Lettre à Nichimyo
Shonin
(Lettre à la Sage Nichimyo) Lettres
et traités de Nichiren Daishonin. ACEP - vol. 3, p. 47; SG* p. 324. |
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Il y eut autrefois une personne du nom de Gyobo Bonji. Pendant douze ans, il alla de pays en pays, à la recherche des enseignements du Bouddha. A cette époque, aucun des Trois trésors - le Bouddha, le Dharma et le Sangha n'était encore apparu. Mais Gyobo Bonji poursuivait sa quête du Dharma bouddhique de la même manière que l'on cherche de l'eau quand on a soif, ou de la nourriture quand on a faim. Un jour, il rencontra un brahmane errant qui lui dit : "Je connais un verset de l'enseignement sacré. Si vous êtes véritablement à la recherche du bouddhisme, je vous le communiquerai." Gyobo Bonji l'implora de le faire. Le brahmane lui dit : "Pour prouver votre sincérité, arrachez-vous d'abord un morceau de peau pour servir de parchemin, brisez l'un de vos os et utilisez-le comme pinceau, écrasez votre moelle pour en faire de l'encre, et diluez-la dans votre sang pour écrire. Si vous êtes prêt à faire tout cela, je vous enseignerai le verset du Bouddha." Gyobo Bonji fut transporté de joie. Il s'arracha un morceau de peau qu'il fit sécher pour en faire du parchemin. Mais lorsqu'il eut ainsi réalisé absolument tout ce qui lui avait été demandé, brusquement, le brahmane disparut. Gyobo Bonji se lamenta sur son destin, tantôt levant les yeux au ciel, tantot s'effondrant sur le sol. Le Bouddha, ému par sa sincérité, sortit de terre et lui enseigna : "Il faut pratiquer en accord avec le Dharma du Bouddha, jamais en s'opposant à ce Dharma. Ceux qui pratiquent ainsi connaîtront la paix et la sécurité dans cette vie et dans les vies futures."(réf.) A l'instant même où Gyobo Bonji entendit ces mots, il devint bouddha. Cet enseignement consiste en vingt caractères chinois. Autrefois [dans une de ses vies antérieures], quand Shakyamuni était un Roi faisant tourner la roue engagé dans la pratique de bodhisattva, il révérait une phrase en huit caractères qui disait : "Tous ceux qui sont nés sont destinés à mourir. Mettre un terme à ce cycle, c'est entrer dans la joie du Nirvana."(réf.) Comme offrande à ces huit caractères, Shakyamuni fit mille bougies de sa propre chair. De plus, il grava ces mots sur des murs de pierre et sur les grand-routes afin de les faire connaître aux autres et d'éveiller, chez ceux qui les lisaient, le désir d'atteindre l'Éveil. La lumière des bougies s'éleva jusqu'au Ciel Trayastrimsha où elle servit à illuminer Taishaku et les autres divinités. Dans une autre existence passée, Shakyamuni pratiquait les austérités d'un bodhisattva à la recherche du Dharma bouddhique. Un jour, un lépreux lui dit : "Je possède le Dharma correct, un enseignement de vingt caractères. Si vous massez mon corps lépreux, si vous le prenez dans vos bras et le léchez, et si vous me nourrissez de deux ou trois livres de votre propre chair chaque jour, je vous l'enseignerai." Shakyamuni fit exactement ce que le lépreux lui avait demandé, obtint l'enseignement en vingt caractères et atteignit ainsi la bodhéité. C'était une phrase qui disait : "L'Ainsi-Venu s'est éveillé à la vérité du nirvana et s'est à jamais libéré des souffrances de la naissance et de la mort. Tous ceux qui l'écoutent avec sincérité obtiendront sans aucun doute un bonheur infini."(réf.) Par le passé, il y eut aussi une personne du nom de Sessen Doji qui vivait dans les Montagnes neigeuses. Bien qu'il eut maîtrisé tous les enseignements non bouddhiques, il n'avait encore jamais entendu le Dharma bouddhique. Puis, un jour, il eut l'occasion d'entendre un horrible démon réciter une strophe qui commençait par : "Tout change, rien n'est constant, telle est la loi de la naissance et de la mort."