ACCUEIL
 

LEXIQUE

Extraits de gosho sur

MENU - LEXIQUE
DICTIONNAIRE
 
démons - ma
 

Le Sutra du Nirvana précise : “S’il y a des hommes qui ne suivent pas ce que prêche l’Éveillé, il faut le savoir, ces hommes sont des féaux du démon”.
[...] Vos erreurs sont très nombreuses. En effet, tout en soutenant (que la transmission se déroule) en dehors des enseignements, vous étudiez ce qui est en dehors des enseignements. Tout en prenant plaisir à l’écriture, vous pronez la vanité des écrits. Vos paroles et votre cœur sont en discordance. N’est-ce pas là le signe de votre appartenance au démon du ciel  ?
Renjo sho - Dialogue avec les écoles du Zen (1255)

[Il est dit] dans le Ninno* kyo : "Toute personne qui détruit les graines de la bodhéité aura à souffrir du manque de piété filiale de ses enfants et ne connaîtra pas la paix parmi ses proches ; tandis qu’aucun dieu ne viendra l’aider ; les maladies et les démons le hanteront jour après jour, et une succession de désastres s’abattra sur lui sans répit. [...] Quand un pays est dans le désordre, les démons se multiplient d’abord en rampant ; à mesure que les démons se multiplient, tout le peuple est affligé." Aujourd’hui nous avons à faire à des démons sauvages et tout le people est dans l’affliction. Selon les écritures, des désordres surviendront inévitablement dans le pays.
Sainan Koki Yurai - La cause des désastres (Kamakura, février 1260)

Quand d'immenses feux consument le pays et que tous les hommes meurent dans les flammes, ou quand éclatent le feu des démons (note), le feu des dragons (note), le feu du ciel, le feu du dieu de la montagne (note), le feu d'origine humaine (note), le feu de la forêt (note) et le feu des criminels (note) ; quand de tels prodiges apparaissent, c'est la troisième calamité.
[...] Quand des ennemis surgissent de toutes parts et envahissent le pays, quand des rebelles se manifestent dans les deux branches de la famille du souverain, quand apparaissent les pillards du feu, les pillards de l'eau, les pillards du vent et les pillards du démon (note), quand la population est sujette à la dévastation et au désordre, et quand combats et pillages éclatent partout, quand des perturbations de ce genre se produisent, c'est la septième calamité."
[...] En retour, les divinités bienveillantes et les sages abandonnent le pays et quittent leur résidence habituelle. Il en résulte que les démons et les adeptes des doctrines non bouddhiques créent des désastres et font subir des fléaux à la population.
[...] Dans le Sutra du Lotus il est dit : "Les démons s'empareront des personnes de notre entourage et les pousseront à nous injurier, à nous rabaisser et à nous ridiculiser... Les mauvais moines de cet âge impur, incapables de comprendre les moyens utilisés par le Bouddha, et le fait qu'il enseigne le Dharma de la manière qui convient, nous couvriront d'insultes avec des visages furieux ; nous serons bannis encore et encore..."(réf.)
[...] Quelle tristesse de penser que, en l'espace de quelques décennies, des centaines, des milliers, des dizaines de milliers de personnes se sont laissé égarer par ces enseignements démoniaques et ont si souvent méconnu les véritables enseignements du bouddhisme !
[...] La seule chose à faire maintenant est d'abandonner les voies démoniaques pour aller vers la voie correcte, de tarir la source du malheur, d'en couper la racine !
Rissho Ankoku ron (Kamakura, juillet 1260)

Le démon qui apparut devant Sessen Doji était une métamorphose de Taishaku.
L'exil d'Izu (juin 1261 à Funamori Yasaburo)

Il y [dans le Sutra du Lotus] est dit aussi : "Celui qui refuse d'avoir foi en ce Sutra et au contraire s'y oppose détruit instantanément les graines qui permettent de devenir bouddha en ce monde (...) Après sa mort, il tombera dans l'enfer avici."(réf.) Examinant ces passages, le Grand-maître Zhiyi conclut que ce furent des déclarations de ce genre qui suscitèrent les mots  : "Ne serait-ce pas un démon ayant pris la forme du Bouddha  ? "(réf.)
Questions et réponses sur la pratique du Sutra du Lotus (Kamakura  ? mars 1263   ? à Nichiji  ? )

Il est préférable de ne pas s'opposer aux moeurs et aux coutumes du pays. C'est un précepte exposé par le Bouddha. Mais apparemment certains sages, sans tenir compte de ce fait, proclament que, parce que les divinités sont des êtres de nature démoniaque, il ne faut pas leur manifester de respect.
Sur la récitation des chapitres Hoben et Juryo (Kamakura - 1264, à la femme de Hiki Daigaku Saburo Yoshimoto)

Si les membres de votre famille sont des adeptes du Nembutsu, ils vous conseillent probablement de le pratiquer. Cela se comprend aisément puisqu'eux-mêmes ont foi en cet enseignement. Mais considérez-les comme des personnes qui se sont laissé tromper par Honen et ses disciples, serviteurs du démon. Faites surgir une foi inébranlable et ne tenez pas compte de leurs propos. Ce sont des stratagèmes du grand démon qui se déguise en moine vénérable ou pénètre dans le coeur d'un père, d'une mère ou d'un frère pour faire obstacle à notre bonheur dans la vie future.
Encouragements à une personne malade (13e décembre 1264, à Nanjo Hyoe Shichiro)

En conséquence, si la cérémonie de l’ouverture des yeux d’une image sculptée ou peinte est dirigée par un maître shingon, cette image ne peut pas devenir le véritable Bouddha, mais un bouddha provisoire. En fait, elle ne deviendra même pas un bouddha provisoire. Son aspect ressemblera à celui d’un bouddha provisoire, mais son cœur sera celui du végétal, son origine. Pire, elle ne sera pas non plus le végétal d’origine, elle sera un démon, un esprit malfaisant, parce que les doctrines erronées du maître shingon, exprimées à travers les mudra et les mantra dharani*, deviennent le cœur de l’image sculptée ou peinte.
L’ouverture des yeux des images sculptées ou peintes (Kamakura, 1264)

