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Extraits de gosho sur

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DICTIONNAIRE
 
la vérité - véracité - en construction : reconnaussance
pour vérité ultime voir réalité ultime
 

Renge, la fleur de lotus, symbolise la nature mystique de ce Dharma. Lorsque vous réalisez que votre propre vie est le Dharma Merveilleux, vous réalisez que celle des autres l'est également. Cet Éveil s'exprime par Kyo, le Sutra merveilleux. C'est le roi des sutras, la voie directe vers l'Éveil, car il explique que l'ainsité de notre esprit, d'où naissent le bien comme le mal, n'est autre que la réalité du Dharma Merveilleux. Si vous avez une foi profonde en cette vérité et récitez Myoho Renge Kyo, vous atteindrez sans aucun doute la bodhéité en cette vie-ci*.
Sur l'atteinte de la bodhéité (1255, à Toki Jonin)

Deuxièmement, « ainsi est l’aspect » (nyo ze so), l'aspect par lequel se manifestent la couleur et la forme conditionnées de notre corps. L’aspect (so), la nature (sho), l'entierté (tai), l’énergie (riki) et les autres éléments des dix ainsi, indiquent que tous les dix mondes-états (jikkai) sont conditionnés, ce qui exprime la vérité de la conditionnalité (ketai). En lisant nyo ze so et le contemplant de la sorte, notre corps devient le Corps de Manifestation* de l’Ainsi-Venu (ojin, nirmanakaya). On l’appelle également délivrance (gedatsu).
La doctrine d’Ichinen Sanzen, 1258

Dans le Sutra du Lotus, le Bouddha déclare que, s'il avait seulement exposé l'enseignement du Hinayana sans enseigner le Sutra du Lotus, il aurait été coupable de vouloir conserver pour lui seul la vérité. Le Sutra du Nirvana enseigne que ceux qui acceptent seulement les sutras du Hinayana, et disent que l'impermanence est l'une des caractéristiques du Bouddha, verront leur langue pourrir dans leur bouche.
[...] Certains enseignent les préceptes du Hinayana, et parlent avec mépris des grands moines du Mont Hiei tandis que d'autres font état d'une vérité particulière (note) qui leur aurait été transmise en dehors des sutras, dénigrant le Véritable Dharma du Sutra du Lotus.
L'enseignement, les capacités, le temps et le pays (Izu, 10 février 1262  ? )

On lit dans le Sutra Muryogi : "[Parce que les gens diffèrent par leur nature et leurs désirs] j'ai exposé le Dharma de diverses manières. En exposant le Dharma de manières différentes, j'ai eu recours à divers moyens opportuns. Mais, en quarante ans et plus, je n'ai pas encore révélé la vérité."(réf.)
[...] Et ce n'est pas le seul passage de ce genre. On lit, dans le chapitre Hoben* (II) : "L'Honoré du monde a longtemps exposé ses doctrines et doit maintenant révéler la vérité."(réf) Il y est dit aussi : "[Dans les terres des bouddhas des dix directions, ] il y a le Dharma d'un Véhicule unique. Il n'y en a pas deux, il n'y en a pas trois." Ces passages signifient que seul le Sutra du Lotus exprime la vérité.
[...] C'est pourquoi le Grand-maître* Enchin déclara dans son commentaire : "Si l'on prétend qu'il n'y a pas de distinction à faire entre sutras du Hinayana et sutras du Mahayana, ni entre révélation partielle et révélation parfaite de la vérité, et si l'on adhère totalement aux commentaires des divers maîtres, alors les enseignements du Bouddha auront été exposés en vain."(réf.)
[...] C'est pourquoi Zhanlan* dit dans son commentaire : "C'est seulement lorsqu'il en vint à prêcher le Sutra du Lotus que le Bouddha déclara que ses enseignements antérieurs étaient provisoires, et révéla que le Sutra du Lotus qu'il était en train d'exposer constituait la vérité."(réf.) Nous pouvons voir ainsi que, dans le Sutra du Lotus, l'Ainsi-Venu donna une forme définitive à la fois à sa véritable intention et aux manières d'enseigner qui procurent le bienfait.
[...] Pour cette raison, Zhiyi* déclare  : "Après que l'Ainsi-Venu atteignît l'Éveil, pendant quarante ans et plus, il ne révéla pas la vérité. Avec le Sutra du Lotus, pour la première fois, il révéla la vérité."(réf.) Autrement dit, pendant quarante ans et plus après la venue de l'Ainsi-Venu en ce monde il ne révéla pas le véritable enseignement. Dans le Sutra du Lotus, il révéla pour la première fois la Véritable voie qui conduit à l'atteinte de la bodhéité.
[...] Question : Je vous comprends quand vous dites que le Sutra du Lotus est le premier de tous les sutras que le Bouddha "a enseignés, enseigne et enseignera". (réf.) Mais un Maître affirme que la phrase "en ces quarante et quelques années, je n'ai pas encore révélé la vérité"(réf.) s'adressait uniquement aux auditeurs-shravakas, à qui le Sutra du Lotus permit de parvenir à la bodhéité. Qu'elle ne s'applique pas aux bodhisattvas, qui avaient déjà obtenu le bienfait de l'Éveil grâce aux sutra enseignés avant le Sutra du Lotus.
[...] Mais la manière dont les prières sont offertes à notre époque est exactement l'inverse de ce qu'elle devrait être. Les prières se fondent sur des enseignements provisoires, exposés pour la propagation aux époques précédentes, plutôt que sur le Dharma secret de la plus haute vérité, qui doit être propagée à l'époque des Derniers jours du Dharma. Agir ainsi, c'est comme utiliser le calendrier de l'année précédente, ou vouloir faire avec un corbeau une pêche que seul peut faire un cormoran.
Questions et réponses sur la pratique du Sutra du Lotus (Kamakura ? mars 1263 ? à Nichiji ?)

Néanmoins, pour une raison connue de lui seul, le Bouddha déclara, dans le Sutra Muryogi : "En exposant le Dharma de diverses façons, je me suis servi de moyens habiles. Mais au cours de ces quarante et quelques dernières années, je n'ai toujours pas révélé la vérité." Comme un parent revenant sur les termes d'une lettre de donation écrite précédemment, il revint sur tous les sutras exposés pendant les quelque quarante années précédentes, notamment ceux qui promettaient la renaissance sur la Terre de la béatitude parfaite, et il déclara que "même si on les pratiquait avec ferveur pendant d'innombrables asogi kalpa, ils ne pourraient jamais conduire à l'Éveil."
[...] Après être ainsi très clairement revenu sur ses enseignements antérieurs, il exprima sa véritable intention en disant  : "L'Honoré du monde expose depuis longtemps ses doctrines, il est temps maintenant qu'il révèle la vérité"(réf) et "Pendant longtemps le Tathagata a gardé le silence, il n'a pas enseigné immédiatement la vérité essentielle."(réf.)
[...] L'impureté de la pensée est telle que, une fois passées les époques du Dharma correct et du Dharma formel, en transmettant un enseignement mineur erroné, les hommes détruisent le Dharma d'une vérité insondable.
Encouragements à une personne malade (décembre 1264, à Nanjo Hyoe Shichiro)

Car le Bouddha lui-même déclare dans le Sutra Muryogi : "Depuis plus de quarante années, je n'ai toujours pas révélé la vérité." Ce sont là très clairement les mots mêmes du Sutra. Dans le Sutra du Lotus, le Bouddha lui-même proclame, et cela vaut pour chacun de ses mots et chacune de ses phrases : "En rejetant sincèrement les enseignements provisoires, j'exposerai uniquement la Voie suprême. ."(réf.) De plus, le bouddha Taho surgit des profondeurs de la terre et apporta sa confirmation en déclarant : "Le Sutra du Lotus... tout ce que vous [Bouddha Shakyamuni] avez exposé est la vérité."(réf.) Et les bouddhas des dix directions vinrent tous rejoindre l'Assemblée devant laquelle le Sutra du Lotus était enseigné, et tirèrent la langue pour appuyer l'affirmation que pas un seul mot du Sutra du Lotus n'est, si peu que ce soit, mensonger.
Sur la récitation des chapitres Hoben et Juryo (Kamakura - 1264, à la femme de Hiki Daigaku Saburo Yoshimoto)