(réf.) Toutefois, le démon ne lui enseigna que les huit premiers caractères de cette strophe et ne récita pas le second verset. Pour avoir pu entendre ces huit caractères, Sessen Doji fut transporté de joie mais il eut l'impression de n'avoir obtenu que la moitié du joyau qui exauce tous les voeux. Ou de voir une plante qui fleurit mais ne donne pas de fruits. Quand il exprima son désir d'entendre les huit autres caractères, le démon lui répondit : "Je n'ai rien mangé depuis des jours, je n'ai plus toute ma tête. Je serais incapable d'enseigner ces huit caractères. Donne-moi d'abord à manger. - Que mangez-vous ? lui demanda Sessen Doji. - Je me nourris du sang chaud et de la chair des humains. Bien que je puisse voler dans les airs à ma guise et traverser en un instant les quatre continents, je ne parviens à trouver ni chair fraîche ni sang chaud. Le Ciel protège les êtres humains et il m'est impossible de les tuer, à moins qu'ils aient commis quelque faute, lui répondit le démon. - Je vous offre ma propre chair, mais enseignez-moi les huit caractères, je vous en supplie, proposa Sessen Doji. - Tu te crois sans doute extrêmement rusé, n'est-ce pas ? Tu essayes de me duper, dit le démon. - Qui pourrait
hésiter lorsqu'on lui propose d'échanger des tuiles et
des cailloux contre de l'or et de l'argent ? rétorqua Sessen
Doji. Si je meurs inutilement dans cette montagne, mon corps sera
dévoré par les hiboux, les chouettes, les tigres et les
loups, sans que j'en retire le moindre bienfait. Mais si je donne ma
vie pour entendre les huit caractères que j'ignore encore, ce
sera comme échanger des immondices contre du riz. - Je prends à témoin tous les bouddhas du passé, Bonten et Taishaku, les divinités Nitten, Gatten et les quatre Rois du Ciel et m'engage à tenir ma promesse, lui dit alors Sessen Doji. Le démon consentit finalement à lui enseigner le second verset de la strophe. Sessen Doji ôta la peau de daim dont il était vêtu et l'étendit sur le sol. Puis il s'agenouilla, joignit les mains en signe de prière, et supplia le démon de s'asseoir face à lui. Le terrible démon accepta de le faire et se mit à réciter : "Mettant un terme au cycle des naissances et des morts, les êtres accèdent à la joie du nirvana." Après avoir mémorisé la strophe entière, Sessen Doji l'inscrivit sur des troncs d'arbres et des pierres. Puis il se jeta dans la gueule du grand démon. Sessen Doji était en fait Shakyamuni dans une de ses vies antérieures, et le démon était en fait une apprence de Taishaku. Le bodhisattva Yakuo* se brûla les coudes en offrande au Sutra du Lotus pendant soixante-douze mille ans. Le bodhisattva Fukyo, pendant de nombreuses années, fut insulté, humilié, battu et lapidé par d'innombrables moines et nonnes, hommes et femmes laïques parce qu'il leur manifestait son respect en prononçant la phrase en vingt-quatre caractères : "Je vous respecte profondément. Je n'oserais jamais vous mépriser ou être arrogant. Car vous pratiquerez tous un jour la voie de bodhisattva et atteindrez immanquablement l'état de bouddha."