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Extraits de gosho sur

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DICTIONNAIRE
 
le monde état du Ciel et Ciel au sens de fonctions psycho-mentales (divinités célestes)
 

Dans le Sutra, il est dit : “faites en la vaste propagation dans le Jambudvipa”. Le Jambudvipa, c’est le ciel et la terre. C’est le père et la mère. Il dit encore : “C’est le bon remède pour les maux des hommes du Jambudvipa”. Le bon remède, c’est le ciel et la terre. C’est le père et la mère. Ainsi, alors que notre corps est tel quel la substance du Lotus, nous, êtres, pensons que le Sutra du Lotus est un élément d’un autre pays, d’un royaume différent. Nous pensons que le ciel, la terre, l’eau et le feu sont ailleurs, dans d’autres lieux. Nous abandonnons ainsi notre précieux et noble corps et, en outre, en l’offensant, tombons dans les mauvais lieux.
Les douze liens causaux (1256)

Par conséquent, j'ai envers mes parents actuels une dette bien plus grande que si j'étais né dans la famille de Bonten, de Taishaku, de l'un des quatre Rois du Ciel, ou d'un Roi faisant tourner la roue, héritant ainsi des trois mondes ou des quatre continents, et que si j'étais révéré par les quatre sortes de croyants dans les mondes-états des hommes et du Ciel.
Les quatre sortes de reconnaissance (Izu, le 16 janvier 1262 à Kudo Yoshitaka)

J'ai entendu dire que seule une personne capable de voir briller le soleil de la sagesse dans le grand Ciel sans nuage d'ichinen sanzen, et de voir l'eau claire et totalement pure de la sagesse dans le vaste étang d'isshin sangan peut avancer dans la pratique de ce sutra.
[...] Il suffit d'adhérer à ce Sutra et de jeter son nom dans l'océan des vœux faits par les bouddhas des dix directions, de confier son honneur au ciel de la bienveillance des bodhisattvas des trois phases de la vie. Si une personne adhère ainsi au Sutra du Lotus, elle contraindra les divinités, les dragons, toutes les autres sortes d'êtres non humains, aussi bien que les grands bodhisattvas, à lui obéir. [...] Dans un jardin dont le sol est sans souillure, les fleurs s'épanouiront, et, dans le Ciel de la nature du Dharma, la lune répandra sa lumière brillante.
Questions et réponses sur la pratique du Sutra du Lotus (Kamakura  ? mars 1263   ? à Nichiji  ? )

Le Grand-maîtreZhiy dit : "Les autres sutras nous disent que les bodhisattvas peuvent devenir bouddha, mais que les personnes des deux véhicules ne le pourront jamais. Les personnes bonnes peuvent devenir bouddha, nous disent-ils, mais rien n'indique que les personnes mauvaises puissent y parvenir. Et, selon eux, les hommes peuvent devenir bouddha, mais les femmes sont condamnées comme des émissaires de l'enfer. Les personnes dans les mondes-états d'humanité ou du Ciel peuvent atteindre la bodhéité, mais nulle part on ne lit que les créatures non humaines le peuvent aussi. Pourtant, dans ce Sutra, il est dit que "tous ces êtres peuvent parvenir à la bodhéité."(réf.)
[...] L'état de bouddha de Shakyamuni, de Taho et de tous les bouddhas des dix directions  ; de Jogyo, de Muhengyo et des autres bodhisattvas Surgis-de-Terre ; de Fugen, de Manjushri, de Shariputra, de Maudgalyayana et des autres ; de Bonten et de Taishaku ; des divinités Nitten et Gatten  ; des sept étoiles de la Grande Ourse au Nord dans le ciel, des vingt-huit constellations, et des innombrables autres étoiles ; des divinités du ciel et de celles de la terre, des dieux-dragons et des huit groupes d'êtres non humains, ainsi que des êtres dans les mondes-états d'humanité et du Ciel, qui se réunirent dans la Grande assemblée pour entendre l'enseignement du Bouddha ; du roi Yama - en bref, l'état de bouddha que possèdent tous les êtres vivants du domaine où il n'y a plus ni pensée ni absence de pensée, au-delà des nuages, et jusqu'aux régions les plus profondes de l'enfer -, l'état de bouddha que tous ces êtres possèdent a pour nom Myoho Renge Kyo.
[...] Tantôt encore nous naissons dans le monde-état céleste et faisons l'expérience des cinq signes de dégradation. Ainsi tournons-nous sans cesse en rond comme la roue d'un chariot dans ce monde des trois plans.
[...] Pendant les quarante-deux années précédentes de l'enseignement du Bouddha, ces personnes avaient été méprisées parce qu'on pensait que "jamais elles ne pourraient atteindre la bodhéité". A chaque réunion, au cours de chaque assemblée, elles n'avaient droit qu'à des malédictions et à des insultes, elles étaient tenues à l'écart par tous les êtres des mondes-états célestes ou humains, au point qu'elles paraissaient condamnées à mourir de faim. Mais soudain, lorsque le Sutra du Lotus fut exposé, il fut prédit que Shariputra deviendrait Tathagata Fleur-lumineuse
Conversation entre un sage et un ignorant (1265   ? à un samouraï   ? )

On rapporte que des perroquets, simplement en répétant les Quatre Nobles Vérités du Hinayana, renaquirent au Ciel et des hommes, uniquement pour avoir vénéré les Trois trésors, échappèrent à un poisson énorme et dangereux. Le daimoku du Sutra du Lotus est encore plus puissant parce qu'il est le coeur même des 80 000 enseignements sacrés et l'oeil des innombrables bouddhas. Comment douter du fait que l'on puisse en le récitant échapper aux quatre mauvaises voies  ? [...] Prajnakuta (Chishaku) et Shariputra durent tenir leur langue et fermer la bouche, tandis que tous les êtres, humains et célestes, présents dans la Grande assemblée qui écoutait l'enseignement du Sutra du Lotus, joignirent leurs mains en prière, transportés de joie. Tel est le pouvoir du seul caractère Myo.
Le Daimoku du Sutra du Lotus (1266 à une femme d'Amatsu)

Dans la quatrième année de l'ère Enryaku [785], Saicho fonda un temple au Mont Hiei afin d'assurer une paix perpétuelle au Ciel et sur terre.
[...] Minamoto no Yoritomo, était un descendant de l'empereur Seiwa. Et pourtant les autorités gouvernementales de Kamakura, que leur politique soit bonne ou mauvaise, ignorent le Mont Hiei et lui tournent le dos. Ne redoutent-elles donc pas la punition du ciel  ? Genèse du Rissho Ankoku Ron (Kamakura, le 5 avril 1268, à Hokan-bo)

