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Extraits de gosho sur

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l'offrande et le don

Dans le Sutra Daijuku il est dit  : "Même si le souverain d'un État a observé la pratique du don pendant d'innombrables existences passées, en obéissant aux préceptes et aux principes de la sagesse, s'il voit que mon Dharma, le Dharma du Bouddha, est menacée de périr et reste passif, sans rien faire pour la protéger, l'accumulation inestimable de toutes les bonnes causes dues à ses pratiques passées sera entièrement annulée et son pays deviendra le théâtre de trois événements malencontreux.
Rissho Ankoku ron (Kamakura-Matsubagayatsu, juillet 1260)

Ainsi, lorsque le Grand-maître* Saicho* enseigna le Sutra du Lotus, le Grand Bodhisattva Hachiman lui fit don d'une robe pourpre, et quand le moine Kuya récita le Sutra du Lotus, la grande divinité du sanctuaire Matsuo fut protégée du vent froid.
Questions et réponses sur la pratique du Sutra du Lotus (Kamakura ? mars 1263 ? à Nichiji ?)

La divinité du Soleil, Amaterasu Omikami fit don à Susanoo no Mikoto d'un joyau grâce auquel il obtint un garçon précieux. C'est pourquoi elle le considéra comme son propre enfant et lui donna le nom de Masaya Akatsu. Parce que moi, Nichiren, j'ai donné à votre enfant la graine pour une naissance facile, pourrais-je le considérer autrement que comme mon propre enfant  ?
L'accouchement facile d'un enfant de bonne fortune (Matsubagayatsu, le 7 mai 1271, à Nichigen-nyo, femme de Shijo Kingo)

Parmi les moines de notre époque, nous en voyons certains qui, secrètement, sollicitent des dons destinés à leur seul usage. Le Sutra du Nirvana compare ces moines à des chiens sauvages. Ils deviendront, dans leur prochaine vie, des démons à tête de boeuf* (goshirsha). Il y en a d'autres qui ne dissimulent pas les offrandes mais qui, dominés par l'avidité, ne les partagent pas avec les autres. Dans leur existence future, ils seront des démons à tête de cheval.
[...] vous m'interrogez sur les dons d'aliments aux esprits faméliques*. On lit, dans le troisième volume du Sutra du Lotus  : "C'est comme si quelqu'un, venant d'un pays de famine, tombait soudain sur un festin digne d'un grand roi."(réf.) Ce passage signifie que ces quatre grands représentants du monde des auditeurs-shravakas (note), de capacités moyennes, n'avaient même pas entendu parler du mets de choix que l'on appelle ghee jusqu'à ce qu'ils rencontrent le Sutra du Lotus. Alors, pour la première fois, ils ont goûté la saveur du beurre clarifié. Ainsi, lorsque vous faites don de nourriture aux esprits faméliques*, vous devriez réciter ce passage et réciter pour leur repos Namu Myoho Renge Kyo.
Urabon (juillet 1271 à Shijo Kingo)

Shakyamuni reprocha à Shariputra de manger une nourriture impure, Shariputra fut si surpris qu'il la recracha. Il est question ici de nourriture impure parce qu'il ne s'agit pas d'une offrande faite avec le coeur. Cela implique que celui qui reçoit des offrandes des ennemis du Dharma n'est pas apte à atteindre l'Éveil.
Traité pour ouvrir les yeux (Sado, février 1272)

Les bodhisattvas du passé pratiquèrent le Dharma qui convenait à leur époque. Sessen Doji fit don de son propre corps lorsqu'on lui promit en échange de lui enseigner le Dharma. Et le prince Sattva offrit sa chair et son sang pour accomplir la pratique de bodhisattva. Mais pourquoi sacrifier sa vie à une époque où cela n'est pas nécessaire  ?
La Lettre de Sado (Sado, 20 mars 1272, à Toki Jonin)

Ce joyau qu'est le caractère Myo contient toutes les rétributions reçues par le Bouddha en pratiquant les six paramitas dans ses existences passées : les bienfaits obtenus par Shakyamuni lorsqu'il fit don de son corps à une tigresse affamée (note) ou lorsqu'il offrit sa propre chair pour sauver une colombe (note)
Lettre à Nichimyo Shonin (
Sado, le 25 mai 1272 à Nichimyo, mère de Oto Gozen)
 

