Questions
- réponses sur la pratique du Sutra du Lotus Lettres et traités de Nichiren Daishonin. ACEP - vol. 5, p. 19 |
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Question : Je suis né en tant qu'être humain - ce qui est chose rare - et j'ai eu la bonne fortune de rencontrer le bouddhisme. Mais il y a des enseignements superficiels et des enseignements profonds, des personnes de capacités supérieures et des personnes de capacités moindres. Quels enseignements devrais-je pratiquer pour atteindre la bodhéité aussi rapidement que possible ? Je vous supplie de m'instruire sur ce point. Réponse : Chaque famille a ses aînés qu'elle respecte, et chaque province les personnages qu'elle tient en haute estime. Tous admirent leur seigneur et honorent leurs propres parents, mais qui pourrait être supérieur au souverain du pays ? De même, les confrontations entre Mahayana et Hinayana, ou entre enseignements provisoires et définitifs sont comparables à des disputes entre maisons rivales ; mais, parmi tous les sutras exposés par le Bouddha de son vivant, seul le Sutra du Lotus occupe une position de priorité absolue. Il est le guide sur la voie qui mène à l'atteinte immédiate de la sagesse parfaite, le chariot qui conduit instantanément au lieu de l'Éveil. Question : N'est-il pas vrai qu'un Maître est celui qui, ayant saisi le sens profond des sutras et des traités, écrit des commentaires pour les expliquer ? Dans ce cas, il me semble normal que le maître de chaque école formule sa doctrine en fonction de ce qu'il a compris, et, sur cette base, écrive ses commentaires, formule des principes et se consacre à l'atteinte de la sagesse parfaite. Comment une telle démarche pourrait-elle être sans valeur ? Soutenir que le Sutra du Lotus seul occupe une position de supériorité absolue, c'est, à mon sens, adopter une vision trop étroite. Réponse : Si vous pensez que proclamer la supériorité absolue du Sutra du Lotus est adopter une vision trop étroite, il vous faudra alors conclure que personne au monde ne fit preuve de plus d'étroitesse de vue que le Bouddha Shakyamuni. J'ai peur que vous ne vous trompiez gravement sur ce point. Voyons si, en citant l'un des sutras et les commentaires de l'une des écoles, je parviendrai à dissiper vos doutes. On lit dans le Sutra Muryogi : "[Parce que les gens diffèrent par leur nature et leurs désirs] j'ai exposé le Dharma de diverses manières. En exposant le Dharma de manières différentes, j'ai eu recours à divers moyens opportuns. Mais, en quarante ans et plus, je n'ai pas encore révélé la vérité."(réf.) En entendant cette déclaration, le bodhisattva Daishogon et les 80000 autres bodhisattvas approuvèrent d'une seule voix, ayant compris que "[celui qui n'a jamais pu entendre enseigner ce Sutra...] en définitive, ne pourra jamais atteindre l'Éveil suprême, même au terme d'un nombre incalculable, infini, inconcevable, d'asogi kalpa. Ce passage établit que, si grand que soit le désir d'une personne d'entrer dans la Voie bouddhique, si elle récite le nom du bouddha Amida ou suit les enseignements du Zen - si elle s'appuie sur les sutras des périodes Kegon, Agon, Hodo et Hannya exposés par le Bouddha pendant les quarante et quelques années précédentes - elle ne parviendra jamais à l'Éveil suprême, même pendant un nombre incalculable, infini, inconcevable d'asogi kalpa. Et ce n'est pas le seul passage de ce genre. On lit, dans le chapitre Hoben* (II) : "L'Honoré du monde a longtemps exposé ses doctrines et doit maintenant révéler la vérité."(réf) Il y est dit aussi : "[Dans les terres des bouddhas des dix directions, ] il y a le Dharma d'un Véhicule unique. Il n'y en a pas deux, il n'y en a pas trois." Ces passages signifient que seul le Sutra du Lotus exprime la vérité. De nouveau, dans le deuxième volume, on lit : "Je [Shakyamuni] suis le seul à pouvoir les sauver."(réf.) Et il y est question de "désirer uniquement recevoir et garder l'écrit du Mahayana, sans accepter même un seul vers des autres sutras."(réf.) Il y est
dit aussi : "Celui qui refuse d'avoir foi en ce Sutra et au contraire
s'y oppose détruit instantanément les graines qui permettent
de devenir bouddha en ce monde (...) Après sa mort, il tombera