Ce monde saha est le plus bas de tous les mondes des dix directions. Par rapport à tous ces mondes sa position est comparable à celle d'une prison dans un pays. Tous ceux qui, dans tous les mondes des dix directions, ont commis l'une ou l'autre des dix mauvaises actions, des cinq forfaits, qui ont commis la lourde offense de s'opposer au Dharma correct ou d'autres crimes graves et qui ont été chassés de ces mondes par les divers bouddhas, ont été rassemblés ici, sur cette terre Saha, par le Bouddha Shakyamuni. Ces gens, ayant expié leurs crimes après être tombés dans les trois mauvaises voies et dans l'enfer avici, ont pu renaître dans les mondes des hommes et le monde-état du Ciel. Mais, parce que certains vestiges de leurs crimes demeurent, ils sont facilement enclins à dénigrer le Dharma correct et à parler avec mépris de personnes de sagesse, commettant ainsi de nouvelles offenses au Dharma.
Le savant maître Chan-wou-wei (Kamakura, 1270 à Joken-bo et Gijo-bo)

Lorsque le vénérable Shakyamuni enseigna le chapitre Juryo* (XVI), il déclara, en faisant allusion à ce que tous les êtres vivants avaient entendu dans les enseignements antérieurs au Sutra du Lotus et dans l'enseignement théorique* du Sutra du Lotus : "Tous les êtres dans les mondes-états du Ciel et des hommes et tous les asuras pensent que Shakyamuni atteignit l'Éveil suprême après avoir quitté le palais des Shakya et s'être assis sur le lieu de méditation, non loin de la ville de Gaya."(réf.)
Le coeur du chapitre Juryo (17 avril 1271 ou 1272)

Il est dit dans le Sutra du Lotus  : "A l'avenir, s'il se trouve des hommes et des femmes de foi sincère qui, à l'écoute du chapitre Daibadatta* (XII) du Sutra du Lotus, y croient et le respectent avec un coeur pur et libre de toute hésitation ou doute, ils ne tomberont ni en enfer ni dans les voies de l'avidité ou de l'animalité, mais ils renaîtront en présence des bouddhas des dix directions. Où qu'ils naissent, ils entendront toujours ce Sutra. S'ils renaissent dans les mondes des hommes ou du Ciel, ils éprouveront le bonheur suprême, et, s'ils naissent en présence d'un bouddha, ils renaîtront par transformation en sortant d'une fleur de lotus."
Urabon - L'origine de la cérémonie pour les défunts (juillet 1271 à Shijo Kingo)

Le Sutra du Nirvana enseigne le principe de l'allégement du karma. Si les rétributions d'un lourd karma passé ne sont pas effacées durant cette vie-ci, on est voué aux souffrances de l'enfer à l'avenir, mais si l'on subit de grandes difficultés en cette vie, les souffrances infernales disparaîtront aussitôt. Après la mort, on obtiendra les bienfaits du monde des hommes ou du monde du Ciel, ainsi que ceux des trois véhicules et du Véhicule suprême.
L'Allègement de la Rétribution Karmique (Teramadori, octobre 1271, à Ota Saemon, Soya Nyudo et Kimbara Hokkyo)

