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Extraits de gosho sur |
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Mii-dera, Onjo-ji |
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Après avoir puni Mononobe
no Moriya pour son opposition au bouddhisme, le prince Shotoku entreprit de construire des temples et des pagodes au Japon. Depuis
cette époque, du souverain suprême aux masses innombrables,
tous ont vénéré les statues du Bouddha et ont attentivement
étudié les écrits bouddhiques. Il en a résulté
que dans les monastères du Mont Hiei et de Nara, la capitale
du Sud, dans les grands temples Onjo-ji et To-ji, dans tout le pays à
l'intérieur des quatre mers, dans les cinq provinces autour de
la capitale (note) et dans les sept marches, les écrits bouddhiques ont été classés,
comme des étoiles dans le ciel, et le pays s'est couvert d'une
nuée de temples. Ces "moines
qui se font passer pour des sages et utilisent leur position pour regrouper
autour d'eux toutes les autres personnes mauvaises" où, dans
le Japon d'aujourd'hui, faut-il les rechercher ? Au Mont Hiei ? Au temple Onjo-ji ? Au temple To-ji de Kyoto ? Dans
les temples de Nara ? Au temple Kennin-ji de Kyoto, ou aux temples Jufuku-ji et Kencho-ji de Kamakura ? Il faut sérieusement
se le demander. Ces mots se réfèrent-ils aux moines d'Enryaku-ji [du Mont Hiei] qui portent heaume
et armure ? Désignent-ils les moines du Onjo-ji qui ont consacré leur corps au Dharma et qui pourtant portent des
cottes de mailles et des armes ? Mais ces hommes ne ressemblent pas
aux moines vivant dans la forêt "vêtus de haillons et
vivant retirés" qui sont décrits dans le Sutra, pas
plus qu'ils ne semblent appartenir à la catégorie de ceux
qui sont "respectés et révérés par le
monde comme des arhats dotés
des six pouvoirs mystiques."
Ils ne ressemblent pas aux hommes du troisième groupe qui, comme
disait Zhanlan*,
"sont, de tous, les plus difficile à démasquer".
Il se pourrait donc que ces mots désignent des hommes tels que Shoichi de Kyoto et Ryokan de Kamakura. [Même s'ils
sont ainsi dénoncés, ] il ne sert à rien de haïr
les autres. Lorsque l'on a des yeux, il faut comparer sa propre conduite
avec ce qui est écrit dans les sutras. Les seizième
et dix-septième jours du premier mois de cette année,
des centaines de moines et de croyants du Nembutsu et d'autres écoles vinrent
débattre avec Nichiren. Représentant l'école du Nembutsu, Insho-bo déclara : "Le saint Honen ne nous a
pas dit de rejeter le Sutra du Lotus. Il a seulement écrit
que chacun devrait réciter le Nembutsu et que ses grands bienfaits permettraient d'accéder à
la Terre pure. Même les moines
du Tendai exilés sur
cette île, ceux des temples Onjo-ji et Enryaku-ji, révèrent Honen comme un saint et vantent
l'excellence de son enseignement. Comment avez-vous l'audace d'essayer
de les réfuter ? " Les moines locaux sont encore plus
ignorants que ceux de Kamakura.
Ils sont absolument pitoyables. Comme je l'ai souvent déjà souligné par le passé, des maîtres comme Shubhakarasimha* et Vajrabodhi*, Bodhidharma, Huiko, Shandao et Honen, Kukai* du temple To-ji et Enchin du temple Onjo-ji, Ennin* du Mont Hiei ou Ryokan de la région de Kanto, ont probablement lu les paroles d'or, "Maintenant, ... en rejetant sincèrement les enseignements provisoires, [je n'enseignerai que la voie ultime]"(réf.) en les interprétant comme s'il avait été écrit "en rejetant sincèrement l'enseignement véridique, je n'exposerai que les enseignements provisoires." En lisant le passage : "Parmi tous les sutras, ce Sutra [du lotus] doit être respecté comme le plus élevé."(réf.), ils l'interprètent comme s'il disait : "Parmi tous les sutras, il tient la place la moins élevée." Et quand ils lisent " [j'ai enseigné de nombreux sutra et] parmi eux, ce Sutra du Lotus occupe la première place"(réf.), c'est comme s'ils lisaient : "Le Sutra du Lotus occupe la deuxième place" ou "en ordre d'importance, ce Sutra est le troisième." Voilà pourquoi je considère ces moines comme des maîtres hérétiques et leurs enseignements comme erronés et nuisibles. Question : Les moines
du Mont Hiei ont incendié les
salles du temple Onjo-ji et les
pagodes du Temple de la montagne, brûlant du même coup des
milliers et des dizaines de milliers d'images et de sutra bouddhiques.