dans l'enfer avici."(réf.) C'est pourquoi le Grand-maître* Enchin* déclara dans son commentaire : "Si l'on prétend qu'il n'y a pas de distinction à faire entre sutras du Hinayana et sutras du Mahayana, ni entre révélation partielle et révélation parfaite de la vérité, et si l'on adhère totalement aux commentaires des divers maîtres, alors les enseignements du Bouddha auront été exposés en vain."(réf.) Zhiyi* a établi : "Ce qui est profond et en accord avec les sutras, il faut le croire et le mettre en pratique, mais n'accordez aucune foi à ce qui n'offre ni preuve littérale ni preuve théorique."(réf.) Et il dit aussi : "Toute affirmation qui n'est pas fondée sur une preuve littérale doit être dénoncée comme fausse."(réf.) Comment interprétez-vous semblables déclarations ? Question : Ce que vous venez de dire s'applique peut-être aux commentaires des maîtres. Mais que dire de sutra enseignés avant le Sutra du Lotus dans lesquels on lit "ce sutra est le plus élevé de tous" ou "ce sutra est le roi de tous les sutras" ? Si l'on doit vous en croire, il faudrait rejeter ces affirmations, qui sont pourtant sorties de la bouche du Bouddha lui-même, n'est-ce pas ? Réponse : On trouve en effet parfois, dans ces sutras antérieurs, des phrases telles que "ce sutra est le plus élevé de tous" ou "ce sutra est le roi de tous les sutras", mais il s'agit quand même d'enseignements provisoires. Il ne faut pas se fier à de telles déclarations. Le Bouddha lui-même commenta ce point en disant : "Appuyez-vous sur les sutras qui sont complets et définitifs et non sur ceux qui ne sont ni complets ni définitifs."(réf.) Et le Grand-maître* Zhanlan* déclare dans son commentaire : "D'autres sutras se prétendent peut-être le roi de tous les sutras, mais aucun ne se décrit comme le plus élevé de tous les sutras du passé, du présent et de l'avenir."(réf.) Ainsi, il faut les comprendre selon le principe de "combiner, exclure, correspondre et inclure" (note)." Ce passage de commentaire signifie donc, essentiellement, que même si un sutra se désigne lui-même comme le roi de tous les sutras, s'il ne se déclare pas également supérieur aux sutra exposés avant lui et à ceux qui seront exposés ensuite, il faut savoir que ce sutra entre dans la catégorie des enseignements provisoires. Une caractéristique des sutras enseignés avant le Sutra du Lotus est de ne pas mentionner les sutras qui devraient être enseignés à l'avenir. Il n'y a que dans le Sutra du Lotus, parce que c'est la formulation ultime et la plus élevée des enseignements du Bouddha, que nous trouvons l'affirmation très nette que seul ce sutra occupe une position de supériorité absolue sur "tous les sutras que j'ai enseignés, que j'enseigne et que j'enseignerai". C'est pourquoi Zhanlan* dit dans son commentaire : "C'est seulement lorsqu'il en vint à prêcher le Sutra du Lotus que le Bouddha déclara que ses enseignements antérieurs étaient provisoires, et révéla que le Sutra du Lotus qu'il était en train d'exposer constituait la vérité."(réf.) Nous pouvons voir ainsi que, dans le Sutra du Lotus, l'Ainsi-Venu donna une forme définitive à la fois à sa véritable intention et aux manières d'enseigner qui procurent le bienfait. Pour cette raison, Zhiyi* déclare : "Après que l'Ainsi-Venu atteignît l'Éveil, pendant quarante ans et plus, il ne révéla pas la vérité. Avec le Sutra du Lotus, pour la première fois, il révéla la vérité."(réf.) Autrement dit, pendant quarante ans et plus après la venue de l'Ainsi-Venu en ce monde il ne révéla pas le véritable enseignement. Dans le Sutra du Lotus, il révéla pour la première fois la Véritable voie qui conduit à l'atteinte de la bodhéité. Question : Je vous comprends quand vous dites que le Sutra du Lotus est le premier de tous les sutras que le Bouddha "a enseignés, enseigne et enseignera". (réf.) Mais un Maître affirme que la phrase "en ces quarante et quelques années, je n'ai pas encore révélé la vérité"(réf.) s'adressait uniquement aux auditeurs-shravakas, à qui le Sutra du Lotus permit de parvenir à la bodhéité. Qu'elle ne s'applique pas aux bodhisattvas, qui avaient déjà obtenu le bienfait de l'Éveil grâce aux sutra enseignés avant le Sutra du Lotus. Quelle est votre opinion à ce sujet ? Réponse : L'opinion que le Sutra du Lotus fut enseigné pour le bien des personnes des deux véhicules [auditeurs-shravakas et pratyekabuddhas], et non pour les personnes dans l'état de bodhisattva, et que les mots "je n'ai pas encore révélé la vérité"(réf.) ne concernent que ces personnes des deux véhicules, était celle du Grand-maître* Tokuichi, un moine de l'école Hosso. Cette opinion fut réfutée par le Grand-maître* Saicho* qui écrivit : "De nos jours, un amateur d'aliments de saveur inférieure a composé plusieurs volumes d'écrits falsifiés, offensant le Dharma et calomniant les personnes. Comment pourrait-il ne pas tomber en enfer ? "(réf.) Ces critiques sévères eurent