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Extraits de gosho sur |
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le monde état du Ciel
et Ciel au sens de fonctions psycho-mentales (divinités célestes) |
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Dans le Sutra, il est dit : “faites en la vaste propagation dans
le Jambudvipa”. Le Jambudvipa,
c’est le ciel et la terre. C’est le père
et la mère. Il dit encore : “C’est le bon remède
pour les maux des hommes du Jambudvipa”.
Le bon remède, c’est le ciel et la terre.
C’est le père et la mère. Ainsi, alors que notre corps
est tel quel la substance du Lotus, nous, êtres, pensons que le
Sutra du Lotus est un élément d’un autre
pays, d’un royaume différent. Nous pensons que le
ciel, la terre, l’eau et le feu sont ailleurs, dans d’autres
lieux. Nous abandonnons ainsi notre précieux et noble corps et,
en outre, en l’offensant, tombons dans les mauvais lieux. Par conséquent,
j'ai envers mes parents actuels une dette bien plus grande que si j'étais
né dans la famille de Bonten,
de Taishaku, de l'un des quatre
Rois du Ciel, ou d'un Roi faisant
tourner la roue, héritant ainsi des trois mondes ou des quatre
continents, et que si j'étais révéré par
les quatre sortes de croyants
dans les mondes-états
des hommes et du Ciel. J'ai entendu
dire que seule une personne capable de voir briller le soleil de la sagesse
dans le grand Ciel sans nuage d'ichinen
sanzen, et de voir l'eau claire et totalement pure de la sagesse dans
le vaste étang d'isshin
sangan peut avancer dans la pratique de ce sutra. Le Grand-maîtreZhiy dit : "Les autres sutras nous disent que les bodhisattvas peuvent
devenir bouddha, mais que les personnes des deux
véhicules ne le pourront jamais. Les personnes bonnes peuvent
devenir bouddha, nous disent-ils, mais rien n'indique que les personnes
mauvaises puissent y parvenir. Et, selon eux, les hommes peuvent devenir
bouddha, mais les femmes sont condamnées comme des émissaires
de l'enfer. Les personnes dans les mondes-états
d'humanité ou du Ciel
peuvent atteindre la bodhéité, mais nulle part on ne lit
que les créatures non humaines le peuvent aussi. Pourtant, dans
ce Sutra, il est dit que "tous ces êtres peuvent parvenir
à la bodhéité."(réf.) On rapporte
que des perroquets, simplement en répétant les Quatre
Nobles Vérités du Hinayana,
renaquirent au Ciel et des hommes, uniquement pour avoir
vénéré les Trois
trésors, échappèrent à un poisson énorme
et dangereux. Le daimoku
du Sutra du Lotus est encore plus puissant parce qu'il est le
coeur même des 80 000 enseignements
sacrés et l'oeil des innombrables bouddhas. Comment douter
du fait que l'on puisse en le récitant échapper aux quatre
mauvaises voies ? [...] Prajnakuta (Chishaku)
et Shariputra durent tenir leur
langue et fermer la bouche, tandis que tous les êtres, humains et
célestes, présents dans la Grande assemblée qui écoutait
l'enseignement du Sutra du Lotus, joignirent leurs mains en prière,
transportés de joie. Tel est le pouvoir du seul caractère Myo. Dans la quatrième
année de l'ère Enryaku [785], Saicho fonda un temple au Mont Hiei afin d'assurer une paix perpétuelle au Ciel
et sur terre. Ce monde saha est le plus bas de tous les mondes des
dix directions. Par rapport
à tous ces mondes sa position est comparable à celle d'une
prison dans un pays. Tous ceux qui, dans tous les mondes des dix
directions, ont commis l'une ou l'autre des dix
mauvaises actions, des cinq
forfaits, qui ont commis la lourde offense de s'opposer au Dharma correct ou d'autres crimes graves et qui ont été
chassés de ces mondes par les divers bouddhas, ont été
rassemblés ici, sur cette terre
Saha, par le Bouddha Shakyamuni. Ces gens, ayant expié leurs
crimes après être tombés dans les trois
mauvaises voies et dans l'enfer avici,
ont pu renaître dans les mondes
des hommes et le monde-état
du Ciel. Mais, parce
que certains vestiges de leurs crimes demeurent, ils sont facilement enclins
à dénigrer le Dharma
correct et à parler avec mépris de personnes de sagesse,
commettant ainsi de nouvelles offenses
au Dharma. Lorsque le
vénérable Shakyamuni enseigna le chapitre Juryo*
(XVI), il déclara, en faisant
allusion à ce que tous les êtres vivants avaient entendu
dans les enseignements antérieurs
au Sutra du Lotus et dans l'enseignement
théorique*
du Sutra du Lotus : "Tous les êtres dans les mondes-états
du Ciel et des hommes
et tous les asuras pensent que Shakyamuni
atteignit l'Éveil suprême après
avoir quitté le palais des Shakya et s'être assis sur le lieu de méditation, non loin de la
ville de Gaya."(réf.)