"Il y a quantité de doctrines bouddhiques différentes, et il est très difficile de déterminer celles qui sont solides et celles qui ne le sont pas. On comprend bien pourquoi le bodhisattva Jotai partit vers l'est à la recherche de la vérité, et pourquoi Zenzai Doji, dans le même but, partit vers le sud ;
[...] Certains disent qu'il faut suivre l'enseignement des sutras, tandis que d'autres disent que la vérité se trouve en dehors des sutras. En se demandant ce qui est juste ou faux dans ces enseignements, celui qui n'a pas encore sondé la profondeur du bouddhisme et demeure en contemplation devant l'eau du Dharma, peut douter de sa réelle profondeur.
[...] "Par le passé je suis resté assis en méditation sous l'arbre bodhi pendant six ans, et je suis parvenu à la bodhéité suprême. En observant tous les phénomènes avec l'œil du Bouddha, j'ai compris que je ne pouvais pas enseigner tel quel l'Éveil auquel j'étais parvenu. Pourquoi cela  ? Parce que je savais que les gens diffèrent par leur nature et leurs désirs. Et, parce qu'ils diffèrent par leur nature et leurs désirs, j'ai exposé le Dharma de diverses manières. En exposant le Dharma de diverses manières, j'ai eu recours à plusieurs moyens efficaces. Mais, en quarante ans et plus, je n'ai pas encore révélé la vérité."(réf.) Le sens de ce passage est que, lorsque le Bouddha, alors âgé de trente ans, s'assit sur le lieu de l'Éveil sous l'arbre bodhi, il observa le coeur profond de tous les êtres avec la vision du Bouddha, et comprit que le temps n'était pas propice pour leur enseigner le Sutra du Lotus qui révèle la voie directe conduisant tous les êtres à la bodhéité. Par conséquent, de la même manière que l'on brandit une main vide pour amuser un nourrisson, il eut recours à divers subterfuges, et, pendant les quarante années qui suivirent, s'abstint de révéler la vérité.
[...] Le bouddha Taho témoigna de sa véracité, et les divers autres bouddhas tendirent la langue jusqu'au Ciel de Brahma en proclamant  : "Tout ce que vous [Bouddha Shakyamuni] avez exposé est la vérité"(réf.). Chaque caractère de ce Sutra représente la véritable intention des bouddhas, et un seul trait de pinceau qui s'y trouve est une aide pour ceux qui sont prisonniers du cycle des naissances et des morts. Il ne comporte pas un seul mot de faux.
[...] En Chine, le Maître du dharma Fayun fit un cours sur le Sutra du Lotus, et, peu après, des fleurs se mirent à pleuvoir du ciel. Mais le Grand-maître* Zhanlan* déclara que, même s'il avait obtenu un tel résultat, ses mots ne s'accordaient pas avec la vérité [du Sutra du Lotus] (réf.). Ainsi, Zhanlan* l'accusa de ne pas avoir compris la vérité du bouddhisme. Le Sutra du Lotus rejette trois sortes d'enseignements - ceux que le Bouddha exposa par le passé (note), ceux exposés à la même époque (Sutra des Sens Infinis) et ceux qu'il exposerait à l'avenir (Sutra du Nirvana). Il réfute les sutras exposés avant lui en disant qu'en eux le Bouddha "n'a pas encore révélé la vérité"(réf.).
[...] 2 L'ignorant parut quelque peu apaisé et dit  : "Les mots des sutras sont aussi clairs qu'un miroir  ; il n'y a pas le moindre doute possible quant à leur signification. Mais même si le Sutra du Lotus surpasse tous les autres sutras enseignés par le Bouddha avant, en même temps et après lui, et s'il représente le moment le plus important de tous les enseignements qu'il exposa sa vie durant, il n'est pourtant pas comparable à l'unique vérité du Zen, que les mots ne peuvent saisir ni le texte d'un sutra contenir, et qui s'attache à la véritable nature de notre esprit. En effet, ce que l'on appelle la vérité du Zen est un domaine où les innombrables doctrines sont mises de côté, un domaine inaccessible par les mots.
[...] 2 Nous voyons donc que cette vérité unique du Zen a été transmise à Mahakashyapa indépendamment des sutras. Tous les enseignements des sutras sont comme un doigt pointant vers la lune. Une fois que nous avons vu la lune, quel besoin avons-nous du doigt  ? Et une fois que nous avons compris cette vérité unique du Zen, la véritable nature de l'esprit, pourquoi devrions-nous nous préoccuper plus longtemps des enseignements du Bouddha  ? C'est pourquoi quelqu'un, par le passé, a déclaré : "Les douze catégories de sutras ne sont toutes que des écrits inutiles."(réf.) Si vous prenez la peine d'ouvrir et de lire le Traité de l'Ordination, de Huineng, le sixième patriarche de cette école, vous verrez que tout cela est vrai. Une fois que l'on a entendu ne serait-ce qu'un mot, et que, grâce à celui-ci, on a saisi et compris la vérité, à quoi servent les enseignements  ? Comment devons-nous comprendre ce principe ? "
[...] 2 Comment les gens de notre époque peuvent-ils avoir la pensée à ce point faussée  ? Ils devraient avoir foi dans les paroles de vérité prononcées par le Tathagata de l'Éveil parfait et de la rétribution complète, qui incarne le principe de la Voie du milieu, véritable aspect de toute chose. Qui plus est, le Grand-maître* Zhanlan*, dans le premier volume de son Guketsu, commente cette situation en disant : "Les gens de notre époque considèrent avec dédain les enseignements des sutras et veulent se consacrer uniquement à la contemplation de la vérité, mais ils commettent une grande erreur, une erreur véritablement grave  ! "
[...] 2 Pour ce qui est de faire usage des sutras, l'école Zen s'appuie sur des ouvrages tels que le Sutra Ryoga, le Sutra Shuryogon et le Sutra Kongo Hannya. Ce sont tous des enseignements provisoires exposés avant le Sutra du Lotus, des doctrines qui dissimulent la vérité).
[...] 2 Ces divers sutras exposent des vérités partielles telles que "l'esprit lui-même est le Bouddha et le Bouddha n'est en rien différent de l'esprit." Les adeptes du Zen se sont laissé égarer par une ou deux maximes ou phrases de ce genre, en omettant de se demander si elles représentent le Mahayana ou le Hinayana, les enseignements provisoires ou définitifs, des doctrines qui révèlent la vérité ou des doctrines qui la dissimulent.
[...] 2 Le Bouddha Shakyamuni, Maître de la doctrine, fut le descendant d'un Roi faisant tourner la roue, le petit-fils du roi Simhahanu, et l'héritier du roi Shuddhodana ; il aurait dû légitimement devenir le grand dirigeant des cinq régions de l'Inde, mais il s'éveilla à la vérité de l'impermanence de la vie et en vint à abhorrer le monde, hanté par le désir de trouver le moyen d'échapper à ce monde de souffrance, et de s'en libérer.
[...] 2 On peut trouver en quantité de l'écorce d'arbre, mais il est difficile de se procurer du chanvre et des tissus de soie. Vous devriez placer la vérité d'un enseignement au-dessus de toute autre considération ; et en aucun cas vous ne devriez juger de la valeur d'un enseignement d'après le nombre de ses adhérents.
[...] 2 Si, comme vous semblez le dire, il était impossible à quiconque d'obtenir de la bonne fortune avant d'avoir compris la vérité du bouddhisme, personne - depuis les bodhisattvas parvenus à toutes les étapes qui précèdent la bodhéité, jusqu'à ceux qui ne connaissent de l'enseignement que le nom et les mots (note) - ne pourrait obtenir la moindre bonne fortune. Car, comme il est dit dans le Sutra du Lotus "la véritable réalité de tous les phénomènes ne peut être comprise et partagée que par les bouddhas"(réf.).
[...] 2 Bien que nés dans une époque mauvaise souillée par les cinq impuretés, nous avons pu entendre les paroles de vérité du Véhicule unique.
Conversation entre un sage et un ignorant (1265 ? à un samouraï ? )

Quand ces derniers sont arrosés par la pluie des enseignements bouddhiques et quand ils observent les cinq préceptes, les dix préceptes de bien, et les pratiques de méditation, ce qui est source de bienfaits, ils fleurissent et portent des fruits. Mais les graines brûlées ne germeront jamais, même si elles sont exposées à la pluie. Au contraire, elles pourriront. Les femmes sont comparées à ces graines. Même après avoir rencontré les enseignements bouddhiques, elles ne parviennent pas à se libérer des souffrances de la naissance et de la mort et, tournant le dos à la vérité bouddhique, elles tombent dans les Voies mauvaises. Voilà ce que veut dire "capables de détruire la graine de la bodhéité".
Le Daimoku du Sutra du Lotus (1266 à une femme d'Amatsu)

En règle générale, en ce monde, les gens ont tendance à accorder une grande valeur à ce qui est lointain et à mépriser ce qui est proche, mais c'est là le fait d'ignorants. Même l'enseignement de maîtres d'un lointain passé, s'il est erroné, doit être réfuté, et même un enseignement de date récente, s'il est en accord avec la vérité, ne doit pas être rejeté. Même si de nombreuses personnes les respectent, s'il s'agit d'enseignements erronés, comment pourrions-nous aujourd'hui continuer à les utiliser ?
Réponse à Hoshina Goro Taro (5 décembre 1267 à Hoshina)

Parce que c'est une erreur commise par beaucoup de gens, j'ai étudié cette question très en détail. J'ai exprimé ce que je pense à cet égard dans d'autres écrits (note) dont j'aimerais que vous preniez connaissance. Et j'espère que ceux qui recherchent la Voie se serviront du temps qu'ils ont en cette vie pour étudier et transmettre la vérité aux autres. Il ne faut pas se laisser influencer par le fait que ceux qui adhèrent à de telles croyances sont nombreux. La vérité d'un principe n'a rien à voir avec le fait qu'il soit ancien ou récent. La question est seulement de savoir s'il est conforme au texte des sutras et à la logique.
Le savant maître Chan-wou-wei (Kamakura, 1270 à Joken-bo et Gijo-bo)

Le Grand-maître* Zhiyi* l'a déclaré]  : "Vasubandhu et Nagarjuna avaient clairement perçu la vérité dans leur coeur, mais ils ne l'enseignèrent pas. A sa place, ils exposèrent les enseignements du Mahayana provisoire*, qui étaient adaptés à leur époque."(réf.)
L'aspiration à la Terre de Bouddha (Sado, le 23 novembre 1271 à Toki Jonin)

