflits
s'élèveront parmi les adeptes de mon enseignement et le
Dharma pur sera obscurci et perdu". Si les mots du Bouddha sont véridiques,
c'est le moment où inévitablement luttes et conflits vont
faire rage dans le monde entier.
[...] Devant une telle situation, on devrait clairement comprendre que
Nichiren est bien le Pratiquant du Sutra
du Lotus. Le Bouddha Shakyamuni déclara qu'à l'époque
mauvaise des Derniers jours du
Dharma.
[...] Question : A l'époque
du Dharma correct, les capacités des gens étaient
peut-être inférieures à celles des contemporains du
Bouddha. Mais elles étaient probablement très supérieures
à celles des gens qui vécurent et vivent aux époques
du Dharma formel et des Derniers
jours du Dharma. Comment, dans ce cas, pouvez-vous dire qu'au
début de l'époque du Dharma correct le
Sutra du Lotus n'a pas été enseigné ? C'est au cours des mille ans de l'époque du Dharma
correct que des hommes comme Ashvaghosha,
Nagarjuna, Aryadeva,
Asanga, sont apparus. Le bodhisattva
Vasubandhu enseigna la doctrine
et fut appelé "l'auteur de mille ouvrages". [...] Vers
le milieu des mille ans de l'époque du Dharma formel,
le Grand-maître Zhiyi apparut.
[...] De plus, Saicho fit construire
au Mont Hiei le Grand
Kaidan pour l'ordination selon les préceptes qui mènent
à l'Éveil parfait et immédiat,
préceptes que le Grand-maître Zhiyi
lui-même n'avait pas enseignés. N'est-ce pas l'indication
qu'une vaste propagation du Sutra du Lotus s'est accomplie à
la fin de l'époque du Dharma formel ? Réponse : Il ressort
clairement de ce que je disais plus tôt que ni Mahakashyapa
ni Ananda ne propagèrent
le Grand Dharma à l'étranger, alors que, le temps venu,
Ashvaghosha, Nagarjuna,
Aryadeva et Vasubandhu
le firent. Et, comme je l'ai déjà expliqué, il y
eut aussi un Grand Dharma qui ne fut pas totalement transmis à
la postérité par Nagarjuna
et Vasubandhu et d'autres, mais
qui fut propagé par le Grand-maître Zhiyi.
Comme je l'ai démontré, il appartint au Grand-maître
Saicho d'établir le kaidan pour l'ordination selon les préceptes qui mènent à
l'Éveil parfait et immédiat, alors que le Grand-maître Zhiyi
ne l'avait pas fait.
[...] Aussi étonnant que cela puisse paraître, le Bouddha
exprima totalement, dans le texte du Sutra du Lotus, le Dharma
correct le plus profond et le plus secret, Dharma qui, après
sa disparition, ne fut jamais propagé par Mahakashyapa,
Ananda, Ashvaghosha,
Nagarjuna, Asanga
ou Vasubandhu, ni même
par Zhiyi ou Saicho.
Et la question la plus grave et la plus difficile à résoudre
est de savoir si maintenant, au début de l'époque des Derniers
jours du Dharma, dans la cinquième période
de cinq cents ans depuis la disparition du Bouddha, il faut ou
non la propager largement dans le monde entier.
[...] Nous avons eu la chance de naître à l'époque
des Derniers jours du Dharma,
et nous pouvons progresser dans la foi sans faire un seul faux pas. Nous
n'avons pas besoin pour cela de pratiquer comme les bodhisattvas pendant
trois asogi kalpa
(note),
ni de donner notre corps en pâture aux tigres
(note), afin d'obtenir la couronne invisible qui orne
la tête du Bouddha.
[...] Au Japon, deux cents ans environ après l'entrée dans
l'époque des Derniers
jours du Dharma, sous le règne de l'empereur retiré
Go-Toba, vécut un homme du
nom de Honen. S'adressant aux moines
aussi bien qu'aux laïcs, il déclara : "Les enseignements
bouddhiques varient en fonction des capacités des hommes à
diverses époques. Le Sutra du Lotus, le Sutra
Vairocana*, les doctrines
des huit ou neuf écoles telles Tendai
ou Shingon, tous les enseignements
exposés par le Bouddha de son vivant, mahayana
et hinayana, exotériques
et ésotériques,
provisoires ou définitifs,
aussi bien que les écoles qui s'appuient sur eux, furent tous conçus
pour les personnes de capacités et de sagesse supérieures
qui vécurent pendant les deux mille ans des époques du Dharma
correct et du Dharma formel. Depuis que nous
sommes entrés dans l'époque des Derniers jours du Dharma,
quels que soient les efforts fournis dans la pratique de tels enseignements,
ils n'apportent plus aucun bienfait. [...] Mais le défunt maître
Genshin*,
à qui aucun sage des écoles Tendai
ou Shingon n'est supérieur
à l'époque des Derniers jours du Dharma, dit de même.
Il affirme, dans son ouvrage intitulé Ojo yoshu (L'Essentiel pour renaître dans la Terre pure), que les
enseignements du bouddhisme, exotériques aussi bien qu'ésotériques,
ne sont pas de nature à délivrer des souffrances de la vie
et de la mort.
[...] Peut-être a-t-il [Saicho]
pensé que ce serait à l'époque des Derniers
jours du Dharma qu'il faudrait réfuter l'école
Shingon. Quoi qu'il en soit, il
ne mentionna pas le Shingon en
présence de l'empereur et n'en parla pas non plus de manière
décisive à ses disciples.
[...] Le Maître de méditation
San-jie, en Chine, déclara
que le Sutra du Lotus, enseignement du Bouddha Shakyamuni, était
l'enseignement valable pour les deux premières étape du
bouddhisme, aux époques du Dharma correct et du
Dharma formel. Mais il affirma que, à l'époque
des Derniers jours du Dharma, il fallait adopter "l'enseignement
universel" qu'il avait lui-même énoncé. Selon
lui, ceux qui pratiqueraient le Sutra du Lotus aujourd'hui tomberaient
immanquablement dans le grand enfer avici des dix
directions, parce que cet enseignement ne correspondait ni à
la nature ni aux capacités des personnes vivant à l'époque
des Derniers jours du Dharma.
[...] Quand le bodhisattva Jogyo
surgit de terre, d'autres bodhisattvas comme Maitreya,
Manjushri, Kanzeon
et Yakuo, bien que libérés
des premiers quarante et unième et quarante-deuxième niveaux
d'ignorance, n'avaient pas totalement éliminé le niveau
le plus profond, celui de l'obscurité
fondamentale. Par conséquent on pourrait les qualifier d'ignorants
qui ne comprirent pas que le bodhisattva Jogyo
était apparu pour propager largement Namu
Myoho Renge Kyo, principe caché entre les lignes du chapitre
Juryo*
(XVI), à l'époque des Derniers
jours du Dharma.
[...] Par le passé le bouddha
Kasho décrivit au roi Kiriki l'époque des Derniers
jours du Dharma du Bouddha Shakyamuni et révéla
quelle sorte de gens détruiraient l'enseignement de Shakyamuni.
[...] Il y a de nombreux passages semblables dans divers sutras, mais
j'ai choisi celui-ci, qui me paraît précieux parce qu'il
me correspond parfaitement, et qu'il est adapté à notre
époque. "Nous", dans ce passage, désigne toutes
les divinités des monde des trois
plans, Bonten, Taishaku,
le Démon du sixième
Ciel, les divinités Nitten,
Gatten, les quatre
Rois du Ciel et les dragons célestes.
Ces divinités prirent un engagement solennel devant le Bouddha : si, après la disparition du Bouddha, dans les périodes du
Dharma correct, du Dharma formel et
des Derniers jours du Dharma,
des moines aux croyances erronées calomnient
auprès du souverain celui qui pratique le Dharma correct,
et si les proches du roi, par respect pour ces moines, acceptent leurs
dires sans vérifier le bien-fondé de leurs accusations,
s'ils accablent cet homme sage de médisances et de mauvais traitements,
ces divinités susciteront de graves rébellions à
l'intérieur du pays, suivies peu après par l'attaque d'un
pays étranger, de sorte que le souverain mourra et que le pays
tombera en ruine.
[...] Si de simples mortels, vivant à l'époque mauvaise
des Derniers jours du Dharma,
n'observant même pas les préceptes et passant pour des icchantika
sont convaincus, comme l'enseigne le Sutra, que le Sutra
du Lotus, qui surpasse tous les sutras enseignés avant, en
même temps et après lui, est la seule voie qui conduise à
la bodhéité, de telles personnes, même sans une once
de compréhension, sont cent fois, mille fois, dix milliards de
fois supérieures à tous ces grands sages.
Le choix en fonction
du temps (Minobu, 10 juin 1275 ; adressé
à Yui)
Le bienfait
obtenu en faisant des offrandes
à un Pratiquant du Sutra
du Lotus, à l'époque des Derniers
jours du Dharma, est encore supérieur à celui
qui résulte de servir de tout son coeur un Bouddha aussi noble
que Shakyamuni, par la parole, par la pensée et par l'action, pendant
toute la durée d'un kalpa moyen.
[...] Faire un don au Pratiquant du Sutra du Lotus à l'époque
des Derniers jours du Dharma
procure de plus grands bienfaits que faire des offrandes au Bouddha doté
des Dix Titres honorables. Et cela signifie aussi que ceux qui s'opposent
au Pratiquant du Sutra du Lotus en cette époque impure
auront la ête brisée en sept
morceaux.
Lettre à Ko-no
ama Gozen (Minobu
le 16 juin 1275 à Ko-no ama Gozen)
Mais quoi
que vous ayez pu faire par le passé, je suis certain que maintenant
vous parviendrez à vous libérer des souffrances
de la naissance et de la mort. Shuddhipanthaka
(Surihandoku) ne parvenait toujours pas, au bout de trois ans, à
mémoriser un enseignement de [seulement] quatorze caractères,
et il atteignit quand même l'Éveil. Alors que Devadatta,
qui connaissait par coeur soixante mille enseignements
sacrés, tomba dans l'enfer avici. Ces exemples illustrent
parfaitement la situation du monde en cette époque des Derniers
jours du Dharma. N'imaginez en aucun cas qu' ils ne concernent
que les autres et non vous-même.
La prière pour
la pluie des trois maîtres du Tripitaka (Minobu,
22 juin 1275 au nyudo Nishiyama)
Le Bouddha
enseigna que l'époque mauvaise
des Derniers jours du Dharma
était précisément l'époque où le Sutra
du Lotus devait être propagé, et le légua aux
hommes et aux femmes de cette époque troublée. Le Sutra
du Lotus est l'enseignement du Véhicule unique, un Sutra aussi
vaste et puissant que les navires qui vont jusqu'en Chine.