Alors même que j'attendais de vos nouvelles avec impatience, le messager que vous vous êtes donné la peine de m'envoyer est arrivé. Dans ma situation actuelle, votre don d'argent est bien plus précieux que n'importe quel trésor existant sur terre ou dans la mer.
Réponse à Kyo'o (Sado, août 1273, à Kyo'o, fille de Shijo Kingo)

Je vous fais don du Gohonzon de Myohorengekyo. Le Titre de ce mandala ne s'écrit qu'en cinq ou sept caractères mais il est le maître de tous les bouddhas dans les trois phases de la vie et la garantie, pour toutes les femmes, d'atteindre la bodhéité.
Le don du mandala du Dharma Merveilleux (Sado, 1273 à Sennichi-ama)

J'ai reçu vos deux sabres - l'un long et l'autre court - que vous avez offerts pour la prière (note). Le sabre long est certainement l'oeuvre d'un armurier renommé  ; il vaut probablement les sabres d'Amakuni (note), d'Onikiri (note) et de Yatsurugi (note), ou ceux de Ganjiang et Moye (note) en Chine. Vous en avez fait don au Sutra du Lotus. Un tel sabre entre vos mains était une arme au service du mal. Mais, maintenant que vous l'avez offert au Bouddha, il est devenu une arme pour le bien, comme un démon qui adopterait la foi bouddhique.
Les Sabres du Bien et du Mal (Sado, 21 février 1274, à Hojo Yagenta)

A présent, vous avez fait un don à l’occasion de vos trente-trois ans, âge d’infortune. Je l’ai présenté au Bouddha Shakyamuni, au Sutra de la Fleur du Dharma et à la divinité Nitten.
Réponse à l'épouse du seigneur Matsuno (Minobu, le 20 juin 1279, à l'épouse du seigneur Matsuno

Le Bouddha avait pour bienfaiteur et adepte le roi Bimbisara. Chaque jour sans exception, et depuis de nombreuses années, le roi faisait don du chargement de cinq cents chariots au Bouddha et à ses disciples. Devadatta, jaloux d'une telle dévotion et espérant la détourner à son profit, s'allia avec le prince héritier Ajatashatru (note) et le poussa à assassiner son père, le roi Bimbisara.
[...] Le Grand-maître* Zhanlan* commente cela ainsi  : "Un plat de millet est un don minime. Mais parce que celui qui l'offrait donnait tout ce qu'il possédait, et que celui qui le recevait était particulièrement digne de respect, l'auteur de ce don en a été récompensé par de merveilleux bienfaits."(réf.) Ce commentaire explique que, si infime que soit en apparence le don d'un peu de millet, parce qu'il fut offert à un pratyekabuddha, personne de grande valeur, cette offrande valut à son auteur de renaître vie après vie dans des conditions merveilleuses.
[...] Il y a des époques où l'on devient bouddha en s'arrachant la peau pour en faire don à son maître. D'autres où l'on fait de son corps un tapis pour l'offrir à son maître, ou bien une bûche pour alimenter les flammes. D'autres encore, où les pratiquants de ce Sutra reçoivent des coups de canne et de bâton, pratiquent l'ascèse ou observent divers préceptes. Mais il peut y avoir des moments où, malgré ces pratiques, il reste impossible de devenir bouddha.
[...] Si le Sutra du Lotus était propagé par un grand ogre, il faudrait lui faire don de notre propre chair. Il ne servirait à rien de lui offrir une autre sorte de nourriture, ou des vêtements.
Lettre à Horen (Minobu, avril 1275 à Soya Kyoshin)

Pendant 1200 ans, un bodhisattva nommé Kiken brûla son propre corps pour l'offrir au bouddha Nichigatsu Jomyotoku, et, pendant 72 000 mille ans, se brûla les bras en offrande au Sutra du Lotus, et renaquit par la suite sous la forme du bodhisattva Yakuo. Pendant de nombreux kalpas, le bodhisattva Fukyo fut calomnié, ridiculisé, attaqué à coups de canne et de bâton, de tuiles et de pierres, uniquement parce qu'il pratiquait le Sutra du Lotus. Mais par la suite, il renaquit sous la forme du Bouddha Shakyamuni. Ainsi la voie qui mène à la bodhéité requiert des formes de pratique différentes en fonction du temps. [...]
De nos jours il est évident que le Sutra du Lotus reste, comme par le passé, l'enseignement suprême. Mais la pratique change selon les époques. Aujourd'hui, se retirer dans les forêts ou les montagnes pour lire ou réciter le Sutra, ou l'exposer en vivant dans un village et en observant quantité de préceptes, ou même se brûler les coudes en offrande ne permet plus d'atteindre la bodhéité.
Lettre au nyudo d'Ichinosawa (Minobu, 8 mai 1275, à l'épouse du nyudo d'Ichinosawa)