Chacun de ses mots, chacune de ses phrases sont des paroles de vérité ; pas un seul mot, pas un seul vers ne sont entachés d'erreur. [Nous avons déjà constaté que] les paroles des hommes sages et vertueux conservées dans les écrits du confucianisme et du brahmanisme sont exemptes d'erreurs et ont été transcrites avec fidélité. Plus véridiques encore sont les paroles du Bouddha qui n'a jamais prononcé un seul mensonge depuis d'innombrables kalpas. Si on les compare aux écrits et enseignements non bouddhiques, toutes les doctrines qu'il exposa pendant cinquante ans représentent le Mahayana, les paroles véridiques d'une personne parvenue à l'humanité suprême. Tout ce qu'il a enseigné, depuis l'aube de son Éveil jusqu'au crépuscule de son nirvana, est pure vérité.
[...] Les doctrines exposées par le Bouddha pendant cinquante ans sont au nombre de quatre-vingt mille. On les divise en diverses catégories : Hinayana, Mahayana, sutras provisoires et définitifs, enseignements exotériques et ésotériques, enseignements abruptes et progressifs, vérités et stratagèmes, visions correctes et erronées. Mais parmi celles-ci, le Sutra du Lotus représente les enseignements authentiques du Bouddha Shakyamuni, les paroles véridiques des bouddhas des dix directions, du passé, du présent et de l'avenir. Les sutras, aussi nombreux que les grains de sable du Gange*, prêchés par le Bouddha pendant les quarante et quelques premières années de son enseignement, appartiennent à une époque où [comme l'a dit le Bouddha lui-même] il n'avait "pas encore révélé la vérité."(réf.)
[...] Les termes "ramener vers le bas ce qui est élevé" signifient que, en adoptant le point de vue des taoïstes, ils prétendent que le coeur du taoïsme équivaut à l'essentiel du bouddhisme et mettent sur le même plan vérité et mensonge, sans le moindre argument pour le prouver.
[...] C'est seulement quand on leur assure que le Sutra du Lotus est identique au Sutra Vairocana*, au Sutra Kegon* ou au Sutra Amida* , que les gens se réjouissent et se convertissent à la foi. Si quelqu'un leur dit que le Sutra du Lotus est totalement différent de tous les autres sutras, ils ne l'écouteront pas, ou même s'ils l'écoutent, ils ne croiront pas que cette personne dit réellement la vérité.
[...] Comment un sutra aussi remarquable pourrait-il cacher la plus petite vérité à ceux qui l'écoutent ?
[...] L'étonnement vient de ce que Shakyamuni déclare :"En quarante ans et plus la vérité n'a pas encore été révélée."(note) [...] La vérité sera révélée après plus de quarante ans d'enseignements préparatoires.
[...] Les quarante volumes du Sutra du Nirvana, enseignement donné par le Bouddha à la fin de sa vie dans le bosquet de shala, ainsi que les autres sutras du Mahayana à l'exception du Sutra du Lotus, ne font pas la moindre allusion au fait que le Bouddha atteignit l'Éveil dans un passé sans commencement. Ils définissent le Corps du Dharma du Bouddha* (hosshin), comme étant sans commencement ni fin, mais ne révèlent pas toute la vérité sur les deux autres corps, Corps de Sagesse* (hojin) et Corps manifesté* (ojin), qui pourtant ne sont pas des entités distinctes du Corps du Dharma*.
[...] Le Sutra dit  : "Ce Sutra, alors même que l'Ainsi-Venu est présent en personne, est déjà en butte aux haines et jalousies ; à plus forte raison alors après son passage en parinirvana."(réf.) Ces paroles sont bien l'exprassion de la vérité.
[...] 2 La graine de l'Éveil de tous les bouddhas mentionnés dans le Sutra Kegon*, dans les divers autres sutras du Mahayana, et dans le Sutra Vairocana*, est l'unique principe d'ichinen sanzen. Et le Grand-maître* Zhiyi* fut la seule personne capable de percevoir la vérité de ce principe. Cheng-guan de l'école Kegon, s'empara du principe d'ichinen sanzen qu'il utilisa pour interpréter le passage du Sutra Kegon* qui dit : "L'esprit est semblable à un peintre de talent."
[...] Cien, [fondateur] de l'école Hosso, déclare, dans le septième et le douzième volume de son Daijo Hoon Girin Jo : "Le principe du Véhicule unique [énoncé dans le Sutra du Lotus] n'est qu'un simple moyen ; c'est le principe des trois véhicules qui représente la vérité." Il fait ainsi de nombreuses déclarations tout aussi mensongères.
[...] Cheng-guan, de l'école Kegon, écrivit un commentaire sur le Sutra Kegon* dans lequel, comparant le Sutra Kegon et le Sutra du Lotus, il déclara que le Sutra du Lotus ne semblait être qu'une doctrine intermédiaire. Mais il écrivit ailleurs : "Je crois que les enseignements de l'école Tiantai représentent la vérité. Sur la doctrine et le principe, ils s'accordent parfaitement avec ma propre école." Il semble bien, par conséquent, qu'il regretta sa déclaration antérieure.
[...] 2 Dushun, Zhiyan, Fa-zang et Cheng-guan de l'école Kegon, qui tous maîtrisaient les trois parties du Tripitaka, établirent que le Sutra du Lotus aussi bien que le Sutra Kegon* rentrent dans la catégorie des Six actions difficiles. Bien qu'étant deux sutra de noms différents, ils sont identiques dans leurs enseignements et principes. C'est comparable au fait que "bien qu'il y ait quatre approches distinctes de la réalité, la vérité (note) à laquelle on parvient est la même."(réf.)
[...] 2 Jizang de l'école Sanron déclara : "Le Sutra Hannya* et le Sutra du Lotus sont des noms différents qui recouvrent une réalité unique, deux sutra exprimant la même vérité."
[...] 2 "Puis, Honoré du monde, dans la seconde période de votre enseignement, pour ceux qui n'aspiraient qu'à pratiquer la Voie du Mahayana, vous avez enseigné que tous les phénomènes n'ont pas en eux-mêmes de nature propre, qu'il n'y a ni naissance ni mort, que toute chose est fondamentalement impermanente, et que la nature intrinsèque des êtres est le nirvana. Vous avez fait tourner la Roue du Dharma correct sans révéler encore toute la vérité. C'était d'autant plus merveilleux, d'autant plus rare. Mais le Dharma correct dont vous avez fait tourner la roue à cette époque n'était pas parfait, et laissait encore place au doute. Son sens n'était pas encore définitif et il offrait beaucoup d'éléments contestables.
[...] 2 Il est dit dans le Sutra Daihannya : "En écoutant et en suivant les enseignements profanes aussi bien que bouddhiques, tous les êtres peuvent, par ces moyens efficaces, parvenir à comprendre et à accepter les profonds principes de la prajna [sagesse]. Et ils en viendront ainsi à comprendre et à accepter la vérité selon laquelle, grâce à la prajna, toutes les actions accomplies dans le monde de la vie quotidienne sont en accord avec le Dharma bouddhique, et qu'il n'existe absolument rien qui ne soit régi par ce Dharma."
[...] 2 Je veux faire connaître la vérité à mes disciples. Si les autres refusent de croire maintenant, ils créeront un lien d'opposition [n'adoptant finalement la foi qu'après avoir souffert du mauvais karma qu'ils se seront créé].
[...] 2 Zhanlan* affirme dans le Guketsu  : "Les conceptions erronées sont nuisibles. C'est pourquoi nous devons comprendre que seuls les enseignements parfaits* [qui révèlent la vérité] sont bénéfiques. Mais cela a deux sens différents. Ce qui est conforme à la vérité doit être considéré comme bénéfique et ce qui va contre la vérité doit être considéré comme nuisible. C'est le premier sens d'un point de vue relatif. [Mais d'un point de vue absolu, ] l'attachement est mauvais et briser l'attachement est bon.
[...] 2 Je n'affirme pas cela sans preuves. Les hommes vertueux des époques à venir qui auront des yeux pour voir comprendront la vérité de mes propos
[...] 2 "Les maîtres Zen [qui] donnent la priorité à la méditation" se réfère aux hommes qui ne trouvent ni vérité ni sagesse par la méditation et ne se préoccupent que des techniques de contrôle de la respiration.
Traité pour ouvrir les yeux (Sado, février 1272 à Shijo Kingo)

Ce sont sans doute nos liens karmiques dans un lointain passé qui ont fait de vous mon disciple à une époque comme celle-ci. Les bouddhas Shakyamuni et Taho connaissent certainement cette vérité. La phrase du Sutra "Vie après vie, ils renaissent toujours avec leur maître dans toutes les Terres de bouddha de l'univers"(réf.), ne peut en aucun cas être mensongère.
L'héritage du Dharma ultime de la vie (février 1272, à Sairen-bo Nichiji)

Vous êtes toutes deux nées dans le peuple et vivez aujourd'hui à Kamakura. Pourtant vous croyez dans le Sutra du Lotus sans vous préoccuper des regards indiscrets des autres, au risque de votre vie. Cela n'a rien d'ordinaire. Cela ne peut être comparé qu'à une pierre précieuse, dotée du pouvoir de rendre une eau boueuse miraculeusement limpide. Vous êtes semblables à des personnes qui, lorsqu'un sage leur apprend quelque chose de nouveau, lui font totalement confiance et perçoivent ainsi la vérité.
La Loi de Causalité de la Vie (Sado, avril 1272 à Nichigennyo)