La suprématie
du Dharma (Minobu,
4 août 1275, à Oto, fille de Nichimyo)
Il est écrit
dans le Sutra du Lotus : "Si quelqu'un enseigne le Sutra,
ne serait-ce qu'un moment, dans l'époque effrayante à venir,
il aura le soutien de tous les cieux."(réf.)
Ce passage indique qu'à l'époque des Derniers
jours du Dharma, lorsque domineront les personnes mauvaises
en proie aux trois poisons, ceux
qui adhéreront à l'enseignement correct, même pour
peu de temps, seront aidés et soutenus par les cieux.
Les Remparts de la
Foi (Minobu,
3 septembre 1275, à
Sennichi-ama)
Profondément
reconnaissant, il [Ajatashatru] accorda
son plein soutien à mille arhats
pour qu'ils recueillent par écrit les enseignements d'or du Bouddha,
permettant ainsi la propagation du bouddhisme dans les périodes
du Dharma correct, du Dharma formel,
et des Derniers jours du Dharma.
La Guérison
des Maladies Karmiques (Minobu,
3 novembre 1275, à Ota Jomyo)
Dans un lointain
passé, Shariputra commença
sa pratique des austérités de bodhisattva à l'époque
des Derniers jours du Dharma
d'un bouddha nommé Sendara. Il avait déjà pratiqué
pendant soixante kalpa quand le Démon
du sixième Ciel réalisa avec inquiétude qu'il
ne restait plus à Shariputra
que quarante kalpa pour achever sa
pratique de bodhisattva. [...] Soixante-huit millions de croyants dans
les Derniers jours du Dharma
du bouddha Daishogon furent trompés
par le moine Kugan et trois autres
moines, à tel point qu'ils dénoncèrent Fuji-biku
(note),
et pour cela, tombèrent dans le même enfer pour autant de
kalpa qu'il y a de particules de
poussière sur la terre. Les hommes et les femmes des Derniers
jours du Dharma du Bouddha Shishionno
suivirent le moine Agramati* qui observait les préceptes,
mais se moquèrent de Kikon
et demeurèrent aussi en enfer pendant d'innombrables kalpas.
[...] Je m'adresse maintenant à vos épouses : n'ayez jamais
de regret, même si vos maris devaient vous maltraiter à cause
de votre foi en cet enseignement. Si vous unissez toutes deux vos efforts
pour les encourager dans leur foi, vous suivrez la voie de la fille
du Roi-dragon et deviendrez un modèle pour les femmes qui veulent
atteindre l'Éveil à l'époque
troublée des Derniers
jours du Dharma.
Lettre aux Frères
(Minobu, 16 décembre 1275 aux frères
Ikegami)
Les grands
présages décrits dans le chapitre Jinriki*
(XXI) annonçaient que le coeur du Sutra
du Lotus serait propagé après la disparition du Bouddha,
au terme des deux mille ans des époques du Dharma correct
et du Dharma formel, au début des Derniers
jours du Dharma. Dans le chapitre Jinriki*
(XXI) du Sutra du Lotus, on lit : "Parce
que, après la disparition du Bouddha, de simples mortels suivront
fidèlement ce Sutra, les bouddhas se réjouissent et manifestent
des pouvoirs supranaturels sans limites."(réf.)
Il y est dit aussi : "[Celui qui parviendra à protéger
ce Sutra] à l'époque mauvaise des Derniers
jours du Dharma..."(réf.)
[...] De plus, dans les Derniers
jours du Dharma, les personnes mauvaises sont beaucoup plus
nombreuses que du vivant du Bouddha. C'est pour cette raison que, dans
les Derniers jours du Dharma,
le Bouddha prédit l'apparition de présages beaucoup plus
grands qu'à son époque.
[...] Et le Bouddha ajouta : "Après ma disparition, dans les
Derniers jours du Dharma,
alors que le pays regorgera de moines comparables à Devadatta,
un seul moine apparaîtra qui pratiquera le Véritable Dharma.
Les mauvais moines exileront ce moine qui pratique le Véritable
Dharma et le condamneront à mort.
Sur les présages
(Minobu, 1275, à Shijo Kingo ? )
A partir du
début de l'époque des Derniers
jours du Dharma, les sutras du Hinayana,
les sutras du Mahayana et le Sutra
du Lotus - confiés respectivement à Mahakashyapa,
Ananda et à d'autres, aux
bodhisattvas Manjushri, Maitreya
et à d'autres, à Yakuo,
Kannon et à d'autres - seront
certes toujours présents en tant que textes, mais aucun d'eux n'aura
plus la capacité de guérir les maux des êtres vivants.
Les maladies seront trop graves et ces médicaments trop faibles.
Ce sera l'époque où le bodhisattva Jogyo
fera son apparition dans le monde pour révéler à
tous les êtres vivants du Jambudvipa,
les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo.
Réponse au
nyudo Takahashi (Minobu,
1275 au nyudo Takahashi Rokuru Hyoe)
Une personne
qui offre, à un Sutra aussi magnifique, ne serait-ce qu'une
fleur ou un bâton d'encens, a servi dix milliards de bouddhas dans
ses existences précédentes. De plus, à l'époque
des Derniers jours du Dharma
du Bouddha Shakyamuni - lorsque le monde est dans le chaos, et quand le
souverain, ses ministres et le peuple, vouent tous la même haine
au Pratiquant du Sutra du
Lotus, au point qu'il est contraint de vivre comme un poisson dans
une mare en période de sécheresse, ou comme un daim poursuivi
par des chasseurs - celui qui rend visite au Pratiquant obtiendra des
bienfaits bien plus grands que tous
ceux qu'il aurait pu acquérir en servant par l'esprit, la parole
et l'action, durant tout un kalpa,
le Bouddha Shakyamuni de son vivant.
La bonne fortune en
cette vie (Minobu,
le 19 janvier 1276, à Nanjo Tokimitsu)
Ainsi, peut-être
parce que, au cours des deux mille ans des époques du Dharma
correct et du Dharma formel, après la
disparition du Bouddha, la maladie de l'illusion n'était pas encore
devenue critique, personne n'a prescrit d'utiliser les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo, le meilleur remède qui se puisse trouver dans
tous les enseignements exposés par le Bouddha de son vivant. Mais,
maintenant, nous sommes entrés dans l'époque des Derniers
jours du Dharma, et les gens sont tous gravement malades.
Il serait difficile de guérir cette maladie par des remèdes
aussi anodins que l'invocation des bouddhas Amida,
Vairocana ou Shakyamuni.
La lune est belle en toute saison, mais c'est seulement en automne qu'on
la voit briller dans toute sa splendeur. Les fleurs de cerisier sont exquises,
mais c'est seulement au printemps qu'elles s'épanouissent. Tout
est régulé par le temps. Puisqu'il en est ainsi, ne pourrions-nous
pas supposer que, pendant les deux mille ans des époques du Dharma
correct et du Dharma formel, le temps n'était
pas encore venu pour que le daimoku
soit propagé.
[...] Mais, maintenant, à l'époque des Derniers
jours du Dharma, il
va apparaître et propager les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo dans tous les pays et auprès de tous les peuples du monde.
Certainement, cette récitation se répandra et deviendra
aussi courante que l'invocation du nom du bouddha Amida
partout au Japon à notre époque.
[...] Il n'y a que le Sutra du Lotus qui représente l'enseignement
merveilleux, des paroles d'or directement sorties de la bouche de Shakyamuni,
Bouddha parfaitement doté des Trois Corps. Par conséquent, même les bodhisattvas Fugen
et Manjushri furent à
peine capables d'en exposer ne serait-ce qu'une phrase ou une stance.
Combien plus difficile encore doit-il être pour nous, simples personnes
ordinaires vivant à l'époque des Derniers
jours du Dharma, de graver dans notre propre vie ne serait-ce
qu'un mot ou deux de ce Sutra !
Lettre à Myomitsu
Shonin (Minobu,
le 5ème jour du 3ème mois intercalaire 1276 à Myomitsu)
Le Japon d'aujourd'hui
est rempli d'adeptes de Ennin*,
de Enchin*
et de Kukai*.
Il n'y a pas une seule personne qui ne s'oppose
au Dharma. Si nous y réfléchissons, nous voyons que
cela ressemble à l'époque des Derniers
jours du Dharma du bouddha Daishogon
ou à celle des Derniers
jours du Dharma du bouddha Issai Myoo. A l'époque
des Derniers jours du Dharma
du bouddha Ionno, même ceux
qui se repentirent de leurs mauvaises actions durent endurer pendant mille
kalpas les souffrances de l'enfer avici (note).
[...] A l'époque des Derniers
jours du Dharma, ceux qui s'opposeront au Dharma seront assez
nombreux pour occuper toutes les terres des dix
directions, tandis que ceux qui croiront dans le Dharma correct
seront aussi peu nombreux que les grains de sable pouvant tenir sur un
ongle.
[...] Même les persécutions subies par le moine Kakutoku
à l'époque des Derniers
jours du Dharma du bouddha Kangi Zoyaku (Bouddha de la joie
croissante) ne peuvent se comparer à mes épreuves. Dans
les soixante-six provinces et les deux îles du Japon, il n'est pas
un seul lieu où je puisse vivre en sécurité, pas
un seul jour, pas même une heure.
[...] Les millions de disciples des dix
écoles bouddhiques, les trois [de la Chine] du sud et les sept
[de la Chine] du nord, éclatèrent tous d'un même rire
sarcastique en s'exclamant : "Voici que, dans notre époque
des Derniers jours du Dharma,
apparaît parmi nous un moine [Zhiyi]
bien stupéfiant ! En d'autres temps, il s'est trouvé des
gens qui, avec des conceptions erronées, se sont opposés
à nous, mais jamais personne encore n'avait prétendu que
les deux cent soixante lettrés et maîtres du bouddhisme ayant
vécu depuis [l'introduction du bouddhisme dans] la dixième
année de l'ère Yong-ping sous la dynastie des Han postérieurs,
jusqu'à notre époque actuelle des Chen
et de Shui,
étaient tous des ignorants.
[...] Question : Existe-t-il
alors un Dharma correct qui n'ait encore jamais été
propagée même par Zhiyi
et Saicho ? Réponse
: Oui.
Question : De quelle sorte
d'enseignement s'agit-il ? Réponse
: Il se compose de trois éléments. Le Bouddha l'a
légué à tous ceux qui vivraient à l'époque
des Derniers jours du Dharma.
C'est le Dharma correct qui n'a jamais été
propagée par Mahakashyapa
ou Ananda, Ashvaghosha
ou Nagarjuna, Zhiyi
ou Saicho.
[...] Cent ans de pratique dans la Terre
de la béatitude parfaite ne procurent pas un bienfait comparable
à celui que permet d'obtenir un seul jour de pratique en ce monde
impur. Deux mille ans de propagation du bouddhisme, aux deux époques
du Dharma correct et du Dharma formel,
ne valent pas une seule heure de propagation dans [cette période-ci],
celle des Derniers jours du Dharma.