S'il y avait un souverain sage sur le trône, il inviterait une telle personne à devenir son ministre ou son conseiller, voire même lui céderait la place. Le Ciel même viendrait le protéger.
[...] Les fervents adeptes des enseignements non bouddhiques observent les cinq préceptes et les dix préceptes du bien, pratiquent une forme élémentaire de méditation et, s'élevant à travers les mondes de la forme et du sans-forme, s'imaginent avoir atteint le nirvana lorsqu'ils parviennent au plus haut niveau du monde des trois plans. Mais bien qu'ils aient grimpé ainsi, petit à petit, comme une chenille, ils retombent du niveau le plus haut et se retrouvent au contraire dans les trois mauvaises voies. Pas un seul ne parvient à se maintenir au niveau du Ciel, malgré leur conviction qu'une fois ce stade atteint, il est impossible de régresser. Chacun d'eux adhère aux doctrines enseignées par son maître, et les pratique exclusivement.
[...] On lit dans le Sutra Daibon hannya : "Vous tous, protégés du Ciel, si vous n'avez pas encore conçu le désir d'atteindre la bodhéité, il est maintenant temps de le faire.
[...] Le Bouddha n'est pas satisfait des personnes des deux véhicules parce qu'elles n'ont pas le désir de devenir bouddha mais qu'il se réjouit lorsque les protégés du Ciel conçoivent réellement ce désir.
[...] Il est dit dans le Sutra Vimalakirti  : "Ceux qui vous font des offrandes ne cultivent aucunement le champ de leur bonne fortune. Au contraire, ceux qui vous apportent leur soutien tomberont dans les trois mauvaises voies." Ce passage indique queles personnes dans les mondes-états des hommes et du Ciel qui soutiennent des moines sages tels que Mahakashyapa et Shariputra tomberont invariablement dans les trois mauvaises voies. On aurait pourtant pu penser que des moines d'une telle sagesse étaient les yeux des mondes des personnes dans les mondes-états des hommes et du Ciel et les maîtres de tous les êtres, immédiatement après le Bouddha. Il devait être extrêmement surprenant d'entendre le Bouddha critiquer, comme il le fit à maintes reprises, des hommes de ce genre devant de grandes assemblées de personnes dans dans les mondes-états des hommes et du Ciel.
[...] Il condamna les personnes des deux véhicules sans leur reconnaître la moindre excuse. Ainsi tout le monde sut qu'il les condamnait réellement. Le Ciel l'apprit et la terre l'apprit, et ce n'est pas seulement une ou deux personnes mais un milliard de personnes qui l'apprirent et l'entendirent : tous les êtres dans les mondes-états des hommes et du Ciel, des mondes-états des auditeurs-shravakas et des pratyekabuddhas aussi bien que les grands bodhisattvas, venus des mondes des dix directions, des mondes de la forme et du sans-forme, des six cieux du monde du désir, des quatre continents et des cinq régions de l'Inde ;
[...] Et pourtant, dans le Sutra du Lotus qu'il exposa durant les huit dernières années de sa vie, le Bouddha revint soudain sur sa position antérieure et enseigna au contraire que les personnes des deux véhicules peuvent en réalité atteindre la bodhéité. Pouvait-on s'attendre à ce que les personnes dans les mondes-états des hommes et du Ciel qui l'écoutaient le croient  ?
[...] Mais, au moment même où les personnes dans les mondes-états des hommes et du Ciel, présentes à la Grande assemblée, s'étonnaient d'une telle contradiction, le bouddha Taho, qui réside à l'est, dans le monde du Trésor de la pureté, apparut dans une tour décorée des sept sortes de joyaux mesurant cinq cents yojana de haut et deux cent cinquante de large. Les personnes dans les mondes-états des hommes et du Ciel présentes à la Grande assemblée accusaient le Bouddha de se contredire lui-même, et le Bouddha avait beau leur répondre d'une manière ou d'une autre, il était très embarrassé, incapable de dissiper leurs doutes, quand, devant lui, la Tour aux Trésors surgit de la terre et s'éleva dans le ciel. [...] La Tour aux Trésors s'éleva dans le Ciel, ne touchant ni la terre ni le faîte des Cieux, mais resta suspendue au milieu des Airs, et, venue de l'intérieur de la tour, une voix pure et sonore se fit entendre, portant témoignage.
[...] Mais le Sutra du Lotus est si différent des sutras précédents du Mahayana que et les auditeurs-shravakas, les grands bodhisattvas et les divers êtres dans les mondes-états des hommes et du Ciel, en entendant le Bouddha l'enseigner, en vinrent à penser : "Ne serait-ce pas un démon qui aurait pris la forme du Bouddha  ? "(réf.)
[...] [Par le passé] au cours de mes transmigrations dans les six voies inférieures, je suis peut-être né grand roi dans les mondes-états des hommes et du Ciel, commandant les foules à ma guise comme un grand vent fait ployer les branches des arbrisseaux.
[...] [Parce que je suis Pratiquant du Sutra du Lotus], j'ai la ferme conviction que le ciel me protégera, même si je n'en vois pour l'instant aucun indice.
[...] Dans les divers sutras enseignés dans la première période de la vie du Bouddha, qui ont été comparés aux Quatre saveurs inférieures, à maintes reprises on lit que les disciples shomon ont été sévèrement critiqués et ridiculisés devant la Grande assemblée des êtres dans les mondes-états des hommes et du Ciel.
[...] Le Bouddha déclara : "Les êtres dans les mondes-états des hommes et du Ciel qui font des offrandes à Subhuti et aux autres moines tomberont dans les trois mauvaises voies." Après avoir entendu cela, comment les êtres dans les mondes-états des hommes et du Ciel auraient-ils pu continuer à faire des offrandes aux disciples shomon  ?
[...] Après la mort du Bouddha, grâce au Sutra du Lotus, comparable à un phénix parmi tous les écrits, à un miroir, ou à la carapace de tortue [dont se servaient les devins pour prédire l'avenir], ces disciples shomon furent considérés comme des bouddhas par les bienfaiteurs du bouddhisme dans les mondes-états des hommes et du Ciel.
[...] Dans les sutras antérieurs au Sutra du Lotus, il est prédit que, dans le futur, divers grands bodhisattvas et personnes dans les mondes-états des hommes et du Ciel atteindront la bodhéité. [Mais vouloir réaliser ces prédictions] c'est comme essayer de saisir le reflet de la lune dans l'eau, ou prendre le reflet d'un objet pour cet objet lui-même - il en a la couleur et la forme mais pas la réalité.
[...] On pourrait penser que les divers bouddhas, bodhisattva et êtres dans les mondes-états des hommes et du Ciel décrits dans les sutras [antérieurs au Sutra du Lotus] ont atteint l'Éveil grâce aux sutra respectifs dans lesquels ils apparaissent. Mais, en réalité, ils n'atteignirent l'Éveil que grâce au Sutra du Lotus.
[...] "A ce moment-là, l'Honoré du monde, souhaitant renouveler l'exhortation qu'il venait de prononcer, poursuivit en vers :
Les êtres dans les états d'humanité
Et du monde-état du ciel, les dragons et les divinités,
Ainsi que tous les présents qu'il reçoit d'eux —
Pour assurer la pérennité du Dharma,
Ils se rassemblent en cet endroit...
"
[...] Mais moi, Nichiren, ne puis être un pratiquant du Sutra du Lotus parce que, [contrairement à la prédiction, ] le Ciel m'a abandonné.
[...] Ils sont comme les souverains [de la Chine ancienne], l'empereur Jie de la dynastie Xia et l'empereur Shang Zhou de la dynastie Yin (Shang). Sous leurs règnes, le Ciel n'a pas manifesté de phénomènes étranges en guise d'avertissement. La raison en est que leurs offenses étaient si graves que leurs dynasties étaient déjà condamnées à périr.
[...] Même si l'on observe de nombreux préceptes et si l'on accomplit quantité de bonnes actions, si l'on agit ainsi avec un esprit qui n'est pas totalement dirigé vers le bien, on ne peut pas renaître au Ciel, dans le monde de la forme [où les êtres sont libérés des désirs].
[...] Ne doutez pas simplement parce que le Ciel ne vous accorde pas sa protection. Ne vous découragez pas parce que vous ne goûtez pas une existence facile et paisible en cette vie.
Traité pour ouvrir les yeux (Sado, février 1272 à Shijo Kingo)

Votre foi est plus haute que le Ciel, et Bonten et Taishaku le savent certainement aussi. Le Bouddha a enseigné que les êtres humains, dès le moment de leur naissance, sont servis par deux messagers du nom de Dosho et Domyo qui les suivent d'aussi près que leur ombre, sans les quitter un seul instant. Tous deux se relaient pour rapporter au ciel les bonnes et mauvaises actions de chaque personne, grandes ou petites, sans omettre le moindre détail. Aussi le Ciel doit-il déjà connaître votre grande foi.
La Loi de Causalité de la Vie (Sado, avril 1272 à Nichigennyo)

- Que mangez-vous  ? lui demanda Sessen Doji.
- Je me nourris du sang chaud et de la chair des humains. Bien que je puisse voler dans les airs à ma guise et traverser en un instant les quatre continents, je ne parviens à trouver ni chair fraîche ni sang chaud. Le Ciel protège les êtres humains et il m'est impossible de les tuer, à moins qu'ils aient commis quelque faute, lui répondit le démon.
Lettre à Nichimyo Shonin ( Sado, le 25 mai 1272 à Nichimyo, mère de Oto Gozen )

Le roi d'un pays est une personne qui, dans une vie précédente, surpassait de loin tous les autres dans l'observance des grands préceptes, et que, le Ciel, la terre et les diverses divinités, comme rétribution, ont autorisée à devenir un dirigeant.
[...] J'ai été abandonné par le monde, abandonné par le Dharma du Bouddha, et le Ciel ne me manifeste aucune clémence. Le monde profane comme le monde bouddhique m'ont rejeté.
La voix pure et portant loin (Sado, septembre 1272, à Shijo Kingo)