(réf.) Ce bodhisattva Fukyo était le Bouddha Shakyamuni dans l'une de ses vies antérieures. Par le passé, le roi Suzudan fut au service de l'ascète Ashi (note) pendant mille ans afin de recevoir les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo. Il alla même jusqu'à faire un lit de son propre corps [pour son maître], et pour cela renaquit par la suite sous la forme de Shakyamuni. Le Myohorengekyo se compose de huit volumes. Lire ces huit volumes équivaut en fait à en lire seize parce que le Sutra fut exposé par Shakyamuni et que Taho en confirma la véracité. Ces seize volumes, à leur tour, équivalent à un nombre infini de volumes, car ils ont été confirmés par tous les bouddhas des dix directions. De même, chaque caractère équivaut en fait à deux caractères car il a été prononcé par le Bouddha Shakyamuni et confirmé par le bouddha Taho. Un seul caractère équivaut à un nombre infini de caractères, car il appartient au Sutra dont la validité a été attestée par tous les bouddhas des dix directions. C'est comparable au joyau qui exauce tous les voeux, joyau unique mais qui a le pouvoir de faire pleuvoir autant de trésors que deux, ou d'innombrables joyaux. Chaque caractère du Sutra du Lotus est un trésor équivalant à une inestimable quantité de joyaux. Le caractère Myo [Myoho Renge Kyo] fut prononcé par deux langues, celles de Shakyamuni et de Taho. Les langues de ces deux bouddhas sont comparables aux huit pétales d'un lotus, un pétale reposant sur l'autre, sur lequel est posé, comme un joyau, le caractère Myo. Ce joyau qu'est le caractère Myo contient toutes les rétributions reçues par le Bouddha en pratiquant les six paramitas dans ses existences passées : les bienfaits obtenus par Shakyamuni lorsqu'il fit don de son corps à une tigresse affamée (note) ou lorsqu'il offrit sa propre chair pour sauver une colombe (note) ; ceux qu'il obtint sous la forme du roi Shudama, lorsque, pour rester fidèle à sa parole, il refusa de transgresser les préceptes ; les bienfaits obtenus sous la forme de l'ascète Ninniku lorsqu'il endura la punition infligée par le roi Kari ; ou sous la forme du prince Nose et sous celle de l'ascète Shojari. Le seul caractère Myo contient tous les bienfaits accumulés au cours de ces six vies, aussi bien que tous les autres bienfaits possibles. Ainsi, nous, simples mortels vivant à l'époque mauvaise des Derniers jours du Dharma, sans avoir créé une seule bonne cause [parce que Shakyamuni nous a légué le caractère myo], nous pouvons obtenir autant de bienfaits que si nous étions parvenus nous-mêmes au terme des dix mille différentes pratiques des six paramitas. Cela correspond précisément au passage : "Tout, dans ce monde des trois plans, est mon domaine. Tous les êtres vivants de ce monde sont mes enfants."(réf.) Nous, simples mortels, bien que prisonniers des désirs terrestres, nous pouvons acquérir les mêmes vertus que le Vénéré Shakyamuni car nous bénéficions de tous les mérites qu'il a accumulés. Il est dit dans le Sutra : "[Dès l'origine j'ai fait voeu de rendre tous les êtres parfaitement égaux à moi, ] sans la moindre différence entre eux et moi."(réf.) Cela signifie que ceux qui croient au Sutra du Lotus et le pratiquent sont les égaux du Bouddha Shakyamuni. Par exemple, un père et une mère s'unissent pour donner naissance à un enfant. Personne ne peut nier que le corps de l'enfant ne soit fait de la chair du père et de la mère. Le veau engendré par un taureau royal deviendra un taureau royal, il ne pourra jamais devenir roi des lions. Le lionceau engendré par un roi lion, deviendra roi des lions. Il ne pourra jamais devenir roi des hommes ou roi des cieux. Aujourd'hui, ceux qui pratiquent le Sutra du Lotus sont les enfants du Bouddha Shakyamuni, comme il est dit dans la phrase "tous les êtres vivants de ce monde sont mes enfants"(réf.). Il ne leur est pas difficile de devenir rois du Dharma de la même manière que le Bouddha Shakyamuni. Par contre, un enfant qui manque à la piété filiale n'est pas autorisé à succéder à ses parents. Le roi Yao eut pour héritier le prince Tan-Zhu, pour successeur, le prince Shang Jun. Parce que tous deux