Cela n'est dû en aucun cas à la sagesse de Nichiren, mais
c'est l'époque qui le veut ainsi.
[...] Les ennemis du Sutra du Lotus sont encore plus puissants
dans les années qui suivent la disparition du Bouddha qu'ils ne
l'étaient de son vivant ; beaucoup plus à l'époque
du Dharma formel qu'à l'époque du Dharma
correct ; et beaucoup plus maintenant, au début de l'époque
des Derniers jours du Dharma,
qu'à l'époque du Dharma formel.
Traité
sur la dette de reconnaissance (Minobu,
le 21 juillet 1276, à Joken-bo et Gijo-bo)
Le Sutra
du Lotus dit que le bodhisattva Jogyo
et les autres bodhisattvas Surgis-de-Terre apparaîtront pendant les cinq cents premières
années des Derniers
jours du Dharma pour propager le Dharma mystique, cristallisation
de la réalité et de la sagesse. C'est parfaitement clair
dans le Sutra. Qui oserait le contester ? Moi, Nichiren,
ne suis ni le bodhisattva Jogyo ni
son envoyé, mais j'ai été le premier à entreprendre
la propagation du Dharma mystique, et l'ai déjà enseignée
largement. Le bodhisattva Jogyo a
reçu l'eau de la sagesse du Dharma mystique du Bouddha Shakyamuni
pour la répandre sur cette terre dévastée qu'est
la vie des hommes dans la période des Derniers
jours du Dharma. Telle est la fonction de la sagesse. Shakyamuni
a confié cet enseignement au bodhisattva Jogyo
et maintenant Nichiren le propage au Japon.
[...] Ignorants du Dharma bouddhique, la plupart des moines dans les Derniers
jours du Dharma deviennent si prétentieux qu'ils méprisent
le maître originel et flattent de nouveaux protecteurs. Seuls les
moines honnêtes qui ont peu de désirs et sont heureux avec
le peu qu'ils ont peuvent être appelés "moines"
dans le vrai sens du mot.
Mise
en Garde contre l'Offense au Dharma (Minobu, août 1276,
au nyudo Horen)
Le Bouddha
a déclaré : "Après mon trépas, dans les
Derniers jours du Dharma,
beaucoup observeront pieusement les cinq
pratiques ascétiques comme Devadatta.
Ils persuaderont un roi mauvais d'agi contre la personne d'une sagesse
inégalée. Ils la calomnieront, la battront, la feront exiler,
voire essaieront de la tuer. Dans cette période, des catastrophes
naturelles telles que typhons, famines et épidémies, encore
plus graves que celles que nous connaissons aujourd'hui, apparaîtront,
et ces calamités se poursuivront sur des années. Il y aura
aussi des invasions étrangères." C'est ce que dit le
dixième volume du Sutra
Shugo.
La Propagation
par le Sage (Minobu,
septembre 1276, à Shijo Kingo)
Le Bouddha
enseigna que, à l'époque des Derniers
jours du Dharma, des moines et des nonnes comparables à
des chiens seraient aussi nombreux que les grains de sable du Gange..
Il voulait dire par là que les moines et les nonnes de cette époque
ne se préoccuperont que de leur renommée et de leur profit.
Parce qu'ils revêtiront la robe des religieux, ils auront l'apparence
de vrais moines et nonnes. Mais, dans leur coeur, ils cacheront l'épée
de la rancune et des préjugés, colportant sans cesse auprès
de leurs bienfaiteurs de multiples calomnies
dans le but de les écarter des religieux des autres écoles.
Les quatorze oppositions
(Minobu,
fin 1276, au nyudo Matsuno Rokuro Zaemon)
Ma prédiction,
dans le Rissho Ankoku ron
que j'ai écrit dans la première année de Bun'nei
(1260), se trouve donc ainsi totalement vérifiée. Par conséquent,
cet écrit surpasse même les poèmes divinatoires de
Bai Juyi ou les prophéties
du Bouddha Shakyamuni. Que peut-on concevoir de plus mystérieux
en cette époque des
Derniers jours du Dharma ? [...] Le Bouddha Shakyamuni a déclaré : "Après
ma mort, au début de l'époque des Derniers
jours du Dharma qui suivra les deux millénaires
des jours du Dharma correct et du Dharma formel,
une personne apparaîtra qui propagera le Titre
en cinq caractères, essence du Sutra du Lotus.
[...] Maintenant, au commencement de l'époque des Derniers
jours du Dharma, moi, Nichiren, suis le premier à
entreprendre la propagation des cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo dans le monde entier.
[...] Maintenant, rien ne me rend plus heureux que d'être né
à l'époque des Derniers
jours du Dharmaa, et
d'être en butte à des persécutions pour avoir propagé
le Dharma des cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo.
Sur le comportement
du Bouddha (Minobu,
1276, à Konichi-ama)
Dans le monde
impur de l'époque des Derniers
jours du Dharma, aucun
sage, aucune personne de vertu n'a plus le pouvoir de contrôler
l'avidité, l'arrogance et la stupidité extrêmes de
l'esprit humain. Le Bouddha parvint à guérir l'avidité
en utilisant le remède de la méditation
sur l'impureté du corps ; à calmer l'arrogance par la méditation
de la bienveillance à l'égard de tous ; et à chasser
la stupidité par la méditation sur les douze liens causeaux
sur l'origine interdépendante. Mais de nos jours, enseigner ces
principes rend les êtres humains encore plus mauvais et ne fait
que renforcer leur avidité, leur arrogance et leur stupidité.
[...] Actuellement, à l'époque mauvaise des Derniers
jours du Dharma, ce ne sont pas les crimes commis dans le
monde profane qui constituent le plus grand mal, ce sont les croyances
erronées du monde religieux. Parce que les gens d'aujourd'hui ne
le comprennent pas, plus ils s'efforcent de créer des causes méritoires,
plus ils provoquent les phénomènes du déclin.
Le
kalpa de déclin (Minobu, peu après 1276, à
un membre du clan du défunt nyudo Takahashi Rokuro Hyoe)
Devons-nous
maintenant désobéir aux injonctions du Bouddha pour suivre
des écoles établies par des bodhisattvas et des maîtres ? Devons-nous ignorer les textes des bodhisattvas et des maîtres pour
suivre l'école établie par le Bouddha ? Ou encore
devons-nous suivre nos affinités personnelles et choisir de pratiquer
le sutra et la doctrine qui nous conviennent ? Depuis longtemps déjà,
le Bouddha savait que ces questions se poseraient. C'est pourquoi il indiqua
clairement quel sutra devraient pratiquer ceux qu'anime un véritable
esprit de recherche, en cette époque
mauvaise et impure des Derniers
jours du Dharma.
[...] On lit aussi dans un commentaire du Grand-maître Saicho : "L'époque [de la propagation du véritable enseignement]
sera, après l'époque du Dharma formel,
au début de celle des Derniers
jours du Dharma. Quant au pays, il sera situé à
l'est de Tang
(note) et à l'ouest de Katsu (note).
Quant aux personnes [parmi lesquelles il sera propagé], elles seront
en proie aux cinq impuretés
qui sévissent dans une époque
de conflits.
[...] Question : Dans les
première, deuxième, troisième et quatrième
périodes de cinq cents ans, "la vérité
n'a pas encore été révélée" concernant
la Véritable voie pour atteindre
la bodhéité, mais l'état du monde [dans chacune
de ces quatre périodes] correspond rigoureusement aux prédictions
du Bouddha. Par conséquent, sa description de notre époque
comme d'une "ère de conflits" où "le Dharma
pur sera obscurci et perdu" doit être aussi absolument exacte.
S'il en est ainsi, devons-nous en déduire que, en cette époque
des Derniers jours du Dharma,
aucune école bouddhique n'a plus la moindre validité, aucun
bouddha ou bodhisattva ne peut plus apporter de bienfaits ? Est-ce
concevable ? Faut-il alors s'abstenir de rendre hommage à
quelque bouddha ou bodhisattva que ce soit ? Devrions-nous ne plus
pratiquer aucun enseignement, et ne plus nous tourner vers rien ni personne ? Comment nous préparer à nos vies futures ? Réponse : à
notre époque, celle des Derniers
jours du Dharma, les sept caractères Na Mu Myo Ho Ren Ge Kyo - cœur du Sutra du Lotus en vingt-huit
chapitres exposé par le Bouddha Shakyamuni Éveillé depuis
le passé illimité,
et destiné à être propagé par les bodhisattvas
Jogyo, Muhengyo et les autres
- seront le seul enseignement qui se répandra dans le pays entier,
en dispensant avantages et bienfaits.
[...] Dans le sutra sur lequel ils [adeptes Jodo]
s'appuient [Muryoju],
il est dit : "Dans l'époque à venir, tous les sutras
disparaîtront. Seul ce sutra que je laisse durera cent ans."(réf.)
Mais il n'est dit nulle part que ces cent ans se situent dans l'époque
de dix mille ans des Derniers
jours du Dharma. De plus, si nous consultons les sutras Byodogaku
et Dai Amida, il apparaît que cette période de cent
ans correspond au siècle suivant le premier millénaire après
la mort du Bouddha.
[...] On lit dans le chapitre Anrakugyo*
(XIV) : "Dans cette époque à venir des
Derniers jours du Dharma,
lorsque le Dharma sera sur le point de disparaître, ceux qui écouteront,
croiront, liront et réciteront ce Sutra". Et dans le chapitre
Jinriki*
(XXI) : "A ce moment-là, le Bouddha
s'adressa à Jogyo et à
la multitude des bodhisattvas rassemblés, et leur dit : "Même
si [en employant les pouvoirs surnaturels des bouddhas pendant un nombre
incalculable, illimité de centaines de milliards de kalpa]
je devais énumérer tous les bienfaits que procure ce Sutra
pour le transmettre, je ne pourrais jamais totalement y parvenir.
[...] Ces divers passages, "au cours de la cinquième
période de cinq cents ans après la disparition
du Bouddha", "dans un âge à venir", ou "à
une époque mauvaise et impure" indiquent clairement qu'à
l'époque actuelle, alors que les deux mille ans des époques
du Dharma correct et du Dharma formel
sont révolus, et que nous sommes entrés depuis au moins
deux cents ans dans celle des Derniers
jours du Dharma, seul le Sutra du Lotus doit être
propagé. Car, à notre époque, le coeur des êtres
humains est perverti et les autres sutras n'ont plus la moindre efficacité.
Les bouddhas et les divinités
n'utilisent plus leurs pouvoirs considérables et les prières
pour cette vie et pour les vies futures demeurent sans réponse.
[...] Maintenant, à notre époque, celle des Derniers
jours du Dharma, c'est aux bodhisattvas Jogyo,
Muhengyo et aux autres que nous devons nous adresser.