pour effet que la langue de Tokuichi se fendit en huit morceaux et qu'il mourut. Quoi qu'il en soit, affirmer que la phrase "je n'ai pas encore révélé la vérité"(réf.) s'adressait aux personnes des deux véhicules est en soi tout à fait logique. La raison en est que, depuis le début, le but fondamental de l'enseignement de l'Ainsi-Venu était d'ouvrir aux personnes de ces deux mondes-états la voie qui mène à l'Éveil. Et les méthodes qu'il utilisa pour enseigner tout au long de sa vie, aussi bien que les moyens habiles utilisés dans ses trois façons d'exposer, leur étaient principalement destinés. Dans le Sutra Kegon*, les êtres résidant en enfer sont considérés comme capables de devenir bouddha, mais cette capacité est déniée aux auditeurs-shravakas et pratyekabuddhas. Dans les sutras Hodo*, il est dit que, de la même manière que des fleurs de lotus ne peuvent pas pousser au sommet d'une montagne, les personnes dans ces deux mondes-états ne peuvent pas atteindre l'Éveil parce qu'elles ont brûlé les graines de la bodhéité. Et, dans les sutras Hannya*, nous lisons que les personnes qui ont commis les cinq forfaits peuvent atteindre la bodhéité, mais que les personnes des deux véhicules sont considérées comme en étant incapables. L'Ainsi-Venu déclare maintenant sa véritable intention - que les personnes dans ces deux états, pitoyables et abandonnées, puissent concrètement atteindre la bodhéité - démontrant ainsi la supériorité du Sutra du Lotus. Voilà pourquoi Zhiyi* a déclaré : "Ni le Sutra Kegon* ni le Sutra Daibon ne pouvaient guérir [les maux de ces personnes des deux véhicules. Seul le Sutra du Lotus pouvait planter des racines de bonté chez ceux qui n'avaient plus rien à apprendre (note) et leur rendre accessible la Voie du Bouddha. C'est la raison pour laquelle on appelle ce sutra Myo, mystique. Les icchantika [personnes d'une incroyance incorrigible] ont néanmoins une conscience, il leur est donc possible d'atteindre la bodhéité. Mais les personnes des deux véhicules ont annihilé la conscience, si bien qu'elles ne peuvent plus faire naître dans leur coeur l'aspiration à l'Éveil. Pourtant, le Sutra du Lotus peut les guérir et c'est pourquoi on l'appelle Myo."(réf.) Point n'est besoin d'expliquer en détail l'importance de ce passage. Il suffit de comprendre, une fois pour toutes, que même le remède du Dharma offert par les sutras Kegon*, Hodo* et Daibon ne peut pas guérir la maladie grave affligeant les personnes dans ces deux états d'auditeurs-shravakas et pratyekabuddhas. De plus, d'après les sutras exposés avant le Sutra du Lotus, même des personnes coupables, prisonnières des trois mauvaises voies, peuvent être des bodhisattvas [et sont par conséquent capables d'atteindre la bodhéité], mais cette capacité n'est pas reconnue aux personnes des deux véhicules. A cet égard, le Grand-maître* Zhanlan* déclare : "Dans les divers sutras, il est enseigné que tous les autres êtres peuvent atteindre la bodhéité, mais absolument aucun espoir d'y parvenir n'est offert aux personnes des Deux véhicules. Par conséquent [dans le Sutra du Lotus], les six états inférieurs rejoignent l'état de bodhisattva [en recevant l'assurance de parvenir à la bodhéité], et [le pouvoir du Sutra] est révélé à l'intention des personnes des deux états d'auditeurs-shravakas et pratyekabuddhas, celles qui ont le plus de mal à atteindre la bodhéité."(réf.) A vrai dire, Zhiyi* établit que l'atteinte de la bodhéité par les personnes des deux véhicules est la preuve que tous les êtres humains sans exception peuvent devenir bouddha. Concevrait-on qu'un asura ait du mal à traverser l'océan ? Pourrait-on croire qu'il est facile à un enfant de renverser un lutteur de sumo ? De même, dans les sutras enseignés avant le Sutra du Lotus, il est dit que les personnes possédant la graine de la bodhéité peuvent atteindre l'Éveil, mais nulle part il n'est dit que ceux chez qui ces graines ont été irrémédiablement brûlées pourront jamais y parvenir. Seul le bon remède du Sutra du Lotus peut facilement guérir cette grave affliction. Désormais, si vous voulez atteindre la bodhéité, il vous suffira d'abaisser la bannière de votre arrogance, de jeter le bâton de votre colère, et de vous consacrer totalement au Véhicule unique du Sutra du Lotus. La gloire et le profit en ce monde ne sont que de simples hochets de votre existence présente, et la vanité et les préjugés sont les cordes qui vous ligoteront dans la prochaine vie. Ah, il faudrait avoir honte de telles préoccupations ! Et les craindre ! Question : Parce que, grâce à