| 
    
       Extraits de gosho sur  | 
    ![]()  | 
       | 
  
|  
       démons 
        - 
    ma   | 
  |||
|   Le 
        Sutra du Nirvana précise : “S’il y a des hommes qui ne suivent pas ce que prêche 
        l’Éveillé,  il faut le savoir,  ces hommes sont des féaux 
        du démon”. [Il est dit] 
        dans le  Ninno* kyo : "Toute personne qui détruit les graines de la bodhéité        aura à souffrir du manque de piété filiale de ses 
        enfants et ne connaîtra pas la paix parmi ses proches ; tandis qu’aucun 
        dieu ne viendra l’aider ; les maladies et les démons 
        le hanteront jour après jour,  et une succession de désastres 
        s’abattra sur lui sans répit. [...] Quand un pays est dans 
        le désordre,  les démons se multiplient 
        d’abord en rampant ; à mesure que les démons        se multiplient,  tout le peuple est affligé." Aujourd’hui 
        nous avons à faire à des démons sauvages 
        et tout le people est dans l’affliction. Selon les écritures,  
        des désordres surviendront inévitablement dans le pays. 
         Quand d'immenses 
        feux consument le pays et que tous les hommes meurent dans les flammes,  
        ou quand éclatent le feu des démons (note),  
        le feu des dragons (note),  
        le feu du ciel,  le feu du dieu de la montagne (note),  
        le feu d'origine humaine (note),  
        le feu de la forêt (note) 
        et le feu des criminels (note) ; quand de tels prodiges apparaissent,  c'est la troisième calamité. Le démon 
        qui apparut devant Sessen Doji 
        était une métamorphose de Taishaku. Il y [dans 
        le Sutra du Lotus] est dit aussi  : "Celui qui refuse d'avoir foi 
        en ce Sutra et au contraire s'y oppose détruit instantanément 
        les graines qui permettent de devenir bouddha en ce monde (...) Après 
        sa mort,  il tombera dans l'enfer avici."(réf.) Examinant 
        ces passages,  le Grand-maître Zhiyi 
        conclut que ce furent des déclarations de ce genre qui suscitèrent 
        les mots  : "Ne serait-ce pas un démon ayant pris 
        la forme du Bouddha  ? "(réf.) 
          Il est préférable de ne pas s'opposer aux 
        moeurs et aux coutumes du pays. C'est un précepte exposé 
        par le Bouddha. Mais apparemment certains sages,  
        sans tenir compte de ce fait,  proclament que,  parce que les divinités 
        sont des êtres de nature démoniaque,  il 
        ne faut pas leur manifester de respect.  Si les membres de votre famille sont des adeptes du Nembutsu,  
        ils vous conseillent probablement de le pratiquer. Cela se comprend aisément 
        puisqu'eux-mêmes ont foi en cet enseignement. Mais considérez-les 
        comme des personnes qui se sont laissé tromper par Honen 
        et ses disciples,  serviteurs du démon. Faites 
        surgir une foi inébranlable et ne tenez pas compte de leurs propos. 
        Ce sont des stratagèmes du grand démon 
        qui se déguise en moine vénérable ou pénètre 
        dans le coeur d'un père,  d'une mère ou d'un frère 
        pour faire obstacle à notre bonheur dans la vie future. En conséquence,  si la cérémonie 
        de l’ouverture des yeux d’une image sculptée ou peinte 
        est dirigée par un maître shingon,  
        cette image ne peut pas devenir le véritable Bouddha,  mais un bouddha 
        provisoire. En fait,  elle ne deviendra même pas un bouddha provisoire. 
        Son aspect ressemblera à celui d’un bouddha provisoire,  mais 
        son cœur sera celui du végétal,  son origine. Pire,  
        elle ne sera pas non plus le végétal d’origine,  elle 
        sera un démon,  un esprit malfaisant,  parce que les doctrines erronées 
        du maître shingon,  exprimées 
        à travers les mudra et les 
        mantra 
        dharani*,  
        deviennent le cœur de l’image sculptée ou peinte.  Ne méprisez 
        pas un enseignement pour la seule raison que la personne qui l'expose 
        est de position modeste. Le renard du royaume de Bi ma qui récita 
        un vers de douze caractères : "Certains aiment la vie et haïssent 
        la mort ; d'autres aiment la mort et haïssent la vie" fut salué 
        comme un maître par le dieu Taishaku 
         (note),  
        et le démon qui récita le vers en seize caractères : "Tout change,  rien n'est constant",  fut traité avec le 
        plus grand respect par Sessen Doji. 