Il est dit
dans le Sutra du Lotus : "A l'avenir, s'il se trouve
des hommes et des femmes de foi sincère qui, à l'écoute
du chapitre Daibadatta* (XII)
du Sutra du Lotus, y croient et le respectent avec un coeur pur
et libre de toute hésitation ou doute, ils ne tomberont ni en enfer
ni dans les voies de l'avidité
ou de l'animalité, mais
ils renaîtront en présence des bouddhas
des dix directions. Où qu'ils naissent, ils entendront toujours
ce Sutra. S'ils renaissent dans les mondes des
hommes ou du Ciel,
ils éprouveront le bonheur suprême, et, s'ils naissent en
présence d'un bouddha, ils renaîtront par transformation
en sortant d'une fleur de lotus." Le Sutra
du Nirvana enseigne le principe de l'allégement
du karma. Si les rétributions d'un lourd karma passé
ne sont pas effacées durant cette vie-ci, on est voué aux souffrances de l'enfer à l'avenir,
mais si l'on subit de grandes difficultés en cette vie, les souffrances
infernales disparaîtront aussitôt. Après la mort, on
obtiendra les bienfaits du monde des
hommes ou du monde du Ciel, ainsi que ceux des trois
véhicules et du Véhicule
suprême. S'il y avait
un souverain sage sur le trône, il inviterait une telle personne
à devenir son ministre ou son conseiller, voire même lui
céderait la place. Le Ciel même viendrait
le protéger. Votre foi
est plus haute que le Ciel, et Bonten
et Taishaku le savent certainement
aussi. Le Bouddha a enseigné que les êtres humains, dès
le moment de leur naissance, sont servis par deux messagers du nom de Dosho et Domyo qui les suivent d'aussi près que leur ombre, sans les quitter un
seul instant. Tous deux se relaient pour rapporter au ciel les bonnes et mauvaises actions de chaque personne, grandes ou petites,
sans omettre le moindre détail. Aussi le Ciel doit-il déjà connaître votre grande foi. - Que mangez-vous ? lui demanda Sessen Doji. Le roi d'un
pays est une personne qui, dans une vie précédente, surpassait
de loin tous les autres dans l'observance des grands
préceptes, et que, le Ciel, la terre et les
diverses divinités, comme rétribution,
ont autorisée à devenir un dirigeant. Le Ciel protège immanquablement ceux qui observent les préceptes
et pratiquent le bien. Si ceux qui se trouvent dans le monde-état
des hommes n'observent pas les préceptes et ne pratiquent pas le bien, après leur mort, ils renaîtront
pour la plupart dans le monde-état
des asuras. Et si les personnes dans
le monde-état des asuras sont très nombreuses, leur orgueil ne cessera de croître
et, inévitablement, elles se lanceront à l'attaque du ciel.
Mais si les personnes nées dans le monde-état des hommes
observent les préceptes et pratiquent le bien, après leur
mort, elles renaîtront immanquablement dans le monde-état
du Ciel.
Si les personnes dans le monde-état
du ciel sont très
nombreuses, les asuras
auront peur d'elles et n'oseront pas s'attaquer au Ciel.