Ne méprisez pas un enseignement pour la seule raison que la personne qui l'expose est de position modeste. Le renard du royaume de Bi ma qui récita un vers de douze caractères : "Certains aiment la vie et haïssent la mort ; d'autres aiment la mort et haïssent la vie" fut salué comme un maître par le dieu Taishaku (note), et le démon qui récita le vers en seize caractères : "Tout change, rien n'est constant", fut traité avec le plus grand respect par Sessen Doji. Et il en fut ainsi, non parce que ce renard ou ce démon avaient des qualités exceptionnelles, mais seulement parce que la doctrine qu'ils enseignaient était respectable.
[...] Les moines de l'école Zen rabaissent le Sutra du Lotus en disant qu'il ne vaut pas plus qu'un crachat de salive sortant d'une bouche, qu'il est un doigt pointant vers la lune, ou un filet de doctrines [qui ne sert qu'à emprisonner]. Les moines du Ritsu, une école du Hinayana, qualifient le Sutra du Lotus d'enseignement erroné et d'enseignement du démon. Des personnes de ce genre ne s'opposent-elles pas au Dharma  ?
[...] Le coeur humain est comme l'eau empruntant la forme du récipient qui la contient, et la nature des hommes est comme le reflet de la lune ondulant sur les vagues. Pour l'instant vous affirmez que vous conserverez une foi solide, mais, un jour ou l'autre, inévitablement, vous faiblirez. Même si les ogres et les démons viennent vous tenter, vous ne devrez pas vous laisser distraire.
Conversation entre un sage et un ignorant (1265   ? à un samouraï   ? )

Il s'agit là de personnes qui ont toutes des conceptions profondément erronées. A ce sujet, nous trouvons, parmi les paroles d'or du Bouddha, cette précieuse mise en garde : "Ce Démon du sixième Ciel et d'autres démons s'efforceront un jour de détruire mon Dharma correct. Ils seront comparables à des chasseurs déguisés en moines. Ils prendront l'apparence de personnes parvenues à l'étape de "vainqueur du courant", à l'étape "du dernier retour", aux étapes de "non-retour", d'arhat (note), de pratyekabuddha ou de bouddha, et tenteront de détruire mon Dharma correct."(réf.)
Réponse à Hoshina Goro Taro (5 décembre 1267 à Hoshina )

Je lui [nyudo Hojo Tokiyori] ai dit que ce n'était rien de moins que l'oeuvre de démons célestes que de le pousser à chercher refuge dans des temples actuels tendai ou shingon ainsi que de faire confiance aux nouveaux temples zen. Je lui ai remis le Rissho ankoku ron, en soulignant que la pratique du nembutsu était un enseignement dangereux qui conduit le peuple dans l'enfer avici.
Rencontre avec le nyudo du templs Saimyo-ji (Kamakura 1269)

On lit dans le cinquième volume du Maka Shikan : "De nos jours, nombreux sont les moines démoniaques qui rompent leur voeu pour retourner à la vie laïque. Craignant d'être punis pour leurs actes, ils adhèrent aux principes des taoïstes. Dans l'espoir d'acquérir gloire et profit, ils vantent exagérément les mérites de Lao-Zi et de Zhuang-Zi, s'appropriant les concepts bouddhiques pour les intégrer aux écrits taoïstes. Ils dénaturent ce qui est noble pour l'incorporer à ce qui est vulgaire, ils détruisent ce qui est élevé et le ramènent vers ce qui est bas, s'efforçant de mettre les deux au même niveau."
[...] Mais le Sutra du Lotus est si différent des sutras précédents du Mahayana que et les auditeurs-shravakas, les grands bodhisattvas et les divers êtres dans les mondes-états des Hommes et du Ciel, en entendant le Bouddha l'enseigner, en vinrent à penser : "Ne serait-ce pas un démon qui aurait pris la forme du Bouddha  ? "(réf.) Et pourtant, les hommes à la vue troublée des écoles Kegon, Hosso, Sanron, Shingon et Nembutsu semblent tous penser que leurs propres sutras sont parfaitement identiques au Sutra du Lotus. C'est véritablement une vision déformée !
[...] Et dans le Sutra Vimalakirti [il est dit] : "Pour la première fois, le Bouddha s'assit sous l'arbre et par sa détermination triompha du démon."
[...] Mais, certains peuvent aussi rencontrer des moines comme Daochuo, Shandao ou Honen qui semblent avoir maîtrisé les sutras du Mahayana provisoire* et définitif (jitsudaijo) mais qui sont en réalité possédés par les démons.
[...] Comme un bon médicament, ce Sutra brise les attachements aux Cinq véhicules pour établir l'enseignement unique suprême. Il semonce le commun des mortels et admoneste les sages, rejette le Mahayana provisoire* et réfute le Hinayana. Il compare les démons du ciel à des insectes venimeux et traite les non bouddhistes de mauvais génies. Le Sutra critique ceux qui s'accrochent aux croyances du Hinayana, qualifiées d'étroites et de misérables, et il rabaisse les bodhisattvas en les considérant comme de simples débutants. Pour cette raison, les démons du ciel détestent l'entendre, il offense les oreilles des non bouddhistes, les personnes des deux véhiculess en restent stupéfaites, et les bodhisattvas s'enfuient, terrorisés.
[...] Nous [les quatre grands auditeurs-shravakas] sommes désormais devenus de véritables arhats ; partout dans les divers mondes, nous recevons des offrandes de toutes les divinités, de tous les hommes, de tous les démons et de Bonten.
[...] Durant un kalpa impur, à une époque mauvaise, bon nombre de phénomènes terrifiants se produiront ; les démons s'empareront des autres et se serviront d'eux pour nous dénigrer, nous insulter et nous couvrir d'opprobre [...] Ils détacheront la première partie du Sutra pour la coller à la fin, et détacheront la fin pour la mettre au début, placeront la fin et le début au milieu et le milieu au début ou à la fin. Vous devez comprendre que ces mauvais moines sont les compagnons du démon."
[...] Le Bouddha dit à Kasho-Doji : "Il peut y avoir des personnes qui, après avoir entendu le Sutra du Nirvana, prétendent toujours n'avoir aucun désir d'atteindre l'Éveil, et s'opposent, au contraire, au Dharma correct. Immédiatement, de telles personnes, la nuit, rêveront de démons et leur coeur s'emplira de terreur. Les démons leur diront : Quelle stupidité de la part d'un croyant sincère ! Si vous n'éveillez pas maintenant votre désir d'atteindre l'Éveil, je vous ôterai la vie ! " Ces personnes trembleront de peur et, à peine sorties de leur rêve, brûleront du désir d'atteindre la bodhéité. Sachez que ces personnes deviendront de grands bodhisattvas."
Traité pour ouvrir les yeux (Sado, février 1272 à Shijo Kingo)

Ces maîtres opposés au Dharma correct, ulcérés de voir leurs erreurs dénoncées, doivent jubiler pour le moment, mais un jour leurs souffrances ne seront pas moindres que celles de Nichiren et de ses disciples. Leur joie est comparable à celle de Fujiwara Yasuhira lorsqu'il tua son frère et Minamoto no Yoshitune. Le démon qui détruira le clan des gouvernants est déjà entré dans ce pays. C'est ce que décrit le Sutra du Lotus par la phrase : "Le démon pénètre dans son corps."
La Lettre de Sado (Sado, 20 mars 1272, à Toki Jonin)