un seul exemple, il est possible de deviner la nature du tout, en entendant vos brèves remarques sur le Sutra du Lotus, j'ai l'impression que mes yeux et mes oreilles s'ouvrent vraiment pour la première fois. Mais comment comprendre le Sutra du Lotus, afin de gagner rapidement la rive de l'Éveil ? J'ai entendu dire que seule une personne capable de voir briller le soleil de la sagesse dans le grand Ciel sans nuage d'ichinen sanzen, et de voir l'eau claire et totalement pure de la sagesse dans le vaste étang d'isshin sangan peut avancer dans la pratique de ce sutra. Mais je n'ai jamais entrepris l'étude des diverses écoles de la capitale du Sud [Nara], et j'ignore tout des principes du Yuga Ron et du Yuishiki Ron (note) ; et comme je suis également aveugle aux enseignements du Mont Hiei, je ne comprends rien au Maka Shikan et au Hokke Gengi. Devant les doctrines Tendai et Hosso, je suis comme une personne avec un pot sur la tête qui resterait plantée face à un mur. Il semble bien que mes capacités ne soient pas à la hauteur du Sutra du Lotus. Que puis-je faire ? Réponse : Il n'est pas rare, de nos jours, d'entendre affirmer que seule une personne dotée d'une sagesse supérieure, et s'exerçant sans relâche à la pratique de la méditation, a la capacité de recevoir des bienfaits du Sutra du Lotus, et de voir dissuader des personnes dont la sagesse est limitée de même essayer. Mais c'est le fait d'une grande ignorance, une idée tout à fait erronée. Le Sutra du Lotus enseigne que tous les êtres humains, quels qu'ils soient, peuvent entrer dans la Voie du Bouddha. Par conséquent, les personnes de facultés et de capacités supérieures devraient naturellement se consacrer à la méditation sur l'esprit et les dharma. Mais pour les personnes de facultés et de capacités moindres, l'important est seulement d'avoir une foi sincère. C'est pourquoi il est dit dans le Sutra du Lotus : "Ceux qui, avec un coeur pur, croient en cette doctrine et la respectent, sans céder au doute ou à la confusion, ne tomberont pas dans les états d'enfer, des esprits faméiques ou d'animalité, mais renaîtront en présence des bouddhas des dix directions."(réf.) Il faut avoir une foi totale dans le Sutra du Lotus et s'attendre à renaître en présence des bouddhas. Par exemple, imaginez une personne se trouvant au pied d'une paroi abrupte et dans l'incapacité de l'escalader. Supposez qu'il y ait quelqu'un, du haut de cette falaise, qui lui envoie une corde en disant : "Attrapez cette corde et je vous tirerai jusqu'au sommet." Si la personne en bas se met à craindre que l'autre n'ait pas la force de la hisser, ou se demande si la corde n'est pas trop fragile et refuse d'avancer les mains et de la saisir, comment pourra-t-elle jamais parvenir au sommet de la falaise ? Mais, si elle suit les instructions, tend les mains et saisit la corde, alors, elle peut monter. Si nous doutons de la force du Bouddha quand il dit : "Je suis le seul à pouvoir les sauver", si nous nous méfions de la corde tendue par le Sutra du Lotus qui affirme qu'il est possible de "trouver l'accès par la foi"(réf.), si nous refusons de réciter le Dharma Merveilleux qui garantit que "cela [l'atteinte de la bodhéité] ne fait aucun doute"(réf.), alors, le pouvoir du Bouddha ne pourra pas nous atteindre et il nous sera impossible de gravir la falaise de l'Éveil. Le manque de foi est la faiblesse fondamentale qui précipite une personne en enfer. C'est pourquoi on lit dans le Sutra du Lotus : "Ceux qui céderont au doute, et qui n'auront pas la foi, tomberont inévitablement dans les mauvaises voies."(réf.) Quand on a eu la rare bonne fortune de naître en tant qu'être humain, et la bonne fortune plus grande encore de rencontrer les enseignements du bouddhisme, comment peut-on gaspiller cette chance ? Si l'on veut croire en une doctrine digne de foi, alors, parmi les divers enseignements du Mahayana et du Hinayana, les doctrines provisoires et définitives, il faut croire au Véhicule unique, le véritable but de la venue du Bouddha en ce monde, voie directe qui mène tous les êtres vivants à l'Éveil. Si le sutra auquel elle adhère est supérieur à tous les autres sutras, la personne qui le pratique est nécessairement la plus respectable. C'est pourquoi on lit dans le Sutra du Lotus : "Ceux qui pratiqueront ce Sutra se distingueront parmi la multitude des êtres vivants."