Voilà pourquoi le Ciel protège immanquablement
les personnes qui observent les préceptes et pratiquent le bien. Lorsque l'on
place un sutra devant une représentation du Bouddha, cette image
acquiert la totalité des trente-deux
traits caractéristiques. Toutefois, même en ayant acquis
les trente-deux traits caractéristiques,
parce qu'il lui manque encore l'attribut spirituel, elle n'est toujours
pas l'égale d'un Bouddha. Car des êtres dans les états
d'humanité et de l'état
céleste peuvent eux aussi être dotés des trente-deux traits caractéristiques. On lit aussi
dans le Sutra : "Tous ceux qui honorent le Bouddha... s'engagent
dans la voie qui mène à la bodhéité."(réf.)
Cela signifie que le monde-état
des Hommes contient les dix
mondes-états. D'après le Sutra, les divinités
célestes, conduites par Bonten,
ont déclaré : "Nous obtiendrons l'Éveil."(réf.)
Ainsi, il est clair que le monde-état
du Ciel contient les dix
mondes-états. Ceux
qui, dans des vies précédentes, ont suivi les enseignements
des quatre saveurs ou les Trois
doctrines, le brahmanisme,
ou les doctrines du monde-état
des hommes et du Ciel apparaissent dans cette vie sous forme de démons, d'esprits ou
d'êtres humains qui persécutent le Pratiquant de l'enseignement véritable et parfait quand ils le voient ou l'entendent. Selon le Sutra
du Lotus et les commentaires de Guanding*,
Nichiren a la bienveillance d'un père et d'une mère pour
tous les habitants du Japon. Le Ciel est haut mais son
oreille est assez fine pour tout entendre. La terre est épaisse
mais son oeil est assez perçant pour tout voir. Ainsi, le
Ciel et la terre savent très certainement ce qu'il en
est. Parmi toutes
les régions du Japon, c'est dans la province d'Awa que Nichiren est né. On dit que la divinité
qui illumine le ciel, découvrant le Japon,
s'installa d'abord en ce lieu. Son sanctuaire se trouve à Awa.
Elle est le parent bienveillant de tout le pays. Aussi cette terre doit-elle
avoir une signification profonde.
Des bodhisattvas
d'une grande bienveillance, s'ils font des dons aux ennemis du Sutra
du Lotus, tomberont inévitablement dans l'enfer avici.
Mais, à l'inverse, même des personnes ayant commis les cinq
forfaits, si elle haïssent ces ennemis du Sutra du Lotus,
renaîtront immanquablement dans les mondes-états
des hommes ou du Ciel. Les tenants
du Ritsu transgressent les préceptes
avec autant de violence qu'une montagne s'effondre ou qu'une rivière
déborde. Loin de pouvoir atteindre la bodhéité,
ils ne pourront même pas renaître dans les mondes-états
des hommes ou du Ciel.
Le Grand-maître Zhanlan* a dit : "Ceux qui observent ne serait-ce qu'un précepte pourront
renaître en tant qu'être humain, mais ceux qui transgressent
ne serait-ce qu'un précepte, tomberont dans les Trois Mauvaises
Voies. En permettant
à un autre de subsister, on obtient trois sortes de bienfaits.
D'abord, on soutient sa propre vie. Deuxièmement, le visage prend
des couleurs. Troisièmement, on gagne en énergie. En toutes
circonstances, en ce monde, ceux qui s'opposent à la volonté
de leurs parents ou désobéissent à leur souverain
encourront la colère du Ciel pour leur manque
de piété filiale ou leur conduite déloyale. Il y a bien
longtemps, en pleine période de famine, vivait un chasseur. Malgré
la disette, il offrit un bol de millet à un pratyekabuddha nommé Rida.
Cela lui valut de renaître riche et dans les mondes-états
des hommes ou du Ciel pendant une durée de quatre-vingt-onze kalpa.
Il renaquit en ce monde sous la forme d'Aniruddha,
un disciple du Bouddha, doté de clairvoyance divine, aux capacités
de discernement sans égales. Ce monde Saha, depuis l'époque infinie de gohyaku-jintengo,
est le domaine du Bouddha Shakyamuni, maître du Dharma. Pas un seul
lieu, à travers l'immensité de la terre, du ciel,
des montagnes et des mers, des champs et des forêts, n'appartient
à un autre bouddha. Et tous les êtres
vivants en ce monde sont également les enfants de Shakyamuni.