[...] La véritable intention du Bouddha n'était-elle pas
d'enseigner le Dharma en fonction des capacités de chacun, afin
de permettre à tous d'obtenir des bienfaits ? " A ceux
qui soulèveraient cette objection il faut répondre : à
l'époque des Derniers
jours du Dharma, à des personnes ignorantes du bouddhisme,
il faut, par principe, sans se demander si c'est ou non en accord avec
leurs capacités, enseigner les cinq caractères du Titre
du Sutra du Lotus.
[...] Comment s'étonner alors qu'à l'époque des Derniers
jours du Dharma, un moine sans notoriété rencontre
de grandes difficultés en s'efforçant de propager le Sutra
du Lotus !
[...] On pourrait encore objecter : "Plutôt que de s'entêter
à enseigner aux gens le Sutra du Lotus même lorsqu'il
ne convient pas à leurs capacités, ce qui les conduit à
s'y opposer et les précipite donc dans les mauvaises
voies, ne vaudrait-il pas mieux leur enseigner le Nembutsu,
pour lequel ils ont des affinités, et éveiller ainsi graduellement
leur esprit de recherche ? [...] A pareille objection, répondez : "Dans le Sutra du Lotus il est dit que, indépendamment
des capacités des gens, à l'époque des Derniers
jours du Dharma il faut enseigner à tout prix le Sutra
du Lotus."
[...] Selon le texte du Sutra, un pratiquant du Sutra du Lotus
qui, à l'époque des Derniers
jours du Dharma, fait tant d'efforts pour rester fidèle
au Sutra qu'il suscite la haine des autres est un véritable moine
du Mahayana.
Parvenir directement
à la bodhéité grâce au Sutra du Lotus
(Minobu,
mars 1277 ? à Myoho-ama)
Je ne parlerai
pas non plus des parties Préparation
et Révélation, mais de la partie Transmission, qui est
un clair miroir pour notre époque des Derniers
jours du Dharma. La Transmission
comporte deux parties. La première, l'enseignement
théorique*,
consiste en cinq chapitres à partir du chapitre Hosshi* (X).
La seconde, l'enseignement essentiel*,
comprend la dernière partie du chapitre Fumbetsu
kudoku* (XVII)
et les onze chapitres suivants jusqu'à la fin du Sutra. Les cinq
chapitres de l'enseignement théorique*
et les onze chapitres et demi de l'enseignement
essentiel*
s'additionnent pour former seize chapitres et demi dans lesquels la pratique
du Sutra du Lotus à l'époque des Derniers
jours du Dharma est clairement définie.
[...]
Question : De quelles sortes de pratiques peuvent se dispenser
ceux qui éprouvent pour la première fois le désir
de parvenir à l'Éveil, à l'époque des Derniers
jours du Dharma ? Réponse : Ces personnes
n'ont pas besoin de pratiquer le don d'aumônes ni l'observance des
préceptes et peuvent se
dispenser de la pratique du reste des cinq paramitas.
Il suffit qu'elles récitent Namu Myoho Renge Kyo. C'est la pratique
qui correspond aux capacités de personnes parvenues aux étapes
où l'on peut "éprouver, ne serait-ce qu'un instant,
foi et compréhension" et "se réjouir en entendant
pour la première fois le Sutra du Lotus". Telle est
la véritable intention du Sutra.
[...] Les lettrés bouddhistes,
de nos jours, ignorant ce passage de commentaires, voudraient placer au
même niveau les ignorants de l'époque des Derniers
jours du Dharma et les deux sages Huisi
et Zhiyi. Ils commettent une
erreur extrêmement grave !
[...] Le Grand-maître Saicho
laissa cette mise en garde pour les époques à venir : "S'il y avait, à l'époque des Derniers
jours du Dharma, des personnes observant les préceptes,
ce serait un phénomène extrêmement rare, aussi étrange
que l'apparition d'un tigre sur la place d'un marché.
Les
Quatre Etapes de la foi (Minobu ; 10 avril 1277 ( ? ) à
Toki Jonin)
On lit, dans un passage de ce Sutra : "Puisque
haine et jalousie [envers ceux qui pratiquent ce Sutra] abondent
déjà du vivant du Bouddha, ne seront-elles pas pires encore
après son trépas ? "(réf.)
Ce passage signifie que, même du vivant du Bouddha, ce Sutra
provoqua une violente hostilité. A plus forte raison, à
l'époque des Derniers
jours du Dharma, [il faut s'attendre à ce que]
les ennemis de ce Sutra tourmentent sans cesse ceux qui croient
et enseignent ne serait-ce qu'un mot ou même un seul signe de ponctuation
du Sutra du Lotus.
La protection de Bonten
et de Taishaku (Minobu,
15 mai 1277 à Nanjo Tokimitsu)
Le prince
Shotoku déclara : "Ceux
qui, à l'époque des Derniers
jours du Dharma, vénéreront l'image du Bouddha
Shakyamuni, le sage des pays de l'Ouest, pourront écarter les calamités,
et accumuleront de la bonne fortune.
Ceux qui la mépriseront provoqueront des désastres,
et leur vie sera écourtée."
Le guide suprême
du monde (Minobu,
le 25 juin 1277, à Shijo Kingo)
"Avant
tout, ce qui me rend perplexe est ceci : je suis une personne sans qualités
particulières, née à l'époque des Derniers
jours du Dharma sur une terre éloignée du pays
natal du bouddhisme. Mais, heureusement, le bouddhisme, né en Inde
a déjà été introduit dans notre pays. Il serait
extrêmement souhaitable que chacun puisse y adhérer."
[...] Le moine Sammi-bo rétorqua
: "Comment pourriez-vous donc connaître les pensées
d'un autre ? Sachez que je suis disciple du moine Nichiren, désormais
bien connu du pays tout entier. Bien que ce sage, mon maître, soit
un moine de l'époque des Derniers
jours du Dharma, à la différence des moines
éminents de notre époque, il ne recherche pas les invitations
et ne se rend coupable ni de flatterie ni de la plus petite infraction
aux règles du monde profane.
Lettre
de pétition de Yorimoto (Minobu,
le 25 juin 1277, requête au seigneur Ema au nom de Shijo Kingo)
Shariputra,
Maudgalyayana, Mahakashyapa
étaient de grands arhats
ayant acquis les trois formes de clairvoyance et les six
pouvoirs mystiques. De plus, ils étaient des bodhisattvas qui,
en écoutant le Sutra du Lotus, étaient parvenus
à la première*
des dix étapes de développement*
et à la première étape
de stabilisation, où l'on perçoit que rien ne naît
ni ne s'éteint. Pourtant, même eux se sentirent incapables
d'endurer les grandes persécutions qui attendent celui qui propage
le Sutra du Lotus dans ce monde Saha à l'époque des Derniers
jours du Dharma, et reculèrent devant cette tâche.
A plus forte raison, comment un simple mortel n'ayant pas encore éliminé
les trois catégories d'illusions,
à l'époque des Derniers
jours du Dharma pourrait-il devenir pratiquant de ce Sutra ?
[...] Le Bouddha Shakyamuni se demandait si même les bodhisattvas
Fugen et Manjushri
auraient la force de propager
le Sutra du Lotus à l'époque des Derniers
jours du Dharma. C'est pourquoi il a confié les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo à Jogyo
et aux trois autres guides de la multitude des bodhisattvas Surgis-de-Terre.
Mise
en garde contre l'attachement à son domaine (Minobu, juillet
1277, à Shijo Kingo)
Pourtant,
le Sutra lui-même, aussi bien que les commentaires de Zhiyi et de
Zhalan établissent clairement que le Gohonzon apparaîtra
dans la dernière période de cinq cents ans
de l'époque des Derniers
jours du Dharma, un peu plus de deux mille ans après
la mort du Bouddha. Actuellement, nous sommes entrés depuis plus
de deux cents ans dans l'époque des Derniers
jours du Dharma.
Le Véritable
Aspect du Gohonzon (Minobu,
23 août 1277, à Dame Nichinyo)
Vous savez
sûrement ce que dit le Bouddha de la période des Derniers
jours du Dharma. "Ce sera une époque impure où
même les sages auront du mal à vivre. Ils seront semblables
à des pierres dans une fournaise qui semblent tout d'abord supporter
la chaleur mais qui finissent par s'émietter et tomber en cendres.
Des hommes vertueux préconiseront les cinq
vertus majeures d'humanité mais trouveront eux-mêmes
difficile de les pratiquer."
Les
trois sortes de trésor (Minobu, le 11 septembre 1277,
à Shijo Kingo)
L'enseignement
de Nichiren représente le troisième. Le premier et le deuxième
ont déjà été évoqués, même
si cela a toujours été en termes aussi vagues que la description
d'un rêve. Mais le troisième n'a jamais été
clairement énoncé. Zhiyi,
Zhalan et Saicho y ont fait allusion,
mais sans le révéler pleinement. Ils ont laissé ce
soin à notre époque, celle des Derniers
jours du Dharma. C'est le temps qui correspond à la
cinquième période de cinq cents ans [après
la mort du Bouddha].
[...] Il existe des différences selon les époques, celles
du Dharma correct, du Dharma formel
et des Derniers jours du Dharma ; et il y a encore une différence si l'on pratique shoju
ou shakubuku.
Le troisième
enseignement (Minobu,
1er octobre 1277, à Toki Jonin)
A l'époque
des Derniers jours du Dharma,
les gens sont devenus si avides que les disputes ne cessent d'éclater,
entre souverain et sujet, parent et enfant, frères aîné
et cadet, et plus encore entre personnes qui n'ont aucun lien. Par conséquent,
les divinités abandonnent le pays et les trois
calamités et des sept
désastres se produisent l'un après l'autre, jusqu'à
ce que, un, deux, trois, quatre, cinq, six ou sept soleils apparaissent
dans le ciel
(note). Les plantes se dessèchent
et meurent et les rivières, grandes et petites, s'assèchent,
la terre devient comme du charbon et la mer, comme de l'huile bouillante.
Les Trois Obstacles
et les Quatre Démons (Minobu,
le 20 novembre 1277 à Hyoe no Sakan Munenaga)
A l'époque
des Derniers jours du Dharma,
parce que sécheresses, épidémies, pluies torrentielles
et ouragans se succèdent, il est dit dans le Sutra que même
des personnes naturellement généreuses agiront de façon
mesquine, et même ceux qui recherchent la Voie adopteront des croyances
erronées.
[...] Selon le Sutra véridique, à l'époque
des Derniers jours du Dharma,
lorsque le bouddhisme sera tombé dans le chaos, un grand sage
ne manquera pas d'apparaître.