Par le passé, il y eut aussi une personne du nom de Sessen Doji qui vivait dans les Montagnes neigeuses. Bien qu'il eut maîtrisé tous les enseignements non bouddhiques, il n'avait encore jamais entendu le Dharma bouddhique. Puis, un jour, il eut l'occasion d'entendre un horrible démon réciter une strophe qui commençait par : "Tout change, rien n'est constant, telle est la loi de la naissance et de la mort."(réf.) Toutefois, le démon ne lui enseigna que les huit premiers caractères de cette strophe et ne récita pas le second verset.
Voir tout le gosho.
Lettre à Nichimyo Shonin (Ichinosawa, Sado, le 25 mai 1272 à Nichimyo, mère de Oto Gozen )

Certains érudits de l'école de Zhiyi furent simplement heureux que d'autres écoles exposent les mêmes doctrines qu'eux, tandis que d'autres vantèrent le bouddhisme venu de loin [d'Inde] et dénigrèrent celui qui était proche d'eux [en Chine], ou bien encore rejetèrent leurs doctrines anciennes pour en adopter de nouvelles. Ces érudits succombèrent à leur nature démoniaque et à leur ignorance.
Le véritable objet de vénération (Sado, avril 1273 à Toki Jonin)

Une épée est inutile entre les mains d'un lâche. La puissante épée du Sutra du Lotus doit être maniée par une personne à la foi courageuse. Alors elle deviendra aussi forte qu'un démon armé d'une barre de fer.
Réponse à Kyoo (août 1273, à Kyo'o, fille de Shijo Kingo)

Il est dit dans le Sutra : "Les démons, les gens sous leur influence, les esprits du ciel et de la mer, des démons maléfiques appelés yaksha, des démons qui sapent la vitalité humaine et d'autres encore prendront l'avantage."(réf.) Un autre sutra énumère ces autres démons  : "Les yaksha, des démons subtils, des démons affamés, des démons de la saleté, des démons vengeurs, rouges, oranges, noirs et bleus, etc."(réf.) Ces passages expliquent que ceux qui, dans des vies précédentes, ont suivi les enseignements des quatre saveurs ou les Trois doctrines, le brahmanisme, ou les doctrines du monde des hommes et du ciel (note) apparaissent dans cette vie sous forme de démons, d'esprits ou d'êtres humains qui persécutent le Pratiquant de l'enseignement véritable et parfait quand ils le voient ou l'entendent.
[...] Les divinités ont maintenant abandonné le pays et seuls les démons demeurent, s'emparant de l'esprit et du corps du souverain, de ses sujets, des moines et des nonnes, pour les pousser à dénigrer et à humilier le Pratiquant du Sutra du Lotus.
Sur les prédictions du Bouddha (Sado, 11 mai 1273 aux croyants)

De plus, dans ce mauvais pays, le dirigeant, ses ministres, et le peuple dans son ensemble, tous calomnient le Dharma correct. Ils se sont opposés au véritable enseignement du Bouddha et révèrent des mauvais moines et des doctrines erronées. C'est pourquoi les démons ont furieusement envahi le pays, provoquant un déchaînement constant des trois calamités et des sept désastres.
La Pratique telle que le Bouddha l'Enseigne (Sado, mai 1273 à plusieurs disciples)

Les démons s'empareront des personnes de notre entourage et les pousseront à nous dénigrer, nous insulter et nous couvrir d'opprobre [...] Nous serons bannis encore et encore."(réf.)
[...] Je lis ces passages du Sutra et les applique à la situation du Japon. Le passage concernant "les moines habitant la forêt et vivant retirés" désigne les [moines des] temples Kencho-ji, Jufuku-ji, Gokuraku-ji, Kennin-ji, Tofuku-ji et les autres temples des écoles Zen, Ritsu, et Nembutsu au Japon. Ces temples démoniaques sont apparus dans le monde pour détruire les temples bouddhiques du Mont Hiei et les autres temples de l'école Hokke-Tendai.
Réponse au seigneur Hakiri Saburo (Sado, 3 août 1273 à Hakiri Sanenaga)

Ces écrits indiquent donc que le moment où les haines se déchaîneront, après la mort du Bouddha, se situe dans la cinquième période de cinq cents ans, au moment où Myoho Renge Kyo se propagera. Et, immédiatement après le passage ci-dessus, le Bouddha avertit des dangers représentés par "le démon, les suppots du démon, les divinités célestes, les dragons, les yaksha et les kumbandha."
Réfuter l'opposition au Dharma bouddhique pour se libérer de ses fautes passées (Sado, 1273 à Shijo Kingo)

Un tel sabre entre vos mains était une arme au service du mal. Mais, maintenant que vous l'avez offert au Bouddha, il est devenu une arme pour le bien, comme un démon qui adopterait la foi bouddhique. Comme c'est étranger et merveilleux ! Dans la vie prochaine, ce sabre devrait vous servir de bâton de marche.
Les Sabres du Bien et du Mal (Sado, 21 février 1274, à Hojo Yagenta)

Comment peuvent-ils [Les adeptes du Zen], sans terreur, s'opposer aux paroles du Bouddha "Il faut suivre le Dharma et non la personne"(réf.) et "Celui qui calomnie ce Sutra détruit immédiatement toutes les graines qui conduisent à la bodhéité en ce monde"(réf.)  ? Les démons se sont probablement emparés d'eux et ils se sont enivrés du mauvais alcool de l'obscurité fondamentale.
Enseignement, pratique et preuve (Minobu, 1274   ? à Sammi-bo)