Le Ciel protège immanquablement ceux qui observent les préceptes et pratiquent le bien. Si ceux qui se trouvent dans le monde-état des hommes n'observent pas les préceptes et ne pratiquent pas le bien, après leur mort, ils renaîtront pour la plupart dans le monde-état des asuras. Et si les personnes dans le monde-état des asuras sont très nombreuses, leur orgueil ne cessera de croître et, inévitablement, elles se lanceront à l'attaque du ciel. Mais si les personnes nées dans le monde-état des hommes observent les préceptes et pratiquent le bien, après leur mort, elles renaîtront immanquablement dans le monde-état du Ciel. Si les personnes dans le monde-état du ciel sont très nombreuses, les asuras auront peur d'elles et n'oseront pas s'attaquer au Ciel. Voilà pourquoi le Ciel protège immanquablement les personnes qui observent les préceptes et pratiquent le bien.
[...] alors qu'il était âgé de quatre-vingts ans, le Bouddha fit entendre sa voix annonçant qu'il allait entrer dans l'état d'extinction. Elle retentit jusqu'au sommet du Ciel de l'Être, et résonna très loin, traversant tout un système majeur de mondes. Les regards s'assombrirent et les cœurs se serrèrent.
Sur la prière (Sado, 1272 à Sairen-bo)

Lorsque l'on place un sutra devant une représentation du Bouddha, cette image acquiert la totalité des trente-deux traits caractéristiques. Toutefois, même en ayant acquis les trente-deux traits caractéristiques, parce qu'il lui manque encore l'attribut spirituel, elle n'est toujours pas l'égale d'un Bouddha. Car des êtres dans les états d'humanité et de l'état céleste peuvent eux aussi être dotés des trente-deux traits caractéristiques.
La consécration des images sculptées ou peintes (1272 ou 1274 ou 1282)

On lit aussi dans le Sutra : "Tous ceux qui honorent le Bouddha... s'engagent dans la voie qui mène à la bodhéité."(réf.) Cela signifie que le monde-état des Hommes contient les dix mondes-états. D'après le Sutra, les divinités célestes, conduites par Bonten, ont déclaré : "Nous obtiendrons l'Éveil."(réf.) Ainsi, il est clair que le monde-état du Ciel contient les dix mondes-états.
[...] Quand nous regardons le visage des autres, il nous paraît tantôt joyeux, tantôt furieux, tantôt calme. Parfois ce visage exprime l'avidité, parfois la stupidité, parfois la méchanceté. La fureur est le monde-état de l'enfer ; la convoitise*, le monde-état des esprits affamés ; la bêtise, le monde-état de l'animalité ; la méchanceté, le monde-état des asuras ; la joie, le monde-état du Ciel et le calme, le monde de l'humanité. Ces mondes, les six voies, s'expriment tous physiquement sur le visage d'une personne. Les autres quatre nobles mondes-états sont cachés et latents.
[...] Le Sutra explique que tous les bodhisattvas, les personnes des deux véhicules et des mondes des hommes et du monde-état du Ciel ont reçu la graine de la bodhéité à l'époque de gohyaku jintengo*.
Le véritable objet de vénération (Sado, avril 1273 à Toki Jonin)

Ceux qui, dans des vies précédentes, ont suivi les enseignements des quatre saveurs ou les Trois doctrines, le brahmanisme, ou les doctrines du monde-état des hommes et du Ciel apparaissent dans cette vie sous forme de démons, d'esprits ou d'êtres humains qui persécutent le Pratiquant de l'enseignement véritable et parfait quand ils le voient ou l'entendent.
Sur les prédictions du Bouddha (Sado, 11 mai 1273 aux croyants)

Selon le Sutra du Lotus et les commentaires de Guanding*, Nichiren a la bienveillance d'un père et d'une mère pour tous les habitants du Japon. Le Ciel est haut mais son oreille est assez fine pour tout entendre. La terre est épaisse mais son oeil est assez perçant pour tout voir. Ainsi, le Ciel et la terre savent très certainement ce qu'il en est.
Réfuter l'opposition au Dharma bouddhique pour se libérer de ses fautes passées (Sado, 1273 à Shijo Kingo)

Parmi toutes les régions du Japon, c'est dans la province d'Awa que Nichiren est né. On dit que la divinité qui illumine le ciel, découvrant le Japon, s'installa d'abord en ce lieu. Son sanctuaire se trouve à Awa. Elle est le parent bienveillant de tout le pays. Aussi cette terre doit-elle avoir une signification profonde.
Les Sabres du Bien et du Mal (Sado, 21 février 1274, à Hojo Yagenta)

Des bodhisattvas d'une grande bienveillance, s'ils font des dons aux ennemis du Sutra du Lotus, tomberont inévitablement dans l'enfer avici. Mais, à l'inverse, même des personnes ayant commis les cinq forfaits, si elle haïssent ces ennemis du Sutra du Lotus, renaîtront immanquablement dans les mondes-états des hommes ou du Ciel.
Faire connaître cet enseignement à votre seigneur (Minobu, septembre 1274 à Shijo Kingo)

Les tenants du Ritsu transgressent les préceptes avec autant de violence qu'une montagne s'effondre ou qu'une rivière déborde. Loin de pouvoir atteindre la bodhéité, ils ne pourront même pas renaître dans les mondes-états des hommes ou du Ciel. Le Grand-maître Zhanlan* a dit : "Ceux qui observent ne serait-ce qu'un précepte pourront renaître en tant qu'être humain, mais ceux qui transgressent ne serait-ce qu'un précepte, tomberont dans les Trois Mauvaises Voies.
Enseignement, pratique et preuve (Minobu, 1274   ? à Sammi-bo)

En permettant à un autre de subsister, on obtient trois sortes de bienfaits. D'abord, on soutient sa propre vie. Deuxièmement, le visage prend des couleurs. Troisièmement, on gagne en énergie.
"On soutient sa propre vie" signifie naître dans les mondes-états des hommes ou du Ciel et obtenir la rétribution karmique d'une grande longévité. En atteignant la bodhéité, vous devenez un Ainsi-Venu sous l'aspect du Corps du Dharma*, dont le Corps est aussi vaste que l'espace. [...] Parce que l'on gagne en énergie, étant né dans les mondes-états des hommes ou du Ciel, on devient une personne de mérite, influente, que de nombreuses personnes suivent. En devenant bouddha, on obtient le Corps de Sagesse*, en se manifestant sous l'aspect d'un bouddha assis sur un trône en forme de lotus, aussi brillant que la pleine lune dans un ciel sans nuage un 15 août. Enfin, parce que "le visage prend des couleurs", en étant né dans les mondes-états des hommes ou du Ciel on acquiert les trente-deux traits caractéristiques et on devient d'une beauté aussi exquise et frappante qu'une fleur de lotus.
Lettre à Myomitsu Shonin (Minobu, le 5ème jour du 3ème mois intercalaire 1276 à Myomitsu Shonin)

En toutes circonstances, en ce monde, ceux qui s'opposent à la volonté de leurs parents ou désobéissent à leur souverain encourront la colère du Ciel pour leur manque de piété filiale ou leur conduite déloyale.
Le Palais royal (Minobu, 12 avril 1275 à Shijo Kingo)