(réf.) Il ne peut y avoir le moindre doute concernant ces paroles d'or du Grand Sage [le Bouddha ]. Et pourtant, les gens n'arrivent pas à comprendre ce principe ou à réfléchir sur ce point, préférant rechercher la célébrité dans le monde ou cédant à la méfiance et aux préjugés, créant ainsi des causes qui les feront tomber en enfer. Il suffit d'adhérer à ce Sutra et de jeter son nom dans l'océan des vœux faits par les bouddhas des dix directions, de confier son honneur au Ciel de la bienveillance des bodhisattvas des trois phases de la vie. Si une personne adhère ainsi au Sutra du Lotus, elle contraindra les divinités, les dragons, toutes les autres sortes d'êtres non humains, aussi bien que les grands bodhisattvas, à lui obéir. Et cela n'est pas tout : son corps physique, avant d'être parvenu à la bodhéité, obtiendra l'oeil du bouddha comme une personne arrivée au terme de cette recherche ; et sa chair commune, existant dans le domaine du conditionné, se revêtira de la parure sacrée libre de tout conditionnement. Alors, cette personne n'aura plus besoin de craindre les trois voies (note) ou de trembler devant les huit difficultés. Elle montera au sommet de la montagne des sept expédients et chassera les nuages des neuf mondes-états. Dans un jardin dont le sol est sans souillure, les fleurs s'épanouiront, et, dans le Ciel de la nature du Dharma, la lune répandra sa lumière brillante. On peut faire confiance aux passages qui promettent "Cela [l'atteinte de la bodhéité d'une telle personne] ne fait aucun doute", et l'affirmation du Bouddha "je suis le seul à pouvoir les sauver" est entièrement fondée. Les bienfaits obtenus en s'éveillant, ne serait-ce qu'un instant, à la foi et à la compréhension du Sutra du Lotus dépassent ceux que procure la pratique des cinq paramitas ; et le bienfait reçu par la cinquantième personne se réjouissant d'entendre enseigner le Dharma est plus grand que celui qu'elle obtiendrait en faisant des offrandes pendant 80 ans. Le principe de l'atteinte immédiate de l'Éveil dépasse de beaucoup les principes énoncés dans les autres écrits ; et les affirmations révélant l'Éveil origienl du Bouddha et la durée illimitée de sa vie en tant que Bouddha ne se trouvent dans aucun autre enseignement. C'est ce qui permit à la fille du Roi-Dragon, âgée de huit ans, de sortir des profondeurs de la mer et de donner instantanément la preuve du pouvoir de ce Sutra ; et au bodhisattva Jogyo, de l'enseignement essentiel*, d'émerger de sous la terre profonde et de prouver l'inconcevablement longue durée de la vie du Bouddha. Ce sutra, le Sutra du Lotus, est le roi des sutras, que les mots ne parviennent pas à décrire, le Dharma Merveilleux que l'esprit n'a pas le pouvoir de saisir. Ignorer la suprématie [du Sutra du Lotus] et prétendre que d'autres sutras le valent, c'est commettre la pire de toutes les offenses au Dharma un crime majeur, de la plus grande gravité. Aucune comparaison ne peut en donner une juste image. Les bouddhas, en dépit de tous leurs pouvoirs magiques de transformation, ne finiraient jamais d'en décrire les conséquences, et toute la sagesse des bodhisattvas serait incapable d'en évaluer l'énormité. Ainsi, il est écrit dans le chapitre Hiyu* (III) du Sutra du Lotus : "Un kalpa ne suffirait pas pour expier toute la gravité de cette faute." Ce passage signifie que l'on pourrait s'efforcer de décrire pendant tout un kalpa la faute d'une personne s'opposant, ne serait-ce qu'une fois, au Sutra du Lotus, sans jamais parvenir à en mesurer l'importance. Ceux qui ont commis une telle offense, pour cette raison, n'auront plus jamais la possibilité d'entendre l'enseignement des bouddhas dans les trois phases de la vie, et seront privés des doctrines de l'Ainsi-Venu aussi nombreux que les grains de sable du Gange. Des personnes de ce genre iront de l'obscurité vers une obscurité plus grande encore. Comment pourraient-elles échapper aux douleurs et aux souffrances de la grande citadelle de l'enfer avici ? Quelle personne dotée de bon sens ne redouterait pas la perspective de rester, pendant d'interminables kalpas, dans l'affliction ? Ainsi, il est écrit dans le Sutra du Lotus : "Ils éprouveront mépris, haine, envie et rancune à l'égard de ceux qui lisent, récitent, transcrivent et croient en ce Sutra (...) Après leur mort, ils tomberont dans l'enfer avici." Qui ne tremblerait pas devant ces paroles d'or du Grand Sage ? Et qui pourrait douter d'une déclaration aussi nette que celle du Bouddha lorsqu'il dit : "Rejetant sincèrement les enseignements provisoires, [j'enseignerai seulement la Voie suprême.]" ? (réf.) Pourtant, les gens tournent le dos à ces passages de sutra, et, concernant les principes bouddhiques, la plus grande confusion règne dans le