A bien considérer la protection accordée par les bouddhas et les divinités, les circonstances devraient être particulièrement favorables dans notre pays. Comment cela se fait-il donc que des souverains japonais tels qu’Antoku, les ex-empereurs Go-Toba, Tsuchimikado et Juntoku, soient attaqués par leurs propres subordonnés sur plusieurs générations, qu’ils soient tués, bannis, devenus démons en exil ou envoyés en enfer   ? [...] Le Bouddha Shakyamuni prédit dans le Sutra de la protection du souverain de la nation : "Durant les Derniers jours du Dharma, après mon parinirvana, les enseignements erronés et les personnes démoniaques ne parviendront pas, malgré leurs efforts, à détruire le pays et le véritable enseignement bouddhique. Même si l’on essaie d’incendier le Mont Sumeru avec de l’herbe et du bois et une immense quantité de combustible, la montagne ne brûlera pas. Néanmoins, quand viendra le feu du kalpa de déclin à la fin de ce monde, un feu aussi petit que celui qui se sera allumé au pied du Mont Sumeru consumera tout jusqu’à la cendre. De même, mon Véritable Enseignement ne sera pas détruit par les personnes démoniaques, les non-croyants et les démons, mais par les préceptes de ces maîtres qui portent toujours leurs robes de bouddha ou d'arhats aux six pouvoirs mystiques, ceux-là mêmes qui suivent à la lettre la pratique de la mendicité en tendant leur bol à aumônes, et par ces grands-prêtres vénérés par la population, comme si de grands vents faisaient ployer l’herbe et les arbres.
[...] Ces Grands-patriarches du Mont Hiei sont non seulement les ennemis abjects du Bouddha Shakyamuni, du bouddha Taho et des bouddhas des dix directions, mais sont également ceux qui aveuglent les êtres vivants, bloquent l’entrée des Trois royaumes vertueux (divinités, humains, asura), et ouvrent la voie aux trois royaumes démoniaques (enfer, esprit faméliques, animaux).
Shinkoku-o (Minobu, février 1275)

Et dans le septième volume [du Sutra du Lotus], à propos de la cinquième période de cinq cents ans, l'ère des conflits, on lit : "Lorsque apparaîtront le démon, les serviteurs du démon, les dragons du ciel, les yaksha et les kumbhanda ne les laissez pas prendre l'avantage."(réf.) [...] Et dans le cinquième volume du Sutra du Lotus on lit : " Il y aura des moines retirés dans la forêt." Et encore : "Des démons prendront possession des autres (note)." Le sens de ces passages est le suivant. Dans la cinquième période de cinq cents ans, des moines éminents, possédés par les démons, seront partout dans le pays. A cette époque, un sage apparaîtra. Les moines éminents possédés par les démons (note) persuaderont les rois, leurs ministres et le peuple tout entier d'insulter et de calomnier cet homme, de l'attaquer à coups de canne et de bâton, de tuiles et de pierres, et de le condamner à l'exil ou à la mort.
[...] Quand les démons ashuras luttèrent contre le dieu Taishaku, ils commencèrent par décocher des flèches au soleil et à la lune. (réf.)
[...] Il est dit dans le Sutra Shugo : "Le Dharma enseigné par le Bouddha Shakyamuni ne peut pas être détruit par les démons du ciel ou par les non bouddhistes, ni par les malfaiteurs ou les ascètes ayant acquis les cinq pouvoirs surnaturels. Pourtant il peut être radicalement détruit par de mauvais moines, n'ayant de moine que le nom et l'apparence, au point qu'il n'en restera plus rien.
[...] Il ne fait aucun doute que le Nembutsu conduit à l'enfer avici et que le Zen est l'oeuvre des démons. Le Shingon, en particulier, est un grand fléau pour notre pays. Il ne faut pas confier aux maîtres Shingon la tâche de prier pour la victoire sur le grand empire mongol !
[...] Par conséquent, si ce qu'il dit est vrai, celui qui pratique le Sutra du Lotus comme le Bouddha l'enseigne est supérieur à Bonten et plus respectable que Taishaku. Avec l'aide des démons ashuras, il peut soulever le Mont Sumeru et, avec les dragons à son service, il peut assécher le grand océan.
[...] Tous ces passages des sutras parlent des grands ennemis du Dharma correct. Et ce n'est pas parmi les mauvais rois, les mauvais ministres, les non bouddhistes, les démons du ciel ou parmi les moines qui transgressent les préceptes qu'on les trouve principalement. Ceux qui commettent les plus graves oppositions au Dharma se trouvent plutôt parmi les moines éminents, qui paraissent observer les préceptes et passent pour des hommes de grande sagesse.
Le choix en fonction du temps (Minobu, 10 juin 1275 ; adressé à Yui)

Sessen Doji prit respectueusement un démon pour maître et devint le seigneur du monde des trois plans.
[...] Moi, Nichiren, suis peut-être un ignorant mais je ne peux pas être inférieur à un yakan Alkan ou à un démon. Les personnes les plus nobles aujourd'hui ne sont pas supérieures à Taishaku ou à Sessen Doji, mais, parce que ma position sociale est modeste, elles ne tiennent pas compte de mes remontrances.
La suprématie du Dharma (Minobu, 4 août 1275, à Oto, fille de Nichimyo)

"Il y a six causes de maladie : 1. Le déséquilibre des quatre éléments, 2. La consommation immodérée de nourriture et de boisson. 3. Une mauvaise posture corporelle. 4. L'attaque d'esprits maléfiques [de l'extérieur]. 5. L'action de démons [de l'intérieur]. 6. Les effets du karma."
La Guérison des maladies karmiques (Minobu, 3 novembre 1275, à Ota Jomyo)

Dans chaque cas, le Démon du sixième Ciel avait pris possession de ces éminents bouddhistes, afin de tromper les croyants. Tout comme le prédisait le chapitre Kanji* (XIII) du Sutra du Lotus : "Le démon entre dans leur corps." Le démon de l'obscurité fondamentale peut même pénétrer la vie d'un bodhisattva qui a atteint l'étape la plus élevée de la pratique, et l'empêcher d'atteindre le bienfait ultime du Sutra du Lotus - la bodhéité elle-même.
[...] Le prince Siddhartha voulait abandonner son titre, mais son fils, Rahula, avait déjà été conçu. Son père, le roi Suddhodhana, l'exhorta donc à attendre la naissance de l'enfant avant de partir pour devenir moine. Toutefois un démon retarda cette naissance de six ans.
[...] Le démon qui apparut pour éprouver Sessen Doji était en fait Taishaku.
[...] La doctrine d'ichinen sanzen, révélée dans le cinquième volume du Maka Shikan, est d'une profondeur toute particulière. Si vous la propagez, inévitablement, les démons se manifesteront. S'ils n'apparaissaient pas, il n'y aurait aucun moyen de savoir qu'il s'agit bien de l'enseignement correct
Lettre aux Frères (Minobu, 16 décembre 1275 aux frères Ikegami)

Ce sera l'époque où le bodhisattva Jogyo fera son apparition dans le monde pour révéler à tous les êtres vivants du Jambudvipa, les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo. Au moment où cela se produira, tous les simples mortels considéreront ce bodhisattva comme leur ennemi. Ils seront devant lui comme des singes devant un chien, ou comme des démons emplis de malveillance devant des êtres humains.
Les divinités célestes n'accorderont pas même leur protection à ceux qui réciteront le nom des divers bouddhas. Ils seront aussi impuissants que des veaux séparés de leurs mères ou des faisans poursuivis par des faucons.
[...] A ce moment précis, de grands démons, venus de tous les mondes des dix directions, empliront le Jambudvipa et s'empareront des quatre sortes de croyants, les incitant à blesser leurs parents ou à tuer leurs propres frères et soeurs. Ces esprits maléfiques pénétreront tout particulièrement le coeur de moines et de nonnes partout considérés comme des sages, apparemment rigoureux dans l'observance des préceptes. Et par l'intermédiaire de ces faux sages, les démons tromperont le souverain du pays et ses ministres.
Réponse au nyudo Takahashi (Minobu, 1275 au nyudu Takahashi Rokuru Hyoe)