Ainsi on dit que, au début du kalpa
de formation, le dieu Brahma
est descendu du ciel pour donner naissance aux divers
êtres qui résident dans les Six voies. Cela fait de Brahma le parent de tous ces êtres. Pareillement, le Bouddha Shakyamuni
est le parent de tous les êtres vivant en ce monde. Pendant ce
temps, les deux grandes divinités Bonten
et Taishaku, les divinités Nitten, Gatten
et les Quatre Rois du Ciel, les divinités
des étoiles et celles de la terre ont manifesté leur colère
de diverses manières et, à plusieurs reprises, ont envoyé
des avertissements (note).
Mais, comme l'hostilité à mon encontre n'a fait que grandir,
le Ciel, dans sa sagesse, a demandé aux sages
d'un pays voisin de renforcer la punition (note)
et a provoqué l'invasion du pays par de grands esprits
maléfiques qui égarent l'esprit du peuple et le poussent
à se rebeller contre ses propres gouvernants
(note). Cela est dû
au fait que le pays a laissé les maîtres du Shingon,
les moines du Nembutsu et du Ritsu libres de haïr [Nichiren qui est] le Pratiquant
du Sutra du Lotus et l'envoyé du Bouddha Shakyamuni. Ce faisant, le pays s'est nui à lui-même.
Il a ainsi provoqué la haine du Ciel, avec pour conséquence
que tous ses habitants sont devenus des lâches. Vasubandhu se mit alors immédiatement à écrire cinq cents traités
sur le Mahayana afin de réfuter
le Hinayana. Il fit aussi le serment
de ne plus jamais enseigner, tant qu'il vivrait, un seul mot du Hinayana.
De cette façon, il effaça son offense et renaquit plus tard
dans le Ciel [Tushita]
où vit le bodhisattva Maitreya. Alors que le Japon entier se désole, mes disciples
et moi, Nichiren, sommes les seuls à trouver des raisons de nous
réjouir au coeur de l'adversité. Habitant dans ce pays,
nous ne pouvons éviter l'attaque des Mongols, mais, parce que le Ciel sait que nous avons été persécutés pour avoir
désiré le bien de notre pays, nous pouvons éprouver
la joie de savoir que nous serons immanquablement sauvés dans notre
prochaine vie. Puis, comme
le Bouddha l'avait prédit dans le Sutra, j'ai encouru la haine
du souverain et les attaques du peuple. Parce qu'ils m'ont traité
avec hostilité, le Ciel s'est mis en colère,
de graves anomalies ont marqué le cours du soleil et de la lune,
et d'énormes comètes sont apparues. La terre a tremblé
à tel point qu'on aurait pu croire qu'elle se renversait, des luttes
intestines ont éclaté au sein d'un même clan, et un
pays étranger a attaqué celui-ci de l'extérieur. C'est à
une époque aussi reculée, dans le lointain passé
de sanzen-jintengo, que les trois
groupes de disciples de Shakyamuni, comprenant, Mahakashyapa,
Ananda et Rahula,
eurent connaissance du Sutra du Lotus par la bouche d'un bodhisattva,
seizième fils du bouddha Daitsu.
Pourtant, trompés par des personnes mauvaises, ils finirent par
abandonner le Sutra du Lotus. [...] Poursuivant leur régression,
ils traversèrent les états relativement heureux de bonheur
céleste et d'humanité pour échouer finalement dans les voies
mauvaises. Pendant cette période de sanzen-jintengo,
ils naquirent le plus souvent dans l'enfer avici.
Quelquefois, ils se trouvèrent dans les sept enfers principaux,
ou moins fréquemment dans les cent et quelques autres enfers. En
de très rares occasions, ils obtinrent des vies dominées
par l'avidité, l'animalité
ou asura, et durent attendre des
myriades de kalpa pour pouvoir renaître
en tant qu'êtres humains dans des vies dominées par les mondes-états
des hommes ou du Ciel. En moins d'un
an, les deux temples se sont libérés de l'emprise de Tojo.