        Et il en fut ainsi,  non parce que ce renard ou ce démon 
        avaient des qualités exceptionnelles,  mais seulement parce que 
        la doctrine qu'ils enseignaient était respectable. Il s'agit 
        là de personnes qui ont toutes des conceptions profondément 
        erronées. A ce sujet,  nous trouvons,  parmi les paroles d'or du 
        Bouddha,  cette précieuse mise en garde : "Ce Démon 
        du sixième Ciel et d'autres démons 
        s'efforceront un jour de détruire mon Dharma correct. Ils seront 
        comparables à des chasseurs déguisés en moines. Ils 
        prendront l'apparence de personnes parvenues à l'étape de 
        "vainqueur du courant",  à l'étape "du dernier 
        retour",  aux étapes de "non-retour",  d'arhat 
         (note),  
        de pratyekabuddha ou de bouddha,  
        et tenteront de détruire mon 
        Dharma correct."(réf.) Je lui [nyudo Hojo 
        Tokiyori] ai dit que ce n'était rien de moins que l'oeuvre 
        de démons célestes que de le pousser à chercher 
        refuge dans des temples actuels tendai 
        ou shingon ainsi que de faire confiance 
        aux nouveaux temples zen. Je lui ai 
        remis le Rissho ankoku ron,  
        en soulignant que la pratique du nembutsu 
        était un enseignement dangereux qui conduit le peuple dans l'enfer 
        avici.  On lit dans 
        le cinquième volume du Maka 
        Shikan  : "De nos jours,  nombreux sont les moines 
        démoniaques qui rompent leur voeu pour retourner à 
        la vie laïque. Craignant d'être punis pour leurs actes,  ils 
        adhèrent aux principes des taoïstes. Dans l'espoir d'acquérir 
        gloire et profit,  ils vantent exagérément les mérites 
        de Lao-Zi et de Zhuang-Zi,  
        s'appropriant les concepts bouddhiques pour les intégrer aux écrits 
        taoïstes. Ils dénaturent ce qui est noble pour l'incorporer 
        à ce qui est vulgaire,  ils détruisent ce qui est élevé 
        et le ramènent vers ce qui est bas,  s'efforçant de mettre 
        les deux au même niveau."  Ces maîtres 
        opposés au Dharma correct,  ulcérés de voir leurs 
        erreurs dénoncées,  doivent jubiler pour le moment,  mais 
        un jour leurs souffrances ne seront pas moindres que celles de Nichiren 
        et de ses disciples. Leur joie est comparable à celle de Fujiwara 
        Yasuhira lorsqu'il tua son frère et Minamoto 
        no Yoshitune. Le démon qui détruira 
        le clan des gouvernants est déjà entré dans ce pays. 
        C'est ce que décrit le Sutra du Lotus par la phrase : "Le 
        démon pénètre dans son corps." Par le passé,  
        il y eut aussi une personne du nom de Sessen 
        Doji qui vivait dans les Montagnes 
        neigeuses. Bien qu'il eut maîtrisé tous les enseignements 
        non bouddhiques,  il n'avait encore jamais entendu le Dharma bouddhique. 
        Puis,  un jour,  il eut l'occasion d'entendre un horrible démon        réciter une strophe qui commençait par : "Tout 
        change,  rien n'est constant,  telle est la loi de la naissance 
        et de la mort."(réf.) 
        Toutefois,  le démon ne lui enseigna que les huit premiers caractères 
        de cette strophe et ne récita pas le second verset.  Certains érudits 
        de l'école de Zhiyi furent 
        simplement heureux que d'autres écoles exposent les mêmes 
        doctrines qu'eux,  tandis que d'autres vantèrent le bouddhisme venu 
        de loin [d'Inde] et dénigrèrent celui qui était proche 
        d'eux [en Chine],  ou bien encore rejetèrent leurs doctrines anciennes 
        pour en adopter de nouvelles. Ces érudits succombèrent à 
        leur nature démoniaque et à leur ignorance. 