monde. Pourquoi vous obstinez-vous à suivre les enseignements de mauvais amis ? Le Grand-maître* Zhiyi*, dans ses commentaires, affirma qu'accepter les doctrines de mauvais maîtres et leur prêter foi équivaut à boire du poison. Vous devriez prendre garde à cela ! En vérité vous devriez vous en méfier ! Si nous examinons attentivement le monde d'aujourd'hui, nous voyons que, tout en proclamant leur respect pour le Dharma, les gens manifestent tous de la haine à l'encontre de la personne [qui la défend]. Vous-même semblez ne pas du tout savoir de quelle source jaillit le Dharma. De même que toutes les variétés de plantes et d'arbres sortent de la terre, les divers enseignements du Bouddha ont été propagés par des personnes. Comme l'a dit le Grand-maître* Zhiyi*, "Même du vivant du Bouddha, le Dharma fut révélée par des personnes. Comment, par conséquent, à l'époque des Derniers jours du Dharma, pourrait-on affirmer que le Dharma est digne de respect mais que la personne [qui s'y consacre] est méprisable ? "(réf.) Si le Dharma est suprême, la personne qui y adhère est nécessairement la plus respectable de toutes. Et, ainsi, dire du mal de cette personne, c'est dire du mal du Dharma, de même que, afficher du mépris pour le fils, c'est mépriser le père qui lui a donné la vie. Cela devrait vous faire comprendre que les paroles des gens aujourd'hui [qui disent respecter le Sutra du Lotus] ne correspondent en rien à leur conviction profonde. C'est comme s'ils battaient leurs parents avec un exemplaire du Classique de la piété filiale. Sachant que, même lorsque personne d'autre ne les voit, les bouddhas et les bodhisattvas les observent, comment peuvent-ils ne pas avoir honte d'agir ainsi ? Les souffrances de l'enfer sont en vérité bien effroyables. Il faut les craindre, il faut les craindre ! Ne vous diminuez pas en vous comparant aux personnes de capacités supérieures. La véritable intention du Bouddha ne fut jamais de dénier à quiconque la possibilité d'atteindre l'Éveil, même aux personnes de moindres capacités. A l'inverse, en vous comparant à des personnes dont les capacités sont inférieures aux vôtres, ne soyez ni arrogant ni exagérément fier. Même des personnes de capacités supérieures peuvent ne pas atteindre l'Éveil si elles ne se consacrent pas de tout coeur à sa recherche. Il nous arrive parfois de penser avec nostalgie à notre village natal, mais si nous n'y retournons jamais en visite, et si aucune occasion d'y aller ne se présente, avec le temps, nous abandonnerons l'idée d'y retourner. Il est possible de se languir d'une personne en particulier, mais, sans l'espoir de conquérir son amour et sans qu'aucune promesse ait été échangée, on finit par perdre un jour le désir de l'attendre. De la même manière, nous négligeons de nous mettre en route vers la Terre pure du Pic du Vautour, pourtant plus resplendissante que les palais des nobles et des ministres, et, qui plus est, extrêmement facile à atteindre. Nous ne cherchons pas à voir la douce et bienveillante image du Bouddha qui a déclaré "Je suis votre père"(réf.), quand il est bien certain que nous devrions nous présenter devant lui. N'est-ce pas à pleurer jusqu'à ce que nos manches soient trempées de larmes et nos coeurs consumés de regrets ? La couleur des nuages, dans le ciel, à la tombée de la nuit, la pâleur de la lune à l'arrivée de l'aube - cela nous donne à réfléchir. Chaque fois qu'un événement nous rappelle la fragilité de la vie, nous devrions diriger notre esprit sur notre existence future. En voyant les fleurs éclore au printemps ou en apercevant la neige par un matin d'hiver, nous devrions penser à cela, et même dans la soirée, quand le vent souffle et les nuages dans le ciel s'amoncellent, nous ne devrions jamais cesser d'y penser un seul instant. La durée d'une vie n'excède pas le temps qui sépare un souffle du suivant. A quelle époque, à quel moment pourrions-nous nous permettre d'oublier le voeu bienveillant du Bouddha dont la "pensée constante" est notre salut ? Quel jour ou quel mois pourrions-nous nous passer du Sutra qui dit "[parmi ceux qui entendent ce Dharma] il n'en est pas un seul qui ne puisse atteindre la bodhéité" ? (réf.) Combien de temps encore pouvons-nous espérer vivre comme nous l'avons fait jusqu'à présent, au jour le jour, ou d'une année à l'autre ? Nous pouvons nous remémorer notre passé et compter les années accumulées, mais qui peut savoir avec certitude s'il sera encore au nombre des vivants un jour ou même une heure de plus ? Pourtant, même lorsqu'on se sait déjà proche du moment