La conversion d'un père
(Minobu en 1277 à Ikegami Hyoe-no-sakan
Munenaga)
Parce que
nous vivons actuellement à l'époque des Derniers
jours du Dharma où la sagesse des hommes est superficielle
et où leur arrogance est grande, il est probable que personne ne
tiendra compte des points que j'ai clarifiés dans la discussion
ci-dessus. Mais, quand un sage ou un homme de vertu apparaîtra,
la vérité entière se révélera sans
aucun doute.
Lettre à Shomitsu-bo
(Minobu,
1277 à Shomitsu-bo)
Si nous examinons
les enseignementst théorique*
et essentiel*
du Sutra du Lotus, nous voyons que l'enseignement
théorique*
maintient, comme les enseignements précédents, que le Bouddha
atteignit pour la première fois l'illumination en cette vie ; il
est donc encore entravé de lourds obstacles. L'enseignement
essentiel*
s'est libéré de ces obstacles. Toutefois, comparé
aux cinq caractères du daimoku,
c'est une doctrine qui ne correspond pas aux capacités des personnes
de l'époque des Derniers
jours du Dharma. Le moyen merveilleux qui permet à
tous les êtres vivants d'éliminer véritablement les
obstacles physiques et spirituels n'est autre que Namu
Myoho Renge Kyo.
Le moyen merveilleux
de surmonter les obstacles (Minobu,
1277 à Shijo Kingo)
Dans le 5e
volume, nous lisons que, après la disparition du Bouddha, quand
viendra l'époque des Derniers
jours du Dharma, apparaîtra immanquablement un Pratiquant
du Sutra du Lotus ; il y est dit que, à cette époque,
dans le pays où il vivra, d'innombrables moines, observant ou violant
les préceptes, se rassembleront
et dénonceront le pratiquant auprès du souverain du pays,
le feront condamner à l'exil et tenteront de l'éliminer.
Pas de sécurité
dans le Monde des trois plans (Minobu,
13 février 1278 à Matsuno)
Je me demandais
: "Comment pourrais-je supporter des persécutions dont il
est prédit qu'elles seront dix milliards de fois plus graves à
l'époque des Derniers
jours du Dharma ? Pourtant, on considère comme
un sage celui qui est capable de prévoir les événements
qui se produiront à l'avenir.
[...] Après la disparition du Bouddha, de Grands-maîtres
et lettrés [du bouddhisme] comme Mahakashyapa,
Ananda, Nagarjuna,
Vasubandhu Zhiyi,
Zhanlan, Saicho
et Gishin*,
connaissaient cette doctrine, mais l'ont gardée en leur coeur et
ne l'ont pas propagée de manière explicite. Car le Bouddha
leur avait interdit de le faire en disant qu'après sa disparition,
ce Grand Dharma ne devra pas être divulgué jusqu'au début
de l'époque des Derniers
jours du Dharma. Moi, Nichiren, je ne suis peut-être
pas l'envoyé du Bouddha,
mais nous sommes bien dans l'époque des Derniers
jours du Dharma. Il se trouve que je me suis éveillé
à cet enseignement et m'efforce maintenant de l'exposer pour préparer
l'apparition d'un sage. Lorsque cet enseignement apparaît, tous
les enseignements exposés par les Maîtres
de la doctrine aux époques du Dharma correct
et du Dharma formel sont comparables à la lumière
des étoiles après le lever du soleil ou à un apprenti
malhabile auprès d'un artisan expert. [Il est prédit qu']
à l'époque [où ce Dharma sera révélé]
les images du Bouddha, comme les moines des temples construits aux époques
du Dharma correct et du Dharma formel,
perdront tout pouvoir de procurer des bienfaits. Seul ce Grand Dharma
se propagera dans le monde entier.
Lettre à Misawa
(Minobu,
le 23 février 1278 à Misawa)
Aux époques
du Dharma correct et du Dharma formel,
cet enseignement n'a pas été propagé parce que les
autres sutras n'avaient pas encore perdu le pouvoir de procurer des bienfaits.
Maintenant, à l'époque des Derniers
jours du Dharma, ni le Sutra du Lotus ni les autres
sutras ne peuvent plus conduire à l'Éveil.
Il n'y a que Namu Myoho Renge Kyo.
Ce n'est pas seulement mon opinion. Shakyamuni, le bouddha Taho,
tous les bouddhas des dix directions
ainsi que les innombrables bodhisattvas Surgis-de-Terre ont confirmé qu'il en était ainsi. Mélanger
Namu Myoho Renge Kyo à d'autres pratiques est une grande erreur.
L'enseignement
pour l'époque des Derniers Jours du Dharma
(Minobu, le
1er avril 1278, à Nanjo Tokimitu)
Les guides
des bodhisattvas Surgis-de-Terre
sont au nombre de quatre : le premier s'appelle Jogyo...
et le quatrième, Anryugyo.
Si le bodhisattva Jogyo apparaît
à l'époque des Derniers
jours du Dharma, le
bodhisattva Anryugyo doit nécessairement faire de même.
Sur les Fleurs et les
Graines (Minobu,
avril 1278, à
Joken-bo et Gijo-bo)
Mais le précepte
de l'Éveil parfait sans supérieur
[par la pratique] du Sutra du Lotus [qui se trouve dans l'enseignement
essentiel*
et non dans l'enseignement théorique*]
n'était pas encore révélé. Zhiyi
et Saicho le connaissaient dans
leur coeur mais ne le dévoilèrent pas pour trois raisons : d'abord le temps propice n'était pas encore venu ; ensuite, les
gens n'avaient pas la capacité de le comprendre ; enfin, ni l'un
ni l'autre n'avaient reçu la mission de le transmettre. C'est maintenant,
à l'époque des Derniers
jours du Dharma, que les bodhisattvas Surgis-de-Terre apparaîtront pour le propager. Parce que l'époque
des Derniers jours du Dharma
est celle qui convient à la propagation de l'enseignement
essentiel*,
même s'ils ne sont coupables d'aucun crime, les adeptes du Hinayana,
du Mahayana provisoire*
et de l'enseignement théorique*
n'obtiendront aucun bienfait par
la pratique de leur école. Leurs doctrines sont comparables à
un remède actif au printemps mais périmé en automne,
ou du moins beaucoup moins efficace qu'il ne l'était au printemps
ou en été.
[...] Parce que nous sommes entrés dans l'époque des Derniers
jours du Dharma, il est normal que les démons soient
aussi nombreux dans le pays que les tuiles et les pierres, les herbes
et les arbres. Et parce que les sages et les personnes vertueuses sont
rares en ce monde, les divinités bienveillantes sont rares aussi.
Le traitement de
la maladie (Minobu,
26 juin 1278 (ou 1282) à Toki Jonin)
Jogyo,
les divinités Nitten, Gatten
et les autres, eurent le bonheur d'en recevoir l'ordre du Bouddha et firent
serment de propager le Sutra du Lotus à l'époque
des Derniers jours du Dharma.
[...] Un bouddha n'apparaît en ce monde qu'au terme d'innombrables
kalpas. Pourtant, il est encore plus difficile de rencontrer le Sutra
du Lotus que de rencontrer un bouddha. Et même si l'on rencontrait
le Sutra du Lotus, il est encore plus rare pour un simple mortel,
à l'époque des Derniers
jours du Dharma, de rencontrer le véritable Pratiquant
du Sutra. Car le Pratiquant du Sutra du Lotus, qui l'enseigne
à l'époque des Derniers
jours du Dharma, dépasse encore les bouddhas et bodhisattva
apparaissant dans les sutras des périodes
Kegon, Agon, Hodo et Hannya, et les plus de mille
deux cents Honorés du Sutra
Vairocana* - qui n'ont
pas enseigné le Sutra du Lotus.
[...] Le chapitre Myoshogon* (XXVII) concerne tout particulièrement
les femmes, car il relate de quelle manière une femme a encouragé
son mari à avoir foi dans le Sutra du Lotus. Il en va
de même à l'époque des Derniers
jours du Dharma : même si elle porte un autre nom, une
femme qui conduit son mari vers la foi obtiendra les mêmes bienfaits
que Dame Jotoku.
[...] C'est une personne bien rare qu'une femme qui a décidé,
à l'époque des Derniers
jours du Dharma, de faire offrande
à chacun des vingt-huit chapitres
de ce merveilleux Sutra du Lotus.
Grandes lignes du
chapitre Zokurui et d'autres (Minobu,
juin 1278, à Dame Nichinyo)
En cette époque
des Derniers jours du Dharma,
ceux qui s'enquièrent du sens, ne serait-ce que d'une phrase ou
d'un vers du Sutra du Lotus, sont encore moins nombreux que ceux
qui pourraient lancer le grand Mont Sumeru
sur une autre planète comme un simple caillou ; ou qui, d'un coup
de pied, pourraient envoyer au loin la galaxie entière comme un
ballon. Ils sont encore moins nombreux que ceux qui peuvent recevoir et
enseigner la multitude des autres sutras, permettant ainsi à leurs
auditeurs, moines et laïcs d'acquérir les six
pouvoirs mystiques.
La phrase
unique et essentielle (Minobu,
le 3 juillet 1278, à Myoho-ama)
Il déclara
en présence de Taho et des
bouddhas des dix directions
qu'à l'époque des Derniers
jours du Dharma, ceux qui comme vous croiraient dans le Sutra
du Lotus, obtiendraient les mêmes bienfaits.
Le sutra permettant
véritablement d'honorer sa dette (Minobu,
le 28 juillet 1278 à Sennichi-ama)
Tous les sutras
autres que le Sutra du Lotus ont des racines peu profondes et
leur cours n'est pas long. Par contre, le Sutra du Lotus a des
racines profondes et une source lointaine. C'est pourquoi le Grand-maître
Zhiyi affirma qu'il se perpétuerait
jusqu'à l'époque mauvaise des Derniers
jours du Dharma, et s'y propagerait encore.
[...] A l'époque des Derniers
jours du Dharma, les persécutions sont beaucoup plus
nombreuses et graves que du vivant du Bouddha Shakyamuni. On lit dans
le Sutra que les bienfaits obtenus
en persévérant dans la pratique malgré les persécutions
sont plus grands que ceux que l'on obtient en faisant des offrandes
au Bouddha pendant un kalpa tout
entier.
[...] Nous sommes maintenant déjà entrés dans "la
dernière période de cinq cents ans", c'est-à-dire
au début de l'époque des Derniers
jours du Dharma. C'est un moment comparable au soleil le
quinzième jour du cinquième mois [du calendrier lunaire],
ou à la lune des moissons, le quinzième jour du huitième
mois. Zhiyi et Saicho
sont nés trop tôt pour connaître ce moment et ceux
qui naîtront après regretteront d'avoir vécu trop
tard.
[...] A quoi reconnaît-on alors, à notre époque, celle
des Derniers jours du Dharma,
le sage du Sutra du Lotus ? Il est dit dans le Sutra qu'une
personne qui pratique et enseigne ce Sutra au mieux de ses capacités
est l'envoyé du Bouddha.