          Une épée 
        est inutile entre les mains d'un lâche. La puissante épée 
        du Sutra du Lotus doit être maniée par une personne 
        à la foi courageuse. Alors elle deviendra aussi forte qu'un 
        démon armé d'une barre de fer. Il est dit 
        dans le Sutra : "Les démons,  les 
        gens sous leur influence,  les esprits du ciel et de la mer,  des démons 
        maléfiques appelés yaksha,  
        des démons qui sapent la vitalité humaine 
        et d'autres encore prendront l'avantage."(réf.) Un autre sutra 
        énumère ces autres démons  : "Les yaksha,  
        des démons subtils,  des démons 
        affamés,  des démons de la saleté,  des démons 
        vengeurs,  rouges,  oranges,  noirs et bleus,  etc."(réf.) 
        Ces passages expliquent que ceux qui,  dans des vies précédentes,  
        ont suivi les enseignements des quatre 
        saveurs ou les Trois doctrines,  le brahmanisme,  
        ou les doctrines du monde des hommes et du ciel (note) 
        apparaissent dans cette vie sous forme de démons,  
        d'esprits ou d'êtres humains qui persécutent le Pratiquant 
        de l'enseignement véritable et parfait quand ils le voient ou l'entendent. De plus,  dans 
        ce mauvais pays,  le dirigeant,  ses ministres,  et le peuple dans son ensemble,  
        tous calomnient le Dharma correct. 
        Ils se sont opposés au véritable enseignement du Bouddha 
        et révèrent des mauvais moines et des doctrines erronées. 
        C'est pourquoi les démons ont furieusement envahi 
        le pays,  provoquant un déchaînement constant des trois 
        calamités et des sept 
        désastres.  Les démons 
        s'empareront des personnes de notre entourage et les pousseront à 
        nous dénigrer,  nous insulter et nous couvrir d'opprobre [...] Nous 
        serons bannis encore et encore."(réf.) Ces écrits 
        indiquent donc que le moment où les haines se déchaîneront,  
        après la mort du Bouddha,  se situe dans la cinquième période 
        de cinq cents ans,  au moment où Myoho Renge Kyo se propagera. Et,  
        immédiatement après le passage ci-dessus,  le Bouddha avertit 
        des dangers représentés par "le démon,  
        les suppots du démon,  les divinités 
        célestes,  les dragons,  
        les yaksha et les kumbandha." 
         Un tel sabre 
        entre vos mains était une arme au service du mal. Mais,  maintenant 
        que vous l'avez offert au Bouddha,  il est devenu une arme pour le bien,  
        comme un démon qui adopterait la foi bouddhique. 
        Comme c'est étranger et merveilleux  ! Dans la vie prochaine,  ce 
        sabre devrait vous servir de bâton de marche.   Comment peuvent-ils 
        [Les adeptes du Zen],  sans terreur,  
        s'opposer aux paroles du Bouddha "Il faut suivre le Dharma et non 
        la personne"(réf.) 
        et "Celui qui calomnie ce 
        Sutra détruit immédiatement toutes les graines 
        qui conduisent à la bodhéité en ce monde"(réf.)  ? Les démons se sont probablement emparés 
        d'eux et ils se sont enivrés du mauvais alcool de l'obscurité 
        fondamentale.   A bien considérer 
        la protection accordée par les bouddhas et les divinités,  
        les circonstances devraient être particulièrement favorables 
        dans notre pays. Comment cela se fait-il donc que des souverains japonais 
        tels qu’Antoku,  les ex-empereurs 
        Go-Toba,  Tsuchimikado et Juntoku,  
        soient attaqués par leurs propres subordonnés sur plusieurs 
        générations,  qu’ils soient tués,  bannis,  devenus 
        démons en exil ou envoyés en enfer   ? [...] Le Bouddha Shakyamuni prédit dans le Sutra 
        de la protection du souverain de la nation  : "Durant 
        les Derniers jours du Dharma,  après 
        mon parinirvana,  les enseignements 
        erronés et les personnes démoniaques ne 
        parviendront pas,  malgré leurs efforts,  à détruire 
        le pays et le véritable enseignement bouddhique. Même si 
        l’on essaie d’incendier le Mont Sumeru avec de l’herbe et du bois et une immense quantité 
        de combustible,  la montagne ne brûlera pas. Néanmoins,  quand 
        viendra le feu du kalpa de déclin 
        à la fin de ce monde,  un feu aussi petit que celui qui se sera 
        allumé au pied du Mont Sumeru 
        consumera tout jusqu’à la cendre. De même,  mon Véritable 
        Enseignement ne sera pas détruit par les personnes démoniaques,  
        les non-croyants et les démons,  mais par les préceptes 
        de ces maîtres qui portent toujours leurs robes de bouddha ou d'arhats 
        aux six pouvoirs mystiques,  ceux-là 
        mêmes qui suivent à la lettre la pratique de la mendicité 
        en tendant leur bol à aumônes,  
        et par ces grands-prêtres vénérés par la population,  
        comme si de grands vents faisaient ployer l’herbe et les arbres. 