Il y a bien longtemps, en pleine période de famine, vivait un chasseur. Malgré la disette, il offrit un bol de millet à un pratyekabuddha nommé Rida. Cela lui valut de renaître riche et dans les mondes-états des hommes ou du Ciel pendant une durée de quatre-vingt-onze kalpa. Il renaquit en ce monde sous la forme d'Aniruddha, un disciple du Bouddha, doté de clairvoyance divine, aux capacités de discernement sans égales.
[...] Tous les caractères utilisés pour écrire le Sutra du Lotus sont des bouddhas vivants. Mais, avec nos yeux de simples mortels, nous ne les voyons que comme des caractères. C'est comparable à la vision du Gange. Les esprits faméliques* y voient une rivière de flammes  ; les êtres dans le monde-état d'humanité y voient de l'eau ; et les êtres dans le monde-état du Ciel y voient le doux nectar d'ambroisie. L'eau est toujours la même, mais chaque être la voit de façon différente, en fonction de ses propres rétributions karmiques.
[...] Car le ciel et la terre sont le miroir d'un pays. Dans le nôtre, des événements inhabituels se produisent, dans le ciel comme sur terre. C'est l'indication que le gouvernement commet quelque erreur. Cela apparaît aussi clairement que dans un miroir, de manière indiscutable. Si le souverain d'un pays n'est coupable que de petites erreurs, seules des calamités mineures apparaissent dans le miroir céleste.
[...] Dans le Sutra Ninno* sont mentionnés d'innombrables désastres mineurs, vingt-neuf sortes de désastres moyens, et sept sortes de grands désastres. Ce sutra a pour titre "Roi bienveillant" mais il est aussi appelé "Miroir du Ciel et de la Terre". Et il a la fonction d'un miroir du ciel et de la terre dans lequel se reflète clairement l'image du souverain d'un pays
Lettre à Horen (Minobu, avril 1275 à Soya Kyoshin )

Ce monde Saha, depuis l'époque infinie de gohyaku-jintengo, est le domaine du Bouddha Shakyamuni, maître du Dharma. Pas un seul lieu, à travers l'immensité de la terre, du ciel, des montagnes et des mers, des champs et des forêts, n'appartient à un autre bouddha. Et tous les êtres vivants en ce monde sont également les enfants de Shakyamuni. Ainsi on dit que, au début du kalpa de formation, le dieu Brahma est descendu du ciel pour donner naissance aux divers êtres qui résident dans les Six voies. Cela fait de Brahma le parent de tous ces êtres. Pareillement, le Bouddha Shakyamuni est le parent de tous les êtres vivant en ce monde.
Lettre au nyudo d'Ichinosawa (Minobu, le 8 mai 1275, à l'épouse du nyudo d'Ichinosawa, à Sado)

Pendant ce temps, les deux grandes divinités Bonten et Taishaku, les divinités Nitten, Gatten et les Quatre Rois du Ciel, les divinités des étoiles et celles de la terre ont manifesté leur colère de diverses manières et, à plusieurs reprises, ont envoyé des avertissements (note). Mais, comme l'hostilité à mon encontre n'a fait que grandir, le Ciel, dans sa sagesse, a demandé aux sages d'un pays voisin de renforcer la punition (note) et a provoqué l'invasion du pays par de grands esprits maléfiques qui égarent l'esprit du peuple et le poussent à se rebeller contre ses propres gouvernants (note).
[...] Le grand tremblement de terre et l'apparition de l'énorme comète à notre époque sont des calamités provoquées par la colère du Ciel, parce que le souverain du pays hait Nichiren et s'allie avec les moines du Zen, du Nembutsu et du Shingon qui prêchent des doctrines menant le pays à sa destruction
[...] On l'a même arrêté, on a arraché le cinquième volume du Sutra du Lotus de la poche de mon vêtement et on l'a utilisé pour me frapper violemment (note). Finalement, j'ai été traîné dans les ruelles de Kamakura et je me suis écrié : "Divinités Nitten et Gatten, vous êtes bien là, dans le Ciel mais vous laissez Nichiren subir de grandes persécutions. Serait-ce parce que je ne suis pas le Pratiquant du Sutra du Lotus  ? Si c'était le cas, j'abandonnerais immédiatement ma croyance erronée. Mais si je suis bien le Pratiquant du Sutra du Lotus, donnez-en immédiatement la preuve ! [...] Le Bouddha Shakyamuni, l'Honoré du monde, a déclaré : "Je suis le plus grand sage dans le monde des trois plans ! " Tous les éminents non bouddhistes ont prédit que le Ciel le punirait ou que la terre s'ouvrirait sous ses pieds pour l'avaler. Mais rien de tel ne s'est passé.
Le choix en fonction du temps (Minobu, 10 juin 1275 à Yui)

Cela est dû au fait que le pays a laissé les maîtres du Shingon, les moines du Nembutsu et du Ritsu libres de haïr [Nichiren qui est] le Pratiquant du Sutra du Lotus et l'envoyé du Bouddha Shakyamuni. Ce faisant, le pays s'est nui à lui-même. Il a ainsi provoqué la haine du Ciel, avec pour conséquence que tous ses habitants sont devenus des lâches.
[...] De plus, chaque personne a deux divinités qui la suivent comme son ombre. L'une s'appelle Dosho et l'autre, Domyo. Perchées respectivement sur son épaule droite et son épaule gauche, elles rapportent [au ciel] toutes ses actions. Ainsi, le Ciel ne punit jamais ceux qui n'ont pas commis de fautes. Encore moins les personnes de vertu comme vous.
[...] Ainsi, lorsque les Japonais manifestent leur haine envers Nichiren, c'est en réalité comme s'ils voulaient crever les yeux de tous les êtres célestes et humains du monde. C'est la raison pour laquelle, jour après jour, le Ciel montre sa colère et les désastres se multiplient. La terre est furieuse et, de mois en mois, des calamités se produisent, l'une après l'autre. Taishaku est le seigneur du Ciel, pourtant il révéra le yakan qui lui enseigna le Dharma. Pour cela, il renaquit sous la forme du Bouddha Shakyamuni.
La suprématie du Dharma (Minobu, 4 août 1275, à Oto, fille de Nichimyo)

Vasubandhu se mit alors immédiatement à écrire cinq cents traités sur le Mahayana afin de réfuter le Hinayana. Il fit aussi le serment de ne plus jamais enseigner, tant qu'il vivrait, un seul mot du Hinayana. De cette façon, il effaça son offense et renaquit plus tard dans le Ciel [Tushita] où vit le bodhisattva Maitreya.
La Guérison des maladies karmiques (Minobu, 3 novembre 1275, à Ota Jomyo)