Le bodhisattva Kokuzo n'oubliera certainement
jamais cela ; dès lors, comment ces moines, qui me traitent à
la légère et ne croient pas en moi, pourraient-ils ne pas
être abandonnés par le Ciel ? En m'entendant
parler ainsi, les plus insensés d'entre vous pourraient penser
que je vous jette un mauvais sort. Je ne le dis que parce que je crains
que vous tombiez dans l'enfer avici après votre mort. Pourquoi nous lamenter, quand nous savons de façon certaine que nous atteindrons la bodhéité ? A quoi sert, en définitive, de naître impératrice, ou de renaître dans un mond-état céleste ? L'arc et la flèche (Minobu, 27 mars 1276 à Toki-ama-Gozen) Ryuzo-bo et votre frère aîné ont comploté contre vous. Par conséquent, le Ciel est intervenu pour que la situation devienne exactement celle que vous souhaitiez. Comment oseriez-vous maintenant aller contre le vœu du Ciel ? Les trois sortes de trésor (Minobu, le 11 septembre 1277, à Shijo Kingo) Pas une personne
des trois véhicules ne
peut manquer d'être libérée du monde des trois
plans ; pas un seul être dans les mondes-états
des hommes ou du Ciel
ne peut manquer de sortir des trois
mauvaises voies. Toutefois, ils ne sont tous parvenus qu'à
une "libération éphémère."
Nous,
êtres vivants, en transmigrant dans les six
voies du monde des trois plans,
nous naissons tantôt dans le monde-état
du Ciel, tantôt
dans le monde-état des
hommes, tantôt dans les mondes-états
d'enfer, des esprits
affamés et des animaux.
Ainsi, nous sommes nés dans d'innombrables pays où nous
avons connu des souffrances et des joies sans nombre, mais pas une seule
fois encore nous ne somme nés dans un pays qui respecte le Sutra
du Lotus. Puis, au cours
du onzième mois [de la même année], peu après
mon arrestation, le douzième jour du neuvième mois, une
rébellion éclata (note) et le onzième jour du deuxième mois de l'année suivante,
plusieurs généraux, puissants protecteurs du Japon, furent
exécutés sans raison apparente. Il devint évident
que c'était une punition du Ciel. Probablement
ébranlées par cet incident, les autorités
shogunales ont libéré mes disciples emprisonnés.
Pourtant, je n'étais pas encore moi-même gracié. J'ai
donc continué à adresser au ciel des prières
de plus en plus véhémentes. Parce que
le Japon est un pays qui s'oppose au Dharma, le Ciel l'a abandonné. Et, parce que le Ciel l'a abandonné,
les diverses divinités
bienveillantes qui, par le passé, avaient protégé
le pays, ont incendié leurs sanctuaires et sont reparties pour
la Terre de la Lumière éternellement
paisible. Parmi les
six voies, le Bouddha choisit
les mondes-états
du Ciel et des Hommes,
puis, entre ces deux mondes, il résolut de naître dans celui
des hommes. De tous les endroits de l'univers habités par les hommes,
c'est en Inde, dans le royaume de
Magadha, qu'il apparut. Il est dit
dans le Sutra Shrimala : "Le Bouddha permet aux simples mortels qui n'ont pratiqué
que des enseignements non bouddhiques de créer de bonnes causes
qui les conduiront vers les mondes-états
des hommes ou du Ciel ; à ceux qui recherchent la voie
de l'étude, le Bouddha enseigne le véhicule qui mène
à cet état ; à ceux qui recherchent la voie
de l'Éveil personnel, il révèle le véhicule qui
mène à cet état ; et à ceux qui recherchent
la voie du Mahayana, il enseigne
cette voie." Cette affirmation décrit le principe de zuitai
[enseigner selon les capacités], celui des enseignements faciles
à croire et faciles à comprendre. Taishaku,
qui observait Sessen
Doji du haut du Ciel, pensa : "Il y a
quantité de petits poissons mais bien peu deviennent grands. Le
manguier fleurit abondamment mais rares sont les fleurs qui donnent des
fruits. Il en va de même chez les hommes : beaucoup ont le désir
de parvenir à l'Éveil mais
rares sont ceux qui persévèrent sans jamais reculer et entrent
réellement dans la Voie correcte. Le pays se