         Et dans le 
        septième volume [du Sutra du Lotus],  à propos de 
        la cinquième période 
        de cinq cents ans,  l'ère des conflits,  on lit  : "Lorsque 
        apparaîtront le démon,  les serviteurs 
        du démon,  les dragons 
        du ciel,  les yaksha et les kumbhanda 
        ne les laissez pas prendre l'avantage."(réf.) [...] Et dans 
        le cinquième volume du Sutra du Lotus on lit  : " 
        Il y aura des moines retirés dans la forêt." Et encore 
         : "Des démons prendront possession des autres 
         (note)." 
        Le sens de ces passages est le suivant. Dans la cinquième période 
        de cinq cents ans,  des moines éminents,  possédés 
        par les démons,  seront partout dans le pays. A 
        cette époque,  un sage apparaîtra. Les moines éminents 
        possédés par les démons (note) 
        persuaderont les rois,  leurs ministres et le peuple tout entier 
        d'insulter et de calomnier cet homme,  de l'attaquer à coups de 
        canne et de bâton,  de tuiles et de pierres,  et de le condamner à 
        l'exil ou à la mort. Sessen 
        Doji prit respectueusement un démon pour maître 
        et devint le seigneur du monde des trois 
        plans. "Il y 
        a six causes de maladie : 1. Le déséquilibre des quatre 
        éléments,  2. La consommation immodérée 
        de nourriture et de boisson. 3. Une mauvaise posture corporelle. 4. L'attaque 
        d'esprits maléfiques [de l'extérieur]. 5. L'action 
        de démons [de l'intérieur]. 6. Les effets du 
        karma." Dans chaque 
        cas,  le Démon du sixième 
        Ciel avait pris possession de ces éminents bouddhistes,  afin 
        de tromper les croyants. Tout comme le prédisait le chapitre Kanji* 
        (XIII) du Sutra du Lotus : "Le démon 
        entre dans leur corps." Le démon de l'obscurité 
        fondamentale peut même pénétrer la vie 
        d'un bodhisattva qui a atteint l'étape 
        la plus élevée de la pratique,  et l'empêcher d'atteindre 
        le bienfait ultime du Sutra du Lotus - la bodhéité 
        elle-même.  Ce sera l'époque 
        où le bodhisattva Jogyo fera 
        son apparition dans le monde pour révéler à tous 
        les êtres vivants du Jambudvipa,  
        les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo. Au moment où cela 
        se produira,  tous les simples mortels considéreront ce bodhisattva 
        comme leur ennemi. Ils seront devant lui comme des singes devant un chien,  
        ou comme des démons emplis de malveillance devant 
        des êtres humains.  Quand le Bouddha 
        Shakyamuni fut conçu par sa mère,  la reine Maya,  
        en voyant l'enfant qui était dans son sein,  le Démon 
        du sixième Ciel se dit : "Mon ennemi juré,  celui 
        qui possède l'épée acérée du Sutra 
        du Lotus,  a été conçu. Avant qu'il naisse,  il 
        faut que je parvienne à le détruire  ! " Le démon 
        se transforma donc en savant médecin,  et parvint à pénétrer 
        dans le palais du roi Shuddhodana 
        en disant  : "Je suis un médecin expérimenté 
        et j'apporte un excellent remède qui permet d'accoucher dans les 
        meilleures conditions possibles." Et il tenta ainsi d'empoisonner 
        la reine.   Il est dit 
        dans le troisième volume du Sutra du Lotus : "et même 
        si le démon et les êtres à son service 
        sont présents,  tous protègeront le Dharma du Bouddha." Tous les Japonais,  
        du plus modeste au plus haut placé,  sont depuis longtemps déjà 
        hostiles au Sutra du Lotus. Ils ont suscité désastre 
        après désastre et ils sont devenus la proie des démons. 