de sa propre mort, on s'accroche à son orgueil et à ses préjugés, à sa réputation et à ses profits en ce monde, et l'on ne se consacre pas à la récitation du Dharma Merveilleux. La futilité d'une telle attitude défie toute description ! On appelle bien le Sutra du Lotus l'enseignement qui permet à tous d'entrer sur la Voie du Bouddha, mais comment une personne agissant ainsi pourrait-elle réellement y parvenir ? De nombreux poèmes disent que même la lumière de la lune ne daignera pas briller sur la manche d'une personne insensible. De plus, comme la vie ne dure qu'un moment, le Bouddha a enseigné les bienfaits qui découlent du fait de se réjouir ne serait-ce qu'un instant [d'entendre le Sutra du Lotus]. Si deux ou trois instants étaient nécessaires, on ne pourrait plus parler du voeu originel du Bouddha, de la grande sagesse impartiale, du Véhicule unique du principe de l'atteinte immédiate de l'Éveil qui permet à tous les êtres humains de parvenir à la bodhéité. Pour ce qui est du temps de la propagation, le Sutra du Lotus se répand à l'époque des Derniers jours du Dharma, quand le Dharma du Bouddha disparaît. Quant aux capacités des personnes à l'intention desquelles il est exposé, ce Sutra a la capacité de sauver même celles qui ont commis les cinq forfaits et qui s'opposent au Dharma. Par conséquent, vous devez être guidé par l'intention [du Sutra du Lotus, qui est] de parvenir à l'Éveil immédiat et ne jamais céder aux conceptions erronées que vous suggèrent les doutes ou les attachements. Combien de temps dure une vie ? Si l'on y réfléchit, elle est comparable à un séjour d'une seule nuit dans une auberge en bord de route. Vaut-il la peine de l'oublier pour vous lancer à la poursuite de votre part de gloire et de profits terrestres ? Vous les obtiendrez peut-être, mais cela ne sera que prospérité dans un rêve, un délice que vous n'aurez guère le temps d'apprécier. Vous seriez mieux inspiré de vivre désormais en laissant derrière vous le karma formé dans les existences passées. Une fois éveillé à la fragilité et à l'évanescence de ce monde, d'innombrables exemples s'en présenteront à vos yeux et à vos oreilles. Ceux qui vécurent aux époques passées se sont évaporés comme les nuages ou la pluie, rien ne subsiste d'eux que leur nom. S'envolant comme de la rosée, se dissipant au loin comme de la fumée, nos amis d'aujourd'hui, eux aussi, s'arrachent à notre vue. Faudrait-il croire que nous seuls demeurerons toujours, comme les nuages au-dessus du Mont Mikasa ? Les fleurs printanières sont emportées par le vent ; les feuilles d'érable rouillent sous les averses d'automne. Cela prouve qu'aucun être vivant ne peut rester bien longtemps en ce monde. C'est pourquoi le Sutra du Lotus nous conseille : "Rien en ce monde n'est solide ni certain ; tout est comparable à de l'écume, à des bulles sur de l'eau ou à la lueur d'une flamme."(réf.) (double) "[Je n'ai qu'une pensée constante] comment puis-je permettre à tous les êtres vivants d'accéder à la Voie suprême ? "(réf.) Ces mots expriment le voeu le plus profond du Bouddha, celui de permettre, à ceux qui acceptent le véritable Dharma aussi bien qu'à ceux qui s'y opposent, d'atteindre la bodhéité. Parce que c'est là son ultime dessein, ceux qui adhèrent au Sutra du Lotus, ne serait-ce qu'un bref instant, agissent selon son voeu. Et ceux dont les actes correspondent au voeu du Bouddha s'acquittent de la dette de reconnaissance qu'ils ont contractée envers lui. Les mots du Sutra, imprégnés d'autant de bienveillance que l'amour d'une mère, apporteront alors le soulagement, et les préoccupations du Bouddha, qui déclara : "Je suis le seul à pouvoir les sauver", seront du même coup allégées. Non seulement le Bouddha Shakyamuni se réjouira, mais, parce que le Sutra du Lotus est le but de la venue en ce monde de tous les bouddhas, tous les bouddhas des dix directions et des trois phases de la vie se réjouiront aussi." [Si quelqu'un parvient à pratiquer ce Sutra, ne serait-ce qu'un moment, ] je me réjouirai assurément, ainsi que tous les autres bouddhas"(réf.), a déclaré Shakyamuni. Et non seulement tous les bouddhas se réjouiront, mais les divinités, elles aussi, partageront leur joie. Ainsi, lorsque le Grand-maître* Saicho* enseigna le Sutra du Lotus, le Grand Bodhisattva Hachiman lui fit don d'une robe pourpre, et quand le moine Kuya récita le Sutra du Lotus, la grande divinité du sanctuaire Matsuo fut protégée du vent froid. Pour cette raison, lorsqu'on prie pour que "les sept désastres disparaissent et les sept bienfaits apparaissent immédiatement"(réf.), ce sutra, le Sutra du Lotus, est le plus efficace de tous. Car il promet de "goûter la paix et la sécurité en cette vie."