Il y a deux sortes de pratiquants du Sutra du Lotus [les saints et les simples mortels]. Le saint s'arrache la peau et s'en sert [comme d'un parchemin] pour recopier les caractêres d'un sutra. Si un simple mortel offre le seul kimono qu'il possède au pratiquant du Sutra du Lotus, le Bouddha l'accepte et lui accorde autant de prix qu'au don de sa propre peau [fait par un saint]. Vous avez offert ce kimono au Sutra du Lotus, qui se compose de soixante-neuf mille trois cent quatre-vingt-quatre caractêres et dont chaque caractêre est un bouddha. Par conséquent, il équivaut à soixante-neuf mille trois cent quatre-vingt-quatre kimonos. Et comme chacun de ces soixante-neuf mille trois cent quatre-vingt-quatre bouddha possède en lui-même la totalité des soixante-neuf mille trois cent quatre-vingt-quatre caractères du sutra, c'est comme si le kimono que vous avez offert se multipliait en autant de kimonos. C'est comparable, par exemple, à un champ couvert d'herbe, au printemps, de mille ri carrés. Si une étincelle, guère plus grande qu'un petit pois, enflamme un seul brin d'herbe, le feu se répandra à travers tout le champ, couvrant de flammes en un instant une immense étendue. Il en va de même pour ce kimono d'été. Il n'est qu'un, mais c'est comme s'il avait été offert à tous les bouddhas que sont les caractères du Sutra du Lotus.
L'Offrande d'un Kimono d'Eté (Minobu, 25 mai 1275, à Sakiji Nyobo)

Votre mari a donné sa vie pour le Sutra du Lotus. Son seul moyen d'existence était un petit fief qui lui fut confisqué en raison de sa foi. Cela revenait surement à donner sa vie pour le Sutra du Lotus. Sessen Doji offrit la sienne rien que pour une demi-stance d'un enseignement bouddhique et le bodhisattva Yakuo se brûla les coudes afin d'en faire offrande au Bouddha. Ils étaient tous deux des saints, et ils enduraient ces austérités avec autant de facilité que l'eau éteint le feu. Mais votre mari était un simple mortel, il se trouvait donc à la merci des souffrances, comme du papier jeté au feu. Aussi recevra-t-il certainement des bienfaits aussi grands que les leurs.
A l'Hiver Succède Toujours le Printemps (mai 1275, à Myoichi-Ama)

Le Grand-maître* Zhanlan* clarifie un peu plus ce passage en disant  : "Ceux qui s'opposeront à nous [aux personnes qui enseignent le Dharma] auront la tête brisée en sept morceaux (réf.), tandis que la bonne fortune de ceux qui [leur] feront des offrandes dépassera celle d'une personne dotée des dix titres honorables."(réf.) Autrement dit, faire un don au Pratiquant du Sutra du Lotus à l'époque des Derniers jours du Dharma procure de plus grands bienfaits que faire des offrandes au Bouddha doté des dix titres honorables.
Lettre à Ko-no ama Gozen (Minobu le 16 juin 1275 à Ko-no ama Gozen)

Ce fut le Grand-maître* Zhiyi* qui non seulement clarifia les enseignements du Bouddha mais aussi découvrit ichinen sanzen, le joyau qui exauce les voeux, dans les profondeurs de Myoho Renge Kyo, et en fit don à tous les hommes des Trois Pays [l'Inde, la Chine et le Japon].
Lettre aux Frères (Minobu, 16 décembre 1275 aux frères Ikegami)

Lorsque je pense à tout cela, la sincérité avec laquelle vous me faites parvenir un don de cinq kan de pièces seifu, chaque fois que vous en avez l'occasion, mérite de vous faire connaître comme une personne qui propage le daimoku du Sutra du Lotus au Japon.
Lettre à Myomitsu Shonin (Minobu, le 5ème jour du 3ème mois intercalaire 1276 à Myomitsu)