        L'ordre de soumission des Mongols les a privés de ce qui leur restait 
        de raison. Même 
        un ignorant peut obtenir des bienfaits en servant une personne qui enseigne 
        ce Sutra. Même un démon ou un animal,  s'il 
        enseignait ne serait-ce qu'un vers ou une phrase du Sutra du Lotus,  
        devrait être respecté comme on respecterait le Bouddha.  C'est peut-être 
        pourquoi on rapporte,  à tort ou à raison,  que le moine Shandao,  
        qui pourtant s'opposait au Dharma,  passa sa vie entière sans jamais 
        poser les yeux sur une femme. Et Narihira 
        dans un poème comparait les femmes à des 
        démons  : . Le Roi-Démon 
        du sixième Ciel,  qui réside au sommet du Monde 
        du désir,  en descendit avec ses innombrables courtisans et 
        ces démons pénétrèrent le 
        corps de Devadatta,  du roi Ajatashatru 
        et des six ministres (note) 
        du royaume de Magadha. Ainsi,  bien 
        que conservant l'apparence d'êtres humains,  ces derniers n'étaient 
        plus que des manifestations du pouvoir du Démon 
        du sixième Ciel. Ils étaient plus bruyants,  plus 
        effroyables et plus inquiétants qu'un grand vent arrachant les 
        plantes et les arbres,  qu'un ouragan creusant des gouffres dans l'océan,  
        qu'un grave séisme secouant la terre,  ou qu'un gigantesque incendie 
        avalant l'une après l'autre toutes les maisons. Lors de cérémonies 
        semblables,  par le passé,  les textes avaient toujours résisté 
        aux flammes,  mais cette fois,  ils furent réduits en cendres. D'autres 
        écrits,  placés sur l'eau,  cette fois-ci coulèrent 
        au fond,  alors qu'ils avaient autrefois flotté en surface. Les 
        taoïstes s'efforcèrent d'invoquer les démons,  
        mais ils n'apparurent pas. Tous ressentirent cela comme une humiliation 
        insupportable et certains d'entre eux,  comme Chu Shan-xin et Fei Shu-cai,  
        en moururent de honte. Par contre,  quand les deux sages du bouddhisme 
        exposèrent le Dharma,  les reliques du Bouddha s'envolèrent 
        vers le ciel en émettant une lumière assez brillante pour 
        faire pâlir même la lumière du soleil. Le Démon 
        du sixième Ciel fera immanquablement obstacle au pratiquant 
        du Sutra du Lotus. Parmi les Dix 
        objets de méditation,  cela correspond à la méditation 
        sur les fonctions démoniaques. Par nature,  le 
        démon se réjouit de barrer la route au 
        bien et de pousser à faire le mal. Impuissant contre certains qu'il 
        ne peut forcer à mal agir,  il est contraint de les laisser faire 
        de bonnes actions. Il voue une haine farouche à ceux qui pratiquent 
        les deux véhicules,  les incitant 
        à pratiquer un moindre bien dans les mondes-états 
        des Hommes et du Ciel. 
        Il fait obstacle à ceux qui se consacrent aux pratiques 
        du bodhisattva en leur suggérant de s'engager dans la pratique 
        des deux véhicules.  Ryokan 
        et d'autres moines,  poussés par les démons,  
        ont trompé votre père Saemon-no-tayu et tenté de 
        vous détruire tous deux en vous faisant abandonner la foi,  mais 
        vous avez fait preuve de sagesse et tenu compte de mes mises en garde. 
         Le principal 
        disciple de Kukai*,  
        l'administrateur des moines Kakinomoto 
        no Ki,  se changea en démon bleu. Si Kukai* 
        ne s'est pas repenti de ses erreurs et ne les a pas rectifiées,  
        il réside certainement toujours dans le royaume du mal. Est-il vrai 
        que quelqu'un soit malade dans votre famille  ? En ce cas,  il ne peut 
        s'agir que de l'œuvre de démons 
        maléfiques (akki). Les dix 
        Filles-démones veulent sans doute tester la force de votre 
        foi. Aucun des démons [mentionnés dans 
        le Sutra du Lotus] ne risquerait d'avoir la tête 
        brisée [en guise de châtiment] en faisant souffrir un 
        pratiquant du Sutra du Lotus. Ayez la ferme conviction que le 
        Bouddha Shakyamuni et le Sutra du Lotus ne peuvent mentir. 