manquèrent à leur devoir de piété filiale, ils furent déshérités par leur père et ramenés au rang de simples sujets. [Par contre] Yu et Chong-Hua étaient tous deux de modeste origine. Mais ils furent d'une piété filiale exemplaire et les deux rois Yao et Shun les firent appeler et leur léguèrent le trône. Ainsi des enfants du peuple, en un jour, devinrent rois. De même qu'une personne du peuple peut devenir roi, un simple mortel peut devenir bouddha en un instant. C'est le coeur du principe de ichinen sanzen. Comment, alors, pouvons-nous obtenir ce bienfait ? Devons-nous nous arracher la peau comme Gyobo Bonji, offrir notre corps à un démon comme Sessen Doji, ou imiter le bodhisattva Yakuo* et nous brûler les coudes ? Comme l'a déclaré le Grand-maître* Guanding* : "Il faut distinguer entre les méthodes [de shoju et shakubuku] et ne jamais utiliser exclusivement l'une ou l'autre."(réf.) La pratique qu'il faut accomplir pour maîtriser le Dharma correct et pour atteindre la bodhéité est fonction du temps. S'il n'y avait pas de papier au Japon, il faudrait s'arracher la peau. Si le Sutra du Lotus n'avait pas encore été introduit dans ce pays, et si la seule personne à le connaître était un démon, il faudrait lui sacrifier son corps. Si nulle part il n'y avait d'huile, il faudrait brûler ses propres coudes. Mais à quoi servirait de s'arracher la peau lorsque l'on trouve en abondance dans le pays du très bon papier ? Xuanzang voyagea à la recherche du Dharma, à travers toute l'Inde, pendant dix-sept ans et parcourut cent mille ri. Saicho* séjourna pendant seulement deux ans en Chine et parcourut trois mille ri sur les mers agitées pour y parvenir. Tous deux étaient des hommes, sages et respectables de surcroît, qui vécurent dans une époque passée plus vertueuse. Je n'ai jamais entendu parler d'une femme qui ait parcouru mille ri [comme vous l'avez fait] à la recherche du Dharma bouddhique. La fille du Roi-Dragon atteignit la bodhéité sans changer d'apparence et il fut prédit à la nonne Mahaprajapati qu'elle atteindrait la bodhéité. Je n'en suis pas certain mais il se pourrait qu'elles n'aient adopté l'apparence féminine que de manière provisoire [étant en réalité des bouddhas et des bodhisattvas]. Après tout, ces événements se produisirent du vivant de Shakyamuni. La nature des hommes et des femmes diffère aussi radicalement que le feu qui est chaud diffère de l'eau qui est fraîche. Les pêcheurs de la côte savent comment attraper le poisson et les montagnards excellent dans la chasse aux chamois. Dans les sutras il est dit que les femmes ont l'instinct maternel et sont possessives, mais aucun sutra ne dit qu'elles ont un grand esprit de recherche en ce qui concerne le bouddhisme. Le coeur des femmes est comparé à la brise. Il serait plus facile de contenir le vent que de saisir le coeur d'une femme. L'esprit d'une femme est comparé à des figures tracées sur la surface de l'eau, qui ne peuvent durer qu'un instant. Les femmes sont qualifiées de trompeuses parce qu'il leur arrive parfois de dire la vérité et parfois de mentir. L'esprit d'une femme est comparé à une rivière, parce que toutes les rivières sont sinueuses. Par contre, dans le Sutra du Lotus Shakyamuni déclare vouloir maintenant "rejeter sincèrement les moyens."(réf.) [C'est le Sutra dont le bouddha Taho a dit : ] "Tout ce que vous [Bouddha Shakyamuni] avez exposé est la vérité."