Autrement dit, ceux qui adhèrent aux huit
volumes du Sutra du Lotus, ou à un seul de ses volumes,
chapitres, ou strophes, ou qui récitent daimoku,
sont les envoyés du Bouddha. De plus, la personne qui persévère
et qui, malgré les persécutions, adhère au Sutra
du début jusqu'à la fin est l'envoyé du Bouddha.
[...] Tout le monde ici vous admire en disant que, même s'il y avait
un nouveau Jivaka à
notre époque des Derniers
jours du Dharma, il ne vous égalerait pas. Je suis
du même avis.
Plus la source
est lointaine, plus le courant est long (Minobu,
le 15 septembre 1278, à Shijo Kingo)
Le chapitre
X (Maître
du Dharma) du Sutra
du Lotus, déclare : "Puisque haine et jalousie abondent
déjà du vivant du Bouddha, ne seront-elles pas pires encore
après son trépas ? "(réf.)
Le Sutra du Lotus est devenu l’ennemi des empereurs et
du peuple pendant la période des Derniers
jours du Dharma.
Questions
- réponses concernant l’objet de vénération
(Minobu, septembre
1278
à Joken-bo)
Parmi ceux
qui propagent ce Sutra dans les Derniers
jours du Dharma, qui
peut se comparer à Shariputra,
Mahakashyapa, Kannon,
Myoon*,
Manjushri et Yakuo ? Shariputra et Mahakashyapa,
personnes des deux véhicules,
avaient détruit toutes les illusions
de la pensée et du désir, se libérant ainsi des Six
voies. Les autres, tous bodhisattvas, avaient vaincu les quarante
et une illusions. Ils étaient aussi près de la perfection
que la lune, à la saison des moissons, la veille de la pleine lune.
Néanmoins, le Bouddha Shakyamuni ne voulut confier
la mission de propagation à aucune de ces personnes, préférant
en donner la responsabilité aux bodhisattvas Surgis-de-Terre.
Le général
Tigre de pierre (Minobu,
22 octobre 1278 à Shijo Kingo)
Sans la venue
de Nichiren dans les Derniers
jours du Dharma, le Bouddha aurait été un grand
menteur et les témoignages apportés par Taho
et tous les autres bouddhas auraient été faux. Dans les
2230 et quelques années écoulées depuis la mort du
Bouddha Shakyamuni, Nichiren est la seule personne, dans le monde entier,
à accomplir sa prophétie.
[...] A l'époque des Derniers
jours du Dharma, tout comme aux époques qui précédèrent,
les rois, les officiels et les personnes ordinaires qui dénigrèrent les pratiquants du Sutra du Lotus ont paru tout d'abord n'encourir
aucune punition, mais en définitive, ils furent tous condamnés
à tomber en enfer.
Sur les persécutions
subies par le Bouddha (Minobu, le
1 février ou 1er octobre 1279 Shijo Kingo)
Une femme
appelée fille du Roi-Dragon
est devenue bouddha grâce au Sutra du Lotus, et elle a
fait serment de protéger les femmes qui pratiqueraient ce Sutra
à l'époque des Derniers
jours du Dharma. Se pourrait-il que vous ayez un lien avec
elle ? La tortue borgne et
le bois de santal flottant
(Minobu
le 26 mars 1279 à la femme de Matsuno)
Dans les cinq
cents premières années des Derniers
jours du Dharma, s'il se trouve quelqu'un pour dire qu'il
existe une autre voie vers l'Éveil que
le Titre du Sutra du Lotus,
vous ne devez pas le suivre, même s'il se base sur les enseignements
du Bouddha, et moins encore si ce n'est que l'opinion d'un maître
quelconque.
[...] J'ai également un lien particulier avec le chapitre Yujutsu*
(XV) puisqu'il y est dit que le bodhisattva
Jogyo, ainsi que d'autres, apparaîtront
à l'époque des Derniers
jours du Dharma pour propager les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo. Moi, Nichiren, suis le premier et le seul à
être apparu.
La persécution
par le sabre et le bâton (Minobu,
20 avril 1279 à Nanjo Tokimitsu)
En lisant
certains passages du Sutra du Lotus,
la raison pour laquelle cet objet de vénération n'a jamais
été établi m'est clairement apparue. Il y est précisément
interdit d'établir cet objet de vénération tant que
l'époque des conflits,
celle des Derniers jours du Dharma,
n'est pas encore venue. Les fondateurs de doctrine et les maîtres
qui sont apparus aux époques du Dharma correct
et du Dharma formel n'ont pas établi cet objet
de vénération parce qu'ils respectaient l'interdiction du
Bouddha. Prendre pour objet de vénération Shakyamuni qui
atteignit la bodhéité il y a d'innombrables kalpas
ainsi que ses compagnons aurait été aussi inconcevable que
l'apparition du soleil en pleine nuit ou celle de la lune en plein jour.
Les Quatre Rangs de saints aux époques
du Dharma correct et du Dharma formel
ne l'ont pas même mentionné, parce que c'est le bodhisattva
Jogyo qui doit apparaître pour
l'établir, dans la première période de cinq
cents ans de l'époque des Derniers
jours du Dharma.
[...] Au Pic du Vautour le Bouddha
Shakyamuni interdit sévèrement à ces fondateurs de
doctrine et à ces maîtres, bodhisattvas
de l'enseignement théorique, de révéler, même
de manière indirecte, l'objet de vénération qui représente
le Bouddha Shakyamuni ayant atteint l'Éveil dans le passé illimité
et les quatre bodhisattvas Surgis-de-Terre conduits par Jogyo l'accompagnant
depuis lors. Il le leur interdit pendant les deux mille ans des époques
du Dharma correct et du Dharma formel,
tant que ne serait pas venue l'époque des Derniers
jours du Dharma. Maintenant que nous sommes entrés
dans l'époque des Derniers
jours du Dharma, si nous voulons vérifier la justesse
des paroles d'or du Bouddha, le temps est venu de prendre pour objet de
vénération le Bouddha
primordial et ses compagnons. Parce que notre époque correspond
exactement au temps prédit dans le Sutra du Lotus, les
bodhisattvas Surgis de Terre vont
bientôt apparaître et il faudra établir alors l'objet
de vénération représentant les quatre bodhisattva.
Le moment est maintenant venu. C'est pourquoi le Grand-maître Zhiyi,
qui aurait souhaité vivre à cette époque des Derniers
jours du Dharma, disait dans le Hokke
Mongu* : "Au cours de la cinquième période de cinq cents
ans, le Dharma Merveilleux se répandra et apportera ses
bienfaits pour longtemps à l'avenir."(réf.)
Voilà pourquoi aussi le Grand-maître Saicho
parlait de cette période avec envie en disant : "Les époques
du Dharma correct et du Dharma formel
sont presque terminées et celle des Derniers
jours du Dharma est proche. C'est à ce moment-là
que le Véhicule unique enseigné
dans le Sutra du Lotus se propagera et prouvera qu'il convient
parfaitement aux capacités de tous les hommes."(réf.)
[...] Les gens proches d'Ota Jomyo
disent que l'enseignement théorique*
à l'époque des Derniers
jours du Dharma ne permet pas de parvenir à l'Éveil et devrait, par conséquent, être rejeté. Ils commettent
une grave erreur. Souvenez-vous bien de ceci : il faut faire la distinction
entre l'enseignement théorique*
et l'enseignement essentiel*,
entre ce qui est superficiel et ce qui est profond, ce qui est supérieur
ou ce qui est inférieur, ce qui doit être réfuté
avec sévérité ou accepté avec indulgence,
ce qui est primordial ou ce qui est secondaire ; et tout cela doit être
évalué en fonction du temps et des capacités des
gens. La propagation des enseignements
sacrés exposés par le Bouddha de son vivant se divise
en Trois périodes, de même
que les capacités des gens.
Dans la première période de cinq cents ans
qui suivit la disparition du Bouddha, celle du Dharma correct,
l'enseignement du Hinayana est
le seul à se répandre ; tandis que dans la seconde
période de cinq cents ans, à l'époque du
Dharma correct, ce sont les enseignements du Mahayana
provisoire*
qui se sont propagés. Les mille ans de l'époque du Dharma
formel voient l'émergence de l'enseignement
théorique*
du Sutra du Lotus. Au commencement de l'époque des Derniers
jours du Dharma, seul l'enseignement
essentiel*
se propage. Mais, même si c'est l'époque de l'enseignement
essentiel*,
il n'est pas pour autant nécessaire de rejeter l'enseignement
théorique*.
Sur l'établissement
des Quatre Bodhisattvas (Minobu,
17 mai 1279 à Toki Jonin)
Dans la situation
de femme qui est la vôtre, et en cette époque impure des
Derniers jours du Dharma,
vous avez fait des dons au Sutra du Lotus. Le roi Bonten
veillera sur vous avec sa vision divine, Taishaku
joindra les mains en signe de respect à votre égard, les
divinités de la terre
se réjouiront de l'honneur de soutenir vos pieds, et le Bouddha
Shakyamuni étendra la main, depuis le Pic
du Vautour, pour caresser votre tête.
Réponse
à l'épouse du seigneur Matsuno (Minobu,
le 20 juin 1279, à
l'épouse du seigneur Matsuno)
Après la disparition du Bouddha, et de nos jours
encore, en cette époque des Derniers
jours du Dharma, les gens célèbrent
cette cérémonie (Urabon) le 15e jour du 7e mois, et cette
pratique est maintenant devenue coutumière.
Sur
les cérémonies d'urabon (Minobu,
le 13 juillet 1279 ? (1277 ou 1280)
Du matin jusqu'au
soir, nous avons pu réciter et étudier le Sutra du Lotus.
En cette époque mauvaise des Derniers
jours du Dharma, cela constitue la pratique bouddhique la
plus importante sur tout le continent du Jambudvipa.
Le roi Rinda
(Minobu,
le 17 août 1279 à Soya Doso, fils de Soya Kyoshin)
Les mots "Cette personne pratiquera au sein du peuple", signifient
que les cinq cents premières années des
Derniers jours du Dharma
verront apparaître le bodhisattva Jogyo
qui viendra illuminer l'obscurité
de l'ignorance humaine et des désirs
terrestres avec la torche de Namu
Myoho Renge Kyo.
Lettre à
Jakunichi-bo
(Minobu,
16 septembre 1279, à Jakunichi-bo Nikke)
Notre temps correspond aux cinq
cents premières années de l'époque des Derniers
jours du Dharma. Le texte du Sutra établit
clairement que c'est à ce moment-là que le bodhisattva Jogyo
fera son apparition et confiera
les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo à tous les
simples mortels au Japon. Il y est aussi clairement indiqué qu'il
risquera l'exil ou la condamnation à mort. On peut me considérer,
moi, Nichiren, comme l'envoyé
du bodhisattva Jogyo,
parce que je propage le même enseignement.