         Vous devriez 
        réfléchir,  à la lumière de ces exemples,  aux 
        deux sortes de démons mentionnés plus haut,  
        aussi bien qu'aux raisons pour lesquelles les épidémies 
        se répandent parmi les gens,  de nos jours,  et pour lesquelles aussi 
        certains de mes disciples tombent malades et meurent. Vous verrez que,  
        dans certains cas,  ceux qui consacrent leur vie au Dharma ne tomberont 
        pas malades,  ou que,  même s'ils tombent malades,  ils guériront. 
        Dans d'autres cas,  s'ils rencontrent de grands démons maléfiques 
        (akki),  ils perdront peut-être la vie.  Nous sommes 
        maintenant déjà entrés dans "la dernière 
        période de cinq cents ans",  c'est-à-dire au début 
        de l'époque des Derniers jours du Dharma. C'est un moment comparable 
        au soleil le quinzième jour du cinquième mois [du calendrier 
        lunaire],  ou à la lune des moissons,  le quinzième jour du 
        huitième mois. Zhiyi et Saicho 
        sont nés trop tot pour connaître ce moment et ceux qui naîtront 
        après regretteront d'avoir vécu trop tard. Le rite exécuté 
        pour vaincre les Mongols par les 
        prières est le troisième incident. Ils [Les gens du pouvoir] 
        avaient ignoré ma remontrance [les incitant] à ne pas s’engager 
        dans un rite pour maîtriser et soumettre les Mongols comme démons 
        ou adversaires. Le chapitre XXV du 
        Sutra du Lotus,  déclare  : "et le préjudice 
        rebondira sur l’auteur" (réf.),  
        qui signifie que ceux qui maudissent quelqu’un seront maudits. Soyez certains 
        que rien,  pas même une personne possédée par un puissant 
        démon,  ne peut vaincre Nichiren parce que Bonten,  
        Taishaku,  les divinités 
        Nitten,  Gatten 
        et les quatre Rois du Ciel,  Tensho 
        Daijin* et Hachiman 
        le protègent. Approfondissez votre croyance,  jour après 
        jour,  mois après mois. Si vous faiblissez dans votre foi,  ne serait-ce 
        qu'un instant,  les démons l'emporteront.  La nature 
        fondamentale de la bodhéité 
        se manifeste sous la forme de divinités bouddhiques telles que 
        Bonten et Taishaku,  
        l'obscurité fondamentale 
        se manifeste sous la forme du Démon 
        du sixième Ciel. Les divinités bienveillantes haïssent 
        les malfaiteurs,  et les démons haïssent les 
        personnes qui font le bien. Parce que nous sommes entrés dans l'époque 
        des Derniers jours du Dharma,  il 
        est normal que les démons soient aussi nombreux 
        dans le pays que les tuiles et les pierres,  les herbes et les arbres. 
        Et parce que les sages et les personnes vertueuses sont rares en ce monde,  
        les divinités bienveillantes sont rares aussi. Bien qu'il 
        n'en soit pas digne,  Nichiren propage le Sutra du Lotus ; c'est 
        pourquoi les démons ont bataillé pour le 
        priver de nourriture. Il y eut autrefois 
        en Inde une femme jalouse (réf.) 
         dans une telle rage contre son mari qu'elle cassa tout dans la 
        maison. L'excès de sa fureur déformait complètement 
        ses traits ; ses yeux étincelaient comme le soleil et la lune,  et 
        sa bouche semblait cracher du feu. Elle avait très exactement l'apparence 
        d'un démon bleu 
        ou d'un démon rouge. 
        Elle s'empara du cinquième volume du Sutra du Lotus que 
        son mari récitait depuis plusieurs années et le piétina 
        sauvagement des deux pieds. Plus tard,  lorsqu'elle mourut,  elle tomba 
        toute entière en enfer,  à 
        l'exception de ses deux pieds. Les gardiens 
        de l'enfer eurent beau essayer de les faire descendre en les frappant 
        avec des barres de fer,  ses pieds ne pénétrèrent 
        jamais en enfer grâce au bienfait d'avoir créé un 
        lien,  même d'opposition,  avec le Sutra du Lotus,  en le 
        piétinant. Ils se sont 
        détournés avec dégoût du monde de leurs parents,  
        mais le bouddha Amida,  malgré 
        sa promesse de venir à leur rencontre,  ne se manifeste toujours 
        pas. Ils s'égarent,  quelque part au ciel,  dans un état indéterminé 
        entre la mort et la vie,  et,  entraînés vers le bas par le 
        karma d'opposition 
        au Dharma,  ils tombent dans la prison des trois 
        mauvaises voies. Alors,  les effroyables démons 
        gardiens de l'enfer se précipitent sur eux en jubilant,  les ligotent 
        et les soumettent à des tourments incessants. Toutes ces 
        pratiques ne font que dilapider le budget de l'Etat ; ce ne sont pas des 
        prières efficaces. Au contraire,  elles transforment les bouddhas 
        en esprits maléfiques et en démons. C'est 
        là l'origine des troubles des gouvernants aussi bien que du peuple.  