J'ai bien reçu le katabira, le sac de sel et les cinq sho d'huile que vous avez envoyés. Les vêtements nous protègent du froid et de la chaleur, cachent notre nudité et nous servent de parure. On lit dans le chapitre Yakuo (XXIII), dans le septième volume du Sutra du Lotus : "Comme une personne nue obtenant un vêtement." Ce passage compare la joie ressentie en recevant le Sutra du Lotus à celle d'une personne sans vêtement à qui l'on donne de quoi se vêtir. [On dit que] parmi les successeurs du Bouddha, il y en eut un, Shanavasa, qui naquit tout habillé, pour avoir dans une vie antérieure fait don d'un vêtement au Dharma bouddhique.
L'histoire d'Ohashi no Taro (Minobu, le 24e jour du 3e mois intercalaire de 1276 à Nanjo Tokimitsu)

"Bodhisattva Hachiman, es-tu donc vraiment une divinité  ? Quand Wake no Kiyomoro allait être décapité, tu as pris la forme d'une lune de dix pieds de large. Quand le Grand-maître* Saicho* exposait le Sutra du Lotus, tu lui as fait don d'un surplis pourpre.
Sur le comportement du Bouddha (Minobu, 1276, à Konichi-ama)

Il est dit dans le Sutra : "De telles personnes n'ont pas besoin d'élever pour moi des stupas et des temples, de construire des monastères ni de faire les quatre sortes d'offrandes au Sangha." (réf.) Ce passage du Sutra rend tout à fait clair que les pratiquants qui éprouvent pour la première fois le désir d'atteindre l'Éveil sont dispensés du don d'aumônes, de l'observance des préceptes et du reste des cinq paramitas. Il suffit qu'elles récitent Namu Myoho Renge Kyo.
[...] La phrase suivante, qui décrit la quatrième [des cinq étapes] de la pratique, se poursuit ainsi : "C'est encore plus vrai de ceux qui, tout en étant capables de pratiquer ce Sutra, pratiquent simultanément le don d'aumônes et l'observance des préceptes, [patience, assiduité, méditation et sagesse]  ! " Ce passage du Sutra indique clairement que les personnes aux première, deuxième et troisième étapes de la pratique sont dispensées de pratiquer le don d'aumônes, l'observance des préceptes et le reste des cinq paramitas. Ce n'est qu'à la quatrième étape de la pratique [pratiquer les six paramitas tout en adhérant au Sutra du Lotus] qu'il leur est permis de les observer. Et savoir que de telles pratiques sont autorisées à cette étape ultérieure nous révèle que les personnes aux étapes initiales en sont dispensées.
[...] On lit, dans le neuvième volume du Hokke Mongu*  : "Les débutants dans la pratique peuvent parfois se laisser distraire par des préoccupations secondaires qui font obstacle à la pratique essentielle. Il est alors préférable qu'ils se consacrent totalement à la croyance dans le Sutra ; c'est la forme de don la plus élevée. Même en s'abstenant des pratiques formelles mais en persévérant dans la méditation sur le principe essentiel, les bienfaits seront nombreux et immenses."
Les Quatre Etapes de la foi (Minobu, 10 avril de 1277 (  ? ) à Toki Jonin)

Vous m’avez fait parvenir le sutra Myoho Renge Kyo* en un volume, écrit en petits caractères et dans le don que vous avez fait à titre d’offrande au Bouddha, il y avait deux vêtements à manches courtes, dix kan de monnaie et cent éventails.
"Ainsi ai-je entendu" (Minobu, 28 novembre 1277, à Soya Kyoshin)

J'étais très inquiet à votre sujet, car je n'avais pas reçu de vos nouvelles depuis fort longtemps. J'ai été extrêmement heureux de recevoir votre messager, porteur de vos nombreux cadeaux. Je vais vous faire don d'un Gohonzon.
Les Huit Vents (Minobu, 1277 à Shijo Kingo)

Faire des offrandes au Bouddha procure des bienfaits aussi considérables [que de naître en tant que roi], mais on obtient des bienfaits encore plus grands en faisant des offrandes au Sutra du Lotus. Si une rétribution aussi merveilleuse a pu résulter de la simple offrande d'un pâté d'argile, combien plus merveilleuse encore sera celle que vous vaudra le don de tant de fruits  ! Le Bouddha ne manquait pas de nourriture, mais nous sommes maintenant dans un pays en proie à la famine. Je suis donc certain que les bouddhas Shakyamuni et Taho et les dix Filles-démones ne manqueront jamais de vous protéger.
Les deux sortes de croyance (Minobu, 25 février 1278 à Nanjo Tokimitsu)

J'ai bien reçu votre don de sept kan de pièces de monnaie.
Grandes lignes du chapitre Zokurui et d'autres (Minobu, juin 1278, à Dame Nichinyo)