Quand le Bouddha Shakyamuni fut conçu par sa mère, la reine Maya, en voyant l'enfant qui était dans son sein, le Démon du sixième Ciel se dit : "Mon ennemi juré, celui qui possède l'épée acérée du Sutra du Lotus, a été conçu. Avant qu'il naisse, il faut que je parvienne à le détruire ! " Le démon se transforma donc en savant médecin, et parvint à pénétrer dans le palais du roi Shuddhodana en disant : "Je suis un médecin expérimenté et j'apporte un excellent remède qui permet d'accoucher dans les meilleures conditions possibles." Et il tenta ainsi d'empoisonner la reine.
[...] Après la naissance du Bouddha, le démon fit pleuvoir des pierres sur lui et mit du poison dans son lait. Plus tard, lorsque le Bouddha Shakyamuni eut quitté le palais [pour mener la vie d'un religieux], le démon prit la forme d'un serpent noir et venimeux qui tenta de lui barrer la route. En d'autres occasions, il s'empara du corps de personnes mauvaises comme Devadatta, Kokalika, le roi Virudhaka et le roi Ajatashatru, les incitant à faire tomber un gros rocher sur le Bouddha qui le blessa et fit couler son sang, à tuer de nombreux membres du clan des Shakya, ou à assassiner ses disciples.
[...] Le Bouddha Skakyamuni déclare dans le Sutra Hometsujin : "Lorsque j'aurai accédé au nirvana, dans la période troublée où les cinq forfaits prédomineront, la voie du démon sera prospère. Le démon apparaîtra sous la forme de moines bouddhistes et tentera d'obscurcir et de détruire mes enseignements... Ceux qui feront le mal seront aussi nombreux que les grains de sable dans l'océan, tandis que les bons seront très rares, à peine guère plus d'une ou deux personnes."
[...] Il est écrit encore, dans le sixième volume du Sutra du Nirvana : "Le Bouddha annonça à Mahakashyapa  : "Après mon entrée dans le nirvana..., ce Démon du sixième Ciel et d'autres démons essaieront immanquablement de détruire mon Dharma correct... Il prendra la forme d'un arhat ou d'un bouddha."
[...] Kukai* déclara que, comparé aux sutras Kegon* et Sutra Vairocana*, le Sutra du Lotus n'était que "théorie puérile". Et ce même homme, nous dit-on, apparut sous la forme d'un bouddha. Ce doit être le démon qui, comme il est dit dans le Sutra du Nirvana, bien que toujours prisonnier de l'illusion, prend l'apparence d'un bouddha pour tenter de détruire le Dharma correct de Shakyamuni.
[...] Chaque fois que je rencontre un pratiquant du Shingon, je lui dis que le Shingon est une doctrine nuisible qui causera la ruine du pays. Et au souverain du pays [Hojo Tokimune] qui vénère le Zen, moi, Nichiren, je déclare que le Zen est l'enseignement des démons.
[...] Kagenobu, Enchi-bo et Jitsujo moururent tous les trois avant Dozen-bo, et cela fut pour lui une aide. Leur mort prématurée est due au châtiment des dix Filles-démones qui protègent le Sutra du Lotus. Après leur mort, Dozen-bo accorda une certaine croyance au Sutra du Lotus, mais c'était un peu comme s'armer d'un bâton après la bataille, ou comme allumer une lampe au beau milieu du jour, à midi  : cela n'est plus d'aucune utilité.
[...] "Dans la cinquième période de cinq cents ans après ma mort, accomplissez kosen-rufu dans le monde entier et ne laissez jamais son flot tarir. Et ne laissez jamais le démon, les hommes du démon, ou les divinités, dragons, yaksha, kumbhanda et autres, prendre l'avantage." (réf.)
Traité sur la dette de reconnaissance (Minobu, le 21 juillet 1276, à Joken-bo et Gijo-bo)

Il est dit dans le troisième volume du Sutra du Lotus : "et même si le démon et les êtres à son service sont présents, tous protègeront le Dharma du Bouddha."
Lettre à Domyo Zemmon (Minobu, le 8e mois de 1276 au zenmon Domyo)

Tous les Japonais, du plus modeste au plus haut placé, sont depuis longtemps déjà hostiles au Sutra du Lotus. Ils ont suscité désastre après désastre et ils sont devenus la proie des démons. L'ordre de soumission des Mongols les a privés de ce qui leur restait de raison.
[...] A ce sujet, il est dit, dans le huitième volume du Guketsu : "Si un simple mortel n'essaie pas de sortir du cycle des souffrances de la vie et de la mort et ne désire pas devenir bouddha, les démons le protégeront comme des parents." Cela signifie que, même si quelqu'un pratique en espérant planter les racines du bien, s'il pratique le Nembutsu, le Shingon, le Zen, le Ritsu ou tout enseignement différent du Sutra du Lotus, il n'aura que le démon pour parent. Le démon poussera les gens à le respecter, à lui faire des offrandes et à le considérer comme un moine authentique.
[...] Un être acquiert la possibilité de naître sous forme humaine pour avoir observé les cinq préceptes dans une vie précédente. S'il continue à les observer en ce monde, il est protégé des vingt-cinq divinités bouddhiques, et les divinités jumelles Dosho et Domyo se tiennent respectivement sur son épaule droite et sur son épaule gauche, le protégeant depuis le jour de sa naissance. Aussi longtemps qu'il ne commet aucune faute, les démons ne pourront pas lui faire le moindre mal.
[...] Quant à l'expression : "avoir la ête brisée en sept morceaux", elle ne signifie pas nécessairement que l'on a la tête physiquement coupée en morceaux, comme par un sabre. Au contraire, le Sutra dit : "Exactement comme les branches d'arjaka, dans la tête de chaque être humain il y a sept gouttes de liquide, que sept démons attendent l'occasion de boire. Si les démons boivent une de ces gouttes, la personne aura mal à la tête ; s'ils en boivent trois, sa vie sera en danger ; et si les sept gouttes sont bues, elle mourra."
Sur le comportement du Bouddha (Minobu, 1276, à Konichi-ama)