Ils ont accompli là de terribles actions ! Ils ont plongé
les gens de leur époque dans la confusion et les ont détournés
du Mont Hiei. Quelle est votre opinion
à ce sujet ? Il est d'usage
dans tous les 171.037 temples bouddhistes du Japon, à commencer
par le Mont Hiei, les sept
grands temples à Nara, les temples de To-ji et Onjo-ji, de prier pour la paix
dans le pays et la sécurité de l’empereur, même
lorsqu’ils procèdent à des offices secondaires. De
plus, le grand bodhisattva Hachiman fit la promesse de protéger tout spécialement l’empereur.
Entré dans le corps impérial de Koken, 48e souverain du
Japon, l’esprit de Hachiman déclara : "Depuis sa fondation, aucun sujet n’a jamais
pris place sur le trône japonais. Les empereurs doivent d’être
de sang impérial." En 859, 1ère année de l’ère
de Jogan, Hachiman annonça
également, par la bouche du prêtre Gyokyo (note) du temple de Daian-ji : "J’ai fait le vœu de protéger cent dirigeants du
Japon." Les cent dirigeants en question, dont le premier est Jimmu,
devraient ainsi être en sécurité quoi qu’il
arrive. Personne ne doit essayer de s’emparer du trône. En Chine
non plus, rien de tel ne se produisit quand l'empereur de l'ère
Huichang [Wu-zong] détruisit
les 4600 temples et monastères et contraignit 260 500 moines
et nonnes à revenir à la vie séculière.
Dans notre propre pays, quand le bouddhisme fut introduit sous le règne
de l'empereur Kimmei, Moriya s'opposa à cet enseignement. Par la suite, Kiyomori fit incendier les sept principaux temples
de Nara, et les moines du Mont Hiei réduisirent en cendres le temple Onjo-ji,
mais à aucun moment une comète d'une telle envergure n'apparut. Par conséquent, Honen déclara que ceux qui
se préoccupent de leur bonheur dans la vie prochaine devraient
retirer leur soutien aux temples du Mont Hiei, aux temples To-ji et Onjo-ji ainsi qu'aux sept grands temples principaux
de Nara, à tous les temples et monastères de l'archipel
du Japon, et qu'ils devraient s'emparer des rizières et des champs
appartenant à ces temples afin de les offrir aux temples où
se pratique le Nembutsu. Il
affirmait que ceux qui le feraient pourraient immanquablement atteindre
l'Éveil. C'est ainsi qu'il exhortait chacun à réciter
Namu Amida Butsu. L'empereur
retiré d'Oki [Go-Toba]
était le 82e souverain du Japon sous forme humaine. Régnant plus de deux mille ans après
l'époque de l'empereur Jimmu,
il était la manifestation humaine de la déesse Amaterasu.
Qui aurait eu l'audace de s'opposer à un souverain tel que lui ? En outre, de l'époque de l'empereur Kimmei (509-571) à celle de l'empereur
retiré d'Oki, les divers grands principes et enseignements
ésotériques du bouddhisme, en provenance de Chine,
de Paekche, de Silla et de Koguryo, ont été
respectés et pratiqués au Mont Hiei, dans les temples To-ji, Onjo-ji, dans les sept
temples majeurs de Nara et partout ailleurs au Japon. Cela dans
le but d'assurer la protection du pays et d'assurer la sécurité
de son souverain. Les théories d'Ennin* et de Enchin sont aussi difficiles
à distinguer de la vérité qu'un moine d'une nonne,
ou un objet noir d'un objet bleu foncé. Ainsi, même les
sages s'y trompent, et les ignorants font cette confusion. [De cet état
de fait il résulte que] durant plus de quatre siècles,
sur le Mont Hiei, dans les temples Onjo-ji et To-ji,
à Nara, dans les cinq provinces entourant la capitale, dans les sept
marches, comme, à vrai dire, dans le Japon tout entier, tous
s'opposent au Dharma. Le bodhisattva Hachiman accepterait-il
d'aider un vassal qui se rebellerait contre son souverain ? Pourtant,
comme nous le savons, l'empereur et les nobles de son parti furent vaincus
par Hojo Yoshitoki. Cette défaite
ne fut pas un simple accident. Elle eut lieu parce que les nobles courtisans
avaient foi dans les enseignements erronés de Kukai*,
dans les doctrines fallacieuses de Ennin* et de Enchin et parce que les
moines des monastères du Mont Hiei, To-ji et Onjo-ji s'allièrent aux nobles en faisant des prières contre le shogunat de Kamakura.
Ainsi, "les malédictions revinrent frapper ceux qui les
avaient formulées"(réf.), comme cela est dit dans le Sutra du Lotus, et par conséquent
l'empereur et ses courtisans furent vaincus. Les chefs militaires de Kamakura ne connaissaient aucun
rituel et n'offrirent ni prières ni conjurations pour la victoire.
Mais s'ils en offrent maintenant, ils connaîtront le même
sort que les courtisans. Les doctrines
erronées propagées par ces trois maîtres sont généralement
disséminées à partir de trois lieux : To-ji,
Soji-in sur le Mont Hiei, et Onjo-ji.
Si des mesures ne sont pas prises pour interdire les activités
de ces trois temples, le pays sera inévitablement détruit
et ses habitants tomberont dans les mauvaises
voies. Comprenant bien toute la situation, j'en ai informé
le souverain. Mais personne n'a tenu le moindre compte de mes conseils.