trouve maintenant au bord de la ruine parce qu'il est devenu, depuis des
années, l'ennemi juré du Bouddha Shakyamuni, du bouddha Taho et des bouddhas
des dix directions. De plus, il persécute celui qui réfute
ces enseignements erronés. Parce que de telles offenses s'accumulent, notre pays encourra bientôt la punition du
Ciel. Il y a quatre
sortes de rétributions négatives - générale
et individuelle, apparente et inapparente. Si le peuple nourrit de l'hostilité
à l'égard d'un sage, une punition générale
sera infligée au pays tout entier, s'étendant aux quatre
continents, aux six Ciels du monde des désirs,
et aux quatre Ciels de la méditation. Quand l'hostilité
est dirigée contre un homme de mérite, seuls ceux qui partagent
cette hostilité subiront une punition. Parce que
moi, Nichiren, je leur ai demandé avec force de se manifester,
le Ciel a puni notre pays, et ces épidémies
se sont déclarées. Le ciel aurait dû
ordonner à un pays étranger d'envahir le nôtre mais
il y aurait eu trop de morts de part et d'autre. La bienveillance du
ciel a donc préféré éviter un conflit
généralisé et [par cette épidémie]
faire disparaître le peuple - ce qui, en réalité,
équivaut à couper les mains et les pieds du souverain -
infligeant ainsi un blâme au souverain et aux dignitaires de ce
pays [pour les inciter à respecter le Sutra du Lotus].
Il veut de cette manière faire disparaître les ennemis du Sutra du Lotus et permettre la propagation du vrai Dharma. Si vous dites,
en toutes circonstances, que vous trouvez ces terres excellentes, il n'est
pas impossible que, par la suite, votre seigneur vous en octroie de nouvelles.
Mais si vous dites que vous les trouvez pauvres et d'un maigre rapport,
le Ciel et les hommes, inévitablement, vous abandonneront.
Soyez bien conscient de cela. Ce bouddha
Amida n'est ni notre parent, ni notre souverain,
ni notre maître. Il est seulement quelqu'un qui, dans un certain
sutra, a formulé 48 vœux fallacieux. Pourtant, des insensés,
en croyant qu'il tiendra ses engagements, frappent le gong, comme pris
de folie, dansent et trépignent en récitant le nom du bouddha Amida. Ils se sont détournés
avec dégoût du monde de leurs parents, mais le bouddha Amida,
malgré sa promesse de venir à leur rencontre, ne se manifeste
toujours pas. Ils s'égarent, quelque part au Ciel,
dans un état indéterminé entre la mort et la vie,
et, entraînés vers le bas par le karma
d'opposition au Dharma, ils tombent
dans la prison des trois mauvaises
voies. Les plantes et les arbres ont la terre pour mère, le Ciel pour père, les pluies pour nourriture. Le vent est leur âme, le soleil et la lune sont leurs nourrices. Ainsi, ils croissent jusqu'à maturité, fleurissent et portent des fruits. De même, tous les êtres vivants ont pour terre "l'aspect réel de tous les phénomènes (shoho jisso)", pour Ciel, leur "nature libre de tout aspect" ; Le roi Rinda (Minobu, le 17 août 1279 à Soya Doso) En outre,
dans le chapitre Zokurui
(XXII),
les divinités célestes ont fait serment de protéger le pratiquant du Sutra du Lotus.
Parmi toutes les forces protectrices du Ciel, c'est Nitten
et Gatten qui nous protègent
de façon visible. Toutefois,
grâce à la protection du Sutra du Lotus et des dix
Filles-démones, ou peut-être parce que le Ciel comprit que j'étais innocent, malgré la haine que me portaient
beaucoup d'habitants de l'île, il y eut un vieil homme du nom de
Nakaoki no Jiro Nyudo [qui me prit en amitié]. Sans que personne
n’intervienne, voilà qu’apparaît un bec, voilà
des yeux et, enfin, il peut s’envoler dans le ciel.
Nous-mêmes sommes des œufs, plongés dans l’obscurité
et dotés de corps vils. Cependant, couvés par notre mère,
la récitation de Namu Myohorengekyo,
le bec des trente-deux traits apparaît
et les plumes des quatre-vingt marques distinctives poussent, nous permettant
alors de voler dans le Ciel de l'aspect
de la pure ainsité.