Toutefois, en période de famine, il était en train de manger l'ultime bol de millet qui lui restait lorsqu'un sage, un pratyekabuddha nommé Rida, vint le trouver et lui demandai  : "Je n'ai rien mangé depuis sept jours. Pourriez-vous me donner votre repas  ? "Le chasseur lui répondit  : "Je l'ai déposé dans le récipient impur d'un simple profane, et je l'ai déjà souillé en commençant à manger." Mais le sage insista  : "Donnez-le moi quand même. Si je ne mange pas immédiatement quelque chose, je ne survivrai pas." Bien que gêné du peu de valeur de ce qu'il offrait, le chasseur lui fit don de sa nourriture. Lorsque le sage lui rendit le bol, il n'y avait laissé qu'un seul grain de millet. Mais ce grain se changea en sanglier. Le sanglier se changea en or, et l'or se transforma en cadavre. Puis le cadavre se transforma en un homme en or massif.
[...] Mari et femme, désireux de rechercher la voie, devinrent des disciples du Bouddha. Il est prédit (réf.) dans le Sutra du Lotus que le mari deviendrait le bouddha Komyo. Si nous voulons savoir qui étaient ces deux personnages dans leurs vies passées, nous découvrons que l'un, pour avoir offert un bol de blé cuit à un pratyekabuddha, était né par la suite sous la forme du vénérable Mahakashyapa ; et que l'autre était une femme pauvre ayant fait don d'une pièce d'or qu'elle possédait à un sculpteur façonnant des images de bouddha pour qu'il la fonde dans une statue du bouddha Vipashyin
Réponse à Tokimitsu (Minobu, le 8 juillet 1278, à Nanjo Tokimitsu)

Vous dites dans votre lettre que le 11e jour du 8e mois de cette année marquera le treizième anniversaire de la mort de votre père. Vous indiquez aussi que pour cela vous faites don d'un kan de pièces de monnaie. J'admire votre sincérité. Je suis heureux de pouvoir vous envoyer en retour un exemplaire du Sutra du Lotus en dix volumes (note) qui se trouve en ma possession.
[...] Il est dit dans le Sutra du Lotus que c'est parce qu'elles ont fait par le passé des offrandes à des dizaines de milliards de bouddha que certaines personnes renaissent dans une existence ultérieure avec une foi indestructible. Vous êtes sans doute une femme qui a fait des dons à des dizaines de milliards de bouddha.
Le sutra permettant véritablement d'honorer sa dette (Minobu, le 28e j. du 7e m. de 1278 à Sennichi-ama)

J'ai bien reçu un kan de pièces de monnaie seifu, un to [18 litres] de riz sec, et les autres articles. Tokusho Doji, pour avoir offert un pâté d'argile au Bouddha, renaquit sous la forme du roi Ashoka, et une vieille femme qui avait fait au Bouddha l'offrande d'un gâteau de riz, renaquit sous celle d'un pratyekabuddha. (note)
Le tambour à la porte du Tonnerre (Minobu, 19e j. du 10 mois (intercalaire) 1278, à Sennichi-ama)

Le roi Ajatashatru était une personne dotée de quelques mérites, mais au moment où il tua son propre père, le ciel aurait dû l'abandonner et la terre, pour l'engloutir, s'ouvrir sous ses pieds. Pourtant, parce que son père, le roi assassiné, avait acquis de grands mérites pour avoir fait don au Bouddha, chaque jour, pendant plusieurs années, du chargement de cinq cents charrettes, et grâce aux mérites qu'Ajatashatru obtiendrait lui-même par la suite en devenant un protecteur du Sutra du Lotus, le ciel ne l'abandonna pas, et la terre ne l'engloutit pas non plus.
L'octroi d'un nouveau domaine (Minobu, octobre 1278, à Shijo Kingo)

J'ai bien reçu votre don de deux paniers de kakis adoucis (note) et d'un panier d'aubergines.
Un remède bénéfique pour tous les maux (Minobu, 1278 à Myoshin-ama)