Alors que le Japon entier se désole, mes disciples et moi, Nichiren, sommes les seuls à trouver des raisons de nous réjouir au coeur de l'adversité. Habitant dans ce pays, nous ne pouvons éviter l'attaque des Mongols, mais, parce que le Ciel sait que nous avons été persécutés pour avoir désiré le bien de notre pays, nous pouvons éprouver la joie de savoir que nous serons immanquablement sauvés dans notre prochaine vie.
Les émissaires mongols (Minobu, 1275, au nyudo Nishiyama)

Puis, comme le Bouddha l'avait prédit dans le Sutra, j'ai encouru la haine du souverain et les attaques du peuple. Parce qu'ils m'ont traité avec hostilité, le Ciel s'est mis en colère, de graves anomalies ont marqué le cours du soleil et de la lune, et d'énormes comètes sont apparues. La terre a tremblé à tel point qu'on aurait pu croire qu'elle se renversait, des luttes intestines ont éclaté au sein d'un même clan, et un pays étranger a attaqué celui-ci de l'extérieur.
[...] Imaginons par exemple un fils qui haïrait son père parce qu'il a commis une faute dont lui-même est innocent. Même si le père était effectivement coupable, le Ciel permettrait-il jamais au fils de le punir   ? Réponse au nyudo Takahashi (Minobu, 1275 au nyudu Takahashi Rokuru Hyoe)

C'est à une époque aussi reculée, dans le lointain passé de sanzen-jintengo, que les trois groupes de disciples de Shakyamuni, comprenant, Mahakashyapa, Ananda et Rahula, eurent connaissance du Sutra du Lotus par la bouche d'un bodhisattva, seizième fils du bouddha Daitsu. Pourtant, trompés par des personnes mauvaises, ils finirent par abandonner le Sutra du Lotus. [...] Poursuivant leur régression, ils traversèrent les états relativement heureux de bonheur céleste et d'humanité pour échouer finalement dans les voies mauvaises. Pendant cette période de sanzen-jintengo, ils naquirent le plus souvent dans l'enfer avici. Quelquefois, ils se trouvèrent dans les sept enfers principaux, ou moins fréquemment dans les cent et quelques autres enfers. En de très rares occasions, ils obtinrent des vies dominées par l'avidité, l'animalité ou asura, et durent attendre des myriades de kalpa pour pouvoir renaître en tant qu'êtres humains dans des vies dominées par les mondes-états des hommes ou du Ciel.
[...] Le Ciel n'a pas pour habitude d'abandonner les sages.
[...] La phrase : "Si vous tombez sous leur influence, vous serez entraînés dans les mauvaises voies" ne fait pas seulement référence aux trois Voies mauvaises, mais aussi aux mondes-états des hommes ou du Ciel, et plus généralement à l'ensemble des neuf états.
Lettre aux Frères (Minobu, 16 décembre 1275 aux frères Ikegami)

En moins d'un an, les deux temples se sont libérés de l'emprise de Tojo. Le bodhisattva Kokuzo n'oubliera certainement jamais cela ; dès lors, comment ces moines, qui me traitent à la légère et ne croient pas en moi, pourraient-ils ne pas être abandonnés par le Ciel  ? En m'entendant parler ainsi, les plus insensés d'entre vous pourraient penser que je vous jette un mauvais sort. Je ne le dis que parce que je crains que vous tombiez dans l'enfer avici après votre mort.
Lettre aux moines du Seicho-ji (Minobu, le 11 janvier 1276 aux moines du temple Seicho-ji)

Pourquoi nous lamenter, quand nous savons de façon certaine que nous atteindrons la bodhéité  ? A quoi sert, en définitive, de naître impératrice, ou de renaître dans un mond-état céleste  ? L'arc et la flèche (Minobu, 27 mars 1276 à Toki-ama-Gozen)

Ryuzo-bo et votre frère aîné ont comploté contre vous. Par conséquent, le Ciel est intervenu pour que la situation devienne exactement celle que vous souhaitiez. Comment oseriez-vous maintenant aller contre le vœu du Ciel  ? Les trois sortes de trésor (Minobu, le 11 septembre 1277, à Shijo Kingo)

Pas une personne des trois véhicules ne peut manquer d'être libérée du monde des trois plans ; pas un seul être dans les mondes-états des hommes ou du Ciel ne peut manquer de sortir des trois mauvaises voies. Toutefois, ils ne sont tous parvenus qu'à une "libération éphémère."
Le troisième enseignement (Minobu, 1er jour du 10e mois de 1277, à Toki Jonin)

Nous, êtres vivants, en transmigrant dans les six voies du monde des trois plans, nous naissons tantôt dans le monde-état du Ciel, tantôt dans le monde-état des hommes, tantôt dans les mondes-états d'enfer, des esprits affamés et des animaux. Ainsi, nous sommes nés dans d'innombrables pays où nous avons connu des souffrances et des joies sans nombre, mais pas une seule fois encore nous ne somme nés dans un pays qui respecte le Sutra du Lotus.
La tortue borgne et le bois de santal flottant (Minobu le 26 mars 1279 à la femme de Matsuno)

Puis, au cours du onzième mois [de la même année], peu après mon arrestation, le douzième jour du neuvième mois, une rébellion éclata (note) et le onzième jour du deuxième mois de l'année suivante, plusieurs généraux, puissants protecteurs du Japon, furent exécutés sans raison apparente. Il devint évident que c'était une punition du Ciel. Probablement ébranlées par cet incident, les autorités shogunales ont libéré mes disciples emprisonnés. Pourtant, je n'étais pas encore moi-même gracié. J'ai donc continué à adresser au ciel des prières de plus en plus véhémentes.
Lettre à Konichi-bo (Minobu, mars 1276 à la veuve Konichi)

Parce que le Japon est un pays qui s'oppose au Dharma, le Ciel l'a abandonné. Et, parce que le Ciel l'a abandonné, les diverses divinités bienveillantes qui, par le passé, avaient protégé le pays, ont incendié leurs sanctuaires et sont reparties pour la Terre de la Lumière éternellement paisible.
[...] Cela vaut donc aussi pour le Sutra du Lotus. Les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo qui apparaissent avant [les mots d'introduction] "Ainsi ai-je entendu" constituent le véritable coeur des huit volumes de l'ouvrage. Ils sont aussi le coeur de tous les sutras. Ils représentent le Dharma correct qui régit tous les bouddhas et bodhisattvas, les personnes des deux véhicules et toutes les divinités du Ciel, les êtres humains, les asuras et les dieux-dragons.
Traité sur la dette de reconnaissance (Minobu, le 21 juillet 1276, à Joken-bo et Gijo-bo)