(réf.) [Il exige de ceux qui le pratiquent] "un coeur honnête et droit, et un esprit plein de douceur"(réf.), [qu'ils soient] "des personnes aimables, sereines et droites"(réf.), etc. Ceux qui croient en ce Sutra doivent par conséquent avoir l'esprit aussi droit qu'un arc bien tendu ou que le cordeau d'un menuisier. On peut toujours donner à de la fiente le nom de santal, cela ne lui donnera jamais le parfum du santal. On peut toujours qualifier d'honnête un menteur, cela ne le rendra pas pour autant digne de confiance. Tous les sutras ont été prononcés par la bouche d'or du Bouddha, ce sont ses mots, exempts de tout mensonge. Mais, si on les compare au Sutra du Lotus, ils semblent des mensonges, des flatteries, des insultes ou des discours à double sens. Ce Sutra du Lotus, seul est la plus vérifiable de toutes les vérités. Seules des personnes honnêtes peuvent avoir foi en ce Sutra exempt de toute fausseté. Vous êtes certainement vous-même une femme dont les paroles sont véridiques. Il serait plus facile de rencontrer une personne capable de traverser l'océan en portant le Mont Sumeru sur son front que de trouver, où que ce soit, une femme semblable à vous. On pourrait plus facilement trouver une personne capable de faire cuire du sable et de le changer en riz que rencontrer une femme d'un mérite égal au vôtre. Sachez bien que le Bouddha Shakyamuni, le bouddha Taho, tous les bouddhas des dix directions, les grands bodhisattvas comme Jogyo et Muhengyo, Bonten et Taishaku, les quatre Rois du Ciel, protègent une femme comme vous aussi étroitement que l'ombre suit le corps. Sans aucun doute, parmi toutes les femmes du Japon, vous êtes la plus digne du titre de pratiquante du Sutra du Lotus. C'est pourquoi, suivant l'exemple du bodhisattva Fukyo, je vous confère le nom bouddhique de Nichimyo Shonin. De Kamakura, dans la province de Sagami, à l'île de Sado dans la province du nord, il y a plus de mille ri à parcourir, en traversant de très hautes montagnes et une mer démontée. Le vent et la pluie y sont violents et imprévisibles. Des pillards guettent dans la montagne et les pirates sont nombreux en mer. Les gens que l'on rencontre dans les auberges ou les relais, tout au long du chemin, sont aussi féroces que des tigres ou des chiens et vous avez dû vous croire condamnée aux souffrances des trois mauvaises voies. De plus, nous vivons dans une époque troublée. Depuis l'année dernière, le pays est empli de rebelles, et finalement, le onzième jour du deuxième mois de cette année, une bataille a éclaté. Nous sommes maintenant presque à la fin du cinquième mois mais la population n'a toujours pas retrouvé le calme. Néanmoins, en bravant tous les risques, vous avez fait le voyage [jusqu'à Sado] en portant votre petite fille, puisque, étant séparée de votre mari depuis des années, vous n'aviez pas de père à qui la confier. Les mots me manquent pour exprimer l'émotion que je ressens [en pensant aux épreuves que vous avez dû endurer au cours de ce voyage]. Je reposerai donc ici mon pinceau. Nichiren. Le vingt-cinquième jour du cinquième mois de la neuvième année de Bun'ei (1272) ARRIERE-PLAN
- Nichiren Daishonin écrivit cette lettre d'Ichinosawa, alors
qu'il était âgé de cinquante et un ans. Elle était
adressée à une croyante de Kamakura, une femme qui s'était
séparée de son mari alors qu'elle était encore
jeune. On sait peu de choses la concernant sinon qu'elle fit, avec Oto
Gozen, sa fille en bas âge, le long voyage de Kamakura à
Ichinosawa pour rendre visite à Nichiren Daishonin alors en exil
sur l'île de Sado. Si l'on pense aux dangers et aux difficultés
d'un tel voyage en cette époque de désordre social, c'était
indiscutablement quelque chose d'extraordinaire. Pour rendre hommage
à la pureté de sa foi, Nichiren Daishonin lui écrivit
cette lettre en lui donnant le nom bouddhique de Nichimyo Shonin, ou
sage Nichimyo. |
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