Cent ans après la mort du Bouddha, vécut en Inde un roi connu sous le nom d'Ashoka. Son autorité s'étendait sur un quart des 84000 états qui composent le continent Jambudvipa. Il avait le soutien des rois-dragons et le pouvoir de convoquer les esprits pour les mettre à son service. Avec soixante mille arhats pour maîtres, il fit vœu d'ériger 84000 stupas de pierre, et s'engagea à faire don de dix milliards de pièces d'or au Bouddha. Telle était la grandeur de ce roi. Mais si nous voulons savoir quelles actions méritoires il avait accomplies dans ses vies antérieures afin d'obtenir d'aussi grands bienfaits, nous voyons qu'il n'avait rien fait de plus que d'offrir un simple pâté d'argile au Bouddha Shakyamuni.
[...] Même un petit acte de bonté, quand il est accompli en offrande au Sutra du Lotus, produit des bienfaits d'une importance semblable.
[...] Si l'on peut obtenir des bienfaits d'une telle importance en faisant un don à un pratyekabuddha, les bienfaits obtenus en faisant un don au Pratiquant du Sutra du Lotus sont encore infiniment plus grands, supérieurs même à ceux que l'on pourrait obtenir en faisant des offrandes à d'innombrables bouddhas.
L'enseignement selon l'esprit du Bouddha (Minobu, le 2e j. du 5e mois de 1279, à Niike Saemon-no-jo)

Parce qu'autrefois un lièvre fit un don à une personne qui marchait en pratiquant la méditation (note) le roi du ciel eut pitié de lui et l'envoya sur la lune. C'est pourquoi, aujourd'hui, quand nous regardons le ciel, nous apercevons un lièvre dans la lune.
Réponse à l'épouse du seigneur Matsuno (Minobu, le 20 juin 1279, à l'épouse du seigneur Matsuno

La fille du Roi-Dragon, grâce au don qu'elle fit du joyau qu'elle possédait, obtint la bodhéité. Vous avez fait don de votre petit-fils pour en faire un pratiquant du Sutra du Lotus, et cela vous vaudra d'obtenir la bodhéité.
Sur les cérémonies d'urabon (Minobu, le 13 juillet 1279  ? (1277 ou 1280)

Nous avons la grande chance d'être en vie après les graves épidémies de ces deux dernières années, mais devant l'imminence de l'invasion mongole, il semble aujourd'hui que bien peu survivront. En définitive, nul ne peut échapper à la mort. Les souffrances qu'entraînera l'invasion ne sauraient être pires que celles que nous rencontrons à présent. Puisque la mort est certaine dans les deux cas, vous devriez choisir de donner votre vie pour le Sutra du Lotus. Considérez une telle offrande comme une goutte de rosée qui rejoindrait l'océan ou comme un grain de poussière qui retournerait à la terre.
La porte du dragon (Minobu, 6 novembre 1279 à Nanjo Tokimitsu)

Un seul jour de vie vaut plus que tous les trésors de l'univers, aussi devez-vous d'abord faire preuve d'une foi sincère. Tel est le sens du passage du septième volume du Sutra du Lotus selon lequel se brûler le petit doigt pour l'offrir au Bouddha et au Sutra du Lotus a plus de valeur que de faire don de tous les trésors de l'univers.
Sur la possibilité de prolonger sa vie (Minobu, 1279 à Myojo, femme de Toki Jonin)

Pour avoir offert quatre bols au Bouddha, on dit que Bishamon est celui des quatre Rois du Ciel dont la bonne fortune est la plus grande au monde. Vimaladatta*, parce qu'elle fit don de 84000 bols au bouddha Unraionno*, renaquit par la suite sous la forme du bodhisattva Myoon*. Vous qui, maintenant, faites don au Sutra du Lotus de ces trente récipients et soixante assiettes, comment pourriez-vous ne pas atteindre la bodhéité  ?
[...] La situation [au Japon] est telle que, même si l'on s'arrachait la peau pour copier sur elle le Sutra du Lotus, même si l'on faisait don de sa propre chair, le pays irait inévitablement à sa perte et l'on tomberait quand même en enfer, tant est grave cette faute d'opposition.
Lettre à Akimoto (Minobu, le 27 janvier 1280, à Akimoto)

L’offrande des offenseurs du Dharma est justement le “plomb en fusion“. Les divinités réagissent ainsi. A plus forte raison, nous, hommes ordinaires, pourrions nous ingurgiter du plomb en fusion  ? Accepterions-nous, en tant qu’enfants, le don d’une personne ayant assassiné nos parents  ?
Niike Gosho (Minobu, février 1280 à Niike Saemon no jo)