Même un ignorant peut obtenir des bienfaits en servant une personne qui enseigne ce Sutra. Même un démon ou un animal, s'il enseignait ne serait-ce qu'un vers ou une phrase du Sutra du Lotus, devrait être respecté comme on respecterait le Bouddha.
[...] Taishaku prit donc la forme d'un démon et apparut non loin de Sessen Doji. [...] Stupéfait, Sessen Doji regarda autour de lui, mais il ne vit qu'un démon qui se trouvait non loin de là, d'une apparence effrayante. Ses cheveux étaient dressés sur sa tête comme des flammes, ses dents étaient comme des sabres, et ses yeux fixaient Sessen Doji avec une expression furieuse.
Les quatorze oppositions (Minobu, fin 1276, au nyudo Matsuno Rokuro Zaemon)

C'est peut-être pourquoi on rapporte, à tort ou à raison, que le moine Shandao, qui pourtant s'opposait au Dharma, passa sa vie entière sans jamais poser les yeux sur une femme. Et Narihira dans un poème comparait les femmes à des démons : .
....Ce qui me repousse
....Dans cette maison délabrée et livrée aux chardons,
....C'est que je l'ai vue, pendant un bref instant,
....Envahie par les démons !
Parvenir directement à la bodhéité grâce au Sutra du Lotus (Minobu, mars 1277   ? )

Le Roi-Démon du sixième Ciel, qui réside au sommet du Monde du désir, en descendit avec ses innombrables courtisans et ces démons pénétrèrent le corps de Devadatta, du roi Ajatashatru et des six ministres (note) du royaume de Magadha. Ainsi, bien que conservant l'apparence d'êtres humains, ces derniers n'étaient plus que des manifestations du pouvoir du Démon du sixième Ciel. Ils étaient plus bruyants, plus effroyables et plus inquiétants qu'un grand vent arrachant les plantes et les arbres, qu'un ouragan creusant des gouffres dans l'océan, qu'un grave séisme secouant la terre, ou qu'un gigantesque incendie avalant l'une après l'autre toutes les maisons.
[...] Il n'y a rien de plus dangereux, même pour des personnes vertueuses, que les stratagèmes employés parfois par les gens. Il est donc préférable de ne pas faire imprudemment savoir que vous pratiquez le Sutra du Lotus. Ceux qui sont possédés par un grand démon, lorsqu'ils seront parvenus à faire renier sa croyance à une personne, se serviront ensuite d'elle pour détruire la croyance de beaucoup d'autres.
La protection de Bonten et de Taishaku (Minobu, 15 mai 1277 à Nanjo Tokimitsu)

Lors de cérémonies semblables, par le passé, les textes avaient toujours résisté aux flammes, mais cette fois, ils furent réduits en cendres. D'autres écrits, placés sur l'eau, cette fois-ci coulèrent au fond, alors qu'ils avaient autrefois flotté en surface. Les taoïstes s'efforcèrent d'invoquer les démons, mais ils n'apparurent pas. Tous ressentirent cela comme une humiliation insupportable et certains d'entre eux, comme Chu Shan-xin et Fei Shu-cai, en moururent de honte. Par contre, quand les deux sages du bouddhisme exposèrent le Dharma, les reliques du Bouddha s'envolèrent vers le ciel en émettant une lumière assez brillante pour faire pâlir même la lumière du soleil.
Le guide suprême du monde (Minobu, le 25 juin 1277, à Shijo Kingo)

Le Démon du sixième Ciel fera immanquablement obstacle au pratiquant du Sutra du Lotus. Parmi les Dix objets de méditation, cela correspond à la méditation sur les fonctions démoniaques. Par nature, le démon se réjouit de barrer la route au bien et de pousser à faire le mal. Impuissant contre certains qu'il ne peut forcer à mal agir, il est contraint de les laisser faire de bonnes actions. Il voue une haine farouche à ceux qui pratiquent les deux véhicules, les incitant à pratiquer un moindre bien dans les mondes-états des Hommes et du Ciel. Il fait obstacle à ceux qui se consacrent aux pratiques du bodhisattva en leur suggérant de s'engager dans la pratique des deux véhicules.
Le troisième enseignement (Minobu, 1er octobre 1277, à Toki Jonin)

Ryokan et d'autres moines, poussés par les démons, ont trompé votre père Saemon-no-tayu et tenté de vous détruire tous deux en vous faisant abandonner la foi, mais vous avez fait preuve de sagesse et tenu compte de mes mises en garde.
La conversion d'un père (Minobu, 1277 à Ikegami Hyoe-no-sakan Munenaga)

Le principal disciple de Kukai*, l'administrateur des moines Kakinomoto no Ki, se changea en démon bleu. Si Kukai* ne s'est pas repenti de ses erreurs et ne les a pas rectifiées, il réside certainement toujours dans le royaume du mal.
Lettre à Shomitsu-bo (Minobu, 1277 à Shomitsu-bo)

Est-il vrai que quelqu'un soit malade dans votre famille  ? En ce cas, il ne peut s'agir que de l'œuvre de démons maléfiques (akki). Les dix Filles-démones veulent sans doute tester la force de votre foi. Aucun des démons [mentionnés dans le Sutra du Lotus] ne risquerait d'avoir la tête brisée [en guise de châtiment] en faisant souffrir un pratiquant du Sutra du Lotus. Ayez la ferme conviction que le Bouddha Shakyamuni et le Sutra du Lotus ne peuvent mentir.
Les deux sortes de croyance (Minobu, 25 février 1278 à Nanjo Tokimitsu)