Dans une autre existence passée, Shakyamuni pratiquait les austérités d'un bodhisattva à la recherche du Dharma bouddhique. Un jour, un lépreux lui dit : "Je possède le Dharma correct, un enseignement de vingt caractères. Si vous massez mon corps lépreux, si vous le prenez dans vos bras et le léchez, et si vous me nourrissez de deux ou trois livres de votre propre chair chaque jour, je vous l'enseignerai." Shakyamuni fit exactement ce que le lépreux lui avait demandé, obtint l'enseignement en vingt caractères et atteignit ainsi la bodhéité. C'était une phrase qui disait  : "L'Ainsi-Venu s'est éveillé à la vérité du nirvana et s'est à jamais libéré des souffrances de la naissance et de la mort. Tous ceux qui l'écoutent avec sincérité obtiendront sans aucun doute un bonheur infini."(réf.)
[...] Dans les sutras il est dit que les femmes ont l'instinct maternel et sont possessives, mais aucun sutra ne dit qu'elles ont un grand esprit de recherche en ce qui concerne le bouddhisme. Le coeur des femmes est comparé à la brise. Il serait plus facile de contenir le vent que de saisir le coeur d'une femme. L'esprit d'une femme est comparé à des figures tracées sur la surface de l'eau, qui ne peuvent durer qu'un instant. Les femmes sont qualifiées de trompeuses parce qu'il leur arrive parfois de dire la vérité et parfois de mentir. L'esprit d'une femme est comparé à une rivière, parce que toutes les rivières sont sinueuses. Par contre, dans le Sutra du Lotus Shakyamuni déclare vouloir maintenant "rejeter sincèrement les moyens."(réf.) [C'est le Sutra dont le bouddha Taho a dit : ] "Tout ce que vous [Bouddha Shakyamuni] avez exposé est la vérité."(réf.)
[...] Tous les sutras ont été prononcés par la bouche d'or du Bouddha, ce sont ses mots, exempts de tout mensonge. Mais, si on les compare au Sutra du Lotus, ils semblent des mensonges, des flatteries, des insultes ou des discours à double sens. Ce Sutra du Lotus, seul est la plus vérifiable de toutes les vérités. Seules des personnes honnêtes peuvent avoir foi en ce Sutra exempt de toute fausseté. Vous êtes certainement vous-même une femme dont les paroles sont véridiques.
Lettre à Nichimyo Shonin (Sado, le 25 mai 1272 à Nichimyo, mère de Oto Gozen)

Le Bouddha mentionne ici tous les enseignements qu'il a exposés et affirme que parmi ceux-ci le Sutra du Lotus tient la première place. Entre le Dharma enseigné par le Bouddha et les écrits du Grand-maître* Kukai* il y a autant de différence qu'entre le feu et l'eau. Nous devons nous interroger et déterminer où se trouve la vérité.
[...] La liste de ses erreurs est presque inépuisable. Je me suis contenté d'en citer un ou deux exemples. Et en plus du Shingon, les autorités font également appel aux prières des écoles Zen et Nembutsu. Ce sont des enseignements provisoires, enseignés avant que le Bouddha ait entièrement révélé la vérité. Ces principes rendent impossible l'atteinte de la bodhéité, et créent au contraire le karma qui fait tomber dans l'enfer avici. Ceux qui les pratiquent commettent des actes d'opposition au Dharma. Comment alors leurs prières pourraient-elles être exaucées  ?
Sur la prière (Sado, 1272 à Sairen-bo)

Ils le comprirent à l'écoute des sutras du Mahayana provisoire* des périodes Kegon, Hodo et Hannya. Ils sont comparables aux pratyekabuddhas capables de percevoir l'impermanence de la vie en voyant des fleurs perdre leurs pétales ou des feuilles tomber. Ils représentent donc le type de personnes parvenues à comprendre la vérité grâce à d'autres enseignements que le Sutra du Lotus.
[...] Les contradictions entre le Sutra du Lotus et les autres sutras sont évidentes dans les textes eux-mêmes. En eux, nous trouvons les affirmations que le Bouddha ne révéla pas la vérité dans les quarante-deux premières années de son enseignement et que dans le Sutra du Lotus, il l'a révélée.
[...] Je vais maintenant étudier le problème posé par les lettrés dont vous avez parlé plus haut. Le Grand-maître* Zhiyi* commente : "En leur coeur, Vasubandhu et Nagarjuna perçurent clairement la vérité mais ne l'enseignèrent pas ; au lieu de cela, ils exposèrent les enseignements du Mahayana provisoire*, qui convenaient à leur époque.
[...] Le monde Saha que Shakyamuni révéla dans le chapitre Juryo* (XVI) est la terre éternelle et pure, épargnée par les trois calamités et non soumise aux quatre cycles de kalpa. En ce monde, le Bouddha est éternel, il transcende la naissance et la mort ; et ses disciples, tout comme lui, sont éternels. Car les trois mille mondes et les trois domaines de différenciation (san seken) se trouvent à l'intérieur de nos propres vies : Le Bouddha ne révéla pas cette vérité dans les quatorze premiers chapitres du Sutra du Lotus parce que le temps n'était pas encore venu et qu'il ne pensait pas ses disciples déjà aptes à saisir la vérité.
[...] Tous les enseignements autres que "le chapitre et deux moitiés de l'enseignement fondamental" sont de nature hinayana, et erronés. Non seulement ils ne peuvent conduire à la bodhéité, mais on n'y trouve pas la vérité.
[...] Dans le Sutra Amida, il est dit que les bouddhas recouvrirent de leur langue un système de mondes majeur, mais c'est une simple affirmation qui ne recouvre aucune vérité.
[...] Question - Je vous conjure néanmoins de répondre. Sinon, vous violerez le principe bouddhique qui interdit de dissimuler la vérité.
Le Grand-maître* Saicho* révéla presque la vérité du Sutra, mais parce que l'époque n'était pas encore venue, il érigea une statue du bouddha Yakushi*, qui réside dans une région orientale de l'univers, mais il ne représenta pas les Quatre Bodhisattva Surgis de Terre sous quelque forme que ce soit.
Le véritable objet de vénération (Sado, avril 1273 à Toki Jonin)

Le Jigage indique : "N'ayant à l'esprit qu'un seul désir, celui de voir le Bouddha, il ne donne pas sa vie à contrecoeur." Moi, Nichiren, j'ai fait surgir la bodhéité du plus profond de ma vie en vivant selon cette phrase. C'est ainsi que j'ai révélé les Trois grands Dharmas cachés, en concrétisant le principe d'ichinen sanzen contenu dans le chapitre Juryo* (XVI). C'est une vérité précieuse que nous devons garder !
Lettre à Gijo-bo (Sado, mai 1273, à Gijo-bo)

Les désastres seront écartés du pays et ses habitants, libérés du malheur. Ils apprendront également l'art de mener des vies longues et pleinement satisfaisantes. Sachez que le temps viendra où l'on comprendra cette vérité : la personne et le Dharma ne peuvent vieillir et sont éternelles. Il ne peut y avoir le plus petit doute concernant la promesse solennelle, faite dans le Sutra, d'une vie paisible en ce monde. (réf.)
[...] Dans le Sutra Muryogi, qui sert d'introduction au Sutra du Lotus, le Bouddha établit une distinction très nette entre les enseignements provisoires et l'enseignement définitif (jikkyo). Il déclara  : "J'ai enseigné le Dharma de nombreuses façons, en utilisant de nombreux moyens. Mais, depuis plus de quarante années, je n'ai pas encore révélé la vérité."(réf.)
La Pratique telle que le Bouddha l'Enseigne (mai 1273 à plusieurs de ses disciples)

Le véritable chemin de la vie se trouve dans les affaires de ce monde. On peut lire dans le Sutra Konkomyo* : "Avoir une connaissance profonde de ce monde est en soi le bouddhisme." Et le Sutra du Nirvana stipule : "Tous les écrits ou enseignements, quelle que soit leur source, sont en fin de compte la révélation de la vérité bouddhique. Il n'y a pas d'enseignements non bouddhiques."
Le don de riz (Minobu, date   1273 ? destinataire   ? )

Je prie pour, avant toute chose, guider vers la vérité le souverain et tous ceux qui m'ont persécuté. Je ferai connaître au Bouddha Shakyamuni tous les disciples et tous ceux qui m'ont aidé, et, avant qu'ils ne meurent, je partagerai avec mes parents, à qui je dois la vie, l'ultime bienfait de cette foi.

Ni la Terre pure, ni l'enfer n'existent en dehors de nous-même ; ils se trouvent dans notre propre coeur. On appelle bouddha celui qui s'éveille à cette vérité, celui qui l'ignore, simple mortel. Le Sutra du Lotus nous éveille à cette réalité et celui qui croit dans le Sutra du Lotus découvrira que l'enfer même peut se changer en Terre de Bouddha.
[...] Les vies et morts sont les manifestations constantes de la vie éternelle qui se poursuit à travers les trois phases de l'existence. Il n'y a aucune raison ni de s'en plaindre, ni de s'en étonner. So [l'aspect apparent] équivaut à hatchi so [les Huit époques de l'existence d'un bouddha]. Et les Huit époques de l'existence d'un bouddha elles-mêmes sont soumises au Dharma de la naissance et de la mort. S'éveiller à cette vérité, c'est cela atteindre la bodhéité par la pratique du Sutra du Lotus.
Enfer et bodhéité (Minobu, le 11 juillet 1274 à la mère de Nanjo Tokimitsu)