Parmi les six voies, le Bouddha choisit les mondes-états du Ciel et des Hommes, puis, entre ces deux mondes, il résolut de naître dans celui des hommes. De tous les endroits de l'univers habités par les hommes, c'est en Inde, dans le royaume de Magadha, qu'il apparut.
[...] Votre foi est plus solide que celle des autres, et c'est grâce à votre soutien que j'ai pu survivre. Le ciel et la terre sont certainement conscients de cela, de sorte que si un malheur vous arrivait, on ne pourrait qu'en conclure que c'est à ma vie elle-même que le ciel en veut. Où qu'il se trouve, dans les montagnes, ou sur la mer, dans le ciel ou dans les villes, l'homme ne peut échapper à la mort.
La Propagation par le Sage (Minobu, septembre 1276, à Shijo Kingo)

Il est dit dans le Sutra Shrimala : "Le Bouddha permet aux simples mortels qui n'ont pratiqué que des enseignements non bouddhiques de créer de bonnes causes qui les conduiront vers les mondes-états des hommes ou du Ciel ; à ceux qui recherchent la voie de l'étude, le Bouddha enseigne le véhicule qui mène à cet état ; à ceux qui recherchent la voie de l'Éveil personnel, il révèle le véhicule qui mène à cet état ; et à ceux qui recherchent la voie du Mahayana, il enseigne cette voie." Cette affirmation décrit le principe de zuitai [enseigner selon les capacités], celui des enseignements faciles à croire et faciles à comprendre.
Sur le comportement du Bouddha (Minobu, 1276, à Konichi-ama)

Taishaku, qui observait Sessen Doji du haut du Ciel, pensa : "Il y a quantité de petits poissons mais bien peu deviennent grands. Le manguier fleurit abondamment mais rares sont les fleurs qui donnent des fruits. Il en va de même chez les hommes : beaucoup ont le désir de parvenir à l'Éveil mais rares sont ceux qui persévèrent sans jamais reculer et entrent réellement dans la Voie correcte.
Les quatorze oppositions (Minobu, fin 1276, au nyudo Matsuno Rokuro Zaemon)

Le pays se trouve maintenant au bord de la ruine parce qu'il est devenu, depuis des années, l'ennemi juré du Bouddha Shakyamuni, du bouddha Taho et des bouddhas des dix directions. De plus, il persécute celui qui réfute ces enseignements erronés. Parce que de telles offenses s'accumulent, notre pays encourra bientôt la punition du Ciel.
L'enseignement pour l'époque des Derniers Jours du Dharma (Minobu, le 1er avril 1278, à Nanjo Tokimitu)

Il y a quatre sortes de rétributions négatives - générale et individuelle, apparente et inapparente. Si le peuple nourrit de l'hostilité à l'égard d'un sage, une punition générale sera infligée au pays tout entier, s'étendant aux quatre continents, aux six Ciels du monde des désirs, et aux quatre Ciels de la méditation. Quand l'hostilité est dirigée contre un homme de mérite, seuls ceux qui partagent cette hostilité subiront une punition.
Grandes lignes du chapitre Zokurui et d'autres (Minobu, juin 1278, à Dame Nichinyo)

Parce que moi, Nichiren, je leur ai demandé avec force de se manifester, le Ciel a puni notre pays, et ces épidémies se sont déclarées. Le ciel aurait dû ordonner à un pays étranger d'envahir le nôtre mais il y aurait eu trop de morts de part et d'autre. La bienveillance du ciel a donc préféré éviter un conflit généralisé et [par cette épidémie] faire disparaître le peuple - ce qui, en réalité, équivaut à couper les mains et les pieds du souverain - infligeant ainsi un blâme au souverain et aux dignitaires de ce pays [pour les inciter à respecter le Sutra du Lotus]. Il veut de cette manière faire disparaître les ennemis du Sutra du Lotus et permettre la propagation du vrai Dharma.
[...] J'ignore quel était le dessein du Ciel, mais le seigneur et les fervents adeptes du Nembutsu ont surveillé jour et nuit mon ermitage afin d'empêcher quiconque de venir me voir.
Le sutra permettant véritablement d'honorer sa dette (Minobu, le 28 juillet 1278 à Sennichi-ama)

Si vous dites, en toutes circonstances, que vous trouvez ces terres excellentes, il n'est pas impossible que, par la suite, votre seigneur vous en octroie de nouvelles. Mais si vous dites que vous les trouvez pauvres et d'un maigre rapport, le Ciel et les hommes, inévitablement, vous abandonneront. Soyez bien conscient de cela.
[...] Le roi Ajatashatru était une personne dotée de quelques mérites, mais au moment où il tua son propre père, le Ciel aurait dû l'abandonner et la terre, pour l'engloutir, s'ouvrir sous ses pieds. Pourtant, parce que son père, le roi assassiné, avait acquis de grands mérites pour avoir fait don au Bouddha, chaque jour, pendant plusieurs années, du chargement de cinq cents charrettes, et grâce aux mérites qu'Ajatashatru obtiendrait lui-même par la suite en devenant un protecteur du Sutra du Lotus, le ciel ne l'abandonna pas, et la terre ne l'engloutit pas non plus.
L'octroi d'un nouveau domaine (Minobu, octobre 1278, à Shijo Kingo)

Ce bouddha Amida n'est ni notre parent, ni notre souverain, ni notre maître. Il est seulement quelqu'un qui, dans un certain sutra, a formulé 48 vœux fallacieux. Pourtant, des insensés, en croyant qu'il tiendra ses engagements, frappent le gong, comme pris de folie, dansent et trépignent en récitant le nom du bouddha Amida. Ils se sont détournés avec dégoût du monde de leurs parents, mais le bouddha Amida, malgré sa promesse de venir à leur rencontre, ne se manifeste toujours pas. Ils s'égarent, quelque part au Ciel, dans un état indéterminé entre la mort et la vie, et, entraînés vers le bas par le karma d'opposition au Dharma, ils tombent dans la prison des trois mauvaises voies.
L'enseignement selon l'esprit du Bouddha (Minobu, le 2 mai 1279, à Niike Saemon-no-jo)

Les plantes et les arbres ont la terre pour mère, le Ciel pour père, les pluies pour nourriture. Le vent est leur âme, le soleil et la lune sont leurs nourrices. Ainsi, ils croissent jusqu'à maturité, fleurissent et portent des fruits. De même, tous les êtres vivants ont pour terre "l'aspect réel de tous les phénomènes (shoho jisso)", pour Ciel, leur "nature libre de tout aspect" ; Le roi Rinda (Minobu, le 17 août 1279 à Soya Doso)

En outre, dans le chapitre Zokurui (XXII), les divinités célestes ont fait serment de protéger le pratiquant du Sutra du Lotus. Parmi toutes les forces protectrices du Ciel, c'est Nitten et Gatten qui nous protègent de façon visible.
La stratégie du Sutra du Lotus (Minobu, 23 octobre 1279, à Shijo Kingo)