Vous devriez réfléchir, à la lumière de ces exemples, aux deux sortes de démons mentionnés plus haut, aussi bien qu'aux raisons pour lesquelles les épidémies se répandent parmi les gens, de nos jours, et pour lesquelles aussi certains de mes disciples tombent malades et meurent. Vous verrez que, dans certains cas, ceux qui consacrent leur vie au Dharma ne tomberont pas malades, ou que, même s'ils tombent malades, ils guériront. Dans d'autres cas, s'ils rencontrent de grands démons maléfiques (akki), ils perdront peut-être la vie.
Il est dans la nature des démons de se nourrir d'êtres humains. Les êtres humains sont constitués de trente-six éléments : excréments, urine, salive, chair, sang, peau, os, les cinq principaux organes externes, les six organes internes, les cheveux sur la tête, les poils sur le corps, le souffle, la vie, etc. Les démons de capacités inférieures se nourrissent d'excréments et de choses de ce genre. Les démons de capacités intermédiaires mangent les os et ce qui s'en rapproche, tandis que les démons de capacité supérieure se nourrissent de la vitalité humaine. En tant que démons de capacités supérieures, les Jurasetsu (dix Filles-démones) tirent leur subsistance de la vitalité humaine. Ce sont des êtres démoniaques puissants qui sont à l'origine des épidémies.
[...] Il y a deux sortes de démons, les bons et les mauvais. Les bons démons se nourrissent des ennemis du Sutra du Lotus, tandis que les mauvais démons se nourrissent des pratiquants du Sutra du Lotus. Comment devrions-nous interpréter les grandes épidémies qui ont sévi au Japon l'année dernière et cette année  ? Dans certains cas, elle sont l'œuvre de bons démons qui dévorent les ennemis du Sutra du Lotus avec l'approbation de Bonten, de Taishaku, des divinités Nitten, Gatten et les quatre Rois du Ciel. Mais, dans d'autres cas, elles sont l'œuvre de démons maléfiques qui se nourrissent des pratiquants du Sutra du Lotus sur l'ordre du Démon du sixième Ciel. Les bons démons dévorant les ennemis du Sutra du Lotus sont comparables aux soldats du gouvernement punissant les ennemis du dirigeant. Mais les démons maléfiques (akki) qui dévorent les pratiquants du Sutra du Lotus sont comparables à des voleurs et des maraudeurs de nuit assassinant les soldats du gouvernement.
[...] Vous devriez réfléchir, à la lumière de ces exemples, aux deux sortes de démons mentionnés plus haut, aussi bien qu'aux raisons pour lesquelles les épidémies se répandent parmi les gens, de nos jours, et pour lesquelles aussi certains de mes disciples tombent malades et meurent. Vous verrez que, dans certains cas, ceux qui consacrent leur vie au Dharma ne tomberont pas malades, ou que, même s'ils tombent malades, ils guériront. Dans d'autres cas, s'ils rencontrent de grands démons maléfiques, ils perdront peut-être la vie.
[...] Tous les maîtres Shingon au Japon sont possédés par les esprits maléfiques, et, parce que les moines du Zen et du Nembutsu s'opposent tous à Nichiren, ces démons se déchaînent partout dans le pays. De plus, les serviteurs de Bonten, de Taishaku, des divinités du Nitten, Gatten et des Jurasetsu ont, eux aussi, essaimé dans le Japon entier, et chacun des deux camps lutte farouchement pour obtenir la défaite de l'autre.
Grandes lignes du chapitre Zokurui et d'autres (Minobu, juin 1278, à Dame Nichinyo)

Nous sommes maintenant déjà entrés dans "la dernière période de cinq cents ans", c'est-à-dire au début de l'époque des Derniers jours du Dharma. C'est un moment comparable au soleil le quinzième jour du cinquième mois [du calendrier lunaire], ou à la lune des moissons, le quinzième jour du huitième mois. Zhiyi et Saicho sont nés trop tot pour connaître ce moment et ceux qui naîtront après regretteront d'avoir vécu trop tard.
La plupart des troupes du démon (note) sont déjà vaincues. Celles qui demeurent ne sont pas de taille à me résister.
Plus la source est lointaine, plus le courant est long (Minobu, le 15 septembre 1278, à Shijo Kingo)

Le rite exécuté pour vaincre les Mongols par les prières est le troisième incident. Ils [Les gens du pouvoir] avaient ignoré ma remontrance [les incitant] à ne pas s’engager dans un rite pour maîtriser et soumettre les Mongols comme démons ou adversaires. Le chapitre XXV du Sutra du Lotus, déclare  : "et le préjudice rebondira sur l’auteur" (réf.), qui signifie que ceux qui maudissent quelqu’un seront maudits.
Honzonmondosho  (Minobu,  septembre 1278 à Joken-bo)

Soyez certains que rien, pas même une personne possédée par un puissant démon, ne peut vaincre Nichiren parce que Bonten, Taishaku, les divinités Nitten, Gatten et les quatre Rois du Ciel, Tensho Daijin* et Hachiman le protègent. Approfondissez votre croyance, jour après jour, mois après mois. Si vous faiblissez dans votre foi, ne serait-ce qu'un instant, les démons l'emporteront.
Sur les persécutions subies par le Bouddha (Minobu, le 1er février ou 1er octobre 1279 à Shijo Kingo)

La nature fondamentale de la bodhéité se manifeste sous la forme de divinités bouddhiques telles que Bonten et Taishaku, l'obscurité fondamentale se manifeste sous la forme du Démon du sixième Ciel. Les divinités bienveillantes haïssent les malfaiteurs, et les démons haïssent les personnes qui font le bien. Parce que nous sommes entrés dans l'époque des Derniers jours du Dharma, il est normal que les démons soient aussi nombreux dans le pays que les tuiles et les pierres, les herbes et les arbres. Et parce que les sages et les personnes vertueuses sont rares en ce monde, les divinités bienveillantes sont rares aussi.
Le traitement de la maladie (Minobu, 26 juin 1278 (ou 1282) à Toki Jonin)

Bien qu'il n'en soit pas digne, Nichiren propage le Sutra du Lotus ; c'est pourquoi les démons ont bataillé pour le priver de nourriture.
Le général Tigre de pierre (Minobu, 22 octobre 1278 à Shijo Kingo)

Il y eut autrefois en Inde une femme jalouse (réf.) dans une telle rage contre son mari qu'elle cassa tout dans la maison. L'excès de sa fureur déformait complètement ses traits ; ses yeux étincelaient comme le soleil et la lune, et sa bouche semblait cracher du feu. Elle avait très exactement l'apparence d'un démon bleu ou d'un démon rouge. Elle s'empara du cinquième volume du Sutra du Lotus que son mari récitait depuis plusieurs années et le piétina sauvagement des deux pieds. Plus tard, lorsqu'elle mourut, elle tomba toute entière en enfer, à l'exception de ses deux pieds. Les gardiens de l'enfer eurent beau essayer de les faire descendre en les frappant avec des barres de fer, ses pieds ne pénétrèrent jamais en enfer grâce au bienfait d'avoir créé un lien, même d'opposition, avec le Sutra du Lotus, en le piétinant.
La persécution par le sabre et le bâton (Minobu, 20 avril 1279 à Nanjo Tokimitsu)

Ils se sont détournés avec dégoût du monde de leurs parents, mais le bouddha Amida, malgré sa promesse de venir à leur rencontre, ne se manifeste toujours pas. Ils s'égarent, quelque part au ciel, dans un état indéterminé entre la mort et la vie, et, entraînés vers le bas par le karma d'opposition au Dharma, ils tombent dans la prison des trois mauvaises voies. Alors, les effroyables démons gardiens de l'enfer se précipitent sur eux en jubilant, les ligotent et les soumettent à des tourments incessants.
L'enseignement selon l'esprit du Bouddha (Minobu, le 2 mai 1279, à Niike Saemon-no-jo)