        Vous devez progresser sur la voie de l'Éveil enseignée par le Sutra 
        du Lotus,  tout en songeant à ce moment où,  sur les 
        berges du fleuve aux trois passages,  les yaksha,  
        les démons et les gardiens 
        de l'enfer viendront vous arracher vos vêtements. Le Sutra 
        du Lotus est la robe qui vous sauvera du déshonneur après 
        la mort. Dans ces conditions,  
        moi,  Nichiren,  je suis le seul à déclarer que la récitation 
        du nom du bouddha Amida conduit à 
        l'enfer avici,  
        que le Zen est une invention du démon,  
        que le Shingon est une doctrine 
        néfaste menant le pays à la ruine,  et que l'école 
        Ritsu et ceux qui observent les préceptes 
        se rendent coupables de trahison. Les sanctuaires,  
        les pagodes,  les temples bouddhistes et shinto 
        sont devenus le repère des démons. Leurs 
        toits en tuiles demeurent alignés pendant que le pays se meurt 
        et que le peuple pleure. Ce ne sont pas mes propres paroles. Elles se 
        trouvent dans les sutras. Ainsi,  on constate que les cinq 
        souverains du pays,  du 81e au 85e,  ou bien se sont noyés dans 
        l'océan de l'ouest,  ou bien ont été abandonnés 
        sur des îles au beau milieu des quatre mers. De leur vivant,  ils 
        furent considérés comme des démons 
        et,  après leur mort,  ils tombèrent dans l'enfer avici. 
         Il est dit,  
        dans le 5e volume du Sutra du Lotus,  que quand viendra l'époque 
        des Derniers jours du Dharma,  un 
        grand démon s'emparera du corps du gouvernant,  
        des ministres et des gens du peuple,  pour calomnier,  
        frapper et blesser le Pratiquant 
        du Sutra du Lotus. Et si cela n'est pas suffisant,  il prendra 
        la forme d'une multitude de moines qui,  toutes sortes de citations de 
        sutra à l'appui,  essaieront de persuader ce Pratiquant. Maintenant 
        qu'il semble certain que vous atteindrez la bodhéité,  le 
        Roi-Démon du sixième 
        Ciel et les tenants des enseignements non bouddhiques essaient d'utiliser 
        cette maladie pour vous effrayer. Mais rappelez-vous que la vie en ce 
        monde est limitée. Ne vous laissez jamais troubler  ! Et vous,  démons 
        qui faites souffrir mon disciple,  êtes-vous prêts à 
        avaler un sabre par la pointe,  à subir la furie des flammes,  ou 
        à devenir l'ennemi juré de tous les bouddhas de l'univers 
        et des trois phases de la vie   ? Quelle folie,  quelle déraison  ! Bien au contraire,  guérissez 
        sur le champ la maladie de cet homme et accordez-lui votre protection,  
        pour échapper aux terribles souffrances de l'avidité 
        démoniaque. D'une certaine 
        façon,  cela veut dire qu'offrir notre unique vêtement au 
        Sutra du Lotus revient à s'arracher la peau,  et qu'en 
        période de famine,  offrir au Bouddha l'unique bol de riz dont dépend 
        notre survie revient à consacrer notre vie au Bouddha. Les bienfaits        d'une telle dévotion équivalent à ceux qu'obtint 
        le bodhisattva Yakuo en brûlant 
        son propre coude ou Sessen Doji 
        en offrant sa chair à un démon.  | 
  |||
| Voir également : yaksha, Dai Roku Ten no mao, dix filles-démones, démons à tête de boeuf, démons à tête de cheval, trois obstacles et quatre démons, ashura, akki | |||