Ces passages font allusion aux dix mille ans et plus des Derniers jours du Dharma. Tous les sutras différents du Sutra du Lotus cités plus haut font partie des sutras dont Shakyamuni déclare : "Pendant ces quarante et quelques années, je n'ai pas encore révélé la vérité."(réf.) De plus, certains sutras ont été modifiés par l'interprétation de ceux qui les ont recueillis, ils ne sont pas fiables.
[...] Si vos contradicteurs répètent que la voie qui mène à l'Éveil peut se trouver dans des enseignements antérieurs au Sutra du Lotus, citez-leur ce que le Bouddha Shakyamuni dit lui-même dans le Sutra Muryogi : "Pendant plus de quarante ans, je n'ai pas encore révélé la vérité."(réf.) De simples mortels comme nous, à la première étape de la pratique, pouvons atteindre la bodhéité en suivant l'enseignement du Bouddha. Les mots des divers maîtres ne nous sont d'aucune utilité. Le Bouddha nous a sévèrement conseillé dans le Sutra du Nirvana : "Il faut suivre le Dharma et non la personne."(réf.) Rappelez-le à ceux qui vous contredisent et citez sans cesse le passage "Je n'ai pas encore révélé la vérité". (réf.)
[...] Citez-leur de nouveau les passages où Shakyamuni dit "En quarante et quelques années, je n'ai pas encore révélé la vérité"(réf.), ou d'autres comme "En ne me servant que de noms ou de termes provisoires j'ai conduit et guidé tous les êtres vivants afin de leur révéler la sagesse du Bouddha."(réf.) S'ils prétendent encore que Sutra Kammuryoju et le Sutra du Lotus ont été exposés en même temps, vous devriez leur répondre en citant un passage du chapitre Hosshi* (X) : "Parmi tous les sutras que j'ai enseignés, que j'enseigne et que j'enseignerai, ce Sutra du Lotus est le plus difficile à croire et le plus difficile à comprendre."
[...] Montrez-leur l'effroyable gravité de leur crime lorsque, en suivant la doctrine de leur école, ils trahissent l'enseignement même que tous les bouddhas des trois phases de la vie ont authentifié en disant : "Tout ce que vous avez exposé est la vérité." (note) Quelle personne dotée de bon sens pourrait ne pas distinguer le vrai du faux  ? Tout cela étant dit, réfutez sévèrement les maîtres de leurs écoles.
[...] Dites-lui  : "Je ne suis pas Nichiren, mais seulement l'un de ses disciples. Je n'ai guère de talent pour parler et ma compréhension de sa doctrine est incomplète, mais je soutiens comme lui que l'école Ritsu conduit à la trahison." Au cours d'un débat public, même si votre argumentation est parfaitement logique et fidèle à la vérité, vous ne devriez jamais pour cela devenir agressif ou grossier, ou adopter une attitude prétentieuse. Agir ainsi serait honteux. Contrôlez vos pensées, vos mots et votre comportement, et restez modéré dans les propos que vous tenez au cours d'un débat.
Enseignement, pratique et preuve (Minobu, 1274 ? à Sammi-bo)

J'ai appris de Ben Ajari que vous avez accompli la foi depuis l'année dernière jusqu'à ce jour. Et, bien qu'il vous ait enseigné que celui qui garde le Sutra du Lotus "aura sa vie présente paisible et renaîtra dans un lieu favorable"(réf.), de grandes difficultés s'abattent sur vous comme la pluie. Est-ce la vérité, ou Ben a-t-il menti  ? Quoiqu'il en soit, je profite de cette opportunité pour dissiper vos doutes.
La difficulté de garder la foi (Minobu, mars 1275, à Shijo Kingo)

Quinze ans après les mille ans de l'époque du Dharma correct, au début de l'époque du Dharma formel, le bouddhisme se propagea vers l'est et fut introduit en Chine. Pendant cent ans et plus, au cours de la première période de cinq cents ans de l'époque du Dharma formel, les enseignements bouddhiques venus d'Inde furent vigoureusement contestés par les maîtres taoïstes de Chine, sans qu'aucune vérité incontestable permette de les départager. Bien que parfois la question paraisse tranchée, la croyance de ceux qui adhéraient au bouddhisme n'était pas encore très profonde.
[...] Ainsi, chacune de ces écoles défendit ses propres principes et développa des notions en apparence aussi différentes que l'eau du feu. Pourtant, essentiellement, leur perspective était la même. Parmi les enseignements sacrés exposés par Shakyamuni de son vivant, elles plaçaient le Sutra Kegon* au premier rang, le Sutra du Nirvana, au deuxième, et au troisième, le Sutra du Lotus. Toutes ces écoles admettaient que par rapport au sutras Agama*, Hannya*, Vimalakirti et Shiyaku, le Sutra du Lotus était l'expression de la vérité, un "enseignement complet" énonçant des principes corrects. Mais elles maintenaient que, comparé au Sutra du Nirvana, il représentait un enseignement dont la vérité n'est pas éternelle, un sutra incomplet contenant certains principes erronés.
[...] Parmi les divers enseignements du bouddha, le Sutra Daijuku ne représente rien de plus qu'une exposition des principes du Mahayana provisoire*. Pour ce qui est d'enseigner la voie qui libère des souffrances de la naissance et de la mort, il appartient à la période où le Bouddha n'a "pas encore révélé la vérité" (note) et ne peut donc pas conduire à l'Éveil ceux qui n'ont jamais formé de lien par le passé avec le Sutra du Lotus. Pourtant, en ce qui concerne les six voies, les quatre formes de naissance et les trois phases de la vie, tout ce qu'il énonce est exact et sans la moindre erreur.
[...] Par conséquent, comment pourrait-il y avoir la moindre erreur dans le Sutra du Lotus, alors que Shakyamuni y affirme qu'il va "maintenant révéler la vérité"  ? (réf.) Le bouddha Taho confirma qu'il disait la vérité et les bouddhas des dix directions tirèrent leurs longues et larges langues jusqu'au Séjour de Brahma en guise de témoignage. Et le Bouddha Shakyamuni lui-même tira une langue qui n'avait jamais dit le moindre mensonge jusqu'à ce qu'elle atteigne le Ciel Akanishtha.
[...] Zhiyi* écrivit : "Il est vain de comparer le Chu Ron* avec les enseignements du Sutra du Lotus. Et encore : "Vasubandhu et Nagarjuna perçurent clairement la vérité dans leur coeur mais ne l'enseignèrent pas. Exposant plutôt les enseignements du Mahayana provisoire ils agirent en fonction du temps."(réf.) Zhanlan* fit remarquer  : "Pour réfuter les conceptions erronées et pour établir la vérité le Chu Ron* n'est en rien comparable au Sutra du Lotus."
[...] Le maître des préceptes Daoxuan du Mont Zhong-nan a fait l'éloge du Grand-maître* Zhiyi* en disant : "Sa connaissance profonde du Sutra du Lotus est comme le soleil de midi éclairant les plus sombres vallées ; il expose les principes du Mahayana avec autant de liberté qu'un grand vent balayant le ciel. Même si les plus grands lettrés se réunissaient par milliers pour s'efforcer de transcrire ses cours merveilleux, ils ne pourraient pas entièrement les comprendre... Ses principes sont aussi clairs qu'un index pointé vers la lune... et tous ses mots découlent essentiellement de la vérité suprême."(réf.) Le Grand-maître* Fa-zang, de l'école Kegon, fait l'éloge de Zhiyi* en disant : "Huisi et Zhiyi* se sont intuitivement éveillés à la vérité et sont déjà parvenus à la première* des dix étapes de sécurité* dans la pratique des bodhisattvas. Ils se souviennent du Dharma tel qu'il leur fut enseigné au Pic du Vautour et l'exposent de la même manière aujourd'hui."(réf.)
Les Maîtres de doctrine* en Inde ne parvinrent jamais à saisir la vérité inhérente au Sutra du Lotus. Les maîtres antérieurs à Zhiyi* en Chine ont été tantôt trop loin [ayant perçu eux-mêmes cette vérité, ils ne dirent pas qu'elle se trouvait dans le Sutra du Lotus], tantot pas assez loin [pour arriver à cette réalisation].
"Par contre, à notre humble avis, le dirigeant de notre dynastie sacrée (note) a hérité de la tâche confiée il y a bien longtemps par le Bouddha Shakyamuni ; il a étudié en profondeur l'enseignement pur et parfait du Sutra du Lotus afin que les principes de la vérité unique et merveilleuse qu'il expose soient expliqués et clarifiés.
[...] Par contre, à notre humble avis, le dirigeant de notre dynastie sacrée (note) a hérité de la tâche confiée il y a bien longtemps par le Bouddha Shakyamuni ; il a étudié en profondeur l'enseignement pur et parfait du Sutra du Lotus afin que les principes de la vérité unique et merveilleuse qu'il expose soient expliqués et clarifiés. Ainsi, nous, les maîtres des six écoles, nous sommes pour la première fois éveillés à cette vérité ultime. Désormais, tous les êtres dotés de vie en ce monde pourront embarquer sur le vaisseau de cette vérité merveilleuse et parfaite et atteindront rapidement l'autre rive. Zengi et les autres moines de notre groupe ont eu la grande chance d'entendre ces enseignements rares grâce à des liens créés par le passé.
[...] 2 Le Grand-maître* Saicho* étudia les enseignements Tendai et Shingon pendant quinze ans au Japon, par lui-même. Il possédait de manière innée des capacités de compréhension merveilleuses, et, sans l'aide d'un maître, s'éveilla à la vérité. Mais, pour dissiper les doutes des autres, il se rendit en Chine où il reçut l'enseignement des écoles Tiantai et Shingon.
[...] 2 C'est l'enseignement du Véhicule unique, ainsi appelé parce que l'enseignement profane et l'enseignement bouddhique fusionnent et n'en font plus qu'un seul. L'enseignement ésotérique, à son tour, se divise en deux catégories. La première est celle de l'enseignement théorique*, qui comprend les sutras Kegon*, Hannya*, Vimalakirti, le Sutra du Lotus et du Nirvana. Bien qu'ils enseignent l'inséparabilité des vérités profanes et de la vérité suprême du bouddhisme, ils n'enseignent pas les mudra et les mantra dharani*. La deuxième catégorie est celle de l'enseignement ésotérique à la fois la pratique et théorique. Ce sont les principes que l'on trouve dans les sutras Vairocana*, Kongocho* et Soshitsuji*. Ils enseignent la non-dualité des vérités profanes et bouddhiques ainsi que les mantra dharani* et les mudra."
[...] 2 Quand je pense à la désolation qu'entraînerait la destruction du pays, et aux tragiques pertes en vies humaines, je suis prêt à risquer ma propre vie pour réfuter ces conceptions néfastes. Si les gouvernants qui ont la responsabilité du pays se préoccupaient de sa sécurité, ils devraient s'interroger sur le cours pris par les événements et s'efforcer de discerner la vérité. Mais au lieu de cela, ils se bornent à écouter des calomnies à mon égard et à me manifester, de diverses manières, leur hostilité.
[...] 2 Par le passé, ceux qui s'opposaient au Dharma encouraient la désapprobation de Bonten, de Taishaku, des divinités Nitten, Gatten, des quatre Rois du Ciel et des divinités de la Terre qui ont fait serment de protéger les pratiquants du Sutra du Lotus. Toutefois, parce que personne ne les dénonçait publiquement, ils étaient pardonnés, comme des enfants uniques dont les parents tolèrent la mauvaise conduite, tantôt faisant semblant de ne pas voir, tantôt se contentant de leur adresser de légers reproches. Mais, puisque je suis là, maintenant, pour faire connaître la vérité, je suis stupéfait que les autorités continuent à écouter ceux qui s'opposent au Dharma.
Le choix en fonction du temps (Minobu, 10 juin 1275 ; adressé à Yui)

