La Propagation par le Sage
Lettres et traités de Nichiren Daishonin. ACEP - vol. 1, p.187 Minobu, septembre 1276, à Shijo Kingo |
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Le bouddhisme ne peut être correctement propagé que par une personne d'une sagesse inégalée. C'est pourquoi, après avoir exposé tous les sutras, Shakyamuni confia les enseignements du Hinayana à Ananda et les enseignements du Mahayana à Manjushri, mais refusa de transmettre le principe ultime du Sutra du Lotus à aucun de ses proches disciples. Au lieu de cela, Shakyamuni fit appel à Jogyo, son disciple depuis un passé infini, et lui confia la propagation. Même si un sage pratiquait le bouddhisme, comment pourrait-il le propager sans croyants pour le soutenir ? Shakyamuni bénéficiait du soutien céleste de Bonten et de Taishaku. Parmi les six voies, le Bouddha choisit les mondes-états des hommes ou du Ciel, puis, entre ces deux mondes, il résolut de naître dans celui des hommes. De tous les endroits de l'univers habités par les hommes, c'est en Inde, dans le royaume de Magadha, qu'il apparut. Le roi du Magadha aurait dû normalement protéger le Bouddha, mais Ajatashatru, qui régnait alors, était un homme mauvais. La pire destinée pour un bouddha est de naître sous le règne d'un mauvais monarque. Or le roi Ajatashatru avait tué son père, roi sage et bienfaiteur du Bouddha. Pis encore, il avait pris Devadatta pour maître. Devadatta commit trois des cinq forfaits, le pire d'entre eux étant de blesser le Bouddha et de faire couler son sang. En s'alliant à cet ennemi du bouddhisme, le roi incroyant et mauvais aggrava les terribles maux causés à l'humanité. Ce n'est pas seulement pendant un an ou deux, mais pendant plusieurs décennies, qu'il persécuta sans cesse le Bouddha, tuant un grand nombre de ses disciples. Rendues furieuses, les divinités célestes réagirent violemment. De plus, les divinités terrestres furent si offensées que de grands désastres se produisirent sur terre. Mois après mois, des vents violents firent rage ; des années passèrent, porteuses de famine et d'épidémies qui causèrent la mort d'un grand nombre de personnes. Pis encore, des royaumes voisins attaquèrent de toutes parts, amenant le Magadha au bord de la ruine. A ce moment-là, sous l'inspiration d'un rêve, Ajatashatru, suivant les conseils de son médecin et ministre Jivaka et, finalement, ses propres doutes intérieurs, quitta Devadatta pour rejoindre le Bouddha Shakyamuni et se repentit de ses mauvaises actions. C'est ainsi qu'il fut aussitôt guéri, que les invasions cessèrent et que le pays tout entier retrouva la paix. Non seulement Ajatashatru recouvra la santé, mais il put faire mentir la prophétie selon laquelle il devait mourir le septième jour du troisième mois, et prolongea, en fait, sa vie de quarante ans. Pour exprimer sa reconnaissance, il demanda à mille arhats de retranscrire tous les enseignements du Bouddha, et tout particulièrement le Sutra du Lotus, pour les générations futures. C'est donc grâce au roi Ajatashatru que nous pouvons pratiquer aujourd'hui le Sutra du Lotus. Malgré cela, si moi, Nichiren, je devais répéter les enseignements donnés par le Bouddha au roi Ajatashatru, la plupart des Japonais les considéreraient comme pure invention de ma part. Mais puisque vous êtes mon disciple et que je peux compter sur votre soutien, je vais vous les révéler. Le Bouddha a déclaré : "Après mon trépas, dans les Derniers jours du Dharma, beaucoup observeront pieusement les cinq pratiques ascétiques comme Devadatta. Ils persuaderont un roi mauvais d'agir contre la personne d'une sagesse inégalée. Ils la calomnieront, la battront, la feront exiler, voire essaieront de la tuer. Dans cette période, des catastrophes naturelles telles que typhons, famines et épidémies, encore plus graves que celles que nous connaissons aujourd'hui, apparaîtront, et ces calamités se poursuivront sur des années. Il y aura aussi des invasions étrangères." C'est ce que dit le dixième volume du Sutra Shugo. L'évolution actuelle correspond parfaitement aux prédictions du Bouddha, et Nichiren est le sage décrit par lui. Il y a certes des gens
qui désirent m'aider, mais nombre d'entre eux manquent de volonté,
tandis que d'autres, quoique fortement convaincus, sont incapables d'agir
en accord avec leurs intentions. Ainsi, vous faites partie des rares
personnes dont l'action s'accorde avec la détermination. Votre
foi est plus solide que celle des autres, et c'est grâce à
votre soutien que j'ai pu survivre. Le ciel et la terre sont certainement
conscients de cela, de sorte que si un malheur vous arrivait, on ne
pourrait qu'en conclure que c'est à ma vie elle-même que
le Ciel en veut. Où qu'il se trouve, dans les montagnes, ou sur
la mer, dans le ciel ou dans les villes, l'homme ne peut échapper
à la mort. Toutefois, un passage tiré d'un des sutras
explique que l'on peut transformer même un karma
fixe. Selon l'interprétation de Zhiyi*,
ce passage signifie que l'on peut prolonger la durée de sa vie.(réf.) Nichiren Le 6e jour du 9e mois de la 2e année de Kenji (1276) ARRIÈRE-PLAN - Le moment
arriva où Shijo Kingo devint la cible d'attaques des autres soldats
au service du seigneur Ema. La plupart, appartenant à la secte
Nembutsu, persuadèrent leur seigneur, qui avait la même croyance,
de punir Shijo Kingo d'une manière ou d'une autre. Ema décida
de déposséder Shijo Kingo du domaine qui lui était
confié, et de le muter dans une province rurale s'il persistait
dans sa foi, et refusait de l'abandonner. Shijo Kingo n'eut alors d'autre
alternative que d'accepter sa mutation vers Echigo ou de trahir sa fidélité
à l'égard de Nichiren Daishonin. En anglais : Propagation by the Wise - http : //www.sgilibrary.org/view.php?page=752&m=1&q=Propagation%20by%20the%20Wise |
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