Toutes ces pratiques ne font que dilapider le budget de l'Etat ; ce ne sont pas des prières efficaces. Au contraire, elles transforment les bouddhas en esprits maléfiques et en démons. C'est là l'origine des troubles des gouvernants aussi bien que du peuple.
[...] C'est le fait de manger qui maintient en vie tous les êtres vivants. Il y a diverses sortes de nourriture. Certains êtres se nourrissent de terre, d'autres d'eau, certains mangent du feu, d'autres du vent. L'insecte gura se nourrit de vent, la taupe se nourrit de terre. Certains démons se nourrissent de peau et de chair humaine, des os et de la moelle des êtres humains ; d'autres se nourrissent d'urine et d'excréments. Des démons maléfiques (akki) mangent la vie des hommes, et d'autres se nourrissent de leur voix. Il y a des poissons mangeurs de pierres, et un animal appelé baku qui mange du fer. Les divinités de la terre et du ciel, les rois-dragons, Nitten, Gatten, les rois célestes Taishaku et Daibonten, les personnes des deux véhicules, les bodhisattvas et les bouddhas se sustentent du Dharma bouddhique, la savourent et en nourrissent leur corps et leur esprit.
Le roi Rinda (Minobu, le 17 août 1279 à Soya Doso, fils de Soya Kyoshin)

Vous devez progresser sur la voie de l'Éveil enseignée par le Sutra du Lotus, tout en songeant à ce moment où, sur les berges du fleuve aux trois passages, les yaksha, les démons et les gardiens de l'enfer viendront vous arracher vos vêtements. Le Sutra du Lotus est la robe qui vous sauvera du déshonneur après la mort.
Lettre à Jakunichi-bo (Minobu, 16 septembre 1279, à Jakunichi-bo Nikke)

Dans ces conditions, moi, Nichiren, je suis le seul à déclarer que la récitation du nom du bouddha Amida conduit à l'enfer avici, que le Zen est une invention du démon, que le Shingon est une doctrine néfaste menant le pays à la ruine, et que l'école Ritsu et ceux qui observent les préceptes se rendent coupables de trahison.
Lettre à Akimoto (Minobu, le 27 janvier 1280, à Akimoto)

Les sanctuaires, les pagodes, les temples bouddhistes et shinto sont devenus le repère des démons. Leurs toits en tuiles demeurent alignés pendant que le pays se meurt et que le peuple pleure. Ce ne sont pas mes propres paroles. Elles se trouvent dans les sutras.
[...] Même ce moine Ryokan, observant les deux cent cinquante préceptes, s’il me rencontrait, se fâcherait et aurait les yeux emplis d’éclairs de colère. Ceci n’est pas fortuit. En effet, la raison est que le démon a pénétré dans le corps de l’homme sage et a pris sa place. Par exemple, même un homme de nature agréable peut montrer parfois un cœur mauvais lorsqu’il est enivré par l’alcool. Il apparaît alors comme mauvais aux yeux d’autrui.
[...] Il est absolument hors de doute que les divinités protectrices ont abandonné ce pays. Jadis, les cieux, les divinités, les bodhisattvas, les auditeurs-shravakas promirent ensemble devant le vénéré Shakyamuni que, si un pays devenait l’ennemi du Sutra de la fleur du Dharma, ils se transformeraient en gelée et en grêle au mois de juin pour provoquer la famine dans ce pays ; ou ils deviendraient insectes et dévoreraient les cinq céréales ; ou bien, ils provoqueraient la sécheresse ; ou encore, ils deviendraient inondations et noieraient les champs et les rizières ; ou même, ils deviendraient tempête et tueraient le peuple en l’emportant ; ils pourraient aussi devenir démons et le tourmenter.
[...] les oies sauvages volent sans perturber la formation et l’agneau s’agenouille pour boire le lait de sa mère”. Il se demande comment il se fait que même les humbles animaux comprennent la politesse alors que ces hommes l’ignorent. C’est la preuve qu’ils ne comprennent pas la doctrine. Etres humains, ils ignorent tout de l’humanité. N’est-ce pas là l’action du démon   ?
Niike Gosho (Minobu, février 1280 à Niike Saemon no jo)

Ainsi, on constate que les cinq souverains du pays, du 81e au 85e, ou bien se sont noyés dans l'océan de l'ouest, ou bien ont été abandonnés sur des îles au beau milieu des quatre mers. De leur vivant, ils furent considérés comme des démons et, après leur mort, ils tombèrent dans l'enfer avici.
Chevaux blancs et cygnes blancs (Minobu le 14 août 1280, à la dame d'Utsubusa)

Il est dit, dans le 5e volume du Sutra du Lotus, que quand viendra l'époque des Derniers jours du Dharma, un grand démon s'emparera du corps du gouvernant, des ministres et des gens du peuple, pour calomnier, frapper et blesser le Pratiquant du Sutra du Lotus. Et si cela n'est pas suffisant, il prendra la forme d'une multitude de moines qui, toutes sortes de citations de sutra à l'appui, essaieront de persuader ce Pratiquant.
Réponse à Jibu-bo (Minobu, le 22 août 1281, à Jibu-bo Nichii)

Maintenant qu'il semble certain que vous atteindrez la bodhéité, le Roi-Démon du sixième Ciel et les tenants des enseignements non bouddhiques essaient d'utiliser cette maladie pour vous effrayer. Mais rappelez-vous que la vie en ce monde est limitée. Ne vous laissez jamais troubler ! Et vous, démons qui faites souffrir mon disciple, êtes-vous prêts à avaler un sabre par la pointe, à subir la furie des flammes, ou à devenir l'ennemi juré de tous les bouddhas de l'univers et des trois phases de la vie   ? Quelle folie, quelle déraison ! Bien au contraire, guérissez sur le champ la maladie de cet homme et accordez-lui votre protection, pour échapper aux terribles souffrances de l'avidité démoniaque.
La preuve du Sutra du Lotus (Minobu, 28 février 1282 à Nanjo Tokimitsu)

D'une certaine façon, cela veut dire qu'offrir notre unique vêtement au Sutra du Lotus revient à s'arracher la peau, et qu'en période de famine, offrir au Bouddha l'unique bol de riz dont dépend notre survie revient à consacrer notre vie au Bouddha. Les bienfaits d'une telle dévotion équivalent à ceux qu'obtint le bodhisattva Yakuo en brûlant son propre coude ou Sessen Doji en offrant sa chair à un démon.
Le don de riz (Minobu, date   ? destinataire   ? )

 
Voir également : yaksha, Dai Roku Ten no mao, dix filles-démones, démons à tête de boeuf, démons à tête de cheval, trois obstacles et quatre démons, ashura, akki

Retour au dictionnaire

 
haut de la page