Toutefois, grâce à la protection du Sutra du Lotus et des dix Filles-démones, ou peut-être parce que le Ciel comprit que j'étais innocent, malgré la haine que me portaient beaucoup d'habitants de l'île, il y eut un vieil homme du nom de Nakaoki no Jiro Nyudo [qui me prit en amitié].
Lettre au nyudo Nakaoki (Minobu, le 30 novembre 1279 au nyudo Nakaoki et à son épouse)

Sans que personne n’intervienne, voilà qu’apparaît un bec, voilà des yeux et, enfin, il peut s’envoler dans le ciel. Nous-mêmes sommes des œufs, plongés dans l’obscurité et dotés de corps vils. Cependant, couvés par notre mère, la récitation de Namu Myohorengekyo, le bec des trente-deux traits apparaît et les plumes des quatre-vingt marques distinctives poussent, nous permettant alors de voler dans le Ciel de l'aspect de la pure ainsité. A ce sujet, le Sutra du Nirvana énonce : “L’ensemble des êtres demeure dans l’œuf de l’obscurité et est dénué du bec de la sagesse. L’Éveillé, comme la mère revenant au nid de la cohabitation et des naissances délimitées, brise en le frappant l’œuf de l’obscurité, permettant ainsi à tous les êtres de quitter le nid et de s’envoler dans le ciel de l’ainsité de la nature du Dharma”.
Niike Gosho (Minobu, février 1280 à Niike Saemon no jo)

Tout cela ne vous arrive que parce que vous avez consacré votre vie au Sutra du Lotus. Le ciel ne vous regarde en aucune manière comme un homme qui a trahi son seigneur.
Le riche Sudatta (Minobu, hiver 1280 à Nanjo Tokimitsu)

Le vénérable Maudgalyayana sauva sa mère du monde de l'avidité, mais il ne put la conduire que jusqu'aux mondes des hommes et du Ciel, sans pouvoir la mettre sur la voie qui mène à la bodhéité.
Dans le Japon entier, il est impossible de trouver une personne plus respectueuse que vous de la piété filiale. Bonten et Taishaku descendront du ciel pour vous servir d'aile gauche et d'aile droite, et les divinités des terres des quatre directions soutiendront vos pieds en vous révérant comme leur parent.
Fidélité ou manquement au devoir de piété filiale (Minobu, le 8 mars 1280, à Nanjo Tokimitsu)

Le caractère chinois Ô, utilisé pour écrire "roi", s'écrit avec trois traits horizontaux et un trait vertical. Les trois traits horizontaux représentent le ciel, la terre et l'humanité, tandis que l'unique trait vertical représente le souverain qui règne sur les trois. Comme le Mont Sumeru s'élève, solidement posé sur la grande terre, on appelle souverain celui qui règne sur le ciel, la terre et les hommes, sans vaciller si peu que ce soit.
Chevaux blancs et cygnes blancs (Minobu le 14 août 1280, à la dame d'Utsubusa)

Moi, Nichiren, suis l'envoyé du Sutra du Lotus, alors que les Japonais sont semblables au roi Mihirakula qui fit disparaître le bouddhisme en Inde. L'empire Mongol peut être comparé au roi Himatala des Montagnes neigeuses, messager du Ciel envoyé pour punir les ennemis du Sutra du Lotus.
Sur Itai Doshin (Minobu, septembre 1275 à 1280, à Takahashi nyudo)

Au Japon, sous la forme du bodhisattva Hachiman, il fit le serment de venir résider sur la tête des personnes honnêtes. Néanmoins, le 14e jour du mois dernier, le 11e mois, à l'heure du Rat [vers minuit], il a laissé brûler son sanctuaire (note) et il est monté au ciel. Si nous cherchons une explication de ce qui s'est passé, nous voyons que, même si ce dieu avait fait serment de résider sur la tête des personnes honnêtes, puisqu'il ne trouvait plus de personnes de ce genre, n'ayant plus aucun lieu où habiter, il est monté au ciel. [...] Ainsi, le grand bodhisattva Hachiman s'en est allé au Ciel parce qu'il fuyait les personnes malhonnêtes.
Sur le Bodhisattva Hachiman (Minobu, 12 décembre 1280, à Nichigen-nyo)

Au lieu de faire appel aux autorités dans l'espoir de m'intimider, pourquoi ne présentez-vous pas quelque passage précis donnant la preuve écrite de la justesse de votre point de vue  ? Vous autres, les alliés que vous recherchez sont des hommes. Mais les alliés de Nichiren sont Nitten et Gatten, Taishaku et Bonten. Divinités Nitten, Gatten, ouvrez vos yeux célestes et observez ce qui se passe ! Le principe de l'atteinte de la bodhéité sans changer d'apparence (Minobu, en 1280   ? , à Myoichinyo)

En ce monde, les mots auxquels on accorde le plus d'importance sont ceux du souverain et ceux de ses parents. Si l'on ne respecte pas les volontés de ses parents, on manque au devoir de piété filiale et on sera abandonné par le Ciel.
[...] Par exemple si quelqu'un tuait ses parents, il aurait beau faire par ailleurs quantité de bonnes actions, le Ciel ne reconnaîtrait jamais ses efforts. Mais si quelqu'un brisait un ennemi du Sutra du Lotus, quand bien même il s'agirait de ses propres parents, ce crime grave deviendrait la cause d'un grand bien. Même si quelqu'un était l'ennemi juré des bouddhas des dix directions dans les trois phases de la vie, si cette personne croit ne serait-ce qu'en une strophe du Sutra du Lotus, les bouddhas ne l'abandonneront jamais.
Réponse à Jibu-bo (Minobu, le 22 août 1281, à Jibu-bo Nichii)

Zhanlan*déclare  : "Celui qui est tombé au sol a besoin du sol pour se relever."(réf.) Une personne se relève toujours précisément là où elle est tombée. Ceux qui s'opposent au Sutra du Lotus tomberont dans les trois mauvaises voies, sur le sol des mondes-états des hommes ou du Ciel, mais grâce au Sutra du Lotus, ils parviendront à la bodhéité.
La preuve du Sutra du Lotus (Minobu, 28 février 1282 à Nanjo Tokimitsu)

Le Sutra Trapusha traite des mondes-états des hommes ou du Ciel. Les sutras Agama* décrivent les personnes des deux véhicules. Le Sutra Kegon* décrit les bodhisattvas. Les sutras Hodo* et Hannya* ressemblent soit aux sutras Agama* et Trapusha, soit au Sutra Kegon*.
[...] Bonten, Taishaku, les Nitten, Gatten et les quatre Rois du Ciel ont alors réagi avec colère pour défendre ce Pratiquant. Voilà pourquoi le Ciel envoie des punitions inattendues, le peuple risque de disparaître et le pays d'être détruit.
Le corps et l'esprit des simples mortels (Minobu, à un disciple)


voir également : les quatre Rois du Ciel, le Roi-Démon du sixième Ciel, quatre Ciels de méditation

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