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Extraits de gosho sur |
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Ojin Tenno |
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Je pense
que les souverains humains sont environ une centaine, en commencant par
l’empereur Jimmu, le fils de Hiko Nagisatake Ugaya Fukiaezu no Mikoto (…). Le 14e empereur
était Chuai, le père
du Grand bodhisattva Hachiman,
et le 15e était l’impératrice Jingu, la mère du grand bodhisattva Hachiman.
Le 16e, l’empereur Ojin, qui
était le fils de l’empereur Chuai et de l’Impératrice Jingu,
est maintenant vénéré en tant que grand bodhisattva Hachiman (…). A ce moment-là,
jusqu’au 29e règne de l’empereur
Senka, le bouddhisme n’avait pas encore été transmis
au Japon malgré son existence en Inde et en Chine. Voici encore une autre
leçon que nous donne l'Histoire. L'empereur Ojin, connu aujourd'hui
comme le bodhisattva Hachiman,
fut le seizième souverain du Japon. L'empereur Ojin avait deux
fils : le prince Nintoku, et le prince Uji. L'empereur choisit pour
lui succéder le plus jeune des deux fils, Uji. Après
la mort de leur père, Uji voulut laisser le trône à
son frère aîné qui le réprimandai, en disant : "Comment peux-tu refuser d'obéir au testament de notre
père ? " Ils discutèrent sans fin, et trois
années passèrent sans que ni l'un ni l'autre n'accepte
le trône. Leur indécision fut cause, pour le peuple,
de souffrances indescriptibles. C'était comme une malédiction
sur le pays, et le prince Uji en vint finalement à penser : "Aussi longtemps que je serai en vie, mon frère n'acceptera
pas le trone." Alors, il se suicidai. Le prince Nintoku fut dévoré
de chagrin et sombra dans le désespoir. Voyant cela, le prince
Uji revint à la vie afin d'encourager son frère, puis
mourut à nouveau. On rapporte que lorsque Nintoku monta finalement
sur le trône, le pays redevint paisible et reçut en tribut,
de la part des trois royaumes coréens de Silla, Paekche, et Koguryo,
le chargement de quatre-vingt bateaux. De nos
jours, la plupart des gens, sages aussi bien qu'ignorants, vous diront
que le grand bodhisattva Hachiman est une émanation du bouddha Amida,
et cette affirmation n'est pas sans fondement. Certains documents de
la période de Nara et
de la période Heian, ainsi que des oracles du bodhisattva Hachiman lui-même, l'identifient au bouddha Amida. Cela vient de personnes qui, dans leur cœur, sont des croyants
du Nembutsu. C'est comme confondre
une pierre rouge avec une pépite d'or ou prendre une souche d'arbre
pour un lièvre (note). Car en réalité, Hachiman n'est autre que le
Bouddha Shakyamuni. Si je l'affirme, c'est que, dans la province d'Osumi,
une inscription sur une pierre l'indique (note). Cette pierre est maintenant
cassée en deux. Sur l'un des deux morceaux, on lit les deux caractères
Hachi Man. Et sur l'autre : "Autrefois, j'ai enseigné
le Sutra du Lotus au Pic
du Vautour et maintenant je suis le grand bodhisattva qui se manifeste
et réside dans ce sanctuaire." C'est une première
preuve que le bodhisattva Hachiman est bien le Bouddha Shakyamuni. Mais il
existe une autre preuve, encore plus concluante. Le père du grand
bodhisattva Hachiman fut l'empereur
Chuai, 14e souverain du Japon sous forme humaine ; et sa mère
fut l'impératrice Jingu, 15e souverain. Le 16e souverain, leur
fils Ojin, fut celui que nous appelons maintenant le grand bodhisattva Hachiman. Son père,
l'empereur Chuai, sur l'injonction de la Déesse
du Soleil, s'apprêtait à traverser la mer pour envahir
le royaume de Silla. Mais le roi
de Silla fit jeter un sort sur
lui, et l'empereur Chuai mourut à Hakata. A l'époque,
son épouse, l'impératrice
Jingu, était enceinte du prince. Mais pour venger l'empereur
défunt, elle rassembla une armée de plusieurs dizaines
de milliers de cavaliers, et embarqua avec eux pour le royaume de Silla. Le bateau
était en pleine mer lorsqu'elle se sentit sur le point d'accoucher.
Alors, l'impératrice s'adressa à l'enfant encore dans
son ventre et lui dit : "Es-tu prince héritier ou une petite
fille ? Si tu es prince, écoute bien ceci. Je navigue actuellement
vers le royaume de Silla afin de
vaincre les ennemis de ton père. Mais je ne suis qu'une femme
et je te demande de m'aider. Sois mon général en chef.
Si tu dois devenir le souverain du Japon, ne viens pas en ce monde maintenant,
et reste dans mon ventre pendant la bataille. Sois le grand général
des dizaines de milliers de cavaliers, et lance-toi à l'attaque
des ennemis de ton père. Mais si, sans écouter ce que
je dis, tu décides quand même de naître immédiatement,
je te jetterai à la mer ! Et dans ce cas, il ne faudra pas
me le reprocher." Le prince
resta donc encore dans le ventre de sa mère. L'impératrice
porta une ceinture de pierres pour se refroidir le ventre, poursuivit
sa route jusqu'à Silla, et vainquit ce royaume. A son retour
au Japon, elle se rendit au sanctuaire d'Usa, dans la province de Buzen,
et là, elle donna naissance à un fils. Depuis sa conception,
trois ans, six mois et trois jours s'étaient écoulés,
et il naquit le 8e jour du 4e mois d'une année placée
sous le signe cyclique kinoe-tora.
C'était l'enfant qui deviendrait plus tard l'empereur Ojin. Il
mourut à l'âge de 80 ans, le 15e jour du 2e mois d'une
année placée sous le signe cyclique mizunoe-saru. C'est la divinité suprême du Mont Otokoyama,
le dieu protecteur de la dynastie qui gouverne notre pays. Bien que
sa forme enchâssée n'ait rien d'extraordinaire, il est
néanmoins révéré pour ses pouvoirs mystérieux.
C'est lui que nous appelons maintenant le grand bodhisattva Hachiman.
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