(réf.) Et lorsque l'on offre des prières pour éviter les désastres de l'invasion étrangère et des luttes intestines, rien ne peut surpasser ce Sutra merveilleux, parce qu'il assure que les personnes qui auront foi en lui seront protégées "jusqu'à cent yojana à la ronde, afin qu'elles ne subissent ni déclin ni dommage."(réf.) Mais la manière dont les prières sont offertes à notre époque est exactement l'inverse de ce qu'elle devrait être. Les prières se fondent sur des enseignements provisoires, exposés pour la propagation aux époques précédentes, plutôt que sur le Dharma secret de la plus haute vérité, qui doit être propagée à l'époque des Derniers jours du Dharma. Agir ainsi, c'est comme utiliser le calendrier de l'année précédente, ou vouloir faire avec un corbeau une pêche que seul peut faire un cormoran. Cette situation est due au fait que des maîtres des enseignements provisoires, attachés à leurs erreurs, sont considérés avec le plus grand respect, tandis que le maître qui croit en la révélation du véritable enseignement n'a pas été reconnu comme il le mérite. Quelle tristesse de penser que le joyau brut qu'offrit Bian-ho aux rois Zhou Wen et Zhou Wu ne put jamais être apprécié à sa juste valeur ! Mais quelle joie pour moi d'avoir obtenu en cette vie le joyau sans prix dissimulé dans la coiffure (réf.) du Roi faisant tourner la roue, raison de la venue de Shakyamuni en ce monde ! Ce que je dis ici a été pleinement confirmé par les bouddhas des dix directions et n'est en rien une affirmation gratuite de ma part. Par conséquent, sachant qu'il est dit dans le Sutra du Lotus : "A cette époque, dans le monde, les gens seront très hostiles et il sera extrêmement difficile de croire"(réf.), comment pouvez-vous conserver la plus petite hésitation et refuser de devenir un bouddha comme cela vous a été promis "sans que cela fasse aucun doute" ? Jusqu'à ce jour, vous vous êtes contenté de subir inutilement les souffrances d'existences innombrables, depuis le plus lointain passé. Pourquoi n'essayez-vous pas, ne serait-ce qu'une fois, de planter les graines mystiques qui conduisent à l'Éveil éternel et immuable ? Même si actuellement vous ne pouvez goûter qu'une fraction infime de la joie sans limite qui vous attend à l'avenir, vous ne devriez certainement pas passer tout votre temps à convoiter gloire et profits en ce monde, par nature aussi fugitifs qu'un éclair ou que la rosée du matin. Comme nous l'a enseigné l'Ainsi-Venu : "Il n'y a pas de sécurité en ce monde des trois plans ; il est comparable à une maison en feu"(réf.) ; et selon les mots d'un bodhisattva : "Tout n'est que mirage, comme une image créée par magie."(réf.) Hors de la ville de la lumière éternellement paisible, il n'y a que le royaume de la souffrance. Une fois quitté le havre de l'Éveil intérieur, quelle joie peut-il donc y avoir ? Je prie pour que vous ayez foi dans le Dharma Merveilleux, qui garantit "la paix et la sécurité en cette vie-ci et de bonnes conditions dans la vie suivante."(réf.) C'est la seule gloire qui mérite d'être recherchée en votre vie présente et c'est ce qui vous rapprochera de l'Éveil dans la vie suivante. Récitez de tout coeur Namu Myoho Renge Kyo et encouragez les autres à faire de même ; c'est le seul souvenir que vous conserverez de votre vie actuelle en ce monde des humains. Namu Myoho
Renge Kyo, Nichiren ARRIERE-PLAN. - Les opinions diffèrent sur la date à laquelle Nichiren Daishonin écrivit cette lettre, mais l'on admet généralement qu'il l'écrivit le troisième mois de 1263, peu après son pardon et son retour à Kamakura, après deux ans d'exil sur la péninsule d'Izu. Nichiren Daishonin était alors âgé de quarante-deux ans. Certaines sources suggèrent néanmoins que ce texte pourrait avoir été écrit par Nichiji, l'un des Six Disciples aînés de Nichiren Daishonin, qui aurait peut-être obtenu de lui l'autorisation de le faire, ce qui conduit à le dater de 1276 ou de 1280, quelques années après la conversion de Nichiji à l'enseignement de Nichiren Daishonin. Parce que le manuscrit original a été perdu, il n'est pas possible d'établir de manière certaine la date exacte ni le nom du destinataire. (Commentaire ACEP) En anglais : Questions and Answers on Embracing the Lotus Sutra ou Embracing the Lotus Sutra - http : //www.sgilibrary.org/view.php?page=55&m=1&q=Embracing%20the%20Lotus%20Sutra |
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