Mais, de nouveau, un grand vent s'éleva, cette fois-ci plus violent encore que les deux fois précédentes, et il fit rage pendant plusieurs semaines avant de s'apaiser. Comme ces événements sont étranges  ! Il n'est pas une seule personne au Japon, sage ou ignorante, qui en soit consciente. Si quelqu'un souhaite apprendre la vérité, il ferait bien de m'interroger en détail à ce sujet tant que je suis encore en vie.
La prière pour la pluie des trois maîtres du Tripitaka (Minobu, 22 juin 1275 au nyudo Nishiyama)

Une personne de valeur, même en vivant dans la sécurité, anticipe le danger  ; un flatteur hypocrite, tout en vivant dans l'instabilité, croit la sécurité acquise. Un grand feu est à la merci d'une petite quantité d'eau, et même un oiseau minuscule peut briser les branches d'un grand arbre. Ce que le sage craint, c'est l'opposition au Mahayana. Voilà pourquoi le bodhisattva Vasubandhu voulut se couper la langue (note), le bodhisattva Ashvaghosha supplia qu'on lui coupe la tête, et le Grand-maître* Jizang fit un pont de son propre corps. Le Savant-maître* Xuanzang se rendit en Inde, la terre sacrée, pour trouver la vérité, le Savant-maître* Amoghavajra* entreprit le même voyage pour dissiper ses doutes (note) et le Grand-maître* Saicho* alla chercher des confirmations en Chine.
La question à approfondir jour et nuit (Minobu, 28 août 1275 ? , Toki Jonin)

Une seule averse suffit à éteindre de multiples foyers d'incendie, et une seule grande vérité aura raison de multiples forces maléfiques. Nichiren et ses disciples le démontrent aujourd'hui.
Sur Itai Doshin (Minobu, septembre 1275 à 1280, à Takahashi nyudo)

Toutefois, les ignorants ont l’habitude de respecter les gens d’un lointain passé tout en offensant ceux qui sont présents, ou encore de délaisser les paroles d’une seule personne préférant suivre les opinions de la majorité. Mes paroles porteuses de vérité ont donc été vaines durant des années.
Réponse à Gonin (Minobu, le 26 décembre 1275)

Un dirigeant sage ne ment jamais, même si dire vrai doit provoquer sa perte. A plus forte raison le Bouddha Shakyamuni ne parlerait-il jamais de manière trompeuse  ! Lorsqu'il était le roi Fumyo, il revint au palais du roi Hanzoku parce qu'il observait le précepte interdisant le mensonge. Lorsqu'il rencontra le roi Kali, il déclara que ceux qui ne disent qu'une petite partie de la vérité ou qui disent de grands mensonges tomberont en enfer. De plus, le Sutra du Lotus est celui dans lequel le Bouddha lui-même déclare : "L'Honoré du monde a longtemps exposé ses doctrines et maintenant doit révéler la vérité"(réf.)  ; de plus, il fut enseigné à l'Assemblée où le bouddha Taho et tous les autres bouddhas des dix directions étaient réunis, comme Nitten, Gatten et les Etoiles innombrables, tous en rangs côte à côte. Si le Sutra du Lotus comportait le moindre mensonge, en quoi d'autre les gens pourraient-ils avoir confiance ?
La bonne fortune en cette vie (Minobu, le 19 janvier 1276, à Nanjo Tokimitsu)

On appelle juste celui qui suit la doctrine d'un bon maître. Et on appelle sage celui qui parvient à la vérité par lui-même, sans l'aide d'un maître. En Inde, en Chine et au Japon, depuis la disparition du Bouddha, il y eut deux sages : Zhiyi* et Saicho*.
[...] Plus on travaille l'or à la flamme, plus il acquiert de brillant ; plus on aiguise un sabre, plus il devient tranchant. Et plus une personne vante les bienfaits du Sutra du Lotus, plus les bienfaits qu'elle reçoit augmentent. Souvenez-vous que, parmi les vingt-huit chapitres du Sutra du Lotus, seuls quelques passages sont là pour révéler la vérité, mais qu'on y trouve de très nombreuses phrases de louanges (note).
Lettre à Myomitsu Shonin (Minobu, le 5ème jour du 3ème mois intercalaire 1276 à Myomitsu)

Lorsque, ayant bien compris cela, je fus prêt, sans céder aux désirs de mes parents, de mes maîtres ou de quiconque, à me plonger dans la recherche des vérités bouddhiques, je découvris qu'il y avait dix brillants miroirs qui reflètent les doctrines sacrées exposées par le Bouddha tout au long de sa vie.
Fayun écrivit des commentaires en quatre volumes sur le Sutra du Lotus. Dans ces commentaires (réf.), il affirma  : "Ce sutra n'est pas vraiment suprême" et il en parla comme d'un "moyen exceptionnel". Il voulait dire par là que le Sutra du Lotus ne révèle pas entièrement la vérité du bouddhisme.
[...] "Dans le Sutra Muryogi, le Bouddha mentionne qu'il a "jusqu'alors exposé les douze catégories de sutras Hodo*, le Daichido Ron* et le Sutra Kegon*, qui émane de la méditation (du Bouddha) de l'impression sur l'océan." Ainsi, le Bouddha lui-même cite le Sutra Kegon* et dénie sa valeur en disant, à propos des sutras exposés avant le Sutra Muryogi, "Je n'ai pas encore révélé la vérité". (réf.)
[...] Le bouddha Taho sortit donc des profondeurs de la terre et confirma ainsi la véracité du Sutra du Lotus : "Tout ce que vous [Bouddha Shakyamuni] avez exposé est la vérité."(réf.)  De plus, divers bouddhas des dix directions qui étaient des émanations du Bouddha Shakyamuni se sont rassemblés et ont tiré leurs longues et larges langues jusqu'à ce que leur extrémité touchât le Séjour de Brahma, et le Bouddha Shakyamuni a fait de même, pour témoigner de la véracité de ses enseignements.
[...] Mais [selon eux] le premier avait été exposé par le Bouddha Shakyamuni et n'exprimait que la vérité perçue par un homme ordinaire, (bompu) tandis que le Sutra Vairocana* exposait la vérité révélée par un fils du ciel. Par conséquent, même si parfois les mots semblaient les mêmes, il y avait, entre les personnes qui les avaient prononcés, autant de différence qu'entre les nuages dans le ciel et la boue sur la terre. Ces sutras étaient aussi différents que le reflet de la lune sur une eau boueuse ou sur une eau limpide. Tous deux reflétaient la lune, mais il y avait une grande différence dans la pureté de l'eau qui renvoyait ce reflet.
[...] On aurait pu penser que Kukai* fut celui qui commit la plus grande offense au Dharma, mais Ennin* et Enchin enseignèrent des erreurs encore plus graves que celles de Kukai*. Quand des allégations sont aussi différentes ou aussi éloignées de la vérité que l'eau du feu ou le ciel de la terre, les gens refusent de les croire, et les mensonges qu'elles contiennent n'ont aucune chance d'être admis.
Traité sur la dette de reconnaissance (Minobu, le 21 juillet 1276, à Joken-bo et Gijo-bo)

- Pour moi, n'entendre que la moitié d'un verset, reprit Sessen Doji, c'est comme ne voir que la moitié de la lune ou comme obtenir seulement la moitié d'un joyau. C'est certainement vous qui avez prononcé ces mots. Enseignez-moi la seconde partie du verset, je vous en supplie  ! - Puisque tu t'es déjà éveillé à la vérité, répondit le démon, tu devrais être satisfait. Quel besoin as-tu donc de m'écouter  ? Je meurs de faim, je n'ai plus la force d'articuler un mot. Tais-toi donc  ! Mais Sessen Doji insista
[...] Certains ont peut-être eu la chance de naître sous forme humaine, et même de renoncer à la vie profane pour se consacrer à la recherche de la vérité. Mais, s'ils n'étudient pas le Dharma bouddhique et ne réfutent pas ceux qui s'y opposent, perdant leur temps dans l'oisiveté et les bavardages, ils ne sont que des animaux déguisés en moines.
Les quatorze oppositions (Minobu, fin 1276, au nyudo Matsuno Rokuro Zaemon)