Que c'est triste ! Comme c'est regrettable ! Les 82e, 83e et 84e souverains sous forme humaine,
nommément l'empereur retiré d'Oki [Go-Toba],
qui avait pris la tonsure, l'empereur retiré d'Awa [Tsuchimikado] et l'empereur
retiré de Sado [Juntoku],
ainsi que l'empereur régnant [Chukyo]
- demandèrent tous quatre au patriarche et administrateur des moines de l'école Tendai, Jien, ainsi qu'à plus de
quarante autres moines éminents, parmi lesquels l'omuro et les moines du Mii-dera, d'offrir
des prières pour vaincre Yoshitoki,
le "Général Taira". Mais, cette fois encore,
le principe de la flèche "se retournant contre celui qui
l'a lancée" fut vérifié, et ces quatre souverains
furent bannis sur les îles lointaines dont je viens de citer le
nom. Pendant
le cinquième, sixième et septième mois de la
troisième année de Jokyu (1221), la cour impériale
de Kyoto mena la guerre contre le régime de Kamakura.
A ce moment-là, les temples Enrakyu-ji, To-ji, Onjo-ji et les sept grands temples de Nara utilisèrent les rites les plus ésotériques du Shingon dans leurs prières
aux divinités Tensho Daijin*, Hachiman et Sanno. Quarante et un moines,
parmi les plus renommés, y compris l'ancien supérieur Jien de l'école Tendai,
les révérends du To-ji et du Ninna-ji, ainsi que Jojuin
du temple Onjo-ji, prièrent
sans cesse pour la défaite de Hojo
Yoshitoki. Le deuxième fils de l'empereur Go-Toba entama aussi des prières dans la salle des cérémonies
d'Etat, le huitième jour du sixième mois. La cour impériale
annonça qu'elle serait victorieuse avant huit jours. Mais le
septième jour et le quatorzième jour du sixième
mois, la bataille se solda par une défaite, et le deuxième
fils mourut de chagrin parce que son page bien-aimé, Setaka,
avait été décapité. Et pourtant, malgré
tout cela, personne ne s'est jamais demandé ce qu'il y avait
de faux dans les doctrines Shingon.
Les deux cérémonies religieuses qui comprenaient tous
les rites ésotériques du Shingon - la première conduite par Myoun,
la seconde par Jien - entraînèrent
la ruine complète de la cour impériale japonaise. Et
voilà que, pour la troisième fois, on prévoit
une cérémonie religieuse de ce type pour repousser l'invasion
mongole. Le régime actuel subira certainement le même
sort, mais vous devez garder ceci strictement pour vous. Si les Grands-maîtres Ennin* et Enchin n’avaient pas donné
beaucoup d’importance aux enseignements des sutras
Shingon, et si le Grand-maître* Kukai* s’était abstenu de les diffuser au Mont Hiei et au temple Onjo-ji,
on aurait pu éviter que son jugement erroné se répande
dans tout le Japon. Les Grands maîtres Ennin* et Enchin ne reconnaissaient pas
les sutras de l’école Kegon comme supérieurs au Sutra du Lotus. Cependant, ils apportèrent
leur soutien à l’affirmation du Grand-maître* Kukai* selon laquelle le Sutra Vairocana* de l’école Shingon était supérieur
au Sutra du Lotus, bien qu’ils appartinssent à l’école Tendai. Ainsi, sans le savoir,
ils devinrent l’ennemi du Grand-maître* Saicho* qui avait fondé l’école Tendai au Japon. A Ennin* succéda un autre Grand-maître* , du nom d'Enchin,
qui propagea cet enseignement depuis le temple Onjo-ji.
De tous les temples, c'est selon moi celui qui est à l'origine
des désastres qui frappent le pays. Sans Ennin* et Enchin, certains peut-être,
parmi les trois mille moines du Mont Hiei, n'auraient jamais admis la supériorité du Shingon.
Mais Ennin*,
connu également sous le nom de Grand-maître* Jikaku,
les fit tous taire, égara leur esprit, et personne n'osa le contredire. Toutefois
aucun de ces traîtres n'a suscité chez le peuple autant
de haine que moi, Nichiren. Si vous me demandez pourquoi, je vous répondrai
ceci : il est dit dans le Sutra du Lotus que ce sutra
est "le plus élevé de tous les sutras". (réf.) Mais le Grand-maître* Kukai* n'accorde au Sutra du Lotus que la troisième place,
tandis que le Grand-maître* Ennin* le classe au deuxième rang, et le Grand-maître* Enchin* suit sur ce point Ennin*.
C'est pourquoi, à présent, quand les moines
du Mont Hiei, ceux des temples To-ji et Onjo-ji, ont sous les yeux
le Sutra du Lotus, ils lisent bien le passage affirmant qu'il
est de tous les sutras le plus élevé, mais, même
en lisant cela, ils pensent, en réalité, que le Sutra
du Lotus n'occupe que le deuxième ou troisième rang. |
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