La
question à approfondir jour et nuit (La question à méditer jour et nuit) Lettres
et traités de Nichiren Daishonin. ACEP - vol. 5, p. 189; SG* p. 624. Minobu, 28 jour du 8ème mois (1275 ? ) à Toki Jonin. |
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Dans le septième volume, il est écrit : "Pendant mille kalpas, dans l'enfer avici ils endurèrent grands supplices et tourments. Dans le troisième volume, on lit : "Ceux qui ont erré dans les mauvaises voies pendant la durée de sanzen jintengo* "(note) ; et le sixième volume fait allusion à "Ceux qui restèrent submergés par la souffrance pour la durée de gohyaku jintengo*". (réf.) Il est dit dans le Sutra du Nirvana : "Si vous êtes tué par un éléphant sauvage, vous ne tomberez pas dans les trois mauvaises voies, mais, si de mauvais amis sont cause de votre mort, vous tomberez inévitablement dans ces trois mauvaises voies." On lit
dans le Hosho Ron*
du bodhisattva Saramati
: "Ceux qui, par ignorance, sont incapables de croire dans le véritable
Dharma restent attachés
à des conceptions fausses et sont arrogants, rencontrent de tels
obstacles en rétribution de leurs oppositions
dans les vies précédentes. Ils s'attachent à des
doctrines incomplètes, cherchant à recevoir des dons et
à imposer le respect ; ils ne suivent que des principes
faux, s'écartent des bons amis,
se lient d'amitié avec des personnes qui s'opposent
au Dharma, et, se délectant dans l'attachement aux enseignements
du Hinayana, ils ne croient
pas au Mahayana. Ils s'opposent
donc au Dharma des bouddhas. Le bodhisattva Nagarjuna déclare dans son Bodai Shiryo Ron* : "L'Honoré du monde a énuméré cinq causes [cinq forfaits] conduisant à l'enfer avici. [...] Mais si, devant le Dharma profond que l'on n'a pas encore appréhendé, on reste attaché à des enseignements inférieurs, en déclarant que ce grand Dharma n'est pas l'enseignement du Bouddha, on commet un crime encore cent fois plus grave que la totalité des fautes résultant des cinq causes mentionnées plus haut." Une personne de valeur, même en vivant dans la sécurité, anticipe le danger ; un flatteur hypocrite, tout en vivant dans l'instabilité, croit la sécurité acquise. Un grand feu est à la merci d'une petite quantité d'eau, et même un oiseau minuscule peut briser les branches d'un grand arbre. Ce que le sage craint, c'est l'opposition au Mahayana. Voilà pourquoi le bodhisattva Vasubandhu voulut se couper la langue (note), le bodhisattva Ashvaghosha supplia qu'on lui coupe la tête, et le Grand-maître* Jizang fit un pont de son propre corps. Le Savant-maître* Xuanzang se rendit en Inde, la terre sacrée, pour trouver la vérité, le Savant-maître* Amoghavajra* entreprit le même voyage pour dissiper ses doutes (note) et le Grand-maître* Saicho* alla chercher des confirmations en Chine. Tous ces hommes n'agirent-ils pas comme ils le firent pour protéger le véritable sens des sutras et des traités ? Au Japon, de nos jours, parmi les quatre sortes de croyants des huit écoles, comme parmi ceux des écoles de la Terre pure et Zen, depuis l'empereur et l'empereur retiré, jusqu'aux vassaux et gens du peuple, il n'y a que des disciples de l'un ou l'autre de ces trois Grands-maîtres* : Kukai*, Ennin* et Enchin*. Le Grand-maître* Ennin*, déclara : "Même si l'on appelle les sutras Kegon* et divers autres "ésotériques", ils n'exposent pas la totalité de l'enseignement secret* du Tathagata ; c'est pourquoi ils sont différents des enseignements du Shingon". (réf.) Le Grand-maître* Enchin*, déclara : "Comparés au Sutra Vairocana*, le Sutra Kegon* et les sutras du Lotus sont des théories puériles."(réf.) Et Kukai*, le Grand-maître* Kukai*, fit remarquer : "Chaque véhicule proposé se proclame le véhicule véritable, mais lorsqu'on les considère d'un point de vue plus large, on voit bien qu'ils ne sont que théories puériles."(réf.) Ainsi, chacun de ces Grands-maîtres affirma que le Sutra du Lotus, bien que le plus élevé de tous les sutras que le Bouddha Shakyamuni ait enseignés, enseigne et enseignera à l'avenir (note) comparé au Sutra Vairocana* exposé par le bouddha Vairocana*, est une doctrine puérile. Une personne de bon sens devrait-elle accorder le moindre crédit à cette assertion ? Le peuple du Japon, de nos jours, devrait redouter plus que tout ces moines éminents qui observent les préceptes tout en professant des opinions erronées ; ils sont cent fois, mille fois, dix mille fois, cent mille fois plus à craindre que des éléphants sauvages, des chevaux vicieux, des taureaux furieux, des chiens enragés, des serpents venimeux, des chardons empoisonnés, des rivages périlleux des falaises abruptes, des crues débordantes, des hommes nuisibles, des pays dangereux, des villes meurtrières, des maisons funestes, des femmes méchantes, des enfants malveillants, et des serviteurs hostiles ! Question : Oseriez-vous donc suggérer que les trois Grands-maîtres* mentionnés plus haut furent des opposants au Dharma ? Encho*, le deuxième supérieur du Mont Hiei, Kojo* administrateur principal* du temple, Anne*, le moine Eryo, le supérieur des moines, Annen, l'administrateur Jokan ; le moine Kaku'un ; le respectable moine Genshin* et plusieurs centaines d'autres de l'école Tendai, ainsi que plusieurs centaines de disciples de Kukai*, au nombre desquels Jitsue, Shinzei et Shinga, ainsi que les autres Grands-maîtres* et moines vertueux des huit et dix écoles, apparurent tous, les uns après les autres, comme autant de soleils, de lunes et d'étoiles. Au cours de quatre cents ans et plus, pas un seul de ces hommes n'a jamais mis en doute l'enseignement des trois Grands-maîtres* que vous avez mentionnés plus haut. Sur quelle sorte de sagesse vous appuyez-vous vous-même pour avoir l'audace de les critiquer ? Réponse : A la lumière
des points que je soulignais plus haut, j'espère que mes disciples
réfléchiront à la réponse qu'il faut donner
à cette question, même s'il leur faut pour cela écourter
leur sommeil la nuit, et limiter leurs loisirs le jour. Ne laissez pas
cette vie s'écouler en vain, vous le regretteriez pendant les
dix mille ans à venir. Nichiren J'ai bien reçu le kan de pièces de monnaie. J'espère que tous ceux qui recherchent le Dharma pourront se réunir pour entendre la lecture de cette lettre. ARRIERE-PLAN. - Nichiren Daishonin écrivit cette lettre à Toki Jonin, disciple érudit et dévoué, de la province de Shimosa. Il y souligne l'extrême gravité de l'opposition à la Loi, ainsi que l'importance d'adhérer à l'enseignement bouddhique suprême. Le manuscrit original porte pour seule date « le vingt-troisième jour du huitième mois, et, bien que l'on pense généralement qu'il fut écrit au Mont Minobu en 1275, aucune certitude absolue n'existe à cet égard. D'autres dates possibles ont été avancées : 1276 ou même 1273, sur l'île de Sado. (Commentaire ACEP) En anglais : The Problem to Be Pondered Night and Day - http : //www.ebonicy.org/amafrosho/problemponderednightday.htm |
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