Comme elle est mystérieuse la volonté de faire, ne serait-ce qu'une fois, une offrande au moine qui connaît le coeur du Sutra du Lotus  ! Celui qui fait une telle offrande, ne serait-ce qu'une fois, ne s'égarera jamais dans les mauvaises voies. A plus forte raison, si l'on renouvelle cette offrande dix fois, vingt fois, pendant cinq ans, dix ans, ou tout au long de sa vie, les bienfaits seront bien plus grands. Même la sagesse du Bouddha est incapable de les évaluer. Un seul don au Pratiquant du Sutra du Lotus entraîne des bienfaits cent mille myriades de fois plus importants que ceux que l'on pourrait obtenir en offrant d'innombrables trésors au Bouddha Shakyamuni pendant plus de huit milliards de kalpa.
Lettre à Niike (Minobu, février 1280 à Niike Saemon no jo)

J'ai bien reçu d'abord cent pousses de bambou, puis vingt autres que vous m'avez fait parvenir. Il est dit dans le 7e volume du Sutra du Lotus : "Même si une personne remplissait un système majeur de mondes des Sept sortes de trésors pour en faire don au Bouddha, aux grands bodhisattvas, aux pratyekabuddhas ou aux arhats, les bienfaits que cette personne obtiendrait ne pourraient pas égaler ceux que procurent l'acceptation et la pratique de ce Sutra du Lotus, ne serait-ce que d'une strophe de quatre lignes  ! Cette dernière attitude est, de toutes, celle qui apporte le plus grand nombre de bienfaits."(réf.) À propos de ce passage, on lit, dans le 10e volume du Hokke Mongu* : "L'affirmation que le don des Sept sortes de trésors aux personnes des quatre nobles états n'égale pas la pratique d'une seule strophe du Sutra du Lotus, s'explique par le fait que le Dharma est le Maître de ces sages. Rien n'est supérieur au Dharma pour la capacité de faire naître, de nourrir, d'amener à maturité et de faire prospérer. Par conséquent, la personne est moins importante que le Dharma qui est suprême."
[...] Vous m'avez envoyé 120 pousses de bambou, et le Sutra du Lotus est apparu il y a plus plus de deux mille ans. Si je parle de cela, c'est parce que votre don peut sembler modeste, mais que votre sincérité est, en réalité, très grande.
[...] Accepter et garder, protéger et croire, ne serait-ce qu'en une strophe du Sutra du Lotus, est encore plus bénéfique que de faire des dons à tous les êtres vivants, des offrandes aux arhats, ou même d'offrir à tous les bouddhas assez des sept sortes de trésors pour emplir la totalité d'un système majeur de mondes.
La bonne fortune inégalée (Minobu, 11 mai 1280, au seigneur Nishiyama)

J'ai bien reçu le sac de riz, le panier de melons, les ignames et autres dons que vous m'avez fait parvenir. Il y eut autrefois un homme au service d'un riche personnage nommé Rakutoku. De jour comme de nuit, lui, sa femme et leurs enfants étaient soumis aux plus dures corvées. Finalement, excédé par tant de mauvais traitements, il se cacha et s'enfuit dans un autre pays. Après avoir servi un certain temps à la cour du grand roi de ce pays, il devint d'abord un fonctionnaire important et finalement Premier ministre. Par la suite, grâce à l'armée de son pays d'adoption, il vainquit le pays où résidait Rakutoku, son maître d'antan. Ce dernier, lorsqu'il reconnut en ce Premier ministre l'homme jadis à son service, fut grandement effrayé et regretta de l'avoir tant maltraité par le passé. Il se mit immédiatement au service du Premier ministre, et lui fit don de plusieurs trésors. Et sans se soucier le moins du monde d'avoir été vaincu, il ne se préoccupa plus que d'avoir la vie sauve.
Jozo et Jogen (Minobu, 27 septembre 1280 à Matsuno ? )

J'ai bien reçu le riz que vous m'avez envoyé de Tono'oka (note). J'en ai fait don aux moines pour la cérémonie d'urabon, le septième mois de cette année. Les moines présents à l'Assemblée réunie au Pic du Vautour, le Bouddha et les divinités, tous ont dû se réjouir de ce don. Les mots ne peuvent décrire [ma gratitude pour] vos dons sincères et répétés, et vos fréquentes visites.
Réponse au seigneur Shijo Kingo (Minobu, le 8 octobre 1280 à Shijo Kingo)

J'ai bien reçu votre don d'un kan de pièces de monnaie. Parce que vous avez fait preuve d'une telle sincérité, je veux vous dire ce qui suit. Ne pensez pas que je sois un moine avide.
Le riche Sudatta (Minobu, hiver 1280 à Nanjo Tokimitsu)