Cette personne,
en oeuvrant dans le monde (Minobu, le 3
décembre 1279 à Ikegami Munenaka)
Même
à l'époque du Dharma correct, le Bouddha
n'approuvait pas la propagation de ces enseignements [Zen, Nembutsu, Ritsu].
Sans doute apprécierait-il encore moins qu'à l'époque
des Derniers jours du Dharma,
ils servent à égarer le gouvernement.
[...] Ses habitants [pays dont les habitants s'opposent au Dharma] sont
comparables à ceux qui vivaient à l'époque des Derniers
jours du Dharma du bouddha Daishogon,
ou à l'époque impure du bouddha Shishionno.
Ou, si l'on doit en croire ce qui est mentionné dans le sutra Ho'on,
les gens mangeront non seulement la chair de leurs propres parents, frères
ou sœurs défunts, ou de n'importe quel autre mort, mais aussi
des créatures encore vivantes. Le Japon, de nos jours, est devenu
précisément un pays de ce genre. Nombreux sont ceux qui,
parmi les maîtres du Shingon,
les adeptes du Zen ou du Ritsu,
y mangent de la chair humaine. Cela est entièrement dû aux
enseignements erronés du Shingon.
Lettre à Akimoto
(Minobu,
le 27 janvier 1280, à Akimoto)
Quelle joie
d’être nés au moment de la propagation dans les Derniers
jours du Dharma ! Quelle tristesse pour les hommes n’ayant
pas la foi en ce Sutra !
[...] De nombreuses personnes propagèrent les enseignements
sacrés prodigués par l’Éveillé tout au
long de sa vie. Cependant, aucune, ni même Zhiyi,
ni même Saicho ne parlèrent
d’une telle importante doctrine. Il existe une raison à cela.
En effet, c’est une doctrine devant être propagée à
partir de l’apparition du bodhisattva Jogyo
pendant les premiers cinq cents ans des Derniers
jours du Dharma.
[...] Le Sutra explique qu'à l'époque des Derniers
jours du Dharma, bien qu'ayant une connaissance superficielle
du bouddhisme, les gens seront arrogants, ne respecteront pas les moines,
négligeront le Dharma et, par conséquent, tomberont dans
les mauvaises voies.
Niike Gosho
(Minobu,
février 1280 à Niike Saemon no jo)
Question
: Quand, après la disparition du Bouddha, cette doctrine doit-elle
être exposée et enseignée ?
Réponse : Il est
écrit dans le 7ème rouleau du Sutra du Lotus au
chapitre Yakuo*
(XXIII) : "Dans les cinquième cinq cents
ans cette doctrine doit être enseignée et propagée
parmi les hommes, sans discontinuer."
Quand on examine avec respect les écritures on constate que 2000
ans ont passé depuis la disparition du Bouddha, s'étendant
sur les ages du Dharma correct et du Dharma formel,
et qu'actuellement nous vivons dans la dernière période de cinq cents ans, à "une époque où
les querelles et les luttes feront rage entre mes disciples et où
le Dharma pur aura disparu".
Question
: La bienveillance de tous les bouddhas est comme la lune dans le ciel.
Si les eaux de la réceptivité sont claires, la lune reflétera
son image de bienfaits dans les eaux de la réceptivité de
tous les hommes sans exception. Comment se fait-il que de Trois ages,
ceux du Dharma correct, du Dharma formel
et des Derniers jours du Dharma,
cette doctrine soit enseignée seulement dans à l’âge
des Derniers jours du Dharma
? Est-ce que cela ne signifie pas que la bienveillance du Bouddha est
partiale et discriminante ? Qu'en est-il ?
Réponse : La lune
du rayonnement serein de tous les bouddhas déverse ses rayons de
bienfaits sur tous les êtres et illumine l'obscurité
des neuf mondes mais sa lumière
ne peut pas se réfléchir dans l'eau sale et boueuse des
icchantika qui calomnient
le Dharma correct.
En outre, les doctrines du Hinayana
et du Mahayana provisoire*
étaient appropriées pour ceux qui vivaient pendant les mille
ans du Dharma correct, et avaient la réceptivité
propre à cet âge. Pour ceux qui vivaient pendant les mille
ans de l’âge du Dharma formel, seule les
doctrines transitoires du Bouddha
– contenues dans la première partie du Sutra du Lotus
– étaient appropriées à leur réceptivité.
Mais dans ces cinq cents ans de l’âge des
Derniers jours du Dharma,
nous sommes arrivés dans un temps où, même dans la
deuxième série de 14 chapitres de la doctrine essentielle
(honmon) nous ne devons pas tenir compte des treize autres, et enseigner
seulement la doctrine du chapitre sur la Longévité de la
Vie de l’Ainsi-Venu (réf.).
Cependant, cette doctrine n’aurait pas été appropriée
à aux capacités que les hommes avaient pendant les deuxièmes
cinq cents ans de l’âge du Dharma
formel, et beaucoup moins encore pour ceux qui sont dans les
premiers cinq cents ans de ce même âge.
De la même manière, la doctrine
transitoire (shakumon) – qui était appropriée
pour l’âge du Dharma formel – n’aurait
pas été capable de sauver les hommes de l’âge
du Dharma correct : ils n’étaient pas susceptibles
de comprendre la doctrine transitoire. Combien moins auraient-ils pu avoir
compris la doctrine du Bouddha Atemporel
! Mais maintenant que nous sommes entrés dans l’âge
des Derniers jours du Dharma,
la doctrine transitoire est absolument incapable de libérer quiconque
des chaînes de la vie et de la
mort. La doctrine qui est maintenant nécessaire pour nous sauver
des chaînes de la vie et de la mort est seulement celle contenue
dans le chapitre sur la Longévité de l’Ainsi-Venu.
Si nous considérons ceci, nous voyons qu’il n’y a ni
partialité ni discrimination dans la manière dont tous les
bouddhas nous conduisent à l'Éveil.
Question
: Je comprends maintenant clairement que, après la mort du Bouddha,
la doctrine à enseigner fut confiée, aux disciples
de l’Enseignement Originel (honmon) et à ceux de l’Enseignement
transitoire (shakumon), conformément aux Trois âges du Dharma
correct, du Dharma formel et des Derniers
jours du Dharma. Mais je ne vois pas encore clairement sur
quelle écriture est fondée votre déclaration, selon
laquelle seule la doctrine contenue dans le chapitre Longévité
de la Vie peut sauver les êtres vivants de cet âge impur et
mauvais des Derniers jours du
Dharma. Je voudrais bien entendre ces preuves
scripturaires.
[...] Le Titre Sacré (Daimoku)
est de deux sortes : le Titre Sacré des âges du Dharma
correct et du Dharma formel, et celui des Derniers
jours du Dharma. Vasubundhu
et Nagarjuna avaient l’habitude
de réciter le Texte Sacré, mais leur récitation du
mantra n’allait pas plus loin qu’une pratique personnelle
ascétique. A l’âge du Dharma formel,
Huisi (Nan-yueh), Zhiyi
et les autres récitaient aussi le Titre sacré, mais cela
également était simplement fait comme une pratique ascétique
personnelle, et n’était pas enseigné pour le bénéfice
des autres. C’était le Titre Sacré compris comme un
concept à méditer.
Mais maintenant – comme nous vivons à l’âge des
Derniers jours du Dharma
– le Titre sacré que moi, Nichiren, je récite est
nettement différent de celui des âges précédents : c’est le Namu Myoho Renge Kyo
qui comprend à la fois la pratique personnelle et pratique pour
autrui (jigyo keta). Ce sont les cinq mots qui expriment le Quintuple
Mystère de "myo, tai, shu, yu, kyo".
[...] Quant à l’Estrade d’Ordination (Kaidan),
[elle sera établie] quand la loi du souverain et le Dharma du Bouddha
seront unis et deviendront Un, et que souverain et sujets deviendront
Un dans leur foi dans la doctrine des Trois grands Dharmas cachés
[de sorte que] le même lien qui existait dans le temps entre le
roi Utoku et le moine Kakutoku
existera aussi dans le monde futur de l’âge impur et mauvais
des Derniers jours du Dharma.
Trois
grands Dharmas cachés (Minobu, le 27 ? avril 1281
à Ota Kingo)
Ils [Ananda,
Mahakashyapa et les autres disciples]
se concertèrent et dirent : "Même nous, qui avons été
aux côtés du Bouddha pendant tant d'années, au bout
seulement de soixante jours, nous ressentons une grande tristesse d'être
séparés de lui. Qu'arrivera-t-il alors à ceux qui
vivront dans cent ans, dans mille ans ou à l'époque des
Derniers
jours du Dharma ? Quel moyen auront-ils de chérir
sa mémoire ?
[...] Le Japon d'aujourd'hui fait penser à cette histoire du roi
Rinda.
Au début, le pays connut le règne des empereurs
célestes. Mais, à l'approche des Derniers
jours du Dharma, les conceptions des gens se déformèrent
et l'avidité, la colère
et l'ignorance se renforcèrent. La sagesse des divinités
étant devenue superficielle, leur autorité et leur pouvoir
diminuèrent, et elles ne réussirent même plus à
protéger ceux qui leur adressaient des prières. C'est alors
que ce grand enseignement, le bouddhisme, fut introduit dans le pays et
s'y répandit peu à peu. Le cœur des gens redevint honnête
et droit, et le pouvoir et l'autorité des divinités furent
renforcés. Mais de nombreuses conceptions erronées vinrent
se mêler aux croyances bouddhiques et, pour cette raison, la situation
du pays devint périlleuse.
Chevaux blancs et
cygnes blancs (Minobu,
14 août.1280, à la dame d'Utsubusa)
Il est dit,
dans le 5e volume du Sutra du Lotus, que quand viendra l'époque
des Derniers jours du Dharma,
un grand démon s'emparera du corps du gouvernant, des ministres
et des gens du peuple, pour calomnier,
frapper et blesser le Pratiquant
du Sutra du Lotus.
Réponse à
Jibu-bo (Minobu,
le 22 août 1281, à Jibu-bo Nichii)
Pourtant aujourd'hui,
vous, une femme, née en ce monde mauvais de l'époque des
Derniers jours du Dharma,
vous avez subi les insultes, les coups et les attaques des barbares ignorants
et insensés qui habitent ces îles du Japon, et vous avez
tout enduré pour propager le Sutra du Lotus.
Réponse
à Myoho Bikuni Gozen (Minobu,
1281, à Myoho ama)
Une personne
qui, à l'époque mauvaise des Derniers
jours du Dharma, croit dans le Sutra du Lotus et
pratique ses enseignements tels que ce Sutra les expose, quelle image
renvoie d'elle le miroir du Sutra du Lotus ? Le Bouddha
Shakyamuni, de sa bouche dorée, nous dit qu'une telle personne
a fait des offrandes à
des dizaines de milliard de bouddha dans ses existences passées.