Ces événements doivent être compris en fonction de l'époque et des circonstances dans lesquelles ils se produisirent. Zhiyi* a écrit que la pratique doit "être en accord avec l'époque."(réf.) Son disciple Guanding* interpréta cela en disant  : "Vous devriez choisir judicieusement entre les méthodes de shoju et de shakubuku selon l'époque et ne jamais adhérer exclusivement à l'une ou à l'autre."(réf.) Le Sutra du Lotus exprime une vérité unique, mais sa pratique et sa propagation varie selon les dispositions des hommes et l'époque.
[...] Kukai* et Ennin*, notamment, connurent une fin épouvantable, signe qu'ils avaient accumulé les causes d'un destin misérable, mais leurs disciples s'efforcèrent de cacher ce fait de manière à ce que la cour impériale ne l'apprenne jamais. C'est pourquoi, le temps passant, on accorda à ces moines un respect toujours plus grand. Si personne n'avait révélé la vérité, leur réputation serait restée intacte pour l'éternité.
Sur le comportement du Bouddha (Minobu, 1276, à Konichi-ama)

Lorsque le Bouddha déclara : "Pendant plus de quarante années, je n'ai pas encore révélé la vérité"(réf.), lorsqu'il annonça  : "J'ai exposé diverses voies pour amener au Véhicule du Bouddha"(réf.), ou quand il affirma  : "En rejetant sincèrement les enseignements provisoires, je n'exposerai que la Voie suprême"(réf.), cela ne concernait que des personnes capables de parvenir à l'Éveil grâce au Sutra du Lotus."
[...] Le bouddhisme est né au pays de la lune ; il demeurera au pays du soleil. Il est dans l'ordre naturel que la lune apparaisse à l'ouest (note) et que son lever progresse vers l'est tandis que le soleil se lève à l'est et se déplace vers l'ouest. C'est une vérité aussi indiscutable que le fait qu'un aimant attire le métal ou que la fleur zoge s'épanouit quand le tonnerre gronde. Qui pourrait prétendre le contraire ?
Le guide suprême du monde (Minobu, le 25 juin 1277, à Shijo Kingo)

[...] C'est pourquoi il dit : "Si j'avais fait uniquement l'éloge du Véhicule du Bouddha, les êtres humains, enlisés dans le malheur, auraient été incapables de croire en ce Dharma. Et en s'y opposant, ils seraient tombés dans les trois mauvaises voies." (réf.) Il dit encore  : "L'Honoré du monde expose depuis longtemps ses doctrines et doit maintenant révéler la vérité."(réf.)
[...] Dans ce cas, faut-il comprendre que les paroles du Bouddha "Je n'ai pas encore révélé la vérité"(réf.), et "En rejetant sincèrement les enseignements provisoires, [je n'exposerai que la Voie suprême]"(réf.), ainsi que tout ce qui est dit dans les huit volumes du Sutra du Lotus, est entièrement destiné aux personnes des deux véhicules et ne convient pas à un seul bodhisattva  ? Est-ce vrai ?
[...] Dans les première, deuxième, troisième et quatrième périodes de cinq cents ans, "la vérité n'a pas encore été révélée" concernant la Véritable voie pour atteindre la bodhéité, mais l'état du monde [dans chacune de ces quatre périodes] correspond rigoureusement aux prédictions du Bouddha. Par conséquent, sa description de notre époque comme d'une "ère de conflits" où "le Dharma pur sera obscurci et perdu" doit être aussi absolument exacte.
[...] De plus, si nous consultons les sutras Byodogaku et Dai Amida, il apparaît que cette période de cent ans correspond au siècle suivant le premier millénaire après la mort du Bouddha. Mais les gens acceptent tous comme une vérité l'interprétation erronée de Shandao dont les propos étaient pourtant totalement mensongers.
[...] Par contre, dans cet enseignement du Sutra du Lotus, il est dit que tous les êtres humains quels qu'ils soient peuvent avoir accès à la vérité. C'est donc un enseignement facile à comprendre."(réf.)
[...] Question : dans un sutra [le Sutra Muryogi] on lit : "Depuis quarante et quelques années, je n'ai toujours pas révélé la vérité." Et encore : "[Celui qui ne parvient pas à entendre ce sutra] n'atteindra jamais à l'Éveil suprême, même au terme d'un nombre incalculable, illimité, inconcevable d'asogi kalpa." Que veulent dire ces passages ? Réponse : ces passages signifient que parmi les diverses doctrines qu'il exposa pendant cinquante ans, le Bouddha Shakyamuni n'exposa la vérité ni dans le Sutra Kegon*, qui représente le début de son enseignement, ni dans les sutras Hodo* et Hannya* enseignés par la suite. Voilà pourquoi ceux qui pratiquent l'enseignement des écoles Zen, Nembutsu ou Ritsu, même s'ils pratiquent pendant un nombre incalculable et infini de kalpa, n'atteindront jamais la bodhéité.
[...] Le Bouddha avait déjà enseigné pendant quarante-deux ans lorsqu'il exposa le Sutra du Lotus dans lequel il déclare : "L'Honoré du monde, ayant exposé ses doctrines depuis longtemps, doit maintenant révéler la vérité."(réf.)
Parvenir directement à la bodhéité grâce au Sutra du Lotus (Minobu, mars 1277 ? à Myoho-ama)

"Le vénérable Shakyamuni, Maître de la doctrine, a dit, à propos du Sutra du Lotus : "L'Honoré du monde a longtemps exposé ses doctrines, et maintenant il doit révéler la vérité." Et le bouddha Taho a déclaré, à propos du Myoho Renge Kyo : "Tout ce que vous [Shakyamuni] avez exposé est la vérité."(réf.) Le Sutra relate aussi que les divers bouddhas des dix directions, qui étaient des émanations de Shakyamuni, tirèrent la langue jusqu'au Ciel de Brahma.
[...] M'étant ouvertement déclaré disciple du sage Nichiren, je suis rentré chez moi et vous ai fait un rapport exact sur ce qui s'est passé au cours du débat. De plus, à cette occasion, je n'ai pas vu un seul visage inconnu. Ce que l'on vous a rapporté est donc probablement une invention de personnes jalouses à mon égard. Si vous convoquez ces gens sans tarder et me confrontez à eux en votre présence, il vous sera facile de connaître la vérité.
[...] Mais, en réalité, il n'a cessé de porter de fausses accusations contre moi pour tenter de me faire exécuter. Est-ce une conduite digne d'un noble membre du clergé  ? " Moi-même, Yorimoto, j'ai été témoin de cette situation. En tout autre domaine que la recherche de la vérité bouddhique, je n'oserais jamais parler ainsi à mon seigneur, mais, dans le cas présent, j'ai beau y réfléchir de toutes les manières, je pense qu'il ne m'est pas possible de me taire.
Lettre de pétition de Yorimoto (Minobu, le 25 juin 1277, requête au seigneur Ema au nom de Shijo Kingo)

Les titres des sutras Agama*, par exemple, énoncent la conclusion de ces sutras, le principe que rien n'est constant. Ces titres sont cent millions de fois supérieurs aux deux caractères qui désignent l'existence et la non-existence utilisés dans les titres des textes non bouddhiques. [Les disciples de] 95 écoles non bouddhiques, après avoir entendu les titres des sutras Agama*, ont abandonné leurs conceptions erronées et ont reconnu comme une vérité le principe de l'impermanence. Ceux qui ont entendu les titres des sutras du Hannya haramita* se sont éveillés aux trois principes de taiku*, de tanchu* et de futanchu*.
"Ainsi ai-je entendu" (Minobu, 28 novembre 1277, à Soya Kyoshin)

Mais dans la nuit du douzième jour du neuvième mois de la huitième année de Bun'ei [1271], j'ai failli être décapité à Tatsunokuchi. Depuis lors, j'ai regretté de n'avoir encore révélé la vérité à aucun de ceux qui me suivent.
Lettre à Misawa (Minobu, le 23 février 1278 à Misawa)

La plupart des gens pensent que ceux qui récitent Namu Amida Butsu au dernier moment de leur vie pourront renaître dans la Terre pure de la béatitude parfaite parceque ce sont les paroles d'or du Bouddha. Mais - et c'est un grand motif d'étonnement - Shakyamuni à plusieurs reprises est revenu sur cette affirmation et a déclaré : "[Pendant plus de quarante ans] je n'ai pas encore révélé la vérité"(réf.) et "En rejetant honnêtement les enseignements provisoires je révélerai la Voie ultime."(réf.)

Dans l'introduction, le Sutra Muryogi, nous trouvons un passage dans lequel le Bouddha Shakyamuni dit  : "Pendant plus de quarante ans, je n'ai pas encore révélé la vérité."(réf.) Dans le premier volume du Sutra du Lotus, au début du chapitre Hoben* (II), nous lisons  : "L'Honoré du monde expose depuis longtemps ses enseignements et doit maintenant révéler la vérité."(réf.) Dans le quatrième volume, un passage du chapitre Hoto* (XI) indique clairement  : "Le Sutra du Lotus du Dharma Merveilleux... tout ce que vous [Shakyamuni] avez exposé est entièrement véridique." Et, dans le septième volume, on trouve le passage, on ne peut plus clair, qui mentionne "la langue touchant le Ciel de Brahma."(réf.)
Le sutra permettant véritablement d'honorer sa dette (Minobu, le 28 juillet 1278 à Sennichi-ama)