Le Bouddha, étant véritablement respectable, ne mesure pas la sincérité en fonction de l'importance des dons. Par le passé, un garçonnet, du nom de Tokusho Doji, fit don d'un pâté d'argile au Bouddha et renaquit sous la forme du roi Ashoka qui régna sur la totalité du Jambudvipa. Une femme pauvre fit couper sa chevelure et l'échangea contre de l'huile pour en faire don au Bouddha (note), et même les vents forts venus du Mont Sumeru ne purent éteindre la lampe nourrie par cette huile. Votre don de trois et de deux ligatures est donc bien supérieur à celui d'un souverain du Japon qui offrirait au pays une pagode décorée des sept sortes de joyaux, assez haute pour atteindre le ciel.
Réponse à la dame Onichi (Minobu, 1280, à Onichi-nyo)

J'ai bien reçu tous vos dons : un tonnelet de saké clair et dix pots verseurs en métal (hisage), cent mushi mochi et un baril contenant un ou deux sho de sirop, un panier de mandarines et dix brochettes de kakis séchés.
Le don de saké clair (Minobu, le 13 janvier 1281à Ueno-ama Gozen)

J'ai bien reçu les divers dons que vous avez eu la bonté de me faire parvenir. Les racines de la bonne fortune ne dépendent pas de l'importance des offrandes, grandes ou petites. Elles diffèrent considérablement selon les pays, les personnes et le temps. Si, par exemple, ayant fait sécher de la bouse, on la réduisait en poudre, on la tamisait et la façonnait pour lui donner l'apparence d'un arbre santal, d'une femme, d'une divinité céleste ou d'un bouddha, en la brûlant, on n'obtiendrait jamais qu'une mauvaise odeur. De même, si l'on tue ou vole les autres et leur dérobe les premiers fruits de leur récolte, on aura beau faire don de ses gains dans l'espoir d'obtenir des bienfaits ou de créer de bonnes causes, ce don ne créera en définitive qu'une mauvaise cause. Le riche Sudatta était l'homme le plus riche d'Inde. Il fit construire le monastère de Jetavana, et en fit don au Bouddha pour qu'il y réside. Pourtant, ce monastère fut détruit par un incendie et il n'en reste plus la moindre trace. Cet homme au départ tirait sa richesse de la pêche et de la vente des poissons, par conséquent du fait d'ôter la vie. C'est la raison pour laquelle le monastère qu'il avait fait construire disparut.
Les racines de la bonne fortune (Minobu, décembre 1281, à Kubo-no ama Gozen)

Je viens de recevoir le sac de riz blanc, le sac de taros et le panier d'algues de rivière que vous avez eu la bonté de me faire parvenir par vos serviteurs. Il y a pour l'homme deux sortes de trésor : le vêtement et la nourriture. Un sutra dit : "Tous les êtres sensitifs vivent grâce à la nourriture." La survie de l'homme en ce monde dépend de la nourriture et des vêtements. Pour les poissons, c'est l'eau le plus grand trésor et pour les arbres, le sol dans lequel ils poussent. L'homme peut se maintenir en vie grâce à ce qu'il mange. C'est pourquoi la nourriture est son trésor (note).
[...] Les saints consacraient donc leur vie en offrant leur propre corps, tandis que les simples mortels peuvent faire de même par la sincérité de leurs dons. Le précepte du don exposé dans le septième volume du Maka Shikan enseigne en effet l'esprit de l'offrande. [...] Aussi vos offrandes valent-elles plus que de simples cadeaux. Peut-être est-ce le vénérable Bouddha lui-même qui vous a conseillé de prendre soin de moi, à moins que ce ne soit votre karma passé qui vous y ait incité.
Le don de riz (Minobu date   ? destinataire   ? )

Celui qui fit don d'un humble plat de millet au pratyekabuddha devint le Tathagata Clarté-universelle (note). Celui qui offrit un pâté d'argile au Bouddha devint le roi de tout le continent de Jambudvipa (note). On aura beau multiplier les actions méritoires, si elles bénéficient à des imposteurs, elles ne pourront qu'aggraver le mal et ne produiront aucun bien. En revanche, même une personne ignorante du Dharma bouddhique et ne possédant que peu de choses, obtiendra un grand bienfait si elle fait un don à ceux qui défendent la vérité. C'est encore plus vrai de personnes qui font avec sincérité des offrandes au véritable Dharma !
Le corps et l'esprit des simples mortels (Minobu, à un disciple)

 

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