A ce sujet, le Sutra du Nirvana énonce : “L’ensemble des êtres demeure dans l’œuf
de l’obscurité et
est dénué du bec de la sagesse. L’Éveillé,
comme la mère revenant au nid de
la cohabitation et des naissances délimitées, brise
en le frappant l’œuf de l’obscurité, permettant
ainsi à tous les êtres de quitter le nid et de s’envoler
dans le ciel de l’ainsité de la nature du Dharma”. Tout cela
ne vous arrive que parce que vous avez consacré votre vie au Sutra
du Lotus. Le ciel ne vous regarde en aucune manière
comme un homme qui a trahi son seigneur. Le vénérable Maudgalyayana sauva sa mère du monde de l'avidité,
mais il ne put la conduire que jusqu'aux mondes des hommes
et du Ciel, sans pouvoir la mettre sur la voie qui mène
à la bodhéité.
Le caractère chinois Ô, utilisé pour
écrire "roi", s'écrit avec trois traits horizontaux
et un trait vertical. Les trois traits horizontaux représentent
le ciel, la terre et l'humanité, tandis que l'unique
trait vertical représente le souverain qui règne sur les
trois. Comme le Mont Sumeru s'élève,
solidement posé sur la grande terre, on appelle souverain celui
qui règne sur le ciel, la terre et les hommes, sans vaciller si
peu que ce soit. Moi, Nichiren,
suis l'envoyé du Sutra
du Lotus, alors que les Japonais sont semblables au roi Mihirakula qui fit disparaître le bouddhisme en Inde. L'empire Mongol peut
être comparé au roi Himatala
des Montagnes neigeuses, messager
du Ciel envoyé pour punir les ennemis du Sutra du
Lotus. Au Japon,
sous la forme du bodhisattva Hachiman,
il fit le serment de venir résider sur la tête des personnes
honnêtes. Néanmoins, le 14e jour du mois dernier, le 11e
mois, à l'heure du Rat [vers
minuit], il a laissé brûler son sanctuaire (note) et il est monté au ciel. Si nous cherchons une
explication de ce qui s'est passé, nous voyons que, même
si ce dieu avait fait serment de résider sur la tête des
personnes honnêtes, puisqu'il ne trouvait plus de personnes de ce
genre, n'ayant plus aucun lieu où habiter, il est monté
au ciel. [...] Ainsi, le grand bodhisattva Hachiman s'en est allé au Ciel parce qu'il fuyait les personnes
malhonnêtes. Au lieu de faire appel aux autorités dans l'espoir de m'intimider, pourquoi ne présentez-vous pas quelque passage précis donnant la preuve écrite de la justesse de votre point de vue ? Vous autres, les alliés que vous recherchez sont des hommes. Mais les alliés de Nichiren sont Nitten et Gatten, Taishaku et Bonten. Divinités Nitten, Gatten, ouvrez vos yeux célestes et observez ce qui se passe ! Le principe de l'atteinte de la bodhéité sans changer d'apparence (Minobu, en 1280 ? , à Myoichinyo) En ce monde,
les mots auxquels on accorde le plus d'importance sont ceux du souverain
et ceux de ses parents. Si l'on ne respecte pas les volontés de
ses parents, on manque au devoir de piété filiale et on
sera abandonné par le Ciel. Zhanlan*déclare : "Celui qui est tombé au sol a besoin du sol pour se relever."(réf.)
Une personne se relève toujours précisément
là où elle est tombée. Ceux qui s'opposent au Sutra
du Lotus tomberont dans les trois
mauvaises voies, sur le sol des mondes-états
des hommes ou du Ciel,
mais grâce au Sutra du Lotus, ils parviendront à
la bodhéité. Le Sutra
Trapusha traite des mondes-états
des hommes ou du Ciel.
Les sutras
Agama* décrivent les personnes des deux
véhicules. Le Sutra
Kegon* décrit les bodhisattvas. Les sutras Hodo* et
Hannya*
ressemblent soit aux sutras Agama*
et Trapusha,
soit au Sutra Kegon*. |
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