Cette idée de l’objet de culte est basée sur le Sutra Monjumon, le Sutra Hanjusanmai et le Sutra Kannon. Ces types de sutras existaient avant que le Sutra du Lotus fût prêché, et c’étaient des enseignements servant de moyens salvifiques (hoben) pour conduire les êtres vivants à la vérité. "En quarante ans et plus, la vérité n’a pas encore été révélée", est-il écrit dans le Sutra Muryogi. En un mot, le Bouddha Shakyamuni n’a pas révélé sa véritable intention pendant plus de quarante ans.
[...] Cependant, si l’on juge d’après ce que le Hokke Sanmai Sengi énonce, la vérité est que le Sutra du Lotus devrait être l’objet de culte.
[...] L’école Shingon, non seulement s’est éloignée de la vérité, mais leurs [ses] voix ont été extrêmement injustes. Ils ont caché profondément leurs racines, de sorte que ceux qui ont une intelligence superficielle ne pouvaient pas les distinguer. Ils ont trompé les gens pendant longtemps. Tout d’abord, il n’y a pas d’école Shingon en Inde, mais l’école Shingon du Japon prétend qu’il y en a une dans ce pays. Où est la preuve ?
[...] Le chapitre XXV du Sutra du Lotus, déclare  : "et le préjudice rebondira sur l’auteur" (réf.), qui signifie que ceux qui maudissent quelqu’un seront maudits. De ce point de vue, recevoir une insulte devrait être pris comme un bienfait ou une faveur du Bouddha, et ainsi il n’y a pas de doute que le Sutra du Lotus est le seul chemin qui mène à l’Éveil. Minamoto Yoritomo fut capable de battre les Heike par les mérites qu’il accumula à travers ses pratiques quotidiennes du Sutra du Lotus. Ceci est la preuve manifeste que nous pouvons recevoir des bienfaits divins en ce monde. Grâce à mes parents et à mon maître, qui tous sont morts et partis maintenant, je fus capable de comprendre cette vérité.
Questions - réponses concernant l’objet de vénération (Minobu,  septembre 1278 à Joken-bo)

Tous les êtres humains se préoccupent de leur vie future, mais les moines et les nonnes qui devraient, en principe, s'en préoccuper encore plus que quiconque, en réalité, éludent cette question de la renaissance sur la Terre pure, et agissent comme des intermédiaires pour aider les gens à s'accommoder de la vie présente. Les sages et les personnes de vertu ne se lassent pas de répéter qu'ils ont la vérité et sont supérieurs aux autres, qu'ils sont les héritiers d'un certain fondateur et que chacun dans son domaine, fait autorité. Ils accordent une énorme importance à leur renommée, à leurs profits personnels, et n'éprouvent guère le désir de rechercher avec sérieux la Voie.
Enseignement correspondant à l'esprit du Bouddha (Minobu, le 2 mai 1279, à Niike Saemon-no-jo)

Le septième volume du Sutra du Lotus affirme : "Ce sutra est un excellent médicament pour les maux de toute l'humanité."(réf.) On ne trouve ces mots dans aucun autre sutra. Tous les enseignements du Bouddha sont des paroles d'or pleines de vérité : depuis d'innombrables kalpas, elles n'ont jamais contenu la moindre erreur. Le Sutra du Lotus est la vérité parmi toutes les vérités enseignées par le Bouddha, car ce dernier y déclare désormais "rejeter sincèrement les enseignements provisoiresé. (réf.) Le bouddha Taho confirma la véracité du Sutra du Lotus et tous les autres bouddhas tirèrent leur langue en témoignage.
[...] Tous les enseignements du Bouddha sont des paroles d'or pleines de vérité : depuis d'innombrables kalpas, elles n'ont jamais contenu la moindre erreur. Le Sutra du Lotus est la vérité parmi toutes les vérités enseignées par le Bouddha, car ce dernier y déclare désormais "rejeter sincèrement les enseignements provisoiresé. (réf.)
[...] Le septième volume du Sutra du Lotus affirme : "Ce sutra est un excellent médicament pour les maux de toute l'humanité."(réf.) On ne trouve ces mots dans aucun autre sutra. Tous les enseignements du Bouddha sont des paroles d'or pleines de vérité : depuis d'innombrables kalpas, elles n'ont jamais contenu la moindre erreur. Le Sutra du Lotus est la vérité parmi toutes les vérités enseignées par le Bouddha, car ce dernier y déclare désormais "rejeter sincèrement les enseignements provisoiresé. (réf.) Le bouddha Taho confirma la véracité du Sutra du Lotus et tous les autres bouddhas tirèrent leur langue en témoignage. Comment, alors, ce Sutra pourrait-il être faux  ?
Sur la possibilité de prolonger sa vie (Minobu, 1279 à Myojo, femme de Toki Jonin)

À une époque plus récente, au Japon, il y eut des hommes tels que Kukai*, Ennin* et Enchin* qui observaient les préceptes avec la même rigueur que les moines susnommés et dont la sagesse n'était en rien inférieure à la leur. Mais parce qu'ils affirmaient   : "l'enseignement Shingon du Sutra Vairocana* vient en premier et le Sutra du Lotus n'occupe que le deuxième ou troisième rang", s'il y a dans ce que j'affirme la moindre parcelle de vérité, ils doivent se trouver eux aussi maintenant dans la grande citadelle de l'enfer avici.
[...] Ceux qui ont mémorisé les soixante volumes (note) de l'école Tendai et qui sont tenus pour des sages par le dirigeant du pays et les autorités, est-ce parce que la sagesse leur fait défaut, ou parce que, tout en connaissant la vérité, ils redoutent les réactions du monde, qu'ils font l'éloge de l'école Shingon et s'allient aux adeptes du Nembutsu, du Zen et du Ritsu   ? Leur faute est cent, mille fois plus grande que celle des adeptes de ces écoles   ! On peut les comparer à Shigeyoshi ou Yoshimura.
Lettre à Akimoto (Minobu, le 27 janvier 1280, à Akimo to)

Plus de cinq mille volumes d'écrits bouddhiques ne traitent de rien d'autre ; ils ne font qu'exalter les mérites de la piété filiale. On pourrait croire que les principes énoncés par le Bouddha pendant plus de quarante ans, dans la première partie de son enseignement, étaient conformes à la piété filiale, mais, puisqu'il n'avait "pas encore révélé la vérité", il s'agissait au contraire d'un manquement à la piété filiale.
Fidélité ou manquement au devoir de piété filiale (Minobu, le 8 mars 1280, à Nanjo Tokimitsu)

La totalité des bienfaits représentés par les huit volumes et les vingt-huit chapitres du Sutra du Lotus sont contenus dans ces cinq caractères. C'est précisément pour cela que le bodhisattva Manjushri, les récita. Et le vénérable Ananda lui répondit en disant : "Oui, en vérité  ! " Les douze mille auditeurs-shravakas, les quatre-vingt mille grands bodhisattvas et les divers autres auditeurs des deux mondes [monde du désir et monde de la forme] et des huit groupes, exprimèrent leur assentiment parce que cela correspondait à ce qu'ils avaient entendu auparavant."
Chevaux blancs et cygnes blancs (Minobu, 14 août.1280, à la dame d'Utsubusa)

Le Sutra du Lotus a un prologue appelé Sutra Muryogi. On pourrait le comparer à des généraux détachés en avant-garde qui précèdent le passage du cortège d'un grand roi pour assurer sa sécurité. Il est dit dans ce sutra Sutra Muryogi : "Au cours des plus de quarante ans écoulés, je n'ai toujours pas révélé la vérité." Il est dit dans le premier volume du Sutra du Lotus, au chapitre Hoben* (II) : "L'Honoré du monde dispense depuis longtemps son enseignement et maintenant, il doit révéler la vérité."
Réponse à la mère du seigneur d'Ueno (Minobu, octobre 1280 à la mère de Nanjo Tokimitsu)

Dans les palais de Nitten et de Gatten, se trouvent sûrement des copies du Sutra du Lotus et des sutras Vairocana* et Kegon*. Comparez-les et voyez où se trouve la vérité  ! Quels enseignements méritent la plus haute place  ? Ceux de Kukai*, Ennin*, Enchin et Annen, ou ceux de Nichiren ?
Le principe de l'atteinte de la bodhéité sans changer d'apparence (Minobu, en 1280? , à Myoichinyo)

Les ignorants ne savent rien au sujet de vies futures et ils espèrent vivre et haïssent la mort. Les bonnes personnes savent la vérité du fonctionnement du karma et de la rétribution et donc ils espèrent mourir et haïssent la vie.
[...] Heureusement, vous avez rencontré le Pratiquant du Véhicule Unique sans avoir à vous taillader la peau et les chairs, ou servir pendant mille ans et vous fûtes capable d’apprendre les trois mille existences contenues dans une pensée, les dix mondes, les dix aspects, l’unique vérité de la Voie du Milieu ainsi que le Merveilleux Dharma de la Voie du Bouddha Suprême. Bien que nous n’ayons pas cultivé la vertu dans le passé, si nous n’étions pas nés à l'époque des Derniers jours de la dégénérescence, l'époque où le Dharma Merveilleux est transmis, il eut été difficile d'atteindre le chemin de la délivrance même après des éternités.
La lettre du Mont Minobu (21aout 1281)

Pourtant, le Bouddha sentit peut-être que les simples mortels, à l'époque des Derniers jours du Dharma, ne seraient pas entièrement convaincus. Il demanda donc à tous les bouddhas des dix directions de venir se joindre à lui dans l'acte surnaturel de tirer leur large et longue langue qui n'avait jamais dit que la vérité depuis d'innombrables kalpas, pour qu'elle s'élève dans le ciel, aussi haut que le Mont Sumeru.
La preuve du Sutra du Lotus (Minobu, 28 février 1282 à Nanjo Tokimitsu)

On aura beau multiplier les actions méritoires, si elles bénéficient à des imposteurs, elles ne pourront qu'aggraver le mal et ne produiront aucun bien. En revanche, même une personne ignorante du Dharma bouddhique et ne possédant que peu de choses, obtiendra un grand bienfait si elle fait un don à ceux qui défendent la vérité. C'est encore plus vrai de personnes qui font avec sincérité des offrandes au véritable Dharma !
Le corps et l'esprit des simples mortels (Minobu, à un disciple)

 

Voir : quatre nobles vérités et triple vérité

 

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