Mais les simples mortels, à l'époque des Derniers
jours du Dharma, pourraient encore douter des paroles prononcées
par un seul bouddha.
Se tournant vers Shakyamuni, il confirma : "Le Sutra du Lotus
est véridique dans son intégralité." Tout
cela ne laisse pas la moindre place au doute. Pourtant, le Bouddha sentit
peut-être que les simples mortels, à l'époque des
Derniers jours du Dharma,
ne seraient pas entièrement convaincus.
[...] Se tournant vers Shakyamuni, il [Taho] confirma : "Le Sutra
du Lotus est véridique dans son intégralité."
Tout cela ne laisse pas la moindre place au doute. Pourtant, le Bouddha
sentit peut-être que les simples mortels, à l'époque
des Derniers jours du Dharma,
ne seraient pas entièrement convaincus.
Il demanda donc à tous les bouddhas
des dix directions de venir se joindre à lui dans l'acte surnaturel
de tirer leur large et longue langue
qui n'avait jamais dit que la vérité depuis d'innombrables
kalpas, pour qu'elle s'élève
dans le ciel, aussi haut que le Mont Sumeru.
Ainsi, lorsqu'un simple mortel, à l'époque des Derniers
jours du Dharma, croit en ne serait-ce qu'un ou deux mots
du Sutra du Lotus, c'est comme s'il possédait la même
langue que tous les bouddhas
des dix directions.
[...] Vous êtes un simple mortel, à l'époque des Derniers
jours du Dharma, et vous êtes né dans une famille
de samouraïs ; on pourrait
vous considérer comme un homme mauvais, et pourtant votre coeur
est celui d'un homme bon. Parce que tous, du plus puissant au plus humble,
refusent d'avoir foi en mes enseignements.
La preuve du
Sutra du Lotus (Minobu,
28 février 1282 à Nanjo Tokimitsu)
De manière
générale, il existe trois sortes de messagers. Les premiers
sont d'une extrême intelligence ; les deuxièmes, ni particulièrement
intelligents ni particulièrement ignorants ; les troisièmes,
ignorants mais totalement dignes de confiance. [...] Les Quatre
rangs de saints de l'Inde peuvent être comparés à
la première sorte de messagers
(note) ; les maîtres de Chine,
à la deuxième, et les personnes ignorantes mais honnêtes
parmi les simples mortels vivant à l'époque des Derniers
Jours, peuvent être comparées à la troisième.
[...] On appelle les mille ans qui suivirent, à dater du jour de
sa [Shakyamuni] mort, l'époque du Dharma correct.
Ces mille ans de l'époque du Dharma correct
se divisent en deux périodes. Au cours des premiers cinq
cents ans, les sutras du Hinayana
furent propagés. Ceux qui les enseignèrent furent Mahakashyapa,
Ananda et quelques autres. Dans
la deuxième période de cinq cents ans,
Ashvaghosha, Nagarjuna,
Asanga, Vasubandhu
et d'autres propagèrent les sutras du Mahayana
provisoire*.
Certains de ces maîtres, dans leurs écrits, firent allusion
à des aspects partiels du Sutra du Lotus, et d'autres
ne le mentionnèrent jamais. Parmi les maîtres apparus après
les mille ans de l'époque du Dharma correct,
certains donnèrent des interprétations ressemblant à
l'enseignement du Bouddha lui-même, mais sur de nombreux points
ils tombèrent dans l'erreur. Parmi ceux [apparus à l'époque
du Dharma correct] qui n'étaient pas dans l'erreur
mais dont l'enseignement restait incomplet, se trouvent Mahakashyapa,
Ananda, Ashvaghosha,
Nagarjuna, Asanga
et Vasubandhu.
Pendant les mille ans de l'époque du Dharma formel,
le bouddhisme fut introduit en Chine. Mais dès le début,
la controverse avec les confucéens
ne laissa pas le temps de débattre, au sein même du bouddhisme,
des différences entre Mahayana
et Hinayana, et entre enseignements
provisoires et définitifs.
Les enseignements bouddhiques se répandirent de plus en plus largement
et, au fur et à mesure que l'une après l'autre, de nouvelles
doctrines, arrivaient d'Inde, certaines personnes jusqu'alors respectées
pour leur sagesse se révélèrent ignorantes à
la lumière des sutras et traités introduits par la suite.
D'autres que l'on avait considéré précédemment
comme des ignorants parurent désormais des sages. Finalement, le
bouddhisme se divisa en dix écoles
distinctes, et mille ou dix mille principes furent énoncés.
Les ignorants ne savaient plus auxquels adhérer et ceux que l'on
prenait pour des sages renforçaient toujours plus leurs interprétations
personnelles.
[...] Maintenant que les deux mille ans des époques du Dharma
correct et du Dharma formel se sont écoulés,
nous sommes entrés dans l'époque des
Derniers jours du Dharma.
A une telle époque, il est encore dix milliards de fois plus difficile
pour des personnes ordinaires d'atteindre la bodhéité que
cela ne l'était pour les personnes des deux
véhicules ou pour les icchantika
qui vivaient à la même époque que le Bouddha. Pourtant,
de nos jours, les gens pensent qu'en s'appuyant sur le Sutra
Kammuryoju, ou sur un autre des sutras enseignés dans
les quelque quarante années qui précédèrent
le Sutra du Lotus, ils peuvent échapper aux souffrances
de la naissance et de la mort.
Le corps et l'esprit
des simples mortels (Minobu,
à un disciple)
***
Derniers
jours du Dharma d'autes bouddhas
Aux Derniers
jours du Dharma du bouddha Kangi, le moine Kakutoku
propageait le Dharma correct. D'innombrables moines, coupables d'avoir
transgressé les préceptes, éprouvaient un profond
ressentiment à l'encontre de ce dévot et l'attaquèrent,
mais le roi Utoku, décidé
à protéger le Dharma correct, lutta contre ces opposants.
Pour finir, il perdit la vie et renaquit sur la terre du bouddha Akshobhya
où il devint le principal disciple de ce bouddha. (réf.)
Conversation
entre un sage et un ignorant (1265 ? à un samouraï ? )
Je me trouve
dans la situation du bodhisattva Fukyo
qui, à l'époque des Derniers jours du Dharma du
bouddha Ionno, fut injurié
et rabaissé pendant de nombreuses années. Le Bouddha Shakyamuni
le donna d'ailleurs en exemple, et prédit que des événements
semblables se produiraient après sa disparition, à l'époque
des Derniers jours du Dharma.
Réfuter l'opposition
au Dharma bouddhique pour se libérer de ses fautes passées
(Sado, 1273
à Shijo Kingo)
Mes persécutions
étaient bien plus graves que celles de Fuji-biku
dans le lointain passé des Derniers jours du Dharma du
bouddha Daishogon, alors
que ce moine défendait le Dharma correct et était persécuté
par les quatre mauvais moines et leurs innombrables disciples. Mes persécutionsétaient
bien plus insupportables que celles de Kikon-biku
alors qu'il était insulté par Shoi-biku et ses disciples
durant les Derniers Jours du Dharma du bouddha Shishionno.
Souverains de notre
pays (Minobu,
février 1275)
Dans un lointain
passé, Shariputra commença
sa pratique des austérités de bodhisattva à l'époque
des Derniers jours du Dharma d'un bouddha nommé Sendara.
Il avait déjà pratiqué pendant soixante kalpa
quand le Démon du sixième
Ciel réalisa avec inquiétude qu'il ne restait plus à
Shariputra que quarante kalpa
pour achever sa pratique de bodhisattva. [...] Soixante-huit millions
de croyants dans les Derniers jours du Dharma du bouddha Daishogon
furent trompés par le moine Kugan
et trois autres moines, à tel point qu'ils dénoncèrent
Fuji-biku (note),
et pour cela, tombèrent dans le même enfer pour autant de
kalpa qu'il y a de particules de
poussière sur la terre. Les hommes et les femmes des Derniers
jours du Dharma du Bouddha Shishionno
suivirent le moine Agramati* qui observait les préceptes,
mais se moquèrent de Kikon
et demeurèrent aussi en enfer pendant d'innombrables kalpas.
Lettre aux Frères
(Minobu, 16 décembre 1275 aux frères
Ikegami)
Lorsque moi,
Nichiren, qui n'ai pourtant pas commis le moindre crime, je proclame la
supériorité du Sutra du Lotus, ils me haïssent
tous, de la même manière que, dans les Derniers jours
du Dharma du bouddha Ionno,
les gens haïssaient le bodhisattva Fukyo.
Tous, des personnes les plus haut placées jusqu'aux plus modestes,
détestent le simple énoncé de mon nom et abhorrent
la seule idée de me voir.
Lettre à Konichi-bo
(Minobu,
mars 1276 à la veuve Konichi, mère de Yashiro)
Le Japon d'aujourd'hui
est rempli d'adeptes de Ennin*,
de Enchin*
et de Kukai*.
Il n'y a pas une seule personne qui ne s'oppose
au Dharma. Si nous y réfléchissons, nous voyons que
cela ressemble à l'époque des Derniers jours du
Dharma du bouddha Daishogon
ou à celle des Derniers jours du Dharma du bouddha Issai
Myoo. A l'époque des Derniers jours du Dharma
du bouddha Ionno, même
ceux qui se repentirent de leurs mauvaises actions durent endurer pendant
mille kalpas les souffrances de l'enfer avici (note).
[...] Même les persécutions subies par le moine Kakutoku
à l'époque des Derniers jours du Dharma du bouddha
Kangi Zoyaku (Bouddha de la joie croissante) ne peuvent se comparer
à mes épreuves. Dans les soixante-six provinces et les deux
îles du Japon, il n'est pas un seul lieu où je puisse vivre
en sécurité, pas un seul jour, pas même une heure.
Traité
sur la dette de reconnaissance (Minobu,
le 21 juillet 1276, à Joken-bo et Gijo-bo)
Ses habitants
[pays dont les habitants s'opposent au Dharma] sont comparables à
ceux qui vivaient à l'époque des Derniers jours
du Dharma du bouddha Daishogon,
ou à l'époque impure du bouddha Shishionno.
Ou, si l'on doit en croire ce qui est mentionné dans le sutra Ho'on,
les gens mangeront non seulement la chair de leurs propres parents, frères
ou sœurs défunts, ou de n'importe quel autre mort, mais aussi
des créatures encore vivantes. Le Japon, de nos jours, est devenu
précisément un pays de ce genre. Nombreux sont ceux qui,
parmi les maîtres du Shingon,
les adeptes du Zen ou du Ritsu,
y mangent de la chair humaine. Cela est entièrement dû aux
enseignements erronés du Shingon.
Lettre à Akimoto
(Minobu,
le 27 janvier 1280, à Akimoto)
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